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"Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. avec joie" (Ki Tavo 28,47)

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Après que avoir énuméré toutes les malédictions réservées à celui qui ne va pas dans ses voies et n'applique pas la volonté d'Hachem, la Torah conclut par ce verset.

Une énorme accusation est prononcée à l'encontre de celui qui ne sert pas son Créateur "avec joie et contentement de cœur", car les mitsvot lui semblent une lourde charge.

Hachem nous demande de Le servir avec joie.
Se lever tous les jours joyeux, porter les téfilin avec joie, prier avec joie, et durant toute la journée se réjouir et profiter de l'application des mitsvot de la Torah ...
=> Comment réussir à être constamment joyeux? Quel est le secret qui rendra l'homme toujours heureux dans l'application de la Torah et des mitsvot?
Par quelle force trouverons-nous dans chaque mitsva une source de profit, et non un fardeau ou une charge?

La réponse est enfouie dans le verset : "En ce jour, Hachem ton D. te recommande d'exécuter ces diverses lois et ces statuts" (Ki Tavo 26,16).
Rachi explique : "Qu'ils te paraissent nouveaux chaque jour, comme si on te les avait ordonnés ce jour-là".

Imaginez que le Steïpler en personne vienne vous demander de lui rendre un service, avec quelle joie et enthousiasme vous vous empresseriez d'agir.
Essayons d'imaginer que le 'Hafets 'Haïm aurait une demande, ou Rabbi Chimon bar Yo'haï ...
Notre exaltation serait difficile à décrire d'avoir un tel mérite ...
Si Rabbi Chimon bar Yo'haï se dévoilait à moi et me demandait de bien prier, je prendrais en main un livre de prières kabbalistes et commencerais à prier doucement en me concentrant sur chaque mot.

Comment dois-je me comporter lorsque Hachem se dévoile à moi et m'ordonne : "Et tu mangeras, et tu te rassasieras et tu rendras grâce"? Pourquoi mon birkat hamazon a-t-il si pauvre allure?

Hachem nous demande quotidiennement : "Appliquez devant Moi telle et telle mitsva".
Pourquoi ne sommes-nous pas choqués par la puissance de cet ordre? Pourquoi ne ressentons-nous pas un sentiment incommensurable?

Le Créateur du monde en personne tape à notre porte ...
Nous sommes stupéfaits : "Maître du monde, pourquoi t'es-Tu dérangé?"
Il nous répond : "Je veux que tu fasses quelque chose".
Nous devons tenter de nous connecter ainsi lorsque nous appliquons les mitsvot.
Chaque fois que nous mettons les téfilin, pensons que Hachem vient nous demander de faire quelque chose pour Lui ...

Si nous réussissons à ressentir cela même durant l'application de la mitsva du Shabbath, nous aurons la force de vaincre la puissance de l'habitude enfouie en nous.
Dès que l'épouse allume les lumières du Shabbath, elle doit penser : "Le Maître du monde vient de me demander d'allumer les bougies ... Il vient également de m'indiquer de couvrir la table avec une belle nappe, de bien m'habiller et non d'allumer en chemise de nuit ..."

Bien heureux celui qui se souvient à chaque instant de ce que lui demande Hachem notre D.!

Notre capacité naturelle à se raconter des histoires

+ Lorsque le prophète Eliyahou s'est tenu sur le mont Carmel, il a reproché au peuple juif : "Jusqu'à quand hésiterez-vous entre les 2 partis? Si Hachem est le vrai D., suivrez-Le ; si c'est Baal, suivez Baal!" (Méla'him I 18,21).

Voici les paroles de Eliyahou haNavi au peuple d'Israël : "Jusqu'à quand clocherez-vous entre les 2 partis?" Hachem n'aime pas "50/50", se conduire "comme-ci comme ça".
Faire seulement ce qui nous est agréable, et non ce qui ne l'est pas ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Faire attention à notre capacité naturelle à se raconter des histoires :

-> Selon la guémara (Erouvin 19a) = "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."
Le rabbi Naftali de Ropshitz explique que les réchaïm pensent qu'ils n'ont fait que de bonnes actions, du coup il n'est pas nécessaire de faire téchouva.
Le 'Hozé de Lublin commente qu'aux portes du Guéhinam les réchaïm pensent qu'ils y entrent afin de libérer de pauvres âmes qui y sont déjà.
[ils se voient tellement beaux, que c'est forcément qu'on a besoin d'eux pour libérer des gens de l'enfer qu'ils y vont!]

-> Rabbi Nissim Yaguen rapporte le Talmud de Jérusalem qui dit que [dans sa tête], Essav le racha était certain d'être un grand tsadik, et qu'il s'envelopperait de son talith le moment venu pour s'asseoir au gan eden parmi les tadikim.

-> N'oublions pas que le monde futur est éclatant de vérité, et toutes nos bonnes justifications qu'on s'est inventé pour avoir en pratique une Torah qui épouse nos désirs (et non ceux d'Hachem), vont voler en éclats.
En ce sens, nos Sages (guémara Erouvin 19a) disent que lorsque les réchaïm arrivent en Enfer, ils déclarent : "Ton jugement est juste! Tu as bien fait de nous condamner!"
[la plus grande douleur du monde à venir c'est la réalisation de ne pas avoir exploité nos capacités potentielles de faire la volonté d'Hachem comme on aurait pu le faire!
On aurait pu être pour l'éternité des milliardaires de milliardaires en biens spirituels, mais au final nous avons si peu!
La bonne nouvelle c'est que nous sommes encore en vie pour agir, et que notre papa Hachem est tellement plein de miséricorde qu'on peut tout réparer, tout obtenir!]

