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Le message du tonnerre …

+ Le message du tonnerre ... (par le rabbi Eliyahou Lopian)

"[Selon nos Sages], D. créa le tonnerre afin de remettre d'aplomb les cœurs qui s'égarent de la vérité.
Mais pourquoi le tonnerre annonce-t-il la venue de la pluie?

Certes la pluie constitue un bienfait destiné à l'homme.
Cependant, afin que nous ayons conscience que la pluie nous vient de D., et de Lui seul, elle est précédée du tonnerre qui a pour but de mettre de l'ordre dans les pensées de l'homme."

 

[ Le tonnerre nous sort de notre torpeur, afin de déclarer dans notre cœur : Merci D. pour chacune des gouttes de pluie!!
Nos Sages (guémara Bérakhot 59b) nous disent : "Quelle bénédiction prononçons-nous [sur la pluie?] Rav Yéhouda enseigne : "Nous Te rendons grâce pour chaque goutte que Tu fais tomber en notre faveur." " ]

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-> "Le tonnerre n'a été créé que pour redresser les cœurs tordus" (guémara Baba Métsia 59a)

=> Pourquoi le tonnerre fait-il toujours apparition en même temps que la pluie et pas à d'autres moments? A-t-on besoin de redresser les cœurs lorsque la pluie tombe?

Le rav Eliyahou Lopian explique qu'Hachem souhaite parfois faire tomber la pluie, apporter l'abondance au monde, mais l'humanité ne le mérite pas. Que fait-Il alors?
Il envoie le tonnerre qui redresse les cœurs, et lorsque les cœurs sont soumis, l'homme devient alors méritant de la bénédiction qu'Hachem avaient prévue.

Le but du tonnerre est donc de redresser les cœurs, et suite à ce renforcement en émouna, Hachem se tourne vers nous et nous envoie la pluie.

On peut transposer cette explication à notre vie de tous les jours. Lorsqu'on fait entendre à un juif le bruit du tonnerre, sous forme de problèmes difficiles qui le démoralisent, il doit se rappeler qui lui a envoyé ce tonnerre et crier vers Lui. C'est la meilleure façon de faire pleuvoir sur lui de nombreuses bénédictions et délivrances.

[le message du tonnerre est important : lorsque tout va bien il vaut mieux prier de tout notre cœur, reconnaître que tout ne vient que d'Hachem, en Le louant et en Le remerciant pour ce qu'Il nous donne, car alors Hachem n'aura pas besoin de nous envoyer des tonnerres (des difficultés) dans notre vie. En effet, ils n'ont pas de raison de venir car on est déjà réveillé (et non endormi) à apprécier les nombreux bienfaits que nous faits constamment Hachem.
(Prier = reconnaître/apprécier ce que D. nous a fait par le passé + demander pour le futur (conscients que sans D. on ne peut rien!). Nos Sages nous demandent de prier lorsque tout va bien, pour justement éviter d'en arriver à des situations où Hachem nous envoie des difficultés pour nous réveiller à prier.)]

La gratitude envers D.

+ La gratitude envers D.

-> "Si tu pèches, quel tort causes-tu à D.?
Et si tes transgressions se multiplient, que Lui as-tu fait?
Si tu es vertueux, que Lui donnes-tu, ou que reçoit-Il de ta main?
Toi [seul], homme, ta méchanceté [peut être quelque chose], c'est à toi fils de l'homme [qu'importe] la piété."

[Iyov 35,6-8]

D. n'est en rien "touché" ou "modifié" par nos attitudes et réactions.

D. donne à chaque instant. Sa bonté ne connaît pas de limites, et pourtant, Il n'a nul besoin de notre gratitude, car Il est, par Sa nature, "au-dessus" de tout besoin.

Quant à nous, nous ne pourrons jamais Le remercier suffisamment pour ce qu'Il a fait en notre faveur dans le passé et pour ce qu'Il continue de faire aujourd'hui.

-> Lors de la prière de Sabbath matin, nous disons un texte sublime : le Nichmat Kol 'Haï :

"Si notre bouche était pleine de chants comme la mer, et notre langue emplie d'une joie intense comme ses innombrables vagues, et nos lèvres, pleines de louanges comme l'étendue du firmament ... cela ne suffirait pas à Te remercier, Hachem, notre D., et D. de nos pères, et à bénir Ton Nom ne serait-ce que pour un seul des milliers et myriades de bienfaits dont Tu as comblé nos pères et nous-mêmes."

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 33b) rapportent qu'un homme s'attardait un jour, dans une longue liste de superlatifs, de louanges à l'adresse de D. :
"D. grand et puissant, redoutable et glorifié, héroïque et vigoureux, certain et honoré ..."

Lorsqu'il eut terminé ses invocations, Rabbi 'Hanina lui demanda : "En as-tu terminé avec toutes tes louanges à ton Créateur? Toute cette liste est absurde!
Nous ne prononçons pas plus de 3 louanges [dans la amida : "grand, puissant et redoutable"] à Son intention, et encore ne le faisons-nous que parce que Moché les a employées dans la Torah et que les Sages de la Grande Assemblée les ont inscrites dans le canon de nos prières.
Et toi, tu te permets cette prolixité! C'est comme si, à l'adresse d'un roi qui posséderait des milliers de pièces d'or, tu le complimentais pour ses pièces d'argent. Ce serait l'insulter!"

-> Le 'Hafets 'Haïm a écrit (Nid'hé Israël) :
- "Vivrions-nous 1000 ans que nous ne parviendrons pas à louer D. pour Ses bontés d’un jour. "
- "Si un homme faute, il montre, d’une part son ingratitude envers D. pour tout ce qu’Il a fait pour lui depuis sa venue au monde, et d’autre part sa bêtise, car il laisse le mauvais penchant l’empêcher de reconnaître les bienfaits de D."

-> Le roi David s'est exclamé : "Quand je regarde Tes Cieux, l'ouvrage de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as disposées, [je me dis] : Qu'est-ce que l'homme, pour que Tu Te souviennes de lui." (Téhilim 8,4-5)

-> Le rav Chaoul Rubin nous enseigne que la "reconnaissance" ne désigne pas seulement la "gratitude".
Elle signifie aussi : "tenir pour vrai".
On a l'obligation d'admettre la vérité et de lui rendre hommage.

=> Plus je témoigne de la gratitude envers D., plus je reconnais personnellement et clairement l'existence de D., à chaque moment de ma vie, derrière le voile du monde environnant.

Louer D., sans cesse, pour ces bontés à notre égard, c'est Lui dire :
"Bien qu'il te soit nécessaire de te masquer, afin de permettre l'existence du libre arbitre, je sais que derrière ce masque de la nature, Tu es à mes côtés à chacun de mes pas.
Je sais que Tu m'aimes, que je suis importante à Tes yeux et que Tu me combles du meilleur en permanence.
Je n'ai rien à craindre. Je suis la plus heureuse des personnes.
D., je suis dingue d'amour pour toi!"

-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBitachon) nous enseigne :
"Quand un homme a le mérite d'être touché par une puissante reconnaissance de l'existence de D., il se sent aussitôt enveloppé d'un sentiment de joie sans limite.
Son âme ressent une délectation sublime.

Son imagination, associée à son intelligence, l'aide à contempler la splendeur de Hachem.
Les plaisirs physiques n'ont pour lui plus aucun intérêt, car son âme est enveloppée de sainteté.
C'est presque comme si elle abandonnait son corps pour s'envoler vers le ciel, laissant, derrière elle les futilités de la vie.
[...]
Cette aptitude à reconnaître l'existence de D. et à s'en délecter est implanté en chacun de nous.
C'est là un des pouvoirs cachés qu'Il a implantés en notre âme.

Cette possibilité atteste du lien étroit entre l'être humain et l'Auteur de toutes choses.
Nous tous avons été crées, en effet, pour servir Celui qui nous a créés et pour nous attacher à Lui."

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-> Rabbi Its'hak Hutner enseigne que la racine du mot : "toda" est "odaa", qui signifie à la fois : "remercier", et "admettre" (modé).
En effet, pour remerciement pleinement une personne, il faut d'abord admettre que nous avions besoin de son aide.
Cela va à l'encontre de la nature humaine, car nous préférons penser que nous pouvons tout faire par soi-même (j'ai besoin de personne! je contrôle tout!), et que nous n'aimons pas être en situation de dettes de gratitude envers autrui.

-> Rabbi 'Haïm Yossef Kofman fait remarquer que dans la prière nous disons d'abord : "modim ana'hnou la'h" (par cela nous admettons qu'il est D., et donc nous avons besoin de Lui pour tout), et ensuite : "nodé lé'ha ounéssaper téhilaté'ha" (on le remercie alors pour toutes Ses bontés permanentes).

Cela explique aussi pourquoi dans la répétition de la Amida, chacun doit réciter lui-même ce passage du modim, sans compter sur la lecture de l'officiant comme pour le restant de la Amida.
En effet : le fait d'admettre en nous-même notre totale dépendance à Hachem, est un processus que personne ne peut faire à notre place!

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-> Il est écrit : "Hachem forma l'homme [...] et souffla dans ses narines une âme vivante" (Béréchit 2,7)

-> Le Ramban commente : "[L'âme vivante] est le souffle de D., de la bouche duquel viennent la connaissance et l'intelligence. Car si l'on souffle dans les narines d'un autre, on lui donne une partie de son propre souffle."

-> Le 'Hazon Ich écrit que c'est parce que D. insuffle dans nos narines le miracle de la vie, et parce que l'âme s'introduit en nous directement de Sa part, que nous disposons de la faculté inestimable de nous raccorder à Lui dans la béatitude.

Et de nous indiquer : "C'est là, l'un des pouvoirs cachés que D. a placé dans nos âmes, et qui atteste du lien étroit entre l'être humain et l'Auteur de toutes choses.
Nous avons été créés pour Le servir, et pour nous attacher à Lui".

=> On peut terminer notre étude par les paroles du rav Chaoul Rubin à ce sujet :

"Le Téhilim (92,2) nous dit : "Il est bon de remercier D." (tov léodot l'Hachem).

Le moment où quelqu'un reconnaît la sublime vérité de l'existence de D. est merveilleux.

Quand on est pénétré de la conviction selon laquelle un pouvoir suprême a tout produit, dont la sagesse et la bonté sont sans limites, que le Créateur a généré l'univers et tout ce qu'il renferme avec une affection et un amour infinis, comme un père envers son fils, cela suscite une joie sans limites.

"Il est bon de remercier D.", parce que l'âme devient réunie à Celui qu'elle aime et qu'elle se sent comblée.
La créature s'attache à son Auteur, ce qui est la raison même de sa venue au monde.

En un moment aussi sublime, lorsque les 2 "se retrouvent", tous les autres plaisirs ne sont qu'insignifiance et néant."

"Celui qui donne un présent à quelqu'un doit l'en informer."

[guémara Shabbath 10b]

Lorsque l'on fait la tsédaka, il est préférable de garder l'anonymat pour éviter d’embarrasser celui qui l'a reçoit, et qui souffre d'en dépendre.
Toutefois, cette précaution ne s'applique pas aux cadeaux.

Un présent doit susciter de la gratitude, de la part de celui qui reçoit, envers celui qui donne.
Offrir un présent anonyme prive celui qui le reçoit de la possibilité d'exprimer sa gratitude et l'on n'a pas le droit de lui imposer cela.

=> Apprendre à être reconnaissant est si important qu'il ne faut laisser passer aucune opportunité de développer cette qualité.

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-> "Le boeuf connaît son maître et l'âne sait qui le nourrit, mais Mon peuple ne Me connaît pas." (Yéchéyahou 1,3)
= c'est une réprimande prophétique très sévère devant le manque de conscience/reconnaissance devant toutes les bontés dont D. nous gratifie à chaque instant.

-> On retrouve la notion de gratitude à de nombreuses reprises dans la prière quotidienne, comme par exemple :
- "Psaume de remerciement" (Téhilim 100,1) ;
- "Remerciez D. ; invoquez Son nom" (Téhilim 105,1)

En effet, la guémara nous livre une méthode pour prier : "Remercier pour le passé et prier pour le futur".

