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Le reproche …

+++ Le reproche ...

--> Le Rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch disait :
"Avant d'opérer un malade, D. nous en préserve, on anesthésie le membre afin de réduire au maximum la douleur.
Et bien, il en va de même pour l'opération de l'âme - le reproche : il faut épargner autant que possible la souffrance."

Le Rabbi a aussi écrit :
"Le reproche, c'est une injection.
Avant de l'administrer, il faut stériliser soigneusement la seringue, l'aiguille et la région à piquer.
Et après l'avoir administré, effacer toute trace de blessure.
Mesures vitales, faute de quoi on risque d'introduire un microbe ou un corps étranger et provoquer d'autres maladies."

--> "L'art du reproche, c'est feindre de l'adresser à la mauvaise personne (qui ne s'en formalisera pas) en présence de celui qu'il vise réellement.
Ainsi, on aura atteint sa cible sans humilier qui que ce soit."
[Le Tséma'h Tsédék]

--> "Tu vois ton ami pécher?
Assure-toi d'abord que tu ne commets pas toi-même ce péché."
[Rabbi Yaakov de Polnau]

--> "Il est difficile de réprimander, mais bien plus de se taire."
[Rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch]

--> "Aime la critique, car elle te ramène à ton juste rang."
[Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch]

+ "Les pécheurs cesseront enfin d'être de la terre et les hors-la-loi ne seront plus." (Téhilim 104,35)

La guémara (Béra'hot 10a) interprète ce verset :
"Ce sont les péchés et le non-respect des lois qui seront éradiqués et pas les personnes qui les commettent."

Cette interprétation vient de Brouria, la femme de Rabbi Méïr, qui désapprouvait le fait que son mari priait pour que les méchants périssent.

Elle lui disait  :
"Ne prie pas pour leur mort, prie plutôt pour qu'ils modifient leur comportement.
Ce sont les péchés qui doivent être éradiqués et non les pécheurs."

Si l'on prie pour que les gens cessent de faire le mal, on en viendra à leur enseigner les conduites adéquates et à les aider à les appliquer.

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-> Selon le Zohar (I, 105a) : c’est une mitsva de prier pour les réchaïm pour qu’ils se reprennent et n’entrent pas au Guéhénam.

-> La Guemara (Béra'hot 12b) enseigne : quiconque a la possibilité de demander miséricorde pour quelqu’un d’autre et ne le fait pas est appelé un pécheur.

-> La guémara (Nedarim 40a) dit que quiconque ne rend pas visite à un malade, c’est comme s’il versait le sang.
Le Roch explique : C’est un grand mal, car s’il lui rendait visite il demanderait miséricorde pour lui, et il est possible que ce soit un moment favorable et que sa prière soit exaucée.

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-> Priez pour vos adversaires eux-mêmes afin que tout aille bien pour eux : voilà le vrai service de D.
[rabbi Mikhal de Zlotchov]

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-> Il faut savoir que ce qui détermine le bien et le mal, c'est la Torah, c'est à dire la Volonté d'Hachem.
Et si quelqu'un se trouve plus intelligent et pense qu'il faille préserver ces réchaïm que la
Torah demande d'abattre, non seulement il ne gagnera pas plus en bonté et gentillesse, mais au contraire, il deviendra cruel.
C'est ce que nos Sages enseignent : "Celui qui a pitié des réchaïm finira par être cruel avec les tsadikim". Car la véritable échelle de valeur est celle fixée par Hachem Lui-Même dans la Torah, et sûrement pas ce que l'humain imagine être.
[Ressissé Laïla]

"L’homme doit toujours parler avec douceur aux autres."
[guémara Yoma 86a]

Le Ram'hal écrit dans son Messilat Yécharim (chap.22) :
"Nos mots doivent exprimer l’honneur [que l’on porte à notre prochain] et ne pas être humiliant …"

"Celui qui se glorifie aux dépens de son prochain n'a pas droit au monde futur. " 

[Rabbi Yossi ben 'Hanina - guémara ‘Haguigua 10a]

Comment éviter le lachon hara ?

+++ Comment éviter le lachon hara ?

Le Baal Chem Tov nous a fourni une méthode facile.
Il suffit de ne parler de personne quel qu'en soit le motif.

