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"Je ne vois pas des allemands autour de moi. Je vois des versets du Tana'h prendre vie"
[rav Mordé'haï Pogramansky - dans un discours au ghetto de Kovno - à propos des patrouilles des vicieux nazis dans le ghetto]

[il avait conscience que personne ne peut nous aider ou nous nuire sans l'autorisation d'Hachem. ]

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-> Selon le rav de Bisk (le Griz), si quelqu'un dit qu'il a perdu de l'argent à cause d'un trou dans sa poche, il nie Hachem.
Plutôt, puisque Hachem voulait qu'il perde de l'argent, il a eu un trou dans sa poche.

-> Le Kédouchat Lévi (le rabbi de Berditchev) enseigne : "Si j'étais D., savez-vous ce que je ferais?
Exactement ce qu'Il fait maintenant, parce que je ne suis pas plus intelligent que Lui!"

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-> Le roi Chlomo déclare : "Nombreuses sont les conceptions/pensées dans le cœur de l'homme (rabot ma'hachavot bélev ich - רבות מחשבות בלב איש) ; mais c'est le dessein/conseil d'Hachem qui l'emporte (vaatsat Hachem hi takoum)" (Michlé 19,21)

Rabbi Avraham Yaakov de Sadigura interprète ainsi :
- "rabbot ma'hachavot bélev" -> "ich" = les nombreuses et courantes pensées d'inquiétude et de peur, sont là parce que nous pensons que tout dépend de l'homme (ich) ;
- "vaatsat" = le conseil pour s'en sortir est : "Hachem hi takoum" = que Hachem est toujours devant nous, que nous nous souvenons que tout ce qui se passe est de la Providence Divine.
[absolument rien ne peut se produire, si Hachem n'en a pas émis un décret en ce sens. ]

La puissance d’espérer en Hachem

+ La puissance d'espérer en Hachem (selon le Ram'hal) :

-> Le Ram'hal (drouch bé'inyan hakivouï) enseigne :
''Celui qui espère en Hachem, même s'il pénétrait au Guéhinam, en ressortirait.
On le déduit du verset : "Et ceux qui espèrent en Hachem seront revigorés, ils s'élèveront de leurs ailes comme les aigles" (Yéchayahou 40,31) [ce qui signifie que grâce à leur confiance en D., on les fera monter du Guéhinam] et nombre d'anges célestes font remonter celui qui continue à espérer et s'élèvent avec lui En-Haut (c'est-à-dire dans un lieu plus élevé que le Guéhinam) et son espérance est sa purification, (elle est) un véritable Mikvé pour Israël, [le Ram'hal associe le mot Mikvé au mot Tikva, l'espérance], car il est dans un lieu élevé où il ne peut être endommagé''.

-> Le Ram'hal ajoute une explication à ce qui précède en écrivant :
''Car celui qui garde sa confiance et espère dans la délivrance d'Hachem revient à sa source, à l'exemple de celui qui fait téchouva, au sujet duquel il est écrit : "Reviens Israël jusqu'à Hachem ton D." (Hochéa 14,2), et comme ce dernier qui parvient véritablement jusqu'à Hachem, de même celui qui espère, "perce" grâce au fuseau de son espérance (c'est-à-dire grâce à sa foi et son espoir) [le Ram'hal associe ici le mot Tikva (l'espérance - תקוה), au terme Kav (une ligne droite - קו) ], et il parvient ainsi à pratiquer un orifice et une fente jusqu'au Trône de Gloire, c'est ce qui est suggéré dans le verset "לישועתך קויתי יהוה" (lichouaté'ha kiviti Hachem - J'ai espéré en Ta délivrance, Hachem - Vayé'hi 49,18), car grâce à sa émouna il mérite de se rapprocher et de s'attacher à Hachem.
Et non seulement cela, mais également, de même qu'il aura espéré durant sa vie ici-bas, même après sa mort, lorsque les anges accusateurs se liguent contre lui, son espoir lui donne la force de se rapprocher d'Hachem et de s'attacher à Lui et parvient à se dégager ... si bien qu'après leur mort, ceux qui auront espéré ne subiront pas la honte''.
[le Ram'hal y écrit : "tout comme cette personne espère en Hachem pendant sa vie, elle le fera après sa mort. Lorsqu'elle sera jugée, sa foi en Hachem sera renforcée et elle sera reliée à Lui. C'est ce qui ressort des mots "lichouaté'ha kiviti Hachem". Si quelqu'un espère en Hachem, sa foi le protégera même après sa mort." ]

