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Etre joyeux, c’est rendre Hachem joyeux

+ Etre joyeux, c'est rendre Hachem joyeux :

-> C'est par la joie que l'on attire la Présence Divine sur soi (comme l'enseignent nos Sages (Shabbath 30b) : "La Chékhina ne réside que dans la joie" ), et si la Chékhina est présente, on fera naturellement l'expérience de la délivrance avec toutes sortes de remèdes et de salut, et l'on ne manquera de rien.

Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

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-> "La Chékhina ne réside que dans la joie" (Shabbath 30b)
Le Imré Pin'has (chaar 6,132) explique ce principe : "Il faut être joyeux, car même Hachem est incapable de se lier à une personne triste".

-> La guémara (Taanit 22a) parle de 2 "comiques/farceurs" qui ont mérité le monde à Venir en remontant des esprits tristes.
La guémara ('Haguiga 15b) enseigne : "au moment où une personne souffre, que dit la Chékhina : "Je suis malade de la tête, je suis malade de la main"" .

Le Maharcha explique que si deux "comiques" ont mérité le monde à Venir en rendant joyeuses des personnes tristes, souffrant de douleurs émotionnelles. alors à plus forte raison peut-on mériter le monde à Venir (olam aba) en rendant la Chékhina heureuse/joyeuse.
Et comment peut-on rendre la Shechinah joyeuse? En étant soi-même joyeux, car lorsque l'on ressent une véritable joie, la Chékhina l'est également.

-> Le Maor vaChémech (Vaéchev) écrit : "Grâce à la joie, l'exil de la Chékhina est réduit."
Il est également écrit : "Yossef a ressenti une grande douleur à propos de la Chékhina qui l'avait accompagné en Egypte, comme le dit le verset : "Dans toute leur douleur (aux juifs), Il ressent leur douleur". C'est pourquoi Yossef était constamment joyeux (malgré les difficultés de sa vie seule en Egypte) et servait Hachem avec un cœur joyeux. C'est ainsi qu'il adoucissait la douleur de la Chékhina, ainsi que sa propre souffrance.

[ainsi, on voit que plus on est joyeux, plus on réduit la durée de l'exil, et on réduit la douleur d'Hachem de la situation de l'exil (ex: 'hilloul Hachem, Il n'a plus de 'résidence' (Temple), les juifs souffrent, ... ) ]

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-> "Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

La joie = une obligation pour tous

+ La joie = une obligation pour tous :

-> "On sait qu'en ce qui concerne chaque mitsva, la récompense est proportionnelle à l'effort. Il en va de même pour la joie."
[Pélé Yoets - sim'ha]
[à certain moment, il est difficile d'être dans un état de joie, on doit malgré tout faire les efforts pour être joyeux (au moins ne pas être triste, déprimé), et l'impact de la joie sera fonction de notre effort déployé. ]

-> La joie n'est pas une conduite optionnelle, réservée à une élite spirituelle, la Torah dit : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie (sim'ha)" (Ki Tavo 28,47).

Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,16), qui exprime la loi juive minimale applicable à tout juif, explique ce verset :
"La joie avec laquelle on se réjouit de l'accomplissement des mitsvot et de l'amour d'Hachem par l'ordre duquel on les réalise est une très grande forme de avoda (service Divin). Quiconque se prive de cette joie mérite le châtiment, comme le dit le pasouk : "Parce que vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie"
De même, le Cboul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 1) cite le nom du Tour : "La prière et l'étude de la Torah doivent se faire avec joie"."

-> Dans l'introduction du séfer Chaar haMitsvot, il est écrit :
"Sachez que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, il ne suffit pas qu'elle la réalise ... Au contraire, le fondement sur lequel repose l'ensemble de l'accomplissement de la mitsva est que l'on doit être joyeux dans son accomplissement avec une joie sans fin qui engloutit son cœur et son âme avec un grand désir ...
Selon la mesure de la vraie joie et de l'allégresse dans les profondeurs de son cœur, il méritera de recevoir une lumière élevée..."

