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Le Rambam (Commentaire sur la michna Sanhédrin 10,1) fait une liste des 13 Principes de Foi et ajoute : "Lorsqu'un homme croit en tous ces principes et qu'ils lui deviennent clairs, il est compté comme un membre du peuple juif ... Connais-les, révise-les de nombreuses fois et analyse-les bien ..."

Le bita'hon aide l'homme à accomplir la mitsva d'aimer Hachem.
Celui qui compte sur Hachem constate sans cesse Sa bonté infinie parce qu'il se rend compte que sa subsistance, sa famille et sa santé viennent de Lui.
Plus l'on y réfléchit, plus on aimera Hachem.
[rav David Sutton]

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-> Le bita'hon aide aussi l'homme à accomplir la mitsva de s'attacher à Hachem (ouvo tidbak - Ekev 10,20), car lorsque nous comptons sur quelqu'un, cette personne est toujours présente dans notre esprit. Si un patient fait confiance à un docteur pour le guérir, celui-ci sera toujours présent dans son esprit.
Si nous avons bita'hon, nous comptons sur Hachem pour tout ce qui est important (notre subsistance, le bien-être de notre famille, notre santé et notre réussite, ...) et nous aurons toujours Hachem à l'esprit.
Le bita'hon nous conduit donc à penser à Hachem toute la journée, ce qui est la mitsva de s'attacher à Lui.

Le Messé'h 'Hokhma (Ekev 10,20) affirme que le commandement de s'attacher à Hachem veut dire avoir bita'hon.
[rav David Sutton]

[plus nous avons conscience que 100% des choses, de notre aide, provient d'Hachem, plus alors nous pouvons nous lier entièrement à Hachem, car sinon on s'y attachera, mais aussi à nos capacités, à telle et telle personne, à la naturalité, ... la connexion ne sera pas très forte. ]

Chaque pas est important

+ Chaque pas est important :

-> Grandir (spirituellement) n'est jamais facile. Mais cela devient plus difficile dans les moments où l'on se rend compte que la personne que l'on est actuellement est assez éloignée de celle que l'on voudrait être.
Une telle prise de conscience peut nous donner un sentiment de frustration et d'inachevé.

Ces moments deviennent particulièrement difficiles lorsque nous traversons des circonstances douloureuses. Les circonstances douloureuses peuvent rendre les moindres pas difficiles, et le long chemin vers la personne que nous voulons devenir semble virtuellement impossible à parcourir.
Nous pouvons même vouloir abandonner notre "voyage de croissance" vers la grandeur parce que, compte tenu de ce que nous vivons, le fossé entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être peut sembler impossible à combler.

Cependant, lorsqu'il s'agit de grandir, la règle est que chaque pas, même le plus petit, produit de grands résultats.
Le verset dit : "Ani lédodi vé'alaï téchoukato" (Je suis à mon Bien-aimé, et sur moi est Son désir - Chir haChirim 7,11).
Il est intéressant de noter que le verset utilise le mot "alaï" avec un ayin, "sur moi", par opposition à "élaï" avec un alef, "vers moi", en particulier si l'on considère que la première partie du verset dit "ani lédodi" (je suis à mon Bien-aimé).
L'idée est que toutes les étapes de la spiritualité aboutissent à de grands résultats. Et même un petit pas vers Hachem a pour résultat qu'Il nous couvre littéralement de proximité et de croissance.

Par conséquent, même le simple fait de faire un pas "vers" Lui a pour conséquence qu'Il se déverse "sur" nous.
Si la route qui mène à la personne dont nous rêvons peut être longue et semée d'embûches, chaque pas que nous faisons nous mène très loin sur le chemin.

Nous ne devons jamais minimiser nos plus petits pas et nos plus grandes réalisations, car même les plus petits pas ont de grands résultats.
Notre parcours de croissance est rempli de l'aide d'Hachem. Notre tâche est de continuer à marcher. Hachem nous portera jusqu'au bout.
[...]

