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La crainte d’Hachem (selon le Ben Ich ‘Haï)

+++ La crainte d'Hachem (selon le Ben Ich 'Haï) :

+ "Que la crainte du ciel soit sur vous" (Pirké Avot 1,3)

=> Pourquoi utilise-t-on couramment l'expression "crainte du ciel" (yirat chamayim) plutôt que "crainte de D. (yirat Hachem)"?

Dans nos prières, nous disons : "Que Celui qui fait la paix dans Ses cieux fasse la paix avec nous ...".
Nos Sages se sont interrogés : Y a-t-il des dissensions dans les cieux qui nécessitent un rétablissement de la paix?
Ils ont répondu : D. a décrété que l'eau et le feu se mélangent pour former les cieux (guémara Haguiga 12a). Par nature, le feu et l'eau se détruisent mutuellement ; le feu évapore l'eau et l'eau éteint le feu.
Afin d'accomplir le décret d'Hachem, le feu et l'eau ont surmonté leur nature pour demeurer ensemble en paix dans les cieux.

L'expression "crainte du ciel" signifie le type de crainte qui existe au ciel : aller à l'encontre de sa nature pour faire la volonté de D.
Tout comme le feu et l'eau vont à l'encontre de leur nature pour coexister harmonieusement au paradis, nous devons nous éloigner du mal et de la violence et faire le bien, même si cela va à l'encontre de notre nature et de nos inclinations personnelles.
[...]

Les vêtements extérieurs sont toujours visibles, mais les portefeuilles restent dans les poches jusqu'à ce qu'il faille faire des paiements.
Pour certaines personnes, la crainte du ciel est comme un portefeuille ; elle reste cachée jusqu'à ce qu'elles commettent un péché, moment où la crainte du châtiment est éveillée et les pousse à se repentir.
Il est plus souhaitable que la crainte du ciel soit manifeste à tout moment, comme un vêtement qui est toujours "sur vous". C'est ainsi que Rabbi Méïr a déclaré que l'étude de la Torah "habille [l'apprenant] d'humilité et de crainte" et le prépare ainsi à être juste, honnête et fidèle (Pirké Avot 6,1).
[Ben Ich 'Haï - 'Hasdé Avot]

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-> Comment est le vêtement d'un érudit en Torah? Son corps n'est pas vu en dessous. [guémara Baba Batra 57b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) nous explique :
Le vêtement fait référence à la crainte du ciel, que l'on appelle vêtement : "Il l'habille d'humilité et de crainte" (Pirké Avot 6,1).
Le corps abrite les forces des désirs physiques et matériels. La crainte, qui est le vêtement, doit dominer ces forces corporelles jusqu'à ce qu'elles n'apparaissent plus et qu'elles soient introuvables.

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-> Rabbi Meir a dit : Le terme "craignant D." est utilisé pour décrire Iyov (Iyov
1,8) et pour décrire Avraham (Vayéra 22,12). Tout comme la crainte de D. d'Avraham provenait de l'amour, il en va de même pour celle d’Iyov. [guémara Sota 31a]

=> Pourquoi considère-t-on comme un fait établi que la crainte de D. chez Avraham provenait de l'amour?
C'est au cours de la 10e et plus dure épreuve à laquelle D. a soumis Avraham (la ligature d'Its'hak) que D. a dit : "Maintenant, je sais que tu crains Dieu" (Vayéra 22,12).
Cette crainte (yira) est en fait une crainte de Sa majesté, qui se développe à partir d'un puissant amour de D.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

[ainsi, idéalement notre crainte d'Hachem doit reposer sur beaucoup d'amour d'Hachem. En ce sens, c'est une dynamique épanouissante dans la joie et l'espoir, plutôt que l'inverse.
D'une certaine façon, on a : "Avinou Malkénou" (notre Père, notre Roi) = d'un côté on a tout l'amour et la proximité d'une relation avec un père aimant, mais d'un autre côté on doit ensuite y ajouter ce qu'implique de servir LE Roi (crainte révérencielle + admiration et fierté d'avoir l'honneur d'être au servir d'un Maître aussi énorme, c'est le boss des boss!).
Ces 2 éléments sont comme les jambes/ailes d'un juif pour évoluer dans sa relation avec Hachem (ce monde est comme une salle de musculation où l'on renforce notre lien de proximité avec D. en faisant ou ne faisant pas des choses, face à l'opposition de notre nature et du monde extérieur).]