Il est également écrit : "La joie d'une personne dans l'accomplissement d'une mitsva doit être sans fin ... cela témoigne de sa foi et de sa confiance dans le Créateur et dans le but ultime de l'existence, plus que si sa récompense était matériellement étalée devant lui."

-> Il est écrit dans le séfer Chaar haKavanot (drouch Birkhot haCha'har) :
"Pratiquement toute la grandeur (spirituelle) et l'achèvement de l'accomplissement du roua'h hakodech (esprit saint) dépendent de cela : tant au moment de la prière qu'au moment d'accomplir l'une des mitsvot, il faut être dans un état de grande joie, dans la mesure du possible."

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-> "La Chékhina ne réside qu'au milieu d'une sim'ha chel mitsva (joie d'une mitsva)." (guémara Shabbath 30b)
Rachi commente que le fait que la Chékhina repose sur une personne est une mitsva. Cela signifie que le repos de la Chékhina, qui est le résultat de la joie, est lui-même une mitsva.
Le Maharcha (Shabbath 30b) émet la même idée, impliquant qu'à chaque fois qu'un juif se met dans un état de joie (obtenu de façon 'casher'), il accomplit une mitsva, car il fait reposer le Chékhina sur lui.

-> Selon le Chem miChmouel (Emor 5676), l'obligation d'être joyeux est enracinée dans la mitsva de suivre les voies d'Hachem, comme l'enseignent nos Sages : "Attachez-vous à Ses traits. Tout comme Il est miséricordieux ...".
Parce qu'il y a de la force et de la joie chez Hachem, il faut être joyeux en bas en accord avec la joie en-Haut.

-> L'Admour de Lelov (rav David Tsvi Biderman) enseigne :
"Par le biais de notre joie, on réjouit, pour ainsi dire, la Chékhina qui se trouve parmi nous en exil, et qui souffre de la douleur de ses enfants. (Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" - Téhilim 91,15).
Il n'y a pas de plus grande mitsva que de réjouir la Chékhina.
Lorsque la nation juive est remplie d'une grande joie, la Chékhina est également remplie d'une grande joie."
[ainsi, se 'forcer' à être joyeux, c'est accomplir la plus grande des mitsvot! ]

-> "Le fait d'être joyeux comprend le commandement positif de justifier toutes les circonstances négatives, comme le dit le verset : "Tu sauras dans ton cœur que, de même qu'un homme châtie son fils, de même Hachem, ton D., te châtie".
Si une personne fait téchouva et constate que sa situation ne s'est pas améliorée, c'est un commandement positif pour elle de penser dans son cœur que ce revers de fortune est pour le mieux."
[Réchit 'Hokhma - chaar haAhava - chap.12 ]

-> "Celui qui passe ses journées à s'inquiéter transgresse tout ce qu'Hachem ordonne concernant notre joie face à ce qu'Il nous a donné, comme le dit le verset : "Tu te réjouiras de tout le bien qu'Hachem, ton D., t'a donné".
Une telle personne limite ses louanges à Hachem pour toutes Ses bontés, car les louanges ne viennent qu'après la joie. Une telle personne incarne le verset : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem, votre D., avec joie et le cœur réjoui, et vous servirez vos ennemis".
[Kouzari - 3" discours]

->"Si l'on n'essaie pas d'agir avec joie, on s'inquiétera, et l'inquiétude provoque la maladie. Par conséquent, il apparaît qu'il transgresse la mitsva suivante : "Et vous prendrez grand soin de vos âmes"."
[Baal ha'Harédim - dans son Mili déChmaya - chap.37]

-> "La tristesse et la déprime sont elles-mêmes une faute.
Ce n'est pas comme les gens le pensent, que ce trait de caractère représente simplement un obstacle à la avodat Hachem. L'essentiel est d'être joyeux".
[séfer Birkat Aharon - citant le Beit Aharon]
[d'une certaine façon, chaque instant où l'on se "force" à être joyeux on fait une mitsva, et à l'inverse lorsque l'on est triste (plus que cela nous est 'nécessaire' à notre niveau) alors on commet une faute (avéra). ]