Notre tâche consiste à faire constamment un pas vers Hachem. Si nous le faisons, Hachem nous comblera de niveaux et de proximité auxquels nos propres pas n'auraient pas pu nous amener.
Nous ne devons jamais sous-estimer l'importance de nos pas, même s'ils sont petits.
Tous les pas [vers D.] donnent de grands résultats. Hachem travaille avec nous pour nous aider à atteindre notre grandeur. Il nous aime, croit en nous et nous aidera à devenir la personne que nous voulons vraiment être.
[rav Kalonymus Shapira - Bé'houkotaï 5700 (1940)]

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-> "Si nous ouvrons à Hachem une ouverture de la taille d'un chas d'aiguille, Il l'élargira à la taille d'une salle de banquet". [Chir haChirim rabba 5,3]

-> "Ani lédodi védodi li" (Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi - Chir haChirim 6,3), cela implique que notre relation avec Hachem ne commence qu'avec notre initiative, d'abord "ani lédodi", et ensuite "védodi li".

Il existe un concept selon lequel Hachem envoie des bouffées d'inspiration à quelqu'un qui ne fait pas le premier pas, afin de l'amener à faire le pas. Cependant, si cette inspiration n'est pas suivie de tentatives d'action, elle ne durera pas.
[rav Kalonymus Shapira - Déré'h haMélé'h - Kountras Tiféret Banim Avotam]

-> La guémara (Kidouchin 30a) selon laquelle le yétser ara tente de nous détruire chaque jour et que si Hachem ne nous aide pas, nous ne pourrons pas le vaincre.
L'idée est que le succès spirituel requiert l'aide d'Hachem, et nous pouvons, en effet, être confiants qu'Il nous aidera.
[rav Elimélé'h miLizhensk]

-> "Le roi David écrit : "Shir lamaalot, essa énai el heharim ; meïayin yavo ezri. Ezri mé'im Hachem, ossé Shamayim vaaretz" (Un chant pour les ascensions. Je lève les yeux vers les montagnes ; d'où viendra mon aide? Mon aide vient d'Hachem, créateur des cieux et de la terre".
Pourquoi le roi David ajoute-t-il "ossé Shamayim vaaretz" (créateur du ciel et de la terre)? Dire que c'est "mé'im Hachem" (de Hachem) aurait été suffisant, nous savons certainement que Hachem a créé le monde.
Le rav Kalonymus Shapira explique qu'il arrive parfois que nous soyons confrontés à des défis spirituels si difficiles que nous ne pouvons imaginer y parvenir. Nous pouvons nous résigner au désespoir et abandonner.
Le roi David nous rappelle que dans les moments de désespoir où nous nous demandons "Méayin yavo ezri" (d'où viendra mon aide), "Ezri meé'im Hachem, ossé Shamayim va'aretz" (notre aide vient d'Hachem, créateur du Ciel et de la Terre).
Tout comme le ciel et la terre ont été créés "yech méayin" (quelque chose à partir de rien), le succès dans mes défis spirituels peut être atteint même lorsque j'ai l'impression que je n'en ai pas la capacité, quelque chose à partir de rien.

"La sainteté de chaque âme juive est littéralement la sainteté du Séfer Torah."

[Rav 'Haïm de Volozhine - Néfech ha'Haïm 4,11]

Le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51) nous transmet l'idée qu'il existe un lien reliant chaque juif avec les lettres du Séfer Torah (Yech Chichim Ribo Othiyot LaTorah : il y a 600 000 lettres dans la Torah).

Personne ne doit se dire : "Je ne suis qu'une toute petite lettre, je n'ai aucune importance."
En effet, s'il manque même une toute petite lettre comme le youd, tout le Séfer Torah devient non cachère.

De même que si une lettre du Séfer Torah est changée ou n'est pas à sa place, tout le Séfer n'est pas utilisable (passoul/non cachère).
Ainsi, si un juif modifie sa place, sa situation spirituelle et matérielle que D. lui a fixé dans toute Sa bonté, au motif qu'il en préférait une autre, il devient interdit à l'utilisation (passoul).

=> Qu'un juif nous paraisse petit ou simple, son service divin est crucial pour la perfection et la rédemption du peuple juif.
A l'image de chaque lettre de la Torah, tout juif est indispensable et d'une valeur infinie.

Mordé'haï est appelé : "ich yéhoudi" (homme juif).
"Nos Sages disent : ne lis pas yéhoudi/juif mais : yé'hidi (=spécial, unique)."

[Midrach Rabba Esther 6,2]

=> La définition d'un juif est d'être yé'hidi (spécial).
Chacun a un rôle spécifique, et des épreuves tout aussi spécifiques.