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+ Les 2 niveaux de crainte du Ciel :

-> Hachem n'a rien d'autre dans son trésor, si ce n'est le trésor de la crainte du ciel.
[guémara Béra'hot 33b]

-> "Tout est entre les mains du ciel, sauf la crainte du ciel" (guémara Béra'hot 33b).
Tout ce qui se passe dans le monde est décrété ; tous les décrets quittent le trésor de D. du potentiel et sont actualisés dans le monde.
Seule la crainte reste en arrière, cachée dans le trésor de D. ; elle ne sort pas comme un décret.
[...]
Il existe 2 types de crainte (yira) : à un niveau bas, c'est la crainte du châtiment, et à un niveau élevé, c'est la crainte de la majesté d'Hachem, car Il est le souverain de l'univers et la racine de tous les mondes.
Le niveau élevé est appelé "crainte du ciel" parce qu'il s'agit de la crainte (yira) que l'on trouve parmi les armées célestes.
"Hachem n'a rien d'autre dans son trésor que le trésor de la crainte du ciel" = Hachem n'a dans son trésor que le type élevé de la yira.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

-> "Faire monter une flamme continuellement" (Emor 24,2) = pour que la flamme monte d'elle-même, et non par l'intermédiaire de quelque chose d'autre. [guémara Shabbath 21a]

La flamme fait allusion à la crainte (yira), dont il existe 2 types.
Il y a la crainte externe, la peur du châtiment, qui dépend des avantages qu'une personne souhaite obtenir ou des problèmes qu'elle souhaite éviter.
Et il y a la crainte interne, la crainte de la majesté divine, qui est indépendante des intérêts personnels.
La guémara dit que la flamme doit s'élever d'elle-même, c'est-à-dire que notre yira doit être la crainte de la majesté divine, qui est indépendante de l'intérêt personnel. Et cette flamme doit être permanente.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

-> "Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12) ... La crainte [de Dieu] était une petite chose pour notre maître Moché. [guémara Béra'hot 33b]

La crainte qui est "une petite chose" est la crainte (yira) inférieure, la crainte qui découle de la préoccupation de la punition ou de la récompense, par opposition à la crainte (yira) supérieure, la crainte de Sa gloire. Cette crainte inférieure n'était rien pour Moché.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

-> Moché est monté dans un nuage, a été couvert par un nuage et a été sanctifié par un nuage. [guémara Yoma 4a]

Moché a atteint la forme supérieure de crainte (yira) qui n'est pas une réaction à une punition ou même à une récompense, mais à la souveraineté de D. sur tout. Plus Moché percevait la majesté et la gloire de D., plus il en était émerveillé.
Les nuages du ciel font allusion à la crainte de la gloire divine. Moché est "monté dans un nuage", c'est-à-dire qu'il a été émerveillé par la gloire de D., et c'est pour cela que Moché est loué.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Si Israël est méritant, [le machia'h] viendra sur les nuages du ciel. S'il n'est pas méritant, [il sera un pauvre monté sur un âne. [guémara Sanhédrin 98a]

-> Le machia'h vient par la perfection de la crainte (yira) d'Israël, et la façon dont il vient dépend du type de crainte d'Israël.
Si Israël est méritoire, "il viendra avec les nuages du ciel", c'est-à-dire qu'il viendra parce qu'Israël percevra la grandeur de D. et sera rempli de crainte.
Si Israël n'est pas méritoire, le machia'h sera un pauvre homme monté sur un âne. Le mot hébreu pour âne ('hamor) est lié à 'homer (la matière).
Cela reflétera le fait qu'Israël a une crainte inférieure, qui découle des besoins matériels d'une personne.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> À la mort de rabbi Yéhouda haNassi, l'humilité et la peur du péché ont cessé.
[guémara Sotah 49a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Le Alchikh haKadoch explique le verset "Vous le craindrez" (Réé 13,5) comme faisant référence à la crainte de la faute ; nous ne devons pas nous fier à nous-mêmes, mais toujours être sur nos gardes face à l'inclination du mal.

Les juifs d'autrefois ne se fiaient jamais à leur droiture ; ils craignaient toujours de succomber au péché. Même notre patriarche Yaakov craignait de perdre la protection de D. en péchant (guémara Béra'hot 4a), et le grand Tanna Rabbi Tarfon annonçait : "Veillez sur moi [de peur que je ne sois seul] avec ma belle-fille [et que j'en vienne à fauter]" (guémara Kidouchin 81b).

[ainsi, on voit qu'une part de la crainte d'Hachem doit également se ressentir dans notre crainte d'en venir à fauter, c'est-à-dire à ne pas "trahir", ne pas être en accord avec la volonté de D. ]

-> A ce sujet, le Ben Ich 'Haï ('Haïm véhaShalom) écrit aussi :
Il semblerait que le simple fait d'éprouver de la crainte ne puisse pas être considéré comme un service à D., car aucune action n'est accomplie. En réalité, cependant, si la peur de la faute s'éveille dans le cœur d'une personne, qu'elle soit anxieuse à l'idée qu'elle pourrait commettre un péché ou qu'elle soit en train de fauter à ce moment précis sans s'en rendre compte, cet éveil de la peur dans le cœur est considéré comme une action.
Le verset : "Servez Hachem avec crainte" (ivdou ét Hachem béyir'a - Téhilim 2,11) signifie donc : "Servez Hachem en permanence, avec la crainte qui monte dans vos cœurs à chaque instant".

