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Parvenir à accepter avec amour les difficultés

+++ Parvenir à accepter avec amour les difficultés / souffrances :

"Yaakov déchira sa tunique, se vêtit d'un cilice et prit le deuil pour son fils pendant de nombreux jours" (Vayéchev 37,34)

-> Le midrach (Béréchit rabba 84,20) commente :
Puisque Yaakov se revêtit d'un cilice, celui-ci ne quittera pas ses fils et sa descendance ...
"Mordé'haï se couvrit de cilice et de cendre" à l'époque d'Assuérus lorsque Haman le racha décréta de tuer et d'anéantir tout le peuple d'Hachem (Méguilat Esther 4,1).

-> Le 'Hatam Sofer explique :
Le travail de l'homme dans ce monde est de parvenir à accepter les épreuves qu'il subit avec amour et joie en sachant que grâce elles, il se purifie et se rapproche de son Créateur.
Et c'est précisément cette joie qui le sortira finalement des souffrances et de l'obscurité vers la lumière.
De fait, Yaakov avait toujours accepté les vicissitudes de l'existence avec joie : Essav, Lavan, Dina, ... jusqu'à ce qu'advienne l'épreuve de vérité de Yossef.
Dans celle-ci, le yétser ara frappa Yaakov sans pitié. En effet, ce dernier savait que tout son monde futur dépendait de cela, comme l'enseigne Rachi (Vayéchev 37,35) : "Hachem avait transmis un signe à Yaakov selon lequel si aucun de ses fils ne mourait de son vivant, il pouvait être assuré de ne pas contempler le Guéhinam."
Il ne put alors supporter cette souffrance et versa des larmes amères en se couvrant d'un cilice.

C'est à cause de cela que sa descendance, elle non plus, ne fut pas toujours capable de surmonter la crainte face au poids des épreuves, et que les juifs au cours des générations durent se revêtir également d'un cilice et prendre le deuil face à l'adversité.
Mais en réalité, c'est cela qui est demandé à chaque juif : accepter avec amour les difficultés en sachant que la moindre épreuve supportée en silence vaut plus que plusieurs prières.

-> Le 'Hatam Sofer explique d'après cela que la raison pour laquelle Esther organisa un festin à l'intention du roi et de Haman, était d'exprimer par cela sa joie à l'égard d'Hachem et sa confiance dans le fait que la délivrance était proche.

Confiance en soi & l’orgueil de la sainteté

+++ Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté :

"Elle le saisit par son vêtement ... Il laissa son habit dans sa main, s'enfuit et sortir au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le terme "bévigdo" (son vêtement - בְּבִגְדוֹ), signifie également : une rébellion, une révolte.
Le Beit Avraham explique que la femme de Potiphar a essayé de convaincre Yossef qu'il était un rebelle envers Hachem, et qu'ainsi c'était normal d'en venir à fauter.
[elle lui disait puisque tu es un rebel et fauteur, alors pourquoi ne pas transgresser "juste" cette faute aussi? ]

-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (al té'i racha bifné atsmé'ha - Pirké Avot 2,13)
Le Rambam commente : "Ne te considère pas comme un racha, car si tu te considères comme étant de faible valeur, alors tu ne donneras pas d'importance au fait de fauter."
[de même que je suis un nul, alors c'est normal que je fasse des actes nuls (fautes)!]

-> "Il n'y a personne qui soit plus grand que moi dans cette maison" (Vayéchev 39,9)
Le rabbi de Kobrin explique que Yossef se disait : "Je suis la plus grande personne au monde. Il n'y a personne de plus grand que moi".
Grâce à ses pensées d'encouragement, il a été capable de surmonter son yétser ara.
[lorsque le yétser ara essaie de nous convaincre à fauter, nous devons lui déclarer : "Je suis très distant de la faute. Je fait partie des tsadikim d'Hachem (au regard des capacités que D. m'a donné). A chaque bonne action j'apporte un plaisir énorme à Hachem. Comment puis-je fauter!"
On appelle ça de l'orgueil de la sainteté (gaava déKédoucha)]

[ Yossef se disait : "Personne n'est plus grand que moi. Je suis la plus grande personne au monde. Je fais partie des tsadikim". Avec cette pensée encourageante à l'esprit, il fut en mesure de réussir l'épreuve.
"Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif (quoiqu'il puisse faire comme faute garde toujours une partie d'âme pure), ayant une racine de tsadik. Ainsi tout juif doit se voir comme tsadik (pouvant impacter magnifiquement le monde) = koulanou tsadikim. ]

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia’h, l’effronterie grandira" (guémara Sota 49b)
Le Sfat Emet explique qu'avant que le machia'h ne vienne, les gens seront effrontés en disant : "Je sui un tsadik! Je suis spécial!"
[Grâce à cette orgueil, cette fierté, nous pouvons conquérir notre yétser ara.]

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-> On peut citer en exemple les paroles du rav Wolbe (Alé Chour) :
"Chaque personne est obligée d'être consciente qu'elle a une valeur énorme.
Cela ne fait pas allusion à une estime de soi illusoire, qui est basée sur un sentiment d'arrogance de se sentir meilleur que les autres, mais à une réelle estime de soi qui est totalement incroyable de par son immensité.

Chaque personne est obligée de se dire : "Le monde n'a été créé que pour moi" (guémara Sanhédrin 37a).
Rachi de commenter : "J'ai l'importance du monde entier".

Chaque personne est un phénomène unique, un événement qui n'a jamais eu lieu avant et qui n'aura plus jamais lieu ensuite.
Tu es un mélange unique de traits de caractère et de personnalité.
Tu es unique dans ta constellation familiale, né à un moment spécifique de l'histoire, et dans un environnement spécifique.
Cette unicité te donne une énorme importance, car il n'y a que toi qui peut accomplir les missions uniques de ta vie."

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-> "Afin de faire savoir à l'homme Sa Puissance" (Téhilim 145,12)

Le Yessod haAvoda le commente en disant que cela se réfère à l'homme lui-même : il lui incombe de se faire savoir à lui-même que des forces extraordinaires sont enfouies en lui, et tout son travail est de les dévoiler et de les exploiter.

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-> "Yaakov aimait Yossef plus que tous ses fils ... et il lui fit une tunique de fine laine" (Vayéchev 37,3)

La guémara (Shabbath 10b) nous enseigne que le traitement de faveur que Yossef a reçu de son père Yaakov, a entraîné que ses frères deviennent jaloux de lui, ce qui les a menés à le vendre comme esclave, causant finalement la descente des juifs en Egypte et le fait qu’ils y deviennent esclaves.

=> Pourquoi Yaakov a-t-il donné la tunique à Yossef?

