Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Comment avoir une mesure fiable de son propre niveau spirituel?
Je trouve que la meilleure façon de mesurer son niveau d'avodat Hachem est de regarder son niveau de "ben adam la'havéro (entre un homme et son prochain).
Si d'autres gens se sentent bien grâce à moi, j'imagine qu'au Ciel, ils se sentent bien aussi.
[le Tosher Rabbi]

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-> Le rav Don Segal, raconte qu'un homme demanda un jour au'Hazon Ich de lui prescrire une méthode par laquelle il pourrait atteindre le plus haut niveau de perfection possible. Le requérant pensait que le 'Hazon Ich lui répondrait en lui disant de terminer l'étude du Shas (les 6 sédarim de la michna et du Talmud), ou de connaître les 4 sections du Choul'han Aroukh, ou d'étudier la Torah avec assiduité.
Le 'Hazon Ich lui a plutôt répondu : "Réussis à traverser ce monde sans causer de douleur à un autre juif!".

-> Dans la guémara (Yérouchalmi Dmaï 1,3), il est relaté que rabbi Pin'has ben Yaïr était en train d'aller au beit midrach pour étudier la Torah.
Il devait traverser la rivière de Gina'i, mais la rivière était alors très haute.
Rabbi Pin'has ben Yaïr a dit : "Gina'i! Pourquoi est-ce que tu m'empêches d'aller au beit midrach?", et alors la rivière s'est ouverte pour lui.
Ses élèves lui ont demandé : "Est-ce que nous pouvons venir?"
Rabbi Pin'has ben Yaïr a répondu : "Si vous savez que vous n'avez jamais fait de mal ou manqué de respect à un autre juif, alors vous pouvez traverser le lit de la rivière, et il ne vous arrivera rien de mal."

=> Le Yérouchalmi enseigne clairement que le mérite auquel Rabbi Pin'has ben Yaïr a fait appel pour ce miracle n'était pas dû à ses efforts inlassables dans l'étude de la Torah ou au niveau de son érudition, ni pour ses pouvoirs dans la prière ou sa bonté dans la charité, mais plutôt en raison de son souci de ne jamais faire souffrir un autre juif.

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-> "Cela me procure un plaisir intense de rendre les autres heureux. Je considère comme une obligation suprême d'éviter de causer à toute personne la moindre détresse, même pour un seul instant."
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1:33]

-> Il ne devrait pas se passer un jour sans que l'on fasse du 'hessed, que ce soit avec son corps, son argent ou son âme.
[Chla haKadoch]

-> Chaque fois que deux juifs se rencontrent, il doit en résulter quelque chose de bon pour un troisième. [rav Yossef Its'hak de Loubavitch]

-> Selon la guémara (Taanit 22a), c'est une grande mitsva que de remonter le moral d'une personne triste et de l'aider à apaiser ses inquiétudes.

-> "Une personne doit aider les autres avec son corps, son âme et son argent. Il a l'obligation d'empêcher les autres de subir un préjudice . Il doit prêter de l'argent en cas de besoin, et enfin, il doit faire ce qu'il peut pour remonter le moral d'un juif opprimé."
[Ram'hal -Messillat Yécharim - chap.19]

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-> De même que vous vous aimez instinctivement, sans avoir besoin de raisons, de même vous devriez aimer les autres, même sans raisons.
[Alter de Slobodka]

Juste avant sa mort, on demande à un homme s'il a traité son prochain avec bonté.
Si la réponse est oui, son âme est extraite avec facilité.
[Réchit 'Hokhma - chaar haYira - chap.12]

Le pouvoir de la parole (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Le pouvoir de la parole (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "N'ouvre pas la bouche avec précipitation ; que ton cœur ne soit pas prompt à proférer quelque parole devant D., car D. est au ciel, et toi, tu es sur la terre; c'est pourquoi tes propos doivent être peu nombreux" (Kohélet 5,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Divré 'Haïm ; Ben Ich 'Hayil 4, haGadol 3) enseigne :
Un architecte a reçu le plan d'un magnifique palais et a demandé à son apprenti d'en dessiner une copie. Lorsque l'apprenti eut terminé, l'architecte examina son travail.
Il s'écria : "C'est épouvantable!"
"Qu'est-ce qui se passe?" demande l'apprenti.
L'architecte a tenu l'original et la copie côte à côte. "Vous voyez ce point ici?" demanda l'architecte en désignant l'original. "Il est manquant dans votre copie".
"Mais monsieur", a protesté l'apprenti. "Ce n'est qu'un minuscule point. Il est à peine perceptible."
"Idiot!" s'écria l'architecte. "Le plan est minuscule, mais le palais réel est énorme. Chaque ligne et chaque point du plan représente une pièce ou un élément important du palais. Le point que tu as omis représente un pilier qui soutient tout le bâtiment!"

Hachem a créé de nombreux mondes supérieurs complexes, magnifiques au-delà de toute description.
Il en a fait un "modèle/plan" dans l'homme, dans ses membres, ses sens, ses capacités et ses caractéristiques. C'est pourquoi l'homme est appelé un monde miniature (Tikouné Zohar 69, 101a).
Si une personne parle mal, elle crée d'énormes défauts dans les mondes supérieurs, qui sont infiniment plus grands que la petite empreinte qu'il est.

Notre verset avertit donc : "N'ouvre pas la bouche avec précipitation", car D. est au ciel, et toi, sur la terre, tu es un plan/modèle [en miniature] des mondes célestes.
Combien sont considérables les dégâts causés aux mondes célestes par une [simple] parole irréfléchie [prononcée sur terre]!
Ne regardez pas la petitesse du dessin, mais la grandeur de ce qui est dessiné.

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-> "Celui qui méprise une parole se cause du tort, mais celui qui respecte le commandement sera récompensé (ou yéchoulam -> lié à la racine "shalèm" (complet )= litt. complètera)" [Michlé 13,13]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 4, téchouva 2,3) commente :
Certaines personnes n'ont pas conscience de la gravité du lachon ara, du mensonge et du bavardage inutile. "Qu'est-ce que j'ai fait ?" demandent-ils. "Ce n'était que des mots. Je n'ai pas tué, je n'ai pas volé! Les paroles sont inoffensives.

"Celui qui méprise une parole se cause du tort" = de telles personnes perdront la récompense de leurs mitsvot liées à la parole, comme l'étude de la Torah et la prière. Car si la parole ne compte pas (pour eux), alors pourquoi Hachem devrait-il les récompenser pour cela?

Ceci explique pourquoi si Réouven parle du lachon ara contre Shimon, les fautes de Shimon sont transférés à Réouven, et les mitsvot de Réouven sont transférées à Shimon (voir 'Hovot haLévavot, chaar haKenia 7).
Quelqu'un qui dit du lachon ara montre qu'il n'accorde pas de valeur à la parole ; par conséquent, ses mitsvot liées à la parole lui seront retirées. Et puisque les mitsvot d'action et de parole vont de pair, D. le paiera pour ses mitsvot d'action dans ce monde.
"Rembourse ceux qui le haïssent de leur vivant, pour les détruire" (Vaét'hanan 7,10) = ayant racheté ces mitsvot, Hachem les transférera à son ami.

D'autre part, "celui qui respecte le commandement" et veille à ne pas dire de lashon hara "accomplira" même les mitsvot qui ne peuvent être réalisées en pratique.
[Par exemple,] lire le [passage de la] Torah sur les sacrifices équivaut à les offrir (guémara Ména'hot 110a). Ainsi, nous pouvons accomplir la mitsva des sacrifices, à condition de valoriser la parole.

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-> La langue a le pouvoir de changer radicalement les situations [de la vie].
En réalité, le mot "lachon" (לשון - la langue) est composé des lettres לו שן, "le changement (שנוי - chinouï) lui (לו - lo) appartient."
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La parole est puissante, "comme les colonnes de fumée" de l'encens du Temple, où 2 fois par jour "brûlaient des parfums de myrrhe et d'encens, de toutes les poudres des parfumeurs" (Chir haChirim 3,6).
La parole et l'encens du Temple sont intimement liés. Nos Sages ont enseigné : Pendant que l'on broie l'encens, on doit dire : "bien écrasée, bien écrasée" (adék étev, étev adék), car la parole est bonne pour l'encens (Kéritout 6b).

Tout comme la parole améliore grandement l'encens, la parole améliore grandement les mondes supérieurs.

Pour que votre discours ait cet effet, pensez avant de parler. Dans le alef beit (alphabet hébreu), les lettres qui précèdent celles de דבור (dibour - une parole), sont numériquement égales à גיהנם (Guéhinam).
Avant de parler, visualisez le Guéhinam ouvert devant vous.
[Ben Ich 'Haï - Even Chelema]

[les lettres qui précédent דבור sont גאהק, qui a la même valeur que גיהנם (en ajout 1 pour le mot - le kollel)]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat Haïm - haftarat Ki Tétsé ; Ben Yehoyada - Pesahim 53a) écrit :
Le mot roua'h signifie à la fois "souffle/respiration" et "vent".
Hachem "souffla dans ses narines l'âme de la vie, et l'homme devint un être vivant" (Béréchit 2,7), selon le Targoum Onkelos : "elle devint dans l'homme le souffle de la parole" (roua'h mémaléla).
En fautant avec la roua'h (souffle) de la parole, les hommes ont libéré la roua'h (vent) de la tempête dans le monde.

L'abus de parole a causé les principales calamités du monde. L'homme a été banni du gan Eden et la mort est entrée dans le monde à cause des paroles rusées du serpent à 'Hava.
Le premier Temple, et avec lui la terre d'Israël, a été détruit à cause de la négligence dans l'étude de la Torah (Yirmiyahou 9,11-12), qui sanctifie la parole.
Le Second Temple a été détruit, entraînant l'exil dont nous souffrons encore deux millénaires plus tard, à cause du lachon ara (guémara Guittin 56a).

Dans le futur, la parole ne sera plus utilisée à mauvais escient, et il n'y aura plus de vents violents. Alors "les montagnes s'éloigneront et les collines s'effondreront" (Yéchayahou 54,10), car elles ne seront plus nécessaires. Le mauvais penchant sera annulé et tout péché cessera.
Par conséquent, "Ma bonté ne s'éloignera pas de toi" (Yéchayahou 54,10) = il n'y aura plus d'exil ni de destruction.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat 'Haïm - haftara Ekev) enseigne :
Les miracles peuvent être cachés dans des événements "naturels", comme le miracle de Pourim, ou révélés et évidents pour tous, comme les 10 plaies d'Égypte.

Le peuple d'Israël mérite des miracles révélés lorsqu'il est vigilant à la parole.
La parole est plus révélée que l'action : dans l'obscurité, la parole peut être entendue mais les actions ne peuvent être vues.

La Kabbale associe les miracles révélés aux mains de Dieu.
"Je t'ai gravé sur les paumes de Mes mains" (Yéchayahou 49,16) = Je ferai pour toi des miracles révélés, quand "tes murs Me correspondent toujours" (Yéchayahou 49,16). Les "murs" sont nos lèvres, qui ont été créées pour garder la pureté de notre parole (guémara Arakhin 15b). Si elles remplissent cette mission, la lumière de la Présence divine reposera sur elles, car elles "Me correspondent", le mot שָׂפָה (chafa - lèvre), est numériquement égal à שכינה (Chékhina - Présence divine) (Tikouné Zohar 21:62:1).

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-> Selon le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Chémot) :
[Alors que les combats contre les nations nécessitent des armes physiques toujours plus sophistiquées et puissantes,] le mauvais penchant est toujours combattu par la parole.
Avec l'étude de la Torah et la prière, notre bouche devient un canon, et nos mots deviennent des boulets de canon.
Mais cela ne fonctionne que si la bouche est propre et pure de mots interdits. Un canon sale ne peut pas tirer. Si nous gardons la pureté de la bouche, la gloire d'antan sera restaurée.
Alors "tu prononceras un décret, et il sera fait" (Iyov 22,28). Et une fois encore, nous combattrons, et gagnerons les nations par la parole plutôt que par l'épée.

[Yaakov combattait "à l'aide de mon épée et de mon arc" (Vayé'hi 48,22). Le Targoum le traduit : "Par ma prière et ma demande [à Hachem]".
De même Moché a combattu Amalek par ses prières, de même avec Si'hon et Og (voir Targoum Yonathan 'Houkat 21,24).
Moav a demandé à Midiyan : "Le rédempteur d'Israël a vécu parmi vous. D'où vient sa force?" Midiyan répondit : "Sa force est dans sa bouche" (midrach Bamidbar rabba 20,4). ]

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-> Rabbi Elazar haKapar dit : Israël n'a-t-il pas acquis [en Égypte] quatre mitsvot qui valent plus que le monde entier? Ils se sont gardés de l'immoralité et du lachon ara et n'ont pas changé leur nom [hébreu] ou leur langue.
[Mékhilta - Bo 5]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 1, haGadol 2) commente :
Nous pouvons accélérer notre propre rédemption en faisant ce que nos ancêtres ont fait pour mériter la leur : garder les yeux et la langue.

Nos ancêtres ont évité l'immoralité, qui commence par la vision des yeux. Et ils ont gardé leur langue, en évitant le lachon ara et en conservant leurs noms et leur langue hébraïque.
Hachem nous a donné les yeux et la langue à utiliser pour des activités spirituelles.
Il nous permet de les utiliser également pour des besoins physiques, comme gagner notre vie. Les insensés abusent de ces précieux instruments en fautant avec eux.

S'abstenir d'immoralité et de lachon hara est la clé de la rédemption, hier comme aujourd'hui.
Il est écrit : "Mon peuple hésite à revenir à Moi. Ils sont appelés à על (al)" (Ochéa 11,7).
Le mot על est un acronyme de עין לשון (ayin - œil ; lachon - langue).
Nous sommes appelés à revenir à D. par la sanctification de ces deux éléments. Notre rédemption en dépend.

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-> Le monde a été créé avec dix Paroles. [Pirké Avot 5,1]

-> Le Ben Ich 'Haï ('Hasdé Avot) écrit :
Hachem a créé le monde en parlant. D. a dit : "Que la lumière soit". Et la lumière fut" (Béréchit 1,3).
Neuf autres paroles, et le monde a été créé.
Tout comme il a été créé par la parole, le monde continue d'exister et de fonctionner par la parole.
Chaque homme est un monde en miniature, et son existence également dépend de la parole.

S'il faute, il doit le payer de sa vie : "l'âme qui pèche doit mourir" (Yé'hezkiel 18,4). Par la parole, cependant, il peut rectifier son péché et vivre, comme il est écrit : "Prends avec toi des paroles et reviens à Hachem" (Ochéa 14,3).
Le péché peut également être rectifié par des sacrifices - ou par la charité, comme Daniel l'a conseillé à Nabuchodonosor : "Rachète ton péché par la charité" (Daniel 4,24). Mais même lorsqu'il n'y a pas de Temple dans lequel apporter des sacrifices et qu'une personne n'a pas d'argent à donner, elle peut encore rectifier son péché par la parole.

La mitsva de la bienfaisance

+ La mitsva de la bienfaisance :

-> "Combien un homme doit-il s'attacher à la vertu de bonté qui a une immense influence pour réveiller la miséricorde et la bonté Divines envers Israël, même après que le mérite des patriarches ait été épuisé (Yérouchalmi Sanhédrin 50a)".
['Hafets 'Haïm - Haavat 'Hessed 2,5]

En annotation, il ajoute : "Or, à présent que la midat haDin (la rigueur Divine) s'est beaucoup étendue sur le monde, et qu'il n'y a aucun moyen d'échapper aux épreuves qui se renouvellent chaque jour, combien nous incombe-t-il de nous renforcer dans cette vertu de bonté, afin de réveiller, grâce à cela, l'attribut de bonté dans les mondes supérieurs".

-> A un autre endroit, le 'Hafets 'Haïm écrit aussi :
"Cela est très étonnant de la part des gens qui cherchent toutes sorte de ''Ségoulot'' afin d'avoir des enfants, et qui dépensent pour celles-ci des montants énormes en roubles. Il serait préférable qu'ils accomplissent les ''Ségoulot'' de nos Sages, en pratiquant en permanence la bienfaisance grâce à des dons de charité, en aidant ainsi les indigents autant qu'ils le peuvent, et en incitant les autres à en faire de même ...
En agissant de la sorte, ils mériteraient ainsi qu'Hachem se comporte envers eux également avec bonté et exauce leur requête ...
Nombreux, de nos jours, sont ceux qui l'ont fait et qui ont réussi ... L'homme intelligent devra s'atteler à cela et ''celui qui prend les autres en pitié, on le prend lui-même en pitié dans le Ciel'' (guémara Shabbat 151b).
Et on sait ce que nous promettent nos Sages (Cho'had Tov 65) : ''Celui qui prodigue le bien autour de lui, sa prière est entendue''. "

L’unité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'unité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 4 - téchouva 3) écrit :
Si vous écrivez le chiffre 1 dix fois, chaque fois sur une feuille de papier séparée, tout ce que vous avez est : 1+1+1...= 10.
Si vous écrivez dix fois le chiffre 1, mais tous ensemble sur la même feuille de papier, vous obtenez 1 111 111 111, soit plus d'un milliard.

Cela démontre la valeur de l'unité.
Si chaque juif est pour lui-même, ses mitsvot sont comme le 1 écrit sur une feuille de papier séparée.
Lorsque les juifs s'unissent, la valeur des mitsvot de chaque juif augmente à des hauteurs incroyables, comme le 1 écrit dix fois sur la même feuille de papier.

L'arithmétique nous apprend également comment réaliser cette unité. Pour atteindre des valeurs élevées, les chiffres doivent être écrits sur la même ligne. Si vous écrivez les dix 1 dans une colonne verticale, leur somme ne fait que 10.
De même, si des personnes s'unissent tout en se montrant supérieures les unes aux autres, elles ne sont encore qu'une collection de dix 1. Mais si "vous vous tenez aujourd'hui, tous ensemble, devant Hachem votre D." (Deutéronome 29:9), si vous vous tenez côte à côte comme des égaux, votre unité vous élèvera à des hauteurs élevées.

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-> L'unité entre les juifs ouvre la voie à la guéoula.
Le 2e Le Temple a été détruit à cause de l'animosité gratuite entre les juifs ; il ne sera certainement pas reconstruit tant que cette situation perdurera.
Nous devons éliminer la haine de notre milieu et vivre ensemble en harmonie afin de mériter le 3e Temple.
[Ben Ich 'Haï - Birkat Avot - Pirké Avot 5,6]

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-> L'étude de la Torah a besoin d'unité entre les juifs.
La dissension rend l'étude de la Torah inacceptable pour D.
[Ben Ich 'Haï - Ateret Tiféret - Pelaot rabbot 119]

L’amour (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'amour (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

-> Le véritable amour est réciproque : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19). Les reflets dans l'eau sont une métaphore appropriée de la réciprocité des sentiments. Le mot hébreu pour "eau" (mayim - מים), orthographié : mém-youd-mém, est le même lu à l'endroit ou à l'envers.

L'amour n'est cependant réciproque que s'il est aussi fort que l'amour d'un père pour son fils, d'un frère pour son frère ou d'un mari pour sa femme. Un amour faible peut ne pas être retourné.

"Aime ton prochain comme toi" = aime-le si fort qu'il te rendra naturellement l'amour que tu lui portes.

[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Kédochim]

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-> A propos d'une personne qui aime ses voisins, garde des liens étroits avec ses proches, ... le verset dit : "Tu appelleras et Hachem répondra, tu crieras et Il dira : 'Me voici' (Yéchayahou 58,9)."
[guémara Yevamot 63a]

-> Si [par son amour pour eux] une personne rapproche ses proches davantage de lui, en réponse [de cela] Hachem sera proche de sa prière.
Il n'aura pas à se languir d'attendre. Il "appellera et Hachem répondra" immédiatement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La guémara (Sanéhdrin 98a) rapporte que le rav Yéhochoua ben Lévi a rencontré le machia'h et lui a demandé : "Quand est-ce que tu viens?" Il a répondu : "Aujourd'hui"
Par la suite, il est retourné à Eliyahou haNavi et lui a dit : "Ce que vous m'avez dit n'est pas vrai [parce qu'il n'est pas venu en ce jour]".
Eliyahou haNavi lui a répondu : Il a dit qu'il viendrait "aujourd'hui, si vous écoutez sa voix" (ayom im békolo tismaou - היום אם בקולו תשמעו - Téhilim 95,7).

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) écrit :
Les initiales de : היום אם בקולו תשמעו (aujourd'hui, si vous écoutez sa voix) forment : אהבת (aavta - tu aimeras).
Le machia'h viendra lorsque nous accomplirons les 2 mitsvot : "Tu aimeras ton D." (Vaét'hanan 6,5) et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).

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+ La discorde :

-> Une querelle est comme un filet d'eau qui déborde de la rive du fleuve. Une fois qu'elle s'élargit, il s'élargit [davantage]. [guémara Sanhédrin 7a]

-> Le Ben Ich 'Haï ('Haïm véaShalom ; Ben Yéhoyada) commente :
Si 2 personnes se disputent sur terre, les anges créés à partir de leurs mitsvot se disputeront au ciel. Lorsqu'une querelle "s'étend" sur la terre, elle "s'étend" aussi dans le ciel.

La paix parmi les armées célestes est obtenue par la tranquillité dans les "palais" d'Israël sur terre, comme il est écrit : "Que la paix soit parmi tes armées [célestes], la tranquillité dans tes palais" (Téhilim 122,7).

La haine (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La haine (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le Ben Ich 'Haï (Kédochim 19,17) écrit :
Il arrive que des frères, ou d'autres personnes en contact étroit, se détestent et se reprochent leurs accomplissements spirituels.
Sans le savoir, c'est parce que leurs âmes sont issues de la même racine et qu'elles se disputent la subsistance de celle-ci. S'ils le savaient, ils s'aimeraient sûrement.

Ils ne sont rivaux que dans ce monde.
"Il n'y a pas d'acte ... dans la tombe, vers laquelle tu vas" (Kohélet 9,10) = après la mort, il n'y a pas de mitsvot et de bonnes actions, donc pas de compétition entre les âmes. Au contraire : les âmes défuntes des justes désirent fortement, et bénéficient, des bonnes actions des vivants qui sont de leur [même] racine (Arizal - chaar haGuilgoulim) ...

Quelqu'un dont l'âme est de la même racine que la tienne. Au lieu de rivaliser avec lui, tu feras des mitsvot et des bonnes actions et tu rectifieras ta racine [d'âme] commune "avec ton prochain".
N'attendez pas qu'il manque de nourriture. Permettez-lui d'être égal à vous. Puisque vous êtes de la même racine, ses actions vous aideront aussi.

"C'est pourquoi il est dit dans l'histoire des guerres d'Hachem : vaév béssoufa (וָהֵב בְּסוּפָה)" ('Houkat 21,14)
"vaév" (וָהֵב) a la même valeur que אהבה (amour - aava), et "béssoufa" est similaire à "béssofa" (à la fin).
Les 2 âmes qui sont en guerre pour obtenir la subsistance d'Hachem finiront par s'aimer, car il n'y a pas de rivalité après la mort.

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-> Que signifie "ceux qui sont assis devant Hachem" (Yéchayahou 23,18)?
Rabbi Elazar dit : Cela fait référence à quelqu'un qui reconnaît la place de son ami dans la yeshiva.
[guémara Pessa'him 119a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) explique :
Une personne qui reconnaît la place de son ami dans la yéchiva céleste, où les âmes étudient la Torah dans le monde à venir, comprendra qu'ils sont tous deux issus de la même racine et il l'aimera.

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-> Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune aux enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Kédochim 19,18)

=> Comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aller contre la nature humaine : d'aimer les autres autant que nous nous aimons nous-mêmes?
D'ailleurs, même les Sages ont dit : "Ta vie est prioritaire sur celle de ton prochain " (guémara Baba Métsia 62a)!

Notre verset fournit la réponse. "Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune contre les enfants de עַמֶּךָ".
Le mot עמך (ame'ha - ton peuple), peut aussi être lu comme : "im'ha" (avec toi).
Si vous détestez un membre de votre peuple, tenez compte du fait que, dans une vie antérieure, il a peut-être été "avec vous" en tant que père, fils ou frère. Comment pouvez-vous vous venger de votre propre famille, que vous aimez comme vous-même?
[Ben Ich 'Haï - Drouchim Kédochim]

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-> Le second Temple a été détruit à cause de la haine entre les juifs (guémara Yoma 9b).
Même l'étude de la Torah de Rabbi Akiva, Rabbi Yo'hanan ben Zakkai et des autres Sages de la génération n'a pas pu éviter le châtiment.
Si la haine peut détruire un Temple existant, elle peut certainement empêcher la construction d'un nouveau Temple. Abstenons-nous du lachon ara et des mauvais sentiments envers les juifs, afin de mériter le 3e Temple.
[Ben Ich 'Haï -Even Chéléma - sur Chir haChirim 4,9)]

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-> Lorsque vous vous approcherez d'une ville pour vous la disputer, vous lui annoncerez la paix. Si c'est la paix, elle te répondra et elle s'ouvrira à toi. Alors tous les gens qui s'y trouvent deviendront tes tributaires et te serviront. (Choftim 20,10-11)

-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) commente :
Ce passage de la Torah fait allusion à la ville la plus importante de toutes : Jérusalem.
Lorsque l'on veut "se battre pour elle", libérer Jérusalem des forces du mal et de la destruction, et qu'on veut la reconstruire, la première étape est la suivante : "tu proclameras la paix" = supprimer les dissensions de votre milieu de vous.
La haine gratuite a provoqué la destruction de Jérusalem ; seule la paix pourra la reconstruire.

"Si la paix, Elle te répondra" = si la paix règne parmi vous, la Présence divine répondra à vos prières pour la fin de l'exil.
"et elle vous ouvrira" = Jérusalem ouvrira ses portes pour le retour du peuple juif. Ensuite, "tous les peuples qui s'y trouvent" = tous les peuples non juifs qui contrôlent aujourd'hui la ville de Jérusalem, "deviendront tes tributaires et te serviront".

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-> Au plus fort de la période du 1er Temple, alors que la paix régnait entre les juifs et que l'étude de la Torah était intensive, un feu en forme de lion descendait du ciel sur l'autel et consumait les sacrifices.
À l'époque du 2e Temple, lorsqu'il y avait une haine gratuite entre les juifs, le feu descendait sous la forme d'un chien (guémara Yoma 21b).
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véaShalom - sur Téhilim 122,8]

S’excuser auprès d’autrui (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ S'excuser auprès d'autrui (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont écrits dans un livre" (Pirké Avot 2,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat Avot) commente :
Quels actes sont écrits dans un livre?
S'il s'agit de ce que l'œil et l'oreille divins surveillent, notre michna aurait dû dire : "Un œil vigilant et une oreille attentive surveillent tous tes actes, qui sont ensuite écrits dans un livre".
Le "livre" de la michna contient une description de la manière dont nous nous comportons à la maison avec notre famille, et la manière dont nous traitons nos amis et nos employés ...

Le jour du jugement [sur notre vie], les lacunes d'une personne dans son service de D. deviendront douloureusement claires. Alors, s'il s'est mis en colère et s'est vengé envers ceux qui ont pris son honneur à la légère, D. se comportera envers lui de la même manière.
En ce sens Iyov dit : "Si j'ai méprisé la cause de mon serviteur ou de ma servante quand ils ont discuté avec moi, que ferai-je quand D. se lèvera, et quand Il se souviendra, que lui répondrai-je?" (Iyov 31:13-14).

C'est pourquoi le comportement d'une personne envers les autres est consigné dans un livre. Après que le tribunal céleste l'aura jugé, sa punition sera ajustée, mesure par mesure, selon qu'il aura été strict ou indulgent envers sa famille et ses serviteurs.

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-> Celui qui met son ami en colère, même par des mots, doit l'apaiser.
Rabbi 'Hisda dit : Il doit l'apaiser avec trois séries [groupes] de trois personnes.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : Celui qui demande le pardon à son ami ne doit pas le demander plus de trois fois ...
Si [l'ami] meurt, il doit amener dix personnes sur sa tombe et dire : "J'ai péché contre Hachem, D. d'Israël, et contre Untel, que j'ai blessé."
[guémara Yoma 87a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Pourquoi le contrevenant devrait-il apporter trois groupes de trois personnes, chaque groupe venant à un moment différent, plutôt que d'apporter les neuf [personnes] en une seule fois?

... l'offenseur apporte 3 groupes à des moments différents afin de faire de "l'agitation" (sur cette demande de pardon). De cette façon, même si l'offensé a le cœur dur, il sera poussé à pardonner.

Avec les trois groupes, il honore les 3 niveaux de l'âme de l'ami (néféch, roua'h, néchama), qu'il a offensé.
Si l'ami est décédé, il n'apporte qu'un seul groupe car seul le niveau le plus bas de l'âme (néféch) réside dans la tombe. Ce groupe est composé de 10 personnes afin que la honte qu'il ressent devant eux expie pour lui.

Pourquoi une limite supérieure est-elle fixée au nombre de fois qu'une personne peut s'excuser?
Le fait de s'excuser déclenche des accusations célestes contre l'intéressé ; car s'il ne pardonne pas aux autres leurs péchés, pourquoi D. lui pardonnerait-il les siens?
Une fois que l'accusation commence, elle peut s'élever contre le peuple d'Israël dans son ensemble, à D. ne plaise.

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Comment savons-nous qu'il ne faut pas apaiser quelqu'un alors qu'il est en colère?
Il est écrit : "La colère de mon visage s'en ira ; alors je vous donnerai du repos" (Ki Tissa 33,14). [guémara Béra'hot 7b]

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) :
Quiconque commet un péché contre son ami doit lui demander pardon jusqu'à 3 fois (Yoma 87a), et notre guémara implique que demander pardon alors que l'ami est en colère ne compte pas dans les 3 fois.

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-> Celui qui se met en colère, c'est comme s'il adorait des idoles. [guémara Shabbat 105a]

-> Le Ben Ich 'Haï (bénayahou) enseigne :
La colère renforce les forces du mal. Mais si vous avez succombé, vous pouvez réparer les dégâts en vous excusant immédiatement et en faisant la paix.
Le terme : כועס (colère - koès) a la même valeur numérique que פיוס (un apaisement/réconciliation - piyous), c'est un indice que le second a le pouvoir d'annuler le premier.

Juger favorablement autrui (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Juger favorablement autrui (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "C'est avec justice (בצדק - bétsédek) que tu jugeras ton prochain" (Kédochim 19,15) = jugez chaque personne favorablement.
[Shavouot 30a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Notre guémara nous dit d'accorder aux gens le bénéfice du doute et de juger leurs actions favorablement, même s'il faut trouver une excuse très farfelue pour justifier leur comportement.

Ceci est suggéré par le mot בצדק (bétsédek - avec droiture). Ce mot peut être divisé en בצד ק (bétsad kouf - du côté de kouf).
De chaque côté de la lettre kouf (ק) dans le alef beit (l'alphabet hébreu) se trouvent le צ et le ר, qui se combinent pour former צר (tsar - étroit) = même si votre explication est étirée comme quelque chose que l'on tire à travers un endroit étroit, jugez chaque personne favorablement.

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Nos Sages nous enseigne :
- "azan 'havéro lékaf zé'hout" = celui qui juge son ami favorablement [littéralement : à la paume du mérite - kaf zé'hout - כַף זְכוּת] ;
- "danin oto liz'hout" = il sera jugé favorablement [littéralement : au mérite - לִזְכוּת].
[guémara Shabbath 127b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) explique :
Notre guémara dit : "Celui qui juge son ami à la paume du mérite" (כַף זְכוּת) = même s'il n'accorde à son ami qu'un petit mérite, alors il "est jugé méritant" = il sera jugé favorablement comme pleinement méritant par le ciel et par ses semblables.

Reich Lakich dit : Celui qui lève la main [pour frapper] un autre, même s'il ne le frappe [finalement] pas, est appelé méchant (racha).
[guémara Sahnédrin 58b]

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-> Celui qui frappe le visage d'un juif est considéré comme s'il avait giflé le visage de la Présence Divine. [guémara Sahnédrin 58b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Le Chla haKadoch souligne que le nom de D. en 4 lettres (יהוה) est gravé sur le visage d'une personne.
Chacun des 2 yeux ressemble à la lettre youd (י), et le nez ressemble à la lettre vav (ו).
Le total est de 26 (2*10+6), la guématria du Nom (יהוה).
Cela se répète aussi dans le nez lui-même. Les 2 narines sont 2 youd, et la cloison nasale qui les sépare est un vav.

La lumière de la Présence divine repose en effet sur le visage d'un juif, comme le suggère le verset : "La crainte de Lui sera sur vos visages" (Yitro 20,16).