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-> Il faut s'encourager de toutes ses forces et de tous ses efforts, à n'être que joyeux et à se réjouir de la bonté d'Hachem, car Il est notre Père, Il est notre Roi, Il est notre Sauveur, et Il nous sauvera.
Quelle chance nous avons, que bon est notre sort! En effet, Hachem ne nous a pas créés comme les nations du monde, mais plutôt comme des juifs, une partie de Sa nation, de Sa portion et de Son domaine. Il nous aime, prend plaisir en nous et nous garde, "Il ne dort ni ne sommeille, Il garde la nation juive"

Une personne doit s'efforcer d'être simplement et littéralement d'être joyeuse. Il faut constamment se rappeler que la tristesse et l'inquiétude ne sont d'aucune utilité.
Au contraire, ils détournent l'attention et causent des pertes. La tristesse entraîne une personne vers le bas, à la fois physiquement et spirituellement, et une personne qui protège son âme cherchera à s'en éloigner.
C'est pourquoi il faut constamment se réfugier dans la mida de la joie. C'est ainsi qu'on sera guéri et qu'on méritera le salut. En fait, le malheur devrait servir de catalyseur à une personne pour courir vers la qualité de joie, et être dans un état de grande joie et d'allégresse totale, afin qu'elle soit guérie et sauvée (de toute mauvaise chose).
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "Il faut s'encourager spécifiquement à être joyeux par tous les moyens possibles.
[ Yessod haAvoda - lettre 57]

-> "Il faut surmonter et éloigner la tristesse et la dépression de toutes ses forces."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - vol.2, leçon 24 ]

-> "Il faut faire des efforts comme si l'on coupait littéralement du bois afin d'atteindre la joie ...
Il faut certainement s'encourager et se fortifier de toutes ses forces pour arriver à la joie."
[rav Aharon Roth - Taharat haKodech - Taharat haMakhchava - chap.13 ]

-> "Il faut être constamment dans un état de joie, penser et croire avec une foi parfaite que la Chékhina est près de nous et nous garde ..."
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°120]

-> "Et maintenant, mon ami, concentre-toi sur ce qui suit ... Imaginez dans votre esprit que le nom d'Hachem est invoqué sur vous et qu'il brille constamment au-dessus de votre tête, comme si vous vous teniez sous le Trône de Gloire Divin (kissé haKavod) ... Hachem vous aime, et Il a aimé vos ancêtres et a choisi leurs descendants après eux pour les aimer et s'attacher à eux .... Alors, sans aucun doute, cela éveillera votre amour pour Lui et vous ne pourrez qu'être joyeux avec un cœur comblé."
[séfer haBrit - vol.2 - 14,9]

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-> "On ne doit être que joyeux".
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach - n°100]

-> "Un principe important est que l'on doit toujours être dans un état de joie".
[Maggid de Mézéritch - dans ses hanagot]

-> "Et il faut toujours être joyeux."
[Toldot Yaakov Yossef - Nasso - n°17]

-> "La Torah nous ordonne d'être toujours joyeux."
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Bamidbar ]

-> "Il faut littéralement être joyeux toute la journée"
[rav Tsvi Elimélé'h de Ziditchov - dans son Sour Meira véAssé Tov]

-> "Le fondement de l'avodat Hachem est qu'une personne doit toujours être heureuse."
[Maor vaChémech - Noa'h]

-> Dans son Séfer haYachar, Rabbénou Tam décrit la laideur de la tristesse. Par conséquent, nous devons nous éloigner de ce trait de caractère et nous efforcer d'être constamment joyeux.

Terminons par le témoignage de ces deux tsadikim, le saint Rav Itzik'l de Pshevorsk 2"/, qui a écrit dans une lettre (Kisvei Kodesh #11) :

-> "Les tsadikim hurlaient de façon impressionnante sur la nécessité d'être joyeux"
[rav Itzik'l de Pshevorsk - dans une lettre Kitvé Kodech n°11]

Son gendre, le saint Rav Yankélé (Kitvé Kodech n°36) écrit (ibid., n° 36) : "Sachez que presque tous les tsadikim nous ont mis en garde contre la nécessité d'être toujours joyeux".