-> Par la suite, le Ram'hal explique qu'il en est de même au sujet de la prière : ''car le
Hachem descend (si on peut dire) écouter la prière de celui qui espère. C'est le sens profond du verset "J'ai espéré en Hachem, et Il s'est penché vers moi et Il a écouté ma complainte" (Téhilim 40,2) et c'est aussi la signification du verset "לישועתך קויתי יהוה" (J'ai espéré en ta délivrance, Hachem) = ce en quoi j'ai espéré, je l'ai accompli (grâce à cette espérance).
Et (Hachem dit à celui qui a espéré en Lui) : ta délivrance sera prompte à venir grâce à cela, sans qu'elle soit entravée par les anges accusateurs''!"

La confiance en D. n'est possible que lorsque nous sommes certains de l'amour [infini] et de [l'énorme] proximité qu'Hachem a avec Sa nation.
[Nétivot Shalom]

[sans cette connaissance, la confiance en D. restera hors de portée de nos moments où le coeur est brisé, car comment puis-je compter sur Hachem s'Il ne se soucie pas de moi? Comment puis-je faire confiance à Hachem si je n'ai pas d'importance pour Lui?
La seule façon pour qu'une personne développe un sentiment de confiance en son Créateur est de comprendre qu'Hachem l'aime à un point qui dépasse l'entendement humain.]

-> La rabbanite Feldbrand dit que si nous prenions l'individu le plus généreux et le plus aimant que nous avons pu connaître et que nous multiplions cet amour par des milliers et des dizaines de milliers de fois, aussi longtemps que nous pouvons calculer, nous ne commencerions même pas à comprendre l'amour qu'a Hachem pour une des Ses créations.
Si Hachem est si soucieux de mon bien, alors je peux être sûr qu'Il fera toujours tout Son possible pour m'aider. [or Hachem peut tout, Il n'a pas de limitation! ]
[plus je travaille à développer l'amour et l'importance que j'ai pour Hachem, plus je me permets d'avoir confiance en Lui en toute situation. ]

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-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]

-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.

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-> Le 'Hafets 'Haïm disait : "Existe-t-il une chose telle qu'un juif qui se retrouve seul? Même pour un instant ou une seconde? Hachem nous accompagne partout, surtout quand nous sommes seuls et dans l'angoisse.
Rappelons-nous, il est clairement dit : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse".
Comment un juif peut-il éprouver de la solitude? Comment peut-il ignorer qu'il est mené et guidé avec amour à chaque pas qu'il fait?"

-> "Vous êtes les enfants d'Hachem, votre D." (banim atem l'Hachem - Réé 14,1)
Selon Rabbi Méïr (guémara Kidouchin 36a), qu'un juif agisse ou non comme un enfant d'Hachem, peu importe les fautes qu'il peut faire, il sera toujours appelé : enfant d'Hachem.
Selon Rabbi Yéhouda, lorsqu'on n'agit pas comme un enfant d'Hachem alors on a pas le statut d'enfant d'Hachem.

Le Rachba (Téchouvot) écrit que bien que nous suivons généralement l'avis de Rabbi Yéhouda et non celui de Rabbi Méïr, sur ce sujet la loi juive (halakha) suit l'avis de Rabbi Méïr.
Ainsi, en tout temps, quoiqu'il puisse faire, un juif restera toujours un enfant chéri/adoré aux 'yeux' d'Hachem.
[même un juif qui aura fait les pires des pires péchés, il restera précieux pour Hachem. Ce n'est que notre yétser ara qui essaie de nous faire croire le contraire, pour nous pousser à fauter par désespoir.

Le rabbi de Satmar (Divré Yoel) ajoute que c'est une raison pour laquelle les gens disent : "Elokaï déMéïr anéni" (D. de Rabbi Méïr réponds-moi) lorsqu'il place une somme d'argent pour l'élévation de l'âme de Rabbi Méïr.
Cette prière implique que puisque la halakha suit Rabbi Méïr et que nous restons toujours les enfants d'Hachem, alors "anéni" = aie de la compassion, réponds-moi et apporte-moi la délivrance (à mon problème).

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-> On a demandé un jour au rav Avigdor Miller : "Quelle mitsva devrait-on prendre sur nous pour l'observer avec messirout néfech (avec don de soi/abnégation)?
Sa réponse a été : "C'est une bonne idée de les accepter toutes. Mais si vous recherchez une mitsva spécifique, prenez : "Et tu aimeras Hachem de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force" = la mitsva d'aimer Hachem. Cette mitsva est l'une des mitsvot les plus négligées.

Si vous voulez commencer immédiatement, sans délai, commencez par penser à toutes les choses négatives qui sont arrivées aux autres. Sentez-vous reconnaissant que même si ces choses sont arrivées à d'autres personnes, elles ne vous soient pas arrivées!
[Par exemple,] Aimez Hachem parce que vous n'avez jamais eu d'opération aux yeux, c'est suffisant! Après une opération des yeux, une personne doit se promener avec un pansement sur les yeux pendant des semaines et des semaines, mais grâce à D. vous n'avez jamais vécu cela! ..."

Verre à moitié plein ou à moitié vide?

+ Le verre est-il à moitié plein ou bien à moitié vide?

-> Un 'hassid demanda à son Rabbi ce qu’il pensait du fameux dilemme de savoir si la coupe était à moitié vide ou à moitié pleine.
Le Rabbi lui dit que la réponse est évidente : la coupe est complètement pleine! Elle est à moitié pleine d’eau, et à moitié pleine d’air! Les gens peuvent vivre sans eau pendant un certain temps, mais il n’est pas possible pour une personne de vivre sans air pendant plus de quelques minutes.
Les gens regardent leur vie et voient qu’elle est à moitié vide, mais cela reste insignifiant par rapport à la façon dont elle est pleine de ce qui compte. L’air de la vie est notre contribution au monde, le sens que nous y ajoutons ...

La plupart des gens passent la majorité de leur temps à poursuivre des choses matérielles, même s’ils savent, intérieurement, que ce n’est pas là le véritable héritage qu’ils veulent laisser derrière eux.
Qui veut qu’on se souvienne de ses muscles, de sa belle apparence ou de sa richesse?
Nous devons nous demander : "Que voulons-nous que les gens retiennent de nous après avoir quitté ce monde?"
[rapporté par le rav Yéhochoua Alt]

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[il est intéressant de constater qu'en voyant le verre à moitié vide, on se plaint de ne pas avoir assez de choses. Cependant, on oublie que cette moitié est remplie d'air, que Hachem nous octroie la vie.
C'est tout le problème de notre tristesse latente dans la vie : on passe notre temps à rechercher une nouvelle chose qui nous manque (pensant que notre bonheur viendra alors), plutôt que d'apprécier ce que nous avons.
De plus, d'une certaine façon, la moitié en apparence vide (l'air) nous est plus indispensable/vitale, que la moitié pleine (ex: l'eau). Notre yétser ara nous pousse à inverser nos priorités pour mettre en nous du doute, de la tristesse, nous faire aller à la poursuite de choses secondaires au détriment de l'essentiel, ... ]

-> Or, la vision juive : "Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie" (midrach Béréchit rabba 14,11)

-> par exemple, voir davantage à ce sujet : https://todahm.com/2019/07/08/9725-2

+ La confiance et la foi en Hachem, c'est exactement l'oxygène pour l'âme du juif.
De même qu'un homme qui a pu respirer pendant des heures voire même de nombreuses années, s'il manque d'oxygène, ne serait-ce qu'un court instant, il en souffrirait et si cela dure un peu plus longtemps, D. l'en Préserve, il en mourrait. Le fait d'avoir respiré durant des années dans sa vie, n'est aucunement suffisant pour dispenser l'homme de respirer dans le futur, ne serait-ce qu'un court instant.
Il en est de même pour la foi. Le juif doit constamment renforcer et nourrir sa foi en Hachem. Chaque jour de sa vie, voire même à chaque instant, il doit éveiller et développer sa confiance en Hachem, sans arrêt. S'il se refroidit ne serait-ce qu'un seul jour, cette foi ira en disparaissant, jusqu'à mettre en péril la bonne santé de son âme.
Aussi, le jour où l' homme se refroidit dans sa foi, il pourra sentir le mauvais penchant se renforcer en lui, et son accomplissement des mitsvot pourra faiblir. Ainsi, l'influence du monde extérieur et de ses impuretés pourraient se renforcer dans son coeur.

Le fait d'avoir ressenti un attachement avec Hachem et d'avoir vécu la confiance en Hachem au quotidien et cela pendant des années, n'est en rien un gage pour l'avenir. Il suffit d'un jour où on ne la renforce pas et où on ne la vit pas, pour que ce jour, elle s'affaiblisse jusqu'à s'éteindre, voir même jusqu'à mettre en péril tout son service d'Hachem, même pour l'avenir.
Il est donc vital pour un juif d'animer, d'alimenter et de stimuler sa foi en Hachem, au quotidien.
De même que puisque l'oxygène est si vital constamment, c'est pourquoi Hachem a rempli le monde d'air. Il en est ainsi de la foi. Le juif peut trouver de quoi fortifier sa foi et développer sa confiance en Hachem constamment.
Que ce soit en observant le monde et ses merveilles, que ce soit en observant le cours des événements qui est rempli de coïncidences merveilleuses organisées par la Providence Divine.
De même l'étude de la Torah et des livres sacrés sont remplis d'enseignements qui renforcent la foi et l'enflamment.
[rav Yé'hezkel Levinstein]

Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chap.4) nous garantit que si nous acceptons avec joie ces moments où rien ne semble aller dans notre vie, comprenant que cela nous est envoyé du Ciel et que c'est bénéfique pour nous, alors à ce moment nous déchirons les mauvais décrets et se sauvons des pires soucis qui devaient normalement nous arriver.

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-> "Lorsqu'une personne reçoit avec amour les souffrances et les épreuves qu'elle endure, alors c'est cela leurs remèdes."
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Vayigach 46,7]

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[ainsi, le meilleur remède à nos épreuves réside dans notre acceptation, dans notre joie (par bita'hon en Hachem), malgré les difficultés, nos incompréhensions sur ce qui se passe dans notre vie.
Moins on essaie de tout comprendre, en étant simple (tamim) dans notre certitude que cela ne provient que d'Hachem pour notre bien ultime (on le comprendra dans le monde à Venir de vérité), alors le plus on s'évite bien des galères dans la vie. ]

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-> Rabbi Mordé'haï de Lekhvitch explique de manière allusive à ce sujet la Michna (Béra'hot 40a) : "Sur tout, s’il a prononcé la bénédiction Chéakol Niya Bidvaro (qui a tout créé par sa parole), il est quitte" = celui qui dit à propos de tout ce qui lui arrive (même ce qui lui semble être un malheur), "tout est le fait de la parole Divine" est acquitté par cela de toutes les épreuves.
[le sens simple est que si nous ne savons pas quelle est la bénédiction, on peut s'en acquitter par défaut en faisant "chéakol" ]

-> Rabbi Moché Avraham Barzovski dit : "j’ai hérité d’une coutume ancestrale selon laquelle celui qui prononce la bénédiction ‘Chéakol Niya Bidvaro’ avec une foi intègre dans le Créateur, bénéficie d’un adoucissement de la midat haDin (la mesure de rigueur d'Hachem)!"

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-> b'h, voir également l'enseignement du 'Hatam Sofer : Parvenir à accepter avec amour les difficultés / souffrances : https://todahm.com/2021/12/12/parvenir-a-accepter-avec-amour-les-difficultes

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[ issu du dvar Torah : https://todahm.com/2023/01/15/38348 ]

Le rav David Abou'hatséra a demandé au rav Aharon Leib Steinman : Sur quelle mitsva les gens de notre génération devraient-ils se concentrer?
Le rav Steinman lui a répondu : "Renforcer notre croyance et notre confiance en Hachem, et non dans les gens, qui sont de chair et de sang".

La mézouza

"Chaque fois que quelqu'un entre ou sort de chez lui, et se tient près de sa mézouza, le moment devrait servir à le réveiller de son sommeil et de trébucher dans le vide de ce monde-ci, et cela devrait l'amener à la véritable reconnaissance que rien n'existe pour toujours autre que la connaissance (la conscience et connexion à) Hachem.
Cela le ramènera immédiatement à la raison et lui donnera le pouvoir d'avancer sur le "chemin de la droiture"."
[Rambam - fin des Halakhot de mézouza]

L’Attribut Divin de Rigueur est en réalité rempli de grandes bontés

+ L'Attribut Divin de Rigueur est en réalité rempli de grandes bontés :

-> Selon le Zohar (Tikouné Zohar 103b), nos 3 Patriarches se sont attachés à 3 traits de caractère afin d'accomplir leur voie dans le Service Divin. Avraham le fit avec l'attribut de 'hessed (Attribut de Bonté/Miséricorde), Its'hak avec l'attribut de guévoura (attribut de din [Rigueur/Justice]), et Yaakov avec l'attribut de tiféret.

