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Quand un juif prie, son cœur doit se remplir de joie à l'idée de prier le D. auquel rien n'égale.
En effet, telle est la véritable joie : c'est celle qui remplit le cœur de l'homme qui prend conscience qu'il a le mérite de servir le Maître du monde, devant Qui nul ne peut se comparer ; ainsi que de pouvoir s'occuper de la Torah et des mitsvot, qui sont la véritable perfection et la base même de l'éternité.

[Ram'hal - Messilat Yécharim]

Il convient d'être très prudent à ne pas être triste, mais plutôt de servir Hachem avec joie.
En effet, la tristesse peut être quelque part comparée à l'idolâtrie, car l'homme triste montre qu'il n'est pas satisfait des décisions d'Hachem et de Sa manière de diriger le monde.

[Rabbi Ména’hem Mendel de Vitebsk – le Pri haArets – un des principaux élèves du Maguid de Mézéritch]

Certes, il est possible et même naturel qu'un homme ressente de l'amertume et de la tristesse en pensant à ses fautes. Malgré tout, la tristesse et le désespoir sont à rejeter, car si l'on médite à l'immense Bonté d'Hachem, qui réside parmi nous et est avec nous malgré tous nos impuretés, cela doit déjà suffire pour en ressortir renforcé, et en tirer une joie intense.

[Torat Avot]

"La tristesse n'est pas écrite dans la Torah comme une interdiction, et la joie n'est pas écrite dans la Torah comme une mitsva positive, mais le dommage spirituel qui peut être causé par la tristesse est plus grave qu'une faute, et l'élévation spirituelle qui peut provenir de la joie est plus importante qu'une mitsva"

[Baal Chem Tov]

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-> "La tristesse n’est pas une avéra en soi, mais elle peut mener l’homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

[rabbi Aharon de Karlin]

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-> Le Réchit 'Hokhma nous enseigne :
"Constate que la joie comporte tout le reste.
En effet, celui qui se fait du souci à propos de ce monde ne connaît pas de repos pendant toute sa vie, il est toujours en train de réfléchir à la façon de gagner de l'argent, sans se contenter de ce que Hachem lui a accordé, alors que celui qui est heureux de son sort est riche, car il se réjouit en Hachem qui est son héritage."

-> "Heureux es-tu Israël" : après avoir énuméré toutes les bénédictions, Moché leur dit : "Que puis-je encore ajouter? En conclusion, tout vous appartient"
[Rachi - Vézot haBéra'ha 33,29]

-> Qu'est-ce qu'est-ce qu'un "plaisir authentique"?
"Se délecter de Hachem et jouir de la splendeur de la Présence Divine"
(Ramh'al - Messailat Yécharim)

=> D'après rabbi Yéhouda Leib 'Hasman (Ohr Yahel), il en résulte que toute jouissance peut s'évaluer selon une très longue échelle de délectation, dont le pied repose sur terre et dont la tête atteint les Cieux.

[A Shavouot, nous fêtons le fait de recevoir la Torah Divine, et à Sim'hat Torah nous célébrons tous les infinis, incomparables plaisirs qu'elle peut nous procurer!]

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-> "Un grand bonheur attend ceux qui chérissent Ta Torah"
[Téhilim 119,165 - shalom rav léoavé Toraté'ha]

Lorsqu'une personne atteint l'état de "néant" (ayin) et s'attache ainsi à D., la source de la vie, elle est imprégnée de la vitalité divine.
[ en nous vidant de notre égo, nous nous ouvrons à la vitalité divine. Cette vitalité est la source ultime du bonheur, puisque le bonheur n'est que l'exubérance que nous ressentons d'être en vie. Ainsi, paradoxalement, plus nous sommes concentrés sur D. et moins nous sommes concentrés sur nous-mêmes, plus nous sommes joyeux. ]

À travers la personne, la vitalité divine atteint ce monde, et cette vitalité divine élève alors la conscience du monde jusqu'à D., le Maître de tout, de sorte que tout s'attache à D.
[ ainsi, plus nous nous rapprochons du "néant" (de notre égo, au profit) de la conscience divine totale, plus nous répandons la conscience divine sur tous ceux avec qui nous sommes en contact. ]

L'humilité engendrée par la réflexion sur la grandeur d'Hachem [ex: comme lorsqu'on se prosterne avec kavana devant Hachem dans notre prière], permet de comprendre sa propre bassesse et d'atteindre la conscience du "néant" (ayin). Grâce à cette dynamique, tous les jugements Divins sévères sont "adoucis", c'est-à-dire transformés en faveur Divine.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayéra 21,6]

En servant Hachem, une personne éprouve un grand plaisir, car elle sait que son service réjouit Hachem, comme le dit le verset : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
À son tour, une personne sait (au moins inconsciemment) que cette joie et ce plaisir Divins descendent dans tous les mondes, où il est annoncé : "Honorez ceux qui accomplissent la volonté du Maître" (Zohar 3:52a, 265a).
Il ne peut y avoir de bonheur et de joie plus grands que ceux-là.

Néanmoins, cela ne constitue pas la manière idéale de servir D., car cela implique une attente de récompense, à savoir le plaisir que l'on ressent à donner de la joie à D.
Dans son Hilkhot Téchouva (10,4-5), le Rambam qualifie une telle approche de "pas complètement pour le Ciel" (lechem chamayim). Idéalement, une personne devrait servir Dieu simplement parce qu'Il est le Maître et le Dirigeant qui insuffle la vie dans tous les mondes et dans toutes les âmes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 16,1 ]

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[pour la majorité des gens, il faut reconnaître la nécessité de passer par un service Divin avec un part d'intérêt (même élevée comme le faire pour apporter du plaisir à D.), pour plus tard pouvoir le faire 100% lechem chamayim. En ce sens, il est important d'avoir cette phase où l'on vit pour apporter de la joie, du plaisir, à Hachem. ]

La joie principale qu'une personne éprouve provient de l'élévation des étincelles Divines par son service Divin.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora 14,34 ]

[ même la chose la plus éloignée de la sainteté doit avoir une étincelle de Divinité en elle afin de lui permettre d'exister. Ces étincelles ont une source élevée, mais elles sont "tombées" et doivent être récupérées, affinées et élevées jusqu'à leur source de sainteté, un processus connu sous le nom de "beirour hanitsotsot" (l'affinage des étincelles). ]

Le mot : "saméa'h" (joyeux - שמח) a la même valeur numérique que : "chalia'h" (un émissaire/envoyé - שליח), soit : 348.
La mission première d'un juif est d'être joyeux, car la joie, en brisant toutes les barrières, suscite le désir d'étudier la Torah et le plaisir d'accomplir les mitsvot.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> La tristesse ferme les portes du Ciel, la prière les ouvre et la joie les brise.
[Baal Chem Tov]

La Torah est notre vie, et sans elle nous sommes incomplets et nous ne pouvons pas survivre.

Lorsque nous avons reçu la Torah [au mont Sinaï], c'était comme si la vie nous avait été donnée, et nous avons alors ressenti une joie énorme.
Nous aussi, nous devons prendre conscience de cela, et reconnaître chaque jour que la Torah nous donne la vie, et alors ressentir cette joie [immense].

[Rav Its'hak Hutner - Pa'had Its'hak - Shavouot 5,11]

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-> Si tu considères la Torah comme l’air que tu respires, tu finiras par oublier les difficultés. Tu percevras ainsi la Torah comme une perfusion qui te maintient en vie.
[rav Yossef Shalom Eliyachiv]