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La grandeur de remercier Hachem

+ La grandeur de remercier Hachem :

-> Des nombreuses sources (*) révèlent que lorsque l'on prend note de la bonté d'Hachem [en Le remerciant pour cela], on apporte en fait plus de bonté dans le monde.
Elles expliquent que l'influence d'Hachem est canalisée dans le monde par des canalisations spirituelles.
Ces canalisations s'activent davantage lorsqu'elles sont reconnues.
Un tuyaux qui a facilité le transite d'un flux de bonté ('hessed), par exemple, deviendra plus actif si nous reconnaissons la bonté [qui y est passée].

Lorsque l'on remercie Hachem pour la bonté qu'Il a manifestée, on reconnaît le flux de bonté, et par conséquent, on active les canalisations qui ont acheminé cette bonté ('hessed) dans le monde.
Plus nous remercions Hachem pour ces périodes de grâce, plus les canalisations sont activées, plus la bonté se prolonge, plus la souffrance s'atténue, tant sur le plan personnel qu'universel.
En remerciant Hachem, on transforme de courts moments de grâce [dans notre vie] en un salut prolongé et continu.

Le roi David fait également valoir ce point : "L'Hachem hayéchoua al am'ha bir'hatékha sélah" (le salut appartient à Hachem. Sur ta nation est ta bénédiction pour toujours - Téhilim 3,9).
Cela signifie que lorsque nous reconnaissons Hachem comme celui qui nous a sauvés, Sa bénédiction dure pour toujours.
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Toldot 5702 (1941)]

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(*) = comme le Sfat Emet - 'Hanoucca 5631 ; Tiféret Shlomo - Vayéra ; rav Tsadok haCohen de Lublin - Pri Tsadik - 'Hanoucca ; rabbi de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah & Vayétsé

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-> "Hodou l'Hachem ki tov, ki lé'olam 'hasdo" (Louez Hachem parce qu'Il est bon, car Sa bonté dure à jamais - Tehillim 118,1).
Le Tiféret Shlomo (Vayéra) explique que grâce au fait de remercier Hachem pour Sa bonté, nous générons que Sa bonté dure éternellement.

[d'ailleurs d'une manière générale toute nos prière sont d'abord un remerciement (appréciation que tout vient de D.), puis ensuite les demandes. ]

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-> "Parce que pour toute délivrance [personnelle], nous devons remercier Hachem et chanter des chants [de louange] devant Lui. De plus, le chant et les remerciements [à Hachem] ont la faculté de prolonger, la délivrance [de nos problèmes]".
[rav Kalonymus Shapira]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne que le plus grand remerciement que nous pouvons faire à Hachem, est lorsque nous nous renforçons dans les mitsvot.
Comme le dit le verset : "Zé kéli vé'anvéhou" (c'est mon D. et je le glorifierai - Béchala'h 15,2).
La guémara (Shabbath 133b) explique que "la glorification d'Hachem passe par les mitsvot".
Si c'est le cas, le meilleur moyen dont nous disposons pour prolonger nos moments de bonté est d'entreprendre une autre mitsva ou de nous renforcer dans une ancienne mitsva. En faisant cela, nous apportons plus de bonté à notre vie et plus de salut au monde.

Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits

+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

Il n'y a pas d'enfant plus ingrat que celui qui demande aux passants : "Avez-vous vu mon père?" alors que ce dernier le porte sur ses épaules. Or, le Créateur "porte sur Ses épaules" le monde entier.
C'est pourquoi, ce que tu dois garder constamment à l'esprit, c'est la volonté du Créateur qui te porte.
[Séfer 'Harédim 66b]

La faute de l'ingratitude est redoutable, car c'est sur cette faute qu'on est puni, avant tout toutes les autres fautes.
[rabbi Yéhouda Hé'hassid - séfer 'Hassidim - siman 185 ]

Remercier Hachem & expier nos fautes

+ Remercier Hachem & expier nos fautes :

-> Il est dit dans le midrach Shocher Tov (15:22) que quiconque répond aux miracles d'Hachem en chantant Ses louanges avec une grande joie se verra accorder une expiation complète pour toutes ses fautes et renaîtra spirituellement.

La nuit du 15 Nissan (le Séder), chaque juif doit se considérer comme s'il avait personnellement quitté l'Egypte cette nuit-là et fait l'expérience de la rédemption miraculeuse d'Egypte. En cette nuit de Pessa'h, nous récitons le Hallel dans son intégralité et chantons de nombreux chants de louange à Hachem, et nous espérons que toutes nos fautes seront pardonnés.
C'est pourquoi le Séder se termine par le "Nirtsa", comme le prophète le dit : "nirtsa avona" (sa faute est expiée - Yéchayahou 40,2), demandant à Hachem que nos "fautes soient expiées".
[ 'Hodech Ha'aviv ]

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-> Un père était très en colère contre son fils pour ce qu'il avait fait contre lui.
Lorsque le père a entendu son fils parler à d'autres personnes, il a entendu que le fils ne cessait de faire l'éloge de son propre père. Le père se dit alors : "Comment puis-je continuer à être en colère contre mon fils alors qu'il est si fier de moi?"

Lorsque nous louons notre Père, Hachem, et exprimons notre immense fierté qu'Il soit notre Père qui se soucie tant de nous et fait tant en notre nom, alors, malgré le mal que nous avons pu faire, Il trouvera notre service divin acceptable, tout comme le père dans l'histoire.
Nous sommes donc certains que si nous disons de [sincères] louanges, remerciements (comme le Hallel dans le Séder), alors on sera certainement "nirtsa", désirable, pour notre Père, Hachem.
[Avné Ezel ]

Louer Hachem dans ce monde = le plus haut niveau de louange

+ Louer Hachem dans ce monde = le plus haut niveau de louange :

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Kora'h 16,2) enseigne :
Hachem apprécie les louanges et les éloges qu'on fait de lui, et ce en fonction d'un ordre ascendant :
- le premier niveau, le plus bas, est celui des anges.
- le niveau suivant est celui des anges des tsadikim du Gan Eden qui n'ont jamais été dans ce monde ci (olam azé).
- le niveau supérieur est celui des tsadikim qui ont été dans ce monde ci et qui sont maintenant dans le monde à Venir (olam haba).
- le niveau le plus élevé de tous est les louanges venant des âmes qui sont dans un corps de chair et de sang.
[ Ainsi, les louanges (les remerciements, les éloges, ...) les plus appréciés et importantes aux yeux d'Hachem, sont celles provenant des chaque juif vivant dans ce monde. ]

A minuit (juif - 'hatsot laïla), Hachem entre dans le gan Eden pour s'entretenir avec les tsadikim qui s'y trouvent. A cet instant, tous les arbres du gan Eden chantent Ses louanges.
[Zohar - Lé'h Lé'ha p.76b]

Chacun doit se réjouir de faire partie des serviteurs de Hachem et d'avoir reçu la Tora de vérité.
Il n'y a pas de plus grande joie au monde que de reconnaître l'un des millions de bienfaits d'Hachem qui nous protège.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

La plus grande obscurité est de ne pas voir le Créateur, et la plus grande lumière est de Le trouver partout.
[rabbi Ouri Lati ]

Prendre note de l'implication d'Hachem dans notre vie (même les toutes petites choses routinières), peut nous aider à nous sentir plus proches de Lui.
Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - maamar 16) qualifie ces temps où l'on apprécie ces bontés notables, comme des "baisers" d'Hachem, l'idée étant que de telles occasions sont des moments particulièrement forts pour ressentir un lien de proximité avec Lui.