Le Rav Sim'ha Bounem de Psi'ha avait l'habitude de dire :
"Si du Ciel, on me demandait : "Veux-tu, Bounem, être Avraham avinou, c'est-à-dire changer ta place contre la sienne?"

Je répondrais : "Quel intérêt D. aurait-Il à ce que je sois Avraham avinou et que je change de rôle?
De toute façon, Tu n'auras qu'un seul Avraham avinou et qu'un seul Bounem.
Cependant, si on me donnait le mérite, dans le ciel, d'arriver au niveau d'Avraham avinou, Tu aurais, D., deux Avraham avinou ... et de cela, il y aurait lieu de réjouir."

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[La convoitise ne doit même pas nous effleurer, car si je n'ai pas quelque chose, c'est que je n'en ai pas besoin pour réaliser ma mission unique.
(Il est à noter qu'il y a 2 types de convoitise : une positive qui nous pousse à nous améliorer, et une négative qui est extérieure à nous : elle ne nous apporte rien, et n'est qu'une façon d'envier les biens d'autrui.)]

"Souvenez-vous ... ce sur quoi vous pleurez aujourd'hui, vous en rirez demain."

[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le rav Pam a dit : "Il ne faut jamais se laisser abattre lorsqu'une opportunité ne se concrétise pas, car on ne sait jamais ce qu'il y a devant soi.

Il existe une grande différence entre se concentrer sur le moment présent et se concentrer sur la vision d'ensemble en se fiant à D. avec la conviction que "Gam zou létova". "

Rabbi Il'aye dit : "Tu peux reconnaître la vraie nature d’une personne par 3 choses :
-> sa boisson (כוס - koss - coupe de vin) [à quel point son esprit est sous contrôle lorsqu’il boit – Rachi] ;
-> sa poche (כיס - kiss - bourse d'argent) [son intégrité dans le commerce – Rachi] ;
-> et sa colère (כעס - kaas - colère) [qu’il n’est pas extrêmement exigeant, et qu’il n’est pas contrarié par des choses qui énervent la plupart des gens – Rachi.] "
Certains ajoutent : et par son rire.

[guémara Erouvin 65b]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) fait remarquer que les 3 signes : כוס et כיס et כעס commencent tous par la lettre כ (kaf) et se terminent tous par la lettre ס (samé'h) ; ces 2 lettres constituent le mot כס dont dérive le mot : כסוי (kissouï - dissimulé, caché).
Il s'agit d'une allusion au fait qu'à travers ces 3 choses, nous pouvons révéler un trait caché de l'homme.

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-> En général, un homme craint le regard d'autrui, et son esprit ainsi que sa nature profonde et ses vertus (ou ses défauts) sont cachés à son prochain.
C'est pourquoi, rabbi Il'aye vient donner 3 signes indubitables : ses réactions au vin, à l'argent et à la colère permettent de savoir quelle est la véritable nature de cet homme et s'il est doté de bonnes qualité ou non.
Même si un homme parait convenable à nos yeux, sans l'avoir testé sur ces 3 signes ou tout au moins sur l'un d'eux, notre jugement peut être erroné, car il ne faut pas se fier aux apparences.
Ces signes révélateurs seront les témoins fiables de l'essence de l'homme et de son niveau.
['Hidouché Méiri]

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-> En buvant du vin avec un homme, même une seule fois, de par sa réaction au vin, on peut apprendre de lui autant que si on avait habité avec lui de nombreux jours.
[Yaavets - Pirké Avot 2,12]

[Par exemple le 'Hidouché Méïri écrit : Un homme convenable ne boit du vin qu'en petite quantité, juste ce qui est nécessaire pour renforcer sa santé et réjouir son cœur.]

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-> Sous l'effet de l'ébriété ou de la colère qui font perdre partiellement ou totalement le contrôle de soi-même, nos limitations sont affaiblies et dévoilent ainsi l'intériorité et la véritable nature.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome5,p.93) enseigne :
La révélation de l'intériorité de l'homme par son argent s'explique ainsi.
L'avarice (la main lourde pour donner à autrui) est un défaut qui traduit un manque de confiance (bita'hon) en Hachem qui a pour conséquence le souci du lendemain.
Ce souci de la subsistance (parnassa) affaiblit aussi les limitations extérieures et révèle donc l'intériorité de l'homme.
Ainsi, par l'avarice, signe d'impiété ; ou par la générosité, signe de piété, nous pouvons reconnaître l'intériorité de l'homme.

