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La Présence d’Hachem dans notre génération

+ La Présence d'Hachem dans notre génération :

-> La Torah nous dit que "Hachem était avec Yossef" (Vayéchev 39,23).
Le midrash (Béréchit rabba סי' 86) explique que cela implique que la présence d'Hachem en Egypte, avec Yossef, était plus forte qu'elle ne l'était avec ses frères dans la maison de leur père.

Le midrash explique que les frères de Yossef étaient plus âgés et plus développés spirituellement ; de plus, ils étaient en sécurité dans l'environnement inspirant de la maison de leur père (Yaakov Avinou).
Pour cette raison, ils n'avaient pas besoin d'un niveau plus élevé d’attention et de protection de la part d'Hachem.
Yossef, en revanche, était un adolescent tout seul en Egypte, et la Ché'hina est donc descendue en Egypte (à ce moment là référence mondiale de l’immoralité) pour le protéger de la chute. Sans cela, Yossef aurait été perdu!

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-> Il n'y a aucune injustice. Chaque génération doit faire face selon ses capacités du moment à un yétser ara personnalisé.
Le fait de constater la baisse du niveau de spiritualité et la facilité de fauter (surtout dans le domaine de la sainteté), doit nous remonter le moral car à l'image de Yossef en Egypte cela implique que Hachem est davantage présent à nos côtés pour nous soutenir, pour nous aider.

Au lieu de nous décourager, nous devons nous renforcer en sachant qu'Hachem est tout proche, qu'il nous aide à chaque étape du chemin. Comme Yossef, nous sommes de "jeunes" hommes qui peuvent se sentir seuls et vulnérables.
Mais nous aussi, nous ne luttons pas seuls! Nous avons la chance de bénéficier d'une Provdience Divine (hachga'ha) permanente qui peut nous aider à surmonter tous les défis qui peuvent se présenter.
Hachem nous aime et se soucie de notre réussite d'une manière qui dépasse vraiment notre entendement.

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-> Nos Sages (midrach Vayikra rabba 32,5) nous disent que c'est en évitant les arayot (relations interdites) que les Bné Israël ont mérité d'être libérés d'Egypte.
La guéoula finale ressemblera à celle d'Egypte, et en tant que génération pré-messianique, nous sommes particulièrement mis à l'épreuve dans ce domaine. En restant fort à l'image de Yossef, nous provoquerons la Délivrance, très rapidement b'h.

Les dangers possibles de la lecture de biographies de nos tsadikim

+ Les dangers possibles de la lecture de biographies de nos tsadikim :

-> Le rav Its'hak Hutner écrit :
"C'est une terrible maladie que nous avons : lorsque nous parlons de la grandeur de nos guédolim, nous ne parlons que des niveaux élevés qu'ils ont atteints à la fin de leur vie. Nous décrivons leur perfection phénoménale, mais nous ne mentionnons absolument pas les énormes luttes intérieures qu'ils ont traversées. Cela donne l'impression que ces personnes sont nées pleinement développées et déjà parfaites.

Tout le monde parle de la pureté de parole du 'Hafets 'Haïm, mais qui connaît ne serait-ce qu'un infime pourcentage des combats, des luttes, des échecs et des chutes qu'il a connus dans sa guerre contre le yétser ara?
Il en résulte que lorsqu'un jeune homme plein d'aspirations et d'énergie est confronté à des défis et à des échecs, il a l'impression de ne pas réussir dans le beit midrach, car il s'imagine que réussir signifie être assis calmement et satisfait, sans que le yétser ara ne le défie, comme un tsadik dans le Gan Eden jouissant de la félicité de l'autre monde ...

Mais mon cher ami, tu dois savoir que le but de ton âme n'est pas la tranquillité du yetser tov, mais plutôt les difficultés auxquelles tu devras faire face. Tu vas certainement tomber et échouer et tu continueras à le faire dans le futur, mais je te garantis qu'à la fin de tout, tu sortiras vainqueur de la guerre ...
Je vous demande, s'il vous plaît, de ne pas vous comparer aux grands guédolim qui contrôlent leur yétser. Imaginez plutôt leur grandeur dans l'élan de leur terrible guerre contre tous leurs désirs et toutes leurs pulsions.
Lorsque vous ressentez en vous les affres d'une lutte contre le yétser ara, vous devez réaliser qu'à ce moment-là, vous ressemblez beaucoup plus aux guédolim que lorsque tout se passe bien, comme vous le souhaiteriez."

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=> Les biographies des guédolim/tsadikim sont destinées à nous inspirer sur la grandeur que la Torah peut insuffler à une personne et sur la manière dont la Torah doit être exprimée dans la vie quotidienne.
Mais elles ne sont pas destinées à nous écraser et à nous déprimer en nous faisant croire que nous ne serons jamais comme les guédolim et en nous amenant à nous considérer comme des ratés.
Chaque personne doit faire de son mieux en fonction des capacités qu'Hachem lui a données, et rien de plus.
[si un grand tsadik a fait 100% de ce que Hachem attendait de lui, et nous faisons 100% de ce que Hachem attend de nous à notre tout petit niveau (selon nos capacités), et bien c'est identique!
Il faut connaître et accepter les potentialités que nous avons, et les exploiter de notre mieux, car telle est la volonté de D. pour le mieux. ]

Connaître notre grandeur (2e partie)

+++ Connaître notre grandeur (2e partie) :

-> Le verset de Chir haChirim (1,9) compare les juifs aux chevaux des égyptiens qui se sont noyés dans la mer Rouge et Hachem au cavalier. [léssoussati béri'hvé Par'o, dimiti'h rayati]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,9) explique que, normalement, le cavalier dirige le cheval. Cependant, lors de l'ouverture de la mer Rouge, nos Sages nous disent que les cavaliers ont essayé de diriger les chevaux loin de l'eau, mais les chevaux les ont maîtrisés et ont foncé directement dans les eaux déchaînées.
Hachem se décrit comme ces cavaliers. Le peuple juif, d'une certaine manière, contrôle Hachem!
Nous décidons de la manière dont Il interagit avec le monde. Si nous nous comportons correctement, Il nous comblera de Ses bénédictions.
Dans le cas contraire, Il devra nous infliger une punition.
[nous devons régulièrement prendre du temps pour réfléchir à cette réalité énorme. En effet, notre yétser ara essaie de nous insuffler une fausse modestie, mais en vrai Hachem a mis en nous tellement de puissance qu'Il est d'une certaine façon dépendant de nos actions. Alors faisons honneur à cela et agissons avec une grandeur adéquate! ]

-> Est-ce qu'Hachem se soucie de la façon dont vous faites vos lacets (la loi juive régissant même cela)? Oui!
Chaque action de chaque juif (même la plus banale) est d'une importance inouïe qui peut affecter le monde entier ainsi que d'infinis domaines spirituels.
Chaque juif a constamment l'occasion précieuse d'apporter la bénédiction et la bonté dans le monde. Mais cela s'accompagne d'une énorme responsabilité, car Hachem crée le monde entier uniquement pour lui, en fonction de la façon dont il agit!

