La manne tombait presque tous les jours dans le désert, même le jour où le Veau d'or a été fabriqué.
Mais elle n'est pas tombée le jour où Kora'h a déclenché un dispute.
Cela révèle une vérité puissante : la division est encore plus destructrice que l'idolâtrie.
[Shévet Moussar 37,22 ]
Catégorie : 4- Unité + Paix + Dispute
Mieux vaut du pain sec [mangé] en paix qu'une maison pleine de festins [accompagnés] de disputes.
[Michlé 17,1 ]
Mieux vaut subir une gêne dans ce monde qu'une honte dans le monde futur, devant toute l'Assemblée céleste.
['Hafets 'Haïm - Chemirat Halachon - Chaar Hazé'hira - chap.16 ]
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[il vaut mieux parfois prendre sur soi, sur son égo, en ne répondant pas à autrui, et ainsi en s'évitant une gêne future éternelle.
Alors que notre nature humaine nous pousse à réagir dans l'instant, il faut savoir temporiser. Est-ce que cela sera aussi vexant, embêtant, dans un an?
Qu'est-ce que je gagne à agir ainsi (ex: à part à avoir le dernier mot, à me défouler), qu'est-ce qu'Hachem attend de moi? ... ]
Le respect pour la dignité humaine est extrêmement précieux ; aucune Mida n'est aussi chère.
[rav Mena'hem HaMéïri - Beit Habé'hira - Béra'hot 19b ]
Il est impossible d'aider une personne à grandir, que ce soit émotionnellement ou physiquement, sans avoir au préalable une opinion positive sur elle.
[ Chem Michmouël - Béaalotekha 5677 ]
La grandeur de Moché = aimer chaque juif
+ La grandeur de Moché = aimer chaque juif :
-> Hachem témoigne de la fidélité de Moché Rabbénou, en disant : "De toute la maison, c'est le plus dévoué" (Béahaloté'ha. 12,7).
C'est le seul prophète à propos duquel il est dit : "Je lui parle face à face, dans une claire apparition, sans énigmes. C'est l'image de D. même qu'il contemple" (Béahaloté'ha. 12,8).
Nos Sages (midrach Dévarim rabba 11,7) nous enseignent que Moché est à moitié homme et à moitié D.
=> Aucun être humain n'a été défini de la sorte. Pourquoi Moché mérita-t-il d'être qualifié ainsi?
Le rav 'Haïm Vital écrit :
Moché mérita tous ses degrés [spirituels très très élevés] uniquement parce qu'il aimait le peuple d'Israël et partageait ses souffrances, comme nos Sages nous l'enseignent : "Il alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances" (Chémot 2,11).
Rachi commente qu'il s'appliquait de tous ses yeux et avec tout son cœur et souffrait avec eux. Ce fut ainsi le début de Moché Rabbénou.
Celui qui fait honte à quelqu'un, le désigne par un surnom ou tire gloire de son humiliation tombe dans la géhenne et n'a pas part au monde futur; faire pâlir son prochain de honte équivaut à un meurtre.
Les railleurs sont l'un des quatre groupes qui ne sont pas visités par la Présence divine.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
Peiner son prochain c'est comme peiner un monde entier, car chaque personne est un microcosme.
[séfer 'Hassidim - chap.44]
Prier & amour d’autrui
+ Prier & amour d'autrui :
-> La guémara (Baba Batra 10a) discute de la coutume de donner à la tsédaka avant de prier, citant le verset : "Je verrais Ta face avec justice" (ani bétsédék é'hzé pané'ha - Téhilim 17,15), et en expliquant que tzédek se réfère à tsédaka.
Rabbi Méchoulam Feish, le rabbi de Tosh, a élargi l'application de ce verset et ne commençait pas à prier le matin avant d'avoir rendu service à un autre juif.
En nous ouvrant à un autre juif, nous ouvrons les canaux divins et nos prières peuvent s'élever.
-> Le Arizal enseigne que chaque matin, avant de commencer à prier, nous devrions déclarer, avec une résolution sincère : "Haréni mékabel alaï ... - j'accepte par la présente le commandement positif d'aimer mon prochain (juif) comme moi-même".
L'amour d'autrui est une condition préalable à l'entrée dans le monde de la prière. En nous reliant au peuple juif, nos prières se fondent avec celles de nos frères et sœurs juifs du monde entier, et nos efforts se complètent, comme les différents membres d'un corps.
Rabbi Pin'has de Koritz va jusqu'à dire qu'une prière prononcée sans l'intention de se lier "au nom de tout Israël" (béchem kol Israël), à l'ensemble collectif du peuple juif, "éno téfila" = n'est pas considérée comme une prière".
Le rav Aryeh Leib Heller (auteur du Kétsot Hachoshen et du Shev Shemaitsa), écrit dans l'introduction de ce dernier ouvrage qu'il convient de se concentrer sur la mitsva d'aimer son prochain avant la prière, l'étude de la Torah, "oubé''hol maasé tov", et avant "toute bonne action", pour se lier au béchem kol Israël.
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-> Une personne ne doit prier que dans une pièce qui a des fenêtres, comme il est dit : "Ses fenêtres étaient ouvertes dans la chambre haute, vers Jérusalem" (Daniel 6,11). [guémara Béra'hot 34b]
La Halakha exige en effet qu'un lieu de prière ait des fenêtres.
Le rav Kook interprète cette loi avec un sens spirituel : la possibilité de regarder à l'extérieur éveille la conscience de notre responsabilité et de notre relation avec l'ensemble du monde extérieur dans lequel nous vivons.
Alors que la prière doit très certainement se concentrer sur notre âme et notre monde intérieur (on peut se focaliser que sur nos besoins, notre "moi je"), la conscience de l'âme nous rapproche des autres âmes juives et favorise une connexion plus profonde avec le monde qui nous entoure. Le fait de joindre l'amour du prochain juif (véahavta) à la prière nous relie à tout le peuple juif et à l'ensemble de la création.
-> Le recensement prescrit par la Divinité ne vise pas seulement à préciser le nombre de juifs, mais aussi à "relever la tête" du peuple juif et à montrer que chacun d'entre nous est important et bien-aimé.
Chaque juif contribue à hauteur d'un demi-shékel, exprimant ainsi notre valeur en tant que partie d'un tout indissociable. Le demi-shékel nous fait prendre conscience de manière tangible que nous sommes incomplets les uns sans les autres.
Rabbénou Bé'hayé explique la raison de la coutume que nous avons jusqu'à ce jour de ne pas compter les gens individuellement. En tant qu'individus, il se peut que nous n'ayons pas assez de mérite pour résister au jugement, et c'est pourquoi nous nous abstenons de singulariser qui que ce soit.
Cependant, lorsque nous sommes comptés en tant que membres d'une grande communauté, même si un individu manque de mérite, les atouts spirituels partagés et l'identité de l'ensemble plus vaste sont toujours méritoires.
Par l'accomplissement de "véahavtaé, nous sommes considérés comme faisant partie du collectif de notre peuple, et notre destin et notre jugement sont liés à la survie éternelle et au destin de Knesset Israël.
[lorsque nous prions individuellement, notre prière est examinée (sommes-nous méritants d'une telle demande? avons la kavana nécessaire?), mais lorsque nous prions avec le peuple juif, alors Hachem prend nos prières sans "tri" conditionnel préalable. ]
-> Lorsque l'individu se confesse, il le fait dans un état d'insécurité, car quelle assurance a-t-il qu'il sera acquitté de ses fautes Et qui peut lui promettre que sa transgression sera oubliée et ne le hantera pas jusqu'à la fin des jours?
En revanche, Knesset Israel, et chaque communauté juive est considérée comme un microcosme de l'ensemble de Knesset Israel, avoue avec un sentiment de confiance et même de joie, car elle le fait en présence d'un allié loyal, devant l'être le plus aimé.
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-> Le juif qui croit en Knesset Israël est un juif qui se lie par des liens indéfectibles non seulement au peuple d'Israël de sa propre génération, mais aussi à la communauté d'Israël à travers les âges.
[tous les juifs passés, présents et à venir ne forment plus qu'un! ]
Unité = protection des fauteurs
"Sois le garant (arov) du bien de Ton serviteur ; que les fauteurs ne m'oppriment pas" (arov avdé'ha létov, al yaachtouni zédim - Téhilim 119,122).
Le mot "arov" (עֲרֹב) peut signifier "ta'arouvot" (un mélange). Ainsi, nous demandons à être mélangés au reste du peuple juif, et par ce mérite, à être sauvés des fauteurs.
[Sforno]
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-> Comment une personne peut-elle accomplir les 613 mitsvot, alors que certaines sont réservées au Cohanim ou Lévi'im, ou à un nombre limité de personne?
Le Yisma'h Israël (Michpatim 21,1), au nom de nos séfarim hakédochim, répond que si une personne aime tous ses concitoyens juifs littéralement comme elle-même, elle est incluse avec eux et se voit créditée de leurs mitsvot. Lorsque nous sommes tous unis les uns aux autres, nous devenons une seule entité et nous sommes crédités des mitsvot de chacun.
Le Zohar Hakadoch affirme que si une personne n'accomplit pas toutes les mitsvot, elle doit revenir dans ce monde dans une réincarnation, ce qui est une punition très difficile.
Cependant, si une personne est unie avec ses concitoyens juifs, elle est considérée comme ayant accompli toutes les mitsvot et elle évite cette punition.
C'est pourquoi le Zohar affirme que chacun doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter ce châtiment et que la seule façon d'y parvenir est d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même et, de cette façon, de mériter d'accomplir les 613 mitsvot.