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Le roi Shlomo dit : "Le sage a des yeux dans la tête, mais l'insensé marche dans les ténèbres" (Kohélet 2,14).

=> Qu'est-ce que cela signifie exactement? Bien sûr, le sage a des yeux dans la tête. L'insensé a-t-il des yeux ailleurs?

Cela signifie plutôt que le sage a la vision nécessaire pour reconnaître que la Présence Divine (Chékhina) plane au-dessus de sa tête à tout moment. C'est pourquoi il se conduit avec le sérieux que cela implique.
L'insensé n'est pas conscient de cela. Il "marche dans les ténèbres", pensant que ses fautes sont cachées sous le manteau des ténèbres. Il oublie que la lumière de la Chékhina brille sur lui et qu'Hachem voit toutes ses actions. C'est pourquoi il s'abandonne à la légèreté et à la frivolité.

Le roi Shlomo dit également : "Que tes vêtements soient toujours blancs et que ta tête ne manque jamais d'huile" (Kohélet 9,8).
Le Zohar (III, p.109b) précise que l'huile fait référence à la lumière de la Chékhina. Ainsi, le verset nous enseigne que si une personne souhaite garder ses vêtements blancs et propres de toute tâche de faute, elle doit toujours se rappeler que la Chékhina plane au-dessus de sa tête.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 27]

Hachem aime celui qui chérit le peuple juif. Et plus on intensifie la Ahavat Israël, plus Hachem nous comblera d'amour.
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19 ]

Mitsvot = face à Hachem tous les juifs sont égaux

+ Mitsvot = face à Hachem tous les juifs sont égaux :

-> Le 'Hatam Sofer (drachot 'Hatam Sofer) écrit qu'il a trouvé ce qui suit dans le Siddour du Yaabetz :
Un gouverneur romain était à Jérusalem et constata que, lorsque tout le monde venait apporter son Korban Pessa'h, personne n'honorait personne, pas même le roi David. Ils lui expliquèrent que cela visait à montrer qu'aucun homme n'est supérieur à un autre lorsqu'on sert Hachem. Devant Hachem, nous sommes tous égaux.

[En exemple de cela], il précise que cela s'applique spécifiquement au jour de Pessa'h. La mitsva consiste simplement à raconter le récit de la sortie d'Egypte, et à cet égard, tous sont égaux.
C'est pourquoi chaque juif s'accoude lors du Seder. À ce moment-là, personne n'est supérieur à un autre.
C'est aussi la raison pour laquelle "quiconque multiplie les récits de la sortie d'Egypte est digne de louanges". Même un ignorant qui raconte l'histoire de la sortie d'Egypte est aussi digne de louanges que le Gadol Hador, car en cette nuit, nous sommes tous égaux.

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-> Il fut un jour révélé au Maharal de Prague qu'un simple porteur d'eau accomplissait les mêmes tikounim (réparations spirituelles) lors du Séder que lui. La seule différence était que le Maharal savait ce qu'il faisait et avait toutes les saintes kavanot (intentions) à l'esprit, tandis que le porteur d'eau n'en savait rien.
Au contraire, il accomplissait les mitsvot avec émouna simple (péchouta).

Nous apprenons ainsi que la émouna péchouta de tout juif peut créer les mêmes tikounim dans le Ciel que ceux créés en ayant à l'esprit toutes les saintes kavanot.

[ainsi, en faisant notre séder de notre mieux, avec une foi pure et totale en Hachem, nous pouvons faire un séder extrêmement élevé, générant des bénédictions pour nous et tous les juifs. ]

Faire les mitsvot = la bonté d’Hachem ne va qu’aux juifs

+ Faire les mitsvot = faire que la bonté d'Hachem ne va qu'aux juifs :

-> Si, par leurs actes, les juifs ne sont pas dignes d'attirer la générosité d'Hachem sur tous les mondes, alors D. accorde Sa générosité non pas en raison de ce qui est mérité, mais uniquement en raison de Sa grande bonté envers Ses créatures.
Lorsqu'Il accorde Sa générosité de cette manière, les forces extérieures pourraient également recevoir de la vitalité, puisque Dieu accorde Sa générosité non pas en raison du grand mérite du peuple juif, mais en raison de Sa grande bonté.
Dans ce scénario, Il ne décide pas délibérément à qui Il confère Sa bonté, en décidant que tel individu mérite la générosité alors que tel autre ne la mérite pas. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas le mérite qui l'influence dans la distribution de la générosité. Par conséquent, tous les bénéficiaires potentiels jouissent d'un droit égal à l'effusion de sa bienveillance. Lorsque D. accorde une libéralité de cette manière, il le fait, pour ainsi dire, sans délibération.

Mais lorsque le peuple juif mérite la bonté de D. en raison de ses bonnes actions, et qu'il suscite ainsi Sa générosité pour tous les mondes, alors D. délibère pour savoir qui doit recevoir Sa générosité. Il n'accordera sa bonté qu'à ceux qui accomplissent Sa volonté, comme le peuple juif, et non à ceux qui ne l'accomplissent pas, car dans ce cas, l'octroi est motivé par le mérite du peuple juif.
[...]