-> La guémara (Béra'hot 3a) décrit comment Rabbi Yossé est entré dans un bâtiment délabré et a entendu la Présence Divine (Che'hina) gémir : "Malheur aux fils à cause des fautes desquelles j'ai détruit Ma maison et brûlé le Temple et les ai exilés parmi les nations".
Il rencontra alors Eliyahou HaNavi, qui lui dit : "Je jure sur ta vie et sur la vie de ta tête ('hayé roché'ha) que ce n'est pas seulement en ce moment que cela se produit, mais qu'Hachem le crie 3 fois par jour, et plus encore, chaque fois que les juifs vont à la synagogue et disent : 'yéhé chémé rabba" (que le grand nom d'Hachem soit béni) [dans le Kaddich], Hachem secoue la tête et dit : 'Heureux le roi qui est loué de cette façon dans sa maison. Que gagne le père qui a exilé ses enfants? Malheur aux enfants qui ont été exilés de la table de leur père".

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que le serment "sur la vie de ta tête ('hayé roché'ha)" signifie qu'il a juré au nom de la Ché'hina.
Pourquoi avait-il besoin d'un second serment (sur ta vie et sur celle de D.) et pourquoi devait-il faire un serment aussi sévère avant de révéler à Rabbi Yossé ce qu'Hachem dit chaque jour?

Le rav Mordé'hai Potach (dans Niflaot haKaddich - p.11), explique que le prophète Eliyahou était préoccupé par le fait que pour nous, il est presque inconcevable qu'Hachem réagisse ainsi chaque fois qu'un juif répond au Kaddich. En effet, combien de millions de millions de fois cela s'est-il produit au cours de l'histoire juive? [comment comprendren que Hachem réagisse ainsi même pour le juif le plus simple, le juif avec les pires fautes, ... ]
C'est pourquoi il a fait le plus sérieux de tous les serments, afin que Rabbi Yossé se rende compte qu'il n'y avait absolument aucune exagération dans ce qu'il allait lui dire.

=> La même idée s'applique dans notre contexte de connaître la grandeur d'un juif. Il n'y a pas d'exagération dans l'amour et l'enthousiasme d'Hachem pour chaque juif et pour chacun de ses actes d'avodat Hachem.

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+ La prière :

-> Le juif dispose également d'une arme pouvant changer le monde : la prière.
Lorsque nous nous levons pour prier, nous nous tenons plus près d'Hachem que tous les âme au Ciel et que les anges les plus saints.

Nous décrivons Hachem comme le "Shoméa téfila" (Celui qui répond aux prières).
Un juif se tient debout dans la prière, confiant dans le fait qu'Hachem attend de répondre à nos demandes et de recréer le monde en fonction de ce que nous Lui demandons.
Nos Sages enseignent qu'il n'y a pas de miracle si Hachem répond à notre prière et accomplit des miracles pour nous aider. En effet, Hachem a créé le monde de manière à ce que nous priions et qu'Il nous réponde. C'est la manière "naturelle" du monde.
À tel point que le midrach écrit que si une personne réalise qui elle prie (le Roi des rois) et ce qu'elle est capable d'accomplir avec sa prière, alors elle serait remplie d'une joie intense à l'idée de faire la prière.

-> La prière est une source de frustration et de déception pour beaucoup.
Nous avons beaucoup de mal à nous concentrer et encore plus à ressentir une véritable émotion. Même dans un moment de réelle tristesse, lorsque nous savons à quel point il est crucial de bien prier, et que nous commençons avec la détermination ardente que cette fois-ci sera différente, notre prière finit généralement comme toutes les autres, nous laissant découragés et souvent gênés de prier à nouveau.
[notre yétser ara nous pousse à penser : je prie mal => ma prière a peu d'impact, d'importance auprès d'Hachem, alors pourquoi continuer ... ]

Pourtant, le Baal HaTanya (chap.28) nous explique ce qui se passe pendant notre prière :
"Même si l'on commence à avoir des pensées de convoitise ou d'autres pensées sans rapport avec le sujet pendant qu'on étudie [la Torah] ou qu'on fait la prière, on ne doit pas du tout y prêter attention.
On ne doit pas se sentir déprimé ou humilié pendant la prière, car il faut être rempli de joie.
Au contraire, on doit se renforcer et travailler encore plus dur pour se concentrer sur les mots avec une grande joie, parce qu'on doit réaliser que ces pensées nous viennent du yétser ara, qui fait la guerre à notre âme.
Lorsque 2 combattants s'affrontent et que l'un d'eux commence à prendre le dessus, l'autre utilise toutes ses forces pour riposter.
Ainsi, si l'âme s'efforce de bien prier, le yétser ara se renforce lui aussi et fait tout ce qu'il peut pour la distraire et lui faire penser à autre chose...

On pourrait conclure du fait qu'on a pensé à d'autres choses pendant qu'on priait, alors notre prière est sans valeur, tandis que si on avait prié correctement, on n'aurait jamais eu de telles pensées.
Cela serait vrai si on n'avait prié qu'avec sa bonne âme et que notre esprit avait dérivé vers d'autres pensées.
Mais la vérité est qu'il y a 2 âmes qui se font la guerre dans sa tête pendant qu'on prie. Chacune d'entre elles veut prendre le dessus et être la seule à contrôler la situation.
Lorsqu'une personne commence à prier, c'est comme si un racha adorateur d'idoles se tenait devant elle et commençait à lui parler pour la distraire. La seule chose qu'on puisse faire est de ne pas répondre et de faire comme si on était sourd ... et de se forcer à détourner son esprit de ces pensées et à se concentrer sur les mots de la prière.
Et si on n'y parvient pas, on doit supplier et implorer Hachem d'avoir pitié de nous, comme un père de son fils ..."

[ ne cédons jamais à notre yétser ara! Chaque échec prouve que nous sommes des ambassadeurs loyaux d'Hachem qui n'abandonneront pas le combat! Notre neshamah est toujours prête à faire la volonté d'Hachem, que nous le sentions ou non.
Nous devons prier Hachem de nous aider à nous connecter à Lui et à ne pas être désillusionnés par l'écran de fumée que le yéter ara place devant nos yeux. (qui nous pousse principalement à dévaloriser l'impact de nos prières, de nos actions, et la valeur de tout juif! )]

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-> Chaque juif est grand en tant qu'ambassadeur bien-aimé et choisi d'Hachem dans ce monde.
Mais il est aussi essentiel que chaque personne soit consciente de ses talents et de ses forces, uniques et personnels, ainsi que de ses faiblesses. Les maîtres du moussar disent : "Malheur à celui qui ne connaît pas ses faiblesses. Elle ne pourra jamais réparer ce qu'elle a fait de mal. Mais il y a pire : celui qui ne connaît pas ses points forts. Elle risque de rater tout son travail dans ce monde [puisque ne les utilisant pas]."

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+ Plus grand au fil des générations :

=> On a tendance à se dire : ok, les juifs d'antan avaient sûrement beaucoup de valeur auprès d'Hachem, mais moi, qui suis tellement loin de ce qu'ils faisaient, je dois avoir forcément beaucoup moins de valeur auprès d'Hachem.