Nos maîtres du moussar expliquent que c'était afin d'élever l'estime de soi de Yossef.
Il est fort probable que Yossef a subi des épreuves beaucoup plus difficiles que ses frères. Il a vécu parmi les non-juifs pendant de nombreuses années, d'abord en tant qu'esclave et ensuite comme premier ministre.
Rachi écrit : "Yossef, qui était devenu roi après avoir été emmené en captivité parmi les non juifs, s’était néanmoins maintenu dans sa piété" (Vayé'hi 47,31)
Ainsi, si Yossef a pu réussir à passer de difficiles épreuves, tout en restant un tsadik, c'est grâce à l'honneur qu'il a pu recevoir avec son vêtement unique.
[si je suis si grand aux yeux de mon père, je me dois de lui faire honneur en agissant avec grandeur!]

-> Rachi (v.37,3) [ainsi que le Baal haTourim] écrit : les 4 lettres qui composent le mot passim (à rayures – פַּסִּים) préfigurent les malheurs qui atteindront Yossef : Potifar (pé), les marchands (so’harim – samé’h), les Yichmaélim (youd) et les Midyanim (mèm).
Nos maîtres du moussar expliquent que cette tunique à rayures (passim) fait allusion aux 4 fois où Yossef a été vendues, car le but de la tunique était d'augmenter la confiance en soi de Yossef afin qu'il puisse surmonter ces difficiles épreuves.

-> La pire chose que peut nous faire le yétser ara est de nous faire oublier que nous sommes le fils d'Hachem (ben chel Mélé'h).
[rabbi Shlomo de Karlin]

[la plus grande arme du yétser ara est de nous persuader que nous n'avons pas tant de valeur spirituelle que cela. (en ce sens, il nous dit : soit humble, ne te considère pas comme quelqu'un d'important)
Nous devons avoir une confiance en soi spirituelle afin de pouvoir avoir du répondant à notre yétser ara.
(l'orgueil de la sainteté : gaava déKédoucha)]

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-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte que Rabbi Chimon bar Yo'haï avait un petit-fils appelé Yossi qui est "sorti du chemin (déré'h)" et devint un grand fauteur.
Rabbi (rabbi Yéhouda HaNassi) en entendit parler et voulut ramener le petit-fils de Rabbi Shimon à la Torah. Il engagea un professeur de Torah pour Yossi, lui donna la semi'hah (ordination rabbinique), l'habilla d'un manteau d'or, du type de ceux que portent les rabbanim, et demanda à tout le monde de l'appeler "rabbi".
Ces mesures permettent à Yossi d'avoir une meilleure opinion de lui-même et il revient progressivement au judaïsme. Chaque fois qu'il était tenté de revenir à ses anciennes habitudes, son professeur lui rappelait : "Tu as été fait 'hakham (sage, érudit), tu portes le manteau des érudits, nous t'appelons “rabbi”, et tu veux partir? ".
Finalement, il déclara : "Je jure que je ne demanderai plus à partir".

Finalement, il devint un grand érudit, un tsadik, un Tana, "Rabbi Yossi ben Rabbi Elazar ben Rabbi Shimon". La dignité qu'il a reçue l'a transformé.

Lorsque Rabbi Yossi décéda, on voulut l'enterrer près de Rabbi Elazar, son père, mais un serpent bloqua l'entrée de la grotte et on ne put l'enterrer à cet endroit.
Certains pensaient que Rabbi Yossi n'était pas digne d'être près de son père. Un bat kol (voix Divine) émana et dit : "Ce n'est pas que Rabbi Elazar soit plus grand que Rabbi Yossi. C'est plutôt parce que Rabbi Elazar a souffert d'être caché dans une grotte pendant 13 ans" (voir Shabbath 33).

-> Cette guémara dit qu'en dehors d'un seul aspect, Rabbi Yossi a atteint le niveau de son père.
C'est ainsi que Rabbi Yossi s'est élevé dans sa téchouva. Le changement décisif a commencé lorsqu'il a reçu la semi'ha, qu'on l'a appelé "rabbi" et qu'il a porté le manteau doré des rabbanim.
C'est ce que fait l'honneur aux gens. Il les fait changer d'avis. C'est ainsi que le Rabbi a transformé Rabbi Yossi en un baal téchiuva et un grand Tana.

Nous avons ici une leçon de 'hinoukh (éducation) également. Si vous voulez que votre enfant excelle, honorez-le. Croyez en lui. Considérez-le comme un grand. Cela inspirera votre enfant à grandir et à réaliser son potentiel.
En utilisant des moyens de renforcez son estime de soi, on lui permet d'avoir le carburant plus permettant d'exprimer le plus ses potentialités internes.

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-> Un ba'hour de la yéchiva de rabbi Isser Zalman Meltzer a un jour développé une pensée innovante en matière de Torah. Rabbi Isser Zalman demanda de faire une célébration, et toute la yeshiva but des lé'hayim grâce à la joie que leur procurait la découverte de ce ba'hour en matière de Torah.
Le ba'hour déclara que pendant le semestre suivant, il étudia avec diligence en raison de l'honneur qu'il avait reçu ce jour-là.

-> Il est dit : "moussar Hachem béni al tim'as" (Michlé 3,11).
Le Yessod haAvoda explique les mots "moussar Hachem" (מוסר ה), Hachem donne du moussar en disant "béni" (בני), "Tu es mon fils!".
Alors "al tim'as (אל תמאס), ne te souille pas par des actes impurs.

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-> Rabbi Yankele Galinsky zt'l a raconté que lorsqu'il était interné en Sibérie, l'un de ses compagnons de cellule se levait régulièrement au milieu de la nuit, s'habillait en uniforme militaire et marchait dans la pièce, faisant semblant de donner des ordres à ses subordonnés.
Un soir, Rabbi Galinsky lui a demandé pourquoi il faisait cela.

Le prisonnier était embarrassé. Il n'avait pas réalisé qu'il était observé. Rabbi Galinsky promit de ne rien dire à personne ; il était simplement curieux de cette étrange coutume.
Le prisonnier répondit : "J'étais un puissant général de l'armée allemande. Des centaines de soldats étaient sous mon commandement. Je ne veux pas oublier mon glorieux passé. Je mets mon uniforme militaire avec toutes mes médailles et je fais comme si j'étais à nouveau à la tête de centaines de soldats. Cela me donne la force d'endurer l'humiliation et l'affliction que nous subissons ici dans cette prison russe".

Rabbi Galinsky a raconté cette histoire pour nous rappeler que nous sommes les fils du roi et que nous ne devons jamais oublier notre glorieux passé.

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-> Le Chem miChmouël (Yitro 5675) écrit qu'un des défauts principaux de l'homme est qu'il ne reconnaît pas sa valeur et son importance, car s'il appréciait qui il est et reconnaissait ses capacités et son potentiel, il n'en viendrait jamais à fauter.
En effet, nos Sages disent : "Ne sois pas un racha à tes yeux" (Pirké Avot 2,13).