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=> A quoi les 3 signes font-ils allusions?

-> Le Maharcha enseigne :
Les bons comportements d'un homme se classent en 3 catégories : envers lui-même, envers son prochain et envers son Créateur.
Ainsi, les 3 signes sont liés respectivement à ces 3 catégories :
- 1°/ lorsqu'un homme boit du vin, il doit être vigilant pour ne pas s'enivrer afin de ne pas causer de dégâts et de dommages sur sa personne (en se blessant ou en se déshonorant par exemple) ; s'il y arrive, cela est utile et "bien" pour lui-même.
De plus, l'attirance au vin, qui est agréable au palais, révèle qu'il est attiré pour les plaisirs du corps.

- 2°/ lorsqu'un homme a une relation d'argent avec son prochain et se comporte honnêtement, sans profiter d'un rapport de force et sans léser son prochain, cela est utile et "bien" pour son prochain.
De plus, l'attirance à une aisance financière pour satisfaire largement ses besoins, qu'il ressent utile, peut l'entraîner à des transactions commerciales malhonnêtes.

- 3°/ lorsqu'un homme fait des efforts pour retenir sa colère, il est bien pour le Ciel, car le coléreux est "mauvais" pour le Ciel, et au cours de sa colère qui éclate, il est considéré comme idolâtre.
De plus, la tendance à maîtriser sa colère qu'il retient est une preuve que cet homme est attiré par le "bien", car le coléreux considéré comme un idolâtre durant sa colère s'appelle mauvais (ra), ce qui est le contraire de bien (tov).

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=> Comment comprendre : "La personnalité de l'homme se révèle par son rire"?

-> "Il est interdit à l'homme d'emplir sa bouche de rires dans ce monde-ci"
[rabbi Yo'hanan bar Yo'haï - guémara Béra'hot 31a]

Cette interdiction est motivée par le deuil due à l'exil du peuple juif, d'après certains décisionnaires.
Mais pour d'autres, le motif est que par les rires excessifs, l'homme ne se maîtrise plus et s'habitue à transgresser et à détacher son esprit de la volonté d'Hachem.

Ainsi, si un homme rit excessivement, non seulement il transgresse l'interdit cité par rabbi Yo'hanan, mais de plus c'est un signe révélateur de stupidité, surtout lorsque ces rires s'accompagnent d'éclats de voix intenses.
Par contre, celui qui rit modérément, sans "remplir sa bouche" de rires et sans éclats de voix, révèle son bon niveau d'intériorité.
[Aggadot Yaavéts]

Le service Divin sans faille auquel une personne doit toujours aspirer est de se réjouir du service de son Créateur, qu'il a mérité d'être comptée parmi Ses serviteurs qui accomplissent Sa volonté.
Bien que D. ait de nombreuses catégories d'anges, tels que les séraphins, les 'hayot, les ofanim et les autres êtres angéliques qui Le servent dans les hauteurs, Il a néanmoins choisi l'homme, qui a été formé à partir de morceaux de terre, pour accomplir Sa volonté. Il ne peut y avoir de plus grand plaisir que celui-là.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,1-2]

L’importance de chacune de nos larmes …

+ L'importance de chacune de nos larmes ... (par le Rav Aryeh Lévine)

Une femme déboussolée est venue voir le Rav Aryeh Levine à son domicile, à Jérusalem.
Elle avait perdu récemment son mari après une longue et douloureuse maladie, et c'est pourquoi elle venait écouter des mots de réconfort de ce grand Sage.

Elle supplia : "S'il vous plaît, dites-moi ce qu'il est arrivé au torrent de larmes que j'ai versé.
Est-ce que tout est parti en pure perte?
Tout cela n'a-t-il servi à rien?"

Le Rav Aryeh lui a répondu plein de compassion :
"Lorsque le moment viendra pour vous de quitter ce monde, et d'accéder au trône divin, on vous montrera à quel point vos larmes sont précieuses.

On vous dira que D., Lui-même, a rassemblé chacune des gouttes de vos larmes, les chérissant comme des pierres précieuses.

Et on vous montrera, qu'à chaque fois qu'un décret difficile menace le peuple juif, D. prend une de vos larmes et efface ce mauvais décret."

+ Message de de la Torah sur nos périodes difficiles dans note vie …

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi. "

[Michlé 7,8]

Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.

=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.