-> Le Arizal a dit à son disciple, le rav 'Haïm Vital, qu'il (rav 'Haïm) avait une âme extrêmement sainte.
Rav 'Haïm lui demanda comment il pouvait dire une telle chose puisqu'il n'approchait même pas la piété et la sainteté du moindre des Richonim.
Le Arizal répondit : "Vous devez savoir que la grandeur d'une personne ne dépend pas de ses actions. Elle dépend plutôt de l'époque et de la génération dans laquelle il vit. Une toute petite action dans la génération actuelle vaut de nombreuses mitsvot accomplies dans les générations précédentes, car de nos jours, l'impureté s'est considérablement développée."
Il poursuit en disant à rav 'Haïm que, pour cette raison, son âme est plus grande que celle de certains Amora'im et même Tana'im de l'époque de la Michna.

-> Un concept similaire est développé par le 'Hafet 'Haim (Tsipita l'Yéchoua - chap.1), où il note que la source de cette idée est le célèbre dicton de nos Sages "Une fois avec difficulté vaut cent fois sans"(Avot déRabi Nathan - chap.3).

-> Si le Arizal a écrit une telle chose au sujet de la ville sainte de Tsfat au 16e siècle, que peut-on dire de l'époque actuelle?
Au regard de l'obscurité et de l'impureté de l'époque actuelle, même notre plus petite action peut valoir un million de fois plus que dans les générations précédentes.
Se rendre à la synagogue aujourd'hui peut représenter un plus grand défi pour la protection de nos yeux que nos grands-parents n'en ont eu au cours de leur vie.

-> b'h, également : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

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+ La bête sauvage qui est en vous :

-> Le 6e jour de la création, Hachem a dit : "Faisons l'homme". Ces mots sont difficiles à comprendre. Nous savons qu'Hachem a tout créé par lui-même, alors que voulait-il dire en utilisant le pluriel "nous" (de "faisons") ?

Le rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim - essai "Yirat Chamayim") cite le Zohar qui explique qu'Hachem s'adressait à toutes les créatures du monde. Chaque animal, chaque oiseau et même chaque ange a contribué, par ses caractéristiques uniques, à la constitution de l'être humain.
Le rav El'hanan écrit : "Chaque personne est un monde en soi, composé de toutes les caractéristiques de chaque créature, à la fois du monde physique et du monde spirituel. Cela signifie que les caractéristiques de chaque animal sauvage se retrouvent chez l'homme. Il n'y a pas de bête plus sauvage que l'être humain!"

Il arrive que l'on soit pris d'une envie irrésistible de fauter ou de se comporter d'une manière tout à fait inappropriée, ou que l'on découvre un terrible trait de caractère dont on n'était pas conscient. On est choqué : comment a-t-on pu penser à faire une telle chose? On est consterné de posséder un tel trait de caractère. Et on arrive souvent à la conclusion qu'on est une personne méchante et basse, à des années-lumière du tsadik qu'on rêverait d'être.
Mais ce n'est pas vrai! On est en partie constitué d'une bête sauvage! Il est normal et naturel d'avoir des pensées et des sentiments de faute et de bassesse, et cela ne doit pas être déprimant ou frustrant.
Au contraire, dit le Baal haTanya (ch.27), on devrait se sentir joyeux d'avoir l'occasion de lutter contre le yétser ara.

Le rav El'hanan nous assure que, tout comme un chien sauvage peut être contrôlé en étant enchaîné, nous avons nous aussi la capacité de restreindre cette tendance sauvage qui est en nous afin qu'elle ne s'exprime pas. La chaîne est : la yirat Chamayim (crainte d'Hachem).
Nous avons une yirat Chamayim innée parce que nous avons une âme qui vient de devant le Trône de Gloire d'Hachem. Notre âme pure et sainte peut dominer le côté humble qui est en nous. C'est le combat de notre vie entre notre âme et notre corps.

[on comprend mieux que notre yétser ara cherche à nous identifier comme étant un animal (regarde comment tu te comportes!), pour mieux nous désespérer d'exploiter notre spiritualité.
Mais en réalité cette partie là est en nous pour agir selon la volonté d'Hachem, et ainsi s'attacher éternellement avec Lui.
Ce que nous sommes véritablement est notre âme (une partie de Divinité), qui reste pure et sublime peut importe ce qu'on peut faire dans notre vie. ]

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+ La téchouva :

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit à rav Barou'h Leibowitz : "Si [vous avez fait téchouva alors] vous n'avez pas besoin d'être brisé. La faute est effacée, et c'est comme si vous ne l'aviez jamais commise!"

=> Nous devons toujours nous rappeler que, quels que soient l'endroit où nous nous trouvons et ce que nous avons fait, un juif n'est jamais perdu. Nous pouvons toujours retourner auprès de notre Père céleste aimant et recommencer à le servir loyalement.
L'âme reste aussi pure et sainte qu'elle l'a toujours été et Hachem est heureux de nous accepter comme si rien ne s'était passé.

-> Rabbénou Yona (Yesod haTéchouva) écrit :
"Le jour où l'on décide de faire téchouva et de revenir à Hachem, on doit se défaire de toutes les fautes qu'on a commises et faire comme si on venait de naître, sans mérites ni fautes. C'est aujourd'hui que commence notre action. Aujourd'hui, on doit veiller à ne pas s'écarter du droit chemin.
C'est ainsi qu'on pourra se repentir pleinement en se débarrassant du lourd fardeau de ses fautes.
[le yétser ara désire davantage l'état de culpabilité, de désespoir qui résulte d'une faute, que la faute en elle-même! ]
On ne doit pas être découragé par des pensées qui nous hantent et nous empêchent de faire téchouva parce qu'on se sent gêné par nos fautes, et qu'on se dit : "Comment puis-je avoir l'audace de me repentir? J'ai commis toutes sortes de fautes, même délibérées, et je les ai répétées encore et encore, un nombre incalculable de fois. Je suis gêné de me tenir devant Hachem comme un voleur pris en flagrant délit. Comment puis-je entrer dans le Heichal d'Hachem? Comment puis-je garder Ses mitsvot?"

Ne pensez pas ainsi ! C'est un stratagème du yétser ara, qui est assis comme une mouche dans les chambres du cœur, se renouvelant chaque jour.
Le yétser ara guette et attend de faire trébucher. Il faut plutôt penser : "C'est la mida d'Hachem, Sa main est [toujours] tendue pour accepter ceux qui se repentent."

La meilleure chose que l'on puisse faire est de se débarrasser de toutes ses fautes et de se faire un nouveau cœur."

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,6-7) enseigne :
"La téchouva est si grande qu'elle rapproche une personne d'Hachem ... Hier, il était détesté, dégoûtant et éloigné d'Hachem, mais aujourd'hui, il est aimé, chéri, proche et meilleur ami ...
Hier, il était séparé d'Hachem ... il faisait la prière mais n'était pas exaucé ... aujourd'hui [suite à sa téchouva], il est attaché à Hachem, il fait la prière et est exaucé immédiatement ... Hachem accepte ses mitsvot avec joie et désire qu'il les accomplisse".

=> Quel que soit l'endroit où elle se trouvait, un juif peut revenir pour devenir proche d'Hachem, aimée et chérie à Ses yeux. Quelle chance!!

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Le sujet de la téchouva est très vaste, mais on peut rapporter en guise de réflexion :

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kédochim 12) enseigne :
"Les âmes les plus précieuses se trouvent particulièrement dans les endroits les plus sales, comme le Zohar (vol.II,184a) nous l'apprend : "la lumière la plus lumineuse est celle qui brille dans l'obscurité ... Au final, il sera révélé que toutes les âmes d'Israël, Ta nation, sont des tsadikim [cf. "Ton peuple : tous sont tsadikim" (Yéchayahou 60,21)] ... même quelqu'un qui a fauté dans ce sujet [de la sainteté].

C'est parce qu'en réalité notre désir est de faire Ta volonté, mais "la levure dans la pâte" (le yétser ara) nous en empêche ...
Grâce à la téchouva tout peut être réparé ... et davantage de lumière peut briller du milieu des ténèbres."

=> Lorsque nous tombons dans la faute, au lieu de désespérer (je ne vaux rien! je suis nul), il faut avoir conscience que : "Les âmes les plus précieuses se trouvent particulièrement dans les endroits les plus sales".
[ce n'est pas parce qu'actuellement je suis sale (sans l'avoir fait exprès!) que je ne vaux rien, au contraire!]
De plus, en faisant téchouva, nous avons la possibilité d'allumer dans l'obscurité de ce monde/notre vie, une lumière d'une intensité très élevée.

-> "Même une personne qui faute durant toute sa vie, elle peut quand même être considérée comme un tsadik, tant qu'elle n'abandonne jamais et qu'elle continue à se battre [pour vaincre son yétser ara]."
[Séfer Ménou'ha véKédoucha - écrit par un élève du rav 'Haïm de Volozhin]

-> "Rien ne peut s'opposer à la téchouva.
Même si quelqu'un a pu commettre toutes les fautes du monde, il pourra faire téchouva sur chacune d'elles"
[Chla haKadoch - Roch Hachana - Dérékh 'Haïm To'ha'hat Moussar 114]

[Précision: une personne qui faute volontairement, pensant qu'elle pourra ensuite faire téchouva, il lui sera alors extrêmement difficile de le faire car ce qui l'a poussé à fauter est cette capacité à se faire pardonner]

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+ L'orgueil de la sainteté (gaava diKédoucha) :

-> Tous les livres de moussar discutent longuement que l'orgueil est le pire trait de caractère.
Mais souvent nous avons une mauvaise compréhension de ce qu'est l'orgueil (gaava).
Le Ram'hal (Messilat Yesharim (ch. 11) explique : connaître ses points forts et sa valeur personnelle n'est pas de l'orgueil en soi.
Il définit l'orgueil comme le sentiment que l'on mérite d'être loué pour ce que l'on est ou ce que l'on a fait. La personne orgueilleuse estime qu'elle est responsable de son succès, de son apparence, de sa sécurité financière, et ainsi de suite, et pense qu'elle devrait être félicitée pour ces choses.
[on peut être orgueilleux de ne rien être, comme on peut l'être de qualités, de ressources, dont nous sommes dotées.]

Cependant, le juif de la Torah sait que tout ce qu'il possède lui a été donné par Hachem. Il sait qu'il est le messager d'Hachem et qu'il a donc reçu tout ce dont il a besoin pour remplir sa mission.
Son apparence, son intelligence, ses bonnes midot, sa femme, sa famille, ses finances et tout le reste lui ont été donnés afin de lui permettre de mener à bien sa tâche unique.

Si l'on prend conscience de cette vérité, il devrait être impossible de devenir orgueilleux.
On ne peut pas s'enorgueillir de quelque chose que l'on a emprunté temporairement (personne n'étant immortel à part D.!) et que l'on doit rendre à son véritable propriétaire (Hachem).
Si une personne pauvre s'est vu prêter un costume très cher pour le mariage de son fils, elle peut se sentir bien de porter un si beau costume, mais elle ne peut pas en être fière. Il serait stupide de le faire, car il ne lui appartient pas.

-> Cependant, le 'Hafet 'Haïm (Chem Olam - chap.7) écrit qu'il y a une chose dont nous pouvons et devons être fiers/orgueilleux.
Nos Sages (guémara Béra'hot 33b) enseignent que "tout provient à une personne depuis le Ciel, sauf la yirat Chamayim".
La seule chose qui reste à une personne est de choisir de faire la volonté d'Hachem (de parler à Hachem, de croire en Lui, d'accomplir Ses mitsvot et d'étudier Sa Torah).
Le choix de mener une vie dévouée à Hachem est le choix individuel de chaque personne.

C'est pourquoi le prophète Yirmiyahou (9,22-23) dit : "Un sage ne doit pas s'enorgueillir de sa sagesse, ni un guerrier fort de sa force, ni un homme riche de sa richesse. Mais de quoi doit-on s'enorgueillir? D'avoir appris et d'avoir pris conscience de Moi [Hachem]."

En effet, la yirat Chamayim d'une personne est la seule chose qu'elle a réalisée elle-même grâce à son travail acharné. Elle mérite donc d'être félicité pour cet accomplissement.

Comme l'écrit le 'Hafets 'Haim : "lorsqu'on atteint ce niveau, qu'on reconnaît et comprend qu'Hachem contrôle tout dans le monde, on peut être fier de nous-même et personne ne doit mépriser cette fierté, car ce n'est pas de l'orgueil, cela fait plutôt partie de la joie sur les mitsvot ... et c'est quelque chose pour lequel il est digne de féliciter une personne."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,15) mentionne également cette idée :
"C'est l'orgueil désiré : se souvenir constamment de son honneur et de ses qualités et agir en conséquence, comme il convient de se sentir bien à propos de sa valeur élevée."

-> Le 'Hovot haLévavot (Chaar haAnava - chap.9) écrit qu'il existe une forme d'orgueil permis et même nécessaire : la joie et la fierté qu'une personne éprouve à l'égard de la Torah et des mitvot qu'elle a eu le mérite d'accomplir.
Loin de rendre quelqu'un vaniteux, un tel sentiment : "l'incitera à travailler encore plus dur dans sa avodat Hachem et à s'humilier devant son entourage. Il se sentira heureux à l'égard de ses amis et se souciera de leur honneur, cachera leurs erreurs, ne parlera qu'en leur faveur, les aimera tous, se portera garant d'eux et sera très attentif à leur honneur."

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-> également à ce sujet : Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté : https://todahm.com/2021/12/12/confiance-en-soi-lorgueil-de-la-saintete

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-> Selon le Ben Ich 'Haï (Bénayahou - guémara Béra'hot 62b) :
Dans tous les traits de caractère, choisissez la voie du milieu ...
L'exception à la règle est l'orgueil ... il faut aller à l'extrême opposé.