Ainsi, si le peuple juif veut se venger de ses ennemis et les vaincre dans une guerre, il doit réveiller cet attribut Divin, par lequel D. délibère, pour ainsi dire, et distingue à qui Il confère Sa bonté.
Ainsi, la générosité de D. n'est accordée qu'au peuple juif. Nos ennemis sont donc automatiquement vaincus, puisqu'ils ne reçoivent pas la générosité divine. Seul le peuple juif en bénéficie, pas ses ennemis.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 30,13 ]

Dans les affaires de ce monde, nous ne trouvons pas la perfection. Il manquera toujours quelque chose à celui qui recherche le plaisir matériel.
Si, par exemple, il trouve du plaisir dans quelque chose de matériel, il ressentira un manque de plaisir en ce qui concerne l'honneur ou le désir sexuel. Il lui manquera toujours quelque chose, car la poursuite d'un plaisir physique ne fait qu'attiser l'envie d'un plaisir plus grand.

Ce n'est pas le cas d'une personne qui sert Hachem. Celui qui le sert est complet à tous égards, comme le dit le verset : "Car ceux qui cherchent Hachem ne manquent d'aucun bien" (Téhilim 34,11).
Le plaisir de servir D. surpasse tous les autres. Celui qui s'attache à la source de la vitalité dans le service de l'infini (Hachem), qui est Lui-même parfait dans toutes les formes imaginables de perfection, ne manque de rien.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tétsavé 29,9 ]

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-> Le véritable épanouissement dans la vie n'est possible qu'en servant D.

Hachem se réjouit de notre observance des mitsvot, et l'existence de tous les mondes et de toutes les âmes dépend de leur accomplissement ...
Chaque mitsva a une valeur intrinsèque [infinie], et leur réalisation donne du plaisir en-Haut
[...]

Hachem tire un grand plaisir de la réalisation de nos mitsvot.
Par l'observation des commandements de D., le peuple juif attire dans tous les mondes de l'abondance, de la joie, de la jubilation et du bonheur
[...]

C'est pourquoi les juifs ont proclamé : "Tout ce que Hachem a dit, nous le ferons" (Michpatim 24,3), ce qui signifie : "Nous voulons encore plus de mitsvot, afin que D. prenne plaisir à ce que nous les observions, pour ainsi dire, et qu'Il accorde une abondance de dons, de bénédictions et de vie grâce à la réalisation de ces mitsvot supplémentaires".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Michpatim 24,3 ]

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-> Le fait que nous soyons conscients de l'importance des effets de l'accomplissement des mitsvot nous incite à en accomplir encore davantage.

Chaque individu doit servir Hachem par ses actions et ses pensées.
Par ses intentions pieuses et ses saintes pensées, une personne élève la Chékhina de la terre, et par ses actes, elle s'élève et se perfectionne.

[ dans l'imagerie du Zohar (1:191b) depuis que le Temple a été détruit, la Chékhina roule sur le sol, pour ainsi dire, de la douleur de la destruction et de l'exil qui s'ensuivit, parce que la Chékhina réside avec le peuple juif dans sa souffrance.
L'accomplissement correct de la Torah élève la Chékhina de cette place inférieure et, par conséquent, élève celui qui réalise la mitsva.]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Térouma 25,2-3 ]

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=> Nos intentions pieuses élèvent la Chékhina ; nos actions pieuses nous élèvent.

Lorsque Hachem inflige une punition pour une faute, la faute est réduite par la punition ...
En étant visité par le châtiment, la faute est réduite.

En revanche, lorsque D. récompense une personne pour l'accomplissement d'une mitsva, cette mitsva n'est pas diminuée. Au contraire, la mitsva devient plus grande, puisque D. prend plaisir à accorder Sa bonté. Par conséquent, en amenant D. à accorder Sa générosité, l'accomplissement de la mitsva par une personne devient plus important ...
Lorsque Hachem récompense une personne, Sa bonté est amplifiée.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,5-6 ]

Mitsvot & canaliser son inspiration

+ Mitsvot & Canaliser son inspiration :

-> Le Ramban (haEmouna véhaBita'hon 19) explique à propos du verset : "Ne réveillez ni n'éveillez l'amour tant qu'il n'est pas désiré" (Chir haChirim 2,7) que lorsqu'une personne est inspirée par l'amour ou la crainte d'Hachem, elle doit immédiatement accomplir une mitsva, afin de "contracter", c'est-à-dire d'intérioriser, l'amour et la crainte d'Hachem.
Tant qu'on n'accomplit pas de mitsva, on peut être confronté à des batailles internes. Mais une fois qu'on réalise une mitsva motivée par cette crainte et cet amour, l'amour et la crainte sont intériorisés et toutes les luttes s'évaporent.
La mitsva qu'on accomplit sert alors de réceptacle dans lequel l'inspiration d'En-Haut peut se reposer. C'est ce que signifie l'expression : "jusqu'à ce qu'il soit désiré". Le mot pour "il est désireux" (té'hpats) peut également signifier "il devient un récipient".
[voir le commentaire de Ramban (citant Shevouot 38b) dans lequel il relie le mot hébreu 'héféts au mot araméen pour "objet" ['héftsa].

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=> Il est nécessaire de canaliser l'amour et la crainte de D. dans une expression pratique (mitsva positive ou négative) afin qu'ils ne se dissipent pas.

Chaque fois qu'une personne accomplit une mitsva, les anges s'écrient : "Montrez du respect à untel ou unetelle qui a accompli cette action".
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Béra'hot 47b]