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Prodiguer le bien aux autres

+ Prodiguer le bien aux autres :

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed 2,5) enseigne :
"Combien l'homme doit s'attacher à cette vertu de bonté (guémilout 'hassadim), car elle a le pouvoir de réveiller l'attribut de bonté et la miséricorde Divine envers Israël, et cela même après que le mérite des Patriarches se soit épuisé (guémara Yérouchalmi Sanhédrin 50a).
Cette mitsva a la même valeur que l'offrande des sacrifices (midrach Yalkout Hochéa 522).
Plus encore, la guémara (Yérouchalmi Péa 3a) enseigne que la charité et la pratique de la bonté sont équivalentes à l'accomplissement de toutes mitsvot de la Torah.

La guémara (Yérouchalmi Taanit 3,3) affirme que les pluies tombent par le mérite des actes de bonté.
L'homme qui s'y attache en retire également un profit pour lui-même car cela le protège de son yétser ara, comme l'enseigne nos Sages (guémara Avoda Zara 5b) : "Heureux soyez-vous Israël car lorsque vous étudiez la Torah et pratiquez la bonté, votre mauvais penchant est livré dans vos mains et non vous-même dans les mains du mauvais penchant."

On peut l'expliquer de la manière suivante.
Le yétser ara possède 2 tactiques pour attaquer l'homme : la première consiste à agir sur son esprit en le tourmentant par de vaines pensées, la deuxième à influencer ses membres en les habituant à agir contre la volonté d'Hachem.
C'est pourquoi celui qui s'adonne à l'étude de la Torah et à la pratique de la bienfaisance mérite de dominer son yétser ara dans tous les domaines.
Grâce à l'étude, il consacre son esprit à réfléchir à la Parole Divine et grâce aux actes de bonté qu'il accomplit, il investit ses membres dans le Service Divin.

-> Le 'Hafets 'Haïm ajoute (en annotation) :
A présent que la Rigueur Divine s'est étendue sur le monde, il n'y a d'autre moyen d'échapper aux dures épreuves qui se renouvellent chaque jour que de renforcer en nous cette vertu de la bonté.
En effet, cela suscite l'attribut de Bonté Divine dans le Ciel.
La parole du prophète Hochéa (2,21) s'accomplira ainsi pour nous : "Je te fiancerai à Moi par la justice, par la loi, par la bonté et la miséricorde".
Nos Sages disent que Hachem dira alors : Si déjà eux qui ont besoin de bonté pratiquent la bienfaisance les uns envers les autres, à plus forte raison Moi qui suis rempli de bonté et de miséricorde dois-Je agir en prodiguant le bien à Mes créatures.

Il me semble que c'est ce qui est rapporté dans le Tané déBé Eliyahou (rabba - fin chap.23) : "Lorsqu'Israël était en Egypte, ils se rassemblèrent tous ensemble et firent un pacte définissant qu'ils se conduiraient avec bonté envers les autres et conserveraient l'alliance d'Avraham, Its'hak et Yaakov, qu'ils serviraient exclusivement leur Père Céleste, n'abandonneraient pas la langue de leur père Yaakov au profit de la langue égyptienne".
L'alliance qu'ils conclurent de se comporter avec bonté s'explique de la manière suivante : lorsqu'ils virent qu'il n'y avait aucun moyen d'échapper aux décrets de Pharaon et que l'asservissement se faisait de plus en plus dur chaque jour, ils se réunirent pour décider d'une conduite à adopter et ils convinrent ensemble de continuer d'aller uniquement dans les voies d'Hachem, de ne pas modifier leurs noms et leur langue.
Ils conclurent également de prodiguer la bonté envers autrui car cela réveillerait la Bonté Divine dans le Ciel à leur égard et annulerait dès lors les décrets de Pharaon.

En effet, il en fut ainsi car cela justifia leur délivrance, comme il est écrit : "Tu as conduit avec bonté ce peuple, Tu l'as délivré et l'as conduit avec force" (Béchala'h 15,13), et le midrach (Yalkout Béchala'h 251) précise que la bonté évoque celles qu'ils pratiquèrent entre eux.

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-> Le 'Hafets 'Haïm écrit par ailleurs :
Je m'étonne des gens qui recherchent toutes sortes de remèdes pour avoir des enfants et qui investissent dans cela des sommes considérables, jusqu'à des centaines voire des milliers de roubles, chacun suivant ses moyens.
Il leur serait beaucoup plus profitable de mettre en pratique les conseils de nos Sages, à savoir de s'habituer à pratiquer la bienfaisance, d'aider les pauvres autant qu'ils le peuvent et d'inciter les autres à les assister (ce qui est encore un plus grand mérite) dans tous leurs besoins, qu'il s'agisse de leur subsistance quotidienne, de faire entrer leurs enfants dans un talmud Torah afin qu'ils méritent de les élever dans le droit chemin, ou encore de fonder une caisse de prêt sans intérêt dont il s'occuperont en permanence ...

Grâce à tout cela, Hachem se comportera également avec eux avec bonté et bienveillance et comblera leurs désirs ...
Nombreux sont ceux qui agissent de la sorte à notre époque et voient leurs efforts couronnés de succès.
Ce qui n'est pas le cas si un homme gaspille ses forces et son argent dans de vains remèdes.
Toute personne censée réfléchira à cela : "Celui qui a pitié des créatures, on le prend en pitié dans le Ciel" (guémara Shabbath 151b).
Et nos Sages nous enseignent également (midrach Cho'had Tov 65) : "Celui qui agit avec bonté, sa prière est exaucée".

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-> Le Baal Chem Tov enseigne qu'un homme gagne à vivre dans ce monde ici-bas pendant 70 ou 80 années même si ce n'est que pour prodiguer du bien à un juif une seule fois dans sa vie.

"Pharaon parla à Moché et à Aharon afin qu'ils ordonnent aux Bné Israël et à Pharaon, roi d'Egypte" (Vaéra 6,13)

-> Rachi explique : "Il leur ordonna de s'adresser à lui (Pharaon) avec respect".

-> Le 'Hatam Sofer commente :
"Il semble que Hachem voulait les mettre en garde (Moché et Aharon), afin qu'ils ne fassent pas un affront à Pharaon qui aurait permis à ses fautes d'être expiées, ce qui aurait compromis l'accomplissement des plaies qu'il méritait."

La rav Elimélé'h Biderman enseigne :
On peut déduire des paroles du 'Hatam Sofer que si Pharaon, qui était responsable de l'asservissement de 600 000 juifs, leur faisant subir des souffrances incommensurables, et qui méritait de fait d'être châtié comme il se doit, aurait pu être exempté de toutes les plaies grâce à un léger manque de respect à son égard, combien bien plus peut-il en être nous concernant.

En effet, il est certain que même le plus misérable des juifs est loin d'être aussi racha que Pharaon.
Il est dès lors, certain que même un tel homme peut être sûr que les affronts, les humiliations, qu'il subit le dispensent des très nombreuses épreuves qu'il aurait dû traverser.

C'est d'ailleurs pour cela que la guémara (Baba Batra 9a) enseigne au sujet de la tsédaka que celui incite les autres à donner a plus de mérite que celui qui donne
Le Yaavets en explique la raison du fait qu'il s'astreint davantage parce qu'il subit les affronts de ceux qui lui donnent.

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-> "Ce sont Aharon et Moché ... ce sont eux qui parlèrent à Pharaon, le roi d'Egypte, pour faire sortir les Bné Israël d'Egypte. Ce sont Moché et Aharon." (Vaéra 6,26-28)

Rachi explique : "dans certains endroits, on fait passer Aharon avant Moché et dans d'autres, on fait passer Moché avant Aharon pour te dire qu'ils se valent."

=> Cela est étonnant car la Torah affirme explicitement : "Il ne se leva pas d'autre Prophète comme Moché", et qu'Hachem dit à Aharon lui-même : "Il n'en est pas de même comme Moché mon serviteur"? Comment dès lors peut-on dire qu'ils se valaient?

Le Ktav Sofer répond ainsi :
Certes, Moché était plus grand que son frère Aharon. Néanmoins, au moment où ils se tinrent tous deux devant Pharaon, Aharon s'éleva au même niveau que Moché.
Il le mérita grâce à ce que la Torah témoigne à son sujet : "Il (Aharon) te verra (toi, Moché) et il sera joyeux dans son cœur."
Ce qui signifie qu'Aharon n'éprouva aucune jalousie envers son frère bien que celui-ci fût plus jeune que lui.
De plus, il l'accompagna pour être son porte-parole devant Pharaon avec tout ce que cela avait d'humiliant pour lui, puisque Pharaon les connaissait et savait qui était l'aîné des deux.
Et du fait qu'Aharon sacrifia alors de sa propre personne, il mérita ainsi d'être élevé à ce moment au même niveau que Moché. Car la valeur de celui qui brise ses tendances naturelles en faveur d'autrui ne cesse ensuite d'augmenter sans limite."

[de plus Aharon se focalisait sur une joie totale de voir la réussite de son frère, plutôt que de se morfondre négativement (c'est moi l'aîné! c'est moi qui m'occupait des juifs en Egypte avant le retour de Moché, il me prend ma place! ...).]

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-> Le rabbi Ména'hem de Prémichlan organisa un jour un repas en guise de reconnaissance.
Lorsqu'on lui en demanda la raison sachant qu'il n'avait bénéficié d'aucun miracle particulier, ni d'aucune guérison.
Il expliqua selon un enseignement familial qu'une humiliation et un affront ont le pouvoir de se substituer à une maladie grave d'une personne possédant des mérites (personnels ou de ses ancêtres).

Il raconta : "Aujourd'hui quelqu'un m'a humilié d'une manière terrible ce qui m'a touché jusqu'au plus profond de mon âme.
Il s'avère dès lors, que grâce à cela, j'ai été épargné des affres de la maladie.
Je suis donc tenu de rendre grâce par ce festin au même titre que l'aurait fait un malade qui aurait guéri, et bien plus encore que lui. Car je n'ai pas seulement été guéri, mais j'ai été épargné de tomber malade."
[imaginez de combien d'inquiétudes et de souffrances cela m'a dispensé pendant peut-être des mois. J'aurai dû voir des médecins, ... Ne dois-je pas faire un repas de remerciement à D.]

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-> Le 'Hafets 'Haïm dit que si quelqu'un savait d'avance qu'il allait être humilié plus tard dans la journée, il devrait aller au mikvé le matin, comme préparation pour ce moment si spécial où il se ferai humilié, et où cette honte aura pour conséquence de le purifier énormément.

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-> Rabbi Avraham haLévi dit qu'il a appris l'humilité à partir de la terre.
Il est impossible de faire un ustensile en terre cuite avec de la terre brute.
Il faut d'abord broyer la terre, et le plus elle sera broyée, écrasée, le mieux cela sera.
Il en est de même avec un individu : le plus de déshonneur et d'humiliation il reçoit, le mieux c'est pour lui.
[Réchit 'Hokhma - Chaar haAnava 3,39]

-> A la fin de la Amida, nous disons : "vénafchi kéafar tiyé" (que mon âme soit comme la terre).
Cette grande humilité est atteinte lorsqu'après avoir été humilié, qu'on nous a fait honte, nous ne répondons pas.

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-> "Le meilleur des médecins est digne du guéhinam" (tov chébérofim léGuéhinam - guémara Kidouchin 82a)

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
Lorsque quelqu'un humilie et fait honte à son prochain, alors c'est le meilleur des médecins, car il sauve son prochain de maladies, de souffrances futures tellement plus graves, douloureuses.
Néanmoins, il ira au guéhinam, car il a fait honte à autrui, même si cela était nécessaire et dans un but de le guérir.
En ce sens, nous devenons tous le meilleur médecin lorsque nous humilions autrui, et pour cela on va au guéhinam.

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-> Lorsqu'une personne nous dérange, nous insulte, ... il ne faut pas se mettre en colère.
Nous devons reconnaître l'origine d'où tout vient (un décret Divin).
Certes nous devons nous protéger de mauvaises personnes, environnements, ... mais nous devons savoir que personne ne peut nous nuire sans que Hachem lui en donne la permission, et qu'une fois que nous avons subi une humiliation en l'acceptant nous gagnons énormément.

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-> "Quiconque fait honte à son prochain en présence de tiers n’a pas de part au monde à venir."
[guémara Baba Métsia 59a]

=> Pour un sentiment d'égo très bref, nous risquons d'en venir à perdre notre éternité.
Bien que la téchouva existe, cela témoigne d'à quel point "l'autre c'est du feu", dans le sens où à chaque moment on peur risquer beaucoup de dégâts, de se brûler avec le guéhinam si on en vient à l'humilier.
Est-on prêt à payer pour l'éternité le prix d'avoir pris le dessus l'espace d'un court instant sur notre prochain?
Humilier autrui : bien qu'amusant sur le moment, celui qui en souffrira le plus au final, c'est nous!

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-> Si quelque honte vient à saisir un homme, qu'il s'attende à une délivrance.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Si un homme t'insulte et te fait honte, bien qu'il ne soit pas ton ennemi, tolère et supporte cette honte, car ce sera du Ciel [qu'on a voulu] qu'il t'insulte.
Et, par cette humiliation, tu seras dissimulé et soustrait aux yeux du Satan, qui te hait et s'élève constamment contre toi, te poursuivant de ses accusations.
Ainsi, grâce à cette honte que tu supportes, provenant de quelqu'un qui ne te hait pas, ton ennemi le Satan ne se dressera pas contre toi.

[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

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-> Parfois, grâce au rabaissement qu'un homme s'impose ou que d'autre lui infligent, on annulera un décret de mort qui pesait sur lui.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

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-> La honte surgira, si tu te réjouis du malheur d'autrui.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Il vaudra mieux négliger une étude de Torah, plutôt que de faire honte à un juif.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Si quelque honte vient saisir un homme, ce sera de toute évidence parce qu'il n'a pas confiance en D.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Grâce à la confiance qu'un individu éprouve envers D., nulle honte ne viendra le saisir.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Lorsqu'on t'humilie, donne la charité (tsédaka).
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Si une honte te saisit, ce ne sera que pour t'amener au repentir sur les fautes que tu négliges de réparer [littéralement : que tu foules du talon].
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

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-> [Depuis la destruction du Temple,] toutes les portes du Ciel ont été verrouillées, exceptées de celles [recevant les plaintes] contre un préjudice par la parole.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Tout châtiment céleste sera exécuté par un émissaire, hormis pour un préjudice par la parole [péché que D. punit Lui-même] ; et le rideau céleste ne se refermera pas devant le coupable [car D. l'observe sans cesse, jusqu'à sa punition].
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Il est préférable pour l'homme de se jeter dans une fournaise ardente, plutôt que d'humilier son prochain en public.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

-> Celui qui humilie son prochain publiquement, sera considéré comme un assassin, il descendra en enfer et n'en remontera pas.
[Séfer haMidot - Honte (boucha)]

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b'h, également :
-> faire honte à autrui : https://todahm.com/2014/05/18/faire-honte-a-autrui
-> L'importance de ne pas répondre aux disputes : https://todahm.com/2018/12/25/limportance-de-ne-pas-repondre-aux-disputes

"Tu dois savoir qu'au Ciel, les fautes envers ton prochain (ben adam la'havéro), sont considérées avec plus de sévérité et elles sont punies d'abord, avant les fautes envers Hachem (ben adam lamakom)"
[rabbi Shlomo de Zvhil]

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-> "Lorsqu’un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu’il examine ses actes.
S’il a examiné et qu’il n’a pas trouvé de faute, qu’il fasse dépendre ses souffrances de son manque d’étude de Torah.
[guémara Béra’hot 5a]

Le rabbi Moché Mordé'haï de Lelov demande : "Pourquoi ne peut-on pas immédiatement penser que nos souffrances proviennent de la perte de temps d'étude de Torah (bitoul Torah)?

La réponse est : qu'il n'y a pas de comparaison entre les 2 types de fautes, puisque celles envers notre prochain sont plus sévères que celles envers Hachem.

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-> "Voici les choses dont l'homme jouit des fruits dans ce monde et dont le capital demeure entier dans le monde futur : le respect des parents, la bienfaisance, ramener l'entente entre l'homme et son prochain" (guémara Yérouchalmi Péa 1,1)

Selon le Roch, la raison est qu'Hachem préfère les mitsvot entre l'homme et son prochain aux mitsvot entre l'homme et son Créateur.
C'est pourquoi leur capital demeure dans le monde futur et il bénéficie de leurs fruits dans ce monde.

En hébreu, le mot : "ami" ('haver - חבר), peut former : "ba'har" (choisir - בחר), mais aussi : "épée" ('hérev - חרב), et également : "s'enfuir" (bara'h - ברח).
Nous devons être un ami à ceux qui choisissent d'être bon.
Mais à ceux dont les actes sont nuisibles comme une épée, nous devons s'enfuir et garder nos distances
En effet, de même qu'un bon ami peut faire des merveilles pour nous aider à grandir spirituellement, un mauvais ami peut faire des ravages.
[d'après le Chla haKadoch]

"Shamaï dit : ... Reçois tout homme avec le sourire [avec un visage bienveillant]" (béssévèr panim yafot - Pirké Avot 1,15)

-> On peut noter que c'est Shamaï qui a enseigné cette halakha, et non pas Hillel qui [à l'inverse de Shamaï] est connu pour sa nature douce et bienveillante.
Cela représente que même selon l'interprétation la plus stricte, la plus rigoureuse de la Torah [l'attitude de Shamaï], nous devons recevoir/saluer tout le monde avec un visage bienveillant et souriant.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Méïri écrit sur ce passage : Parfois, nous ne sommes pas de bonne humeur, et la visite de l’autre représente une corvée. Pourtant comme celui-ci est venu chez nous, nous devons nous montrer agréable avec lui, afin qu’il ne soit pas blessé par le sérieux de notre visage.
Il suffit que l’invité pense (sovèr) que nous sommes très contents de sa visite.

-> Le rabbi Méïr d'Amshinov dit que cela concerne également nous-même.
Nous devons savoir s'accepter comme nous sommes, avec joie et bonheur.
On ne doit pas se rabâcher du négatif (nos défauts, nos erreurs, ...), et se sentir abattu.

[d'une manière générale toute attitude qui ne nous fait pas devenir meilleur provient du yétser ara.
Certes, on peut apprendre de nos erreurs, avoir conscience de nos défauts (ce que tout le monde a, et qui nous proviennent de D.), mais cela doit être dans une temporalité définie et courte.
La très large majorité du temps nous devons avoir "un visage souriant" avec nous même!
(Il faut toujours sourire à la vie, même si pour cela nous devons se forcer par moment)]

Grâce au pouvoir de l’unité, nous méritons de recevoir la Chékhina

+ Grâce au pouvoir de l'unité, nous méritons de recevoir la Chékhina :

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire"." (Vayakel 35,1)

-> Le Sfat Emet explique que si le peuple juif a reçu l'ordre d'observer le Shabbat avant de construire le Michkan, c'est parce que le but principal de ce dernier était d'être un lieu de résidence pour la Chékhina, et que Hachem ne fait reposer Sa Chékhina parmi nous que grâce au pouvoir de l'unité du peuple.
Ceci est illustré par le verset : "Tu Me feras un Mikdach, et Je résiderai au milieu de toi" (Térouma 25,8), ce que le midrach (voir Alchikh hakadoch Térouma) explique ainsi : "Il ne dit pas "béto'ho" (au pluriel), mais "béto'ham" (au singulier). Cela nous enseigne que lorsque la nation est unie (comme une seule personne), la Chekhina repose parmi nous."

Le Shabbat est le moment de la semaine où les juifs se rassemblent.
Ainsi, le verset dit que Moché rassembla tout le peuple juif et leur ordonna de célébrer le Shabbat comme un temps de rassemblement hebdomadaire, permettant ainsi à la Chékhina de résider dans le Michkan, au sein de la nation.  [le Shabbath est un Michkan temporel]

-> Le Sfat Emet explique ensuite que Moché rassembla toute la nation et leur dit qu'Hachem leur avait ordonné de se rassembler.
En se rassemblant, la nation s'élèvera, ce que nos Sages appellent "knesset Israël", le rassemblement d'Israël, et cela amènera la Chékhina à reposer parmi nous.

On ne peut pas devenir riche avec de l’argent sale

+ On ne peut pas devenir riche avec de l’argent sale :

-> Le 'Hida pose une question que beaucoup de gens se posent.
Nos Sages parlent en bien de quelqu’un qui donne la tsédaka et disent qu’il reçoit une grande récompense. Cependant, le fait demeure que nous voyons beaucoup de gens qui donnent beaucoup de leur argent à la tsédaka mais ne méritent pas ces bénédictions. Parfois, ils vivent une tragédie ou perdent tout leur argent. Qu’est-il arrivé à leur récompense?

Le 'Hida dit qu’une réponse à cette question est que ces hommes étaient destinés à mourir, et que leur vie a été sauvée grâce au mérite de leur tsédaka.
Comme un pauvre est considéré comme mort, grâce au mérite de leur tsedakah, Hachem leur a permis d’accomplir leur sentence de mort dans la pauvreté.

Une autre réponse est que l’on ne peut voir la bénédiction dans son argent que si toute sa fortune est obtenue honnêtement et de manière juste. Si une partie de sa richesse a été obtenue par ruse ou vol, Hachem ne veut pas de sa tsédaka et elle ne sera pas une source de bénédiction. Au contraire, elle mènera à la pauvreté.

Qu'est-ce qui est le mieux : de manger de la viande interdite par laquelle on rend sa bouche impure, ou de haïr, ce qui rend le cœur impur?
['Hafets 'Haïm - Ahavat Israël - chap.4]

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-> "Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes font si attention à ne pas avaler un insecte vivant, quand de l’autre côté, ils engloutissent un homme vivant."
[rabbi Barou'h de Mézibou'h]

[on est vigilant à l'extrême sur ce qui entre dans notre bouche, tandis que nous sommes très cool sur la cacherout de ce qui en sort.]

"Celui qui garde sa bouche préserve son âme" (Michlé 13,3)

-> Le Gaon de Vilna commente :
"La bouche est le gardien de l'âme entière.
C'est ce qu'on a enseigné : ''Garde ta bouche de toute faute'' (guémara Béra'hot 17a), car grâce à cela tu te sanctifieras et te purifieras de tout péché.
Mais celui qui a la bouche grand ouverte, même s'il a une bonne âme, qu'il accomplit beaucoup de mitsvot et se met de nombreuses barrières, sa bouche brisera tout ...
Tout son désir pour les mitsvot sera rendu nul à cause de cela."

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-> De même que dans les maladies du corps il n'y a rien de plus contagieux que la lèpre, dans les maladies de l'âme il n'y a rien qui cause plus de tort à l'homme que le lachon ara.
Ainsi qu'il est dit : "Les plaies ne viennent qu'à cause du lachon ara" (midrach Dévarim 6,4).
[Tsror haMor - Métsora]

"Les grenouilles se retireront de toi et de tes demeures" (Vaéra 8,7)

La prière de Moché a permis de renvoyer les grenouilles des maisons de Pharaon et de ses serviteurs.
Ce ne sera pas le cas lorsque les serpents seront envoyés par Hachem contre les bnei Israel dans le désert, faisant de nombreuses victimes parmi le peuple.
Lors de cet épisode, la prière de Moché n’a pas eu d’effet, mais Hachem lui a conseillé : "Fais toi-même un serpent et place le au haut d’une perche : quiconque aura été mordu, qu'il le regarde et il vivra!" ('Houkat 21,8).

Le 'Hafets 'Haïm explique cette différence : il existe une réparation pour toutes les fautes, sauf pour la médisance. En effet, L’ange accusateur créé par la faute de la médisance accuse sans cesse, et il est impossible de l’écarter.
De plus, tout comme le calomniateur a utilisé sa bouche à une mauvaise fin, l’ange accusateur généré par cette faute parle, et on ne peut pas le faire taire.

Or, du fait que les serpents ont été envoyés en punition de la médisance proférée par le peuple contre Hachem et Moché, la prière ne pouvait suffire à les neutraliser.
Il fallait que D. donne le moyen de guérir les hommes touchés par les morsures de ces serpents, comme il est écrit : "Fais toi-même un serpent et place-le au haut d’une perche : quiconque aura été mordu, qu'il le regarde et il vivra".

[toute faute peut être expiée par notre téchouva, mais pour certaines cela est plus difficile, comme par exemple avec le lachon ara qui créé un ange Accusateur très bavard contre nous!
De plus, l'idée que nos paroles de lachon ara donnent de la force aux anges Accusateurs de pouvoir parler contre nous, et diminuent le pouvoir de nos prières, doit nous faire réfléchir à la nécessité de les dire. Le prix final à payer est quand même vachement élevé!
D'une certaine façon, c'est ça une vraie téchouva sur le lachon ara : avoir le serpent en haut d'une perche qui attend que l'on parle du lachon ara pour avoir le droit de nous attaquer. Conscients de cela on n'en viendra plus facilement à fauter par la suite.]