[au préalable, il faut avoir une bonne définition de ce qu'est l'humilité (et donc l'orgueil).
Par exemple, on pense que c'est : "je ne suis rien, je ne vaux rien" (ce qui est faux!), et du coup on en vient à s'enorgueillir de n'être rien.
A l'inverse, par moment on doit s'enorgueillir d'être un serviteur, un enfant d'Hachem. (notre yétser ara nous pousse à nous dévaloriser sous couvert d'humilité pour réduire notre ambition spirituelle (pour qui tu te prends! tu n'es pas Baba Salé!), et donc nous faire moins exploiter notre potentiel.
Par moment, on doit être arrogant/orgueilleux face à notre yétser ara (le monde a été créé pour moi), en augmentant notre joie et fierté de vivre, en appréciant d'avoir une partie d'Hachem en nous! (donc je ne suis pas un rien que rien, et mes actions/mitsvot ont un impact éternel!)

A ce sujet, on peut citer :
-> Selon le rav Ben Tsion Abba Chaoul :
- concernant le futur = nous devons être plein d'orgueil, du fait de pouvoir réaliser la volonté de Hachem.
[Ce sentiment de fierté est sain, productif, et il témoigne de notre amour pour D., de notre joie de nous consacrer à son service. Par exemple, nous devons répondre avec plein d'orgueil à notre yétser ara qui nous pousse à la faute : "Tu sais qui je suis : un prince, un fils du Roi des rois! Alors comment oses-tu me déranger pour une chose si minable, honteuse pour quelqu'un de mon rang!"]
- concernant le passé = nous devons rester humble, car "Tout cœur hautain est en horreur à Hachem" (Michlé 16,5).
[ainsi, nous devons s'enorgueillir d'avoir la chance de pouvoir servir Hachem pour dynamiser nos actions futures, mais pas d'en venir à se reposer sur nos lauriers et se vanter à outrance de notre passé.
(à petite dose cela peut servir à se valoriser pour mieux aller de l'avant, mais pas pour se vanter pour se vanter).
De même dans le domaine de la prière (il y a nécessité d'avoir de la fierté [d'être juif] qui nous pousse à nous surpasser, à donner le meilleur de nous même, et il y a orgueil [d'être juif] qui ne pousse qu'à développer notre "moi je, moi je" [or, la prière c'est laisser de la place pour Hachem dans notre vie!].)]

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[pour réussir sa vie dans ce monde, tout juif a besoin de moments où il va développer un orgueil sur la grandeur d'être juif.
Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem.
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité. ]

Connaître notre grandeur (1ere partie)

+++ Connaître notre grandeur (1ere partie) :

-> Nous observons souvent des personnes qui recherchent les honneurs ou l'attention.
Le rav Chlomo Wolbe (Alé Shour, vol.2) explique que la racine de ce comportement est un manque de respect de soi, et le besoin de quelqu'un pour combler ce vide et apporter de l'honneur.

[on a tous besoin d'honneur. Si je n'ai pas d'honneur pour moi, alors je deviens dépendant de celui que pourrait m'accorder autrui (nous seulement nous sommes dépendant de la réaction d'autrui, mais cela va nous prendre beaucoup de temps et d'énergie, nous empêchant de nous réaliser, d'être nous-même.) ]

-> Qui respectons-nous lorsque nos témoignons de l'honneur à quelqu'un?
Le commandement de la Torah de se lever par respect pour une personne âgée ou un talmid 'hakham (sage en Torah) est formulé ainsi : "véhadarta pné zaken" (Kédochim 19,32).
Le Yessod véChorech haAvoda explique que le mot "pné", littéralement "visage", est le même mot que panim, "intérieur". Lorsque nous nous levons devant quelqu'un, nous le faisons par respect pour son intériorité, ou plus exactement pour l'âme qui est en lui.

En montrant du respect à une autre personne, je reconnais qu'elle a été créée "bétsélem Elokim" (Béréchit 1,27), avec une âme (néchama) qui lui a été donnée par Hachem provenant de devant Son Trône de Gloire. (à la différence d'un non-juif, un juif a une âme provenant de l'intériorité de D.)
Le respect que je porte à autrui est dû à l'étincelle d'Hachem qui est en elle. Il s'ensuit que je dois également me respecter moi-même, en raison de l'âme que j'ai en moi.

En effet, le roi David s'est exhorté lui-même : "Réveille-toi, mon kavod" (oura kévodi - Téhilim 57,9).
Le Métsoudat David explique qu'il se disait à lui-même : "Mon âme, réveille-toi et loue Hachem".
Il a appelé son âme (néchama) "kavod" parce que la néchama est la source de l'honneur (kavod) d'une personne.

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+ Nécessité d'avoir conscience de sa propre grandeur :

-> Rabbénou Yona est surtout connu pour son ouvrage le Shaaré Téchouva, le classique guide de la téchouva. Cependant, Rabbénu Yona a écrit un autre ouvrage extrêmement important : Shaaré Avoda.

Dans les remarques préliminaires, il définit le début du voyage vers la grandeur dans notre service Divin (avodat Hachem) :
"Le premier pas [vers l'avodat Hachem] consiste à connaître sa propre valeur et à reconnaître ses qualités et celles de ses ancêtres, ainsi que leur grandeur et leur importance aux yeux d'Hachem".

-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour, vol.2) explique qu'avant même d'apprendre ses défauts et d'essayer de les corriger, la première étape du moussar est d'apprendre ses qualités et l'importance qu'a tout juif.

Il cite ensuite le 'Hovot haLevavot (Shaar haKeniah - ch.2) qui écrit que :
"[la véritable humilité ne peut exister] qu'après avoir réalisé la noblesse de la néchama et l'avoir élevée au-dessus de tout trait de caractère animal et de toute similitude avec le comportement des gens de basse condition, en raison de la supériorité de son intellect et de la préciosité de sa néchama, et de la compréhension claire des bons et des mauvais traits de caractère.
Accompagnée de cet état d'esprit, l'humilité est un trait louable, mais sans elle, elle n'est pas considérée comme un trait favorable ou une qualité de l'âme."

-> Pour accomplir quoi que ce soit en matière d'avodat Hachem, il est absolument nécessaire de savoir qui nous sommes et à quel point nous sommes grands et importants dans le monde d'Hachem.
Cette idée est reprise par le rav Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 154) : "De la même manière que l'on doit croire en Hachem, on doit croire en soi-même ... que sa néchama vient d'Hachem et qu'Hachem éprouve du plaisir et de la joie lorsque nous faisons Sa volonté".
[il est facile d'appréhender le fait qu'il est important de croire en D., mais ]

-> Le Alter de Slabodka (Ohr haTsafoun, pt.1) développe longuement cette idée :
"Reconnaître sa propre valeur est une partie intrinsèque de la vie et constitue le chemin de la croissance pour chaque personne. Prendre conscience et connaître la valeur d'une personne selon la valeur que la Torah lui attribue est la grande tâche fondamentale et l'une des parties essentielles de notre vie ...
La michna (Pirké Avot 3,14) nous dit : "L'homme est aimé car il a été créé à l'image d'Hachem, comme il est dit : "Il a créé l'homme à l'image d'Elokim" (Béréchit 1,27).
La conscience de cet amour doit être comme une empreinte sur notre cœur que nous ne perdons jamais de vue, ne serait-ce qu'un instant. Nous devons nous fortifier de toutes nos forces pour nous inspirer à nous aimer nous-mêmes avec le même amour débordant qu'Hachem nous aime, qui dépasse de loin l'amour de tout ce qu'Hachem a créé dans le monde. [Hachem étant le créateur du sentiment d'amour et n'étant pas limité, Il aime chaque juif d'un amour véritablement infini, et lorsque l'on compare cela à celui des parents pour leurs enfants cela est très limitant (à défaut de mieux). ]
De toutes nos forces, nous devons constamment tendre vers la perfection et apparaître comme la véritablement personne, extérieurement et intérieurement, en concrétisant tout le potentiel que nous avons en nous, en reproduisant toujours les voies d'Hachem, jusqu'à ce que nous devenions celui au sujet duquel Hachem dit : "Voyez la création que J'ai créée dans Mon monde, dont l'image est comme la Mienne"."

