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"Shamaï dit : ... Reçois tout homme avec le sourire [avec un visage bienveillant]" (béssévèr panim yafot - Pirké Avot 1,15)

-> On peut noter que c'est Shamaï qui a enseigné cette halakha, et non pas Hillel qui [à l'inverse de Shamaï] est connu pour sa nature douce et bienveillante.
Cela représente que même selon l'interprétation la plus stricte, la plus rigoureuse de la Torah [l'attitude de Shamaï], nous devons recevoir/saluer tout le monde avec un visage bienveillant et souriant.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Méïri écrit sur ce passage : Parfois, nous ne sommes pas de bonne humeur, et la visite de l’autre représente une corvée. Pourtant comme celui-ci est venu chez nous, nous devons nous montrer agréable avec lui, afin qu’il ne soit pas blessé par le sérieux de notre visage.
Il suffit que l’invité pense (sovèr) que nous sommes très contents de sa visite.

-> Le rabbi Méïr d'Amshinov dit que cela concerne également nous-même.
Nous devons savoir s'accepter comme nous sommes, avec joie et bonheur.
On ne doit pas se rabâcher du négatif (nos défauts, nos erreurs, ...), et se sentir abattu.

[d'une manière générale toute attitude qui ne nous fait pas devenir meilleur provient du yétser ara.
Certes, on peut apprendre de nos erreurs, avoir conscience de nos défauts (ce que tout le monde a, et qui nous proviennent de D.), mais cela doit être dans une temporalité définie et courte.
La très large majorité du temps nous devons avoir "un visage souriant" avec nous même!
(Il faut toujours sourire à la vie, même si pour cela nous devons se forcer par moment)]

Le fait d'avoir un véritable amour pour Hachem ... est le seul moyen de surmonter les pensées négatives/mauvaises, et d'avoir un désir constant et authentique de Le servir.

[Sfat Emet - Tsav 5634]

"Parfois, une faute se présente à un homme et il la transgresse.
Du Ciel, on a pu engendrer cela uniquement pour qu'il se réveille et décide de se renforcer dans le Service d'Hachem et de Le supplier de lui pardonner. Car sans cette faute, il aurait continuer sa vie dans la monotonie et l'habitude.
Ainsi, au lieu de déprimer du fait de sa faute, il doit saisir le message et encore plus se renforcer.

[l'Avodat Yissa'har]

La tristesse

+ La tristesse :

-> Le Rambam affirme qu'une personne ne doit pas se permettre de rester dans un état de tristesse (Hilkhot Déot 2:7).
Rabbi Ménachem Mendel de Vatepsk estime que la tristesse est presque identique à l'idolâtrie, dans la mesure où une personne montre qu'elle ne veut pas ce qu'Hachem a décrété.

Selon le Baal Hatanya, une personne qui se plaint et une personne envahie par des sentiments de tristesse comme étant une personne qui agit de manière hérétique à ce moment-là.
Et rabbi Elimélé'h de Lizensk dit qu'une personne plongée dans la tristesse crée une déconnexion entre elle et Hachem.
Avec tout cela, nous pouvons facilement comprendre pourquoi le Rabbi de Koidenov a dit qu'une personne doit faire téchouva sur la tristesse.

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+ La tristesse = outil du mauvais penchant :

-> Les tsadikim ont révélé que la plupart des sentiments de tristesse proviennent du mauvais penchant. En fait, la tristesse est l'une des armes les plus efficaces du mauvais penchant.

Le Baal Hatanya en explique la raison :
Lorsque le mauvais penchant (yétser ara) veut piéger une personne, celle-ci lutte contre lui. Cependant, une personne en état de tristesse devient paresseuse et léthargique et son cœur n'est pas avec elle, elle n'a pas le pouvoir de lutter contre le mauvais penchant.
En effet, lorsque deux personnes se battent l'une contre l'autre, celle qui est paresseuse et léthargique sera rapidement vaincue. Par conséquent, avant que le mauvais penchant n'essaie de pousser une personne à fauter ou à ne pas accomplir une mitsva, il lui enverra de la tristesse.