-> Le premier mot de la Torah : "Béréchit" peut servir de moyen mnémotechnique à : "Bé'émet Ratson Elokim Sim'hat Israël Tamid" ("En vérité, c'est la volonté de D. que la nation juive soit constamment joyeuse").
[Divré 'Hana]

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=> Le fait d'être joyeux n'est pas un extra (réservé aux pieux), mais c'est un élément essentiel que tout juif(ve) se doit d'avoir autant que possible.

L’amour de D. apporte de la joie

+ L'amour de D. apporte de la joie :

-> L'amour d'Hachem apporte à l'âme le plaisir et la joie.
Lorsqu'il est impossible ou très difficile de saisir l'objet de son amour, l'âme est généralement troublée et confuse, pensant aux moyens d'atteindre l'objet de son amour. C'est pourquoi ceux qui désirent sont toujours tristes et troublés jusqu'à ce qu'ils atteignent l'objet de leur désir.
Cependant, l'amour d'Hachem, bien qu'il soit impossible à saisir, ne trouble pas l'âme et ne l'embrouille pas ; au contraire, l'âme se réjouit, se délecte et tire un grand plaisir de la petite mesure qu'elle saisit.
[ rav Yossef Albo - séfer ha'Ikkarim 3,36 ]

L’importance de la joie

+ L'importance de la joie :

-> "La joie d'une personne attire sur elle une autre joie, plus élevée" [Zohar - Tétsavé - 184b]

-> "Il est connu qu'Hachem aspire constamment à accorder de la bonté à Sa nation, le peuple juif.
Cependant, la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient, pour ainsi dire, le flux de bonté.
Cependant, lorsque la nation juive est inspirée par la joie, cette joie repousse les klipot qui empêche la bonté de couler, et Hachem déverse la force vitale et la bénédiction sur Sa nation dans Sa grande miséricorde et bonté".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé ]

-> La joie adoucit les jugements.
[selon le Baal Chem Tov - rapporté dans le séfer Richpé Eish (neschiz - miché 24)]

-> Le Baal haTanya (sidour Baal haTanya - séoudot Shabbath) explique pourquoi il en est ainsi :
"La joie permet 'd'adoucir les jugements'. Cela peut être compris ainsi : lorsque le roi est dans un état de joie, il n'y a pas de jugement ou de punition devant lui, car il pardonne à ceux qui se sont rebellés contre lui. De même, lorsqu'une personne est joyeuse, elle peut trouver de l'amour même pour ses détracteurs".

Le Baal HaTanya (maamré Admour haZaken - Shabbath) dit ailleurs : "La joie adoucit la rigueur/jugement Divin, car il est connu que lorsqu'une personne est joyeuse, elle souhaite que tout le monde le soit également."

[lorsqu'un juif souffre, Hachem souffre avec lui. On peut dire que lorsqu'un juif se réjouit (dans le cadre autorisé par la halakha), alors Hachem se réjouit également avec lui.
Et lorsque Hachem est joyeux, cela nous évite des jugements Divins très strictes. ]

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Divré Emet - Térouma) écrit :
"Se réjouir d'Hachem adoucit les jugements. Par conséquent, le chant des Léviim, qui brûlaient d'un tel feu et d'une telle passion pour Hachem, adoucissait tous les jugements ...
[se basant sur la guémara Shabbath 51a, il explique: ] les maîtres du chant (baalé chir, c'est-à-dire les Léviim) 'sortent' tout mal par leur chant et sont attirés vers Hachem par leur chant".

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-> "Grâce à la joie, nous sommes capables d'annuler tous les jugements."
[Ohev Israël - Likoutim 'hadachim - Vayikra]

Une source à cela est le Zohar (Béha'alotékha 151b) affirmant qu'en réveillant la joie dans notre cœur, nous faisons que les jugements sévères s'éloignent et que les décrets (négatifs) ne peuvent s'exécuter.