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-> Si les juifs savaient à quel point ils sont chéris et à quel point Hachem les aime, ils rugiraient comme des lions pour courir après Hachem.
[Zohar]

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-> La Torah nous dit qu'Hachem a créé l'homme "à l'image d'Elokim" (Béréchit 1,27).

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,3) explique qu'Hachem a infusé en nous une capacité similaire à celle d'Elokim.
Hachem lui-même, en tant que "Elokim", recrée le monde entier et tout ce qu'il contient à chaque seconde.
Hachem nous a également donné la capacité de construire des mondes par nos actions.
Les mitsvot que nous accomplissons ont d'énormes ramifications dans les royaumes spirituels. Elles créent d'innombrables mondes spirituels et provoquent l'ouverture de nombreuses fenêtres/canaux de la bienveillance d'Hachem qui se déversent sur ce monde.

À l'inverse, toute faute a des effets néfastes, détruit des mondes spirituels et empêche les bénédictions d'Hachem d'atteindre ce monde.
Le Néfech ha'Haïm écrit que l'effet d'une seule faute est pire que celui de Titus, qui a détruit le Temple, car Titus n'a affecté que le monde physique, alors qu'une faute affecte les sphères supérieures, spirituelles.

Ce concept est discuté à plusieurs reprises par le 'Hafets 'Haim qui cite le Zohar affirmant : "Les effets qui se produisent dans le Ciel dépendent des stimuli des gens, que ce soit pour le bien ou pour le mal".

-> A ce sujet, voici les paroles du Baal Shem Tov (citées dans Shomer Emounim - Tsahali véRoni chap.13) :
"Parfois, l'humilité excessive d'une personne peut la faire chuter dans sa avodat Hachem, car elle ne croit pas que sa prière et son apprentissage de la Torah génèrent d'abondantes bénédictions de la part d'Hachem dans tous les mondes spirituels et que même les anges obtiennent leur subsistance grâce à elles.
Si une personne croyait cela, elle servirait Hachem avec une immense joie et crainte du Ciel (yirat chamayim) et serait très attentive à prononcer chaque mot correctement ...
Une personne doit comprendre qu'elle se tient dans ce monde mais qu'elle atteint les Cieux et que chaque mouvement, parole, action et interaction fait un impact dans les Cieux, et c'est ainsi qu'elle s'assurera que toutes ses actions sont faites pour l'amour du Ciel.
Contrairement à la personne qui agit à sa guise en pensant : "Qui suis-je pour que mes actions fassent une différence ou soient remarquées dans les Cieux? Mais c'est une erreur, car par ses actions, une personne est reliée à Hachem et si elle est miséricordieuse, cela signifie qu'Hachem agira lui aussi avec miséricorde".

-> La Torah contient une mitsva : "marcher dans les voies d'Hachem" (Ki Tavo 28,9).
Nos Sages nous enseignent que cela signifie suivre les middos d'Hachem, et ils nous donnent la célèbre directive suivante : "Tout comme Il est miséricordieux, vous devez être miséricordieux ; tout comme Il est compatissant, vous devez être compatissants" (guémara Shabbath 133b).

Rabbénou Yona (Shaarei Avoda - ch.16) a ajouté une ligne supplémentaire dans son texte qui n'apparaît pas dans la guémara : "Tout comme Hachem crée le monde et lui permet de continuer à exister, vous devriez faire de même."
C'est une idée incroyable. Chaque mitsva que nous accomplissons s'accompagne d'une mitsva supplémentaire, celle de marcher dans les voies d'Hachem, car avec chaque mitsva, nous donnons au monde la subsistance nécessaire pour continuer à aller de l'avant!

[il est écrit : "donner de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35)
d'une certaine façon, Hachem a tellement confiance en nous qu'Il nous donne une partie de Lui en nous, faisant, si l'on peut dire, qu'Il est dépendant de nous. Par nos bonnes actions, nous Lui donnons alors de la force de pouvoir agir. ]

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+ Fauter ou ne pas fauter? = cela dépend d'à quel point tu es grand à tes yeux :

-> Se souvenir de notre grandeur est l'outil nécessaire pour résister à la tentation de la faute.
La Michna (Sanhedrin 37a) enseigne que chaque être humain a été créé individuellement et qu'il doit donc se dire : "Le monde a été créé pour moi".

Rachi explique que nos Sages nous enseignent que pour s'empêcher de fauter, une personne doit se dire : "Je suis aussi important que le monde entier, je ne dois donc pas me détruire du monde en commettant ne serait-ce qu'un seul péché."

-> De même, Rabbénou Yona (Shaaré Avoda), après avoir écrit qu'il faut connaître ses propres qualités, poursuit : "S'il est tenté ou si l'idée d'agir de manière inappropriée lui vient à l'esprit, il doit être embarrassé pour lui-même et ses ancêtres et se dire : "Une personne aussi grande et importante que moi, qui possède tant de grandes et hautes qualités, et je suis le fils d'un grand peuple et du Roi Eternel ; comment pourrais-je commettre un mal aussi terrible, et ce faisant fauter devant Hachem?"

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,15) enseigne :
"Il est obligatoire de se rappeler à chaque seconde que nous sommes les enfants du Roi puissant et redoutable, et qu'il n'est pas convenable que nous nous comportions comme de modestes paysans.
La source de nos problèmes est que nous oublions que notre âme (néchama) vient d'un endroit terriblement élevé.
Dans ce contexte, nous agissons avec humilité, mais nous ne nous soucions pas de notre propre honneur et de l'honneur de notre néchama, et au lieu de cela, nous nous roulons dans la boue comme un humble paysan.
Il serait préférable d'être fier, de se comporter mieux que les autres et de dire : "Nous sommes les fils du Roi de tous les rois, et il est inapproprié que quelqu'un d'aussi honorable que nous se comporte comme un non-juif de bas étage.
Nous devons plutôt nous comporter comme il convient à l'endroit d'où nous venons (sous le Trône de Gloire). Nous devons nous comporter comme de grandes personnes, nettement plus grandes et différentes des personnes ordinaires, afin que tout le monde voie que nous ne sommes pas des personnes ordinaires ...
Si l'on se souvient de l'immense grandeur de chaque juif, du fait qu'il est plus élevé que les anges, il lui sera impossible de sombrer dans les frivolités et les mondanités de ce monde ou d'être attiré par la luxure (tout désir interdit par la Torah)".

