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Plus on s’investit dans notre prière, plus Hachem se rapproche de nous

+ Plus on s'investit dans notre prière, plus Hachem se rapproche de nous :

-> La prière n'est pas seulement un processus consistant à prononcer des mots, mais l'expression de ce que l'on veut, de ce dont on a besoin et de ce que l'on désire.
Plus nos prières sont sincères et authentiques, plus elles sont le reflet de nous-même.
Le roi Shlomo écrit : "Kamayim hapanim lapanim, ken lev ha'adam laadam" (comme l'eau reflète un visage, ainsi est le cœur d'un homme pour un autre - Michlé 27,19).
L'idée est que l'on réagit à une autre personne de la même manière que cette personne agit envers soi. Il ne s'agit pas seulement d'une règle des relations humaines, mais aussi de notre relation avec Hachem, ce qui fait de la prière un outil pour se rapprocher d'Hachem.
Plus une personne s'exprime dans sa prière, son être profond est révélé dans les mots qu'elle prononce (à la différence d'un mouvement externe machinal des lèvres), plus Hachem se révèle à elle, et plus elle se sent proche de Lui.
L'acte de prier du plus profond de soi génère en fait une proximité avec Hachem, "kamayim hapanim lapanim".
Mais il faut s'investir dans ses prières. Plus on est dans les mots (en y mettant tout notre être, notre cœur), plus Hachem se révèle aussi.

Le fait de prier Hachem spécifiquement lorsque nous nous sentons éloignés de Lui génère qu'Hachem est juste devant nous, proche de nous, et que nous nous sentirons plus proches d'Hachem.
[on doit utiliser tout moyen permettant à notre cœur de s'exprimer au maximum en prière, pour permettre d'obtenir alors une plus grande proximité avec Hachem.
Se sentir loin d'Hachem ne doit pas être une raison pour ne pas parler à Hachem, car la prière est ce qui amène Hachem plus proche de nous. ]
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Ki Tétsé 5700 (1940) ]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne :
"Un homme qui parle dans la prière doit d'abord se révéler dans les mots de sa prière. Cela signifie que son être même se trouve dans les mots qu'il prononce et ensuite "comme l'eau reflète un visage", il génère une dimension de la révélation d'Hachem juste devant lui.
Et même si les prières d'un homme viennent du plus profond de son cœur à cause de la douleur qu'il traverse, que D. nous en préserve, [et pas nécessairement à cause d'un sentiment naturel de proximité avec Hachem], néanmoins, puisque son âme est déversée, et qu'il se trouve contenu dans les mots qu'il prie, il a généré devant lui une révélation personnelle [d'Hachem]".

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-> Le rav Kalonymus Shapira recommande lorsque l'on dit dans la prière "Ata" (Tu) dans "barou'h ata", d'avoir la conscience qu'Hachem est devant nous.
Et plus nous ressentons cette réalité qu'Il est vraiment en face de nous (en tête à tête, attendant et appréciant nos mots de prière), alors par cela nous amenons encore davantage Hachem devant nous, pour ainsi dire, car "kamayim hapanim lapanim", et nous nous sentirons plus proche d'Hachem.

De nos jours, la Chékhina réside fortement dans les synagogues et les maisons d'étude de la Torah, et ce sont les endroits où le peuple juif peut [facilement] se connecter avec Hachem.
[Maharal - Gour Aryé - parachat Balak]

La prière de tout juif est importante pour Hachem

+ La prière de tout juif est importante pour Hachem :

La guémara (Béra'hot 32b) affirme que la prière nécessite un renforcement ('hizouk) constant.

Puisque nous prions si fréquemment, nous oublions à quel point chaque mot de prière est précieux.
Si nous savions à quel point Hachem aime chaque mot de prière qui sort de nos lèvres avec kavana, nous serions beaucoup plus enthousiastes à l'idée de faire prier.
[rabbi David Ashear]

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[nous devons lutter contre la routine, et notre yétser ara qui essaie de nous persuader : qui es-tu pour que tes paroles soient importantes pour le Maître du monde (un tsadik oui, mais toi!) ]

Le Birkat haMazon

+ Le Birkat haMazon :

"Et tu mangeras, tu te rassasieras et tu béniras Hachem, ton D." (Ekev 8,10)

+ Manger pour bénir :

-> Le Sfat Emet comprend le verset comme signifiant qu'après avoir mangé et être rassasié, on en vient naturellement à bénir Hashem.
La guémara (Béra'hot 35a) dit que c'est une "svara" (conclusion logique) que l'on ne peut pas tirer de plaisir de ce monde sans faire une bénédiction. Il est donc naturel de bénir automatiquement Hachem après avoir mangé.