-> "Le principe est le suivant : lorsqu'on veut soumettre les forces négatives, il faut être joyeux"
[rabbi Elimelé'h de Lizhensk - Noam Elimélé'h - Vaéra ]

Par exemple, le Noam Elimélé'h utilise cette logique sur les paroles de Moché : "les Bné Israël ne m'écouteront pas" (lorsque je leur dirais qu'ils vont sortir d'Egypte) = impliquant qu'ils acceptent sur eux-mêmes d'être joyeux, "et donc comment Pharaon m'écoutera-t-il?" = la klipa (force du mal) ne sera pas dominée puisqu'ils ne seront pas parvenus à un état de joie.
[Moché s'inquiète auprès d'Hachem : si les juifs n'écoutent pas mes paroles en devenant fou de joie (la délivrance est proche!), alors comment les forces du mal (représentées par Pharaon), vont-elles pouvoir être vaincues? Comment le jugement, le mauvais décret pourra-t-il être déchiré?
On voit là la puissance de la joie! ]

-> Dans le séfer Zi'hron Zot (parcha Vayétsé), il est rapporté une explication du 'Hozé de Lublin sur les propos de nos Sages : "Dans le lieu de la joie, il y aura aussi le tremblement" (bémakom guila, cham t'hé réada).
"bé'Makom guila" = si la joie de quelqu'un est avec Hachem, qui est le Mékomo chel Olam, alors "cham" = dans le domaine de la sitra a'hara (force du mal), "t'hé réada" = il y aura du tremblement.
[ainsi, plus on a de la joie en Hachem, plus les forces du mal ont de la tristesse/crainte, car elles ont moins de possibilité d'agir sur nous. Notre joie est notre meilleure arme pour se protéger, pour "faire trembler" les mauvais décrets qui pouvaient planer sur nous. ]

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-> Selon le Zohar (Tétsavé 184b) :
"Venez et voyez, le monde d'en-bas se tient constamment prêt à recevoir, et le monde d'en-Haut ne donne qu'en accord avec la nature du monde inférieur. Si le monde d'en-bas se tient debout avec un visage brillant, le monde en-Haut l'éclaire d'en haut.
Et si [le monde en-bas] se tient dans la tristesse, [le monde en-Haut] accorde des décrets sévères ...
Conformément à la nature de l'éveil, [une réaction] est générée d'en haut."

-> Selon le Chla haKadoch (Torah Ohr - Shaar HaGadol 5) :
Le midrash rapporte : "Hachem dit à Moché : "Va dire à la nation juive que Mon Nom est Eyé acher Eyé, et le roi David dit : "Hachem est ton ombre. De même qu'une ombre rit si vous riez et pleure si vous pleurez, et qu'elle reflète aussi bien un visage en colère qu'un visage brillant, de même Hachem est votre ombre = la façon dont vous êtes avec Lui, est la façon dont Il sera avec vous.

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-> Selon le Zohar (Vayakel 219b), la racine de tout mal dans le monde est l'aspect de la tristesse : "Avec la tristesse" = tel est le mystère du Serpent (originel), le Satan, qui a amené la tristesse sur la face du monde.
Le rav 'Haïm Vital (Chaaré Kédoucha - Vol.2, porte 4) explique la même chose : Car la tristesse est tirée de l'impureté que le Satan, le Serpent, a injectée à Adam et à 'Hava ...
Cela a entraîné que Hachem et Sa Chékhina se sont éloignés d'eux".

-> Selon le Zobar HaKadosh (Noa'h 71a) : "La bénédiction d'Hachem enrichit et aucune tristesse ne s'y ajoute ... La tristesse de la sitra a'hara (force du mal/impureté) retient la bénédiction du monde."

-> Le Alchikh haKadosh (Eikha 2,18) explique le concept de "Et Son cœur s'attrista", écrivant que l'aspect de la tristesse par rapport à Hachem se réfère au fait de retenir le flux de bonté Divin.