Si vous êtes d'humeur à faire l'éloge de quelqu'un, faites celle de D. à la place.
Si vous êtes d'humeur critique, soyez critiques envers vous-même.
Une petite introspection vous permettra certainement de mettre le doigt sur des traits de caractère que vous pouvez améliorer.

=> Ne parlez jamais de quelqu'un d'autre.

++ Pour rappel :
--> "Il existe 4 transgressions pour lesquelles l’homme paye dans ce monde et dans le monde futur : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre.
Ainsi que le lachone hara qui est équivalent (en gravité) à toutes."
[guémara Yérouchalmi 1,1]

--> "Le peuple juif fut exilé à cause de la transgression du lachon hara."
[le 'Hafets 'Haïm    - Chmirat haLachone]

--> "Prononcer de mauvaises paroles (lachon ara) est une faute très grave parce qu'elle tue 3 personnes : celui qui médit, celui qui écoute ces mauvaises paroles et celui dont on a médit."
[guémara Arakhin 15b ]

+++ La vanité de la colère …

En dehors de l’interdit de la Torah, la principale raison qui doit nous pousser à garder notre calme, c’est que la colère est tout à fait vaine, comme le disent nos Sages : "Un coléreux n’a guère plus que sa colère"  (guémara Kidouchin 41a).
=> Puisqu’il n’en retire jamais aucun profit, tout ce qui lui reste, c’est sa colère.

En se fâchant pour un affront, on pense atteindre l’un des 2 ou même les 2 objectifs suivants :
-> 1°/ Regagner le prestige perdu ;
-> 2°/ Eviter la répétition d’un tel affront

++ 1°/ Comment gagner le respect ?

Nos Sages nous disent : "Celui qui poursuit la grandeur, la grandeur le fuit ; celui qui fuit la grandeur, la grandeur le poursuit. "   (guémara Erouvin 13b)
=> Ce n’est pas en recherchant le respect qu’on l’acquerra.

Nous sentons naturellement qu’un être humain est plus digne de respect qu’un animal.
Il en résulte que plus une personne est "humaine " (moins elle est bestiale) et plus elle mérite le respect.
Nous ne respectons jamais quelqu’un parce qu’il est capable des mêmes prouesses qu’un animal (ex : dévorer tout un agneau, dormir 24h d’affilée, …).
Mais nous respectons un homme doué de noblesse, de sagesse ou de talents artistiques, bref celui qui a de grandes qualités humaines.

Nous ne pouvons respecter quelqu’un qui ne vit que pour lui-même et pour sa carrière personnelle.
Nous méprisons ceux qui sont animés, comme les animaux, de sentiments égoïstes.

C’est l’idée qui se cache derrière le constat paradoxal établi par nos Sages : la gloire fuit celui qui la poursuit et poursuit celui qui la fuit.

=> En montrant combien il est avide d’honneurs/de gloire, en manifestant sa soif de satisfactions personnelles, il révèle sa nature grossière, animale, et par là même se discrédite aux yeux des observateurs.
=> Ce n’est pas en se fâchant qu’on peut espérer regagner son prestige.

++ 2°/ La colère arrête-t-elle une dispute ?

La colère ne met pas un point final à une dispute ; elle ne fait qu’envenimer les choses.

En effet, la discussion qui a éclaté sur un problème donné va déborder sur d’autres nombreux domaines.
Comme le disent nos Sages : "Une dispute est comme une rivière en crue : plus elle se déverse et plus elle déborde. "  (guémara Sanhédrin 7a)

Le Gaon de Vilna résume ce processus : "Essayer de mettre fin à une dispute en élevant le ton, c’est exactement comme si l’on essayait de se laver la figure dans sa propre saleté : plus on se lave et plus on se salit. "     (dans un commentaire sur Michlé 30,2)

++ Pourquoi un homme en colère est un sot ?
Le roi Salomon appelle un homme en colère, un sot  (Kohélét 7,9).
En effet, il dépense beaucoup d’énergie, augmente sa tension, s’embrouille la tête, tout cela pour un résultat non seulement vain mais en plus complétement négatif, ce qui ne peut être que le fait d’un sot.