Le Sfat Emet ajoute que manger procure à une personne une excitation spirituelle qui la pousse à bénir Hachem.
Ainsi, le verset dit qu'après avoir mangé, on est poussé à bénir Hachem.

-> Le rav Shlomo de Karlin (cité dans le séfer Shama Shlomo) explique que ce verset (Ekev 8,10) signifie que même si une personne est rassasiée après un repas, elle devrait être plus satisfaite du Birkat Hamazon qu'elle fait après que du repas lui-même. En conséquence, il traduit le verset comme suit : "Et tu mangeras, et tu seras satisfait de la bénédiction".
[si je suis content d'avoir eu du matériel éphémère, à combien plus je dois être joyeux d'obtenir aussi du spirituel, qui va éternellement m'être agréable dans le monde à Venir. ]

-> On raconte que l'assistant du 'Hatam Sofer lui apportait chaque jour son petit-déjeuner et une tasse de café après la prière Cha'harit. Un jour, l'assistant se dit : "Le Rav ne sait pas s'il a mangé ou non, alors pourquoi devrais-je me donner la peine de le servir? Je vais manger son repas et s'il me pose des questions, je lui dirai qu'il a déjà mangé."
Et c'est exactement ce qu'il fit. Il mangea le repas, ne laissant que quelques miettes dans l'assiette, et la posa devant le 'Hatam Sofer avec la tasse de café.
Un peu plus tard, lorsqu'il revint voir le Rav, le 'Hatam Sofer lui demanda : "Qu'est-il arrivé au petit-déjeuner d'aujourd'hui? "
Le chamach répondit : "Le Rav l'a mangé. Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais vous avez mangé."
Le 'Hatam Sofer répondit : "Il est vrai que je ne me souviens pas si j'ai mangé ou non, mais je me souviens si j'ai fait une bénédiction ou non, et je me souviens très bien que ce matin, je n'ai pas fait de bénédiction avant ou après avoir mangé."

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+ Grâce à la gratitude, nos mérites ne nous sont pas déduits :

-> Le séfer Avodat Panim (écrit par le rav Aharon Yossef Louria) demande comment pouvons-nous tirer du plaisir de ce monde. Cela ne réduit-il pas notre récompense dans le monde à Venir?

Il répond par une machal : un homme qui travaillait dans une épicerie a un jour conclu un accord avec le propriétaire. Il était convenu qu'il pouvait prendre tout ce qu'il voulait dans le magasin quand il le désirait. Il devait noter ce qu'il prenait et cela serait déduit de son salaire à la fin du mois. Bien sûr, seules les choses qu'il prenait à crédit étaient déduites de son salaire. S'il prenait quelque chose et le payait immédiatement, le montant ne serait pas déduit plus tard.

De même, si une personne tire du plaisir de ce monde, cela est déduit du "paiement" qu'elle aurait reçu dans le monde à Venir. Cependant, cela n'est vrai que si elle ne "paie" pas immédiatement. Si elle paie immédiatement, elle peut recevoir sa récompense intégrale dans le monde à venir.

Et comment paie-t-on dans ce monde?
En faisant des bénédictions et en remerciant Hachem de pourvoir à nos besoins.
C'est pourquoi nos Sages appellent la bénédiction une "matbéa" (pièce de monnaie - voir Béra'hot 40b), car c'est la monnaie utilisée pour "payer" Hachem.

Nous apprenons de cela que plus nous remercions Hachem dans ce monde, plus nous pourrons profiter de notre récompense dans Olam Haba.
Cette idée peut être utilisée pour expliquer le verset : "Comment puis-je rendre à Hachem tout le bien qu'il m'a fait? Je lèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de Hachem" (Tehillim 116,12-13).
La manière dont nous payons Hachem est de le louer et de le remercier.

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+ Trouver des étincelles sacrées grâce aux bénédictions :

-> Le rabbi de Trisk (séfer Magen Avraham - parachat Chéla'h) écrit :
"Lorsqu'une personne mange avec sainteté et récite des bénédictions avant et après avoir mangé avec kavana, elle a la capacité d'élever les nitsotsot (étincelles) de sainteté et de les ramener à leurs racines célestes."

