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La beauté de toute âme juive

+++ La beauté de toute âme juive :

+ "Car l'âme de l'homme est la bougie de D." (Michlé 20,27)

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.19) explique que cela fait référence à l'aspiration intérieure constante de l'âme juive à s'affranchir du lien corporel pour s'unir au Maître du monde, tout comme une flamme vacillante saute et danse constamment dans une tentative désespérée d'échapper au lien terrestre de la mèche.

Le Baal haTanya (Torah Ohr - Tétsavé) écrit :
La "Knésset Israël" est la source de chaque âme juive et elle est appelée par le nom "Libi" (Mon cœur).
Cette âme collective est le point intérieur de chaque cœur juif dont la nature est de s'élever, comme une flamme, pour s'attacher à Hachem. C'est l'essence de l'âme, fondée dans les royaumes de la sainteté, une portion littérale de D. en Haut.
Son seul désir et sa seule aspiration sont de s'annuler et de s'inclure dans la lumière d'Hachem, de permettre à cette lumière de se manifester dans les pouvoirs mentaux et les traits émotionnels qui, à leur tour, s'expriment dans la pensée, la parole et l'action, les "vêtements" de l'âme ...

-> De son côté, rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 7) enseigne :
Celui qui connaît la sainteté du peuple juif et le lieu d'où il est issu, et qui comprend sa nature spirituelle et sa sublimité, celui-là sait que le peuple juif est absolument éloigné du péché, et que le péché n'a aucun lien avec eux, compte tenu de l'immense sainteté de leur origine et de l'énormité de leur sublimité et de leur spiritualité.

[l'âme juif est une partie provenant de l'intériorité d'Hachem, qui avant de descendre dans ce monde était sous le Trône Divin ... = c'est des concepts qui nous échappent , mais qui doivent ancrer en nous un sentiment d'importance, de valorisation personnel, qui nous responsabilise dans nos actions. ]

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-> "karov ata Hachem (Hachem, Tu es proche - Téhilim 119,151)
Le Ibn Ezra commente : "karov mikol karov" (Plus proche que tout ce qui est proche).

La proximité avec Hachem se trouve au centre de l'âme juive, plus proche que tout ce qui est proche.
[Hachem partage nos douleurs, l'âme pure juive reste présente même chez le juif le plus racha, Hachem aime énormément tout juif indépendamment de ce qu'il peut faire, ...
Un juif doit savoir que celui qui est le proche de lui, qui a conscience de tout ce que nous ressentons (nos difficultés, nos faiblesses, nos forces, ...), qui peut tout et ne veut que notre bien, c'est Hachem : notre papa, notre confident, ...
Notre yétser ara, la routine, veut nous faire oublier cette réalité, mais c'est cela être juif : avoir Hachem qui est "karov mikol karov"! ]

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-> La téchouva ne signifie pas "tourner" (j'ai pris un mauvais chemin de vie, alors j'en prends un autre que j'espère meilleur), mais plutôt "retourner".
La téchouva ne consiste pas à atteindre quelque chose de nouveau que nous n'avions pas déjà auparavant. Il s'agit simplement de revenir à l'état le plus naturel du juif, une vie vécue en accord avec les aspirations de notre identité la plus profonde.

[ le terme téchouva (תשובה) se décompose en "tachouv hé" (תשוב ה) = retourne vers la partie Divine qui est en toi (ne te définis pas selon les standard du monde environnant (richesse, honneur, ...), selon le regard d'autrui qui sont fluctuants, intéressés et faussés, ... mais plutôt selon la vraie valeur constante que tu as auprès d'Hachem (béni bé'hori).
Ainsi, faire téchouva, c'est retourner vers notre véritable être juif, et c'est donc l'occasion de prendre conscience de ce que l'on est vraiment, de la grandeur de notre intériorité, de la relation de proximité que nous avons avec papa Hachem. ]

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTéchouva 16,10) écrit :
"Lorsque nous oublions la nature de notre âme individuelle, lorsque nous détournons notre attention de la qualité de la vie intérieure de l'individu, tout devient confus et plein de doutes.
La première téchouva, qui illumine immédiatement toute l'obscurité, est celle qui consiste à revenir à soi-même, à l'essence de son âme (néchama).
Immédiatement, il retourne à Hachem, l'âme des âmes, et continue à avancer, de plus en plus haut, dans la sainteté et la pureté."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Moussar Avi'ha 1,8) enseigne :
"Il faut apprendre à connaître la grandeur de son âme et sa sublimité dans son essence même.
Même si elle peut se salir de toutes sortes de scories physiques, "même si un myrte se trouve parmi les épines, il reste un myrte, et nous devons nous y référer en tant que myrte "(guémara Sanhédrin 44a) = l'âme reste toujours brillante en vertu de son essence.
[ "même lorsque le peuple juif a fauté, on l'appelle encore "Israël!"" - Sanhédrin 44a]
En vérité, la simple prise de conscience de ce fait purifie, car cette connaissance est l'une des branches puissantes de la téchouva par amour (mé aava)."

-> Le rav Avraham Kook (Pinkesé haRaya 11,15) écrit également :
"Du côté de l'âme, on a déjà la capacité de se réjouir en Hachem et de prendre plaisir aux délices de Son amour et à la lumière d'une conscience élargie.
C'est juste que la faiblesse ou la bassesse du corps empêche cette lumière de se révéler. Il apparaît que l'essence est toujours déjà prête. Ce n'est que l'élément secondaire qui fait obstacle.
Par conséquent, une personne doit être consciente que l'essence est primaire. Il faut être convaincu que la lumière d'Hachem brille déjà dans son âme, même si elle est cachée."

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-> On peut noter également que le mot téchouva (retour), peut également signifier "une réponse".
Au plus profond de notre cœur et de notre âme, nous sommes animés d'un désir impérieux d'incarner l'esprit de la téchouva en répondant à l'appel d'Hachem (notre âme) qui souffre de nous voir éloigner à cause de nos fautes, qui désire que nous soyons le plus proche de Lui, car Il nous aime plus que tout.
[Mes enfants revenaient (chouvou banim!). ]

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-> Rachi ( Béra'hot 4b) : "Si un juif qui a l'habitude de prier dans une synagogue ne se présente pas, Hachem s'enquiert de lui : "Quelle est la situation de Ploni (de un tel)?"