-> Le rav Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 154) enseigne : "de même qu'une personne doit croire en Hachem, de même elle doit croire en elle-même".
Le 'Hazon Ich (Séfer Emouna ouBita'hon 4,12) ajoute que des sentiments de petitesse sont comparables à une porte qui ferme l'entrée du service d'Hachem (avodat Hachem).
[l'humilité c'est d'abord avoir conscience de notre grandeur, de nos qualités/capacités, afin de les employer au mieux, et ensuite reconnaître que tout cela ne vient que grâce à Hachem.
Le yétser ara nous fait inverser les choses sous couvert d'humilité : je crois être humble en me considérant comme quelqu'un de petit, donc je n'ai pas une responsabilité importante de faire beaucoup de choses spirituelles, et donc mon service d'Hachem est au rabais par rapport à ce qu'il devrait et aurait pu être.]

-> Le rav Aharon Kotler (michnat rav Aharon - vol.1) écrit que le plus une personne reconnaît sa propre valeur, le plus facile il lui sera de surmonter son yétser ara et réaliser son potentiel.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Yalkout Méchiv Néfech) enseigne que c'est problématique lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses défauts, mais cela est encore bien pire lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses forces/qualités.

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-> Selon la michna (Sanhédrin 4,5), chaque personne doit se dire : "l'univers tout entier a été créé pour moi".
Nos Sages (guémara Sanhédrin 100a) enseigne que la mesure de bienfaisance d'Hachem est beaucoup plus grande que Sa mesure de punition.

=> Ainsi, de même que l'on peut voir qu'en appuyant sur un bouton on peut détruire la vie de tous les habitants du monde (arme nucléaire surpuissante), de même on doit se persuader que les forces positives sont beaucoup plus puissantes que cela. Si on peut détruire, c'est qu'on peut construire bien davantage!
En ce sens, on doit imaginer l'impact, la puissance, d'une de nos prières, mot de Torah, mitsva, ... [dont l'impact reste en plus de façon éternel]

[le monde est créé pour nous, qui pouvons tant l'impacter positivement, alors comment ne pas se voir sous un angle très positif! ]

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-> Le 'Hidouché haRim rapporte à ce propos le midrach (rabba 84,5) : "Yaakov demeura ..." = Rabbi 'Hounia enseigne : cela ressemble à quelqu'un qui allait en chemin et qui aperçut une horde de chiens. Pris de frayeur, il alla s'asseoir parmi eux.
De même, lorsque Yaakov vit Essav et ses généraux, il eut peur d'eux et alla demeurer parmi eux."

=> Comment comprendre ce commentaire? S'il eut peur d'eux, pourquoi alla-t-il précisément demeurer parmi parmi eux et ne changea-t-il pas d'endroit?

Le 'Hidouché haRim explique que Yaakov savait avec une foi parfaite que l'homme ne peut aller contre Hachem car c'est Lui le Créateur qui dirige le monde entier et gouverne chaque chose.
Néanmoins, il lui restait une seule solution : se renforcer dans sa émouna ce qui aurait pour effet d'adoucir l'épreuve et même de l'annuler.
C'est pourquoi lorsque Yaakov vit tous les généraux d'armée, il ne prit pas la fuite mais alla sereinement se placer parmi eux comme quelqu'un qui irait de plein gré s'asseoir au milieu des chiens sans aucune crainte.
Grâce à ce comportement, il fut préservé de Essav et de son armée qui symbolisent le yétser ara et ses épreuves, et fonda ainsi le peuple d'Israël.

[dans notre vie, tout peut nous pousser à désespérer. C'est là que nous devons faire preuve d'orgueil, et proclamer fortement notre émouna. (ex: tu sais qui je suis, mon papa Hachem peut tout, Il gère absolument tout pour mon bien, Il est remplie de bontés à mon égard et Il m'aime plus que tout! Certes l'avions de ma vie passe des turbulences, mais c'est mon papa, le meilleur, qui est au commande, alors je n'ai pas peur!
La joie s'obtient en s'élevant de notre état présent, en étant fier de mettre Hachem devant nos difficultés.
Notre yétser ara veut réduire la lumière de notre vie pour nous pousser à fauter, nous devons l'allumer en s'enorgueillant de notre sainteté par le fait que nous avons une partie Divine (l'âme) en nous!]

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-> Le Sfat Emet (petit-fils du 'Hidouché haRim) enseigne :
"Il me semble que grâce au fait que Yossef accepta l'humiliation que lui firent subir ses frères lorsqu'ils le dévêtirent de sa tunique, sans émettre le moindre soupçon sur la conduite d'Hachem, confiant qu’il s’agissait d’un bienfait, il mérita ensuite l’aide Divine qui lui donna la force de subir l'affront entraîné par sa fuite de devant la femme de Potiphar (en laissant son habit entre ses mains), tout cela en l'honneur d'Hachem.
Tous ces détails mentionnés par la Torah nous enseignent à accepter avec joie et amour la manière dont Hachem dirige les évènements, en sachant que Ses voies sont insondables."

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-> Les souffrances, que ce soit sur notre corps ou bien avec de l'argent, expient toutes les fautes, et grâce à elles nous ne serons pas punis dans le monde à venir, où les punitions sont beaucoup plus importantes.
[Michna Broura]

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-> Il est intéressant de noter que la non appréciation de la valeur de chaque juif a été l'erreur tragique de Kora'h : https://todahm.com/2022/08/07/lerreur-de-korah-la-non-appreciation-de-la-valeur-de-chaque-juif

-> b'h, également : Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem : https://todahm.com/2022/08/07/savoir-donner-toute-sa-valeur-a-notre-service-dhachem

-> mais aussi : l'estime de soi et la guéoula : le 3°/ des divré Torah : https://todahm.com/2022/08/10/quelques-enseignements-lies-a-la-destruction-du-temple

Un homme affairé à la Torah et aux mitsvot dans ce monde ici-bas, crée par leur intermédiaire un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à venir.
[Zohar Béréchit 66a]

-> Le 'Hida écrit à ce sujet :
Dans ce monde-ci, la règle générale est que les gens ont honte de sortir à l'extérieur avec des vêtements déchirés ou sales.
S'il en est ainsi, n'auront-ils pas honte dans le monde futur lorsque leur âme sera revêtue de vêtements sales et déchirés en présence de toutes les âmes des tsadikim?
Les anges se moqueront d'eux à cause de leurs fautes et de leurs "vêtements insalubres".

En réalité, la récompense qu'Hachem donne pour la réalisation d'une mitsva doit être considérée comme le plus petit des plaisirs.
En effet, le plaisir essentiel et la récompense sont la mitsva en elle-même, cette possibilité qui nous est offerte de faire Sa volonté et d'amener [beaucoup] de joie à Hachem.
C'est le sens de l'enseignement de nos Sages : "schar mitsva, mitsva" : la véritable récompense d'une mitsva, c'est la mitsva elle-même.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev]

Le Mont Sinaï était plus petit et plus bas que toutes les autres montagnes. Il n'aurait jamais pu ''imaginer'' que la Torah soit donnée sur lui. Et pourtant, Hachem donna la Torah précisément sur lui.
Par cela, Hachem veut nous enseigner que la Présence Divine continue à résider même avec ceux qui sont à de très bas niveaux.
Que personne n'imagine qu'Hachem l'a abandonné.
[Beit Aharon]

Lorsque quelqu’un veut faire davantage de tsédaka, Hachem lui donne de l’argent pour le faire

La guémara (Baba Batra 9b) dit : " 'Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie, la tsédaka et l'honneur (Michlé 21,21)'. Qu'est-ce que cela signifie lorsque l'on dit que celui qui poursuit la tsédaka trouvera la tsédaka?
Cela nous enseigne que si une personne cherche à donner de la tsédaka, Hachem lui fournira de l'argent afin qu'elle puisse donner de la tsédaka".