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+ Entendre le Birkat Hamazon du roi David :

-> "Quiconque récite le Birkat Hamazon avec kavana méritera d'entendre le Birkat Hamazon de la bouche du roi David lorsque Hachem organisera une séouda pour les tsadikim dans le futur."
[séfer Kav Hayashar - fin du chap.87 ]

<--- + La richesse grâce au mérite des bénédictions : -> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakema'h - Eré'h Béra'ha) écrit que lorsqu'on fait une bénédiction sur la nourriture, on apporte la richesse et la bénédiction au monde entier.
Mais si quelqu'un mange sans réciter le birkat hamazon, il est coupable d' "oublier le nom d'Hachem".
Cela ressort du fait que le verset qui suit immédiatement celui qui parle de manger et de réciter le Birkat Hamazon dit : "Prends garde de ne pas oublier Hachem, ton D."
Par conséquent, on est tenu de se souvenir de réciter une bénédiction après avoir mangé et de réciter toutes les bénédictions avant de manger.

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+ Kavana & les bénédictions qui atteignent les cieux :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que lorsqu'une personne prend soin de réciter les bénédictions avec concentration, les mots de ses bénédictions s'élèvent et traversent les cieux jusqu'à atteindre le Trône de gloire d'Hachem, et Hachem, pour ainsi dire, se réjouit d'elles.
En récompense, Il ouvre Sa main et accorde beaucoup de bienfaits au monde.
Nous voyons donc que réciter correctement les bénédictions est une ségoula pour que la richesse descende sur le monde.

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+ Les bénédictions nous accompagnent dans le monde à Venir :

-> Le Zohar affirme que si l'on récite le Birkat Hamazon avec kavana, nos bénédictions nous accompagnent après notre mort et annoncent devant nous que nous avons béni Hachem avec kavana (de notre vivant).

Le séfer Beit Vaad lé'Hakhamim (parachat Vayéra) utilise ce concept pour expliquer le verset (Vayéra 21,33) qui dit qu'Avraham a planté un "échel". Le mot "échel" est l'acronyme de "a'hila chétiya lévaya" (nourriture, boisson et accompagnement), ce qui indique qu'en leur donnant à manger et à boire et en leur apprenant à faire des bénédictions, Avraham fournissait à ses invités un accompagnement pour le monde à Venir.

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+ Les bénédictions protègent le corps après la mort :

-> Le séfer Sifté Cohen (al HaTorah) écrit : "J'ai entendu dire que si l'on fait une bénédiction sur tout ce que l'on mange et que l'on ne met rien dans son corps sans bénédiction avant et après, notre corps ne sera pas affecté par les vers après notre mort.
En effet, les vers sont le résultat d'une malédiction, comme il est dit : "Car les vers les dévoreront" (Ki Tavo 28,39), et une bénédiction est le contraire d'une malédiction ... "Béra'ha" est également la guématria de "krouz" (une annonce), ce qui indique qu'il est annoncé qu'aucun dommage ne touchera le corps de celui qui prononce des bénédictions."

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+ Augmenter la force de l'armée céleste :

-> "Rav Youdai dit que les bénédictions sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
Rav 'Hania dit que le Birkat Hamazon est si puissant qu'il augmente la bénédiction dans le travail manuel d'une personne."
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]

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+ Kavana avec Hatmada (assiduité) :

-> Un homme s'est un jour approché du rav de Jérusalem, le rav Yossef 'Haïm Sonnenfeld, et lui a dit qu'il avait des problèmes avec sa parnassa. Le rav Yossef 'Haïm lui a dit qu'il devait se concentrer (kavana) lorsqu'il récitait le Bikat Hamazon, comme l'écrit le séfer Ha'Hinoukh (mitsva 430) : "J'ai reçu une tradition de mes maîtres selon laquelle quiconque fait attention à Birkat Hamazon sera soutenu honorablement tout au long de sa vie."

L'homme répondit qu'il avait essayé cela et que cela n'avait pas aidé, et le Rav lui dit : "Faites cela avec hatmada (assiduité). Continuez et n'arrêtez pas, et à la fin, vous verrez votre salut."