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-> Lorsque Noa'h a construit l'Arche, il a passé 120 années à essayer de persuader les gens à changer leur comportement, et malgré toute sa sagesse il n'y est pas parvenu.
Le midrach dit que le Déluge a été très graduel, avec le niveau de l'eau qui montait petit à petit, et ce afin de laisser au maximum l'occasion de faire téchouva.
Mais même quand l'eau est parvenue à leur cou, les gens n'ont pas fait téchouva.
La guémara (Erouvin 19a) enseigne : "Même lorsqu'ils se tiennent à la porte du Guéhinam (l'enfer), les réchaïm ne se repentent pas."

Comment cela est-il possible? S'ils voyaient que c'était tout proche, pourquoi ne se sont-ils pas repentis?

Le rav Shmouël Felder dit que le problème est que même si une personne comprend logiquement que c'est maintenant ou jamais, et que c'est dans son intérêt de faire téchouva, le fait de fauter est devenu tellement une seconde nature, que cette personne ne peut pas changer sa tendance naturelle. Ainsi, elle ne peut pas faire téchouva.

[nous devons faire très attention à ne pas se faire endormir par le yétser ara dans une routine de la vie, mais au contraire il faut étudier du moussar, faire des points sur notre vie, avoir un regard constructif et véridique, ... ]

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-> Il est écrit dans le midrach (Bamidbar rabba 13,3) :
"L'orgueil de l'homme amène son abaissement" (Michlé 29,23) = cela fait référence à Adam.
Comment cela? Lorsque Adam a transgressé l'ordre de D. et qu'il a mangé de l'Arbre, Hachem a désiré qu'il fasse téchouva et lui a donné l'opportunité de le faire. Mais Adam n'a pas été d'accord de se repentir.
Hachem a dit à Adam : "et maintenant" (Béréchit 3,22) = Hachem lui a dit : "Même maintenant tu peux faire téchouva et Je l'accepterai".
Adam a répondu : "Je ne le ferai pas!"

- Le rav Yaakov Galinsky enseigne :
Il était tellement difficile à Adam d'admettre : "J'ai fauté!"
Car la vérité était que de son point de vue à lui, qu'il n'avait pas fauté.
Après tout, il avait voulu uniquement amener davantage de gloire à Hachem.
[le yétser transforme à nos yeux une faute en une mitsva!]
D'ailleurs selon le midrach (Béréchit rabba 19,12), Adam a dit : "J'en ai mangé [du fruit interdit] et j'en mangerai de nouveau".
[...]

La guémara (Nazir 23a) affirme que Adam a décidé de commettre une "avéra lichma" (une faute pour l'honneur d'Hachem).
Il voulait manger du fruit de l'Arbre, afin d'injecter en lui le yétser et être expulsé du gan eden, dans un monde plein de luttes et d'épreuves, afin qu'il puisse alors les vaincre et amener par cela une sanctification du Nom d'Hachem.
Non seulement il s'est convaincu que cela était la bonne chose à faire [même si cela allait à l'encontre de l'ordre de D.], mais même les anges en ont été persuadés : "les anges ont demandé à Hachem : "Maître de l'Univers, pourquoi as-Tu imposé la sentence de mort sur Adam?" (guémara Shabbath 55a)

Le rav Israël Salanter dit qu'une "avéra lichma" vient avec une condition : elle doit être à 100% lichma, sans en retirer le moindre plaisir en la faisant.
Or, il est écrit : "La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture, qu'il était attrayant à la vue et précieux pour l'intelligence" (Béréchit 3,6). Puisque 'Hava en a tiré un certain plaisir en le mangeant, tout l'acte est devenu invalide.

[on ne juge pas Adam qui était à un niveau spirituel infiniment élevé, mais on peut voir à quel point le yétser peut chez toute personne réussir à la convaincre de faire de bonnes choses alors qu'en réalité c'est contraire à ce que Hachem désire de nous.
D'une certaine façon on se créé une réalité, un dieu, qui correspond à ce que nous voulons. Mais n'oublions pas qu'un jour nous passerons tous en jugement devant D., et que LA Vérité sera éclatante. Alors travaillons à ne pas se faire berner par notre yétser ara, pour que notre réveil à la Vérité soit le plus agréable possible!]

-> Le rav Yaakov Galinsky enseigne que le problème est que nous n'avons pas conscience de ce que cela signifie de fauter.
[le yétser ara nous fait croire que ce n'est rien du tout : "tu vois bien le monde continue à tourner pareillement! C'est que ce n'est pas si grave après tout!"]
Si nous avions conscience de la gravité, des dégâts dans ce monde et au Ciel que génère notre faute, on ne pourrait pas vivre avec le sentiment d'avoir fauté.

Le Meiri ('Hibour hatéchouva) écrit qu'on ne doit pas penser qu'il est nécessaire de se confesser dans les détails (cf. guémara Yoma 86b), cela n'est pas la partie essentiel de la confession (vidouï), car tout ce qui est nécessaire est de dire : "nous avons fauté "(aval ana'hnou 'hatanou - guémara Yoma 87b).
Mais plutôt, l'élément principal est d'avoir honte de sa faute (comment j'ai pu tomber si bas et faire quelque chose qui a des conséquences si grave pour moi et tous les juifs!). S'il manque ce sentiment de honte, il manque un élément important du vidouï, car nous disons à la fin du vidouï : "je suis devant Toi comme un récipient rempli de honte et d'humiliation" (aré ani léfané'ha kikhli malé boucha ou'hlima)

Le rav Yaakov Galinsky conclut : notre mission est de comprendre ce que cela signifie de commettre une faute, et ce que c'est de la faire "devant Hachem" (lifné Hachem).

[ => il en découle que l'essentiel de la téchouva est ce sentiment de honte d'avoir pu se laissé berner, de s'être raconté des histoires, au point d'en arriver à fauter.
En effet, si on avait face à nous la conscience des énormes destructions, dégâts, que nous causons, alors nous n'aurions sûrement pas fauté.
Le principal de la téchouva est la prise de conscience de combien je perds à fauter, de combien il faut être stupide pour ne pas être dans la Vérité, pour ne pas suivre la volonté d'Hachem.]

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-> Le rav Avigdor Nebenzahl écrit :
"il (Its'hak) sentit l'odeur de ses vêtements" (Toldot 27,27), la guémara (Sanhédrin 37a) explique ce verset : ne lis pas "bégadav" (ses vêtements - בְּגָדָיו), mais "bogdav" (ses traites).
Même les traites (les fauteurs) parmi les juifs émettent des odeurs agréables lorsqu'ils font une téchouva complète en ouvrant leur yeux et en découvrant les mensonges de ce monde.

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-> "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3)
Par exemple, tout celui qui emprunte sa voiture le Shabbath ne s'électrocute ni ne meurt immédiatement.
Si Hachem nous a donné le libre arbitre, c'est pour nous éviter de pratiquer les mitsvot uniquement par peur des punitions physiques, mais pour nous entraîner à les appliquer afin de faire la volonté de D.

-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"De nombreuses personnes ne connaissent pas la gravité de transgresser le Shabbath!
Ils ne savent pas que cela avait été ordonné dans les 10 Commandements.
Il est plus grave de profaner le Shabbath que de manger du cochon le jour de Kippour!
L'observance du Shabbath a été écrite avant l'interdit de "Tu ne tueras point", afin de faire prendre conscience de sa phénoménale importance!

Par manque de connaissances et de prise de conscience, beaucoup perdent leur vie et gâchent leur monde futur à tout jamais!
[...]
Lorsque Bil'am a vu en prophétie nos saints Patriarches assis dans le gan eden, profitant de la Gloire divine, il a émis ce souhait : plaise au Ciel que je sois avec eux, puissé-je mourir comme meurent ces tsadikim, et puisse ma fin ressembler à la leur!" (Balak 23,10).

Quand il a dit cela, on s'est moqué de lui du haut des Cieux : "Espèce de sot! Tu t'imagines qu'on peut vivre comme un non religieux et mourir comme nos saints Patriarches! Pour mériter une mort comme la leur, il faut mener ta vie comme eux!"

J'ai entendu dire plus d'une fois : "Mon grand-père était un grand tsadik ... Je veux être à ses côtés au gan eden ..."
Il est clair comme le soleil qu'il sera impossible d'être à ses côtés, si toute sa vie a été à l'opposé de celle du grand-père ... Il n'y a aucune chance de vivre comme un non-juif et de mourir comme un tsadik! ...

Certains ordonnent à leurs fils avant leur fin : "Après ma mort, priez pour moi et dites le kaddich ..."
S'imaginent-ils que cela pourra les sauver de l'enfer? Même si Bil'am avait mérité 10 kaddich, il serait resté le même racha.

Faire téchouva est un mérite exceptionnel, qui est réservé à très peu de gens.
[en effet, le yétser ara nous convainc que même si l'on faute : c'est pas si grave! ça arrive à tout le monde! Hachem comprendra ... et du coup on ne se remet pas en question!]
Bien heureux celui qui ne gâche pas cette dernière chance [en croyant les bobards du yétser ara, en se racontant des histoires à son avantage sur la rigueur du jugement après notre mort ...] et sait se préserver d'une terrible chute!"

"Tout ce que tes propres moyens permettent à ta main de faire, fais-le ; car il n'y aura ni activité, ni projet, ni science, ni sagesse dans le Chéol, vers lequel tu te diriges" (roi Salomon - Kohélét 9,10)

-> Rachi explique que l'homme doit faire la volonté de D. tant que cela lui est possible, car après la mort, il ne peut rien faire qui puisse le rendre méritant.

-> "Que la poussière retourne à la poussière, redevenant ce qu'elle était, et que l'esprit remonte à D. qui l'a donné" (Kohélét 12,7)

-> Rabbénou Bé'hayé (Dévarim 7) explique qu'après la mort, si l'homme veut faire une mitsva et compléter ce qu'il a manqué de faire sur terre, cela lui est impossible. En effet, tous les comptes sont dès lors fermés.

-> Le Rambam (commentaire sur Pirké Avot 4,8) dit : "Après la mort, il n'y a ni complément ni rajout, et dans l'état de spiritualité avec lequel l'homme quitte ce monde il demeurera ainsi pour l'éternité".

=> Voilà pourquoi, l'homme doit prendre conscience de cela et faire sur terre tout le bien (selon la Torah) qu'il lui est possible d'accomplir, tant qu'il est encore temps.
Nos Sages ont dit à ce propos : "Celui qui s'est fatigué vendredi pour préparer Shabbath, mangera le jour du Shabbath".

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-> Le Gaon de Vilna (rapporté dans le Likouté Amaril du rav Chlomo Zalman Bloch) enseigne :
"Lorsque le corps d'un défunt est conduit de sa demeure vers sa tombe, il est envahi d'une telle convoitise, qu'elle n'est pas descriptible tellement elle est forte et puissante.
En effet, à ce moment-là, tous ses sens s'éveillent et il peut voir absolument tout ce qu'il n'a pas pu voir de son vivant : on lui montre les punitions de l'enfer et les délices du gan eden.
Il se rend alors compte qu'il n'a pas exploité convenablement sa vie, que l'argent et l'or pour lesquels il s'est tant donné sont à présents dépourvus d'intérêt ; non seulement ces derniers lui ont fait perdre le gan eden mais ils le mènent droit en enfer suite aux fautes qu'il a commises pour les obtenir.
Cette lucidité lui fait prendre conscience de l'ampleur de la perte car "une heure de repentir et de bonnes actions dans ce bas-monde vaut plus que tout le monde futur" ; il a eu tant d'heures le long de sa vie qu'il a gaspillé et où il aurait pu acquérir une récompense infinie et indescriptible.
En voyant cela, l'âme désire avoir accès à ces délices mais elle ne peut pas car elle doit d'abord "se nettoyer" de la saleté de ses fautes. Elle est tellement attirée par le gan eden qu'elle accepte de rentrer en enfer qui est dur et amer pour pouvoir ensuite avoir accès aux délices du gan eden.
On ne peut imaginer la douleur, la détresse et les regrets de l'homme à ce moment-là.
Si on ressentait sur terre ne serait-ce qu'un millionième de cette douleur, on en mourrait ; ce n'est qu'en-haut que D. Lui donne la force de supporter cette douleur, et à ce moment-là, il désire ardemment que D. lui permette de revenir sur terre pour étudier la Torah et Le servir toute sa vie.
Il s'arrache alors les cheveux pour avoir échanger un monde éternel de délices contre un monde d'obscurité et cette douleur est d'une telle violence qu'elle dépasse le calvaire de l'enfer."

La paresse & la nonchalance : un grand défaut

+ La paresse & la nonchalance : un grand défaut (par rabbi Nissim Yaguen)

-> Une des maladies les plus dangereuses et les plus néfastes qui se répand et détruit toute bonne chose, est la paresse.
Dans le cadre de cette maladie, nous sommes enclins à tout laisser pour la dernière minute : "Pourquoi se presser? J'ai le temps, je ferai cela demain". Ainsi nous préférons tout repousser au lendemain.

La guémara (Béra'hot 63a) dit : "Tout celui qui étudie la Torah avec relâchement n'aura pas la force (il n'a pas forcement de mérites afin) de faire face au jour de la détresse, selon le verset : "Tu faiblis au jour de la détresse : c'est que ton courage a l'haleine courte" (Michlé 24,10), même en ce qui concerne une seule mitsva (de l'appliquer avec nonchalance)."

Soyons vigilants : la guémara ne traite pas de celui qui ne fait rien, mais de celui qui agit avec nonchalance, fainéantise, pesanteur et à la dernière minute ...
Ce genre d'individu, "au jour de la détresse", lorsqu'il aura besoin de l'aide d'Hachem, "que ton courage a l'haleine courte", il ne méritera pas d'être exaucé.

Un malade, qui prie Hachem pour qu'Il s'intéresse à lui, qu'Il le prenne en miséricorde et lui octroie une pleine guérison, ne sera peut-être pas exaucé à cause de cette fainéantise.
A défaut, on lui répond, mais la délivrance arrive avec nonchalance et paresse, mesure pour mesure, en rapport avec son comportement vis-à-vis des commandements du Créateur.
Parfois même, lorsqu'arrive la guérison, il est déjà trop tard ...

Il ne s'agit pas de celui qui s'est complètement dégagé de la Torah, mais également de celui qui a délaissé une seule parole de la Torah.
Comme c'est effrayant!

Plus d'une fois, nous appliquons la Torah et les mitsvot, mais nous le faisons avec nonchalance : nous allumons les lumières de Shabbath, mais à la dernière minute ; nous construisons la Soucca, cependant au dernier moment, ...

C'est la raison pour laquelle "au jour de la détresse", nous n'avons pas le mérite d'être délivrés par Hachem.
Nous devons savoir que Hachem nous demande un comportement complètement différent, selon les paroles du prophète : "hâtons-nous de connaître Hachem" (Ochéa 6,3), et selon le roi David : "Je suivrai avec empressement le chemin de tes préceptes" (Téhilim 119,32).
Hachem veut que nous poursuivions et courions après Ses paroles, et non au final puisque nous n'avons plus d'autre choix, de tout faire incidemment ...

"Eveille-toi, éveille-toi" (ouri, ouri - Lékha dodi) = [notre yétser ara cherche à nous anesthésier et ] nous devons nous réveiller et ne pas être entraîné par nos habitudes et notre nature paresseuse.

La Torah dit : "Il campèrent à Réfidim ... Amalek survint" (Béchala'h 17,1-8). Toute la force que puise Amalek provient de la nonchalance du peuple d'Israël.
[se souvenir et combattre Amalek, c'est agir avec zèle pour suivre la volonté d'Hachem! ]

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-> Dans un autre divré Torah, rabbi Nissim Yaguen fait un enseignement similaire :
"La guémara (Béra'hot 63a) écrit la raison pour laquelle une prière n'est pas entendue : "Rabbi Tavi a dit, rabbi Yochiya a dit : celui qui s'affaiblit dans la Torah, il n'a pas de force pour faire face au jour de la détresse."
Comme il accomplit les mitsvot faiblement, lorsqu'il aura besoin d'Hachem, on lui répondra faiblement.
Si un homme sert Hachem avec vivacité, rapidement, lorsqu'il a besoin d'Hachem, on lui répond avec vivacité, rapidement.

Mais s'il est "pesant" [et nonchalance], que chaque chose lui prend des heures, lorsqu'il aura besoin d'Hachem et l'invoquera, on lui enverra des anges pesants à qui il faudra une très longue période pour présenter sa prière face à Hachem, au point qu'elle n'aura plus aucune utilité ...
Le service divin doit être accompli avec vivacité et enthousiasme, pas avec nonchalance, et lorsqu'arrive, à D. ne plaise, le jour de la détresse, on mérite d'être délivré et consolé des Cieux."

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-> A ce sujet, on peut rapporter les paroles suivantes du Ben Ich 'Haï (Halakhot - 1ere année - Mikets) :
Il y a une mitsva de courir pour aller à la téfila, comme pour toute mitsva. Mais il faudra faire attention de ne pas se faire moquer. Le fait de courir pour les mitsvot entraîne que la Shéchina (Présence Divine) nous accompagne en exil et que les anges de la défense aillent plus vite que ceux de l’accusation.
On courra jusqu’à l’entrée de la synagogue, mais à l’intérieur il est interdit de courir par égard à la sainteté du lieu.

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-> "La Présence divine repose sur un individu non pas dans une atmosphère de tristesse, ni dans une atmosphère de paresse ... ni dans une atmosphère de frivolité, ni dans une atmosphère de conversation oisive, ni dans une atmosphère de bavardage, mais plutôt dans une atmosphère imprégnée de la joie d'une mitzva." (guémara Shabbath 30b)

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-> Le désespoir est le produit de la paresse, et si tu fais des efforts, tu trouveras [ton chemin].
[rabbi Yaakov ben Shlomo Tavshonsky - Imré Haskel 15 ]

Quand je reviens d'une foire quelconque, les membres de ma famille me demandent : "Qu'as-tu apporté?"
Quand je quitterai la foire de ma vie, on me demandera : "Qu'as-tu apporté?" Et que pourrai-je répondre?
[rabbi David miKulov]

Sale juif!

+ Sale juif!

-> Lorsqu'on nous traite de "sale juif!" nous sommes offensés, et nous dénonçons à juste titre une offense antisémite.
Mais que faisons-nous lorsqu'à longueur de journée notre yétser ara nous crie : "T'es qu’un sale juif!"? [car moins nous avons conscience de notre grandeur interne, moins nous désirons l'exploiter!]
En effet, est-ce que nous apprécions véritablement le "simple" fait d'être juif?

Le Zohar dit que :
- "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif" ;
- si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

Rabbi Na'hman de Breslev exprime dans sa célèbre chanson : "Si un juif avait conscience de ce qu'est être juif, alors il serait joyeux et il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...).

-> Aujourd'hui le 9 Elloul, c'est la hilloula d'un géant : rabbi Tsadok haCohen, et il enseigne :
"Une joie doit être constante chez un juif : c'est la joie d'avoir été créé en tant que juif, planté dans le verger précieux d'Hachem, la descendance de Yaakov. Car cette joie n'est pas accompagnée de la moindre tristesse, et absolument rien ne peut nous empêcher d'avoir de la joie sur cela, sur le fait d'avoir une part dans le D. Vivant.
Et même si quelqu'un [un juif] en vient à pécher très très gravement, au point d'avoir fait les pires des pires choses, il n'aura pas été déconnecté de sa conscience et de sa connexion avec Hachem au fond de lui (âme), car il est impossible pour un membre de la descendance de Yaakov Avinou d'être abandonné [par D.].
Cette joie [du ‘simple’ fait d'être juif] doit être ressentie à chaque instant par un juif, ne le quittant jamais, à la fois quand les temps lui sont bons et lorsqu'il traverse des moments difficiles."
[rabbi Tsadok haCohen - Ressisé Laïla - n°53]

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-> Le rav Yaakov Addès (It'kravout l'Hachem) écrit :
"Dans le cœur de chaque juif, réside une âme pure dont le seul désir est d'accomplir la volonté divine de toutes ses forces. Cependant, l'âme est formée de nombreuses couches, dont certaines, influencées par un entourage ne se comportant pas comme Hachem l'a prescrit, ont parfois d'autres aspirations que le service divin. Il arrive même quelquefois que ce soit précisément ces couches qui régissent le comportement de l'homme.
Néanmoins, au plus profond de son être, l'âme reste toujours intacte et pure.

Il incombe à chacun d'activer son âme, afin que ce soit elle qui régisse ses actions et son comportement, et qu'il suive constamment la voie du service d'Hachem.

L'homme dispose de plusieurs moyens pour y parvenir.
Un des moyens principaux nécessite 2 conditions : prendre conscience de l'intensité du bien qui se trouve en lui et du potentiel qu'il détient pour accéder à des niveaux élevés dans le service d'Hachem ; et réaliser l'immense influence de chaque action, chaque parole, chaque intention, chaque pensée ou chaque désir positif.

Chaque juif doit savoir que s'il était pleinement conscient de l'intensité de ces 2 puissances, il aurait la force de résister à toutes les tentations et de servir Hachem nuit et jour, et il est même possible que la notion d'échec disparaîtrait complètement.
Plus sa conscience y sera éveillée, plus son enthousiasme et sa force pour le service divin iront en augmentant."

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/10/reconnaitre-sa-valeur-propre

Hachem punit quiconque médit des juifs.
[Méam Loez - Dévarim 1,1]

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-> La Torah souligne que quiconque invoque une malédiction sur le peuple juif se maudit lui-même.
[Méam Loez - Balak 23,7]

-> En créant le monde, Hachem n'a pas pris en compte les nations du monde, c'est-à-dire qu'il n'a pas créé le monde pour elles. Au contraire, le monde a été créé uniquement pour le peuple juif.
Par conséquent, comment est-il possible de maudire une telle nation, pour laquelle le monde entier a été créé?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,9 ]

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+ b'h, voici 4 exemples d'illustres personnes :

-> 1°/ [Peu avant sa mort, au début de la paracha Dévarim, Moché a réprimandé le peuple juif.]
Moché craignait de les réprimander car il se dit : "Lorsque j'ai voulu faire jaillir de l'eau du rocher, je les ai réprimandés en disant : Ecoutez, rebelles! (Bamidbar 20,10). Hachem a été mécontent de moi et a décrété que je n'entrerai pas en terre d'Israël".
En effet, [il existe une règle dans ce monde : ] Hachem punit quiconque médit des juifs. [cela est valable même pour Moché!]

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-> 2°/ Yéchayahou a été puni d'avoir dénigrés les juifs en les qualifiant de "peuple aux lèvres impures" (Yéchayahou 6,5). Le prophète déplorait que les juifs aient souillé leur bouche par leurs paroles.
Yéchayahou avait vu par prophétie D. assis, pour ainsi dire, sur un trône haut et élevé et des anges se tenant de bout devant Lui Le louaient en disant la kédoucha (Yéchayahou 6,2).
Le prophète dit "Malheur à moi! Je vais mourir car je suis un homme aux lèvres impures et je me trouve parmi un peuple aux lèvres impures. C'est comme si j'avais vu D. dans un lieu impur!"
Yéchayahou a été puni d'avoir médit des juifs et de les avoir appelé un peuple aux lèvres impures.
[il est rapporté que pour éviter que le roi Ménaché soit coupable de meurtre en voulant le tuant, Yéchayahou a prononcé l'un des Noms de D. et fut englouti par un cèdre.
Ménaché a ordonné qu'on apporte le cèdre et ses hommes se sont mis à le raboter. Lorsque le rabot a atteint sa bouche, le prophète Yéchayahou a rendu l'âme.
Hachem dit : "Que la bouche qui a médit des juifs soit retranchée".]

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-> 3°/ Pour la même raison, Hachem a retiré le don de prophétie à Eliyahou.
D. était apparu au prophète Eliyahou lorsqu'il fuyait Izével. En effet, la femme du roi A'hav cherchait à tuer Eliyahou car il avait assassiné les prophètes du Baal. Alors qu'il se trouvait dans une grotte du désert, D. l'a appelé : "Que fais-tu là, Eliyahou" (Méla'him I 19,9).

Hachem savait bien que le prophète fuyait Izével. Eilyahou aurait donc dû répondre : "Tes enfants, les descendants d'Avraham, Its'hak et Yaakov ont fait Ta volonté dans le monde".
Cependant, il a dit : "J'ai été zélé pour Hachem, D. des Armées célestes, car les juifs ont abandonné Ton alliance. Ils ont abattu Ton autel et tué Tes prophètes par l'épée. Je suis resté seul et ils cherchent à prendre ma vie (Méla'him I 19,10).

Hachem dit à Eliyahou : "Lorsque Je suis descendu sur le mont Sinaï pour donner la Torah à Israël, des myriades d'anges qui M'ont accompagné cherchaient à obtenir le bien pour Israël. Et toi, pourquoi as-tu parlé d'Israël de cette façon?"

Hachem a attendu 3 heures puis a réapparu à Eliyahou et a demandé : "Que fais-tu là, Eliyahou?".
Il a répondu : "J'ai été zélé pour Hachem, D. des Armées célestes car les juifs ont abandonné Ton alliance".

Hachem lui a dit :
"Tu as calomnié les juifs, ainsi Je ne veux pas que tu prophétises pour Mes enfants. Je désignerai Elicha fils de Chéfat, comme prophète à ta place.
Puisque tu as diffamé Mes enfants et dit qu'ils on abandonné Mon alliance, tu devras être présent chaque fois que Mes enfants maintiendront l'alliance en circoncisant leurs nouveaux-nés. Que la bouche qui a dit : 'Ils ont abandonné Ton alliance' témoigne que Mes enfants accomplissent la circoncision avec joie!"

Lors d'une circoncision, D. convoque toutes les Armées d'en Haut et leur dit : "Voyez quels enfants J'ai créé dans le monde! Ils accomplissent le commandement de la circoncision avec tant de joie".
A ce moment-là, Eliyahou vole depuis les cieux et arrive à la cérémonie. On a donc coutume de préparer une chaise en l'honneur de Eliyahou haNavi venu assister à la circoncision.

On doit annoncer : "Voici la chaise du prophète Eliyahou!" (zé kissé chel Eliyahou haNavi). Si on ne dit pas cette phrase, Eliyahou ne vient pas.
Après la circoncision, il retourne en Haut et témoigne devant D. qu'Israël observe ce commandement.

De même, chaque samedi soir, Eliyahou s'assoit sous l'arbre de la Vie au Gan Eden et inscrit toutes les bonnes actions que les juifs ont accomplies pendant toute la semaine.

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-> 4°/ Le midrach raconte que rabbi Abahou et rabbi Chimon ben Lakich allaient entrer dans une ville.
Rabbi Abahou dit à rabbi Chimon ben Lakich : "Pourquoi veux-tu entrer dans cette ville? Tous ses habitants sont méchants et arrogants".
Rabbi Chimon ben Lakich descendit de son âne, prit du sable, l'introduisit dans la bouche de rabbi Abahou et le réprimanda : "D. n'aime pas celui qui médit de Ses enfant! Les juifs ressemblent à un homme qui voyage à travers les montagnes et attrape un fort coup de soleil. En rentrant chez lui, il applique toutes sortes d'huiles sur son visage et retrouve sa couleur.
Même si les juifs fautes, lorsqu'ils se repentent, ils redeviennent blancs et sont débarrassés de leurs fautes. Hachem se rapproche d'eux à nouveau".

=> ainsi Hachem s'irrite lorsque l'on médit de tout le peuple, mais il est également contrarié si l'honneur d'un seul juif est bafoué.
On s'habituera donc à toujours dire du bien des juifs et Hachem nous récompensera en nous élevant.

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+ Si une personne se maudit, un groupe d'anges destructeurs appelés "oreré yom" (ceux qui maudissent de jour) prennent cette malédiction et la font se réaliser comme si la personne s'était elle-même causé du mal.
Outre le mal qu'elle s'inflige à elle-même, elle cause du tort au monde entier car sa malédiction peut toucher d'autres personnes.
[...]
On devra veiller à ne pas maudire son épouse. Cela revient à se maudire soi-même car elle est comme sa propre personne.

"Garde ta langue du mal" (Téhilim 34,14) ...
Ce verset interdit de maudire qui que ce soit. Si quelqu'un nous a fait du mal, il faut prier D. de le faire changer d'attitude et de l'amener à bien agir.
Quand un homme maudit son prochain, en Haut on ouvre ses livres de comptes et on les examine pour voir s'il mérite que sa malédiction soit acceptée et que son prochain soit puni.
Si, après examen, on découvre qu'il ne le mérite pas, la malédiction est retournée contre celui qui l'a proférée. Au lieu d'être dirigé contre son prochain, elle atteint celui qui l'a prononcée ainsi que ses enfants.
Ainsi ne faut-il jamais prononcer de malédiction.

Rabbi Tarfone disait souvent : "Que je perde mes fils si ce n'est pas comme je le dis!"
Plus tard, rabbi Yéhouda haNassi a fait des recherches et a découvert qu'aucun des fils de rabbi Tarfone n'avait survécu. Seule une fille était restée en vie.
Voilà la conséquence de ses paroles bien que rabbi Tarfone eût toujours dit la vérité.
Il n'est donc pas bon de jurer sur la vie de ses enfants, même pour dire la vérité, car nos enfants sont une partie de notre âme. Le roi Salomon disait : "Quiconque garde sa bouche et sa langue garde son âme des malheurs" (Michlé 21,23).
Garder sa bouche des serments, c'est protéger son âme. La Torah nous recommande : "Sois vigilant et prends bien garde à ton âme".
[Méam Loez - Vaét'hanan 4,9]

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-> Ne calomnie pas ton peuple. Ne médis pas de lui.
[Baal Chem Tov]

-> Ne te moque pas de D.
Ne te moque pas de toi.
Ne te moque pas des gens.
[rabbi Acher de Stretyn]

Nous sommes de passage dans ce monde

+ Nous sommes de passage dans ce monde :

-> Nous devons nous rappeler que toute notre vie dans ce monde n'est qu'un bref voyage.
Nous sommes ici-bas temporaires, et dans peu de temps, nous allons monter à notre vraie place dans le monde futur, alors que notre corps restera ici dans la tombe.
Aucun de nous ne reste ici éternellement ...

[Nous sommes semblables à une personne qui prendrait l'autobus et qui y mettrait des tapis, une cuisine, du papier peint, ...
Nous nous trouvons dans ce monde pour un voyage d'une courte durée, quelques dizaines d'années, mais nous n'hésitons pas à beaucoup nous investir pour le rendre confortable, plutôt que de préparer notre maison éternelle.
Nous sommes capables de se prendre la tête, de se gâcher le voyage de notre vie, alors qu'il est tellement rapide et éphémère!
En effet, le yétser ara nous persuade que nous allons rester ici très très longtemps (immortel) ...]

Dans ce monde, nous vivons 70, voir 80 ans ... Le monde futur, il est sans fin ...
Si nous voulons diviser 120 ans en éternité, on ne pourra pas obtenir le moindre résultat.
En ce sens, aucun homme ne peut être considéré comme plus d'une seconde dans le monde d'ici-bas ...
Si on annonce à un homme qu'il devra souffrir durant une seconde, et par la suite être riche jusqu'à la fin de ses jours, aucun n'hésitera!
Dans ce cas, nous devons ainsi considérer ce monde par rapport au monde futur ... Mieux vaut souffrir toute une vie dans ce monde, et même 10 fois plus, pour obtenir au final, après 120 ans, une richesse éternelle dans le monde de l'éternité.
[...]

Certaines personnes richissimes, se servent d'ustensiles valant une fortune pour manger, des couteaux et des fourchettes en or ...
Mais même ces gens-là, lorsqu'ils vont en pique-nique, n'emportent pas ce genre de vaisselle. Ils comprennent que lorsqu'on se trouve en déplacement, et que l'on mange de façon inhabituelle, on se contente de vaisselle à usage unique.

Dans ce cas, pour quelle raison, nous qui vivons dans ce monde pour 70 ans ou au mieux 80 ans, prétendons-nous qu'il faille se servir de la vaisselle la plus onéreuse possible?
Pourquoi ne comprenons-nous pas que notre vie est provisoire, et que nous ne devons pas consacrer plus de pensées qu'il n'en faut, pour des ustensiles qui ne nous servirons que pour une courte durée?
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> De temps en temps on entend dire que tel homme se plaint de n'avoir pas de quoi vivre. Mais je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de n'avoir pas de quoi mourir.
['Hafets 'Haïm]

Reconnaître sa valeur propre

+ Reconnaître sa valeur propre :

-> L'homme peut être plus élevé que l'ange, car l'âme de l'homme provient du Trône de Gloire, rien n'est plus grand qu'elle.
L'âme que Hachem a insufflé en l'homme provient de l'essence d'Hachem, c'est une partie du Très-Haut.

Si l'homme avait la croyance, la conviction et le ressenti qu'il est une partie d'Hachem, il se comporterait autrement à la maison, au travail et en tous lieux.
Un homme qui n'a pas encore mérité un réel attachement à Hachem, un homme qui ne ressent pas qu'il se tient face à Hachem, doit prendre le deuil d'avoir perdu son rang.
[puisqu'une partie de D. est en nous, lorsque l'on se concentre sur les besoins de notre âme plutôt que de notre égo, on suit l'exemple du roi David : "Je mets constamment Hachem devant moi" - shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
[...]

Une des erreurs majeures de l'homme provoquant beaucoup d'échecs et de grandes souffrance est la non-reconnaissance de sa valeur propre.
Un homme peut atteindre la lune, apprendre de nombreux sujets scientifiques, mais il ne se connaît pas lui-même, il ne sait pas du tout quelle est la nature et l'essence de l'homme.

Si les êtres humains croient qu'ils descendent du singe, c'est qu'ils le pensent. C'est-à-dire que cela a commencé à l'envers : c'est parce qu'ils pensent être des animaux. Mais s'ils reconnaissaient leur essence, ce qu'est un homme, ils ne croiraient pas descendre du singe.
Un homme ne sachant pas ce qu'est un diamant peut prétendre que le diamant est issu de l'orange, mais un homme qui connaît la valeur phénoménale du diamant, sait évidemment que le diamant n'en est pas issu.
[plutôt que de se voir comme une version améliorée d'un singe, on doit observer le véritable nous-même en mettant : "constamment Hachem devant moi"]

Un homme doit savoir qu'il a en lui-même une âme qui est une partie d'Hachem, avec des forces spirituelles phénoménales qu'il doit exploiter.
[...]

Un homme est naturellement enclin à se dévaloriser. Que suis-je?
Il pense ainsi de sa personne : je ne suis rien, un simple juif.

Mais lorsqu'il arrivera dans le monde de la vérité, on lui dira : "Monsieur, tu as assassiné le prophète Chmouël, tu as tué notre Patriarche Yaakov!"
Quel est le sens?
Dans le ciel on lui montrera qu'on lui avait donné des forces, des outils, des possibilités, de la sainteté et de l'inspiration Divine pour devenir le prophète Chmouël, et il ne s'en n'est pas servi.
Il a été oisif, il a perdu son temps dans des vanités, en lisant les journaux et en bavardant avec des amis.

Nous investissons trop de forces et de temps pour les vanités de ce monde.
Un homme pense qu'il est simple, qu'il ne sait rien. Mais comme précédemment, dans le ciel on lui dira qu'il est accusé du meurtre de rabbi Akiva Eiger et du Gaon de Vilna ...
Lorsque notre âme était dans le ciel, on a crié : "Pourquoi avez-vous donné tant de forces au Gaon de Vilna, donnez m'en aussi!"
Et ainsi vous en avez reçu, mais vous ne vous êtres servi en rien. Ce gâchis n'est-il pas regrettable?
Nous gâchons tous les jours des forces énormes pour des bêtises et des vanités.
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Ne pas exploiter ses potentialités = c'est donner ces forces à autrui :

-> Nos Sages (Yalkut Chimoni - remez תתקעז) disent : "L'habitude du monde est que 1 000 commencent à étudier la Torah écrite, et il en sort 100 ; 100 commencent à étudier la michna, et il en sort 10 et 1 seul pour le Talmud, c'est pour cela : parmi mille individus, j'ai pu trouver un homme".

J'ai toujours cru que l'intention de nos Sages était ainsi : qu'un seul individu deviendrait beaucoup plus sage que tous. Mais ce n'est pas la vérité.

Une merveilleuse idée réside dans leurs paroles.
Nous recevons tous des Cieux une abondance de sagesse et de grandeur, mais la majorité des gens ne se servent pas de cette abondance par paresse, à cause des désirs et du fait de leurs mauvais traits de caractère.
Et voilà que l'on constate des Cieux un juif étudiant avec dévouement la Torah, investissant pour elle toute ses forces. Que fait-on?
On prend toutes les forces gâchées par mille et on les donne à ce juif.

Comme une maman qui, à priori, donne à chacun de ses enfants la même part, mais lorsqu'elle voit qu'un de ses enfants, sans mauvais œil, mange bien et que tous les autres ont laissé la plus grande partie de leur assiette, elle prend tous les restes dans une assiette et la donne à son enfant qui a bon appétit, en disant : "Mange mon chéri, ce serait dommage de le jeter".
Ainsi, Hachem fait descendre une abondance de prophétie, d'esprit saint, de la sagesse, et ces forces ne sont pas utilisées, dépensées.
Celui qui s'investit complètement dans la Torah avec sincérité, les reçoit et devint le plus sage de la génération.

Parfois on voit un non juif très intelligent qui a fait une découverte. Comment se fait-il que la sagesse se trouve chez les non juifs, il est notoire que les juifs sont réputées comme sages, chaque roi avait plusieurs conseillers juifs, le bras droit du président des Etats-Unis était juif, dans le monde entier les juifs sont les sages, les médecins, ...
Et de nos jours, il y a beaucoup de non juifs sages, que s'est-il passé?

Le Zohar dit que Hachem a fait descendre sur terre une abondance de sagesse, de connaissances scientifiques, d'intelligence et d'instruction, et puisque les juifs ne s'en servent pas, Il les donne aux peuples du monde.
Dommage pour la perte ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Est racha celui qui hait son prochain mais l'est tout autant celui qui tourne sa haine contre lui-même.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Qui ne s'aime pas ne peut guère aimer les autres.
[rabbi Méïr d'Apt]

-> L'homme qui n'aurait aucune considération pour lui-même, comment pourrait-il en avoir pour son prochain?
[Toldot Yaakov Yossef]

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b'h, voir également :
-> https://todahm.com/2018/03/05/prendre-conscience-de-sa-grandeur-quelques-pensees-de-nos-sages-1ere-partie
-> https://todahm.com/2020/03/22/12395-2

-> https://todahm.com/2021/09/10/33042

Parfois la chute et la descente sont nécessaires pour mieux réussir la montée.
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> Le mal peut se transformer en bien, et des plus grandes erreurs peut surgir la libération.
[rabbi Na'hman de Breslev]