-> Dans son commentaire, Rachi explique que lui fut donné le nom יצחק (Its'hak) qui vient du mot צחוק (ts'hok - rire), car ceci fait référence au rire de Sarah, comme il est écrit : "Sarah rit en elle-même en disant : après être flétrie, aurais-je une peau fraîche, et mon mari est vieux?" (Vayéra 18,12).

-> Le nom d'une personne nous éclaire sur son essence et ses qualités, ainsi qu'il est expliqué dans le midrach : "Nos maîtres racontent : lorsque Rabbi Méir regardait un homme, il apprenait son nom, et de
son nom, il connaissait ses actes" (Yalkout Chimoni - siman תמט).

=> Si Its'hak incarnait la mesure de rigueur, qui est l'attribut de justice, alors pourquoi avoir appelé son nom Its'hak, un langage faisant référence au rire et à la joie, ce qui, à première vue, semble être l'antithèse complète de la rigueur et de la justice?

-> Il est écrit dans la guémara (Shabath 89a) :
"Dans le futur, Hachem dira à Avraham notre patriarche : "tes fils ont fauté envers Moi!" Avraham Lui répondra : "Maître du monde, ils étaient désespérés". Hachem dit : "Je vais me tourner vers Yaakov, lui qui a souffert pour élever tous ses enfants, peut-être sera-t-il un bon avocat pour ses enfants?"
Hachem dit à Yaakov : "Tes fils ont fauté". Yaakov lui répondit : "Maître du monde, ils étaient désespérés ..."
Hachem Se tourne alors vers Its'hak et lui dit : "Tes fils ont fauté envers Moi". Il dira devant Hachem : "Maître du monde, sont-ils mes fils et non Tes fils? Pourtant au moment où ils T'ont devancé et se sont présentés devant Toi en disant : "Nous ferons et nous comprendrons" (Michpatim 24,7), Tu les as appelés "Mon fils premier-né" (Chémot 4,22). A présent Tu dis mon fils et pas Ton fils!".

De plus, combien de fautes peuvent-ils avoir commis? Voici que les années de l'homme sont de 70 ans, ôte parmi elles 20 ans, durant lesquels l'homme n'est pas apte à la punition, il reste 50 ans. Retire également 25 ans de toutes les nuits où il a dormi, il reste 25 ans. Retire parmi elles encore 12 ans et demi de prière, de nourriture et de toilette, il reste parmi toutes les années de la vie de l'homme seulement 12 ans et demi d'années où il est susceptible de fauter, Maître du monde, Tu supportes ces années-là, c'est bien. Et sinon moitié sur moi et moitié sur Toi."

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=> La mida (un trait de caractère) de notre patriarche Avraham est la bonté, celle de Yaakov est tiféret (qui est une association entre le 'hessed et le din, où le 'hessed adoucit le din pour devenir miséricorde), tandis que la mida d'Its'hak est celle de la rigueur et du din.
Comment est-il possible qu'Avraham, dont les traits de caractère sont la bonté et la miséricorde, n'ait pas trouvé le moindre mérite futur pour le peuple juif? En outre, Its'hak notre patriarche, dont le trait de caractère est la stricte rigueur, a su, lui, trouver un mérite pour le peuple juif?

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) écrit :
comme nous le savons, dans ce monde ici-bas, la loi (halakha) est comme Beit Hillel, qui représente d'habitude le trait de caractère de la bonté, et non pas comme Beit Chamaï qui incarne plutôt la notion de la rigueur. Le monde n'aurait effectivement pas pu se maintenir si les lois qui le régissaient étaient selon la pleine mesure de rigueur. En fait, le monde [actuellement] ne se maintient que grâce à la pleine mesure de bonté.
En revanche, dans le futur, lorsque le monde sera réparé, et que le mauvais penchant sera complètement anéantit, il n'y aura alors aucunement besoin que la direction du monde s'accomplisse selon la mesure de bonté. Le monde-même conduit selon la mesure de rigueur pourra alors accéder à ce qui est bon, aussi la loi sera comme Beit Chamaï, qui représente la rigueur, et non comme Beit Hillel.