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-> Qui peut se rendre compte des ses erreurs? Laisse-moi [Hachem] indemne des [fautes] cachées.(Téhilim 19,13)

=> Si tout est entre les mains du ciel, sauf la crainte du ciel, comment le roi David a-t-il pu prier pour être sauvé de la faute?

Certes, pour préserver la liberté de choix de l'homme et rendre possible la récompense et le châtiment, D. ne sauve pas une personne du mauvais penchant lorsqu'il la pousse à commettre une faute connue.
Mais il arrive que le mauvais penchant essaie de convaincre une personne qu'une certaine action n'est pas une faute ; il peut même essayer de prétendre qu'il s'agit d'une mitsva!
C'est de ce type de mauvais penchant que D. nous sauve.

Le roi David a donc prié pour être sauvé d'une situation dans laquelle le mauvais penchant l'embrouillait, de sorte qu'il ne voyait pas clairement qu'il s'agissait d'une faute.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Sotah 34b]

Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le peuple d'Israël (juif) est encore plus élevé que les anges. C'est ce qui ressort de ce qui suit.
Les anges gardiens chantent devant Hachem pendant la nuit, mais ils sont silencieux le jour.
Pourquoi cela? Par respect pour Israël (guémara 'Hagigah 12b).

De plus, la source des âmes d'Israël est plus proche de D. que celle des anges, comme il est écrit : "Voici les Ariel-anges (אֶרְאֶלָּם) qui crient dehors" (Yéchayahou 33,7 ; Sha'aré Kédoucha 3,2) = ils sont en dehors de la sphère d'Israël.

Il est écrit : "Aujourd'hui, vous vous tenez (atèm nitsavim ayom) tous devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).
Le mot hébreu utilisé pour "se tenir" est nitsavim plutôt que l'habituel omedim.
Nitsavim suggère de se tenir debout dans la prière, comme 'Hanna qui s'est décrite en train de prier : "Je suis la femme qui a été nitsévet" (I Chmouël 1,26).
Moché dit à Israël : "Vous" et seulement vous "êtes nitsavim" - debout dans la prière - "aujourd'hui".
Vous êtes les seuls à prier le jour ; les anges ne prient que la nuit, par respect pour vous.

De plus, vous êtes le seul à être "devant Hachem ton D." ; les anges sont à l'extérieur.
Vous êtes plus proche de Lui qu'eux, car vos âmes proviennent d'un lieu plus élevé.

Cependant, parce que vous êtes plus haut que les anges, vous devez développer l'humilité, car celui qui est petit dans ce monde est grand dans l'autre (Zohar - 'Hayé Sarah 122b).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Nitsavim]

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-> Les âmes d'Israël proviennent de dessous le Trône de gloire (Zohar, midrach haNé'élam 1:125:2), alors que celles des anges proviennent d'une source plus éloignée de D.

Puisque les corps des anges sont si éphémères qu'ils ressemblent à des âmes, si leurs âmes étaient venues d'une source plus proche de D., ils auraient été capables de créer des mondes.
Les corps d'Israël, en revanche, proviennent de la terre. Quelle que soit l'élévation de leur âme, ils ne pourront jamais créer des mondes.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Béréchit]

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-> Voyez comme vous êtes aimés de D., comme l'amour d'un homme pour sa femme.
[guémara Yoma 54a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Un homme apprécie davantage la nourriture que sa femme lui prépare et les choses qu'elle fait pour lui que la nourriture et les choses préparées par des serviteurs.
De même, le service d'Israël envers D. lui est plus agréable que le service des anges.

Par exemple, chaque jour, les anges disent la Kédoucha en toute sainteté et pureté, alors que la Kédoucha dite par Israël (les juifs) est plus agréable à Ses yeux.
Hachem dit : "Je n'ai pas de plus grand plaisir dans Mon monde que lorsque le peuple d'Israël se tient debout, les yeux levés vers le ciel, et qu'il dit : 'Saint, saint, saint est Hachem des armées' (kadoch, kadoch, kadoch Hachem tsévakot) " (Pirké Hékhalot).

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-> Israël est plus précieux pour Hachem que les anges tutélaires. En effet, Israël chante en permanence, alors que les anges gardiens ne chantent qu'une fois par jour. Certains Sages disent : une fois par semaine. D'autres disent : Une fois par mois. D'autres encore disent : une fois par an, une fois tous les sept ans, une fois par jubilé, ou une fois dans l'éternité.
De plus, Israël mentionne le Nom après 2 mots, comme il est écrit : "Écoute, Israël, Hachem est ton D." (le Shéma). Mais les anges gardiens mentionnent le nom qu'après 3 mots, comme il est écrit : "Saint, saint, saint, Hachem des armées".
[guémara 'Houlin 91b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
La raison de l'avantage d'Israël sur les anges est que la source des âmes d'Israël est plus proche de D.