-> La michna (Pirké Avot 2,13) enseigne : "Ne sois pas un fauteur à tes propres yeux".
Le Rambam explique que si une personne se sent un fauteur, elle agira comme tel.
Si elle est étiquetée comme une personne racha (ex: par rapport au tsadik comme je suis un racha, quelqu'un de "nul"), elle peut penser qu'elle peut tout aussi bien s'amuser et faire ce qu'elle veut. [ex: perdu pour perdu spirituellement, alors autant se lâcher, profiter! Si j'ai peu de valeur spirituelle, alors qu'est-ce que cela peut faire à D. si je n'agis pas beaucoup dans ce domaine!? ]

C'est une règle de base de toute éducation. Si un parent ou un enseignant traite un enfant de paresseux, l'enfant croit que c'est vrai et agira en conséquence.
Au lieu de cela, il faut dire à l'enfant que normalement tu es si fiable, mais que tout à l'heure tu as agi paresseusement.
De même, la michna nous enseigne que, même si vous avez fauté, ne vous considérez pas comme un fauteur ; mais plutôt rappelez-vous que vous êtes en réalité une âme sainte qui s'efforce d'être un tsadik, mais qui a dérapé une fois et a commis une faute.
De cette manière, vous tenterez toujours de préserver votre réputation et de vous abstenir de fauter.

[Hachem ne m'a pas fait ange, c'est normal que je faute, et il y a la téchouva pour tout réparer. L'essentiel est de se relever, de repartir vers l'avant en faisant de notre mieux pour exprimer nos sublimes potentialités intérieures.
A l'inverse, notre yétser ara pousse à nous dévaloriser, à nous voir comme ayant peu de valeur spirituelle, alors pourquoi faire les efforts de se relever, d'avoir de grandes ambitions spirituelles pour nous ... (plus on a d'estime de soi, plus on a d'ambition et de désir d'y parvenir).
Ainsi, mon cher yétser ara c'est très tentant, très agréable, ce que tu me proposes, mais cela ne me convient pas au regard de ma grandeur dans ce monde (je suis l'enfant adoré du Roi des rois, l'aidant à parfaire ce monde, à amener la guéoula!).
Et oui, cher yétser ara, ton patron (qui t'égorgera avec la venue du machia'h), celui qui te donne la vie à chaque instant, et bien sache qu'Il m'aime infiniment, Il a même mis une partie de Lui en moi, et ainsi j'ai un pouvoir Divin d'impacter le monde pour le bien ... ]

Liberté extérieure et liberté intérieure

+ Liberté extérieure et liberté intérieure :

-> La différence entre l'esclavage et la liberté n'est pas seulement une question de statut extérieur, où une personne est emprisonnée à un maître, tandis qu'une autre ne l'est pas. En effet, il est possible de trouver un esclave intelligent dont l'esprit est plein de liberté, et il est également possible de trouver une personne libre qui a l'esprit d'un esclave.

La vraie liberté est celle d'une personne ou d'une nation qui, poussée par un esprit exalté, reste fidèle à l'essence intérieure et à l'image divine qui l'habitent.
On sent alors que sa vie est motivée par un but plus grand qui est aligné sur son vrai moi.
En revanche, celui qui mène une vie qui n'est pas en rapport avec son caractère intérieur est rempli de l'esprit d'esclavage. Il est alors poussé par ce qui est bon et agréable à ceux qu'il considère comme faisant autorité.
Néanmoins, nous devons cheminer vers la lumière intérieure de la liberté personnelle. Comme il est écrit : "Gravé sur les tablettes" (Ki Tissa 32,16) = ne pas lire c'harout (gravé), mais plutôt 'hérout (liberté)" (Tana déBé Eliyahou Zouta 17).
[rav Avraham Kook - Olat haRéiya 2, p. 245]

"Hachem n'accorde que du bien et de la bonté aux Bné Israël.
Cependant, avant que le bien ne vienne, il est parfois nécessaire que ce soit le contraire (difficultés et soucis), car c'est la façon de faire d'Hachem, de sorte que le bien qui viendra par la suite sera alors de la meilleure des façons.
Lorsqu'une personne ne comprend pas cela, elle pense qu'Hachem, lui fait du mal, mais ce n'est pas le cas."
[ rabbi Eliyahou Lerman (Eizor Eliyahou), élève du rabbi Mendel de Kotzk ]

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-> Lorsque la nation juive a cru aux explorateurs (méraglim) et a eu peur d'aller en terre d'Israël, ils ont dit : "c'est par haine pour nous que Hachem nous a fait sortir de l'Egypte" (Dévarim 1,27).
Le midrach (Bamidbar rabba 16,2) écrit que cette affirmation a eu des conséquences terribles, parce qu'ils ont dit que Hachem les déteste (a de la haine envers nous - בְּשִׂנְאַת יְהוָה אֹתָנוּ), alors : "c'est pourquoi je l'ai prise en haine" (עַל כֵּן שְׂנֵאתִיהָ - Yirmiyahou 12,8).

-> Le Sfat Emet explique :
"Hachem agissait uniquement pour notre bien, mais comme ils ont dit qu'Hachem les haïssait, cela a poussé Hachem à les haïr."

-> Nous en tirons les leçons suivantes :
1°/ tout ce que fait Hachem est pour notre bien ;
2°/ c'est une faute grave que de soupçonner qu'Hachem nous hait et qu'il agit contre notre intérêt.
Hachem nous aime toujours et cherche notre bien. Nous devons y croire et nous verrons alors que tout est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Tout au long de la méguilat Eikhah (ui rapporte le terrible récit de la destruction du Temple), le nom Divin אלקים (Elokim) associé à Son Attribut de stricte rigueur, n'est pas utilisé.
Au contraire, c'est le nom יהוה, le Nom Divin de la miséricorde/compassion, est écrit.
Cela nous enseigne que même la destruction du Temple était un acte de la miséricorde d'Hachem.
[le frère du Maharal - rabbi 'Haïm - Igrot haTiyoul ]

"Toutes les nombreuses souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas vers Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucés".
['Hafets 'Haïm - Likouté Amorim 10]

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-> Le midrach (Chémot rabba 38,4) déclare : "Lorsque vos ancêtres étaient esclaves en Egypte, ne les ai-je pas sauvés lorsqu'ils ont prié vers Moi? Par conséquent, soyez prudents avec la prière, car il n'y a rien de plus grand. Elle est plus importante que tous les korbanot [au Temple]. Même si une personne n'est pas digne que j'agisse avec bonté pour elle, si elle prie beaucoup, je lui ferai des bontés."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 5) écrit :
L'avoda de la prière est tout ce qui nous reste en exil, parce que nous ne pouvons pas apporter les korbanot (sacrifices).
Il faut prier avec humilité, sans se presser et avec concentration. Heureux ceux qui pleurent et ont le cœur brisé lorsqu'ils prient, car ces prières seront certainement exaucés.
Sur quoi pouvons-nous compter en exil et qu'est-ce qui nous protégera, si ce n'est la prière qui émane des profondeurs du cœur?

