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Une personne qui a un mauvais œil (ayin ara) attire les malédictions sur tous ceux qu'elle rencontre, même si elle essaie de les bénir.
[d'après Zohar 3,63b]

Comment réprimander autrui (selon le rav de Berditchev)

+ Comment réprimander autrui (selon le rav de Berditchev) :

-> Il y a 2 façons d'inciter le peuple juif à accomplir la volonté d'Hachem.
La première consiste à parler de manière positive, en parlant à chaque juif de ses grandes qualités et de l'endroit où son âme a été taillée à l'origine. En vérité, chaque âme juive est taillée en-Haut, depuis le Trône de Gloire d'Hachem (une âme juive provient de l'intériorité de D., tandis qu'une non-juive provient de Son extériorité).
L'incitateur explique la grande satisfaction que D. reçoit, pour ainsi dire, grâce à l'observance des mitsvot par chaque juif.
Il explique la grande joie que tous les mondes éprouvent lorsqu'un juif réalise les mitsvot d'Hachem.
Par cette "réprimande", il incite le peuple juif à accomplir la volonté de D., en acceptant le joug céleste.

La deuxième façon d'admonester le peuple juif consiste à utiliser des termes durs et humiliants, jusqu'à ce qu'il se sente obligé d'accomplir la volonté de D.

La différence entre ces 2 approches est que lorsqu'une personne réprimande de manière positive, l'âme du juif s'élève de plus en plus.
La personne qui réprimande rappelle constamment la droiture et la grandeur du peuple juif, ainsi que l'influence considérable qu'il exerce sur le monde.
Une personne qui réprimande de cette manière est digne d'être un dirigeant juif. En revanche, celui qui réprimande le peuple juif avec des mots durs n'est pas de la même trempe.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Houkat 20,8-12 ]

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=> Il est plus efficace de réprimander les fauteurs en soulignant leur caractère et leur valeur exceptionnels, qu'en les fustigeant.

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-> Il est à noter que dans ce même dvar Torah, le rabbi de Berditchev ajoute :
"Lorsque l'on motive le peuple juif de manière positive, en louant toujours sa grandeur et sa droiture, toute la création voudra, d'elle-même, s'adapter au peuple juif, afin de réaliser l'objectif pour lequel elle a été créée "pour l'amour d'Israël".
Cependant, lorsque l'on ne raconte pas et ne promeut pas la droiture du peuple juif, chaque entité créée doit être forcée de remplir le but pour lequel elle a été créée, c'est-à-dire d'accomplir la volonté du peuple juif."

Il développement cela magnifiquement dans l'épisode où Moché frappe le rocher dans le désert : https://todahm.com/2023/08/20/lepisode-du-rocher

-> Venez et considérez combien est grand le pouvoir de ceux qui sont charitables et font des actes de bonté, car ils ne s'abritent ni à l'ombre du matin, ni à l'ombre des ailes de la terre, ni à l'ombre des ailes du soleil, ni à l'ombre des ailes des 'hayot ou des Chérubins, ni à l'ombre des ailes d'aigle ; mais sous les ailes de qui s'abritent-ils?
A l'ombre de Celui dont la parole a créé le monde, comme il est écrit : "Que ta bonté est précieuse, ô Hachem, et les enfants des hommes se réfugient à l'ombre de tes ailes" (Téhilim 36,8).
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

-> "Si l'homme s'occupe de l'étude de la Torah et des actes de bonté et éveille ainsi l'attribut divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée (ex: des douleurs de l'arrivée du machia'h)".
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

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-> Rabbi Elazar s'est vu demander par ses élèves : "Que fera un homme pour être épargné par les douleurs de l'arrivée du machia'h? Qu'il s'occupe de la Torah et qu'il accomplisse des actes de bonté"
[guémara Sanhedrin 98a]

(le 'hessed nous permet d'être sauvé de notre exil/difficultés personnel et collectif)

Si l'homme s'occupe à étudier la Torah et à faire des actes de bonté, il éveille ainsi l'Attribut Divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed]

Lorsqu'une personne fait la charité, elle devient le bienfaiteur du pauvre qui la reçoit.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison".
Dans ce cas, le pauvre devient effectivement le bienfaiteur du maître de maison. Cependant, la différence est que le maître de maison donne au pauvre quelque chose de tangible, alors que le pauvre donne au maître de maison quelque chose de spirituel.
En d'autres termes, Hachem donne au maître de maison une récompense dans le monde à Venir : la sainteté et la pureté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béahaloté'ha 11,7 ]

La chose la plus triste au monde est que nous connaissons si bien les erreurs et défauts d'autrui, mais que savons-nous des bonnes actions et qualités, d'autrui?
[rabbi Shlomo Carlebach]

Dire du lachon ara c’est porter atteinte à tout son être

+++ Dire du lachon ara c'est porter atteinte à tout son être :

"Tous les jours où la plaie (néga) sera sur lui, il restera impur ; il est impur. Il demeurera isolé ; sa résidence sera hors du camp" (Tazria 13,46)

-> Rachi demande : "Pourquoi le métsora est-il différent des autres personnes impures en ce qu'il doit s'asseoir seul [hors du camp]?
[ La réponse est] qu'il a dit du lachon ara et a semé la division entre les hommes ... donc, lui aussi est séparé des gens."

-> Le Maharal (Nétivot Olam 9) vient nous enseigner :
Celui qui dit du lachon ara est puni de tsaraat et est renvoyé hors du camp, parce qu'il a semé la discorde et les querelles dans le monde. Il a donc perdu le droit de vivre parmi ses concitoyens juifs.

Nos Sages (Arakhin 15b) nous disent que parler du lachon ara équivaut à transgresser les 3 fautes capitales : l'idolâtrie, les relations illicites et le meurtre.
Comment la faute du lachon ara peut-elle être l'égale des 3 fautes les plus graves de la Torah?

La réponse est que chacune de ces fautes corrompt un aspect de ce qui fait de nous des êtres humains :
1°/ Un meurtrier a corrompu son âme en prenant l'âme d'un autre être humain.
2°/ Un coureur de jupons (menant à des relations interdites) a corrompu son corps physique.
3°/ Un idolâtre a corrompu son esprit par ses pensées hérétiques.

Cependant, celui qui dit du lachon ara a corrompu tout son être! En effet, la parole est l'essence même de ce qui fait l'homme. Le Targoum traduit "néfech 'haya" (littéralement, une âme vivante) par "âme parlante", car la parole nous confère notre humanité. [en ce sens, la capacité de parler est ce qui différencie les humains des animaux. ]
Celui qui commet la faute de lachon ara a porté atteinte à son humanité même.

Pourtant, tout n'est pas perdu. Nos Sages nous enseignent que celui qui dit du lachon ara peut réhabiliter sa parole corrompue en utilisant dorénavant sa capacité à parler strictement pour la pureté : en étudiant la Torah, en priant et en ne parler qu'en bien des autres.

Celui qui fait la charité (tsédaka) aux pauvres est considéré comme s'étant livré à Hachem, comme l'a dit le roi Shlomo : "Celui qui gratifie les pauvres (de ses biens) est comparable à un prêt (d'argent) à Hachem" (Michlé 19,17) ...

La Torah nous encourage à faire la charité même si nous le faisons avec des arrière-pensées, car nos Sages nous disent qu'il est permis de tester Hachem en faisant la charité. Ceci est basé sur les mots du prophète : "Testez-moi, si vous le voulez, avec ceci, dit Hachem le Seigneur des armées, si Je n'ouvrirai pas les fenêtres du Ciel et ne déverserai pas la bénédiction pour vous jusqu'à ce que vous disiez assez!" (Mala'hi 3,10).
Il est généralement interdit de tester Hachem, mais la mitsva de la tsédaka est une exception.
En accord avec cela, la guémara déclare : "Celui qui dit : "Je donne de l'argent à la charité à condition que mon fils guérisse de sa maladie" est un juste.
Néanmoins, lorsque l'argent est donné pour des motifs intéressés, il n'est pas considéré comme un sacrifice sur l'Autel. [nos possessions sont comme une partie intégrante de nous-même (certains les trouvant plus importantes que leur âme), et les donner à la tsédaka est similaire à sacrifier notre vie, comme un animal qui est apporté en korban dont on doit se projeter être à sa place. ]
[Maharal - Gour Ayré - Emor 23,22]

=> Lorsque l'on donne de l'argent aux pauvres uniquement parce qu'Hachem l'a ordonné, cela équivaut à apporter un sacrifice à Hachem.
Cependant, il est louable de faire la charité même pour des motifs personnels intéressés, et celui qui le fait est considéré comme tout à fait juste (tsadik).

La guéoula par le mérite de la tsédaka

+ La guéoula par le mérite de la tsédaka :

-> Le 'Hida (Haggada chel Pessa'h Pé A'hat) explique les paroles que nous récitons dans la Hagadah : "Si quelqu'un a faim, qu'il vienne manger ... Nous sommes actuellement ici ; l'année prochaine à Jérusalem", en citant les mékoubalim qui disent que lorsqu'une personne accepte d'aider les pauvres, la porte de la miséricorde s'ouvre pour elle au Ciel et elle est comblée d'une abondance de bénédictions avant même de faire son don aux pauvres.

Ainsi, (dès le début du Séder de Pessa'h) nous disons que toute personne dans le besoin est invitée chez nous. Nous disons ensuite que "nous sommes ici actuellement", signifiant ainsi que c'est ce que nous faisons (en ce moment) en tant qu'exil.
Cependant, nous acceptons de le faire l'année prochaine à Jérusalem, et par cette acceptation (sur le futur), les portes de la miséricorde nous sont ouvertes.
Par le mérite de notre tsédaka, nous serons des hommes libres l'année prochaine, ayant connu la guéoula ultime.

Se réjouir du malheur d’autrui = amener la colère Divine sur nous

+++ Se réjouir du malheur d'autrui = amener la colère Divine sur nous :

Chmouel Hakatan dit : "Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi et lorsqu’il trébuche, que ton cœur ne soit pas allègre, car Hachem le constatant, et la chose déplaisant à Ses yeux, Il pourrait détourner de lui Sa colère [pour la diriger sur toi]." (Pirké Avot 4,24)

-> Parfois, il est décrété qu'un homme doit subir une humiliation publique en même temps qu'un revers.
D'autres fois, la punition se limite à la perte réelle ; aucune honte publique ne l'accompagnera.
Ne vous réjouissez pas de la chute de votre ennemi, car il est tout à fait possible que sa punition n'ait pas été conçue pour inclure le fait que vous le tournez en ridicule.
Si vous vous réjouissez, Hachem peut retirer Sa colère de votre ennemi et la placer sur vous.

Par ailleurs, ne vous réjouissez pas de la chute de votre ennemi, car la mort du racha n'est souvent pas la meilleure solution. De plus, il n'est pas bon pour un homme juste d'être impliqué dans la punition des fauteurs (Tossafot - Baba Batra 22a). Il vaut mieux prier pour que le racha se repente.
Comme la femme de Rav Méïr l'a déduit du verset, "les fautes disparaîtront de la terre" : les fautes cesseront, mais pas les fauteurs, car "les réchaïm ne seront plus", ils se repentiront (Béra'hot 10a sur Téhilim 104,35).
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,24]