-> Le Séfer 'Harédim (chapitre 66) présente ce même concept : "Cela a-t-il un sens pour quelqu'un qui perd un pera'h (une sorte de pièce de monnaie) de briser un récipient qui vaut mille pera'him? Cela ne nous viendrait pas à l'esprit.
Vous devez savoir que votre âme, un char pour D., s'éloigne de vous pendant votre colère et votre tristesse.
Comment peut-on s'attrister pour des choses de ce monde et perdre ainsi la vie éternelle? (est-ce que notre tristesse vaut le fait que Hachem (source de toutes les bénédictions) s'éloigne de nous? Notre raison d'être triste est comme une petite pièce, en comparaison de l'énormité de ce qu'on perd avec l'absence d'Hachem à nos côté, en cause de notre tristesse.)
Réponds donc à tout ce qui t'arrive avec joie, comme Hillel, et n'abandonne pas ton Roi. Que ce soit pour toi une consolation : tu es lié à Lui, Il fera briller Sa Face vers toi, et tu seras béni de Lui."

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-> "Car c'est avec joie que nous sortirons et que nous serons conduits en paix" (Yéchayahou 55,12).
Cela qui signifie que, par la joie, on sort de toutes sortes de difficultés et on n'attire que des émanations bonnes et positives sur l'ensemble de la nation juive.
[d'après Déguel Ma'hané Efraïm - Likoutim - Sfat Emet ; le rav Moché de Sassov enseigne de même]

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-> Il est rapporté dans le Zohar haKadoch (Pékoudé 251a) : "A cause de cela = c'est la joie et c'est la tristesse, c'est la vie et c'est la mort, c'est le bien et c'est le mal, c'est le paradis et c'est l'enfer, tout cela est le parallèle de ceux-là."
Ainsi, le Zohar enseigne que la tristesse est la racine du mal et que la joie est la racine du bien, car ces sujets sont parallèles les uns aux autres.

"Il est connu de tous que la joie est la source d'énergie de l'âme."
[Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Guitin 70a]

=> en se "forçant" à être joyeux autant que possible, on donne de la force à notre âme!

Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur

+ Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur :

-> Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,15) écrit : "La joie que doit ressentir l'homme à travers l'accomplissement des mitsvot, et à travers l'amour d'Hachem qui nous a ordonné de les faire, constitue une tâche élevée. Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment, comme il est dit : 'Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton Dieu dans la joie et le contentement du cœur, lorsque tout était en abondance' (Ki Tavo 28,47)."

=> Quelle est l'explication de la phrase : "Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment"?
En effet, s'il existe une mitsva de se réjouir, celui qui ne la réalise pas doit effectivement être puni. Et si cette mitsva n'existe pas, il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné. L'œuvre du Rambam n'est pas un recueil de conseils et de recommandations, mais un livre de Lois (applicable à tout juif).

-> Le rav Its'hak Hutner (dans son Réchimot Lev - Souccot) nous explique :
Le prix de chaque marchandise est fixé par le marché. Cependant, lorsqu'un commerçant détient le monopole d'un certain produit, et qu'il en est le distributeur exclusif, c'est lui-même qui fixe son prix et sa valeur.
De la même manière, tous les juifs accomplissent des mitsvot. Mais chacun va fixer sa propre valeur de la mitsva. Et celle-ci se mesure selon deux critères.
Le premier est l'effort : plus l'individu s'investira pour surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles qui l'empêchent d'accomplir la mitsva, et plus sa récompense sera élevée.
Le deuxième est la quantité de joie qu'il ressent au moment où il accomplit la mitsva. Ce paramètre est important, comme en témoigne si bien le michna Broura : "Le Arizal disait que c'était grâce à l'immense joie ressentie pendant l'accomplissement des mitsvot qu'il était parvenu à un si haut niveau d'élévation spirituelle".

Le Its'hak Hutner nous dit : "La récompense est proportionnelle à l'effort" ne concerne pas uniquement le salaire reçu en contrepartie de la réalisation de la mitsva, mais c'est également un moyen pour Hachem de vérifier jusqu'à ce quel point l'homme chérit les mitsvot. Plus il fera des efforts pour les accomplir, et plus cela prouvera qu'il les aime.