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-> Rabbi Yéhochoua ben Levi dit : À chaque commandement qui sortait de la bouche d'Hachem [au mont Sinaï], les Israélites reculaient de 12 mil (שְׁנֵים עָשָׂר מִיל soit environ 14 kilomètres), et les anges de service (mala'hé acharét) les faisaient avancer, comme il est écrit : "Les anges de service se sont enfuis" (Téhilim 68,13). Ne lisez pas yidodoun (יִדֹּדוּן - ils se sont enfuis), mais yédadoun (יְדַדּוּן - ils les firent marcher).
[guémara Shabbath 88b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Après que les Israélites eurent reculé de 12 mil, les anges de service les ramenèrent. Un ange saisit chaque Israélite, homme, femme ou enfant, et l'aide à marcher vers le mont Sinaï, comme une femme qui promène son enfant en bas âge.
Pourquoi D. n'a-t-il pas simplement fortifié les Israélites pour qu'ils puissent avancer par eux-mêmes?

Hachem a délibérément gardé les Israélites faibles afin que les saints anges descendent du ciel pour les faire marcher. Les anges verraient alors à quel point les juifs sont précieux aux yeux de D. et ne s'opposeraient pas à ce qu'Il leur donne Sa Torah.
[...]

Les anges ont vu qu'ils étaient au-dessus des vicissitudes du temps et que les secrets de D. n'étaient révélés qu'à eux seuls. Ils dirent donc : "Donne ta splendeur [c'est-à-dire Ta Torah] aux cieux ... Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,2-5).

Les anges ne doivent pas se sentir supérieurs au peuple d'Israël. Nous sommes soumis aux vicissitudes du temps parce que nous avons un corps physique.
De plus, l'honneur d'Hachem ne permet pas de révéler ses secrets à des êtres physiques/matériels. Néanmoins, les enfants d'Hachem (les juifs) sont plus importants à Ses yeux que les anges.

Pour le prouver, [au mont Sinaï] D. a rendu les juifs faibles, et les anges ont dû les aider à marcher.

Les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+++ Les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

+ Tout comme le monde ne peut exister sans vents, le monde ne peut exister sans Israël (les juifs).
[guémara Taanit 3b]

-> Tout comme le vent est nécessaire à tous, Israël l'est aussi. En effet, tous les êtres vivants du monde existent et sont soutenus par le mérite d'Israël.

Les anges sont appelés "vents", comme il est écrit : "Il fait des vents ses anges" (Téhilim 104,4). En comparant Israël au vent, la guémara dit en fait que le peuple d'Israël est lui aussi Son messager.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Hachem dit à Ochéa : "Tes fils ont fauté". Il aurait dû répondre : "Ce sont tes fils, les fils de tes bien-aimés : Avraham, Its'hak et Yaakov. Aie pitié d'eux!"
[guémara Pessa'him 87a]

-> Ochéa aurait dû dire : "Ce sont ... les fils d'Avraham, Its'hak et Yaakov", qui sont des multimilliardaires en mitsvot et en mérites. Même si Israël fautait et perdait toutes ses richesses, toute la Torah, leurs riches pères viendraient les sauver grâce à leurs mérites. C'est pourquoi, "Ayez pitié d'eux!"
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Dans sa déclaration d'acceptation du judaïsme par Ruth, il est écrit la clause suivante : "C'est ainsi (כה - ko) qu'Hachem me fera et c'est ainsi (כה - 'ho) qu'Il augmentera" (Ruth 1,17).
La valeur numérique de כה (ainsi), est de 25, et le 25e mot de la Torah est אור (lumière - or).
Le כה fait donc allusion à la lumière. C'est ce que disait Ruth : En tant que non-juive, j'étais dans l'obscurité. Mais maintenant, Hachem va faire la lumière pour moi et l'augmenter parce que je suis devenue membre d'Israël.

De même, la Torah dit : "Il y avait une épaisse obscurité dans tout le pays d'Égypte..., mais tous les enfants d'Israël avaient de la lumière" (Chémot 10,22-23) ... et "Lève-toi, brille, car ta lumière est venue, et la gloire d'Hachem brille sur toi" (Yéchayahou 60,1) ...

De même, les Cohanim ont reçu l'ordre suivant : "C'est ainsi (כה - ko) que vous bénirez les enfants d'Israël" (Nombres 6:23) = bénissez-les avec la lumière [d'Hachem], car elle leur appartient [à la différence des non-juifs].
[Ben Ich 'Haï - Em haMélé'h]

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-> Rabbi Yéhouda haNassi dit : Il est révélé et connu devant Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'animaux impurs que d'animaux purs ; l'Écriture énumère donc les animaux purs.
Il est révélé et connu avant que Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'oiseaux purs que d'oiseaux impurs ; l'Écriture énumère donc les oiseaux impurs.
[guémara 'Houlin 63b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Les animaux font allusion aux non-juifs, les oiseaux à Israël (les juifs).
Un animal ne peut s'élever au-dessus du sol, alors qu'un oiseau, même s'il se pose sur le sol, peut s'élever vers le ciel en un clin d'œil. De même, un non-juif ne peut s'élever au-dessus du terrestre, alors que le juif, même s'il pèche, peut se repentir en un clin d'œil et s'élever dans la spiritualité.
Ainsi, si un homme connu pour sa méchanceté dit à une femme : "Tu m'es consacrée à condition que je sois juste", et qu'elle accepte, elle est mariée, car il a pu avoir une pensée de repentir. Au moment où il l'a consacrée, il a été considéré comme juste (guémara Kiddouchin 49b).