[ainsi plus on désirera donner à la tsédaka, plus Hachem nous en donnera les moyens de le faire (il faudra être vigilant car selon le 'Hafets 'Haïm avec l'argent vient aussi un yétser ara plus fort faisant qu'il nous sera plus difficile alors de donner notre argent à de bonnes causes (libre arbitre oblige). ]

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-> Le 'Hida cite cette guémara, et l'applique au verset : "Prenez pour Moi un don (térouma), de tout homme qui a un cœur généreux (yidvénou libo)" (Térouma 25,2).
Il explique que cela peut être compris comme signifiant que si une personne a un cœur généreux et veut faire la tsédaka, sa récompense sera qu'on lui donne de l'argent pour qu'elle puisse faire la tsédaka.

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-> Le Maharcha explique que la guémara parle d'une personne qui n'a pas d'argent à donner, mais qui court après les autres et les convainc de faire la tsédaka. La récompense pour une telle personne est qu'Hachem lui donne de l'argent afin qu'elle puisse elle-même faire la tsédaka.

L'aspect le plus important d'une mitsva est la joie [générée] du fait que nous avons le mérite de pouvoir l'accomplir.
['Hazon Ich - dans ses lettres vol.2, n°93]

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-> On doit accomplir les mitsvot avec une joie si intense que l'homme ne voudra aucune récompense relative au monde à venir pour cette mitsva, mais Hachem lui donne l'occasion de réaliser une autre mitsva, ce qui constituera le salaire de la précédente, car il tire profit de la mitsva en elle-même.
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 5,1-2]

Notre but dans ce monde

+ Notre but dans ce monde :

-> Un Shabbath, rabbi Mendel de Kotzk a demandé à ses élèves : "Pour quelle raison sommes-nous sur terre?"
Ses élèves ont réfléchi un moment, puis ont répondu : "C'est simple! Nous sommes ici pour élever la terre en utilisant ce monde matériel dans un but spirituel, de sainteté."

Le saint rabbi de Kotzk a fermé ses yeux et il a bougé sa tête en signe de négation.
D'une voix forte, il a dit : "Est-ce que cela est tout pourquoi nous sommes ici : uniquement pour élever la terre?
Nous sommes ici pour élever le Ciel!"

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev rapporte souvent cette idée que chacune de nos actions a un impact dans tous les mondes de la création.
Lorsqu'un juif réalise une action dans ce monde, cela s'appelle : "un éveil d'en bas", qui va automatiquement déclencher une réponse parallèle au Ciel, qui est appelée : "un éveil d'en haut" (it'routa déléla).

A ce sujet le roi David chante : "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5).
Selon le midrach, cela signifie que la façon dont nous agissons dans ce monde matériel est identique à la façon dont Hachem va nous répondre.
De même qu'une ombre reflète les mouvements d'une personne, de même la relation d'Hachem avec Son monde reflète les actions de tous les juifs.
Lorsque nous agissons en accord avec la Torah, alors nous déclenchons un afflux de forces vitales spirituelles, que l'on appelle : "shéfa", et qui va donner de la vie dans les mondes spirituels.
En ricochet, cette bonté va se répandre dans notre monde et va se traduire dans les différents domaines de notre vie : la santé, la richesse, avoir des enfants, et toute autre délivrance petite ou grande.

[cf. sur cette notion : Néfech ha'Haïm 1,7 ; Kédouchat Lévi (Béchala'h) ; Méor Enayim (Noa'h)]

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-> Chaque mouvement d'un juif sur le plan physique, même un léger mouvement du doigt, a un impact sur les plans spirituels supérieurs.
En effet, chaque juif comprend des éléments de tous les domaines spirituels.
[rabbi Mordé'hai de Tchernobyl - Likouté Torah ]

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-> "Sachez ce qui est au-dessus de vous" (Pirké Avot 2,1) = Sachez que ce qui est au-dessus de vous (dépend de vous)".
[Baal Chem Tov - Tsavaat HaRivach 142]

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-> si nous pensons que nous ne devons faire grandir, élever que ce monde, alors on se limite nos réelles capacités de grandeur. En effet, ce monde étant matériel, il est limité et donc on peut certes beaucoup l'élever mais il y a une limite à tout.
Par contre, en développant le Ciel qui est purement Divin, infini, alors les conséquences de nos actions prennent une autre dimension. Nous pouvons aller d'infini en infini, à la manière de la grandeur sans fin de D.
Un juif, contient en lui une partie de l'intériorité de D., il doit donc être fier et plein de confiance du fait que Hachem a mis entre ses mains des capacités totalement folles, divines.
A l'inverse des autres nations (qui n'ont en elles qu'une partie extérieure de D.), un juif n'investi pas son temps dans du fini, de l'éphémère, mais chacune de nos actions a un impact infini, éternel, dont il est impossible actuellement d'appréhender la grandeur. [du vois Hachem ... et ben c'est du même ordre d'idée!]
Les non-juifs peuvent faire des choses en apparences belles, agréables, mais cela sera toujours comme zéro en comparaison du fait d'agir en tant que juif, suivant la volonté du Maître absolu. Car alors on est connecté à l'Infiniment grand, au Divin, on impacte tous les mondes, toutes les créatures, ... et même Hachem (si l'on peut dire).

b'h, nous allons développer cela ci-après.
Ce sujet est fondamental car nous sommes pris dans notre quotidien parmi les nations du monde, et on en oubli la chance que l'on a d'être juif (ve).
En apparence, nous ressemblons à des êtres humains comme les autres, mais notre papa Hachem nous a confié des capacités et une mission à Son image, divinement sublimement élevée ... 🙂

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-> L'homme a été créé à l'image d'Hachem (tsélem Elokim - Béréchit 1,27)
Ceci est la même terminologie que : "Hachem tsilé’ha" (Hachem est ton ombre - Téhilim 121,5).
Lorsqu'on bouge, notre ombre bouge en parallèle.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,7) dit que de la même façon Hachem va suivre nos mouvements, en s'assurant que Ses "mouvements" soient en accord avec les nôtres.

-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" [éyé acher éyé] (Chémot 3,14)
Le rav Yéhochoua Alt dit que ce n'est pas une redondance, mais plutôt c'est une référence au fait que Hachem "sera" de la même manière dont "nous serons".