Malheur à nous, car il est dit : "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter" (Eikha 3,44). Ce nuage est formé par des paroles interdites, principalement par le fait de parler pendant la prière.

Cependant, si l'on prie avec larmes et concentration, notre prière s'élèvera toutes les prières d'il y a même de nombreuses années qui étaient faibles et n'avaient pas la force de s'élever.
Grâce à une prière avec kavana (intention) et des larmes, ces prières s'élèveront et nous apporteront bonté et bénédictions".

[ben amétsarim et le 9 Av sont des moments tristes car on prend du temps à prendre conscience de la gravité de la perte du Temple.
On a vu que la prière, vestige du Temple, est plus importante que les korbanot, et ainsi en dirigeant nos larmes dans nos prières nous leur donnons une force énorme, et nous élevons également toutes celles du passé. ]

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-> Le Yaarot Dvach met en avant que l'on peut certes bien prier, mais par le fait de parler dans la synagogue alors on va créer "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter".

Il est à rapporter celles du 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) à ce sujet :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal. Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

[comment ne pas être sensible à ce sujet, pendant la période de ben amétsarim et du 9 Av, on l'on s'attriste tant sur la perte du Temple .. ]

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+ Quelques enseignements sur la synagogue & Temple :

-> Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.
Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.
[Méam Loez - Térouma 25,8-9]

-> La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

-> Le Noda biYéhouda (drouché Tzla’h ‘Hanoucca écrit :
"Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).
C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

-> Le Yalkout (Chmouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]
=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

"Une personne doit toujours prier pour ne pas tomber malade, car après qu'elle soit tombée malade, le ciel dira : 'Apportez un mérite pour être sauvé'".
[guémara Shabbath 32a]

-> La rav Elimélé'h Biderman commente :
La guémara explique qu'une personne n'a pas besoin de mérites particuliers pour rester en bonne santé, mais qu'une fois qu'elle tombe malade, elle a besoin de mérites plus importants pour se rétablir.
Il est donc conseillé de prier à l'avance pour ne pas tomber malade, car après, il est plus difficile de guérir.
[...]
Les tsadikim conseillent de dire des Téhilim, même lorsque tout va bien.
Les Téhilim que vous dites maintenant sont déposés sur votre compte bancaire spirituel, et lorsque le besoin s'en fait sentir, les prières sont déjà là pour vous aider.

Le 9 Av : jour de célébration de l’immense amour d’Hachem envers Ses enfants (les juifs)

+ Le 9 Av : jour de célébration de l'immense amour d'Hachem envers Ses enfants (les juifs) :

-> Le frère du Maharal de Prague, Rabbi 'Haïm (dans son Iguéret haTioul), fait remarquer que dans toute la Méguilat Eikha, il n'apparaît à aucun endroit le nom Elokim qui suggère l'attribut Divin de rigueur mais seulement celui d'Hachem, la Source de toute miséricorde.
Cela, dit-il, afin de nous faire savoir que "dans Sa colère, D. se souvient de Sa miséricorde", et qu'Il ne juge pas son peuple en déversant sur lui tout Son courroux. Car même les souffrances qui doivent être infligées ne le sont qu'avec miséricorde et non avec rigueur et colère.

-> Bien au contraire, c'est précisément au moment où Hachem inflige à un homme des épreuves qui le plongent dans une totale déchéance, que se révèlent la plus grande proximité et l'amour le plus intense.
Voici ce que le 'Ohev Israël' écrit à ce propos (Shabbat 'Hazon) :
"On m'a demandé une fois d'expliquer le midrach selon lequel il n'y eut jamais d'autre jour de Moèd (de solennité) pour Israël comme celui où le Temple fut détruit, ce qui est à priori très étonnant.
Cependant, une intuition me pousse à dire à ce sujet, qu'au moment d'une séparation, l'amour entre 2 êtres se dévoile à son paroxysme. Et, c'est pourquoi, au moment de la destruction du Temple, lorsque les Bné Israël s'apprêtèrent à partir pour un long et dur exil, Hachem se sépara (si l'on peut dire) de Ses enfants et se réveilla alors l'amour profond et intense existant entre Hachem et Ses enfants''.

-> Le Nétivot Shalom explique que l'amour d'un père pour son fils a 3 aspects différents :
- le niveau le plus ordinaire se traduit lorsque le fils se trouve à proximité de son père, que ce dernier s'amuse avec lui et lui offre un cadeau pour lui exprimer l'intensité de son amour.
- Un deuxième niveau est lorsque, le fils étant loin de son père et qu'ils ne peuvent se voir, ce dernier ne cesse de le languir.
- Il écrit : "Mais l'amour qui dépasse tout est celui d’un père, rempli de compassion, qui
doit étreindre son fils de toutes ses forces pour l’empêcher de se débattre lorsque le médecin va l’opérer pour lui sauver la vie. Ou encore lorsque le père n’a d'autre choix que d'opérer lui-même son fils et de le faire saigner abondamment.
On ne peut décrire par des mots, l'amour qui brûle alors dans le cœur du père pour son fils! Et paradoxalement, quelqu'un qui observerait cette scène de l'extérieur qualifierait un tel acte de cruel de la part du père".

Et le Nétivot Shalom conclut alors par ces mots :
"Chez notre Père céleste, la miséricorde est au-dessus de tout ce que nous sommes capables de concevoir. Et lorsqu'Il est obligé de se conduire avec rigueur envers l'individu ou envers la communauté, on ne peut imaginer l'intensité de l'amour qui s'exprime précisément à cet instant où la mesure de rigueur prend le dessus."

[il explique grâce à cela le midrach selon lequel il n'y eut jamais d'autre jour de Moèd (de solennité) pour Israël comme celui où le Temple fut détruit, à savoir au moment-même où le Maître du monde fut forcé de "les opérer" ].

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-> b'h, également de nombreux éléments dans le divré Torah : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

"Et sachez de votre faute, qu'elle vous trouvera" (Matot 32,23)

-> Le rav Eliyahou Dessler donne une explication très forte : "Après la mort, nous nous trouverons comme au milieu de notre passé."

Si, lors de notre séjour dans ce monde du libre arbitre et de l'action, nous sommes restés attachés à la Torah et aux mitsvot, notre être se maintiendra alors fermement lié à elles et à Celui qui nous en a fait dont [D.].
Cet état subsistera non pas comme ayant appartenu au passé révolu, mais il demeurera au présent.

Il en sera de même pour nos fautes : Nous aurons alors le sentiment de les perpétrer activement, tout en sachant le plus clairement possible ce que sont les mitsvot et les transgressions.
Il n'y a pas de châtiment plus terrible que celui-ci, et il n'existe pas de repentir plus douloureux.

Voilà ce que signifie : "Et sachez de votre faute qu'il vous trouvera."