++ Les effets négatifs de la colère sur le mariage :
Si tout cela est vrai pour une querelle avec un étranger, à plus forte raison pour une scène de ménage.

Nos Sages disent : "Un homme orgueilleux, même sa propre femme ne le supporte pas."  (guémara Sota 47b)
Une épouse veut se rapprocher d’un mari qui s’intéresse à elle ; comme l’orgueilleux ne se préoccupe que de lui-même, sa femme n’a pas tort lorsqu’elle lui reproche son égoïsme.
Ainsi, la colère de son mari, qui est l’expression même de son orgueil, la pousse à s’éloigner sentimentalement de lui.

Le bonheur conjugal est fondé sur le sentiment d’un intérêt et d’un amour réciproques.
Or, la seule émotion que suscite la colère, c’est la peur ; peur et amour (sauf dans notre rapport à D.) étant des sentiments tout à faits opposés, il est impossible d’aimer un mari menaçant et courroucé.

  ++ La réponse appropriée à une offense :

Il n’y a qu’un seul moyen : maîtriser sa colère.

Nous serons respectés si nous arrivons à dominer notre colère, parce que la maîtrise de soi est l’une de ces nobles qualités humaines qui, comme nous l’avons vu précédemment, inspirent le respect.

De plus, quand un offenseur qui a cherché délibérément à nous blesser constate que nous sommes, à la différence de lui-même, capables de nous maîtriser, il se sent tout honteux, en tout cas suffisamment pour s’abstenir de proférer d’autres injures.
Et finalement, la querelle s’arrêtera pour la simple raison qu’il faut être 2 pour se disputer.
Quand l’offenseur voit que sa victime ne répond pas, il s’arrête.

=> La maîtrise de la colère est donc le meilleur moyen, la méthode éprouvée, pour mettre fin à une querelle.

 

Source (b"h) : compilation issue d'un dvar Torah du rav Aharon Feldman

--> "Si l'homme veut être reconnu méritant aux yeux du Ciel, il doit faire partie de la communauté et être nécessaire aux autres, que ce soit sur le plan spirituel ou sur le plan matériel.
Qu'il ne soit pas vivant uniquement pour lui-seul."

[le Saba de Kelm]

--> Le 'hessed avec sa femme & ses enfants ...
Suite à la citation du Saba de Kelm, ci-dessus, il peut paraître intéressant d'effectuer le rappel suivant :

"Tu dois aimer ton conjoint comme toi-même, parce que c'est justement toi-même : ni lui, ni toi, n'êtes un autre.

Le Zohar haKadoch expose de façon "séche" que celui qui  fait beaucoup de 'hessed à l'extérieur de son foyer, sans réellement chercher à donner chez lui (avec ses proches), est une personne dont les actes de bonté n'ont que très peu de valeur.

La qualité de ba'al 'hessed (un homme bon et généreux) ne peut se révéler que si le comportement d'une personne vis-à-vis de son conjoint et de ses enfants est en adéquation avec cette appellation."

[issu du "Chéva'h Ichto" du Rav Ména'hem Berros]

+ Allons ‘hessed …

+ Allons 'hessed ...

Selon le Gaon de Vilna : "Le plus grand 'hessed que l'homme puisse faire envers D. est d'en faire ici bas avec les autres."

Le Chla haKadoch disait :
"Que l'homme fasse très attention à ce qu'une journée de sa vie ne se passe pas sans donner du 'hessed à autrui.
Que ce soit avec son argent, son corps, son esprit, son temps, il faut qu'il fasse du 'hessed ...
Il faut toujours s'évertuer à trouver quoi faire en faveur de l'autre, et alors D. se conduira envers toi avec générosité."

Le Midrach explique que, de même que l'ombre répète de façon identique les gestes d'une personne, D. reproduit, en faveur de celui qui fait du 'hessed aux autres, les gestes de ce dernier.

Selon le Zohar haKadoch (paracha Emor) : "Tout acte sur terre crée un acte similaire au Ciel. Si cet acte est méritoire, la force spirituelle qui lui correspondra en haut le sera également."

Il est écrit dans la guémara (Shabbath 151b) : "Tout celui qui a pitié des autres, on a pitié de lui dans les Cieux."

Selon le Ram'hal dans le Messilat Yécharim :
"C'est là une chose évidente!
D. se comporte avec l'homme, mesure pour mesure.
Tout celui qui a pitié de l'autre et lui fait 'hessed, D. a pitié de lui, et Il lui fait 'hessed en lui pardonnant ses fautes.

Ce pardon là est une justice en soi, puisque l'homme va au-delà de sa propre rigueur, il est de fait que D. dépasse également Sa rigueur.  [...]

Celui qui fait 'hessed recevra du 'hessed.
Et tout ce qu'il pourra augmenter à ce sujet, lui sera augmenté pour le salaire."

Nous trouvons, dans "Les portes de la téchouva" de Rabbénou Yona :
"Même un pauvre qui véritablement n'a pas les moyens de donner quoi que ce soit de tsédaka, peut accomplir la mitsva de 'hessed.
Comment peut-il faire?

Qu'il offre des paroles de réconfort au coeur du malheureux, des paroles qui lui seront agréables à entendre, et qui lui donneront du courage pour ne pas désespérer de ses efforts et des difficultés.
Qu'il lui montre également du respect, tout cela le comblera et le renforcera!

Comme nous l'enseignent nos Sages dans la guémara Baba batra 9b :
"6 bénédictions récompensent celui qui donne un sou à un pauvre, et 11 bénédictions récompensent celui qui le rassure par des paroles." "

Le 'Hafets 'Haïm rapporte ce passage de Rabbénou Yona en écrivant :
"Il est un grand 'hessed que celui de consoler un juif affligé par la pauvreté ou par une autre peine." (aavat 'hessed III - chap 8).

+ Supplément :
Le 'Hafets 'Haïm disait :
"Quelle que soit la manière dont nous accomplirons les mitsvot de 'hessed, il est clair qu'elles plairont à D.

Cependant, il faudra se renforcer suffisamment sur son mauvais penchant, afin de ne pas lui céder, et afin de ne pas espérer retirer honneur et gloire auprès des autres pour la tsédaka et le 'hessed que l'on réalise, ce qui pourrait causer un tort immense à la mitsva.

Pour se prémunir de telles mauvaises pensées, chacun réfléchira et se rappellera qu'il ne possède rien car tout appartient à D., comme il est écrit :
'Tout vient de Toi, et nous n'avons donné que de ce qui T'appartient'  (Divré hayamim II - chap.23)"

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Menahem Berros sur les fêtes de Tichri

L’unité du peuple d’Israël …

+ L'unité du peuple d'Israël ...

Dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4), le Smag rapporte l'idée suivante :
Un homme marche en chemin lorsque, soudain, l'un de ses pieds butte contre l'autre et le fait trébucher ; le voilà par terre, couvert de bosses et d'égratinures.

Songera-t-il à se venger du pied "coupable" au lieu de panser ses blessures?
En voudra-t-il à ce pied?

Sûrement pas, car ses pieds, tout comme ses mains ou son visage sont des parties d'un seul et meme corps, le sien.
Ce qu'il devrait faire, c'est réfléchir un peu et comprendre que ce sont ses fautes qui l'ont fait trébucher.
[...]
Chacun, tout en faisant  partie d'un tout, possède son indépendance et sa personnalité distincte, à la manière d'un corps qui est un tout mais qui est composé d'éléments distincts qui possèdent chacun une fonction individuelle.

Ce n'est que dans ce monde où l'âme de l'homme est enfermée dans son enveloppe de chair et se soucie de sa propre personne, qu'elle se voit comme une entité distincte.
Mais en réalité, il n'en est rien, et tous les juifs ne font qu'un.

Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm

Aimer le méchant …

+ Aimer le méchant ...

Un élève demande à Rabbi Chmelké de Nicolsbourg :
"Aimer son prochain comme soi-même, d'accord.
Mais un méchant, oui un méchant, comment l'aimer?"

Et le Rabbi de Nicolsbourg de répondre :
"Tu sais, toutes les âmes n'en font qu'une.
Si ta main heurte ton corps par mégarde, la frappes-tu en retour?
Augmentes-tu ta peine?
Non. Et bien, si ton prochain te fait du mal, ne lui rends pas, car son âme est aussi la tienne?
N'ajoute donc pas de mal à ta douleur!"