 

-> Il est à noter les notions de vol (le guézél) suivantes :

1°/ le guézél shalom = ne pas répondre à une salutation d'autrui = on lui vole une possibilité de se dire : "je suis quelqu'un de bien, je suis aimé/important aux yeux d'autrui".

Ce sentiment d'être une personne de valeur sous cette forme est vital, et par exemple :
- il donne à autrui beaucoup de forces positives de vie (permettant alors de faire de grandes et belles choses) ;
- il peut permettre à autrui d'éviter de déployer plein d'énergie, de temps futilement en faisant son "intéressant", afin d'avoir sa dose de "je suis quelqu'un de bien, d'important, d'aimé".

2°/ le guézel du amen = lorsque l'on ne fait pas une bénédiction à voix haute, empêchant autrui de confirmer par un "amen" que tout vient de D.
=> On empêche alors autrui d'avoir une récompense et de développer sa confiance en D.

"Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - paracha Bo]

"Que répondrai-je à D. en retour de toutes Ses bontés pour moi?"

[Téhilim 116,12]

"J'ai fait très attention pour ne pas risquer d'être ingrat envers ceux qui m'avaient rendu service, ainsi que l'ont dit nos Sages :

"Celui qui manifeste de l'ingratitude envers son prochain, est considéré comme ingrat envers D." ;

et (Midrach rabba Chémot 4,2) : "Celui qui a reçu l'hospitalité doit être prêt à offrir sa vie pour son hôte".

Ceci m'a toujours aidé."

[extrait du testament du Rav Arié Lévine]

La plus grande bénédiction divine que l'on peut recevoir, c'est de n'être jamais triste (voir Michlé 10,22).

La tristesse provient de la souillure de Samaël, l'ange du mal ; elle s'est abattue sur l'homme à cause du serpent.
En effet, après le péché originel, Hachem dit à l'homme : "Maudite soit la terre à cause de toi ; tu en tireras ta nourriture dans la tristesse" (Bérechit 3,17). De même, Il déclare à 'Hava : "Tu enfanteras dans la tristesse" (Bérechit 3,16).

Hachem s'éloigne de celui qui est triste.
Ainsi, Yaakov perdit l'inspiration prophétique pendant les 22 ans où il resta séparé de Yossef et il la retrouva seulement après avoir entendu la nouvelle réjouissante que son fils était encore vie et qu'il était devenu le vice-roi d'Egypte.
[...]
Nos maîtres (Pessa'him 30b) enseignent : "La Présence divine et l'inspiration prophétique ne peuvent résider sur une personne triste".
Ainsi, le prophète Elicha demanda qu'on joue d'un instrument de musique pour l'égayer et lui permettre de recevoir l'inspiration prophétique (II Méla'him 3,15) et les prophètes rencontrés par Chaoul avant d'être nommé roi employèrent le même procédé (voir I Chmouel 10,5).
De même, chaque mitsva et chaque prière doivent être faites avec la plus grande joie.

Ainsi Abayé exprimait sa joie d'avoir ses Téfiline sur lui (Béra'hot 30b) et Rav Brona souriait toute la journée quand il avait récité la 'Amida tout de suite après la bénédiction Gaal Israël, sans aucune interruption (ibid. 9b).

Chacun doit se réjouir de faire partie des serviteurs de Hachem et d'avoir reçu la Tora de vérité.
Il n'y a pas de plus grande joie au monde que de reconnaître l'un des millions de bienfaits d'Hachem qui nous protège.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

+ La gratitude/reconnaissance … chez le Even haEzel

+ La gratitude/reconnaissance ... chez le Rabbi Isser Zalman Meltzer (le Even haEzel)

Lorsque le Rabbi Sholom Eisen de Jérusalem était en train de préparer la bar mitsva de son fils aîné, il était persuadé que son rav, un des grands de la génération : le Rabbi Isser Zalman Meltzer (beau-père du Rabbi Aharon Kotler) ne pouvait pas assister au Kiddouch organisé chez lui en l'honneur de son fils.
En effet, le rav était trop âgé pour supporter la longue marche à effectuer et les étages à monter.
Néanmoins, par respect, il invita personnellement le rav Isser Zalman.