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+ Le soin apporté aux bénédictions est la preuve d'un cœur pur :

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad Hakéma'h - Eré'h Béra'ha) écrit que puisque la Torah nous dit de réciter le Birkat Hamazon, nous avons l'obligation importante de le faire, et celui qui le fait montre qu'il a une forte émouna et un cœur pur, et qu'il est également un 'hassid et quelqu'un qui craint Hachem.

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+ La protection offerte par les bénédictions :

-> La guémara (Nazir 66b) dit que fournir de la nourriture à une personne est aussi difficile que d'ouvrir la mer Rouge.
Le Maharcha écrit que c'est pour cette raison que Hachem nous commande de réciter des bénédictions sur la nourriture. Il explique qu'il existe des forces destructrices qui tentent d'empêcher notre nourriture de nous parvenir, et que les bénédictions que nous récitons agissent en notre faveur, contre ces forces destructrices, et nous permettent de recevoir notre subsistance.

C'est pourquoi la guémara compare les bénédictions et le fait de répondre Amen à des soldats qui mènent une guerre. Les bénédictions mènent une guerre en notre nom contre les forces destructrices qui tentent de nous empêcher de recevoir notre parnassa.

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+ Roua'h Hakodech à travers les bénédictions :

-> Le séfer Shaar Hayi'houdim indique que le Arizal dit à son élève, le rav 'Haïm Vital, que le principal moyen de mériter de recevoir le roua'h hakodech (esprit saint) est à travers les bénédictions.
Lorsqu'on récite comme il faut les bénédictions, on annule le pouvoir des "klipot" impures (forces du mal) qui s'attachent à la nourriture que l'on mange, ce qui permet de tirer un bénéfice spirituel de cette nourriture.

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+ La plus grande de toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniyot (écrit par le Richon, le rav Israël ben Yossef Hayisroeli) écrit :
"Sache, mon fils, que la plus grande de toutes les mitsvot, et la plus forte de toutes les avodat (service d'Hachem), est la bénédiction.
Quiconque croit est tenu de bénir Hachem pour tout ce qu'Il crée dans ce monde, avec la bénédiction individuelle de chaque chose, au moment opportun."

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+ Le Birkat Hamazon est la bénédiction principale :

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Ha'avodah 18) écrit que la bénédiction principale est le Birkat Hamazon, car c'est par cette bénédiction que nous remercions Hachem pour toute la nourriture qu'Il nous fournit.
Il cite la guémara (Pessa'him 118a) qui dit qu'il est plus difficile de nourrir une personne que d'apporter la rédemption (guéoula) et ajoute qu'il est donc logique que, puisque le remercier pour cela est si important, cela doit certainement être fait avec dévotion et pureté.

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+ Un seul Birkat Hamazon avec Kavana peut changer une personne :

-> Le séfer Emet miKotzk (ot 68) rapporte que le rabbi de Kotzk disait que faire un seul Birkat Hamazon selon la halakha peut transformer une personne craignant Hacheme (yaré Shamayim).
La preuve en est que (comme le relate la guémara dans Sotah 10a), Avraham invitait des voyageurs chez lui, leur offrait à manger, puis leur demandait de réciter le Birkat Hamazon, et de cette manière, il les transformait en personnes nouvelles.

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+ Le Birkat Hamazon est plus puissant que la prière (téfila) :

-> Le séfer Taamé Haminhagim (page 174) rapporte que le Maguid de Mézéritch était encore plus attentif à chaque mot du Birkat Hamazon qu'il ne l'était dans la prière, car la prière est dérabanan (obligation issue de nos Sages), tandis que le Birkat Hamazon est dé'oraïta (de la Torah).

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+ Une ségoula pour une longue vie :

-> Le rav Haïm Palagi (séfer Kol Ha'Haïm - siman 80) écrit que réciter le Birkat Hamazon à voix haute est une ségoula pour une longue vie.
Cela ressort du verset : "Écoute ma voix selon ta bonté ; Hachem, selon ta règle, soutiens-moi" (Téhilim 119,149).
Cela peut se traduire par le fait que si l'on utilise sa voix pour réciter le Birkat Hamazon selon la règle de Hachem, c'est-à-dire à voix haute (avec kavana), on sera "soutenu", ce qui signifie que l'on vivra longtemps.

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+ Annuler la colère divine :

-> Le Béer Hétiv (Oré'h 'Haïm 185;1) écrit que la raison pour laquelle la lettre "pé finale" (ף) ne se trouve pas dans le Birkat Hamazon est que cette lettre symbolise " 'haron af", la colère divine, et que si l'on récite le Birkat Hamazon correctement, on ne subira pas la colère divine et on mènera une vie prospère et honorable.

