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Chacun doit prier pour autrui

+ Chacun doit prier pour autrui :

-> "Lorsque quelqu'un pourrait se révolter contre son prochain qui lui a causé un préjudice et se tait [alors], Hachem le jugera" [guémara Guittin 7a]

-> Le Noam Elimélé'h (Likouté Chochana) explique que l'on doit toujours prier pour son prochain. En effet, on ne peut pas faire grand-chose pour soi-même, puisque "une personne incarcérée ne peut pas se libérer elle-même de la prison" (guémara Béra'hot 5b).
Cependant, on peut toujours prier pour son prochain. Par conséquent, chacun doit prier pour les autres, ce qui permettra à chacun de recevoir sa délivrance (de ses difficultés).
C'est la signification de la déclaration : "Kol Israël arévim zé bazé" (tous les juifs sont garants les uns des autres - guémara Shevouot 39a). Le mot "arévim" indique quelque chose de doux, car chaque juif peut adoucir les jugements prononcés à l'encontre de ses concitoyens juifs en assumant la responsabilité de ces derniers et en priant en leur nom.

Le Noam Elimélé'h poursuit en disant que la principale prière se fait par la pensée, et que les prières faites dans l'esprit ne peuvent pas être entravées par des forces nuisibles.
En conséquence, la guémara dit que si quelqu'un voit que son ami se plaint et a besoin d'aide et qu'il reste silencieux, c'est-à-dire qu'il fait la prière pour lui avec ses pensées, Hachem "rendra un jugement en sa faveur", c'est-à-dire qu'Il exaucera la prière.

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[nos Sages disent que lorsque nous prions pour nos besoins personnels, certains anges Accusateurs peuvent demander un jugement pour savoir si l'on est méritant pour obtenir cela.
Le fait de prier pour autrui, où l'on efface son égo pour autrui, va élever énormément notre prière la faisant passer par un nouveau conduit, la chambre Céleste, allant directement à Hachem, qui prend beaucoup de plaisir (de voir l'union, l'amour, entre Ses enfants). Il n'y a plus d'accusation/jugement (puisque m'étant effacé, il n'y a plus personne à juger), et Hachem, dans "Sa joie", utilise Sa pleine miséricorde, comblant toutes les parties avec largesse (Mes enfants adorés!). ]

Récompense pour le ‘hessed dans ce monde

+++ Récompense pour le 'hessed dans ce monde :

"Parce que (ékev) Avraham a écouté Ma voix et a gardé Mes préceptes, Mes commandements" (Toldot 26,5)

-> La guemara (Kidouchin 39b) dit : "il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde". Si tel est le cas, comment Hachem a-t-il pu promettre à Avraham qu'il sera récompensé en recevant la terre [d'Israël] s'il obéissait à Ses préceptes (voir v.3-4)?

Le Béer Mayim 'Haïm répond en notant que le verset utilise le mot "ékev", plutôt que de dire simplement qu'Avraham sera récompensé "pour avoir écouté" ("al acher chama") Hachem.
En effet, le mot "ékev", qui signifie littéralement une conséquence ou un aspect secondaire, peut être utilisé pour signifier quelque chose qui est secondaire par rapport à la récompense de la mitsva elle-même. En d'autres termes, la récompense qu'Avraham a reçue dans ce monde était "le fruit" de ses mitsvot, la récompense principale étant réservée pour le monde à Venir (olam aba).
C'est ainsi que la michna (Péa 1,1) dit qu'il y a des mitsvot dont une personne est récompensée par des "fruits" dans ce monde, mais la récompense principale, le "kéren", est reçu dans le monde à Venir.

Le Rambam explique que chaque mitsva énumérée dans cette michna est une mitsva ben adam la'havéro. Ces mitsvot se divisent en deux parties.
1°/ les mitsvot ont été données par Hachem, qui nous a ordonné d'imiter Ses voies. Tout comme Il est bon et miséricordieux, Il nous est également ordonné d'agir de la même manière, et nous serons récompensés pour avoir obéi à Son commandement.
2°/ Nous serons récompensés pour la bonne action consistant à aider les autres et à leur apporter des bienfaits.