[Hachem se préoccupe constamment, avec un amour particulier, de chaque juif. ]

Allumer le feux de notre cœur pour Hachem

+ Allumer le feux de notre cœur :

-> Il y a des gens qui dorment toute la journée. Même s'ils donnent l'impression d'être occupés par la Torah et la prière, Hachem ne se réjouit pas de leur présence, car toute leur avoda reste en bas et n'est pas capable de s'élever en haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 60:6]

[au lieu d'entretenir le sentiment d'être constamment "fiancé" auprès du Maître du monde (véérasti'h li léolam - Hochéa 2,19), on se contente de suivre notre vie religieuse dans la routine, comme une chose à faire (parfois à se débarrasser, la tête ailleurs), sans reconnaître l'émerveillement et la noblesse de la judaïcité. [l'impact fou et éternel de chaque mitsva, de chaque prièr]
Nous oublions d'y mettre notre joie, notre fierté ... ]

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-> "Hachem désire le cœur"
[ra'hmana liba baé - guémara Sanhédrin 106b]

-> "Que l'on fasse beaucoup ou peu, l'essentiel est que son cœur soit orienté [mé'haven] vers le Ciel"
[guémara Béra'hot 17a]

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-> Rabbi Kalonymus Kalman Shapira (dans son Hachsharat haAvré'him) écrit :
"Qu'il soit clairement établi que non seulement celui qui éprouve un ravissement complet (hit'lahavout) dans sa avoda, mais aussi celui qui est simplement touché à un niveau émotionnel (hitragchout), ce sentiment représente les premiers stades de l'émergence de son âme, sur laquelle réside une lumière élevée.
Les sentiments agréables et les émotions saintes éprouvés par cette personne dans ses prières, ses mitsvot et son étude de la Torah, ainsi que l'éruption d'étincelles de plaisir et de feu sacré, proviennent de sa portion du Gan Eden, qu'elle expérimentera pleinement, pour l'éternité, après l'achèvement de ses jours et de ses années".

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) enseigne :
La majeure partie de notre observance de la mitsva consiste simplement à accomplir la loi (halakha). Que serait notre vie, à la fois communautaire, personnelle et spirituelle, sans ces lois?
Cependant, même ainsi : "Jérusalem n'a pas été détruite jusqu'à ce qu'ils accomplissent la loi de la Torah en n'agissant pas au-delà [d'une application] à la lettre de la loi" (guémara Baba Métsia 30b).
La "halakha à la lettre" représente les limites à l'intérieur desquelles nous vivons notre vie. Cependant, la vie elle-même se trouve à l'intérieur de ces mêmes limites (lifnim méchourat hadin).
Il est impossible de fonder sa vie sur les seules limites. Ce n'est qu'au-delà de la surface des frontières que l'on trouve la bonté et l'amour. Il est de notre devoir de leur donner de l'espace et de les faire passer de la potentialité à la réalité.

[ la halakha est un cadre commun, dans lequel chacun doit y mettre de la vie, doit allumer le feu de son coeur, pour servir Hachem avec qualité et amour!
Hachem ne manque pas de "robot" de la halakha, comme par exemple les anges. Ainsi, le plus important n'est pas d'agir selon la volonté de D. (Hachem n'a besoin de rien), mais plutôt avec quel état d'esprit, avec quel joie et positivité j'y mets.]

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).

-> "Soyez dans la joyeux (béSim'ha) et vous aurez des raisons d'être dans la joie (béSim'ha) ...
Car Hachem aime la joie!"
[Beit Israël]

-> Sur son lit de mort, Rabbi Méïr Shapiro, Roch Yéchiva de Lublin, n'avait plus les forces de parler, mais il a réussi à écrire 2 mots à ses élèves : rak bésim'ha (que dans la joie!).
Il est mort le visage rayonnant de joie, avec sur le bout des lèvres : que dans la joie, que dans la joie!

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-> le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).
Se focaliser sur tout le positif de la vie, est une façon de penser qui amène la joie, et qui est donc dépendante de notre regard envers le monde.
Etre joyeux, c'est réellement concrétiser le fait d'avoir confiance que Hachem peut tout et que tout est pour le bien (émouna/bita'hon), c'est avoir vraiment conscience de devant qui nous sommes (ex: ma Amida est un face à face avec le Maître de l'Univers : Hachem, qui est là en privé avec moi!), de la chance que nous avons d'agir selon Sa volonté (c'est ce qu'il y a de mieux à faire de ma vie! ; je construis mon éternité grâce à cela alors que les autres investissent dans du vide), ...
Etre joyeux, c'est regarder la vie en tant que juif, fils du meilleur papa au monde : Hachem!

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-> Pratiquement tous les maîtres hassidiques insistent sur le fait qu'il ne suffit pas pour un juif de suivre les voies de la Torah dans le but d'obtenir une récompense dans le monde à venir. Au contraire, Hachem veut que notre avoda soit débordante de passion, d'excitation, de vitalité et de sens, au point que nous fassions l'expérience d'un goût de paradis dans ce monde.
C'est ainsi qu'ils ont interprété les mots de la michna : "Sé'har mitsva mitsva", non pas que "la récompense d'une mitsva est l'opportunité d'accomplir une autre mitsva", mais plutôt que : "la récompense d'une mitsva est la mitsva elle-même ".
[ex: le Baal Chem Tov (Kéter Chem Tov 96) ; rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 5:2) ; Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.39)]

[le paradis n'est pas le fait d'avoir plein d'argent, et de regarder netflix toute la journée, ... c'est plutôt la possibilité d'être débarrassé de toutes contraintes pour pouvoir toujours plus se rapprocher d'Hachem (ce qui est le plus grande plaisir possible). En ce sens, Hachem n'a besoin de rien, et une mitsva est une occasion offerte de se rapprocher, de s'attacher davantage avec Lui. ]

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Vayéra) écrit :
La récompense principale d'une mitsva est la mitsva elle-même, le lien Divin et le plaisir spirituel impliqué dans l'action qui est un aspect de "saluer le visage de la Présence Divine (Chékhina)".
Sans cela, on parle de "mitsva vide", car il manque la force vitale et l'âme, il ne reste que le "corps" de l'acte.
Elle n'est véritablement appelée "mitsva" que par le biais du désir et de l'attachement ("tsavta") de l'étincelle intérieure de la Divinité à sa Source.

-> L'un des principaux enseignements que le Baal Shem Tov et ses élèves cherchaient à transmettre est l'idée qu'il est possible pour un juif de puiser dans l'esprit glorieux du monde à Venir (olam aba) même lorsqu'il vit dans ce monde-ci.
En ce sens, les premiers maîtres hassidiques entraînaient leurs disciples à sentir les rayons de l'esprit du monde à Venir.

-> Les lois, les concepts, les coutumes, les préceptes et les idéaux de notre sainte Torah forment une porte d'entrée par lequel le juif peut voyager vers un monde de lucidité transcendante et attirer des courants de clarté d'un autre monde pour illuminer le monde de l'obscurité, transformant la réalité avec l'éclat de sa perception spirituelle.
Les pensées, les paroles et les actions de sainteté qui sont autorisées à atteindre le cœur du juif pour engager consciemment son âme avec sincérité, joie, confiance et humilité, attirent l'esprit du monde à Venir dans son âme et remplissent son monde d'un parfum de paradis.

On raconte l'histoire d'un rabbin qui visita le paradis en rêve.
En entrant dans la salle où les Tanaïm jouissaient de leur récompense éternelle, il vit qu'ils étaient tous assis autour d'une simple table en bois, en train d'étudier la Torah.
Déçu, le rabbin demanda à un ange : "C'est tout? C'est à cela que ressemble le paradis?"
Il reçut la réponse suivante : "Les Tanaïm ne sont pas au paradis. Le paradis est dans les Tanaïm".

Les tsadikim souhaitaient démontrer comment la joie du paradis, présente dans chaque mitsva et chaque mot de la Torah et de la prière, pouvait se répandre dans les activités quotidiennes d'une personne, les remplissant toutes de sens et de satisfaction.
L'objectif, enseignaient-ils, n'est pas de se retirer de ce monde et de attacher seulement à la spiritualité du prochain, mais plutôt de permettre à l'esprit du monde à Venir d'illuminer son expérience quotidienne ...

Ainsi, lorsqu'il s'agit d'avodat Hachem, c'est la structure de la halakha et l'observance des mitsvot qui fournit un cadre, le seul cadre [possible], dans lequel [chaque juif] peut véritablement s'épanouir. [permettant à son intériorité d'exprimer ses plus beaux sentiments à Hachem]
[rav Yaakov Klein]

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-> Rabbi Nathan (Likouté Téfilot - vol.1,89) fait la prière suivante :
La joie et l'enchantement que je devrais légitimement ressentir à l'égard de ma part sont incommensurables et dépassent tout calcul, puisque Tu [Ha] m'as accordé le mérite, dans Ta grande miséricorde, d'être compté parmi la nation juive, la nation choisie parmi toutes les nations et élevée au-delà de toutes les langues, car Tu exprimes Ta tendresse pour nous en utilisant tous les termes d'affection, et Tu aimes Ta nation, Israël, d'un grand amour et d'un lien tout à fait éternel.
Et, en raison de Ton amour et de Ta miséricorde envers Ta nation, Israël, Tu nous as accordé une grande quantité de Torah et de mitsvot, de sorte que nous devrions ressentir une joie, une célébration et une allégresse sans fin pour chaque mitsva qui ravive l'âme et réjouit le cœur.

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-> L'expérience des mitsvot par le juif le plus simple sera le paradis des non-juifs dans le monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 21:11]

[chaque mitsva n'est pas une contrainte d'Hachem, mais un cadeau incroyable, c'est un lien direct avec le Roi des rois, l'Auteur de toute existence.
Faire les mitsvot, c'est accomplir l'objectif de la Création, en conférant à l'ensemble de la matérialité une signification/profondeur, une pertinence et une sainteté accrues.
Hachem se réjouit des désirs de notre coeur pour les mitsvot (pour Lui) plus que toute autre chose. ]

La gravité de fauter, et le moyen de réparer

+ La gravité de fauter, et le moyen de réparer :

-> "A D. ne plaise, par ses actes, ses paroles et ses pensées qui ne sont pas bonnes, il [un juif] détruit de nombreuses puissances et d'innombrables mondes célestes saints ... ou il provoque l'obscurcissement ou la diminution de leur lumière et de leur sainteé, et ajoute de la puissance aux royaumes de l'impureté".
[rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.3]

-> Par la suite, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chap.4) écrit :
"En vérité, le cœur de celui qui est sage et qui comprend ce concept frémira en lui et il tremblera lorsqu'il se concentrera sur l'étendue des dommages causés par chacune de ses fautes, des dommages encore plus importants que ceux causés par Névou'hadnetzar et Titus (qui ont détruit le Temple), car les actions de Névou'hadnetzar et Titus n'ont causé aucun défaut en Haut, car il ne leur a pas été donné la possibilité d'atteindre cet endroit par leurs actions."

=> Cela est terrifiant à considérer! Chacune des fautes que nous transgressons, même si elles sont apparemment insignifiantes, a un effet plus dévastateur dans les royaumes célestes que la destruction du Temple!

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor) enseigne comment remédier à ces dommages.
Voici ses paroles : "Il est connu que lorsqu'une personne faute, à D. ne plaise, elle cause une souillure dans les cieux et ajoute de la puissance aux forces de l'impureté. Le remède à cela est de brûler ces forces maléfiques en dirigeant une passion ardente vers le Créateur. En effet, cette inspiration incroyable n'est venue qu'à la suite de la faute, car son esprit avait des pensées obscures".

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-> Nos Sages (guémara Yoma 86b) enseignent que la téchouva méahava (le repentir né de l'amour), a le pouvoir de transformer les fautes d'une personne en mitsvot.
Expliquant ce concept, le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.7) dit que lorsque la culpabilité et le chagrin causés par une faute poussent une personne à davantage désirer et être inspirée dans son avodat Hachem, l'amenant à la téchouva méahava, alors cette faute s'est transformée en mitsva.
Avec le recul, le fauteur est capable de voir que cette faute a en fait conduit à une aliya, à une progression/élévation dans sa avodat Hachem, remplissant ainsi la même fonction qu'une mitsva, qui est un moyen de se rapprocher du Maître du monde.

-> Dans le même ordre d'idées, rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 40,52,100) écrit que le principe de la téchouva est atteint lorsqu'une personne se rend compte que, d'une manière très profonde, sa faute était aussi la volonté de D.
Il est évident que cette affirmation peut être incroyablement dangereuse si elle est mal interprétée, mais il va de soi que rabbi Tsadok haCohen ne veut pas dire, D. préserve, qu'une personne doit rationaliser sa conduite pécheresse en "réalisant" que toutes ses actions sont en fait la volonté du ciel.
La "réalisation" à laquelle ce tsadik fait référence a lieu lorsqu'une personne peut regarder honnêtement en arrière et voir que son méfait a entraîné un changement complet et durable dans le sérieux et l'intensité de sa avodat Hachem. C'est alors qu'elle peut être sûre que sa faute n'était qu'un moyen de la rendre encore plus grande, une "yérida létsoré'h aliva" (une descente/chute permettant davantage d'élévation). [voir aussi rabbi Na'hman - Likouté Maharan 22:11]
[évidemment qu'on ne désire pas la faute, qu'on fait tout pour l'éviter, mais si à postériori nous avons déjà fauté alors nous devons autant que possible faire en sorte que cela nous soit un tremplin spirituel.
A l'inverse, notre yétser ara nous fait tomber et ensuite il nous fait culpabiliser, nous attrister. En effet, il s'est trop bien la force de la tristesse, du désespoir, mais surtout d'utiliser une chute pour davantage s'élever (à l'image du ressort qui se contracte pour mieux pouvoir s'élancer vers le haut). ]

-> En ce sens, nos Sages (Sanhédrin 99a) affirment : "À la place des baalé téchouva, même les complétement justes ne peuvent s'y tenir".
L'une des explications de cette affirmation est qu'une personne qui a fauté et ensuite réalisé une téchouva dessus, elle a fait une utilisation de la tristesse de son regret sur ses fautes dans un but de la propulser vers les plus hauts sommets spirituels, à un endroit que même les tsadikim parfaits ne peuvent atteindre.

-> C'est à cette rectification que le rabbi de Berditchev fait référence.
Si le feu de la faute a provoqué une descente dans les royaumes de l'impureté, c'est le feu de la spiritualité provoqué par la tristesse que l'on ressent d'avoir fauté qui est nécessaire pour le ramener dans le royaume de la lumière sainte.

-> Comme l'écrit rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 156) :
"La pureté du cœur est atteinte lorsque le cœur d'une personne brûle d'une passion pour Hachem. Pour rectifier le fait que son cœur a brûlé à cause d'une faute ou d'un désir impur, à D. ne plaise, qui a contaminé son cœur, celui-ci doit s'enflammer de passion pour Hachem. Grâce à cela, son cœur atteint la pureté, comme le dit le verset : "Tout ce qui entre dans le feu, vous le ferez passer par le feu et il sera purifié".

=> Nous avons tous commis de très nombreuses fautes qui ont causé des dommages considérables au monde (à notre monde intérieur, au monde Celeste, terrestre, ...).
Mais comme l'affirme rabbi Na'hman de Breslev : "s'il y a un moyen de détruire, il y a un moyen de réparer", et "il n'y a pas de désespoir dans le monde" .
Tout peut être renversé. En utilisant le lourd sentiment de regret résultant de notre faute, pour le porter à renforcer notre avodat Hachem à un meilleur niveau, avec plus de passion (papa Hachem, pardon, certes je suis tombé dans la faute, mais je vais essayer de faire mieux Ta volonté).
Nous utilisons la faute elle-même pour nous aider dans notre croissance spirituelle.
[c'est l'idée enseignée par rabbi Na'hman de Breslev, comme dans le Likouté Moharan 116]

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor 21,9) enseigne :
Une faute n'affecte pas seulement l'âme (néchama) de l'individu, mais "elle souille son père" = la transgression affecte et cause une souillure dans les royaumes célestes.
Quel est le moyen de remédier à ces dommages considérables?
La réparation (tikoun) consiste à faire rebondir la culpabilité et la tristesse causées par la faute et à les utiliser pour nous propulser vers de plus hauts sommets dans notre avodat Hachem, en atteignant des niveaux inédits de feu émotionnel et de passion dans notre service.
Lorsque nous faisons cela, non seulement nos fautes sont pardonnées, mais elles sont entièrement transformés, nous enlevons les robes de l'Accusateur et revêtons celles de l'avocat [qui nous défend au Ciel], transformant la faute la plus grave en mérite ultime.

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-> Cela doit également nous rappeler que tout ce qu'un juif pense, dit ou fait a le pouvoir de provoquer des changements majeurs dans les forces célestes.
Chaque mitsva accomplie (même la plus simple, facile) par une personne a pour conséquence de générer des quantités incalculables de bénédictions, de lumière et de bonté Divine dans les sphères spirituelles, et en fin de compte dans ce monde physique également.
À l'inverse, chaque faute transgressée entraîne la diminution immédiate de cette bénédiction, de cette lumière et de cette bonté, et apporte au contraire la destruction et la colère divine sur l'univers.

[libre arbitre oblige, on ne se rend pas compte de l'impact phénoménal de chacune de nos actions.
Les premiers mots d'un juif sont "modé ani (je Te remercie) ... 'hémla raba émounaté'ha (grande est Ta confiance en moi)" = malgré notre risque de fauter, Hachem nous redonne la vie à notre réveil en nous donnant la capacité d'impacter considérablement le monde (en bien, en mal), car Il a confiance en nous.
Alors à nous de Lui prouver qu'Il en a eu raison, qu'Il soit éternellement fier de nous! ]

Notre souffrance = Sa souffrance

+ Notre souffrance = Sa souffrance :

-> Le Baal HaTanya (Likouté Amarin - Tanya chap.2) explique qu'Hachem a "soufflé" l'âme de chaque juif depuis le plus profond de Lui-même, ce qui signifie que notre essence est en fait la Sienne.
Quelque part au plus profond de chaque juif réside une portion de divinité qui est le siège des fonctions humaines supérieures de la pensée, de la parole et de l'action.
[à la différence des non-juifs qui ont une âme de l'extériorité d'Hachem, chaque juif a en lui une "âme Divine" issue de l'intériorité d'Hachem.]

-> Adam a été créé "bétsélem Elokim" (à l’image Divine - Béréchit 1,27).

-> Un juif, même au plus bas, possède toujours [intacte] une étincelle spéciale et éternelle de la Divinité qui est une "portion divine d'en haut" ('helek Eloka mima'al - Iyov 31,2).
[Nétivot Shalom]

-> Qui est appelé "Adam"? Seul Israël est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)
Rabbi 'Haïm Vital ajoute : car les juifs ont leurs racines implantées dans le Nom Divin (יהוה) qui écrit pleinement est : יוד הא ואו הא, et dont la guématria totale est celle du nom Adam : אדם, soit 45.

-> "Alors que l'homme est désigné généralement pas un de ces 4 noms : ich, énoch, guéver, et haAdam, qui incluent : les juifs et les non-juifs, le nom Adam désigne exclusivement l'homme juif, d'après le verset : "Vous, Mes enfants, vous êtes désignés Adam" (Yé'hezkel 34,31)."
[Tossefot - guémara Yébamot 61a]

-> Le rav Shabtai Sheftel Horowitz (1565-1619), qui était un neveu du Chela haKadoch, écrit (dans l’introduction de son séfer Chéfa Tal) que nous savons que le peuple juif "fait partie" d’Hachem comme il dit : "ki 'hélek Hachem imo" (car une partie d'Hachem est en lui [chaque juif] - Haazinou 32,9).
Un morceau d’objet contient tous les éléments de cet objet. Par exemple, un petit éclat d’une grosse roche contient tous les composants de cette roche. La seule différence est que, puisque l’objet est l’objet entier, il est plus grand que le fragment, mais le fragment a la même composition chimique que l’objet dont il provient.
De la même manière, il n’y a pas de différence essentielle entre l’âme d’un homme et Hachem si ce n’est qu’Hachem est la totalité de l’existence, la lumière infinie qui englobe tout et que l’âme est une minuscule particule de cette grande lumière.

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-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Ki Tissa) enseigne que lorsque quelque chose blesse un juif au plus profond de lui-même, il n'est pas le seul à souffrir. En réalité, Hachem souffre également, car d'une certaine manière, nous sommes vraiment Lui. [nous avons une partie de Lui en nous! ]
Le prophète dit : "bé'hol tsarotam lo tsaar" (dans chacune de leur douleur, Il en souffrance [également] - Yéchayahou 63,9).
Ainsi, toutes nos peines et tous nos chagrins atteignent réellement les plus hauts sommets du Ciel, car en plus d'affecter les profondeurs de notre existence personnelle, elles affectent aussi la Divinité qui se trouve en chacun de nous.
[rabbi Moché Cordovéro (Tomer Dévora 1,3), ainsi que rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 89) développe également cette réalité. ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 1) enseigne que Hachem est appelé HaMakom ("Le Lieu"), car Il existe dans chaque facette de notre être.
Hachem comprend chaque once de nos douleurs (même inconsciente).
Tout ce qu'un juif peut vivre, quelle que soit son lien spirituel ou sa conscience du Divin à ce moment, est également vécu par notre Père céleste.

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
"Véroua'h Elokim méra'héfet al pnei haMayim" (Et l'Esprit de Dieu était sur les eaux).
Le midrash demande : "Quels étaient ces eaux?" Et il répond : "Ce sont les larmes qui ont été versées lors de la destruction du Temple]."
Qui pleurait la destruction ? Le peuple juif pleurait. Hachem pleurait.
En hébreu, il n'existe pas de terme singulier pour désigner l'eau. Le mot "Mayim" est toujours au pluriel. Comme "Mayim" peut signifier "les larmes", il s'agit toujours de deux larmes.
En d'autres termes, lorsque je pleure, Hachem pleure aussi. Il n'y a jamais eu une seule larme dans le monde. À chaque larme versée par quelqu'un, Hachem pleure aussi.
Deux larmes, au moins. À chaque fois. Personne n'a jamais pleuré seul.

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-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev dit : savez-vous à quel point notre prière serait plus forte, si au lieu de prier pour être sauvés de nos problèmes à cause de la douleur que nous ressentons, nous nous concentrions plutôt sur la douleur de l'étincelle divine qui est en nous?
Et si, en implorant Hachem pour la Rédemption (guéoula), nous plaidions non pas par souffrance personnelle, mais parce que nous ressentons la douleur de la sainte Chékhina, si seule en exil, séparée de son Bien-aimé (les juifs)?
Il s'agit là d'une approche totalement différente de l'avodat Hachem, parfaitement désintéressée et réelle.

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,11) :
De même qu'un soldat se débarrasse de ses propres affaires et besoins, se donnant volontairement entièrement pour l'honneur du roi afin qu'il puisse atteindre la souveraineté sur un autre royaume, de même il convient qu'un serviteur d'Hashem place toute sa concentration et concentre toutes ses pensées sur l'intention d'ajouter de la sainteté aux mondes spirituels, et d'éveiller, avec sa voix, la Voix Supérieure de bénédiction et de lumière pour couler vers tous, pour bannir l'esprit d'impureté du monde et pour fixer le monde sous le Royaume de D., et pas du tout pour ses besoins...
Et même en ce qui concerne la prière régulière des jours de semaine, qui à première vue, semble être organisée autour de nos désirs et de nos besoins, il est certainement clair que les sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGuédola) n'avaient pas l'intention que l'on se concentre sur la signification superficielle des mots seuls ...
Et même lorsque l'individu prie au sujet de sa douleur ... il convient qu'il implore Hachem au sujet de la Douleur qui existe en Haut lorsqu'une personne souffre en bas...".

[bien que cela soit difficile à mettre constamment en application, nous pouvons déjà commencer en y pensant par exemple dans une seule bénédiction de la Amida. Notre prière prend alors une dimension plus significative et notre relation avec le Maître du monde ne pourra que s'en trouver renforcer, plus élevée. ]

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-> b'h, voir par exemple : Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi ... : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

-> un exemple d'application : lorsque nous faisons pleurer, souffrir autrui, par ricochet nous ajoutons cette souffrance à Hachem ..
[cela éclaire la mitsva d'aimer notre prochain comme soi-même, Je suis Hachem = de même qu'il y a en toi une partie d'Hachem, de même chez ton prochain juif, et donc pense à Lui également dans ton comportement avec ton prochain, avec toi-même (ex: en étant trop dur, trop triste, ...). ].

Les 3 niveaux de crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Kédochim) décrit qu'il y a 3 niveaux ascendants de crainte d'Hachem : le premier est appelé : yirat haOnéch, le deuxième : yirat ha'Hét, et le troisième est appelé : yirat haRomémout.

1°/ Le niveau le plus bas, yirat haOnéch = la peur du châtiment, de la punition.
Une personne a la yirat haOnéch se retient de fauter, non pas par amour pour Hachem ou par crainte de gâcher sa relation avec le Divin, mais parce qu'elle craint les conséquences d'une punition.
Alors que Rabbi Na'hman de Breslev valide ce niveau de crainte, affirmant qu'il est nécessaire pour un débutant en avodat Hachem, le rabbi de Berditchev (dans Kédochim et Ekev) le dénigre grandement, l'appelant "un niveau bas".
De même, rabbi Moché Cordovero (Tomer Dvora - chap.9) écrit : "le trait de la crainte peut facilement être utilisé sur les répercussions : si l'on craint les souffrances, la mort ou le Guéhinam, ....
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.24) enseigne : "Cette crainte [yirat haOnéch] n'est pas celle qui est propre aux sages ou aux personnes douées d'intelligence".

[ainsi certes cette crainte est nécessaire, mais elle ne doit pas être une finalité, mais un tremplin vers les niveaux supérieurs. ]

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2°/ Le niveau de peur suivant est la yirat ha'Hét = la peur de la faute.
Le rabbi de Berditchev enseigne que pour atteindre le plus haut niveau de crainte, la yirat haRomémout, il faut d'abord atteindre le niveau de yirat ha'Hét.
Une personne à ce niveau ne craint pas la punition qu'elle recevra si elle commet une faute. Elle craint plutôt la faute elle-même et sa capacité à rompre le lien qui l'unit au Maître du monde.
Elle parvient à ce niveau de crainte en contemplant la bonté d'Hachem (d'où l'importance d'avoir de la gratitude à D. sur chaque petite chose de la vie) et en réalisant l'incroyable privilège qu'elle a de pouvoir observer la Torah et de maintenir une relation directe avec le Créateur de toute existence.

Le Or'hot Tsaddikim (fin du chaar haAva) écrit :
"Et lorsqu'une personne contemple les grands êtres et reconnaît leur grandeur, de l'ange aux constellations, voyant la sagesse d'Hachem dans toutes Ses créations, l'amour monte dans son cœur pour Hachem et elle a soif et se languit de Son créateur.
Cela l'amène à craindre Hachem, non pas par crainte d'une punition, mais plutôt, comme un mari qui aime sa femme, craint de faire quelque chose qui pourrait nuire à leur amour.
De même, en raison de son amour ardent pour Hachem, il craint de transgresser les mitsvot ...
Cette crainte est une crainte née de l'amour."

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3°/ Le 3e et plus haut niveau est celui de : yirat haRomémout, la crainte élevée, majestueuse.
Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Kédochim) écrit :
"la yirat haRomémout est la véritable crainte, celle qu'entretiennent les tsadikim. Les tsaddikim sont constamment au niveau du "Ayin" (ex: rien ne peut exister une seconde sans qu'Hachem ne le permette), sont à l'écoute de la réalité cachée [que la pure divinité remplit toute la création] et pensent constamment à la façon dont Hachem est infini et dépasse l'entendement humain, à la façon dont tous les anges et les forces célestes redoutables sont absolument réduits à néant devant Sa Gloire ...
Lorsqu'un tsadik atteint ce niveau de crainte, il est complètement lié au monde spirituel et il rompt avec tous les plaisirs matériels pour se lier à son âme seule ...
Le but de la Torah est d'amener quelqu'un à cette peur, d'annuler ses 248 os et ses 365 veines et tendons en respectant les 248 commandements positifs et les 365 commandements négatifs afin qu'il puisse arriver au niveau de Ayin (ex: annuler son égo, pour laisser pleine place à Hachem)".

La distinction entre cette crainte et la précédente est subtile, mais elle existe.
Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.43) définit la différence en enseignant qu'alors que yirat ha'Hét est atteint par la contemplation des créations, les "vêtements" qui révèlent la Gloire de D. dans ce monde, la yirat haRomémout naît de la contemplation de la divinité intérieure qui remplit ces créations seules, arrivant au niveau de Ayin où il n'y a rien d'autre que l'Infini et la parole de la sainte Torah.

-> Comme nous pouvons le supposer, ces niveaux ne sont pas du tout faciles à atteindre. Mais il est important d'avoir un but, un cadre de référence pour ce vers quoi nous tendons.
Oui, le niveau de yirat haRomémout peut être bien au-delà de notre portée. Mais peut-être pouvons-nous faire de notre mieux pour atteindre ce niveau de yirat ha'Hét, pour craindre non pas le Guéhinam mais une déconnexion avec notre Père aimant dans les cieux qu'une faute provoquera.
Plus nous garderons ces idées à l'esprit, plus nous serons en mesure de les travailler et d'atteindre la véritable et ultime crainte d'Hachem, la yirat haRomémout.
[rav Yaakov Klein]

Avoir conscience de sa valeur de juif(ve)

+++ Avoir conscience de sa valeur de juif(ve) :

"Ouvrez donc les yeux, fils de l'homme, et voyez l'incroyable importance de vos mitsvot et de vos bonnes actions, qui sont si élevées que le service des anges n'est rien en comparaison de celui de l'homme"
[rabbi Levi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tazria]

-> Le rabbi Berditchev va jusqu'à dire que, comparée au service de l'homme, la avoda des anges est comparable à la façon dont un perroquet peut être dressé à imiter un homme qui parle ; cela peut ressembler à un discours humain, mais il y a quelque chose qui cloche, ce n'est tout simplement pas la chose elle-même.

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-> par exemple, également : Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/les-juifs-plus-hauts-que-les-anges-selon-le-ben-ich-hai

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-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48) écrit un message valable pour chaque juif jusqu'à la fin des temps :
"Et si vous constatez que vous êtes très, très loin d'Hachem, jusqu'à ce qu'il vous semble que vous échouez constamment et que vous corrompez votre chemin devant Lui, alors vous devez savoir ce qui suit : Pour une personne qui est entièrement corporelle, chaque petit mouvement qu'elle fait pour s'éloigner de son corps et se tourner vers Hachem est extrêmement grand et précieux!
Même s'il ne réussit à s'éloigner que d'une toute petite goutte, il court avec cela pendant des milliers et des milliers de kilomètres dans les mondes supérieurs ... Et avec cela, réjouissez-vous et encouragez-vous dans votre service, car la dépression est une chose extrêmement dommageable."

-> Nous nous trouvons dans cette basse génération non pas parce que nous sommes les âmes les plus basses, mais parce que nous sommes les seules âmes à qui Hachem confie la mission périlleuse de tenir bon alors que les vents de l'impureté s'efforcent violemment de nous faire tomber.
Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik 52) enseigne que les âmes de la dernière génération avant l'arrivée du machia'h ont leur source dans un lieu plus élevé que celui de toutes les générations précédentes.

[plus un homme est bas, dans l'obscurité de sa vie, de l'exil, plus chaque petite action qu'il va faire a un impact considérable.
D'une certaine façon, certes il y a une diminution du niveau spirituel génération après génération, mais cela implique également que plus une génération est basse plus chaque petit effort/action a un impact important, plus c'est apprécié facilement par papa Hachem (qui a conscience de l'obscurité, de la difficulté actuelle). Plus l'obscurité est forte, plus la moindre étincelle de lumière qui jaillit va briller intensément. ]

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-> Le plus grand honneur d'Hachem est de voir ceux qui sont les plus éloignés de Lui être attirés par Son service. Notre avoda, aussi imparfaite et incomplète soit-elle, est si précieuse pour le Maître du monde, car elle comporte tant de luttes propres à l'être humain.
C'est précisément là où l'accès à l'impureté est si grand que la porte de la sainteté est grande ouverte.
Avec chaque bonne pensée et chaque petit effort que nous faisons pour approfondir notre relation avec Hachem, nous parcourons des milliers et des milliers de kilomètres dans les royaumes spirituels.
[ainsi le fait que nous soyons proches de l'impureté, n'est pas un signe de notre "nullité" (qui entraîne la dépression, à un défaitisme spirituel), mais plutôt cela implique que nous pouvons être proches des plus hauts niveaux de sainteté. ]
[rav Yaakov Klein]

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-> b'h, voir également : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

Les mitsvot = des liens d’amour avec Hachem

+++ Les mitsvot = des liens d'amour avec Hachem :

Une personne doit prendre conscience qu'il n'y a pas de hasard et que tout ce qui lui arrive fait partie du plan d'Hachem. Cela est, en vérité, le fondement de tout.
Et toutes les mitsvot de la Torah ne sont en réalité que 613 conseils sur la manière d'arriver à la conscience que tout vient d'Hachem.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 156]

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-> La source du mot "mitsva" est "tsavta", qui signifie "relier", car les mitsvot nous permettent d'établir un lien direct avec le Maître du monde.
Selon le rabbi Yaakov Yossef de Polonoye (intro à son Toldot Yossef Yaakov), le principal disciple du Baal Chem Tov : "le but des 613 commandements est de nous lier à Hachem et d'exprimer notre amour pour Lui. C'est pourquoi le saint Zohar les appelle les "613 conseils", car ils nous indiquent comment nous rapprocher d'Hachem."

-> Les mitzvos ne sont pas des lois, tout comme D. n'est pas un policier Divin.
Hachem est notre Père aimant qui ne veut que faire ce qu'il y a de mieux pour ses précieux enfants. Sachant que la plus grande bonté possible est d'avoir une part de la Source du Bien, qui est Lui-même, et de s'y connecter, Hachem nous envoie dans ce couloir de préparation (notre monde actuel) où nous pouvons gagner un lien avec Lui grâce aux "613 conseils", les 613 façons de se rapprocher d'Hachem.
Que ce soit par la pensée, la parole ou l'action, chaque fois que nous nous exprimons par le biais des commandements d'Hachem, nous attirons Sa lumière infinie dans le monde, apportant une sainteté et une bénédiction inimaginables dans tous les aspects de notre vie.
À ce moment-là, nous sommes complètement annulés par la grandeur de Son être et nous pouvons ressentir de la manière la plus forte l'amour qu'Il nous porte, à nous, Ses précieux enfants.
[rav Yaakov Klein]

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
Nous avons 613 mitsvot, 613 lois. Je n'aime pas le mot "lois" parce que ce ne sont pas des lois. Le mot "loi" fait penser à la police, à un personnage hétéroclite qui vous dit ce que vous devez faire. Très mauvaise traduction.
"Mitsva" signifie que D. nous a donné 613 façons de nous rapprocher de Lui. Ces moyens sont divisés en deux catégories : 248 façons d'atteindre D. en faisant certaines choses et 365 façons de l'atteindre en ne faisant pas certaines choses.
S'il y a un feu rouge et que je n'y vais pas, il ne se passe rien, n'est-ce pas? Je ne traverse pas la rue. Cependant, si le feu rouge de D. clignote et que je m'arrête lorsque j'ai l'occasion de faire le mal, il se passe quelque chose en moi. Quelque chose se passe en moi ; je marche quelques pas plus haut. [à chaque fois que je suis en phase avec la volonté d'Hachem, alors je reçois un surplus de sainteté, de proximité avec Lui. ]

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> La Michna déclare : "mitsva gorérét mitsva" (une bonne action entraîne un [autre] bonne action - Pirké Avot 4,2). [d'une certaine façon la vraie récompense d'une mitsva est qu'on aura plus de facilité à en faire une autre]
Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayikra) commente : à un niveau plus profond, chaque mitsva affecte notre essence même et fait lentement disparaître les couches d'obscurité qui cachent nos âmes brillantes.
Avec chaque couche d'obscurité enlevée, notre âme brille et est capable de se manifester plus fortement à travers nos pensées, nos actions et nos actes, nous aidant à marcher davantage dans la voie d'Hachem.
Ainsi, "mitsva gorérét mitsva" = chaque acte affine notre personnalité et notre capacité d'expression juive.
[chaque mitsva permet davantage à notre âme de s'épanouir, de rayonner, et donc on aura davantage d'attrait à faire une autre mitsva, à mieux servir Hachem. (la spirale positive est en marche, et notre vraie personnalité interne ne peut que s'améliorer.) ]

Mais il y a encore un sens plus profond. Rabbi Levi Its'hak de Berditchev explique que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle produit un impact extraordinaire dans les sphères supérieures.
Cet effet est éternel et envoie continuellement à la personne des messages et des ondes de gravité spirituelle qui l'attirent vers cette même mitsva une fois de plus, lui donnant l'aide divine spéciale nécessaire pour accomplir cette mitsva une fois de plus et renforçant encore l'impact dans les hautes sphères.

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-> En discutant de la première étape de ce processus, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1:12) écrit :
"Au moment même où surgit à l'esprit d'une personne [juive] d'accomplir une mitsva, il fait immédiatement un impact à sa source élevée [au Ciel], pour construire et planter d'innombrables mondes et pouvoirs spirituels ...
Cela a pour effet naturel d'attirer sur lui une lumière environnante provenant de la haute sainteté, et cette lumière l'aide à accomplir la mitsva."

Rabbi Levi Its'hak de Berditchev pousse ce concept un peu plus loin : en plus du fait que la lumière provoquée par la mitsva aide la personne à mener sa bonne action (mitsva) à son terme, elle reste en place et envoie [à l'avenir] des doses d'inspiration pour cette mitsva particulière.

=> Selon le rabbi de Berditchev, on apprend de là que chaque juif a une importance bien plus grande que ce qu'il pourrait imaginer. Nos actions font une réelle différence en haut, construisant des milliers de mondes et de pouvoirs spirituels qui se combinent pour nous aider à poursuivre notre dévotion.
Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48 ; Si'hot haRan 11) enseigne que tous les efforts d'une personne en matière de avodat Hachem sont enregistrés en haut et se combinent pour l'aider en cas de besoin.

Comment acquérir l’humilité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Comment acquérir l'humilité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> La lune n'a pas de lumière propre, elle reçoit continuellement la lumière du soleil.
Nous aussi, nous devrions nous considérer comme n'ayant rien en propre ; nous recevons continuellement la force de D.
Ainsi, nos Sages ont enseigné : "Que les membres de ta maison" = les membres de ton corps, "soient pauvres" (Pirké Avot 1,5). = considérez-les comme n'ayant rien en propre ; à chaque instant, ils reçoivent la force de D.
[le corps d'une personne est appelé sa "maison" (Kohélet 12,3) ]
[...]

L'humilité permet à la sagesse de perdurer. C'est pourquoi un érudit en Torah est appelé talmid 'hakham (disciple d'un sage). Il se sent toujours comme un disciple/élève plutôt que comme un érudit accompli, et c'est précisément ce qui protège son érudition.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada Sanhédrin 14a , 92a]

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-> "Les yeux du sage sont dans sa tête [bérocho - qui signifie aussi : dans son commencement], mais l'insensé marche dans les ténèbres" (Kohélét 2,14)

-> L'insensé marche dans les ténèbres, sans tenir compte de l'humble origine des choses. Il est donc rempli d'orgueil pour lui-même et pour ses biens.

Les sages regardent les origines des choses physiques.
Une belle plante n'était à l'origine qu'une graine pourrie. Un diamant était un caillou dans la terre. La personne la plus illustre a commencé sa vie incontinente et incapable de parler, de marcher ou de s'occuper d'elle-même. Les sages regardent cela et sont humbles.

C'est ainsi qu'il est écrit : "La vie de Sarah fut de 100 ans, 20 ans et 7 ans [littéralement : 100 an, 20 an et 7 ans - méa chana, vé'ésrim chana, chéva chanim]" ('Hayé Sarah 23,1).
Pourquoi cet étrange usage du singulier (pour 100 et 20) et du pluriel (pour 7)?

Le verset nous enseigne l'humilité de la Matriarche [Sarah] : "100 (méa) 1 an (chana) = dans sa vieillesse, elle pensait à l'impuissance dans laquelle elle s'était trouvée lorsqu'elle n'avait qu'un an.
"Et 20 (vé'ésrim) 1 an (chana)" = même dans la fleur de l'âge, elle pensait à ses humbles débuts.
[Ben Ich 'Haï - Divré 'Haïm ; Od Yossef Haï, drouchim 'Hayé Sarah]

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-> [Ra'hav demanda : ] "Donne-moi un signe de vérité (émet - אמת)" (Yéhochoua 2,12).
Certains disent qu'elle a demandé un signe de Moché. [Zohar - Vayéhi 241,2]

Que signifie le Zohar?
Le mot אמת (vérité) est composé de la première (א) et de la dernière (ת) lettre de l'alphabet hébraïque, et d'une des lettres du milieu (מ). אמת fait allusion à l'humilité, qui doit vraiment nous imprégner de part en part.

Un seul être humain a acquis une telle humilité. "Dans toute ma maison, il [Moché] est fidèle" (Béaaloté'ha 12,7). L'expression "ma maison" fait allusion à l'humilité : "J'habite... avec celui qui a l'esprit bas et humble" (Yéchayahou 57,15).
Pourtant, Moché est monté au ciel pour recevoir la Torah et l'a ensuite enseignée à tout Israël. Comment a-t-il pu se considérer comme inférieur aux autres?
"L'homme Moché était très humble, il ne ressemblait à aucun homme sur la face de la terre" (Béaaloté'ha 12,3). Un homme vivant s'assoit sur une chaise, se couche sur un lit et marche avec des chaussures ; seul un cadavre est placé directement "sur la face de la terre".
Un homme vivant a une certaine importance, ce qui peut lui donner un sentiment de supériorité ; seul un cadavre n'a aucune valeur.
L'humilité de Moché vient du fait qu'il s'est représenté comme un cadavre.
[ on peut par exemple illustrer :
- "sache d’où tu proviens, où tu aboutiras ... où tu aboutiras : dans un lieu de poussière" (Pirké Avot 3,1) ;
- si Hachem ne me donne pas la vie une seule seconde, alors je suis mort ; de même pour tout ce que je peux avoir, cela ne provient que d'un décret d'Hachem le permettant. Comment alors se considérer davantage qu'un cadavre, surtout lorsque nous maintenons une conscience d'Hachem face à nous (chiviti Hachem lénegdi tamid)! ]

C'est pourquoi, après les 30 jours de deuil national pour Moché, Hachem dit à Yéhochoua : "Moché, mon serviteur, est mort. Et maintenant, lève-toi et traverse ce Jourdain, toi et tout ce peuple" (Yéhochoua 1,2).
Puisque tout le monde savait que Moché était mort, alors pourquoi D. l'a-t-il dit ?

Hachem disait à Yéhochoua : Moché est appelé "Mon serviteur" parce qu'il se considérait comme mort. Par le mérite de son humilité, lève-toi et conduis le peuple en Terre Sainte.

Si une personne se voit comme מת (mét - morte), alors א, le Nom de D., se pose sur lui. Le résultat est אמת (vérité).
[א = alouf chél olam ; aléf = 2 youd+ 1 vav = 26, valeur du Tétragramme]

Ainsi, Ra'hav a demandé "un signe de vérité" ; et le Zohar dit qu'elle a demandé "un signe de Moché", qui avait une véritable humilité.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Chela'h]

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-> "Ils feront l'éphod d'or ... et d'écarlate [tola'at chani - homilétiquement : "le second du ver"]" (Tétsavé 28,6)

-> Pour vous empêcher de rechercher le pouvoir et les honneurs, pensez à la tombe, où l'homme perd tout prestige. Le ver a le pouvoir sur lui, et il devient "le second du ver".
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Tétsavé]

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-> Plus une femme possède de vêtements, de bijoux, de porcelaine, d'argent et de meubles, plus elle doit veiller à ne pas se sentir supérieure en raison de ses possessions.
[Ben Ich 'Haï - 'Houké haNachim]

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-> "Noa'h était un homme parfaitement juste dans sa génération" (Noa'h 6,9)

-> Comment un juste (tsadik) peut-il éviter de s'enorgueillir de ses bonnes actions?

Il peut garder à l'esprit que ses mérites peuvent ne pas couvrir sa dette de fautes dans des incarnations antérieures.
Le juste Iyov a été durement éprouvé parce que, dans une vie antérieure, il avait été l'idolâtre Téra'h, qui a égaré beaucoup de gens.

Si une personne souhaite être "un homme parfaitement juste", sans arrogance, elle doit constamment imaginer qu'elle était "bédorotav" (litt. dans ses générations)" = c'est-à-dire dans ses vies antérieures.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Noa'h]

[dans le vidouï nous employons le pluriel : "acham'nou" (nous avons fauté) ... Une explication est car nous faisons référence à nos réincarnations passées où nous avons pu fauter.
Cela est un rappel d'humilité : qui que tu sois dans ce monde, ne sois pas orgueilleux à outrance car ton passé n'est pas forcément si très beau! ]

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-> "[Yaakov] rêva, et voici, une échelle était posée sur la terre, et son sommet atteignait le ciel" (Vayétsé 28,12)

-> "L'échelle" est une métaphore de "l'argent". En hébreu, les deux mots (סולם [soulam - échelle] et ממון [mamon - argent]) ont la même valeur numérique.

Ne laissez pas la richesse vous rendre orgueilleux. Rappelez-vous que l'échelle de la richesse peut être renversée en une minute.
L'échelle est "orientée vers la terre" = les gens ont l'impression que leurs efforts dans les affaires ou leur métier leur apportent la richesse. Mais en réalité, "son sommet s'élève vers le ciel" = c'est D. qui décide si une personne gagnera de l'argent ou en perdra (rabbi Eliyahou 'Haïm).
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Vayétsé]

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-> [Hachem] fit sortir [Avram] et lui dit : "Regarde les cieux, et compte les étoiles, peux-tu les compter? ... Il en sera de même pour ta descendance" (Lé'h Lé'ha 15,5)

-> Un astronome observe une grande étoile. Juste derrière elle se trouve une étoile plus petite, que l'astronome ne peut pas voir, même avec son télescope ultramoderne.
Les années passent. Les deux étoiles se sont éloignées l'une de l'autre. L'astronome regarde à nouveau dans son télescope et voit deux étoiles au lieu d'une.

Les Bné Israël sont comme des étoiles. Au début, l'une d'elles peut dépendre d'une autre, mais au fil du temps, elle s'éloigne et devient une "étoile" indépendante (Yaarot Dvach).
Ne méprisez pas quelqu'un qui dépend de vous. Hachem peut le bénir par sa richesse, sa position ou sa sagesse jusqu'à ce qu'il devienne une "étoile" au même titre que vous.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Tétsavé]

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-> Une façon d'acquérir l'humilité est de commencer dans la pauvreté. Ainsi, après être devenu riche, vous aurez de la sympathie et du respect pour les pauvres.
De même, nous devons "aimer l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte" (Ekev 10,19).
Une autre façon d'acquérir l'humilité est d'étudier la Torah, qui "le revêt d'humilité" (Pirké Avot 6,1).
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim - sur Michlé 30,8]

"Les larmes coulent vers le haut. Lorsque vous voyez les larmes de quelqu'un couler de ses yeux, elles ne descendent pas [perdues inutilement] ... mais elles montent au ciel!
Quand quelqu'un pleure, D. lui donne le plus grand, le plus profond privilège ... celui d'embrasser ses larmes!"
[rabbi Shlomo Carlebach]

Il y a un passage dans les Téhilim qui dit : "Que le péché s'en aille, et non les pécheurs".
Si je vois quelqu'un faire quelque chose de mal, je suis en colère, non pas contre la personne, mais contre ce qu'elle fait.
Comme l'a dit un jour le Baal Chem Tov, la vraie essence d'une personne n'est pas impliquée dans un acte répréhensible. Elle est comme à moitié endormie.
Alors, je suis en colère! Pourquoi n'es-tu pas réveillé? Mais je ne peux pas être trop en colère, parce qu'il était endormi.
La question est de savoir si vous vous mettez en colère contre la personne ou contre le mal.
Si vous êtes une néchama [partie d'Hachem, qui reste toujours pure] dans un corps, il n'y a pas de haine. Si vous avez de la haine, alors vous êtes également mauvais.
[rabbi Shlomo Carlebach]