De même que la majorité des animaux sont impurs, la majorité des non-juifs sont méchants.
Et tout comme la majorité des oiseaux sont purs, la majorité d'Israël (des juifs) est juste.

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-> Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor. (Téhilim 135,4)

-> Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).
[Ben Ich 'Haï - Ben Yehoyada]

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-> Israël est appelé vigne, comme il est écrit : "Tu as arraché la vigne à l'Égypte, Tu as chassé les nations et tu l'as plantée" (Téhilim 80,9).

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Vayéchev) explique :
Pourquoi Israël est-il comparé à une vigne?
La vigne est le plus faible des arbres, mais son fruit est précieux. En plus d'être délicieux à manger, les raisins donnent du vin, qui réjouit le cœur de l'homme et possède sa propre bénédiction (boré péri haguéfen).
De même, Israël en exil est la plus faible des nations. Mais son fruit : l'étude de la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, est précieux.

De plus, la vigne ne peut être greffée avec d'autres arbres (Zohar - Vayé'hi 239a). De même, Israël est essentiellement saint et ne peut jamais être entièrement uni au mal.
Même si, à l'heure actuelle, il semble être uni au mal, il finira par en être séparé. Car D. "conçoit des moyens pour que celui qui est loin ne soit pas banni de Lui" (II Chmouel 14,14).

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-> "Quand Israël (les juifs) est un na'ar, je l'aime ; de l'Égypte, j'ai appelé Mon fils" (Hochéa 11,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben ich 'Hayil - haGadol 4) explique :
Le mot na'ar (נַעַר), généralement traduit par "jeune", est également apparenté à ne'er qui signifie : "secoué" ou "vidé".
Même lorsqu'Israël est vide de mitsvot, Hachem dit néanmoins : Je les aime.
Je ne les anéantirai pas, mais j'attendrai qu'ils se repentent. Car Je sais que même s'ils sont plongés dans l'impureté, ils peuvent s'élever au-dessus d'elle et se purifier. N'est-ce pas ce qu'ils ont fait en Égypte? Pendant des années, les juifs ont été plongés dans l'impureté de l'Égypte, la terre la plus impure du monde. Pourtant, ils se sont purifiés en une nuit, de sorte que 50 jours après l'exode, ils se tenaient sur le mont Sinaï, où je les ai appelés mes enfants.
Aujourd'hui encore, J'attends leur retour rapide.

[ainsi, nous avons l'assurance qu'envers tout juif, même celui qui a fait les pires choses, Hachem nous dit forcément : "Je t'aime!"
La loi juive fixe qu'un juif est appelé : banim l'Hachem (enfant d'Hachem) quelque soit son comportement, ce qui n'est pas le cas des non-juifs. Et lorsqu'on a comme papa le Roi des Rois, le Maître de tout, qui a tant d'amour et de bonté à l'égard de chaque juif, alors on ne peut qu'être joyeux et confiant.]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Even Sheléma - Chir haChirim 2,14) écrit :
La perfection de l'homme passe par 3 éléments fondamentaux :
- le jeûne (pour se repentir) ;
- l'argent (faire la charité ; dépenser de l'argent pour les mitsvot) ;
- la voix (parler dans la prière et l'étude de la Torah).
Les deux premiers éléments sont universels, accessibles à toute l'humanité. Même les nations du monde peuvent jeûner et distribuer de l'argent aux pauvres, bien que seul D. sache s'ils sont sincères ou s'ils restent méchants dans leur cœur.
La voix, en revanche, est propre à Israël. Seul Israël a accepté la Torah et seul Israël a une liturgie composée avec l'inspiration divine.
Lorsqu'Israël s'engage dans l'étude de la Torah et la prière, il peut accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire.
Ainsi, dans le domaine de la voix, les nations ne peuvent même pas prétendre ressembler à Israël.

[Les nations du monde peuvent essayer de faire semblant d'être comme Israël avec des jeûnes et de l'argent, mais la voix les trahit.
C'est pour cela que Hachem nous demande : "que j'entende ta voix [Israël], car ta voix est douce et ton aspect agréable" (à la différence des non-juifs, qui n'ont ni notre Torah, notre ni liturgie) - (Chir haChirim 2,14).
Ainsi, nous devons être fiers de notre Torah et de nos prières (qui nous rendent uniques au monde), et savoir que tout juif qui utilise sa voix pour cela, alors il donne beaucoup de plaisirs à Hachem : "que ta voix est douce!"
De plus, par cela "nous pouvons accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire" (quelle grandeur nous avons par une bonne utilisation de notre voix!)]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 88a) enseigne :
Un juif a 3 types d'âme, et dans l'ordre croissant, il s'agit de
- néfech = qui correspond aux actes ;
- roua'h = qui correspond à la parole ;
- néchama = qui correspond à la pensée.

