Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

On naît non goy, et non, juif …

+ On naît non goy, et non, juif …

La quasi totalité des bénédictions récitées le matin au réveil sont à la forme affirmative (ex : "Béni sois-Tu, D., qui a créé tout ce dont j’ai besoin”).

Il en est une qu’on dit à la forme négative : “Béni sois-Tu, D., qui ne m’a pas fait goy (non-juif).”
Ne devrions-nous pas dire : “... qui m’a fait juif”?

Le Rav Chakh répond à cette question de Rabbi Yaakov Galinski :
“Il faut bien savoir que D. nous accorde la bonté de ne pas naître non-juif.
Cependant, il appartient à nous seuls de devenir un ben Israël.

En effet, être un bon juif, cela est un rôle qui nous incombe, et qui dépend des choix de chacun.”

Humilité & connaître sa place …

+ Humilité & connaître sa place ... 

---> “Je sais que j’ai une capacité mentale de 1 000 personnes, et c’est pour cela que mon obligation de servir D. est celle de 1 000 personnes.”
[rav Israël Salanter]

---> Après avoir résolu une difficulté dans un Rambam, Rav Israël Salanter s’est évanoui.
Après avoir repris ses esprits, il s’expliqua :
“Si j’ai un tel talent, c’est que j’ai une responsabilité énorme.
La court Céleste va me demander, pourquoi je n’ai pas fait faire Téchouva au monde entier!”

<------------------------------------->

-> Il faut prendre soin de ne jamais se comparer aux autres parce que chacun de nous est jugé selon les capacités qui lui ont été données. Un homme ne pourra pas se dire : "J'étais supérieur à tous ceux que je connaissais". Quelle importance? Ce qui est important, c'est de se demander : "Est-ce que je fais vraiment tout ce que je peux faire?"

Au Ciel, peu importe combien un homme a étudié, ce qui compte, c'est comment chacun a utilisé ses capacités.

Rabbi Moché Feinstein a étudié tout le Chass 300 fois, et le Choul'han Aroukh avec ses commentaires : 400 fois.

Il aurait pu se dire : "Je suis un des grands décisionnaires en halakha de la génération (ce qui prend un temps énorme), j'ai déjà étudié beaucoup plus que les autres, ...". Mais non, il se comparaît à lui même, à ses capacités propres, afin de les mettre au grand jour. Page après page, mot après mot, ...

Tant qu'il y a de la vie, il a encore à avancer vers Hachem, centimètre après centimètre, ...

<--------------------------->

-> "Hachem ne demande pas l'impossible à Ses créatures" [guémara Avoda Zara 3a]

Chaque homme ne devra rendre des comptes que sur ce qu'il était capable de faire, pas davantage.

<--------------------------->

-> Le rav Saadia Gaon a dit à un élève : "En ce qui concerne la grandeur du Créateur, que je connais un peu plus chaque jour ; chaque jour mon service s’améliore, ma crainte et mon amour de Lui progressent, alors à plus forte raison je dois pleurer, Le supplier et me mortifier pour que Hachem me pardonne l’insuffisance de mon service et la petitesse de ma crainte et de mon amour dans les jours qui ont précédé!"
[rapporté dans le Séfer haTodaa]

+ "Il faut savoir que nous ne sommes pas dans ce monde pour nous reposer, mais pour peiner, et nous donner du mal.
Il faut se comporter comme un ouvrier travaillant pour un maître ou comme un soldat au régiment qui mange en toute hâte, dort à peine, et se tient toujours prêt au combat.
C'est à ce propos qu'il est dit : "L'homme est né pour le labeur."(Yov 5;7). "

[Rav Moché 'Haïm Luzzato - le Ram'hal, dans son "Messilat Yécharim" - chapitre 9]

 

Réflexion du ‘Hafets ‘Haïm sur la parnassa …

+ Réflexion du 'Hafets 'Haïm sur le fait de gagner sa parnassa (dit à des commerçants venus le visiter) :

"Dans toute action profane, on peut introduire une dimension sacrée.
Quand, vous vous donnez de la peine pour gagner votre parnassa, pensez que vous le faites afin de pouvoir vivre selon les lois de la Torah.

Lorsque vous voyagez pour votre gagne-pain, ce sera aussi considéré comme une mitsva et vous recevrez un salaire.
Il en sera de même dans tout ce que vous entreprenez : quand on s'est déplacé pour une mitsva, après 120 ans, même la boue qui s'attache aux souliers fait pencher la balance du bon côté."

 

 

As-tu de quoi mourir?

Le 'Hafets 'Haïm répétait fréquement :
"On dit souvent : "Je n'ai pas de quoi vivre" ...
La question qu'il faut se poser, c'est : "As-tu de quoi mourir?"
Il faut se munir de provisions pour ne pas arriver là-haut les mains vides!"

 

L’humilité, c’est …

+ L'humilité, c'est ...

Selon la Torah, l’humilité est une dynamique consistant à s’autocritiquer en permanence afin de prendre conscience du fait que l’on n’a pas exploité pleinement ses capacités et que les dons innés que l’on possède imposent une responsabilité plus grande et que nul ne peut s’enorgueillir d’accomplir simplement son devoir.

Les passions, les désirs …

+ Les passions, les désirs ...

--> "L'homme meurt sans avoir satisfait la moitié de ses désirs."
(Kohélét Rabba 1,13)

-->Le Gaon de Vilna, compare les passions à l'eau salée : celui qui y goûte veut étancher sa soif, mais il ne fait que l'aviver encore davantage."