[cette lettre (ף) suggère les mots שצף קצף חרון אף (l’irritation, la colère, la fureur). Et celui qui veille à dire le Birkat Hamazon avec concentration, est préservé de tout cela. ]

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+ S'accrocher davantage à Hachem par le Birkat Hamazon qu'avec la prière :

-> Le Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet, qui dit au nom du rabbi de Kotzk que les 'hassidim sont plus attachés au Birkat Hamazon qu'à la prière (téfila).

En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 31a) disent qu'il est interdit à une personne ivre de prier, mais qu'elle peut réciter le Birchas Hamazon. [Yérouchalmi, cité par Tossafot ibid]
Cela nous enseigne que même une personne qui est comme un ivrogne, dans le sens où elle n'est pas à un niveau élevé d'avodat Hachem, peut tout de même se connecter à Hachem à travers le Birkat Hamazon.

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+ Avraham a rapproché les gens grâce aux bénédictions :

-> Nous constatons que les bénédictions ont un grand pouvoir pour rapprocher les gens de leur Père céleste (Hachem).
Le Beit Israël de Gour rapporte qu'un 'hassid a un jour dit au rabbi de Kotzk qu'il ressentait un grand éveil spirituel (hit'orérout) grâce au Birkat Hamazon.
Le rabbi répondit : "Avraham Avinou rapprochait les non juifs (goyim) authentiques grâce aux bénédictions (guémara Sotah 10a), car il n'y avait pas encore de Torah à cette époque. Il a donc rapproché les goyim d'Hachem en leur disant de faire des bénédictions."

[par exemple, il demandait soit de payer un prix élevé pour le repas, soit de faire la bénédiction à D. à la fin du repas. Si même un non juif pouvait être affecté, alors à plus forte raison un juif est impacté par les bénédictions, le birkat hamazon. ]

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+ "Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Le Zohar (II, 218a) rapporte que "le Birkat Hamazon est très cher aux yeux d’Hachem, et que celui qui bénit Hachem alors qu’il est rassasié, doit y mettre tout son cœur et sa volonté, joyeusement et sans tristesse aucune. De la sorte, s’il récite cette bénédiction joyeusement et de bon coeur, on lui procure également (sa subsistance) dans la joie et de bon coeur. Il ne sera jamais triste, mais seulement joyeux et aura l’esprit toujours occupé par des paroles de Torah."

-> Le séfer 'Hinoukh écrit :
"J’ai reçu de mes Maîtres (que D. les protège) que celui qui prend garde au Birkat Hamazon voit sa subsistance assurée largement durant toute son existence."

-> Le Maharcha (guémara Nazir 66b) l’explique de la manière suivante :
"Comme "la subsistance de l’homme est difficile comme la traversée de la mer Rouge" (guémara Pessa'him 118a), Hachem ordonne à celui qui a mangé et s’est rassasié, de le bénir, car ainsi, Hachem déverse sur lui Ses bénédictions. En effet, l’homme a contre lui des anges Accusateurs qui veulent empêcher qu’on lui prodigue avec abondance cette subsistance si difficile. Or, les bénédictions du Birkat Hamazone se dressent comme des défenseurs et des avocats contre ces accusateurs."

-> On a coutume de réciter après le Birkat Hamazon une série de "Hara'haman" qui sont tous, de grandes requêtes.
Le 'Hafets 'Haïm explique que ces requêtes sont prononcées après le Birkat Hamazon parce qu’un homme, ayant accompli ce commandement positif de la Torah, suscite grâce à cela un temps propice dans le Ciel. C’est alors le moment pour lui de demander à Hachem ce dont il a besoin.

Rabbénou Bé’hayé (parachat Yitro 19,3, rapporté dans le Magen Avraham Ora’h ‘Haïm 263,1) exprime la même idée au sujet de l’allumage des bougies de Shabbat. Lorsqu’une femme procède à celui-ci, elle est en mesure de prier qu’Hachem lui donne des enfants qui illumineront la Torah, "parce que la prière est davantage écoutée au moment de l’accomplissement d’une mitsva".