-> Le rav d'Apta (dans son Ohev Israël) ajoute que la mida du din n'est en fait rigoureuse qu'extérieurement (en apparence, à nos yeux et nos sens d'êtres humains).
Intérieurement, à l'intérieur de la mida du din, il y a des lumières de très grand 'hessed, bien plus qu'il ne s'en trouve dans la mida de 'hessed elle-même.

Le rabbi d'Apta écrit : "chez Its'hak notre patriarche, nous trouvons que sa mida était la crainte et la rigueur (mida du din), mais en vérité ... il y a dans la mida du din un très grand 'hessed. Cependant ces lumières et ce grand 'hessed ont été enfouis et cachés ... jusqu'à la venue du machia'h. Alors le Créateur retirera le rideau de l'extériorité et des klipot (forces d'impureté, touma) de tous les mondes ...
Se dévoileront alors les lumières de l'intériorité de la mida du din... et seront adoucis tous les dinim et la notion de rigueur".

=> nous saisissons la profondeur du sujet dont nous parlons. Désormais nous comprenons pourquoi dans le futur, c'est précisément Its'hak - lui qui symbolise la mida du din - qui viendra rappeler les mérites du peuple juif.
À la fin des temps se renforceront énormément les accusateurs. Ces derniers accuseront sans cesse le peuple juif afin qu'il ne puisse mériter la délivrance, que Dieu nous en préserve. L'accusation sera alors tellement forte, qu'Avraham et Yaakov qui symbolisent le 'hessed et le ra'hamim = miséricorde ne pourront trouver de mérite pour défendre le peuple d'Israël, seul Its'hak notre patriarche trouvera des mérites pour Israël. Ceci car, comme nous l'avons dit, dans le futur se dévoilera l'intériorité de l'attribut du din, là où se trouvent de grandes lumières et des grands hassadim, encore plus prodigieux que la mida du 'hessed elle-même.

=> Ainsi, nous comprenons pourquoi dans le futur, c'est précisément Its'hak, lui qui symbolise la mida du din, qui viendra rappeler les mérites du peuple juif.
À la fin des temps se renforceront énormément les accusateurs. Ces derniers accuseront sans cesse le peuple juif afin qu'il ne puisse mériter la délivrance, que D. nous en préserve.
L'accusation sera alors tellement forte, qu'Avraham et Yaakov qui symbolisent le 'hessed (bonté) et le ra'hamim (miséricorde) ne pourront trouver de mérite pour défendre le peuple d'Israël, seul Its'hak notre patriarche trouvera des mérites pour Israël. Ceci car, comme nous l'avons vu, dans le futur se dévoilera l'intériorité de l'attribut du din, là où se trouvent de grandes lumières et des grands 'hassadim (bontés), encore plus prodigieux que la mida du 'hessed elle-même.

Le bita’hon est l’écrin de la sainteté

+ Le bita'hon est l'écrin de la sainteté :

-> "La principale préparation afin d'atteindre des niveaux dans la sainteté se trouve dans la émouna (foi) et le bita'hon (confiance en D.)."
[Bat Ayin - paracha Bamidbar)]

-> Il développe ainsi :
La raison pour laquelle les lettres ב,ט,ח sont celles qui composent la racine du mot בטחון (bita'hon) : ces 3 lettres dans leur expression "pleine" (tel qu'on les prononce) s'écrivent : בי״ת טי״ת חי״ת (la "terminaison" י״ת ne se retrouve dans aucune autre lettre, excepté ces trois).
Or, la valeur numérique de י״ת est de 410, comme celle du mot : kadoch (saint - קדוש), allusion au fait que la kédoucha (la sainteté - קדושה) commence par le bita'hon (la confiance en D. - בטחון).

Le Bat Ayin poursuit en expliquant que le mot bita'hon peut aussi signifier un couvercle,car le bita'hon est le couvercle et l'écrin de la sainteté (ce qui est suggéré par le fait que chacune des lettres de la racine ב,ט,ח du mot בטחון recouvre la partie cachée de cette lettre, י״ת ,dont la valeur numérique est celle du mot קדוש .
[Il est impossible de parvenir à la sainteté sans parvenir au préalable à son écrin qui est le bita'hon.]

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[bita'hon signifie couvercle, comme dans le verset : "הֵן אֱמֶת חָפַצְתָּ בַטֻּחוֹת" (or Toi, Tu exiges la vérité dans ce qui est recouvert - Téhilim 51,8) ; "ce qui est recouvert" désignant ici les reins qui sont recouverts de graisse].