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Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : "Si j'avais été présent au mont Sinaï, j'aurais demandé deux bouches, l'une pour la Torah et l'autre pour tout le reste. Mais j'ai changé d'avis. Si déjà avec une seule bouche, nous ne cessons de dire du lachon ara, à plus forte raison avec deux bouches!"
[guémara Yérouchalmi - Béra'hot 1,2 ]

L'homme [contrairement aux autres créatures] vit pour se perfectionner ... La parole est le moyen d'atteindre cet objectif.
[Beit Elokim (le Mabit) - Chaar Yessodot - chap.46 ]

Le lachon ara est la racine et l'essence de la plupart des fautes entre un homme et son prochain.
['Hafets 'Haïm - séfer Chemirat Halachon - Chaar HaZé'hira - chap.1 ]

Dans la guémara (Shabbath 33a), Raba bar Chéla déclare au nom de Rav 'Hisda : Celui qui dit des mots grossiers tombera au fond de la guéhinam ...
Rav Na'hman bar Its'hak ajoute : Celui qui écoute en silence ces grossièretés sera, lui aussi, précipité dans la guéhinam, ... même s'il n'a pas tenu des propos inconvenants.
[commentaire des Métsoudot - sur Michlé 22,14 ]

Quarante anges sont chargés de frapper les âmes pécheresses. Ils bannissent pendant quarante jours tous ceux qui ont souillé les paroles de la Torah en tenant auparavant des propos futiles ; durant cette période, leurs prières ne sont pas exaucées.
Au sujet des fauteurs qui méritent d'être mis au ban, dix hérauts célestes proclament : "Faites attention à Untel qui a été mis au ban".
Le fauteur reste sous le coup de cette sanction et privé de la protection divine jusqu'à ce qu'il se repente devant son Maître.
Après son repentir, les quarante anges qui l'avaient mis au ban se rassemblent et mettent fin à son exclusion ; dès lors, sa prière est de nouveau exaucée.
[Zohar - Pékoudé 249b]

Il n’est pas de faute plus grave que la médisance

+ Il n'est pas de faute plus grave que la médisance :

-> L'auteur de graves fautes, telles que l'idolâtrie, les unions interdites, le meurtre, en pâtit ici-bas, mais l'essentiel du châtiment l'attend dans le monde à venir.
Ainsi, il est dit à propos de l'idolâtrie : "Puisqu'il a méprisé la parole de L'Eternel, et violé Sa loi, retranché, il sera retranché" (Bamidbar 15,31), le Talmud de Jérusalem explique : "Retranché", ici-bas ; "il sera retranché", dans le monde à venir.

Cependant, la médisance est encore plus grave.
En effet, à propos du péché du veau d'or, il est dit (Chémot 32,31) : "Hélas! Ce peuple est coupable d'une grande faute, ils se sont fait un dieu d'or".
A la femme de Potiphar qui voulait l'inciter à commettre un adultère, Yossef répond (Béréchit 39,9) : "Comment puis-je commettre un si grand méfait, et offenser D.?".
Enfin, après avoir tué son frère Havel, Cain déclare (Béréchit 4,13) : "Mon crime est trop grand à supporter".
Ainsi, pour ces trois péchés capitaux, la Torah emploie le mot grand au singulier, alors qu'à propos de la médisance, on le trouve au pluriel dans le verset (Téhilim 12,4) : "Que Hachem supprime toutes les langues mielleuses, les lèvres aux grandes paroles".
[rav Nissim Gaon - Méguilat Sétarim]

L'homme doit se garder de la médisance ; dès qu'il s'y livre, les deux anges qui l'accompagnent s'éloignent de lui et sont en deuil jusqu'à ce qu'il se repente.
[Totsaot 'Haïm]

Il est normal ... qu'il vous semble plus facile de bouger le membre le plus lourd de votre corps plutôt que votre langue, car celle-ci dirige rapidement vers la faute et ses transgressions sont plus nombreuses que tous les autres [membres] ...

La langue se trouve à la porte de la conscience. Et quand la porte est bien gardée, le trésor qui s'y trouve est bien protégé.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot Halevavot - Chaar HaPérichout - chap.5 ]

Parler, c’est comme agir

+ Parler, c'est comme agir :

"Et voici la chose (vézé hadavar) que tu leur feras afin de les sanctifier (acher taassé lahém lékadech), afin qu'ils Me servent comme Cohanim" (Tétsavé 29,1)

-> Le Beit Aharon affirme que les mots "voici la chose" (zé adavar) font référence à la parole (le mot "davar" peut signifier soit "mot", soit "chose").
En conséquence, le verset nous enseigne que les paroles d'une personne doivent mener à de bonnes actions et qu'elle doit s'assurer que ses paroles sont saintes et ne sont pas utilisées pour le lachon ara, la moquerie ou l'absurdité.

Lorsque les paroles sont utilisées à bon escient, elles sont considérées comme des actions qui peuvent avoir de grands effets dans ce monde et dans les royaumes Supérieurs.

Récompense pour avoir préserver sa langue de lachon ara …

+ Idée de la récompense lorsque qu'on s'abstient de dire du lachon ara :

"Pour chaque instant où l’homme garde le silence [au lieu de dire du lachon hara], il acquiert le mérite d’une extraordinaire lumière cachée [dans le monde futur] que les anges eux-mêmes ne peuvent imaginer."

[Gaon de Vilna - Iguéret haGra]