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-> b'h, également sur le birkat hamazon : https://todahm.com/2022/05/16/le-birkat-hamazon

"Sachez qu'il faut être très prudent avec les bénédictions, car le corps d'une personne en tire profit et est sanctifié par ces bénédictions, comme il est dit : "Et Ta Torah est dans mes entrailles" (Téhilim 40,9), et elles apportent une abondance de bonté Divine à la personne (et plus largement au monde entier)."
[Arizal - chaar Hamitsvot ]

La bénédiction de Chéhakol nous sauve

+ La bénédiction de Chéhakol nous sauve :

-> Le rav Dan Segal enseigne :
"J'ai pour tradition que la bénédiction de Chéhakol a le pouvoir d'annuler les décrets sévères et que personne ne peut nuire à celui qui prononce cette bénédiction et témoigne que Hachem a créé tout ce qui existe dans ce monde."

-> "Lorsque des jugements prévalent contre une personne, elle doit réciter la bénédiction de Chéakol Niya Bidvaro (tout [ce qui se passe] est selon Sa parole [rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem]) et renforcer sa émouna que tout se produit par la parole d'Hachem.
Alors elle adoucira ainsi tous les jugements et obtiendra sa délivrance."
[rav Mordé'haï Léchovitz]

-> "J’ai hérité d’une coutume ancestrale selon laquelle celui qui prononce la bénédiction ‘Chéakol Niya Bidvaro’ avec une émouna intègre dans le Créateur, bénéficie d’un adoucissement de la midat haDin (la mesure de rigueur d'Hachem)!"
[rabbi Moché Avraham Barzovski]

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-> Dans le même ordre d'idées, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm - chaar 3, chap.12) écrit que lorsqu'une personne pense dans son cœur que Hachem est la seule puissance dans ce monde et qu'aucune autre force n'a de pouvoir, c'est une ségoula pour annuler tous les jugements et décrets et se sauver de tout mal.
Quand on pense clairement que "én od milvado", il n'y a aucune force en dehors de Hashem, rien ne peut lui causer de mal.

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-> En ce sens, selon le rav Léchovitz, une seule récitation de la bénédiction de Chéhakol fait avec kavana, peut adoucir tout décret sévère.
On rapporte également que le rav de Brisker Rov a dit que pendant l'Holocauste (Shoa), il a été sauvé à plusieurs reprises parce qu'il concentrait ses pensées sur les mots "én od milvado".

"Si l'on récite la bénédiction de Acher Yatsar avec kavana et en prononçant chaque mot, on ne tombera pas malade de toute sa vie et on n'aura pas besoin de médecins".
[séfer Séder Hayom]

[l'idée est que plus nous mettons de la kavana dans cette bénédiction, plus elle agira en ségoula pour notre bonne santé. ]

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-> Un talmid 'hakham rendit un jour visite au 'Hafetz 'Haïm et vit comment il récitait Asher Yatsar avec son doigt dans un sidour, pointant chaque mot au fur et à mesure qu'il le prononçait.

Prier à la synagogue

+ Prier à la synagogue :

-> La mitsva est principalement de prier à la synagogue, comme l'enseigne la guémara (Béra'hot 6a) : "La prière de l'homme n'est entendue qu'à la synagogue".

-> Celui qui s'abstient d'entrer à la synagogue est considéré comme un mauvais voisin et il cause l'exil de ses enfants.
[guémara Béra'hot 8a ]

-> Hachem dit : lorsque tu pries, prie à la synagogue. [Cho'her Tov 4,9]

-> Quiconque entre dans la synagogue ou la maison d'étude dans ce monde méritera d'y entrer dans le monde futur, comme il est écrit : "Dignes d'éloges sont ceux qui sont assis dans Ta maison, ils Te loueront à jamais, sélah" (Téhillim 84,5).
[Yalkout Chimoni - Téhilim 833)]

-> "Quiconque n'entre pas à la synagogue dans ce monde n'entrera pas à la synagogue dans le monde futur, car il est écrit : 'Les réchaïm marchent tout autour' (Téhillim 12,9)."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1]

-> La guémara (Yérouchalmi - Béra'hot 5,1) dit également que si quelqu'un prie à la synagogue, c'est comme s'il apportait une pure offrande de farine.
Le prophète dit : "Cherchez Hachem là où on peut Le trouver". Où peut-on Le trouver? A la synagogue.