Le "kéren" (récompense principale) de la mitsva est de réaliser le commandement d'Hachem, et la récompense pour cela est réservée pour le monde à Venir.
D'autres mitsvot, comme le fait de mettre les téfilin ou de porter les tsitsit, qui n'apportent aucun bénéfice à d'autres personnes, ont également un tel "kéren", et la récompense pour ces mitsvot n'est reçue que dans le monde à Venir. La raison en est qu'il n'existe aucun plaisir en ce monde qui puisse s'approcher de la récompense qu'Hachem destine à celui qui accomplit Ses mitsvot.
La preuve en est que Névou'hadnétsar a été récompensé en régnant sur le monde entier simplement pour avoir fait trois pas en l'honneur d'Hachem (comme l'indique la guémara Sanhédrin 96a).
Dans ce cas, quelle récompense pourrait-on accorder à quelqu'un qui fait des centaines de pas pour aller à la synagogue ou qui fait de réels efforts pour accomplir une mitsva? De toute évidence, il n'est possible de le récompenser que dans le monde à Venir.

Les "fruits" d'une mitsva ben adam la'havéro sont la récompense que l'on reçoit pour avoir apporté un bienfait à son prochain. Cette récompense pour "l'aspect secondaire" d'une mitsva peut être donnée dans ce monde, et l'on reçoit toutes sortes de bontés en retour pour avoir fait du 'hessed avec autrui.

Le trait déplorable de la moquerie

+++ Le trait déplorable de la moquerie (létsanout) :

"Et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés à l'époque d'Avraham son père furent comblés par Pélichtim et ils les remplirent de terre" (Toldot 26,15)

-> Le Beit Avraham de Slonim explique le verset, en utilisant la méthode du "remez", pour nous enseigner une leçon sur la midda déplorable de la moquerie (létsanout).
Les "Pélichtim" (Philistins) représentent l'impureté que l'on trouve dans le caractère de la moquerie (voir guémara Avoda Zara 19a).
Lorsque le verset dit qu'ils ont bouché les puits, cela peut être compris comme signifiant que lorsqu'un juif creuse dans son cœur un peu de crainte du Ciel (un puits de yirat chamayim), la moquerie va reboucher tout cela.
La moquerie porte atteinte à tout ce qu'un juif peut accomplir dans une recherche de suivre la voie d'Avraham.

Nous constatons également que la moquerie détruit les moyens de subsistance d'une personne. La guémara (Avodah Zara 18b) dit : "Quiconque se livre à des moqueries verra ses moyens de subsistance diminuer."
Si une personne savait que chaque moquerie qu'elle fait lui enlève de la nourriture de la bouche et diminue son salaire, elle ne se livrerait certainement pas à de telles plaisanteries.

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-> b'h, voir également : La moquerie (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-moquerie-selon-le-ben-ich-hai

Tsédaka – comme une source qui coule

+++ Tsédaka - comme une source qui coule :

"Qu'Hachem vous donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de blé et de vin" (Toldot 27,28)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 66,3, cité dans Rashi) disent : qu’Il te donne = qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau.

-> Le séfer Divré Shmouel explique que lorsqu'un juif reconnaît que tout ce qu'il possède vient d'Hachem, tant en termes de matérialité que de spiritualité, il n'aura aucun problème à donner beaucoup d'argent à la tsédaka. Il se rendra compte que l'argent qu'il donne ne lui appartient pas vraiment et qu'il ne fait que distribuer l'argent d'Hachem.
Lorsqu'une personne reconnaît cela et donne son argent à la tsédaka, les portes du Ciel s'ouvrent à elle et on lui donne de plus en plus. Elle devient comme une source d'eau. Plus on tire d'eau d'une source, plus il en coule, jusqu'à ce qu'elle devienne un fleuve déchaîné. Il en sera de même pour une telle personne.

C'est le sens de la déclaration : "qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau". Lorsque quelqu'un donne son argent parce qu'il sait qu'il s'agit de l'argent d'Hachem, Hachem lui donnera encore plus d'argent à donner.

-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Divré Yé'hezkel (paracha Ki Tissa) rapporte que le rav Ména'hem Mendel de Rimanov a un jour béni un certain homme pour qu'il devienne riche. La bénédiction se réalisa et l'homme devint extrêmement riche.
On demanda au rav de Rimanov pourquoi tant de richesses avaient été données à un seul individu, au lieu d'être réparties entre de nombreuses personnes. Il a répondu : "Tout ce que j'ai fait, c'est de lui donner une bénédiction de richesse. Il a utilisé cette richesse pour donner de l'argent à la tsédaka. Par conséquent, Hachem lui a donné plus d'argent. Et cela s'est poursuivi encore et encore. C'est pourquoi sa richesse s'est multipliée à ce point."

"La Torah fut donnée pour faire la Paix dans le monde"
[Rambam - Lois de 'Hanoucca 4,14 ]

Se réjouir de son prochain, c’est amener les bontés du Ciel sur nous

+++ Se réjouir de son prochain, c'est amener les bontés du Ciel sur nous :

"Ceux que vous bénissez seront bénis" (Toldot 27,29)

-> Le séfer Divré Shmouel écrit à propos de ce verset que la Torah nous donne un bon conseil sur la façon de se sauver des périodes difficiles de la vie.
Dans ces moments-là, il faut s'efforcer d'aimer son prochain juif de tout son cœur et se réjouir de sa réussite. Si l'on agit ainsi, on sera béni par toutes les bénédictions.
Lorsque le verset dit que ceux que vous bénissez seront bénis, il indique que ceux qui bénissent les autres seront eux-mêmes bénis.

Malheureusement, le yétser ara réussit à implanter la jalousie et la haine dans nos cœurs. De nombreuses personnes ne sont pas heureuses pour leurs amis lorsqu'ils réussissent parce qu'elles les envient (ex: pourquoi lui et pas moi!) ou en viennent à moins les aimer.
C'est ainsi qu'une personne devient incapable de réussir elle-même.

Le Divré Shmouel dit qu'une personne doit s'efforcer de ne pas ressentir cela et au contraire doit [se forcer à] se réjouir de la réussite de son prochain. De cette façon, elle sera capable de réussir elle-même et sera sauvée de [mauvais décret] qui la menace.

La charité (tsédaka)

+ La charité (tsédaka) :

-> Lorsqu'un juif reçoit la charité d'un autre juif, le don ne le rabaisse pas, car .... le pauvre ne reçoit pas sa subsistance d'un donateur humain, mais directement des mains pleines et ouvertes d'Hachem.
[ rabbi Shimson Raphael Hirsch - béMaagalé Shana - partie 2, p.100 ]

-> Selon le roi Shlomo : "Celui qui gratifie les pauvres (de ses biens) est comparable à un prêt (d'argent) à Hachem" (Michlé 19,17)
Ainsi, celui qui fait la mitsva de la charité donne son don à Hachem, et le pauvre le reçoit d'Hachem.

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+ La charité = cadeau d'amour d'Hachem + une protection et bouclier contre le mal :

-> Lorsque Hachem aime une personne, Il lui envoie un cadeau. De qui s'agit-il?
C'est un pauvre, afin que celui que D. aime puisse acquérir des mérites grâce à lui.
Une fois qu'il a acquis le mérite [de donner aux pauvres], il attire la faveur divine spéciale du "côté droit" [de l'amour bienveillant divin], Hachem l'étale sur sa tête et le marque [pour le bien].
Lorsque le jugement divin sévère viendra dans le monde, le destructeur [envoyé par Hachem] veillera à ne pas lui faire de mal, car il lèvera les yeux, verra cette marque et le laissera [indemne].
C'est pourquoi Hachem l'a présenté à l'avance au pauvre afin de pouvoir acquérir des mérites grâce à lui.
[Zohar 1,104a ]

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-> Combien plus grand est le bénéfice que les riches reçoivent en faisant la charité aux pauvres que tout ce que les pauvres peuvent recevoir des riches.
En effet, ce que les pauvres reçoivent des riches ne dure que le temps de leur séjour en ce monde (éphémère), alors que les riches bénéficient de leurs mérites (éternels) dans le monde à Venir.
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - Tsédaka]

-> Hachem a voulu que les personnes qu'Il a créées apprennent et s'habituent aux caractéristiques louables de la bonté et de la miséricorde. En s'améliorant grâce à de bons traits de caractère, ils deviennent dignes de recevoir la bonté divine ....
Sans cet objectif, Il aurait pu subvenir aux besoins des pauvres sans nous impliquer. Au contraire, c'est par Sa bonté que nous sommes devenus Ses agents [pour aider les pauvres] afin de nous apporter du mérite.
[séfer ha'Hinoukh - mitsva 66 ]

[ainsi, Hachem pourrait donnait directement aux pauvres leur subsistance, mais celui qui prête de l'argent aux pauvres a la possibilité de développer un caractère aimant et généreux. Cela le rend apte à recevoir la bonté divine.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison". Ainsi, au-delà de donner un mérite éternel, faire tsédaka va amener des bontés sur nous, car notre générosité a agrandi notre récipient pouvant recevoir les bénédictions Divine. ]

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-> Faire la charité consiste à diriger un flux de générosité vers d'autres personnes. Quiconque fait cela est aidé par Hachem.
Comment Hachem l'aide-t-il? En lui donnant de l'argent qu'il peut diriger dans un flux [de générosité envers autrui]. En effet, celui qui donne aux autres est comme une source. En effet, de même qu'une source envoie ses eaux au loin, de même une personne répand un flot de bonté sur les autres.
Par conséquent, Hachem qui est la source [ultime] envoyant son flux de bonté à toute vie, dirige ce flux vers cette personne qui le dirigera ensuite vers les autres.
De même que les eaux d'une source s'écoulent vers l'extérieur, et que la source de la source en envoie davantage pour que l'eau ne manque pas, et plus elle envoie de l'eau vers l'extérieur, plus l'eau est remplacée, [de même, plus on fait la charité, plus Hachem enverra de richesses vers soi].
Mais si la source ne s'écoule pas vers l'extérieur, la source ne donnera pas d'eau.
[le Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTsédaka 1 ]

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+ La grandeur de la charité :

-> La charité est la principale mitsva [accomplie avec une action corporelle] et elle surpasse toutes les autres. En effet, toutes les mitsvot ne visent qu'à élever l'âme vitale de la personne vers Hachem, puisque c'est cette âme vitale qui réalise les mitsvot et s'en "revêt", se confondant ainsi avec la lumière de l'Infini, béni soit-Il, qui les imprègne.
Il n'y a pas de mitsva dans laquelle l'âme vitale soit plus investie que la mitsva de la charité. Dans toutes les autres mitsvot, une seule faculté de l'âme vitale est investie, et ce uniquement au moment de la mitsva en question.
Cependant, avec la mitsva de la charité, une personne donne de l'argent gagné grâce à ses efforts, et toutes les facultés de son âme vitale ont été investies dans l'accomplissement de son travail ou d'une autre activité grâce à laquelle elle a gagné cet argent. Lorsqu'elle donne cet argent à la charité, son âme vitale dans son intégralité est élevée vers Hachem.
Même celui qui ne gagne pas sa vie par son propre travail donne néanmoins la subsistance de son âme à Hachem par sa charité, puisqu'il aurait pu utiliser cet argent pour acheter la subsistance de son âme vitale.

... Plus on donne de fois (à la charité), mieux c'est, contrairement à [donner une somme plus importante] une seule fois, même si le montant total est le même. Cela est conforme au commentaire du Rambam (sur Pirké Avot 3,15) : "Et tout est [jugé] en fonction de la quantité de l'action".
Outre l'explication claire du Rambam selon laquelle la raison de donner plusieurs fois est d'affiner l'âme par des actions multiples, la Torah donne une explication différente dans les versets suivants : "L'acte de charité apporte la vie" (Michlé 10,16 ; 11,19). Cela signifie que l'effet spirituel et les propriétés mystiques de la charité attirent de la vie surnaturelle de la Source infinie de la vie, bénie soit-elle, jusqu'à la "terre de vie", qui est la Chékhina (Présence divine) qui nous donne de la force.
À cet égard, le verset dit : "Tu les soutiens tous" (Né'hémia 9,6).
[ rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Likouté Amarim - chap.37 ; Iguéret haKodech 21 ]

-> Grâce à la charité, et il est évident que la charité spirituelle en fait partie, le cerveau et le cœur d'une personne s'affinent mille fois plus ....
Il ne s'agit pas d'une exagération, mais d'une simple [vérité].
Ce qu'il faudrait un millier d'heures pour accomplir et réussir dans le cadre d'un service divin normal, on peut y parvenir en consacrant une heure à donner à la charité.
[ rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 6:1564 ]

=> Contrairement à toutes les autres mitsvot, qui ne concernent que certains aspects d'une personne, la mitzva de la charité concerne tout l'être. Par conséquent, la charité élève la personne tout entière.
La mitzva de la charité présente un avantage supplémentaire : chaque acte de charité contribue à davantage raffiner l'âme d'une personne et à davantage renforcer sa force de vie divine.

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-> S'accrocher au trait de caractère de la bonté [et le renforcer] est la raison d'être de l'accomplissement de toutes les mitsvot.
Une fois que [le besoin de réaliser des actes de] bonté est profondément enraciné dans une personne, elle ne transgressera aucune mitsva, afin qu'aucun mal ne vienne au monde à cause de ses actions.
[ rabbi Eliyahou haCohen - Shévet Moussar - chap.30 ]

Donner la tsédaka annule les mauvais décrets

+++ Donner la tsédaka annule les mauvais décrets :

"Avraham était vieux, avancé en âge ; Hachem avait béni Avraham en toute chose (bakol)" ('Hayé Sarah 24,1)

-> Nos Sages (midrach Tan'houma 4) disent qu'Hachem a béni Avraham "bakol" (en tout), grâce au mérite de donner le maaser (à la tsédaka - charité).

-> Le séfer Méor Einayim explique que le verset dit à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

Le Méor Einayim dit que cela signifie qu'il y a de nombreuses "fenêtres au Ciel" d'où les bénédictions se déversent sur la terre. La seule raison pour laquelle nous ne recevons pas automatiquement ces bénédictions est que nos mauvaises actions entraînent la création de décrets sévères qui obstruent les fenêtres. Mais lorsqu'on donne du maaser, les décrets disparaissent et les bénédictions peuvent se déverser.

Il explique en outre que nos Sages (guémara Makot 10b) disent qu'une personne est "conduite dans la voie qu'elle désire suivre". Cela signifie que lorsqu'une personne agit d'une certaine manière, elle évoque les influences divines qui la traitent de la même manière.
Si une personne agit avec compassion envers les autres, elle est traitée avec compassion et les décrets difficiles à son encontre sont annulés. Lorsqu'une personne fait preuve de bonté en donnant de la tsédaka, elle est traitée avec bonté.

Il est dit qu' "Avraham était vieux (zaken), avancé en âge". Cela semble répétitif. [s'il était vieux, c'est qu'il était avancé en âge! ]
Le Méor Einayim explique que le mot "zaken" ne signifie pas simplement qu'il était vieux. Il signifie plutôt qu'il a atteint un statut d'aîné dans les mondes supérieurs en perfectionnant ses midot et en étant digne de la bonté Divine.

Ainsi, le midrach affirme qu'Avraham a atteint un niveau digne de toutes les bénédictions. Il dit que "Hachem" l'a béni en tout (bakol).
Le midrach (Béréchit rabba 51,2) dit que le nom "Hachem" se réfère à "Lui et Son beit din". En d'autres termes, toutes les forces divines étaient d'accord pour dire qu'il était digne d'être béni.
Le midrach Tan'houma explique qu'il en est ainsi parce qu'il a donné le maaser de tout ce qu'il possédait (Lé'h Lé'ha 14,20) et que, par conséquent, il méritait clairement l'annulation de tout décret sévère pris à son encontre.

Nous voyons donc que le mérite du maaser annule tous les décrets et nous permet de recevoir une abondance de bénédictions et de bienfaits.

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-> Nos Sages disent que le fait de donner de la tsédaka change l'Attribut divin de rigueur en celui de miséricorde.
Avraham est l'exemple de celui qui a pu remplir le monde de 'hessed.
Ainsi certainement, il a pu changer la rigueur divine en miséricorde, ce qui lui a permis d'être béni "en toutes choses" (bakol).
[le Kissé David - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Le 'Hida (séfer Roch David - paracha Vayakel), enseigne que le don à la tsédaka a le pouvoir de transformer la midat hadin (rigueur) en ra'hamim (miséricorde) et d'apporter à une personne la richesse et une vie longue et heureuse.

"J'ai entendu dire au nom des sages de la kaballa qu'il n'y a pas de "vêtement" comme la tsédakah qui n'ait la capacité de protéger de toutes les fautes, même de l'adoration des idoles et des relations immorales.
La tsédaka est un vêtement qui protège comme un bouclier de toutes les accusations et des anges nuisibles. Et Hachem cache sous Ses ailes celui qui donne la tsédaka, à l'abri des midat hadin (Attribut Divin de Rigueur)."
[l'auteur du Shévet Moussar - dans son séfer Mé'il Tsédaka - siman 1542 ]

Lorsque l’on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières

+ Lorsque l'on donne à la tsédaka, Hachem écoute davantage nos prières :

-> Nos Sages (Yébamot 62a) disent : "Lorsque l'on prête de l'argent à un pauvre dans le besoin, il est dit à son sujet : 'Il appellera et Hachem répondra' (Yéchayahou 58,9).

Le rav Ména'hem Mendel de Rimanov demande pourquoi la guémara se réfère à "un pauvre dans le besoin". Chaque pauvre n'est-il pas dans le besoin?
Il répond que l'intention de la guémara est qu'il s'agit de celui qui donne au pauvre, qui est dans le besoin.
Cela signifie que quelqu'un qui a un besoin et qui donne de l'argent à un pauvre, alors Hachem entendra ses prières et l'aidera.

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-> Il est rapporté (Kéter Roch - siman 153) que le rav 'Haim de Volozhin dit au nom de son rabbi, le Gaon de Vilna, que toute personne qui donne un maaser (un dixième) de ses gains à la tsédaka (charité) sera protégée de tout mal, et que toute personne qui donne un 'hamech (un cinquième) de son revenu à la tsédaka est assurée de devenir riche et d'atteindre un niveau élevé de bita'hon.

-> Au-delà de cette assurance du Gaon de Vilna, n'oublions pas la promesse d'Hachem à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

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-> Le verset déclare : "Asser té'acher" (Réé 14,22).
La charité est vecteur d’enrichissement selon nos Sages (guémara Taanit 9a ; Shabbath 119a) : Donnez le maasser afin de vous enrichir (acher bichvil chétit'acher).
On peut noter une allusion à cela : en prenant les lettres précédant celles du mot “כסף = argent” on trouve “עני = un pauvre”. Le י avant le כ, le נ avant le ס et le ע avant le פ. Cela suggère que l’argent viendra justement après avoir donné au pauvre, donc que la charité enrichit.

-> Nos Sages (Baba Batra 25b) disent aussi : "Si quelqu'un veut devenir riche, il doit donner son argent".

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-> Le séfer Torat haMidot (Tsédaka) rapporte que le rav Moché Leib de Sassov a un jour donné beaucoup de tsédaka à un homme qui était connu pour être un terrible fauteur. Il lui donna tout l'argent qu'il possédait jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus rien. Les habitants de la ville lui demandèrent : "Rabbi, pourquoi as-tu donné tout ton argent à cet homme racha?".
Il répondit : "Moi non plus, je ne suis pas aussi bon que je devrais l'être. Comment puis-je attendre quoi que ce soit d'Hachem? Mais si je donne de la tsédaka à une personne racha, Hachem me traitera de la même façon et sera bon envers moi, même si je ne le mérite pas".

[nous devons faire attention à ne pas donner de l'argent à une personne qui va en faire mauvais usage, qui n'en a absolument pas besoin, mais sinon il vaut mieux donner (même si la personne n'est pas top top) en témoignant ainsi à Hachem que nous aimons chacun de ses enfants (juifs), que de même qu'on n'est pas trop regardant en donnant à autrui, alors de même qu'Hachem ne soit pas trop regardant sur notre comportement en nous comblant du meilleur. ]