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Donner la tsédaka annule les mauvais décrets

+++ Donner la tsédaka annule les mauvais décrets :

"Avraham était vieux, avancé en âge ; Hachem avait béni Avraham en toute chose (bakol)" ('Hayé Sarah 24,1)

-> Nos Sages (midrach Tan'houma 4) disent qu'Hachem a béni Avraham "bakol" (en tout), grâce au mérite de donner le maaser (à la tsédaka - charité).

-> Le séfer Méor Einayim explique que le verset dit à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

Le Méor Einayim dit que cela signifie qu'il y a de nombreuses "fenêtres au Ciel" d'où les bénédictions se déversent sur la terre. La seule raison pour laquelle nous ne recevons pas automatiquement ces bénédictions est que nos mauvaises actions entraînent la création de décrets sévères qui obstruent les fenêtres. Mais lorsqu'on donne du maaser, les décrets disparaissent et les bénédictions peuvent se déverser.

Il explique en outre que nos Sages (guémara Makot 10b) disent qu'une personne est "conduite dans la voie qu'elle désire suivre". Cela signifie que lorsqu'une personne agit d'une certaine manière, elle évoque les influences divines qui la traitent de la même manière.
Si une personne agit avec compassion envers les autres, elle est traitée avec compassion et les décrets difficiles à son encontre sont annulés. Lorsqu'une personne fait preuve de bonté en donnant de la tsédaka, elle est traitée avec bonté.

Il est dit qu' "Avraham était vieux (zaken), avancé en âge". Cela semble répétitif. [s'il était vieux, c'est qu'il était avancé en âge! ]
Le Méor Einayim explique que le mot "zaken" ne signifie pas simplement qu'il était vieux. Il signifie plutôt qu'il a atteint un statut d'aîné dans les mondes supérieurs en perfectionnant ses midot et en étant digne de la bonté Divine.

Ainsi, le midrach affirme qu'Avraham a atteint un niveau digne de toutes les bénédictions. Il dit que "Hachem" l'a béni en tout (bakol).
Le midrach (Béréchit rabba 51,2) dit que le nom "Hachem" se réfère à "Lui et Son beit din". En d'autres termes, toutes les forces divines étaient d'accord pour dire qu'il était digne d'être béni.
Le midrach Tan'houma explique qu'il en est ainsi parce qu'il a donné le maaser de tout ce qu'il possédait (Lé'h Lé'ha 14,20) et que, par conséquent, il méritait clairement l'annulation de tout décret sévère pris à son encontre.

Nous voyons donc que le mérite du maaser annule tous les décrets et nous permet de recevoir une abondance de bénédictions et de bienfaits.

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-> Nos Sages disent que le fait de donner de la tsédaka change l'Attribut divin de rigueur en celui de miséricorde.
Avraham est l'exemple de celui qui a pu remplir le monde de 'hessed.
Ainsi certainement, il a pu changer la rigueur divine en miséricorde, ce qui lui a permis d'être béni "en toutes choses" (bakol).
[le Kissé David - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Le 'Hida (séfer Roch David - paracha Vayakel), enseigne que le don à la tsédaka a le pouvoir de transformer la midat hadin (rigueur) en ra'hamim (miséricorde) et d'apporter à une personne la richesse et une vie longue et heureuse.

"J'ai entendu dire au nom des sages de la kaballa qu'il n'y a pas de "vêtement" comme la tsédakah qui n'ait la capacité de protéger de toutes les fautes, même de l'adoration des idoles et des relations immorales.
La tsédaka est un vêtement qui protège comme un bouclier de toutes les accusations et des anges nuisibles. Et Hachem cache sous Ses ailes celui qui donne la tsédaka, à l'abri des midat hadin (Attribut Divin de Rigueur)."
[l'auteur du Shévet Moussar - dans son séfer Mé'il Tsédaka - siman 1542 ]

Lorsque l’on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières

+ Lorsque l'on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières :

-> Nos Sages (Yébamot 62a) disent : "Lorsque l'on prête de l'argent à un pauvre dans le besoin, il est dit à son sujet : 'Il appellera et Hachem répondra' (Yéchayahou 58,9).

Le rav Ména'hem Mendel de Rimanov demande pourquoi la guémara se réfère à "un pauvre dans le besoin". Chaque pauvre n'est-il pas dans le besoin?
Il répond que l'intention de la guémara est qu'il s'agit de celui qui donne au pauvre, qui est dans le besoin.
Cela signifie que quelqu'un qui a un besoin et qui donne de l'argent à un pauvre, alors Hachem entendra ses prières et l'aidera.

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-> Il est rapporté (Kéter Roch - siman 153) que le rav 'Haim de Volozhin dit au nom de son rabbi, le Gaon de Vilna, que toute personne qui donne un maaser (un dixième) de ses gains à la tsédaka (charité) sera protégée de tout mal, et que toute personne qui donne un 'hamech (un cinquième) de son revenu à la tsédaka est assurée de devenir riche et d'atteindre un niveau élevé de bita'hon.

-> Au-delà de cette assurance du Gaon de Vilna, n'oublions pas la promesse d'Hachem à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

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-> Le verset déclare : "Asser té'acher" (Réé 14,22).
La charité est vecteur d’enrichissement selon nos Sages (guémara Taanit 9a ; Shabbath 119a) : Donnez le maasser afin de vous enrichir (acher bichvil chétit'acher).
On peut noter une allusion à cela : en prenant les lettres précédant celles du mot “כסף = argent” on trouve “עני = un pauvre”. Le י avant le כ, le נ avant le ס et le ע avant le פ. Cela suggère que l’argent viendra justement après avoir donné au pauvre, donc que la charité enrichit.

-> Nos Sages (Baba Batra 25b) disent aussi : "Si quelqu'un veut devenir riche, il doit donner son argent".

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-> Le séfer Torat haMidot (Tsédaka) rapporte que le rav Moché Leib de Sassov a un jour donné beaucoup de tsédaka à un homme qui était connu pour être un terrible fauteur. Il lui donna tout l'argent qu'il possédait jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus rien. Les habitants de la ville lui demandèrent : "Rabbi, pourquoi as-tu donné tout ton argent à cet homme racha?".
Il répondit : "Moi non plus, je ne suis pas aussi bon que je devrais l'être. Comment puis-je attendre quoi que ce soit d'Hachem? Mais si je donne de la tsédaka à une personne racha, Hachem me traitera de la même façon et sera bon envers moi, même si je ne le mérite pas".

[nous devons faire attention à ne pas donner de l'argent à une personne qui va en faire mauvais usage, qui n'en a absolument pas besoin, mais sinon il vaut mieux donner (même si la personne n'est pas top top) en témoignant ainsi à Hachem que nous aimons chacun de ses enfants (juifs), que de même qu'on n'est pas trop regardant en donnant à autrui, alors de même qu'Hachem ne soit pas trop regardant sur notre comportement en nous comblant du meilleur. ]

Encourager autrui

+ Encourager autrui :

"Il y a de nombreuses années, au début de ma carrière rabbinique, j'attendais toujours un mot d'encouragement de la part d'une personnalité rabbinique de haut rang. Je travaillais dur, j'essayais d'innover des approches, je cherchais de nouvelles façons d'impliquer les gens dans la vie et l'étude juive.
Vous avez besoin de soutien dans ces moments-là, car prendre des risques et subir les inévitables critiques est émotionnellement épuisant.

Les encouragements ne sont jamais venus. Le silence m'a fait mal. Il rongeait mon cœur comme de l'acide.
Puis, dans un éclair de lucidité, j'ai pensé : Et si je renversais tout le scénario? Et si, au lieu d'attendre que le rabbin X m'encourage, je l'encourageais lui? Et si je faisais pour lui ce que j'espérais qu'il ferait pour moi?
Ce moment a changé ma vie. Il m'a donné une force que je n'avais jamais eue auparavant. J'ai commencé à en faire une éthique.
N'attendez pas d'être félicité/encouragé : Félicitez les autres.
N'attendez pas d'être respecté : Respectez les autres.
Ne restez pas sur la touche à critiquer les autres. Faites quelque chose vous-même pour améliorer les choses. N'attendez pas que le monde change : Commencez le processus vous-même, puis gagnez d'autres personnes à la cause."
[rav Jonathan Sacks - Judaism’s Life Changing Ideas - p.290-291]

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[donner de la chaleur morale (ex: un encouragement, un sourire, ...), c'est comme allumer une bougie en autrui, ce qui lui donne de la vie et lui permet d'allumer la bougie interne d'autres personnes. ]

La tsédaka

+ La tsédaka :

=> Comment le fait de donner de la tsédaka supprime-t-il un décret difficile qui est sur nous?

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Baba Batra 9b) explique que l'argent d'une personne est considéré comme sa vie, comme nous l'enseignent nos Sages (Baba Kama 119a) : "Celui qui vole de l'argent à son ami, c'est comme s'il lui volait sa vie".
Cela signifie que lorsqu'une personne donne son argent pour aider quelqu'un d'autre, elle prend sur sa propre vie. Par conséquent, si D. préserve, il a été décrété sur quelqu'un la mort, alors l'argent de tsédaka a la capacité de prendre sa place.

D'autres (Moussaf Shabbath Kodech 5766, Nitsavim-Vayélé'h) expliquent que le fait de donner de la tsédaka indique la fraternité, et lorsque nous agissons comme des frères, nous sommes considérés comme des enfants d'Hachem. En tant que ses enfants, nous bénéficions de la miséricorde qu'un père accorde à son enfant.

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-> Imaginez qu'un homme riche vienne voir quelqu'un et lui dise : "Je te donne un million de dollars. S'il te plaît, fais-moi une faveur et rends-moi cent mille dollars. Si tu le fais, je vous récompenserai généreusement."
C'est ce qui se passe chaque fois que nous donnons de la tsédaka ou que nous dépensons notre argent pour une mitsva. Nous devrions nous sentir redevables à Hachem de nous avoir donné les moyens d'accomplir la mitsva. Regardez la bonté d'Hachem : Il nous donne de l'argent, nous demande d'en donner, et par cela, nous épargne ensuite de décrets sévères.

Le rav Ménaché Reizman fait remarquer que nous sommes censés avoir la même attitude lorsque nous donnons de notre temps ou de notre sommeil.
Lorsque quelqu'un se lève tôt pour aller à la synagogue, il peut avoir l'impression de faire une faveur à Hachem et de renoncer à lui-même pour Lui. Mais en réalité, chaque once de force que nous possédons et chaque moment de notre vie sont un don d'Hachem.
Il nous dit : "S'il vous plaît, utilisez quelques respirations, un peu de la force de vie que je vous ai donnée, pour Me prier le matin, afin que Je puisse vous bénir et vous récompenser de m'avoir demandé ce dont vous avez besoin."

Sommes-nous vraiment en train de faire un tel sacrifice en nous levant tôt pour faire cela?
En réalité, nous ne renonçons jamais à quoi que ce soit. Tout ce que nous faisons, c'est rendre à Hachem ce qu'Il nous a déjà donné, afin qu'Il nous donne davantage.
Nous devrions nous sentir privilégiés de pouvoir donner la tsédaka, d'étudier la Torah, de faire des actes de bonté. Tout comme le bénéficiaire d'un million de dollars qui rend les cent mille dollars se sent très reconnaissant, nous devrions nous sentir très reconnaissants chaque fois que nous utilisons l'une des ressources qu'Hachem nous donne pour accomplir une mitsva.
[non seulement Hachem nous donne tout, mais lorsqu'Il nous demande d'agir, c'est pour encore pouvoir davantage nous donner de belles choses. ]
[rav David Ashear]

-> Venez et considérez combien est grand le pouvoir de ceux qui sont charitables et font des actes de bonté, car ils ne s'abritent ni à l'ombre du matin, ni à l'ombre des ailes de la terre, ni à l'ombre des ailes du soleil, ni à l'ombre des ailes des 'hayot ou des Chérubins, ni à l'ombre des ailes d'aigle ; mais sous les ailes de qui s'abritent-ils?
A l'ombre de Celui dont la parole a créé le monde, comme il est écrit : "Que ta bonté est précieuse, ô Hachem, et les enfants des hommes se réfugient à l'ombre de tes ailes" (Téhilim 36,8).
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

-> "Si l'homme s'occupe de l'étude de la Torah et des actes de bonté et éveille ainsi l'attribut divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée (ex: des douleurs de l'arrivée du machia'h)".
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

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-> Rabbi Elazar s'est vu demander par ses élèves : "Que fera un homme pour être épargné par les douleurs de l'arrivée du machia'h? Qu'il s'occupe de la Torah et qu'il accomplisse des actes de bonté"
[guémara Sanhedrin 98a]

(le 'hessed nous permet d'être sauvé de notre exil/difficultés personnel et collectif)

Si l'homme s'occupe à étudier la Torah et à faire des actes de bonté, il éveille ainsi l'Attribut Divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed]

Lorsqu'une personne fait la charité, elle devient le bienfaiteur du pauvre qui la reçoit.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison".
Dans ce cas, le pauvre devient effectivement le bienfaiteur du maître de maison. Cependant, la différence est que le maître de maison donne au pauvre quelque chose de tangible, alors que le pauvre donne au maître de maison quelque chose de spirituel.
En d'autres termes, Hachem donne au maître de maison une récompense dans le monde à Venir : la sainteté et la pureté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béahaloté'ha 11,7 ]

Celui qui fait la charité (tsédaka) aux pauvres est considéré comme s'étant livré à Hachem, comme l'a dit le roi Shlomo : "Celui qui gratifie les pauvres (de ses biens) est comparable à un prêt (d'argent) à Hachem" (Michlé 19,17) ...

La Torah nous encourage à faire la charité même si nous le faisons avec des arrière-pensées, car nos Sages nous disent qu'il est permis de tester Hachem en faisant la charité. Ceci est basé sur les mots du prophète : "Testez-moi, si vous le voulez, avec ceci, dit Hachem le Seigneur des armées, si Je n'ouvrirai pas les fenêtres du Ciel et ne déverserai pas la bénédiction pour vous jusqu'à ce que vous disiez assez!" (Mala'hi 3,10).
Il est généralement interdit de tester Hachem, mais la mitsva de la tsédaka est une exception.
En accord avec cela, la guémara déclare : "Celui qui dit : "Je donne de l'argent à la charité à condition que mon fils guérisse de sa maladie" est un juste.
Néanmoins, lorsque l'argent est donné pour des motifs intéressés, il n'est pas considéré comme un sacrifice sur l'Autel. [nos possessions sont comme une partie intégrante de nous-même (certains les trouvant plus importantes que leur âme), et les donner à la tsédaka est similaire à sacrifier notre vie, comme un animal qui est apporté en korban dont on doit se projeter être à sa place. ]
[Maharal - Gour Ayré - Emor 23,22]

=> Lorsque l'on donne de l'argent aux pauvres uniquement parce qu'Hachem l'a ordonné, cela équivaut à apporter un sacrifice à Hachem.
Cependant, il est louable de faire la charité même pour des motifs personnels intéressés, et celui qui le fait est considéré comme tout à fait juste (tsadik).

La guéoula par le mérite de la tsédaka

+ La guéoula par le mérite de la tsédaka :

-> Le 'Hida (Haggada chel Pessa'h Pé A'hat) explique les paroles que nous récitons dans la Hagadah : "Si quelqu'un a faim, qu'il vienne manger ... Nous sommes actuellement ici ; l'année prochaine à Jérusalem", en citant les mékoubalim qui disent que lorsqu'une personne accepte d'aider les pauvres, la porte de la miséricorde s'ouvre pour elle au Ciel et elle est comblée d'une abondance de bénédictions avant même de faire son don aux pauvres.

Ainsi, (dès le début du Séder de Pessa'h) nous disons que toute personne dans le besoin est invitée chez nous. Nous disons ensuite que "nous sommes ici actuellement", signifiant ainsi que c'est ce que nous faisons (en ce moment) en tant qu'exil.
Cependant, nous acceptons de le faire l'année prochaine à Jérusalem, et par cette acceptation (sur le futur), les portes de la miséricorde nous sont ouvertes.
Par le mérite de notre tsédaka, nous serons des hommes libres l'année prochaine, ayant connu la guéoula ultime.