La grandeur de la prière

+ La grandeur de la prière :

-> Rien n'est plus important que la prière.
[midrach Tan'houma - Mikets 9 ]

-> La prière est équivalente à toutes les autres mitsvot.
[ Tikouné Zohar - chap.1 ]

-> La prière est plus grande que les bonnes actions, car personne n'était supérieur à Moché Rabbénou dans les bonnes actions, et pourtant, il ne fut exaucé que par la prière. Nous voyons que même Moché Rabbénou avait besoin de la prière.
[guémara Béra'hot 32b ]
[l'idée est que même si nous sommes une personne aussi élevée spirituellement que Moché, la règle est la même pour tous : il est nécessaire de prier à Hachem pour permettre à la bénédiction Divine de pleinement nous parvenir. ]

-> La prière est plus importante que les sacrifices.
[guémara Béra'hot 32b ]

-> Selon Rabbi Yo'hanan (Méguilla 27a), la prière est plus importante que l'étude de la Torah. Il apporte pour preuve que le prophète Elicha fut capable d'accomplir tous ses miracles uniquement par la prière.
[les déceisionnaires (poskim) écrivent au nom du Rokéa'h (cité par Michna Beroura 106;8) que si un homme omet une prière parce qu'il était occupé à l'étude de la Torah, même s'il enseigne aux autres toute la journée, c'est comme s'il n'avait rien étudié. ]

-> Le peuple juif n'a été délivré d'Egypte que par la prière.
[midrach Chemot rabba 38,4 ]

-> Un homme ne peut dépendre ni de son argent, ni de sa sagesse, ni de sa force physique. La seule chose qui peut le protéger, c'est sa prière.
[midrach Téhillim - Choher Tov 142,1 ]

-> Dans nos générations où nous n'avons ni roi, ni prophète, ni Cohen Gadol ni Ourim VeToumim, il ne nous reste que la prière.
[midrach Vayikra rabba 30,3 ]

-> Après la destruction du Temple, il ne nous reste que la prière.
[midrach Tan'houma - Vayichlah 9 ]

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-> Hachem ne rejette la prière d'aucune créature.
[midrach Tan'houma - Vaet'hanan 4 ]

-> Personne ne doit dire : "Je ne suis pas digne de prier pour le Temple et pour le peuple juif" parce que la Torah dit : "J'écouterai certainement son appel" (Michpatim 22,22).
[Mékhilta déRachbi - Michpatim 22 ]

-> Hachem dit : "Faites attention à la prière, car il n'y a rien de plus important et elle est plus importante que tous les sacrifices. Même si un homme n'est pas digne que ses prières soient exaucées et qu'on lui fasse des bienfaits, s'il prie et abonde en supplications, Je Lui octroierai des bienfaits"
[midrach Tan'houma - Vayéra 1 ]
[connaissant la force de la prière, notre yétser ara peut nous laisser croire que nous ne valons pas tant que ça (ex: au regard de notre niveau spirituel, de nos fautes), que notre prière n'est pas vraiment importante pour Hachem. Pourtant, même si nous étions un grand fauteur, notre prière serait écoutée et exaucée. Alors tâchons de renforcer notre confiance en chacune de nos prières.

La guémara (Béra'hot 32b) énonce quatre choses qui demandent un renforcement constant, l'une d'elles étant la prière.
Rachi commente : un homme doit toujours s'encourager de toutes ses forces pour y parvenir. ]

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-> Que doit faire un homme pour devenir sage? Il doit demander la compassion de Celui qui possède la sagesse. [guémara Nidda 70b]

-> A propos de Léa, le midrach (Béréchit rabba 70,16) enseigne : comme la prière est puissante! Non seulement elle a annulé le décret [que Léa épouse Essav], mais elle lui a même permis de précéder sa sœur [Ra'hel, pour épouser Yaacov].

-> Veux-tu connaître l'effet de la prière? Si elle n'accomplit pas tout, elle accomplit au moins la moitié [de la requête].
[midrach Dévarim rabba 8,1 ]

-> Selon nos Sages, la construction et le perfectionnement de tous les mondes célestes ne se produisent que par la prière. Chaque mot du service de la prière raffine et perfectionne le monde à un niveau extraordinaire, et la récompense de celui qui prie est illimitée.

Rav Youdai dit que les bénédictions [que chaque juif peut faire] sont si puissantes qu'elles augmentent la force de la Pamalya Shel Maala (armée céleste).
[Zohar 'hadach - midrach Ruth ]