Ces 3 éléments découlent de la sainteté, et le peuple d'Israël possède chacun d'entre eux dans son intégralité. Par conséquent, s'il y a de bonnes actions qu'ils ont l'intention de faire mais qu'ils sont incapables de réaliser, leurs bonnes pensées complètent l'action, et ils sont considérés comme l'ayant accomplie.

Les nations du monde, en revanche, n'ont que le néfech, qui provient des forces du mal. Par conséquent, seules leurs bonnes actions comptent ; leurs bonnes pensées n'accomplissent rien.

L'orgueil, les paroles en vain, les envies primaires et la tristesse sont les 4 fondements des dommages causés par la partie mauvaise de l'homme.
A l'inverse, il y a aussi 4 fondements positifs à l'intérieur de l'homme qui se traduisent par : l'humilité, le silence, le rejet des plaisirs corporels qui sont vains et la joie qui doit être constamment présente en l'homme.
[rabbi Shalom Sharabi - נהר שלום]

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[ainsi la tristesse fait partie des 4 sources de dommages du monde, d'où l'importance de toujours être dans la joie! ]

Chaque juif a toujours en lui une partie d’Hachem

+ Chaque juif a toujours en lui une partie d'Hachem :

-> Le Baal Chem Tov explique que chaque juif, peu importe qui il est, même un très grand fauteur et quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, possède à l'intérieur de son cœur une concentration de lumière qui est une étincelle divine que le Maître de l'univers a insufflée en lui au moment de la création du premier homme, comme il est écrit : "Il insuffla dans ses narines un souffle de vie" (Béréchit 1,2). Et celui qui insuffle un souffle de vie transmet par la même une partie de lui-même.
Ainsi, une étincelle divine réside au plus profond du cœur de chacun d'entre nous et celle-ci ne peut être endommagée ni par les fautes ni par les négligences. Elle se trouve en permanence dans un état de sainteté et de pureté.

-> L'Admour de Kamarna dit : "il se trouve dans le coeur de chaque juif ... de la lumière divine infinie ...il s'agit du trésor du Roi ... qui ne change jamais quelque soient les circonstances, le moment ou l'endroit".

-> D'après ces enseignements, le Yichma'h Israël (paracha Noa'h) explique un fondement de la téchouva à travers le verset : "Que son cœur comprenne, qu'il se repente et il sera guéri" (Yéchayahou 6,10).
Lorsqu'un racha souhaite "abandonner son mauvais chemin pour retourner vers Hachem, il doit concentrer tous ses efforts pour atteindre le plus profond de son cœur, là où réside une étincelle d'âme divine. Il s'agit d'une flamme qui ne s'éteint jamais et lorsqu'il scrutera au plus profond de son cœur, cette flamme deviendra un feu de sainteté qui lui permettra de purifier la totalité de ses 248 membres et de ses 365 nerfs. Et c'est là le sens de notre verset : "que son cœur comprenne".
S'il atteint le plus profond de son cœur, alors son repentir et sa guérison lui seront assurés.

[même s'il arrive qu'un juif faute, le dommage reste extérieur et ne peut atteindre le plus profond de son cœur et c'est le sens des paroles du Talmud : "bien qu'il ait fauté, il reste un Israël" (guémara Sanhédrin 44a ).
Par ailleurs, lorsque nos Sages disent que ce que Hachem attend de nous c'est le coeur, on peut le comprendre comme Il souhaite que nous investissons toutes nos forces (dans la prière, la téchouva, ...), mais également par cela on se connecte à notre partie divine interne qui est pure, et on a donc une connexion pure et directe avec Hachem, sans interférences/blocage dues à nos fautes. ]

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-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - chap.18) explique un phénomène très surprenant :
lorsque dans le monde, un décret est pris visant à annihiler des juifs, même le plus éloigné d'entre eux, qui a fauté durant toute sa vie, est prêt à sanctifier le Nom de D. en subissant d'horribles souffrances et en acceptant de sacrifier sa vie sans jamais renier son dévouement à Hachem.
En effet, dans le cœur de chaque juif, même du plus éloigné d'entre eux, se cache et sommeille un amour ardent pour Hachem. Cet amour dépasse l'entendement humain, il est irrationnel car il n'a aucune raison d'être. Et pourtant, il s'agit de la nature profonde de chaque enfant d'Israël qui est héritée de nos patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov.
Ainsi, lorsqu'un juif est mis à l'épreuve, par exemple par l'idolâtrie, que D. nous en préserve, cet amour caché et enfoui au plus profond de lui se réveille en un feu brûlant de sainteté qui l'anime au point de ne plus pouvoir être éteint. Et, dans une foi inébranlable, il refusera catégoriquement de renier Hachem, allant jusqu'à donner sa propre vie pour sanctifier le Nom de D.