--> Le Rav Na'hman de Breslev disait : "Les passions sont comme un rayon de lumière, insaisissable."

--> Le roi Salomon a dit : "Comme, il est sorti du sein de sa mère, nu il s'en retournera, tel qu'il est venu, et il ne retire rien de son travail qu'il puisse emporter dans sa main."
(Kohélèt 5,14)

--> "Rabbi Méir : "A sa naissance, l'homme entre dans ce monde les poings fermés, comme s'il pouvait attraper le monde entier dans ses mains.
Mais à sa mort, il part les mains tendues, montrant à tous qu'il n'emporte rien."
(Kohélèt Raba 5)

 

+++ Un jour un homme très riche, venu visiter le 'Hafets 'Haïm, exprima son étonnement devant la maison toute simple de son hôte, et lui demanda :
"Pourquoi n'avez-vous pas une habitation digne du plus grand Sage de la génération" (avec des beaux meubles, un divan confortable, ...)?

Le 'Hatefs 'Haïm rétorqua : "Et où sont tes meubles?"
Le visiteur lui répondit : "Ici, dans cette ville, je ne suis qu'un simple invité ; viens chez moi, et tu verras ma maison luxueuse!"

Le 'Hafets 'Haïm lui répliqua : "Moi aussi, je suis un invité ici dans ce monde ; viens et tu verras ce qui m'est réservé dans le monde à venir ..."

---> Cette histoire peut se rattacher au pirké avot (4;16) :
"Rabbi Yaakov dit : Ce monde ressemble à un vestibule devant le monde à venir [éternel]. Prépares-toi dans le vestibule [en accomplissant des bonnes actions, des mitsvot dans ce monde] pour entrer dans le palais.'

D'après cette michna, le monde ici-bas n'est pas le but principal (la finalité) de la création de l'homme ; c'est le moyen par lequel, nous pouvons accéder au monde à venir.

---> De même, le midrach (Kohélét Rabba 1,15) enseigne :
"Ce monde ressemble au vendredi ; celui qui s'est fatigué le vendredi pourra manger le Shabbath ; mais celui qui ne s'est pas fatigué le vendredi, que mangera-t-il Shabbath?
Ce monde est comparé aussi à la terre ferme, et le monde à venir, à la mer : celui qui ne se prépare pas de provisions n'aura rien à manger pendant la traversée!"

Guémara & Yétser ara

+ Guémara & Yétser ara :
b"h, voici quelques citations de la guémara sur le yétser ara ...

-->Rav Na’hman fils de Rav ‘Hisda a expliqué :
"Pourquoi le mot vayitsèr ("D. forma/façonna [l'Homme]" - Béréchit 2 ;7) est-il écrit avec 2 youd ?
Parce que D. a créé 2 penchants (yétsarim) : le bon et le mauvais."
[= guémara Béra’hot 61a]

-->Rabbi Lévi bar ‘Hama a rapporté cet enseignement de Reich Lakich :
"Il faut toujours provoquer le bon penchant, contre le mauvais ;
s’il parvient à le vaincre, c’est bien ; sinon, on doit réciter le Shéma.
Si on parvient ainsi à le vaincre, c’est bien ; sinon, on doit évoquer le jour de la mort !"
[= guémara Béra’hot 5a]

-->Un tana de l’école de Rabbi Yichmaël a enseigné :
"Mon fils ! Si ce malpropre [le mauvais penchant] se porte à ta rencontre, tire-le à la maison d’étude ; s’il est comme une pierre, il s’effritera ; s’il est comme du fer, il se brisera en éclats !"
[= guémara Soucca 52b]

--> "Telle est l’habilité du mauvais penchant : aujourd’hui, il incite l’homme à faire comme ceci, le lendemain, comme cela, jusqu’à ce qu’il l’amène à servir des idoles."
[= guémara Shabbath 105b]

--> "Le mauvais penchant est doux au début, et amer à la fin."
[= talmud de Jérusalem – Shabbath 14 ,3]

--> Rabbi Chmouel bar Na’hmi a déclaré au nom de Rabbi Yonathan :
"Le mauvais penchant incite l’homme à pêcher dans ce monde, et porte témoignage contre lui dans le monde à venir."
[=guémara Soucca 52b]

Il est écrit dans les pirké avot (4,1) : Ben Zoma dit : "Qui est fort ? Celui qui domine son penchant !" ...

L’importance de l’entourage …

+ Pirké avot 2;9 :
Selon Rabbi Yéhochoua, l’essentiel est d’avoir un bon compagnon, comme Yonathan, le fils de Chaoul, qui resta un ami fidèle de David.
Un bon compagnon (‘haver tov) = une bénédiction (béra’ha), car la valeur numérique des lettres de ‘haver tov est égale à celle du mot : bérah’a.

+ Des bons amis exercent une influence bénéfique, comme il est dit : « Va avec les sages et tu deviendras sages ! » (Michlé 13 ;20).
==> c’est comparable, à celui qui entre dans une parfumerie : même si on ne lui vend rien, et il n’achète rien, lui et ses vêtements restent imprégnés toute la journée d’une bonne odeur.

"Celui qui fréquente les insensés deviendra méchant" (Michlé 13 ;20)
==> c’est comparable, à celui qui entre dans une tannerie : même si on ne lui vend rien, et il n’achète rien, lui et ses vêtements restent imprégnés toute la journée d’une mauvaise odeur !
(Source : Pirké de Rabbi Eliézer, chap.25)