-> D'un côté, nous avons la capacité de : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ;
-> D'un autre côté, Rachi (Haazinou 32,18) explique : "Tu as dédaigné = Tu oublieras. Nos maîtres ont expliqué que lorsqu’Il [Hachem] veut vous combler de bienfaits, vous L’irritez et vous affaiblissez Sa puissance, L’empêchant ainsi de vous manifester Sa générosité".

=> Ainsi, tout juif est tellement important qu'il a le pouvoir de donner de la force ou bien d'affaiblir Hachem!!!

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-> "Nous pouvons expliquer selon les paroles de nos Sages : "les juifs ajoutent de la force à la cour céleste", et par le fait que le plus les juifs se sanctifient, le plus de forces et de sainteté ils font augmenter en-Haut.
C'est le sens du midrach : "kédouchati lémaala mékédouchat'hem" : par le biais de votre sanctification, Ma sainteté se trouve élevée de plus en plus haut."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra]

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-> "Hachem s'éleva au-dessus d'Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,22)

-> Le sens simple de ce verset est qu'après lui avoir parlé, Hachem s'éleva, c'est à dire qu'Il se retira.
Mais, on peut aussi expliquer qu'Avraham était tellement pieux et servait Hachem avec tellement de force, en diffusant Sa Connaissance dans le monde entier, qu'Hachem s'est élevé et s'est trouvé ''grandi'' grâce à Avraham.
De par le travail d'Avraham, Hachem s'éleva.
[Beit Its'hak]

[en tant que descendants d'Avraham, nous avons cette capacité d'élever, de grandir Hachem! (et inversement, que D. nous en préserve)]

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-> "Je vais te faire jurer par Hachem, le D. du ciel et le D. de la terre" ('Hayé Sarah 24,3)

-> Rachi explique que par cette parole, Avraham dit à Eliezer : "A l'origine Hachem n'était que le D. du ciel, car Il n'était pas encore connu sur terre. Mais moi (Avraham), je l'ai fais connaître auprès des créatures. A présent, Il est devenu le D. du ciel et le D. de la terre.

=> Mais on peut s'interroger. Avraham a permis à Hachem d'être connu sur terre. Mais dans le ciel, Il était déjà connu, comme il le dit lui-même. Ainsi, il aurait dû dire uniquement qu'à présent, Il est devenu aussi le D. de la terre. Pourquoi dit-il : "Il est devenu le D. du ciel et de la terre", alors que dans le ciel, Il était déjà connu, et Avraham n'y a pas changé les choses?

C'est qu'en fait, quand on fait connaître Hachem sur terre, cela sanctifie et grandit Son Nom même dans le ciel.
Les bonnes actions de l'homme ici-bas ont des conséquences En Haut et renforcent la sanctification d'Hachem même dans les Cieux.
[rabbi de Loubavitch - Likouté Si'hot]

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-> Le mot "ich" (un homme - איש) est l'acronyme de : érets (la terre), yam (la mer) et chamayim (le Ciel), puisque nos actions ont des impacts dans tous ces domaines.
[il y a une interdépendance : en agissant bien/mal, on impact le Ciel, et en ricochet on impact notre monde (la terre & la mer)]
[ On peut rapporter :
- le midrach (Béréchit rabba 4,6) dit que les désastres naturels comme les tremblements de terre, et ainsi que toute cruauté peuvent être attribués aux conséquences des actions des juifs.
- Lors de la génération du Déluge, les animaux et même la terre ont été affectés/influencés négativement par les mauvaises actions ambiantes. Ainsi, non seulement les hommes et les animaux ont péri, mais également le Déluge a dû aller jusqu'à 3 téfa'him de profondeur dans la terre pour en retirer l'impureté présente à cause du comportement humain.
- A l'inverse, la guémara ('Houlin 7) rapporte à quel point rabbi Pin'has ben Yaïr a eu un impact positif sur son âne, qui ne mangeait pas de produits où l'on n'avait pas pris dessus le maaser. ]

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-> Le Chomer Emounim (Maamar haEmouna - chap.20) écrit :
"Parfois, lorsque nous surmontons une grande épreuve, on secoue les mondes, et les anges sont abasourdis et frissonnent devant nous ...
Tous les mondes et les anges sont soumis aux juifs ...
C'est parce qu'une âme juive est si élevée, bien au-delà de toute mesure.
Lorsqu'un juif ouvre sa bouche pour dire un chant (une chira), les ailes des créatures célestes ('hayot hakodech - un type de mala'him) ne bougent pas, et les sérafim et les mala'him restent silencieux".

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-> "Des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle" (Vayétsé 28,12)

Il s'agit des anges dans le rêve de Yaakov, qui montaient et descendaient.
Selon une autre explication, il s'agit du fait que le monde est affecté positivement (olim - montaient) ou bien négativement (yordim - descendaient) par les actions de l'homme.

["iné mala'hé Elokim olim véyordim bo" -> il est employé "bo", et non "ba" ou "olim véyordim al asoulam". Nos Sages disent que le terme "bo" fait référence à Yaakov qui est l'échelle. Cela fait allusion à l'essence des juifs (ses descendants) qui ont les pieds sur la terre et leur tête (leur aspect spirituel, leur âme) qui prend racine au plus haut dans le Ciel (sous le Trône d'Hachem).
Les anges montent et descendent = cela fait allusion à toutes les énergies spirituelles dans le monde qui augmentent ou diminuent en fonction de nos actions.
Par exemple, lorsqu'un juif fait la mitsva de secouer le loulav, il secoue le monde, réveillant davantage de spiritualité, de flux positifs (idem pour toutes les mitsvot).]
[c'est cela tout le problème : en apparence on est des animaux perfectionnés, on est identique aux non-juifs, mais en réalité tous les mondes Supérieurs, tous les anges dépendent de nous! Nous devons sans cesse réveiller cette réalité en nous pour agir en conséquent! ]

-> La guémara (Yébamot 63a) nous dit que "les familles du monde" sont bénies "bichvil Israël" (en raison d'Israël). De même, les malheurs viennent aussi dans le monde en raison des juifs ("bichvil Israël").
Le Sidouro chel Shabbath (5,4,3) explique que le mot "bichvil" est lié au terme : "chvil"(un chemin), et cela nous signifie que le chemin que prend le monde dépend du chemin que les juifs prennent.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) enseigne :
"Le monde a été créé au service de l'homme ... s'il est attiré par le monde et s'éloigne de son Créateur, il se détruit et détruit le monde avec lui. En revanche, s'il se domine et adhère à son Créateur, ne considérant le monde que comme moyen de servir D., il s'élève et le monde lui-même s'élève avec lui.
En somme, c'est une grande élévation pour toutes les créatures ..."

-> "Sache ce qui se trouve au-dessus de toi" (da ma lémala mim'ha - Pirké Avot 2,1).
A un niveau simple cela signifie que nous devons avoir conscience que Hachem est toujours conscient de ce que nous pouvons faire, penser, ...
Mais, cela peut également être interprété ainsi :
- "da ma lémala" = sache que tout ce qui peut se passer en-haut ;
- "min'ha" = cela dépend de toi, de ton comportement ici-bas sur terre.
[d'après rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4)]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Métsora) fait un commentaire similaire, et conclut par :
"Nos actions en-bas ont un impact dans les royaumes célestes en-Haut."

=> Cela souligne les capacités de l'homme d'impacter les mondes supérieurs (en bien ou mal) par le biais de ses actions dans ce monde ici-bas.

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-> Il est connu que lorsqu'une personne faute, cela cause une souillure en-Haut et cela donne de la puissance aux forces négatives.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Emor]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,3) écrit que les juifs contrôlent le monde.
Si nos pensées, nos paroles et nos actions sont bonnes, alors nous nourrissons et donnons de la force à de nombreuses puissances et à des mondes supérieurs.

-> Le midrach (Vayikra rabba 24,9) dit que bien que les juifs ont reçu l'obligation "d'être saints" (soyez saints car Je suis saint), ils peuvent certes devenir très saints, mais pas au même niveau que Hachem.
Selon les mots du midrach car : "kédouchati lémala mékédouchat'hem" (Ma sainteté est supérieure à votre sainteté).
=> Quelle est l'intention du midrach, puisqu'il est évident que la sainteté d'Hachem est supérieure à la nôtre?
Selon le Sidouro Chel Shabbath (vol.2), une explication réside dans une lecture différente de cette phrase : "Ma [Hachem] sainteté (kédoucha) provient de vous".

=> Ainsi, ce midrach met en évidence la capacité pour l'homme d'impacter les mondes Supérieurs, et affirme même que d'une certaine façon la sainteté d'Hachem peut être affectée par nos actions.

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[ d'ailleurs dans la prière nous disons : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ; et à la fin dans le Alénou : "latét guédoula léyotser béréchit" (donner de la grandeur à Celui qui forme toute la Création ) ; ...
Evidemment que Hachem est infiniment grand, mais notre perception et notre proximité avec Lui, dans ce monde et surtout dans le monde futur éternel dépend de nos actions dans ce monde.
Chaque mot de Torah, de prière, chaque bonne action, ... a le pouvoir de faire que nous auront une réalité actuelle et éternelle où D. sera encore plus grand à nos yeux, où nous sommes encore plus proches et percevons davantage Sa grandeur.
C'est entre nos mains!]

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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Ekev) enseigne que les anges reçoivent leur subsistance de notre Torah et de nos prières.

-> Selon la guémara ('Houlin 91b) : "les anges de service ne récitent pas de chant en-haut, tant que les juifs ne récite pas de chant en bas".

-> La guémara (Yoma 38b) dit que le monde peut continuer d'exister même par le mérite d'un seul tsadik. En effet, ses actions suffisent à être la force vitale du monde.

-> Rien dans l'En-haut ne s'éveille, avant que ne s'éveille d'abord dans l'En-Bas ce sur quoi repose ce qui se trouve dans l'En-Haut (Zohar 77b).

-> Le rav Yéhochoua Alt rapporte qu'il y a 4 mondes : "assiya", "yétsira", "bria" et "atsilout".
Plus un monde est éloignée de sa source plus il est matériel. Ainsi, notre monde est appelé : "olam ha'assiya", et le monde le plus élevé est celui de l'atsilout (c'est le plus proche d'Hachem, le moins matériel et le plus abstrait).
Chacun de ses mondes reçoit son alimentation de celui qui est au-dessus de lui.
Par conséquent, le fait qu'on réalise une mitsva ou une avéra, va affecter tous les mondes supérieurs, et l'impact va au final se répercuter également dans notre monde (assiya), puisque c'est celui qui est le plus bas.

[d'une certaine façon chacune de nos actions va donner de la force (ou réduire) aux mondes supérieurs, qui seront alors plus puissants (ou plus faible), et cela aura donc un impact positif (ou négatif) sur notre monde.]

["ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) = d'une certaine façon Hachem nous supplie de Lui donner de la force par nos actions comme cela Il pourra encore plus nous combler de bénédictions, Il pourra encore plus nous prendre dans Ses bras avec davantage de proximité.]

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-> "Il [Yaakov] eut un songe que voici : une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignit le ciel" (Vayétsé 28,12)
Nous sommes fermement implantés dans la terre, mais par nos actions nous influençons les cieux.

-> Le rav Yéhochoua Alt enseigne que les humains sont appelés : "médabeir".
Le mot "médabeir" ne signifie pas uniquement : "celui qui parle" ; mais il fait plutôt référence au rôle de l'homme d'être le principal influenceur de la création.
En effet, le mot "médabeir" a pour origine : "dabar" (un dirigeant), comme "dabar é'had lédor" (un dirigeant par génération - דבר אחד לדור - guémara Sanhédrin 8a) ; "yadbeir amim" (Il dirigera les nations - Téhilim 47,4).

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-> Rabbi Moché Cordovéro aborde les 13 Attributs de miséricorde d'Hachem dans son livre Tomer Dévora. Il écrit à la fin du 1er chapitre :
"Tels sont les 13 Attributs de miséricorde avec lesquels une personne doit devenir similaire à son Créateur. Chaque trait [de caractère] avec lequel une personne va agir ici-bas, va entraîner l'Attribut Divin en-haut. Exactement de la même façon quelqu'un se comporte, on lui répondra d'en-haut, et cela va entraîner que ce trait [de caractère] va briller dans le monde."

-> Ainsi, chaque mot de Torah que nous étudions, chaque mot de prière que nous murmurons, chaque mitsva que nous réalisons, a un impact énorme dans les sphères célestes en-haut.
Et d'après rabbi Moché Cordovéro, en plus des 613 mitsvot, lorsque nous agissons en accord avec les 13 Attributs divins, nous déclenchons un flux d'amour Divin, de la Miséricorde pure, sur toute la création.

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev enseigne que pour maximiser ces effets, il est nécessaires de remplir 2 conditions :
1°/ Nous devons servir Hachem avec un mélange de crainte et d'amour, que nous pouvons développer dans notre cœur :
- en contemplant la puissance folle que D. nous accorde.
[si Hachem donne à chaque juif (du tsadik au racha) la capacité d'impacter positivement ou négativement tous les mondes qui existent, cela témoigne qu'Il a confiance en nous, et qu'Il nous aime beaucoup.
D'une simple action on peut ouvrir les flux de bénédictions Divins, et inversement (le libre arbitre impose que nous n'avons pas conscience de cela).
En ce sens, chaque matin tout juif remercie D. (modé ani) de lui avoir rendu son âme. Même si on a fait les pires choses, même si on a gâché nos magnifiques potentialités, l'amour d'Hachem pour nous est tellement fort qu'Il a 100% confiance en nous et nous rend notre âme à notre réveil.
Plus on se rappelle que papa Hachem a un amour infini à notre égard, plus on développe un amour parallèle.]

- en appréciant la proximité que nous avons avec le Roi des rois.
[plus nous avons conscience de la grandeur d'Hachem, d'à quel point les juifs sont les êtres humains les plus aimés de D., et d'à quel point chacune de leur action a un impact phénoménal dans tous les mondes, plus nous développons un sentiment de responsabilité, de crainte. (suis-je à la hauteur de ce que D. attend de moi?)]

Selon le Tanya (Likouté Amarim chap.40), l'amour et la crainte de D. sont les 2 ailes d'un juif, permettant à son service d'échapper à l'aspect matériel et de voler vers des hauteurs spirituelles.
[à l'image des ailes, parfois nous devons avoir davantage d'amour, parfois davantage de crainte, et cette dynamique se traduit par de la vie, de la joie, de la fierté, du respect/reconnaissance ... dans notre service avec Hachem.
A l'inverse, on peut faire toutes les mitsvot, mais sans sentiment, et alors ça vole pas très très haut en comparaison.]

2°/ Nous devons rester humbles.
[En effet, d'un côté nous devons développer notre conscience des impacts fous de nos actions (ex: on peut faire descendre des flux de bénédictions du Ciel), nous devons avoir conscience de nos capacités et avoir confiance en nous (je suis meilleur que superman, car j'ai une partie de D. en moi!!).
Le risque d'être tellement fier de nos réalisations est que nous pouvons penser que Hachem nous est redevable de quelque chose.
Ainsi, d'un autre côté, nous devons toujours avoir conscience que sans Hachem nous ne pouvons pas lever le petit doigt, nous ne pouvons pas vivre une seconde de plus, ...
Absolument tout ce que nous recevons n'est qu'un cadeau gratuit, qu'un fruit de la bonté et de l'amour de D. à notre égard.
Par exemple, le midrach (Vayikra rabba 27) dit que si une personne devient orgueilleuse d'avoir fixée une mézouza, Hachem dit : "Il pense que c'est lui qui a véritablement fait la mitsva? Qui est-ce qui lui a donné une maison sur laquelle placer la mézouza?"]

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-> Lorsqu'un homme accomplit une certaine mitsva, celle-ci possède le pouvoir d'aller éveiller tous les mondes pour le service de D. ; et grâce à cela la bénédiction s'étend à tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 24]

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-> Plus l'homme va d'un degré à l'autre, et plus il se rapproche de D., et il peut connaître D. avec davantage de compréhension, et il peut manifester son affection pour D. avec un amour redoublé.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 33,2]

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-> Le jour où tu te fais petit [humble], ce même jour rajoutera force, puissance et élévation à la Sainteté d'en-Haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

-> Plus l'homme se diminue lui-même [en étant humble], plus il possède une force d'attraction importante, autrement dit il peut attirer la Présence Divine dans les mondes inférieurs, afin qu'Il réside avec nous, ce qui est la volonté de D. depuis le jour où Il créa le monde ; mais il peut aussi attirer les gens vers lui, pour les rapprocher de Son service ; également drainer des influx bénéfiques et des bénéfiques sur Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 70]

[à l'inverse : "L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine.
D. dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" (guémara Sotah 4b).]

-> Selon la capacité de l'homme à briser son orgueil, ainsi parvient-il à la Torah ; et grâce à cela, il mérite de rapprocher de D. les gens éloignés, ce qui a pour effet de faire grandir et d'élever la gloire Divine.
Il rehausse la gloire à sa racine, et il accède à la crainte, et grâce à cela, cet homme mérite la paix domestique, la paix dans ses membres, et il accède ainsi à la prière, et par cela, il parvient à la paix globale, la paix dans tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 5-8]

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-> L'essentiel des plaisirs et des délices d'Hachem s'exprime seulement lorsque, dans ce bas monde, nous accroissons et nous sanctifions Son Nom et nous accomplissons Sa volonté. Car Hachem possède des Séraphins, des Créatures célestes, des Anges Roues, et de nombreux mondes supérieurs qui Le servent, et malgré tout Son principal plaisir et Son délice, si l'on peut dire, s'exprime lorsque le service de ce bas monde s'élève dans les hauteurs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 7,4]

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-> C'est pour cela que Hachem a créé Son monde : afin qu'Il puisse tirer du plaisir du fait que nous Le louons avec nos mots et dans notre cœur, car Il est notre Père et notre Roi.
Lorsque nous agissons ainsi, les mondes et tous les anges sont alors remplis d'extase, de joie, et d'une abondante force vitale.
Lorsqu'une juif réfléchit au fait que son service (avoda) entraîne que tous les mondes se remplissent de bonté spirituelle et de joie, alors son cœur s'enthousiasme vers le service d'Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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-> C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

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-> Hachem prend énormément de plaisir de celui qui Le bénit.
Il désire la bénédiction de ceux qui réside dans le monde d'en-bas, car leurs bénédictions s'élèvent et illuminent la sainte Présence Divine
(chékhina).
[Zohar - vol.3,271a]

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-> Pratiquement toutes les bénédictions récitées avant de réaliser une mitsva commencent par une expression brève mais significative : "Qui nous a sanctifié par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav).
Ces mots impliquent qu'en conséquence d'accomplir les mitsvot les juifs bénéficient de la capacité unique d'apporter la sainteté du Ciel en bas sur terre.
[Sfat Emet - Bo 5662]

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"Chaque mot de prière ou de bénédiction s’élève vers les hauteurs supérieures, transporté là par des anges assignés spécialement à cette tâche.
Chaque mot a un effet sur les racines supérieures de la Création.
De cette manière, la personne récitant la prière devient le partenaire de D. dans la Création, étant donné qu’il a la capacité de construire et d’influencer nombre de mondes supérieurs."
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néféch ha’Haïm 2,10 ]

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-> Par nos bénédictions, on amène une grande rectification (tikoun) dans les mondes supérieurs.
[avant de réciter une bénédiction, nous devons avoir à l'esprit que nous remercions Hachem pour tout le bien qu'il nous donne, et nous Le couronnons Roi sur le monde entier (Elokénou mélé'h aolam).]
[Maharcha - 'Hidouché Aggadot - guémara Béra'hot 10a]

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[Le terme "barou'h" (1er mot des bénédictions) a différents sens. ]
-> Le Arou'h haChoul'han (Ora'h 'Haïm 5,1) écrit :
"Lorsque nous disant "barou'h ata Hachem" dans toutes nos bénédictions, cela ne signifie pas que Hachem a besoin de nos bénédictions, que D. nous en préserve.
Mais plutôt, c'est comme une lumière qui se reflète en nous, ce qui veut dire que Hachem va nous accorder Sa bénédiction, comme le roi David le dit : "par ta bénédiction sera bénie à jamais la maison de ton serviteur" (Chmouël II 7,29).
Avant qu'Hachem nous accorde Ses bénédictions, nous devons, si l'on peut dire, l'élever et Lui accorder la force de le faire, comme le verset l'affirme : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
Tout ce qui se passe dans le monde dépend de nos actions. C'est pourquoi, nous devons ajouter de la force à l'encourage d'Hachem, afin que les bénédictions descendent à nous.
Ceci est en allusion dans les mots : "Il chevauche le ciel pour t'aider" (Vézot haBéra'ha 33,26). Les lettres de "ro'hév" (chevauche - רוכב) peut être réarranger en : "barou'h" (ברוך)."