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Yitro) écrit également sur pourquoi des juifs apparemment éloignés du judaïsme sont prêts à mourir pour sanctifier le Nom de D. :
"soyez sans crainte! C'est pour vous mettre à l'épreuve que Hachem est venu" (Yitro 20,3) = il s'agit du dévoilement de D. au mont Sinaï lorsqu'Il a déclaré à tout le peuple : "Je suis Hachem ton D." (Yitro 20,2) et "tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,3).
Ce sont les commandements divins que nous avons entendus directement de la bouche d'Hachem (guémara Makot 24a) et qui se sont gravés au plus profond du cœur de chacun, au point que même le plus éloigné d'entre nous est capable de donner sa vie et mourir en sanctifiant Son Nom.
C'est là le sens de notre verset : "c'est pour vous mettre à l'épreuve" (Yitro 20,17) = chacun à la force de faire face à l'épreuve.

[il est dommage de révéler sa pleine judaïcité lorsque nous sommes dans une situation critique, essayons plutôt de le faire à tout moment en donnant de tout coeur le meilleur de nous-même pour réussir notre vie selon la volonté d'Hachem, et ce dans la joie.]

Reich Lakich dit : Celui qui lève la main [pour frapper] un autre, même s'il ne le frappe [finalement] pas, est appelé méchant (racha).
[guémara Sahnédrin 58b]

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-> Celui qui frappe le visage d'un juif est considéré comme s'il avait giflé le visage de la Présence Divine. [guémara Sahnédrin 58b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Le Chla haKadoch souligne que le nom de D. en 4 lettres (יהוה) est gravé sur le visage d'une personne.
Chacun des 2 yeux ressemble à la lettre youd (י), et le nez ressemble à la lettre vav (ו).
Le total est de 26 (2*10+6), la guématria du Nom (יהוה).
Cela se répète aussi dans le nez lui-même. Les 2 narines sont 2 youd, et la cloison nasale qui les sépare est un vav.

La lumière de la Présence divine repose en effet sur le visage d'un juif, comme le suggère le verset : "La crainte de Lui sera sur vos visages" (Yitro 20,16).

L'âme de l'homme vit éternellement, tandis que le corps physique meurt.
Les réchaïm sont donc appelés morts, parce qu'ils se livrent uniquement aux intérêts du corps, tandis que les justes sont vivants avec les objectifs de l'âme.
Il faut être attentif à ne pas laisser son attention sur le corps empêcher ses yeux de voir son âme.
[Sfat Emet]

Donner de la vie à son âme

+ Dans le cœur de chaque juif, réside une âme pure dont le seul désir est d'accomplir la volonté divine de toutes ses forces ... l'âme est formée de nombreuses couches, dont certaines peuvent être influencées [négativement par l'entourage, nos actions, ... ] ... néanmoins au plus profond de son être, l'âme reste toujours intacte et pure ...

L'homme dispose de plusieurs moyens pour parvenir à activer son âme, et un des moyens principaux nécessite 2 conditions : prendre conscience de l'intensité du bien qui se trouve en nous et et du potentiel que nous détenons [tous] pour atteindre des niveaux élevés dans le service d'Hachem ; et réaliser l'immense influence de chaque, action, chaque parole, chaque pensée ou chaque désir positif.

Chaque juif doit savoir que s'il était pleinement conscient de l'intensité de ces 2 puissances, il aurait la force de résister à toutes les tentations et de servir Hachem nuit et jour, et il est même possible que la notion d'échec disparaitrait complètement. Certes, ces hauts niveaux sont généralement au-delà de nos capacités. Néanmoins, plus notre conscience y sera éveillée, plus notre enthousiasme et notre force pour le service d'Hachem iront en augmentant.
[rav Yaakov Ades]

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-> Chacun ressent, et parfois même, comprend que son âme est bien plus profonde qu'il ne le saisit. Cependant, puisqu'il ne comprend pas clairement toutes ses facettes, il ne parvient pas à s'y attacher.
Lorsque l'homme n'est pas lié à la grandeur de son âme, celle-ci se gaspille et est remplacée par une sensation de vide et de manque dont il est impossible de se libérer.
Ainsi, le seul moyen d'échapper à de tels sentiments est de mieux comprendre la profondeur de l'âme et de s'y attacher ...

L'homme est composé d'un corps et d'une âme. Le corps est la partie visible, accessible à tous ; mais que représente l'âme?
On peut la comparer aux rayons du soleil : si on intercale une planche dans leur trajectoire, ils cessent d'être vus au-delà de celle-ci. Puisqu'ils ne sont qu'une prolongation du soleil, ils cessent d'exister au cas où cette source d'énergie en vient à disparaître.
Le Ram'hal (dans sonAdir baMarom) explique qu'il en est de même pour l'âme : toute son essence est un flux spirituel émanant d'Huchem ; elle est donc entièrement spirituelle, sans que l'intelligence physique ne puisse la saisir.