Le Shabbath, au milieu de la célébration en l'honneur du bar mitsva, la porte s'ouvrit et le Rav Isser Zalman apparu totalement épuisé par les énormes efforts qu'il avait déployé pour arriver au Kiddouch.
Rabbi Sholom choqué, lui apporta une chaise et lui proposa de quoi boire et manger.

Rav Isser Zalman répondit à l'étonnement concernant sa venue en disant :
"A l'origine, je n'avais pas prévu de venir.
Mais, mon sentiment de reconnaissance/gratitude ne m'a pas laissé le choix.

En effet, après que vous m'ayez invité au Kiddouch, je me suis dit à moi-même : "Je ne peux pas le croire, Rav Shalom fait déjà une bar mitsva!
Pourquoi, me semble-t-il que c'était hier que je dansais à son mariage? "

Cette pensée m'a conduit à réfléchir à comment passe vite le temps, et j'en ai eu des pensées de téchouva (repentir).

Pour cela, je vous dois une dette de gratitude, et c'est ce qui m'a poussé à venir à votre sim'ha (la bar mitsva de votre fils)."

"Vivrions-nous 1000 ans que nous ne parviendrons pas à louer D. pour Ses bontés d'un jour."

[le 'Hafets 'Haïm - dans son livre : "Nid'hé Israël" - chapitre 2]

Le 'Hafets 'Haïm continue en disant :
"Nous lui sommes encore plus redevables de nous avoir donné, malgré notre petitesse et notre indignité, Sa sainte Torah dans laquelle Il nous parle comme un père à son fils unique, nous révèle Son amour pour nous : "Je vous ai aimé, dit D."

Il nous y recommande de choisir la vie, comme il est écrit : "Regarde, j'ai mis devant toi la vie et la mort ... et tu choisiras la vie", afin que nous méritions de nous rapprocher de Lui éternellement et de recevoir Ses bienfaits sans limites.

Si un homme faute, il montre, d'une part son ingratitude envers D. pour tout ce qu'Il a fait pour lui depuis sa venue au monde, et d'autre part sa bêtise, car il laisse le mauvais penchant l'empêcher de reconnaître les bienfaits de D.
[...]

Si je m'écarte de Lui en ce monde, Il s'écartera aussi de moi dans le monde de la récompense, où je n'aurai aucun appui que Lui.
[...]

Si l'homme faute en ce monde, c'est qu'il pense pouvoir se dérober à son D., mais son visage ne se couvrira-t-il pas de honte au monde futur, quand il devra implorer de Sa bonté que D. le fasse ressusciter? "

Le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach & l’éboueur …

+ Le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach & l’éboueur … (une leçon d’humilité)

Un de nos très grands Sages du 20e siècle était le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach.

Un jour alors qu’il marchait dans les rues de Jérusalem, un éboueur a sauté de son camion, et lui a embrassé la main, avant de retourner à son travail.

Rabbi Shlomo Zalman a alors dit : "Qui sait, si c’est à lui de m’embrasser la main, ou si c’est à moi de lui embrasser la main ?

Regardez ma vie. Je suis né d’un père érudit, mes parents m’ont encouragé à apprendre la Torah depuis le jour où j'ai su lire, mes beaux-parents sont des personnes extraordinaires.
Regardez de quelle intelligence D. m’a gratifié, et à quel point j’ai une femme qui me soutient.

Qui sait ce que l’on attend de moi ?
Je devrais être en train de changer le monde !

Cet homme, cependant, est probablement né avec un autre type de parents.
Il a très probablement jamais eu les opportunités que j’ai eu, les études que j’ai suivi ou l’éducation qui m’a été donnée.

Et pourtant, regardez combien il a grandi.
C’est lui qui est le grand !
Ça devrait être moi qui devrais l’embrasser."

Les paroles de Rabbi Shlomo Zalman résument la façon dont une personne humble regarde le monde.
D’un côté, il reconnaît ses réalisations, mais en même temps, il reconnaît que tous ses succès et résultats sont uniquement des cadeaux dont D. l’a gratifié dans sa bonté.

Source (b"h) : traduction personnelle d'un passage issu du "Relevance" du Rabbi Dan Roth.