Le Baal Chem Tov ajoute que c'est la raison pour laquelle il est impossible de vaincre le mauvais penchant si l'on n'est pas dans un état de joie.
Le rabbi Aharon de Karlin affirme : "La tristesse n’est pas une avéra (faute) en soi, mais elle peut mener l’homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

Par conséquent, lorsqu'une personne reconnaît qu'elle est triste, elle doit comprendre qu'il s'agit d'une attaque du mauvais penchant et elle doit immédiatement s'en détacher en accomplissant une mitsva dans la joie.
Si cela ne suffit pas, elle doit s'en débarrasser en chantant ou en pratiquant une autre activité mondaine, voire (selon Rabbi Na'hman de Breslov) en éprouvant une joie absurde. [un comportement externe joyeux va influencer notre intériorité]

Si tout cela n'aide pas, une personne doit se remplir de la peur du fait que lorsqu'elle est dans un état de tristesse, elle nie l'existence d'Hachem [c'est-à-dire l'omniprésence, l'omnipotence et la bonté d'Hachem].

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-> Rabbi Pin'has de Koritz dit que lorsqu'une personne est dans un état de tristesse, elle cause de la douleur à la Chékhina, tout comme il est dit dans la guémara ('Haguiga 15b) que lorsqu'une personne est dans un état de douleur/souffrance, la Chékhina est dans la douleur avec elle.

-> Le 'Hozé de Lublin déclare qu'une personne qui éprouve des sentiments de tristesse ne devrait pas être impliquée dans la prise de décisions religieuses, car la tristesse empêche l'esprit d'une personne de se reposer, ce qui la rend sujette à la confusion et aux erreurs.

La tristesse n'est pas une faute, mais elle peut amener les gens plus bas que la pire des fautes.
La joie n'est pas une mitsva, mais elle peut élever une personne plus haut que la plus grande des mitsva.
[Beit Aharon]

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-> L'un des arguments du mauvais penchant pour éloigner l'homme du Service d'Hachem est de le convaincre que du fait de ses fautes, il n'a plus d'espoir. A quoi bon s'écarter de la faute, puisque de toutes les façons il est perdu.
Ainsi, perdu pour perdu, il le pousse à la faute.
Pour lui échapper, il est donc vital de se forcer à rester joyeux, confiant qu'Hachem va l'aider à se repentir pour sauver son âme.
[Révid haZahav]

Il est interdit à l'homme de réciter sa prière dans la tristesse, sans quoi son âme ne peut recevoir la lumière d'en Haut qui se déverse sur lui à ce moment-là.

C'est seulement au moment où il récite le vidouï et confesse ses fautes en détail qu'il est bon qu'il s'attriste.
Par contre, pendant le reste de sa prière, il s'attirerait un grand dommage en s'attristant ...

Il ne faut pas mépriser [le fait de servir Hachem dans la joie], ca la récompense est très grande.

[d'après le Arizal - Chaar haKavanot]

Le principal du service Divin dans nos générations, avant la venue du machia'h, est de s'efforcer de se concentrer dans la prière et de la faire avec joie.

[rabbi Chnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

"Avraham a engendré Its'hak" (Toldot 25,19)

-> Avraham représente la émouna et Its'hak représente la joie.
[Avraham a passé sa vie à amener dans ce monde la notion d'émouna, et le nom Its'hak signifie : rire]

C'est le sens du verset : "La émouna donne naissance à la joie".
En effet, lorsqu'on croit que tout est pour le bien, alors nous sommes toujours joyeux.

[Avodat Pnim]

-> Même si quelqu'un a autant d'argent qu'il y a de grains de sable, s'il n'a pas de joie, c'est un pauvre.

[rabbi Tsadok haCohen de Lublin]

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-> Celui qui vit dans la joie réalise la volonté de D.
[Baal Chem Tov]

La source de la tristesse, c'est l'orgueil : quand un homme pense que tout lui est dû, qu'elle a le droit à tout.

[Baal Chem Tov]

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-> L'orgueil entraîne souvent l'homme à la mélancolie.
[rabbi Pin’has de Koritz]