L'inclination au mal qui semble exister dans l'âme paraît donc étonnante : en effet, ce flux d'origine divine ne devrait-il pas être entièrement positif?
En réalité, le mauvais penchant de l'homme ne provient pas de son âme, mais des forces spirituelles négatives qui l'accompagnent et qui risquent de la séduire. L'âme elle-même reste toujours pure et ne comporte aucun aspect négatif.
[rav Yaakov Ades]

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+ La lumière spirituelle, une nécessité pour l'âme :

-> L'homme doit obligatoirement s'alimenter, et ce n'est pas seulement son corps qui a besoin de nourriture ; son âme aussi nécessite une "nourriture spirituelle" sans laquelle elle souffre de faim. Et si cette situation de manque persiste, l'homme finira par se trouver en détresse psychologique ...

Le seul moyen d'être véritablement heureux est d'alimenter l'âme. Quelle est donc sa nourriture?
Le roi David répond à cette question dans le Téhilim (42) : "Comme le cerf aspire aux cours d'eau, mon âme aspire à Toi, Hachem. Mon âme a soif d'Hachem, du D. vivant. Quand viendrai-je et pourrai-je voir la face d'Hachem?"
La nourriture de l'âme est la lumière spirituelle d'origine divine, et tant qu'elle en est privée, elle est comparable à un cerf assoiffé qui parcourt le désert à la recherche d'une source d'eau pure.
[rav Yaakov Ades]

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+ Les moyens d'illuminer l'âme :

=> Comment obtenir la lumière divine si indispensable à l'âme?
La réponse à cette question se divise en 2 parties, qui sont en réalité complémentaires.

1°/ La première façon est d'établir une relation spirituelle avec Hachem en Lui parlant, comme l'a fait le roi David dans le Livre des Téhilim, riche en supplications et en louanges à Hachem qui expriment une véritable effusion lyrique.
2°/ La deuxième façon est de forger un lien avec la Torah qu'Hachem a transmise au peuple juif, parce que la Torah n'est pas seulement un recueil de sagesse et qu'elle renferme également une lumière spirituelle dont celui qui s'y attache peut bénéficier.

Cet attachement à la Torah se fait sur 2 niveaux, également complémentaires : l'étude et la pratique. Chaque instant consacré à la Torah, que ce soit en l'étudiant ou en accomplissant l'un de ses commandements, imprègne l'âme d'une lumière divine.
[...]

Puisque l'âme se trouve dans ce monde, dans l'écran formé par le corps, elle est comme anesthésiée et ne ressent pas intégralement la lumière divine. Ce n'est qu'après la mort, lorsque l'âme quittera le corps, qu'elle bénéficiera pleinement de la lumière sublime créée par chaque mitsva effectuée au cours de la vie et qu'elle souffrira cruellement des blessures causées par chaque péché.
[...]

Lorsqu'une personne décide d'étudier la Torah ou d'accomplir une mitsva, si elle se concentre auparavant et médite la puissance infinie d'Hachem, le Créateur du monde qui le maintient à tout instant ; si elle prend conscience que cette étude ou bonne action sera le "conduit" spirituel qui permettra à son âme de s'associer à Hachem et grâce auquel elle jouira de l'abondance et de la lumière divines, alors les étincelles seront rapidement perçues par son âme de manière très concrète.
[rav Yaakov Ades]

[Après leur mort, même les réchaïm] acceptent la justice du jugement de D., et disent devant Lui : "Maître de l'Univers, Tu as bien jugé, Tu as bien acquitté, Tu as bien condamné, et il convient que Tu aies préparé le Guéhinam pour les réchaïm et le Jardin d'Eden pour les justes.
[guémara Erouvin 19a]

[on a beau faire le malin ici-bas, mais dans le monde de Vérité tout devient évident et l'on ne peut que reconnaisse la réalité d'Hachem.
Une des plus grandes souffrances après notre monde, et la réalisation de ce qu'on aurait pu faire de notre vie et que nous n'avons pas fait, notre yétser ara nous l'ayons volé. ]

Mitsva & ADN de la Torah

La Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).

Le frère du Gaon de Vilna, Rabbénou Avraham (au début de son séfer Maalot HaTorah) écrit :
un arbre est une seule entité se ramifiant en de nombreuses branches qui elles-mêmes fructifient, les fruits étant à leur tour composés de diverses parties avec de nombreux pépins. Chacun, une fois semé, peut reproduire un arbre entier. Cela signifie que chaque graine porte en elle un potentiel de tout un nouvel arbre.
La même chose est vraie pour les mitsvot, fruits de l’arbre de la Torah. Chaque mitsva est une entité distincte mais chacune contient l’essence de toute la Torah, le "code" spirituel de l’Arbre de vie.
Ainsi, toutes les mitsvot sont inextricablement interconnectées au point qu’un aspect d’une certaine mitsva peut être lié et représentatif d’une autre.
On peut comprendre cela avec la comparaison au corps humain formé de plusieurs membres et organes avec chacun leur fonction spécifique. Néanmoins, chaque partie du corps partagent le même ADN.
Idem pour chaque mitsva qui renferme l’ "ADN" de la Torah qui unifie tous les commandements.