[ainsi nous prions pour que Hachem soit "béni" (barou'h), et grâce à cela on lui donne de la force pour qu'Il puisse nous octroyer et transmettre la bénédiction]

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-> Le Malbim (Téhilim 134,1) dit qu'un des principes de foi est de reconnaître que la Source supérieure de toutes les bénédictions est bénie et augmentée par nos actions en-bas.
L'idée derrière nos bénédictions à Hachem est qu'avec nos bonnes actions et nos prières, le Créateur doit, si l'on peut dire, remplir le "réservoir supérieur", la source de toute l'abondance.

-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 25,1) disent que lorsque les juifs font la volonté d'Hachem, ils intensifient la puissance Divine, comme il est dit : "en. Hachem nous créerons de la force" (b'Elokim naassé 'haïl - Téhilim 60,14).
Et lorsque les juifs échouent à faire la volonté d'Hachem, ils affaiblissent la puissance Divine, comme il est écrit : "Tu affaiblis le Rocher qui t'a donné naissance" (tsour yéladé'ha téchi - Haazinou 32,18)
C'est le sens du verset : "et maintenant que la force de Hachem s’agrandisse comme tu l'as déclaré" (véata yigdal na A-donay kaacher dibarta - Chéla'h Lé'ha 14,17).

-> Avec cela, on peut comprendre ce que le rav Azaria Pigo (Bina léIttim - drouch 30) écrit au sujet du verset : "Toutes tes œuvres te louent, Hachem ; et tes fidèles adorateurs te bénissent" (Téhilim 145,10)
Il explique qu'il y a 2 aspects à une bénédiction (béra'ha) :
1- louer, remercier, et glorifier Hachem : c'est une obligation de toutes créations, même les non-juifs, comme il est écrit :"Que toute âme loue Hachem, hallélouka" (Téhilim 150,6) ; ainsi que : "que toute créature bénisse son saint nom à jamais" (Téhilim 145,21) où "toute créature" signifie même les non-juifs ; et "Louez Hachem, toutes nations" (hallélou ét Hachem kol goyim - Téhilim 117,1).

2- ce que la bénédiction peut accomplir dans les sphères supérieures et ses capacités à faire descendre l'abondance de la Source des bénédictions : c'est quelque chose que seul le peuple juif peut faire, comme le verset le dit : "et tes fidèles te béniront" (Téhilim 145,10), et "nous bénirons Hachem, maintenant et à tout jamais" (Téhilim 115,18).
C'est un cadeau unique du peuple juif, qui a reçu la Torah et garde les mitsvot.
Uniquement les juifs peuvent attribuer de la grandeur au Créateur du monde et augmenter l'abondance dans le monde.

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+ "Tu es le Saint, trônant au milieu des louanges d’Israël" (véata Kadoch yochev téhilot Israël - Téhilim 22,4)

-> Le Divré Chmouël explique :
Maître du monde, Tu es appelé Saint, séparé et détaché de tout, même des anges célestes et des séraphins, et malgré tout, Tu es assis au milieu des louanges d’Israël.
Dans les commentaires ésotériques, on explique ce concept de ‘D. assis au milieu des louanges d’Israël’ comme quelqu’un, dont on dit qu’il est assis sur sa fortune.
Hachem Lui aussi est, si l’on peut dire, ‘assis’ sur leurs louanges, parce que les âmes d’Israël sont taillées sous Son Trône Céleste. Et lorsqu’un juif prononce les louanges d’Hachem, il renforce la racine de son âme, et le Trône Céleste s’en trouve lui aussi, par là, renforcé.
On peut donc, à juste titre, dire qu’Il est assis au milieu des louanges d’Israël.
[rapporté par le rav Eliémélé'h Biderman]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/12/26/29654

+ "La Torah a été donnée comme un feu noir "écrit" sur un feu blanc" (midrach Dévarim Rabba 3,13).

-> Il est possible que cela fasse allusion au pouvoir accordé au peuple juif avec le don de la Torah.
Comme l'ont dit nos Sages (guémara Taanit 23a) : "Dans le monde d'en bas, vous décrétez et Hachem obéit".

La couleur blanche, qui incorpore toutes les autres couleurs, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à n'importe quelle autre couleur, elle prend l'apparence de cette couleur, fait allusion à Hachem.
En revanche, la couleur noire, qui ne contient pas d'autre couleur qu'elle-même, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à d'autres couleurs, elle n'en prend pas l'apparence, fait allusion à l'homme mortel.

Ainsi, avec le don de la Torah, le peuple juif a mérité que le "feu noir" soit au-dessus, supérieur, au "feu blanc", ce qui signifie qu'en-Haut, les paroles du peuple juif sont, pour ainsi dire, plus efficaces que les paroles de D.
Comme l'ont fait remarquer nos Sages (guémara Moed Katan 16b) : "Hachem émet un décret, mais une personne juste peut l'annuler".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

Comment avoir la crainte d’Hachem?

+ Comment avoir la crainte d'Hachem (d'après le Ram'hal) :

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) explique que le moyen pour acquérir la crainte d'Hachem au plus haut niveau est de réfléchir à 2 notions :
1°/ la présence d'Hachem en tout lieu dans le monde ;
2°/ le fait qu'Il voit tout et que rien ne Lui est caché, ni les sujets importants, ni les sujets de moindre importance.

C'est ce qui est écrit : "La terre est emplie de Sa Gloire" (Yéchayahou 6,3) ; "J'emplis le ciel et la terre" (Yirmiyahou 23,24) ; "Qui est comme Hachem ... Qui réside dans les hauteurs et Qui abaisse Son regard vers le ciel et la terre" (Téhilim 113,5-6) ; "Hachem est élevé, mais il voit celui qui est rabaissé ; bien qu'il soit haut, Il punit de loin" (Téhilim 138,6).

Celui qui prend conscience qu'il se tient face à Hachem en tout lieu où il se trouve, craindra constamment que ses actes ne soient pas dignes de la Présence Divine.
C'est ce que les Sages ont dit : "Sache ce qui se trouve au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et le fait que tous tes actes sont inscrits dans un livre" (Pirké Avot 2,1).
Puisque Hachem surveille tout, qu'Il voit et qu'Il entend tout, il est évident que chaque acte a des conséquences et qu'ils sont tous inscrits dans un livre, pour le bien comme pour le mal.

Des notions aussi abstraites ne peuvent prendre forme dans le cerveau humain qu'à condition d'y réfléchir sérieusement. Et même lorsque l'homme est parvenu à les représenter à ses yeux, il devra continuer à les méditer pour éviter qu'elles ne le quittent.
Ainsi, de même que la réflexion est le moyen d'acquérir constamment la crainte d'Hachem, cette crainte quittera celui qui n'y réfléchit pas, que ce soit volontairement ou suite à des contraintes.