[ ainsi les efforts qu'on est prêt à déployer, la joie qu'on manifeste pour une mitsva, servent de thermomètre mesurant notre appréciation de pouvoir faire la volonté du Roi des rois, servent à jauger mon degré d'amour envers Hachem (en respectant Ses conseils de vie). ]

[ naturellement on se dit : si je sais qu'une mitsva est importante alors j'aurai davantage de fierté, de joie en la faisant. Mais, on vient de voir qu'en vérité cela est entre nos mains, c'est nous qui définissons l'importance d'une mitsva, et plus on en aura de joie, plus grande la mitsva sera. ]

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-> Rabbénou Bé'hayé explique que la Torah reproche à l'homme de ne pas servir Hachem avec joie, parce que la joie ressentie en accomplissant la mitsva est une mitsva en elle-même.
Et en plus du salaire que l'homme reçoit en récompense de sa mitsva, il reçoit également un salaire en contrepartie de la joie accompagnant sa mitsva. Et c'est pour cette raison qu'il est puni lorsqu'il n'accomplit pas les mitsvot avec joie.

La joie qui découle de la crainte d’Hachem

+ La joie qui découle de la crainte d'Hachem :

-> Le principal service de l'homme est de cultiver la crainte d'Hachem.
Après avoir atteint la crainte de D., vous atteignez la joie, et cette joie est désignée comme la présence de la Chékhina (archaat aChékhina).
C'est alors que l'on peut entendre la sainte Torah d'en haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 7,12 ]

=> La crainte d'Hachem, bien que louable en soi, n'est pas la dernière étape de notre service divin.
Après avoir atteint la crainte, nous méritons de nous réjouir en D.

Joie dans une mitsva

"Il n'y a pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien et ne commette pas de faute, ce qui provoque une punition.
Néanmoins, si on sert Hachem avec de la joie découlant d'une mitsva, la puissance de cette joie serait grande, évoquant, pour ainsi dire, une joie au Ciel qui va renverser les jugements (qui pèse sur nous suite à nos fautes) ...
parce que par la joie [sur l'accomplissement] d'une mitsva ici-bas ... on suscite la révélation d'une joie en-Haut".
[voir Zohar Tétsavé 184b ; Néfech ha'Haïm 1:7]

=> ainsi, notre joie qui découle de notre avodat Hachem, non seulement génère une joie au Ciel, mais est capable d'annuler les mauvais décrets qui sont sur nous.

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-> Nous avons besoin d'une grande miséricorde Divine, mais par la joie, nous pouvons renverser les mauvais décrets.
[rav Moché Sternbuch - le 4 avril 2024]

L’importance d’avoir de la joie, de l’enthousiasme, dans notre service Divin

+ L'importance d'avoir de la joie, de l'enthousiasme, dans notre service Divin :

Nos nombreuses fautes créent un mur de feu et de fer qui nous séparent de notre Père céleste.
Ce mur ne s'effondrera pas tant que nous n'aurons pas accumulé suffisamment de Torah, de mitsvot, de prières et de bonnes actions à notre actif. Alors, tous ces mérites feront tomber la barrière et permettront au machia'h d'arriver, faisant fuir toutes les forces du mal devant nous ...

Face à une barrière/mur aussi gigantesque, le peuple juif est susceptible de désespérer en pensant que nos prières et nos mitsvot ne s'élèveront peut-être jamais devant Hachem. Quel est alors l'intérêt de travailler si dur dans notre avodat Hachem?
Le roi David a apaisé ces craintes en nous assurant : "Comme la fumée est dispersée, ils seront dispersés. Comme la cire fond devant le feu ..." (Téhilim 68).
Le mur ne semble impressionnant qu'en apparence, mais la chaleur de nos prières, de notre Torah et nos mitsvot le fera fondre comme de la cire et l'éparpillera comme de la fumée.
Ensuite, "les réchaïm seront détruits devant D." = il s'agit des forces du mal. Une fois qu'elles seront détruites, tous nos mérites qui avaient été retenus derrière le mur s'élèveront devant le Trône de Gloire.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

La Chékhina est la source des âmes des Bné Israël.
Lorsque la guéoula arrivera (d'une seconde à l'autre), nous nous réjouirons avec la Chékhina, et la Chékhina se réjouira avec nous.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov ]