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L’importance de garder sa langue (1ere partie)

+ L'importance de garder sa langue (1ere partie) :

-> La parole doit être utilisée afin de servir Hachem.
[Alshich haKadoch - Chémot 28,31]

-> Une maison qui est pleine de textes saints n'est pas dispensée d'avoir une mézouza à ses portes.
Cela est un rappel tangible de l'extrême importance de sanctifier sa bouche, qui est la porte d'entrée d'une personne.
['Hatam Sofer - Kora'h]

-> "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21)

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kora'h) commente que l'ange de la mort est nourri par le lachon ara.

Le roi David nous enseigne : "Quel est l’homme qui souhaite la vie, qui aime de longs jours pour goûter le bonheur? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des discours perfides ..." (Téhilim 34,13)

-> La guémara (Shabbath 55a) rapporte que lorsque nous fautons nous créons des anges destructeurs, mais Hachem ne souhaite pas qu'ils viennent témoigner contre nous, car dans ce cas, Il devra nous punir.

=> Ainsi, si une personne refuse d'accepter des paroles négatives concernant d'autres personnes, Hachem peut activer le principe de "mesure pour mesure", et Il n'accepte pas les témoignages des anges destructeurs à notre sujet.

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (se basant sur la guémara 'Haguigua 5b) rapporte qu'après 120 ans, il sera montré à chaque personne toutes les conséquences qu'auront eu ses paroles, dont tous les mondes qu'elle aura permis de développer et tous ceux qu'elle aura contribué à détruire.

[Hachem, qui a créé le monde par 10 Paroles, a mis en nous une part divine, ce qui fait que notre parole a un réel pouvoir créatif, et n'est pas uniquement de l'air qui se déplace.]

-> Le Zohar enseigne que certains êtres spirituels prennent leur puissance sur le lachon ara qui est dit sur terre, cela leur permet ensuite de monter en-Haut pour causer la mort, la guerre, ...

-> Sache qu'une personne qui parle constamment de lachon ara, a versé beaucoup de sang.
[Shévet Moussar]

-> "Leur langue est une flèche meurtrière" (Yirmiyahou 9,7)

-> Le midrach (Dévarim rabba 5) dit :
On a demandé au serpent quel profit il avait de mordre quelqu'un.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, posez cette même question à ceux qui parlent du lachon hara".

On a alors demandé au serpent pourquoi alors qu'il ne mord qu'une seule partie du corps humain, le poison s'y propage partout.
Il a répondu : "Avant de m'interroger à ce sujet, demandez à ceux qui parlent du lachon ara pourquoi ils se tiennent à Rome et ils tuent en Syrie, pourquoi ils se tiennent en Syrie et tuent à Rome". "

=> Un pistolet ne peut pas tuer au-delà de sa portée, mais le lachon ara peut faire des ravages dans le monde entier.
Un mot parlé à Paris peut entraîner qu'une personne située en Israël perde son travail.
Une conversation à Jérusalem peut briser un Chiddou'h à New York.
En effet, en se basant sur la guémara, le rav Israël Salanter disait qu'une personne qui fait un lachon ara à Salant (petite ville de Lituanie), pourra avoir pour conséquence qu'une autre personne profane le Shabbath à Paris.

[ => Nous aurons tous des comptes à rendre sur les conséquences de nos paroles : combien de personnes avons-nous éloignées de la religion? Combien de couples avons-nous brisés? Combien de personnes ont perdu leur travail à cause de nous? Combien de personnes avons-nous tués spirituellement/physiquement? ...]

- L'inverse est également vrai, voici b'h :
-> quelques réflexions sur l'impact de paroles de Torah : https://todahm.com/2015/06/23/la-puissance-detudier-la-torah
-> ainsi que l'impact d'une non étude de la Torah : https://todahm.com/2018/08/12/limportance-de-la-torah

Il en est de même sur des paroles de 'hessed, ...

-> Le maggid de Vilkomir fait remarquer que ce n'est pas pour rien que la langue a 2 barrières de protection : les dents et les lèvres, pour nous rappeler que nous devons réfléchir avant de parler, afin de savoir si cela en vaut vraiment la peine.

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-> Selon rabbi Chimon bar Yo'haï, on demande un jour au serpent pourquoi, quand il injecte son poison dans une partie du corps, tout le corps est irrémédiablement condamné.
Le serpent répond : "Et c'est à moi que vous posez la question! Que ne la posez-vous au calomniateur qui calomnie à Rome et tue en Syrie, ou l'inverse!"

[tous les juifs sont liés les uns les autres, et lorsqu'un accomplit une grave faute comme celle du lachon ara, alors il impacte très négativement un autre juif, ainsi que le peuple juif dans son ensemble.
Nous aurons conscience de cette terrible réalité dans le monde futur!]

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-> "Lorsqu'une langue s'exprime correctement, il n'y a rien de meilleur!
Mais lorsqu'elle ne le fait pas, il n'y a rien de pire."
[le sage Tavi à Rabban Chimon ben Gamliel - midrach Vayikra rabba 33,1]

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-> La capacité de maîtriser les paroles émises par sa bouche définit véritablement l’homme.
Un grand homme est celui qui domine sa bouche, tandis que celui qui ne la surveille pas est un petit homme.
La valeur de l’homme se mesure à l’aune de sa parole.
[Noam Sia’h]

[L'âme (néchama) est d'après Onkelos : "un esprit parlant" (roua’h mémaléla - Béréchit 2,7)]

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-> Le lien entre l'âme et le corps est grandement réalisé par la parole. Parler c'est exprimer avec son corps les idées spirituelles et élevées de l'âme. Ainsi, la parole est extrêmement importante dans la vision juive, car elle réalise le lien entre l'âme et le corps.
De ce fait, on comprend la gravité de la médisance, qui est une profanation de la parole qui reflète le lien fondamental entre l'âme et le corps.
[d'après le midrach Ohr 'Hadach]

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+ "Une alliance a été contracté avec les lèvres"
[guémara Moéd Katan 18a]

-> Le Séfer 'Hassidim commente :
Toute parole prononcée par les lèvres d'un homme, même sans mauvaise intention, est apte à se réaliser.
Ainsi, la parole est créatrice et elle possède un pouvoir de réalisation, quelle que soit l'intention de celui qui émet cette parole.
C'est pourquoi, nos Sages nous conseillent : "N'ouvre pas ta bouche au Satan".

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+ Le Pirké déRabbi Eliézer rapporte le testament de Rabbi Eliézer haGadol, qui a ordonné à son fils Hourkenous :
"Mon fils! Ne te joins jamais aux gens qui parlent négativement de leur prochain, car lorsque ces paroles montent au Ciel, elles sont inscrites dans un livre, et tous les présents sont comptés dans l'assemblée des réchaïm et des médisants.
C'est pourquoi, il faut absolument s'éloigner d'une mauvaise assemblée de ce genre."
['Hafets 'Haïm]

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+ "Il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sortira de sa bouche il fera." (Matot 30,3)

-> Le 'Hida explique :
"Lorsque l'homme surveille attentivement sa langue et la préserve de paroles futiles et de propos interdits, tout ce qu'il demandera à D. sera exaucé."

-> Le Rav 'Haïm Vital, rapporte l'explication suivante au nom de Rav Chimon Tirano :
"Toute parole émise par l'homme exerce une influence et agit sur les mondes supérieurs : pour le meilleur et pour le pire.
Si les mots qu'il formule sont empreints de sainteté, il stimule les sphères de spiritualités et de kédoucha.
Mais si (à D. ne plaise!), il émet des propos interdits, il ne fait qu’aiguillonner les forces du mal."

-> Le rabbi Ména’hem Mendel de Kossov dit : "celui qui fait toujours attention à ne pas rendre ses paroles profanes et veille à respecter chaque mot qu’il a prononcé comme si c’était une chose sainte mérite que le Saint béni soit-Il respecte Lui aussi ce qui est sorti de sa bouche et ce que ses lèvres ont murmuré, et accomplisse pour lui "Il fera tout ce qui est sorti de sa bouche", car le tsadik décrète et Hachem accomplit."

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-> "Les répercussions du lachone hara sont très importantes ; elles ont notamment déterminé le destin de notre peuple.
Hachem Lui-même choisit de ne pas résider dans Sa demeure et le peuple d’Israël est exilé depuis 2 000 ans à cause du mauvais usage de la parole.

L’effet produit par nos paroles est largement supérieur à ce que nous pouvons percevoir.
Imaginez que vous vous rendez au distributeur automatique de votre banque locale, vous insérez votre carte de retrait et effectuez une simple transaction. Et voilà qu’on vous informe que vous venez en fait de transférer 17 milliards de dollars de la trésorerie d’un pays à celle d’un autre et que vous avez causé, au passage, une faillite dévastatrice.
=> Nous pensons que nous n’échangeons que quelques mots lorsqu’en réalité, nous déplaçons des mondes.

Le lachone hara’ est tellement grave qu’il peut effacer tous les mérites d’une vie entière consacrée à l’étude de la Torah et à l’accomplissement des mitsvot.
Les conséquences négatives de nos paroles peuvent ainsi être considérables.

Mais les conséquences positives d’un langage correct sont encore plus grandes.
Le Gaon de Vilna dit qu’un langage correct est le facteur le plus déterminant de la part réservée à l’homme dans le monde futur.
Le 'Hafetz ‘Haïm écrit que l’adhésion aux lois du langage donne sa force à nos prières, qu’elle valide notre étude de la Torah, qu’elle donne accès à la protection Divine, et qu’elle invoque les maintes bénédictions que D., dans sa bonté, attend de déverser sur nous.

Il ressort ainsi qu’un bon usage de la parole est vital. C’est pourquoi le roi David écrit : "Qui est l’homme qui souhaite la vie? Garde ta langue du mal" (Téhilim 34 ,14)."

[rabbi Its'hak Berkovits - dans son livre : 'Hafets Haim - Un Jour Une Halakha]

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-> "Il ne profanera pas sa parole" (Matot 30,3)

Le mot : ya'hél (יַחֵל - profanera) est lié au mot : 'haloul (vide, creux).
Une personne doit réaliser que ses mots ne sont pas vides et creux, mais plutôt qu'ils vont générer une certaine réalité spirituelle.
Si nous parlons de mots de Torah et de sainteté, nous créons des anges qui intercèdent pour nous au Ciel.
Cependant, si nous disons des mots futiles/frivoles, voir pire du lachon ara et des commérages, alors nous créons des anges Destructeurs qui vont agir contre nous, que D. nous en préserve.
[le Ari zal]

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-> "Il existe une transgression bien pire que la rékhilout (colportage), et qui est également incluse dans l’interdiction de : "ne va pas en colportant". Elle est connue comme le lachone hara, ou discours péjoratif.
Cela fait référence à quelqu’un qui parle de manière péjorative de quelqu’un d’autre, même si ce qu’il dit est véridique
...
Celui qui a l’habitude de dire du lachone hara dira des choses négatives et péjoratives telles que "Untel a fait ceci..." ou "Les parents d’Untel ont fait cela ..." ou "J’ai entendu la chose suivante au sujet d’Untel ..."
[...]
Le lachone hara consiste également en des informations, qui si elles étaient rendues public, causeraient du tort sur le plan matériel, financier ou émotionnel (cela inclut également le fait de causer à une personne une souffrance émotionnelle ou lui faire peur, même de façon infime!)."
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Déot 7,2 & 7,5]

=> Le lachon hara est un discours péjoratif au sujet d’autrui et il est interdit même s’il est véridique.

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+ L'exemple de Myriam :

-> "Veille avec grand soin aux prescriptions de la plaie de la lèpre ... Souviens- toi de ce que le Hachem, ton D., a fait à Myriam en cours de route, lors de votre sortie d’Egypte." (Ki Tétsé 24,8-9)

-> Rachi commente : " Souviens-toi" = Si tu veux être sûr de ne pas souffrir de tsara’at, ne dis pas de lachone hara. Souviens-toi de ce qui arriva à Myriam qui fut punie lorsqu’elle dit du lachone hara’ au sujet de son frère.

-> Le Rambam (Michné Torah, Hilkhot Toumat Tsara’at 16,10) enseigne :
"Réfléchissez à ce qui est arrivé à Myriam qui parla au sujet de son jeune frère, pour qui elle avait risqué sa vie en le sauvant du Nil. Elle ne parla pas même négativement à son sujet mais le compara seulement aux autres prophètes.
De plus, cela ne dérangea pas Moché lui-même qu’elle ait parlé à son sujet
, comme il est dit : "Et l’homme Moché était fort humble" (Béaaloté'ha 12,3). Malgré tout cela, elle fut tout de même punie de la tsara’at!
Combien plus pour d’autres personnes mécréantes et insensées qui tiennent toutes sortes de discours arrogants et pompeux!
Ainsi, quiconque désire s’améliorer doit s’écarter de telles personnes et éviter de parler avec eux."

=> Bien que Myriam fut la sœur dévouée de Moché et que ce dernier ne fut pas contrarié par sa remarque, son discours négatif (lachon ara) constituait néanmoins une grave transgression.

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+ L'exemple des juifs dans le désert :

-> "Le décret, que le peuple juif dut errer dans le désert pendant 40 ans, fut scellé en raison du lachone hara qu’ils prononcèrent sur la terre d’Israël."
[guémara Arakhin 15a]

=> Le lachone hara qui fut prononcé au sujet de la terre d’Israël (avec l'épisode des explorateurs) fut la cause principale de l’errance des enfants d’Israël dans le désert pendant 40 ans.

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-> "Le peuple juif fut exilé à cause de la transgression du lachone hara."
['Hafets 'Haïm - Chmira haLachon - Zé'hira chap.6]

=> Le lachon ara causa l'exil et la dispersion du peuple juif depuis maintenant plus de 2 000 ans!

[tout cela doit nous faire prendre conscience que de brefs mouvements de nos lèvres, remuant en apparence du simple vent, peuvent avoir des conséquences dramatiques!
Libre arbitre oblige, nous n'en avons pas conscience, mais en réalité par nos paroles (considérées comme lachon ara par la loi juive, et non par nous-même!) nous détruisons des mondes!]

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-> Le rav Tsadka avait l'habitude de citer la guémara (Baba Métsia 33b) qui parle de rav 'Hisda et rav Houna, alors qu'ils avaient un différend.
Rav 'Hisda fit 40 jeûnes parce qu'il avait causé de la peine à rav Houna, et rav Houna fit 40 jeûnes parce qu'il avait soupçonné rav 'Hisda pour rien.
C'est terrible! Si le grand rav Houna, pour un léger soupçon contre son ami, a jeûné pendant 40 jours, que dire de ceux qui parlent n'importe comment de leurs amis, et à plus forte raison des grands d'Israël.
Que D. nous en préserve!

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/01/21/30365

"Un tsadik fait apparaître toute autre personne comme tsadik devant Hachem, en prenant sa défense et en lui trouvant des mérites"

[le Kédouchat Lévi - Noa'h 7,1]

"Lorsqu'une pensée de moquerie entre dans le cœur, une pensée de Torah en sort"

[midrach Chir haChirim 1,3]

"C'est une grande mitsva de réconforter une personne triste et de l'aider à dissiper ses inquiétudes."

[guémara Taanit 22]

-> "Une femme doit réjouir ses amies (femmes) par des paroles positives, car il s'agit d'une grande mitsva qui nous concerne tous."

[le Gaon de Vilna - dans sa lettre adressée à sa femme avant de partir en Israël]

La tsédaka nous sauve de la mort

-> "Ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté d'Hachem fermera la marche"
Le Radal explique : nos bonnes actions nous précéderont pour que l'on soit jugé favorablement et tenteront de nous sauver de la mort, comme il est écrit 'la tsédaka sauve de la mort' (Michlé 11,4 & 10,2)."

-> Nos commentateurs expliquent, qu'en hébreu, les initiales de la phrase "et la tsédaka sauve de la mort" (וצדקה תציל ממות - Michlé 11,4) forment le mot "mort" (mavét - מות).
Cela permet de déduire que lorsqu'on donne de la tsédaka, on est préservé de la pauvreté, et donc automatiquement, on n'est pas concerné par ce qu'affirment nos Sages (guémara Nédarim 64a), qu'un pauvre est considéré comme mort.

En ce sens, selon le Zohar haKadoch (Ekev 273b) : "Nous disons que la tsédaka sauve de la mort, car le pauvre est considéré comme mort, et donc, celui qui lui donne de l'argent lui redonne vie, et en retour, Hachem lui accordera également la vie".

Il faut comprendre quel est ce système de "mesure pour mesure" dont parle le Zohar : pourquoi le bienfaiteur bénéficie-t-il d'une protection contre la mort?
Le pauvre a un statut de mort, et lorsque quelqu'un lui accorde la charité, il le "ressuscite".
Par conséquent, du fait que le donateur s'est investi dans la résurrection des morts en sauvant le pauvre de la mort, Hachem le récompense en lui accordant la vie à lui aussi.

-> "Il existe deux sortes de tsédaka: celle qui sert à sauver l'homme d'une mort violente, et celle qui sert à sauver l'homme du jugement de l'enfer" [guémara Baba Batra 10a]
[ainsi la tsédaka nous apporte de la 'vie' dans ce monde et dans le monde à Venir. ]

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-> "L'homme ne subira jamais le moindre préjudice en accomplissant la mitsva de tsédaka"
[Rambam - Lois sur les dons aux pauvres 10,2 ]

-> "4 choses déchirent la sentence de l'homme: la charité, les cris d'imploration, le changement de prénom et le changement au niveau des actes."
[guémara Roch Hachana 16b]

La flatterie

+ La flatterie :

-> L'homme qui a une confiance absolue en Hachem sera ... épargné de la faute de flatterie (c'est-à-dire louer des gens qui agissent mal), louer des gens qui agissent mal), à propos de laquelle nos Sages (guémara Sota 42a) disent : "[Le groupe des flatteurs] est l'un des quatre groupes qui ne reçoivent pas la présence Divine" (les autres sont : les railleurs, les menteurs, et les médisants).
Il est également dit (guémara Sota 41b) : "Quiconque a en lui de la flatterie amène la colère divine sur le monde, comme il est écrit : 'Les hommes au cœur flatteur amèneront la colère [divine]' (Iyov 36,13)".

Non seulement cela, mais sa prière n'est pas écoutée, comme il est écrit : "Ils ne doivent pas [L']appeler lorsqu'Il les punit" (Iyov 36,13) = c'est-à-dire que leurs prières ne seront pas utiles parce qu'il ne les écoutera pas (voir Rachi).
L'idée sous-jacente de cette punition sévère est que puisqu'il a fauté par ses paroles [de flatterie], il ne mérite pas d'avoir sa prière verbale exaucée, étant donné qu'un accusateur [la parole] ne peut pas devenir un défenseur ...
la prière [du flatteur], prononcée par une bouche flatteuse, n'est pas écoutée.

De plus, il est dit à propos de la flatterie (Sota 41b-42a) : "Quiconque a en lui de la flatterie, même les fœtus dans le ventre de leur mère le maudissent", comme il est écrit : "Celui qui dit à un racha : 'tu es juste' (pour le flatter), les peuples le maudiront, les fœtus le condamneront" (Michlé 24,24).

La guémara poursuit : Rabbi Elazar dit : tout homme ayant en lui de la flatterie tombera au Guéhinam, comme il est écrit : "Malheur à ceux qui disent du mal 'bien' et du bien 'mal' ... C'est pourquoi, comme une langue de feu brûle la paille et qu'une flamme dessèche le chaume, leur racine pourrira et leur fleur s'envolera comme la poussière" (Yéchayahou 5,2-24).
Rabbi Elazar disait de plus : "Quiconque flatte un racha (méchant) finira par tomber dans sa main".
Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation ayant de la flatterie est repoussée [c'est-à-dire qu'on s'écarte d'elle] autant qu'une femme nida (à la suite de ses règles), comme il est écrit : "Car la congrégation des flatteurs est délaissée" (Iyov 15,34).
Enfin, Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée".
L'homme ayant une pleine confiance en Hachem n'a pas besoin de flatter les réchaïm, et il échappe à toutes les conséquences nuisibles de la flatterie.
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

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-> Le Kéren Ora (Sota 41b) explique : puisque le flatteur a suscité la colère d'Hachem contre le monde entier, même les enfants à naître sont touchés et le condamnent.

Le Kéren Ora dit également que la manifestation de la colère d'Hachem est le Guéhinam lui-même.
Comme le flatteur suscite la colère divine sur le monde, il mérite d'être puni par cette même colère, au Guéhinam.

La guémara (Sanhédrin 39a) dit que la Che'hina (présence Divine) repose sur une congrégation de dix hommes.
Cependant, le Kéren Ora écrit que si cette congrégation est composée de flatteurs, la Che'hina s'en écarte comme on s'écarte d'une femme nidda.

Enfin, le Keren Ora (Sota 41b) dit également :
Un flatteur n'aime pas réellement son "ami" ; il fait semblant de l'aimer par égoïsme. Avec le temps, cette ruse cause une séparation et une disparité entre un juif et son prochain, ce qui mène en fin de compte à la haine gratuite, la cause du long exil que nous vivons aujourd'hui.
[d'où le fait que : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée". ]

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-> Le Séfer 'Hassidim (249) raconte l'histoire d'un homme qui sentait que ses prières n'étaient pas exaucées. Un érudit lui conseilla d'utiliser un autre siddour, car celui qu'il utilisait était écrit par un fauteur et entrait dans la catégorie d'un "accusateur" qui ne peut pas servir de "défenseur".

D'après cela, Kaf Ha'Haïm (Ora'h 'Haïm 53.23) tranche qu'un flatteur ne doit pas officier comme 'hazan, car ses prières ne peuvent pas être exaucées.

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-> Celui qui flatte un méchant appartient à l'un des quatre groupes de pécheurs privés de la Présence divine, parce qu'il commet un crime de lèse-Majesté.
Même s'il flatte une personne qui n'est pas un méchant, il donne l'impression d'avoir peur d'elle et de se fier à un être humain plutôt qu'à D. Suivant la guémara (Sanhédrin 19b), les membres du Sanhédrine furent frappés à mort par l'ange Gabriel pour avoir flagorné le roi Yanaï en lui permettant de rester debout au tribunal pendant qu'on déposait contre lui.

Un autre roi, Agrippa, était un Juste. Néanmoins, des membres du peuple d'Israël se rendirent coupable de mort pour avoir flatté le roi en lui disant : "Tu es notre frère" alors que sa mère n'était pas juive (Sota 41b).

L'hypocrite est haï par D.ieu. Tenu à l'écart comme une femme impure et méritant d'être jeté dans la géhenne, le flatteur attire la colère divine sur le monde.
Le disciple d'un Sage qui n'est pas sincère est une abomination.
[...]

- A cause de la flatterie, on est livré aux mains des ennemis.
- La flatterie une faute aussi grave que l'idolâtrie, les relations illicites et le meurtre.
D'après un enseignement de la guémara (Sanhédrin 101b), Yérov'am (Jéroboam) eut le privilège de régner sur les Dix Tribus après le schisme pour avoir osé adresser au roi Chlomo des reproches bien mérités, au lieu de le flatter.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,5]

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-> La flatterie (selon Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-flatterie-selon-le-ben-ich-hai

"L'étude désintéressée de la Torah constitue la plus grande des mitsvot, elle suscite une prodigieuse dynamique de sainteté.

Inversement, des propos futiles et la moquerie, qui sont l'inverse de la Torah et qui représentent les fautes les plus graves, génèrent une force d'impureté dont l'influence est immense.
Le plaisir que l'on dégage de ces attitudes est supérieur à celui de toutes les autres fautes."

[Gaon de Vilna - Even Chléma 7,6]

Cela nous éclaire sur la tendance que l'on a d'aimer bavarder de choses et d'autres.
En effet, de même que la Torah est le plus grand des kiff dans la sainteté, les paroles mauvaises et inutiles sont également le plus grand kiff mais dans l'impureté.

A ce sujet, le Gaon de Vilna a écrit : "Chaque fois qu'un homme se muselle (hors paroles nécessaires), il mérite de jouir de la Lumière cachée, qu'aucun ange ni aucune créature ne peuvent imaginer!"

[En ce privant d'un tel kiff interdit, nous sommes assurés en contrepartie d'une récompense énorme!]

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-> "La médisance est équivalente à toute les autres fautes"
[Rambam - commentaire sur Pirké Avot 1,7]

"Pour chaque mot de parole frivole qui entre dans la bouche de l'homme, un mot de Torah en sort"
[ Chir haChirim rabba 1,3]

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-> La moquerie est l'antithèse de la Torah.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

-> "Celui qui se met en colère perd sa sagesse" (guémara Pessa'him 66b).

"Préserve ta langue du mal : ceci est la meilleure recette pour qui cherche la réussite. "

['Hafets 'Haïm - 'Hovat haChemira]

"Hachem lui apparut" (Vayéra 18,1)

Rachi : pour rendre visite au malade.

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+ Rendre visite à un malade (bikour 'holim) :

-> Le fait de rendre visite aux malades est l'une des mitsvot dont l'on profite des "fruits" dans ce monde, et dont la récompense reste intacte dans le monde à venir.
[guémara Shabbath 127a]

-> "La mitsva de visiter les malades ne connait pas de limites."
Dans quels domaines est-ce applicable ?

[Il y a 2 explications:] Abaye dit : 'Même une personne de grande stature doit rendre visite à une personne de moindre envergure.'
Rava dit: 'Il faut visiter le malade quand bien même 100 fois par jour [c’est-à-dire autant que nécessaire].'
[guémara Nédarim 39b]

-> La guémara [Nédarim 40a] nous enseigne :
"D'où savons-nous que la présence divine se trouve au-dessus de la tête du malade ?
A partir du verset qui affirme : D. le soutiendra sur le lit de douleur" (Tehilim 41,4).
[...]
Par respect pour la Chekhina, il ne faut pas s’asseoir à un niveau plus élevé que le malade.
[...]
Quelle est la récompense promise à celui qui visite les malades?
1°/ D. le protégera du mauvais penchant ;
2°/ D. le protégera de la souffrance ;
3°/ Il sera honoré de tous ;
4°/ Il liera des connaissances qui seront de véritables amis [il aura de vrais amis qui lui donneront des bons conseils, et il sera protégé de mauvais amis qui pourraient lui nuire en l'influençant négativement]."

-> Selon le rav Elimélé'h Biderma, nos Sages expliquent que ces récompenses sont mesure pour mesure.
Par exemple, en visitant un malade une personne va sauver un malade de souffrances, et alors mesure pour mesure, elle sera protégée de souffrances.
De même, qu'on aura permis à quelqu'un de surmonter sa maladie, de même Hachem nous sauvera du même type de maladie que ce malade a pu avoir.

-> D'après la michna (Péa 1,1), le bikour 'holim est une des très rares mitsvot où nous recevons également une récompense dans ce monde, en plus ce qui nous est destiné dans le monde à venir.

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+ "Israël (Yaacov) se prosterna à la tête du lit" (Vayé’hi 47,31)

-> Rachi : Il s’est tourné vers la chekhina, d’où l’on apprend que la présence divine se trouve au-dessus de la tête d’un malade.

-> Une raison à cela est que le malade n’a plus la force de se repentir par des actes et de corriger ses actions.
En raison de son état où il risque de quitter ce monde et qu’il va devoir rendre des comptes devant Hachem, il a certainement des pensées de regret et de repentir sur ses mauvaises actions.
C’est pourquoi, la présence Divine se trouve au-dessus de sa tête, car c’est dans sa tête que traversent toutes ces pensées de repentir.
[rav Yonathan Eibschutz]

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-> Rabbi Akiva enseigne : "Celui qui néglige de rendre visite aux malades, c'est comme s'il versait le sang ..."
Rav dit : "Quiconque rend visite aux malades est sauvé des châtiments de l'enfer.
[...]
D'où savons-nous que D. Lui-même nourrit le malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Et d'où savons-nous que la présence Divine repose sur le lit du malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Nous apprenons aussi que celui qui vient visiter un malade ne doit s'asseoir ni sur son lit, ni sur un banc ou une chaise (qui se trouvent au niveau du lit), mais se couvrir le visage et s'asseoir par terre, car la présence de D. se trouve au-dessus du lit du malade, comme il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
[guémara Nédarim 40a]

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-> La première fois où nous avons lu dans la Torah la mitsva de rendre visite à un malade (bikour ('holim), la personne qui rendait visite au malade était la Présence Divine (Chékhina) elle-même (Vayéra 18,1), lorsqu'elle rendait visite à Avraham.
Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit cette mitsva, la Chékhina l'accompagne lorsqu'elle se rend au chevet d'un malade. Cela explique les mots de nos Sages (Nédarim 40a) selon lesquels "la Chékhina est à la tête d'une personne malade".
Et cela conduira certainement à une guérison complète, car Hachem guérit et soutient les malades (Téhilim 41,4).
[Imré Noam - Vayé'hi 48,2]

-> Nos tsadikim disent que lorsqu'on rend visite à un malade, on peut prier pour lui, même si l'on ne connaît pas son nom. Cela nous vient de Moché Rabénou, qui a demandé à Hachem de guérir Myriam sans mentionner son nom (Béaaloté'ha 12,13).
Puisque la Chékhina est présente, le visiteur peut accomplir de grandes choses pour la personne malade et pour lui-même, car il peut demander à la Chekhina tout ce dont il a besoin.

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-> Le Séder haYom écrit :
Le bikour 'holim est la forme la plus élevée de guémilout 'hassadim.
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) écrivent qu'il n'y a pas de limite au bikour 'holim (én lo chiour).
La raison est que parfois par de belles et agréables paroles, des encouragements, nous pouvons faire revivre un malade, et lui permettre de vivre ...
Nous pouvons observer cela à de nombreuses reprises, car parfois une personne rend visite pour une heure ou deux, et le malade dit : "Je me sens comme une nouvelle personne. Mon âme m'est revenue!", et nous observons que la maladie s'est allégée.

-> Une part essentiel du bikour 'holim est d'apporter de la joie au malade.
Ainsi, le Rambam (dans son livre sur la santé) écrit : "Il faut dire au malade des histoires qui le rendent heureux. Il faut lui raconter des nouvelles intéressantes qui vont lui retirer sa maladie de sa tête et qui vont l'amener, ainsi que ceux qui s'occupent de lui, à rire.
Lorsque tu choisis quelqu'un pour rester près du malade, choisis quelqu'un qui peut le rendre joyeux, car c'est nécessaire pour tous les malades."

-> Le Rokéa'h (Sodi Razya) écrit : "Lorsqu'on visite à un malade, il faut parler à son cœur, des mots de réconfort".
[c'est mots d'encouragement vont lui apporter de la joie, et parfois cela amène également la guérison.]

-> "Le bikour 'holim est une grande mitsva de la Torah.
La vie du malade dépend de cela, car la visite va amener de la lumière [dans l'obscurité] de la maladie.
De plus, les visiteurs peuvent offrir des conseils sur le traitement, ils peuvent l'encourager, et ils peuvent le calmer, et ces interactions lui accordent de la vie.
Si personne ne vient le voir, parfois le malade s'ennuie, la maladie devient insupportable, et alors il mort, et cela peut être considéré comme un meurtre."
[le ריא"ז - dans פסקיו לנדרים ה"ג]

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+ L'importance de faire du bikour 'holim :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (39b-40a) :
"Il arriva qu’un des disciples de Rabbi Akiva tomba malade.
Les Sages ne prirent pas l’initiative de lui rendre visite, jusqu'à ce que Rabbi Akiva se déplaça en personne.

Du fait qu'ils [Rabbi Akiva et ses élèves] balayèrent et nettoyèrent la pièce, le patient resta en vie.
Il dit alors à Rabbi Akiva: "Mon maître, vous m'avez rendu la vie!"

[Suite à cet incident] Rabbi Akiva annonça en public l’enseignement suivant : "Quiconque ne rend pas visite au malade, est comparable à celui qui a versé du sang !" "

-> Le Maharal commente cette guémara ('Hidouche Agadot) en disant :
"Même si le patient dispose d'autres personnes pour prendre soin de lui, et [qu’il semblerait qu' ] il n'a pas besoin de vous, il est toutefois possible que vous soyez en mesure d’apporter une contribution unique, susceptible d’insuffler une vitalité nouvelle en lui.
A ce titre, on compare celui qui manque de visiter le malade à celui qui verse le sang."

=> Chaque visiteur dispose d'un pouvoir unique pour redonner vie à une personne malade, quand bien même d'autres personnes lui rendent déjà visite.

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+ 1°/ Prendre soin des besoins physiques du malade :

-> Le Roch commente cette guémara ci-dessus :
"[Du fait qu'ils, c'est à dire Rabbi Akiva et ses élèves] ont balayé et nettoyé la pièce, le patient est resté en vie]. Ainsi, celui qui accomplit l’acte de visiter un malade, doit également veiller à ce que tous ses besoins physiques soient pris en charge."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:1, 2) :
l'objectif principal de cette mitsva consiste donc à prodiguer au patient une aide concernant tous ses besoins.
Comme par exemple : appeler un médecin, faire des courses ou nettoyer sa maison si nécessaire, lui apporter à manger, ...

-> Si le patient est capable de manger normalement, il est particulièrement méritoire de lui apporter de quoi se nourrir.
Il est écrit : "Ayez soin, lorsque vous entrez dans la chambre d'un malade dans le besoin, de ne pas arriver les mains vides.
Avant tout, donnez-lui de la nourriture. Ce sera comme si vous l'aviez fait revivre et ranimé son âme, et le Créateur vous paiera certainement votre salaire."
[Tsavaat Rabbi Eliézer haGadol - paragraphe 38]

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-> Nourrir un malade est une mitsva plus grande que celle de faire la charité.
[le rabbi de Radzin - Yakra dé'Hayé]

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+ 2°/ Améliorer le moral et l'état d'esprit du malade :

-> Selon le Ramban (Torat HaAdam, Cha'ar HaMechouch ) :
"On rend visite au malade afin… d'améliorer l'humeur du patient et apaiser son esprit en lui apportant une présence conviviale."

-> Le Maharal (Netiv Guemilout Hassadim) rapporte l'idée que lorsque les gens viennent rendre visite au malade, celui-ci se rend compte qu'ils le considèrent comme un ami, ce qui a pour conséquence positive de raviver son esprit.
[Je suis important aux yeux des autres, je me dois donc de tout faire pour rester en vie!]

-> Le Rav Chlomo Wolbe (Ale Chour) :
"Nous avons appris de nos Sages, que les mitsvot consistant à visiter les malades et à réconforter les endeuillés, sont autant d’expressions incarnant l'obligation de "contribuer à porter le fardeau de son prochain".

[on a tous des moments où la vie est lourde, pesante. Ainsi, lorsque nous avons la chance d'aller bien, tâchons de profiter de notre situation pour alléger le fardeau d'autrui.
Lorsque Hachem voit à quel point l'amour, l'entraide règne entre ses enfants, il faut pleuvoir des torrents de bénédictions!]

-> Le rav Réuven Leuchter de dire à ce sujet :
"Contribuer à porter le fardeau d'autrui", c'est entrer dans le monde des sentiments et des pensées du patient, à travers notre identification concrète à sa situation.
En agissant ainsi, on s’associe véritablement et conjointement à lui dans son épreuve."

=> Je dois m’interroger sur la façon dont j’aimerais que l’on s’occupe de moi en pareille situation, et me mettre à sa place pour comprendre ses besoins et ses désirs propres.

[c'est cela aussi aimer son prochain comme soi-même, c'est ce projeter à sa place, pour mieux ressentir sa douleur, ses besoins, ...]

-> N'oublions pas que : "La blancheur d'un sourire est peut-être plus nourrissante que la blancheur d'un verre de lait" (Ketoubot 111b).

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+ 3°/ Nécessité de prier pour le rétablissement et la bonne santé du malade :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (40a) :
"Rav Dimi a dit : "Celui qui visite les malades, c’est comme s’il lui avait redonné de la vie.
Celui qui manque au devoir de visiter les malades, c'est comme s'il avait entraîné sa mort.
[...]
[Comment cela?]
Celui qui visite le malade, appelle la miséricorde pour qu’il reste en vie ... quant à celui qui ne visite pas le malade, il ne prie pas pour éveiller la miséricorde en sa faveur."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:4). : "Quiconque rend visite à un malade, et manque de prier en sa faveur, n'a pas correctement accompli la mitsva."

-> On doit prier pour que le patient bénéficie d'une guérison, parmi tous les autres malades du peuple Juif, de telle sorte que la combinaison des mérites favorisent l’acceptation de ses prières.
[Choul'han Aroukh - Yoré Déa 335:6]

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+ Retirer 1/60e de sa souffrance :

-> La guémara (Nédarim 39b) enseigne :
Rabbi ‘Hama Bar ‘Hanina à dit : "Celui qui rend visite à un malade supprime 1/60e de sa souffrance."

Abayé a dit à Rava, "S’il en est ainsi, alors si 60 personnes venaient rendre visite au patient, il se rétablirait complètement!"

Rava lui à répondu: "Chaque visiteur enlève 1/60e de ce qu’il en reste."

[Dans quelle mesure un visiteur est à même de supprimer un soixantième de la souffrance du patient]?
Lorsque le visiteur est un ben Guilo [à savoir qu’il est né sous le même mazal, ou signe astrologique que le malade - selon le Ran].

-> Le Maharal ('Hidouché Agadot) explique que les visiteurs aident le malade à sentir qu'il fait partie du cours normal de la réalité (et qu'il n'est pas marginalisé, tout seul, dans sa chambre), ce qui atténue sa souffrance, surtout lorsque les affinités avec le visiteur sont plus grandes.

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada), dans la mesure où tous les juifs sont liés d'une façon interdépendante, la maladie va être retiré du patient.

Il écrit ainsi :
"Une personne de même signe astrologique (ben Guilo) est plus à même de s'identifier avec la personne malade, et ressent ainsi une partie minime (1/60e) de l'inconfort et de la souffrance du malade, ce qui a pour conséquence de soulager le patient d’1/60e de sa propre souffrance.
[...]
Cette souffrance qui est ainsi transférée à d'autres [c’est-à-dire aux visiteurs] remplit une fonction de protection et d’expiation [pour le malade]. "

-> Le Maharcha commente que de même que par notre visite nous lui retirons les feux de la maladie, de même Hachem va retirer/éteindre les feux de l'Enfer pour nous.

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-> "On dit à Yosseph : voici ton père est malade" (Vayé'hi 48,1)

-> Le Gaon de Vilna enseigne :
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) enseignent que lorsqu'un homme vient rendre visite à un malade, il lui ôte 1/60e de sa maladie. Mais pour cela, il faut qu'une condition soit respectée : l'homme qui lui rend visite doit avoir la même origine spirituelle que le malade.
Or, Yossef avait la même origine que Yaakov, comme le dit le verset : "Les descendants de Yaakov sont Yossef". Ainsi, avant que Yossef ne vienne le voir, Yaakov avait encore les 60 parts de sa maladie.

C'est ce que dit le verset : "Voici ton père est malade". Le mot "iné" (הנה - voici) a la valeur numérique de 60. Mais quand Yossef vint le voir, il est dit : "Israël se renforça et s'assit sur le lit". Le terme "amita" (המטה - le lit) a la valeur numérique de 59.
=> Grâce à la visite de Yossef, la maladie de Yaakov diminua et il ne lui en restait plus que 59 parts. C'est pourquoi, il se renforça et put même s'asseoir. Tout cela ne fut possible que parce qu'il ne lui restait que 59 parts. C'est ce que conclut le verset : "sur le lit" (המטה de valeur 59).

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-> "Celui qui rend visite à un malade contribue à sa vie, celui qui ne rend pas visite à un malade contribue à sa mort" (guémara Nédarim 40b)

-> Dans les Chéiltot déRav A'haï, on trouve l'explication suivante :
Celui qui rend visite à un malade s'apitoie sur lui et se met à prier pour sa guérison avec émotion, et sa prière peut entraîner la guérison du malade. Mais celui qui ne rend pas visite au malade il est occupé et repousse, à chaque fois, la visite au lendemain), quand il apprend que le malade est presque guéri et qu'il rentrera bientôt chez lui, s'inquiète : "Alors qu'il était très malade, je ne suis pas allé lui rendre visite. Maintenant, comment faire si je le rencontre? Je n'oserai pas croiser son regard! Ô Maître du Monde, fais qu'il meurt!"

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-> Le Kli Yakar fait remarquer qu'en visitant un malade, on lui fait acquérir des mérites.
Le roi Salomon encourage ses semblables à fréquenter la maison de deuil, qui rappelle la fin de tout homme et donne à réfléchir (cf. Kohélét 7,2).
=> Celui qui visite un malade prend en même temps conscience de sa propre fragilité et perçoit la nécessité de se repentir pendant qu'il le peut.
Ces pensées de téchouva que le malade inspire au visiteur lui sont comptées comme un puissant mérite qui lui assure le pardon de ses fautes, et la guérison.

-> On doit témoigner de la gratitude envers Hachem lorsqu'on est malade, car la souffrance rapproche l'homme de D., et lui montre comme son corps est fragile et les plaisirs de ce monde vains et éphémères.
[midrach Tan'houma - Ki Tétsé 2]

[en plus de nous purifier, les souffrances permettent de sortir de notre routine, de prendre du recul et de remettre nos pendules à l'heure : celle d'un juif, de la Volonté de D.
Face à la maladie : le monde paraît si frêle et insignifiant ... les petits ennuis deviennent minuscules ... nous apprécions davantage la santé et la beauté de ce que nous offre notre quotidien ...]

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+ Lorsque vous rendez visite à une personne malade vous lui enlevez un 60e de sa maladie.
=> Est-ce vraiment profitable si le patient reste avec 59 des 60 parts de sa maladie?

Le rabbi Moché Leib de Sassov ('Hidouché Remal) donne la réponse suivante :
La loi juive adopte le principe de : "bitoul bérov" = selon lequel une substance est annulée par 60 fois son volume.
Si la totalité des 60 parts d'une personne malade est présente, il existe un danger que sa vie soit annulée par les 60 parts, mais s'il ne reste que 59 parts, sa vie ne court plus aucune danger d'être annulée.
=> En conséquence, rendre visite à un malade et de ce fait, ôter un 60e de la maladie, est d'une importance vitale.

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-> "Si le médecin n'hésite pas à aller voir un malade pour les 3 florins qu'il va recevoir, à plus forte raison nous ne devons pas nous en abstenir, afin d'accomplir la belle et unique mitsva de rendre visite aux malades."
[le rav Naftali Leibovitz]

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-> Une personne qui visite les malades, tout le monde aura du respect à son égard.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]

-> Celui qui rend visite au malade, Hachem ne le laissera pas tomber aux mains de ses ennemis.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

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-> Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem