Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Israël en exil parmi les nations est comme une rose parmi les épines.
Si les juifs produisent des "roses" de mitsvot et de bonnes actions, ils seront distingués des nations.
Dans le cas contraire, l'ange de la destruction peut traiter Israël comme il traite les nations. Nos Sages ont dit à ce sujet : "Une fois que l'ange de la destruction a reçu la permission de détruire, il ne fait pas de distinction entre les justes et les réchaïm" (guémara Baba Kama 60a).
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

+ Les symboles de la guerre sont l'épée et la lance.
Les nations du monde font la guerre avec des armes physiques. Israël fait la guerre, et gagne, avec la Torah et la prière.
La Torah que les juifs étudient se transforme en une épée spirituelle (Zohar, Nasso 127:2) : "Les hautes louanges de D. sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6) = lorsque la Torah est dans leur bouche, une épée mortelle est dans leur main.
Et les 248 (רמ"ח - rama'h) mitsvot positives que les juifs accomplissent deviennent רמח (roma'h - une lance).
Ainsi, lorsque Pin'has "prit une lance dans sa main" (Balak 25,7), il prit le mérite des mitsvot.

De plus, grâce à la Torah et aux mitsvot, les juifs attirent l'abondance spirituelle et physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 490]

Kirouv – le pouvoir de la Torah

+ Kirouv - le pouvoir de la Torah :

-> Il n'y a qu'un seul type de "panneau de signalisation" qui puisse ramener un juif à son Créateur et à sa nation. C'est l'étude de la Torah.
Nos Sages (préface à Eikha rabba, section 2) ont déclaré que lorsque les gens s'engagent dans l'étude de la Torah, son illumination les élèvera.
Dans le même ordre d'idées, selon nos Sages (guémara Kidouchin 30b) Hachem a dit : "J'ai créé le mauvais penchant et j'ai créé la Torah comme antidote". Cela signifie que l'étude de la Torah est le seul moyen de ramener une personne à un comportement juif correct. Tenter de ramener les juifs par d'autres moyens est comparable à essayer de soulever manuellement quelque chose qui ne peut être hissé que par une grue.

Il n'est pas possible d'inciter les gens à adopter un mode de vie fondé sur la Torah en se contentant de mener une campagne de marketing.
La force fondamentale nécessaire au maintien d'un véritable judaïsme ne peut être forgée que par l'épanouissement personnel que procure l'étude de la Torah.
Dans sa lettre aux [juifs du] Yémen, le Rambam explique que la Torah est considérée comme une "Torah vivante", selon son sens littéral. Sa force vitale et son esprit unique résident dans le fait que chaque mot de la Torah écrite et de la Torah orale, à condition qu'il soit légitime et pur, apporte une élévation spirituelle remarquablement puissante à chaque juif qui est attiré par lui.
Il se peut qu'il n'y ait pas d'explication rationnelle à cela, mais la légitimité de ce phénomène a été démontrée à maintes reprises.
[rabbi Sim'ha Wasserman - Kovets Maamarim véIgarot - vol.2]

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-> Chacun est tenu d'utiliser toutes ses capacités et ressources pour rapprocher chaque juif de la Torah.
... l'illumination de la Torah attire les gens [vers Hachem].
[Yalkout Méam Loez (Pirké Avot 1,12)]

-> De nos jours, il existe un mouvement d'activistes qui participent à la grande mitsva de la sensibilisation. Ils sont engagés dans toutes sortes de stratégies et de tactiques pour amener les gens à l'observance.
Mais ils doivent savoir que l'approche la meilleure et la plus efficace consiste simplement à leur enseigner la Torah d'Hachem, qui est la vérité absolue. C'est ainsi qu'ils réussiront, car l'homme est conçu pour avoir des principes et reconnaître la vérité lorsqu'il l'entend.
[rav Henoch Leibowitz - 'Hidouché haLev - Noa'h]

-> Il n'est pas nécessaire de chercher des schémas pour faire du kirouv. Nous possédons une Torah authentique qui est la réponse ultime à tout.
Cependant, le problème est que nous vivons à une époque de marketing bon marché où les gens sont attirés par les superficialités [que propose notre monde matériel].
Loin de nous l'idée d'introduire de telles techniques dans nos foyers et dans notre communauté, car nous n'adoptons pas les méthodes des autres. Seules les paroles de nos Sages et les anciennes directives rabbiniques servent à éclairer notre orientation dans la quête divine du sens ...

Le fait est que la Torah ne dépend d'aucun artifice dénué de sens pour démontrer son authenticité.
En enseignant simplement la Torah, nous pouvons atteindre ceux qui en sont éloignés, puisque l'illumination de la Torah transforme les gens en êtres bons.

Les activistes qui s'engagent dans des méthodes douteuses ou occultes ne réussiront pas dans le kirouv, car le mensonge n'a pas de fondement et rien de productif n'émergera du kirouv.
De plus, il est possible que ceux qui sont incités à faire téchouva par de tels moyens reviennent finalement à leur mode de vie vide, car le sceau d'Hachem est la vérité, et seule la vérité peut durer.

Par conséquent, tous ceux qui s'engagent dans l'action sociale doivent reconnaître que ce n'est que par le biais de l'étude de la Torah que le kirouv peut être efficace. Il serait terrible que notre clarté en la matière soit brouillée et mise en doute, car seule la vérité de la Torah peut durer éternellement.
[rav Yaakov Hillel - Roua'h haYam - p.339]

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-> "Fais-toi deux trompettes" (Béaaloét'ha 10,2).
Rachi commente : Vous devez les fabriquer et vous seul pouvez les utiliser, personne d'autre.
C'est ce que nos Saegs déclarent dans la guémara (Ména'hot 28b) : "Les trompettes fabriquées par Moché ne devaient être utilisées que par lui ; dans les générations suivantes, elles ne sont pas valables."
Chaque génération a besoin de trompettes pour alerter les masses et coordonner leurs déplacements. Les sons des trompettes restent les mêmes que ceux de la génération précédente. Cependant, le matériel doit être différent et distinct.

Chaque génération doit calibrer les "trompettes" en fonction des besoins contemporains.
Les trompettes utilisées par la génération de Moché ne peuvent pas être utilisées par celle de Yéhochoua ...
Le message n'est pas nouveau car il suit fermement notre tradition, mais la trompette [le support du message] est nouvelle de manière à être acceptée par les masses.
[rav Yé'hezkel Abramsky - rapporté dans le Séfer miShoukhan Gavoha]

[ainsi dans le kirouv, chaque génération doit utiliser l'approche qui est la plus efficace. La méthodologie de la génération précédente ne fonctionnera pas nécessairement pour la suivante. Cela souligne la nécessité de réévaluer notre style de kirouv et nos modèles d'apprentissage pour répondre aux besoins de notre génération, sans compromettre l'intégrité des normes de la Torah.
De même, chaque personne nécessiter une approche sur-mesure. ]

"Tout comme Hachem a créé les étoiles pour éclairer l'obscurité de la nuit, nous (les juifs) avons été créés pour répandre la lumière d'Hachem et l'utiliser pour éclairer les endroits les plus sombres et les plus bas.
[Sfat Emet - paracha Chémot]

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-> Les 2 seules mitsvot qui nous obligent à vendre nos vêtements et/ou à devenir serviteur afin d'acquérir suffisamment d'argent pour les accomplir sont la consommation des 4 coupes lors du Seder de Pessa'h et l'allumage des lumières de 'Hanoucca.
La raison en est que ces mitsvot sont imprégnées du thème de faire connaître des miracles accomplis par Hachem. [Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 472,671]

Le rav Nathan Wachtfogel (Léket Réchimot - kvod Shamayim) écrit que le monde a été créé pour apporter la réalité de én od milévado.
Des événements miraculeux tels que la sortie d'Égypte et le miracle de 'Hanoucca démontrent qu'il n'y a rien d'autre que Lui. Ils doivent donc être portés à la connaissance du reste du monde.
Le fait de boire les 4 coupes de vin et d'allumer notre 'hanoukia devant notre maison est un acte qui rapproche la Création de son but ultime. [reconnaître que derrière toute chose, il n'y a que Hachem. ]
C'est pourquoi il nous est demandé de nous donner beaucoup de mal pour accomplir ces mitsvot.

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-> La Mékhilta (Yitro 18,27) affirme que Moché ne voulait pas que Yitro quitte le peuple juif.
Yitro lui dit : "Une lumière est-elle bénéfique lorsqu'elle se trouve à l'extérieur d'un endroit sombre?". Yitro compare alors Moché au soleil et Aharon à la lune.
"Quel est l'intérêt d'une lumière entre vous deux? "Je vais plutôt me rendre dans mon pays, convertir ses habitants, les amener à apprendre la Torah et être leur mékarev (celui qui les rapproche de D.)".
Le Midrach indique que c'est effectivement ce qui s'est passé. Yitro retourna dans son pays et fut mékarev des habitants.

Ressentir la douleur d’Hachem

+ Ressentir la douleur d'Hachem :

"Le fait de se soucier du peuple juif et d'utiliser sa propre spiritualité et sa Torah pour aider d'autres juifs permet de mériter une ascension spirituelle.
Une personne doit combiner ses sentiments de douleur face aux problèmes auxquels les juifs sont confrontés, avec la douleur qu'elle doit ressentir en raison de l'énorme 'hilloul chem Shamayim (profanation d'Hachem) dans le monde".
[Rav Aharon Kotler - Michnat rav Aharon - vol. 2 - p.113]

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-> Celui qui aime Hachem ne peut supporter le 'hilloul Hachem qui survient lorsque les gens transgressent Ses mitsvot (Ram'hal - Mesillat Yécharim - chap.19).

-> On doit ressentir du tourment à cause du nombre limité de ceux [parmi les juifs] qui Le servent dans le monde et de la souffrance que ceux qui fautent causent à Hachem, et on doit désirer leur retour (Kav haYachar).

-> Chaque juif doit ressentir de la douleur dans son cœur à cause des manquements dans la pratique du judaïsme, et on doit souffrir en sachant que la Chékhina ressent de la souffrance à cause de cela.
Cette profanation ('hilloul Hachem) provoque une douleur immense et insondable. (Choul'han haTahor - Intro).

-> Un des nombreux secrets célestes révélés par le Magguid à rabbi Yosef Karo (le Beit Yossef) est que si nous pouvions seulement connaître et ressentir l'immense douleur dans laquelle se trouve la Chékhina en raison des fautes du peuple juif, aucun aliment ne serait doux pour nos palais, car l'amertume envelopperait notre être tout entier.

Le Chla haKadoch rapporte que la Chékhina s'est un jour révélée à rabbi Yossef Karo et à son groupe, et a supplié le peuple juif d'avoir de la compassion pour elle.
Se plaignant de ses grandes souffrances, la Chékhina (Présence Divine) fit remarquer que si nous pouvions comprendre ne serait-ce qu'un iota de la douleur dont elle souffre à cause de nos péchés, nous nous roulerions dans la boue. [voir également le Meïr - Shavouot]

-> Par exemple, lorsque l'on prie pour la reconstruction du Temple, ou qu'on espère la venue du machia'h, à un niveau simple c'est pour nous sortir de nos galères du quotidien, à un niveau plus élevé c'est pour avoir une vie avec davantage de spiritualité, mais à un niveau encore plus élevé c'est parce qu'Hachem souffre en exil de par nos fautes et Son éloignement avec Ses enfants adorés (les juifs). Cela nous fait pleurer et supplier pour la venue du machia'h au plus vite!
Il en est de même à un mariage où au summum de notre joie, on casse un verre pour se rappeler que certes Hachem se réjouit de notre mariage, mais également Il souffre de l'état du judaïsme actuel.
[la Torah demande de servir Hachem dans la joie, ainsi on doit se garder un petit moment où l'on peut exprimer toute notre compassion sur la douleur que vit et ressent papa Hachem. On peut aussi prier pour que cet état se termine au plus vite, on peut faire aimer davantage Hachem autour de nous, ...
Le restant du temps nous devons être dans la joie, en essayant par notre attitude d'amener le plus de satisfaction à Hachem. ]

-> Si une personne n'est pas heureuse à cause de quelque chose qui la dérange, elle se sent un peu mieux en voyant qu'une autre personne ressent au moins sa douleur, et qu'elle est contrariée par le fait qu'elle souffre.
[Yessod véChorech haAvoda - chaar1, perek 8]

=> De même, si nous nous sentons réellement blessés par le 'hilloul Hachem qui abonde, cela donnera également de la satisfaction à Hachem parce que nous partageons sa douleur. [on sort de notre nombril, de notre "moi je", pour penser également à Hachem!]
Ceci, à son tour, nous mettra sur la voie de la rectification de la cause de l'angoisse.
[par ce mérite de prendre en considération Son état de souffrance, Hachem peut nous envoyer la délivrance. D'une certaine façon : Puisque Je compte tellement à vos yeux (on pense à Lui [souffrances], et pas qu'à nous même), alors Je vais me dévoiler pour pouvoir être au plus proche de vous. ]

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-> Chaque jour, Hachem pleure pour 3 types de personne, et l'un d'eux est celui qui a la possibilité d'étudier la Torah, mais ne le fait pas.
[guémara 'Haguiga 5b]

[on se dit que nous ne faisons rien de grave (ça va je profite! tous les être humains font ça!), mais cela cause de la douleur à Hachem. N'oublions pas que nous sommes différentes des non-juifs, nous sommes les enfants adorés d'Hachem, et notre futur après la mort est totalement différent.
Hachem nous aime tellement que cela lui est très difficile de voir à quel point nous gâchons nos capacités et ressources sur des futilités, plutôt que d'embellir notre éternité.
Le monde à venir dépend de nos actions actuelles, et plus nous agissons selon la Torah plus nous mériterons d'être encore plus proche d'Hachem. Ainsi, c'est très dur pour papa Hachem de réaliser qu'alors qu'Il nous aime tellement Il n'aura pas la chance de nous avoir au plus proche de Lui.
[déjà dans ce monde une faute créé de l'espace, un écran, entre nous et Hachem.]
La téchouva peut tout effacer, voir transformer en mérites (si faite par amour), mais ce que nous ne faisons pas, c'est autant de choses qui vont nous manquer pour toujours, et cela est aussi très dur à Hachem, qui veut notre bien ultime. ]

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+ Exemple chez nos guédolim du fait de ressentir cette douleur :

-> Lors d'une visite à Paris, le rav Shalom Meïr Yungerman a appris qu'un vieil homme dont le grand-père était ophtalmologiste avait soigné le rav Israël Salanter alors que celui-ci résidait à Paris.
Ce juif raconta que pendant que le rav Salanter était à Paris, il souffrait terriblement de brûlures dans les yeux. L'ophtalmologiste lui dit qu'il devait s'abstenir de pleurer, car pendant toute la durée de son séjour à Paris, le rav Salanter n'avait cessé de pleurer en raison de l'état spirituel désastreux des juifs.
Le rav Salanter a répondu au médecin que cela lui était impossible d'arrêter de pleurer [conscient de la souffrance d'Hachem pour l'état actuel du peuple juif].

-> Le rav Aharon Bakst rendit un jour visite au 'Hafets 'Haïm et remarqua que la nourriture qui leur était servie était très simple. En voyant ce qui était servi, le rav Bakst s'est abstenu de manger la nourriture en raison de son aspect peu appétissant. Cependant, ne voulant pas donner l'impression de ne pas avoir d'appétit pour une nourriture aussi simple, le rav Bakst se força à en goûter une maigre quantité.
Il déclara ensuite qu'il n'en voulait plus.
Témoin de la maigreur du rav Bakst, le 'Hafets 'Haïm lui demanda avec incrédulité : "Comment aurez vous la force de résister au 'hilloul Hachem dans le monde?".
[d'une certaine façon, une raison motivant le 'Hafets 'Haïm à manger est pour avoir les forces suffisantes pour s'attrister comme il le faut sur la douleur d'Hachem. ]

-> En se rendant à la yéchiva un matin, le jeune Moché Sternbuch fut arrêté par son roch yéchiva, le rav Moché Schneider. Son rav lui demanda : "Moishele, comment as-tu pu dormir la nuit? Je n'ai pas pu fermer les yeux après avoir entendu qu'à Tel Aviv, il y a des juifs qui se promènent sans kippa sur la tête!"

-> Lorsqu'il rentrait chez lui après la prière de cha'harit (matin), le rav El'azar Ména'hem Shach attendait une heure avant de manger ou de boire quoi que ce soit, même si le petit-déjeuner était prêt.
Un jour, quelqu'un eut le courage de demander au roch yéchiva pourquoi il attendait une heure avant de goûter quoi que ce soit. Le rav Shach répondit : "N'y a-t-il pas des millions de juifs en terre d'Israël qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche lorsqu'il s'agit du judaïsme? C'est pourquoi je réserve un temps spécifique pendant lequel je me joins à la douleur de la Chékhina et je prie en leur nom ... pendant ce temps, je ne peux rien goûter".

-> Une fois, lors d'une discussion au domicile du roch yeshiva sur le manque d'éducation à la Torah des non religieux, le rav Shach éclata en sanglots. Pendant 15 minutes, le rav Shach n'a pu être réconforté alors qu'il se lamentait sur l'holocauste spirituel qui frappe le peuple juif dans notre génération.

Hachem nous traite de la manière dont nous traitons les autres. Par conséquent, lorsque notre âme se présentera un jour devant son Créateur et demandera à être honorée par la cour céleste, que répondrons-nous si on nous demande : "Pourquoi ne t'es-tu pas soucié de Mon honneur? Tu as vu la profanation de Mon honneur et de l'honneur de Ma Torah devant tes yeux [et qu'as-tu fais?].
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat 1]

[ex: nous devons faire de notre mieux pour être un exemple de kidouch Hachem, éduquer avec amour ceux qui ne savent pas, et prier Hachem pour qu'Il fasse que tous les juifs Le servent aux mieux. ]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,7) écrit que "le nœud de nos problèmes et de notre hâte" est dû au fait que nous défendons l'honneur de l'homme mais ne faisons pas de même pour l'honneur d'Hachem. Si quelqu'un parle négativement d'un leader communautaire, il est attaqué pour cela. Mais lorsqu'il s'agit de l'honneur d'Hachem, nous nous abstenons d'agir.

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit :
"Comment peut-on rester silencieux quand, en ce qui concerne nos péchés, Son honneur [à Hachem] est profané jour après jour par des personnes qui renient Sa Torah et Ses mitsvot?
Si l'on insultait le père d'une personne devant elle, ou même l'un de ses fils devant elle, elle ne se tairait certainement pas. Des flammes sortiraient de sa bouche, dirigées vers la personne qui l'a embarrassé.
Alors, comment pouvons-nous garder le silence lorsqu'il s'agit d'embarrasser le Maître de tous, béni soit-Il, Roi des mondes, qui a créé nos âmes (néchamot), et qui est notre Père pour toute l'éternité."

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-> "Une personne doit être créative avec sa sagesse pour penser à des moyens de rectifier le monde et d'apporter du kvod Chamayim (de l'honneur à Hachem)" [Séfer 'Hassidim 14]

-> "Tu Me sanctifieras parmi le peuple juif" (Emor 22,32).
Rabbénou Yonah (Chaaré Téchouva 3:158) écrit que la raison principale pour laquelle Hachem nous a sanctifiés avec Sa Torah et Ses mitsvot et nous a séparés des autres en tant que nation était de Le sanctifier et de Le craindre.

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.1) fait référence à la sanctification d'Hachem comme étant la plus grande mitsva.
Le rav Steinman (vol.2) écrit l'importance de penser au kvod Chamayim dans tout ce que nous faisons.
[éventuellement, on peut illustrer ainsi : même si personne n'a conscience de ce que nous faisons ou ne faisons pas pour Hachem, au Ciel toutes les Créatures célestes sont émerveillés par notre comportement en accord avec la volonté divine. De plus, dans le monde à Venir nos actions actuelles vont avoir des conséquences qui vont grandir l'honneur d'Hachem. (quel peupe incroyable, donc à plus forte raison leur Créateur)]

-> Nous comprenons que la faute de profanation du nom d'Hachem se produit lorsqu'une personne se comporte d'une manière contraire à la Torah devant les autres. Cela provoque une profanation puisque les gens regardent négativement les actions du fauteur.
Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar) ajoute que tout péché commis, même s'il l'est en privé, entraîne une profanation du nom d'Hachem du simple fait que l'on s'est engagé dans le péché.
Lorsque nous "gardons" les mitsvot en nous assurant que les autres ne transgressent pas les commandements négatifs et adhèrent aux commandements positifs, nous contribuons à la sanctification du nom d'Hachem.

Il est intéressant de noter que le Rambam (Séfer haMitsvot - assé 9) dit que l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem exige que l'on enseigne aux autres juifs au sujet du Maître du monde.
Le Rambam ne précise pas que le fait d'enseigner à d'autres juifs d'accomplir des mitsvot devant d'autres personnes sanctifie Son nom ; il affirme plutôt que le fait d'amener un autre juif à accomplir des mitsvot et d'arrêter la profanation causée par ses péchés entraîne la sanctification du nom d'Hachem. En d'autres termes, "garder les mitsvot" signifie sanctifier le nom d'Hachem.

Cela peut expliquer la juxtaposition entre l'obligation de "garder" les mitsvot et le mot "vénikdachti" (Emor 22,32), l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem. C'est à travers les mitsvot que les autres accomplissent grâce à nos efforts que nous réalisons la sanctification du nom d'Hachem.

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-> Chaque fois que nous proclamons notre foi en Hachem à d'autres personnes, nous accomplissons le commandement positif de kidouch Hachem (Sefer haMitsvot - assé 9).

-> Le rav Aharon Kotler (Michnat rav Kotler vol.1) écrit qu'à chaque fois que nous avons un effet positif ou que nous avons une influence sur quelqu'un d'autre qui apporte un plus grand kvod Shamayim, cela est considéré comme une sanctification du nom d'Hachem.

-> La Torah dit : "Tu ne profaneras pas Mon nom, tu Me sanctifieras parmi la nation juive" (Emor 22,32). La juxtaposition entre 'hilloul Hachem et kidouch Hachem est significative.
Rabbénou Bé'hayé dit que cela démontre que la façon d'expier la profanation du nom d'Hachem est spécifiquement par la sanctification de Son nom. [Rabbénou Yonah - Shaaré Téchouva 4:16).

-> Le rav Eliyahou Desler (Mikhtav méEloyahou vol.3) écrit que chaque créature a sa façon unique de sanctifier Hachem. Par conséquent, lorsque quelqu'un ne sanctifie pas Hachem, il y a une forme spécifique et unique de kidouch Hachem qui manque au monde. En ramenant une personne à l'adhésion à la Torah, nous nous assurons qu'une autre pièce du puzzle du kidouch Chem Chamayim soit ajoutée, remplaçant ainsi la profanation par la sanctification.

"C'est la chose qu'Hachem a ordonné que vous fassiez, et la gloire d'Hachem vous apparaîtra" (Chémini 9,6)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim) écrit :
Autrefois, la Providence divine se révélait aux yeux de tous, de manière surnaturelle. Aujourd'hui, dans les ténèbres de l'exil, D. continue de veiller sur nous, mais comme nous ne sommes plus dignes de miracles évidents, les miracles se produisent de manière naturelle, de sorte que la Providence divine est cachée.
C'est la "dissimulation de la face" décrite dans le verset "Je leur cacherai ma face" (Vayélé'h 31,17).

Le Cantique des Cantiques le décrit comme suit : "Voici qu'Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il épie par le treillis" (Chir haChirim 2,9).
Auparavant, D. regardait par une ouverture semblable à une fenêtre, par laquelle il nous voyait et nous le voyions ; c'est-à-dire qu'il accomplissait des miracles évidents par lesquels sa providence se manifestait clairement.
Maintenant, en exil, Il se tient derrière le mur que nous avons érigé à cause de nos péchés. Il regarde à travers le treillis : Il nous voit, mais nous ne le voyons pas. [Michpat Tsédek 145, citant le Yad haKetanah]

La Providence divine dépend donc de la droiture d'Israël.
Si tous les juifs sont justes, la Providence prendra la forme de miracles révélés ; elle sera évidente pour tous, et se traduira par la gloire du ciel.
Dans le cas contraire, elle se manifestera de manière naturelle et les spectateurs attribueront les événements à la nature.
Ainsi, le verset dit , "Voici ce qu'Hachem vous a ordonné de faire" = observez les mitsvot qu'Il vous a commandées. Si vous le faites, Il veillera sur vous de manière miraculeuse, et "la gloire d'Hachem vous apparaîtra" = le nom de D. sera glorifié devant tous.

Lorsque ceux qui sont justes courent après ceux qui ne sont pas justes afin de les rapprocher d’Hachem, ces efforts affaiblissent le pouvoir [général] du yetser ara.
[Zohar - Térouma]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - hélek 2,19) note que chaque fois que quelqu'un veut renforcer quelque chose dans le but d'honorer notre Créateur, le yétser ara plante des pensées et des excuses dans son esprit afin de ne pas le faire ... Il est certain que lorsque l'on pense à être des personnes qui rapproche autrui de la Torah, le yétser ara rendra les choses difficiles et inventera toutes sortes d'excuses pour éviter d'agir (ex: qui es-tu pour faire cela? laisse cela au rabbanim! Fais le plus tard, rien ne presse! .. ).

-> D'un autre côté, une fois que nous nous engageons à être rapprocher autrui d'Hachem (mékarev), ces efforts affaiblissent le pouvoir du yétser ara.
Le Yalkout déclare à propos du verset : "Shouva Israël ad Hachem Eloké'ha" (Reviens, ô Israël, à Hachem, ton D. - Ochéa 14,2) : Rav Sima'i explique que cela est analogue à un rocher qui se trouve à l'entrée d'une intersection très fréquentée et qui fait trébucher les gens. Le roi dit : "Cisèle-le morceau par morceau jusqu'à ce que je le retire du monde".
Ainsi parle Hachem au peuple juif : "Mes enfants, le yétser ara est une grande pierre d'achoppement. Ciselez-le petit à petit, et je finirai par l'éliminer du monde."

Le rav Shmuel Yaakov Borenstein explique que chaque fois que nous rapprochons autrui d'Hachem (mékarev), nous "ciselons petit à petit" et nous rapprochons la venue du machia'h.
Le fait de rapprocher ceux qui sont loin (kirouv ré'hokim) affaiblit le yétser ara.

Le but de l'existence de la nation juive est de refléter au monde la gloire d'Hachem qui brille sur elle, tout comme la lune reflète la lumière du soleil.
Répandre le kvod Chamayim (l'honneur d'Hachem) devant les autres est la raison pour laquelle ce monde a été créé et définit la mission de peuple juif.
[rav Shimshon Pinkous - Shabbath Malkéta - p.179]

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-> La raison pour laquelle Hachem a créé ce monde et tout ce qu'il contient est de Lui donner de l'honneur. Comme il est dit : "Tout ce qu'Hachem, béni soit-Il, a créé, Il l'a créé uniquement pour Son honneur" (Pirké Avos 6,11).

-> Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah 303, 343) écrit que l'honneur du Ciel est la raison pour laquelle nous avons été créés. Comme il est dit : "Tout ce qui est créé en Mon nom, c'est pour Mon honneur que je l'ai créé" (Yéchayahou 43,7).

-> Le Ram'hal (Daat Tevounot 51) considère que le fait de témoigner de l'honneur au Ciel dans ce monde est le cœur ou l'essence de notre service à notre Créateur (notre nékoudat aavoda).

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-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hizouk HaDat 1) explique qu'une personne qui amène les autres à apprécier la signification de la Torah et des mitsvot d'Hachem, et qui veille à ce qu'ils adhèrent à Ses paroles, est une personne qui augmente les kvod Chamavim dans le monde.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliayhou - vol.4) écrit que chaque personne a une part unique dans la sanctification du nom d'Hachem dans ce monde. En relation avec cela, il a sa propre portion dans le monde à venir.
Cette part unique fait partie de la plus grande sanctification qui est destinée à rayonner de la création.
Ensemble, nous travaillons sur l'image complète et merveilleuse du kiddouch Hachem dans ce monde. Par conséquent, si quelqu'un sauve une personne, c'est comme s'il sauvait le monde entier, car chaque individu est nécessaire à la sanctification ultime d'Hachem.
La totalité du kvod Hachem n'est complète que lorsque chaque juif ajoute à Son honneur.

[chaque individu qui ne sanctifie pas le nom d'Hachem dans sa vie crée un trou béant dans le kidouch Hachem global qui rayonne de notre existence. Nous devons ramener les autres au judaïsme et refléter la vérité à ceux qui nous entourent afin qu'ils puissent, à leur tour, refléter Son honneur à travers leurs actions. Cela permettra à Hachem d'être pleinement honoré dans ce monde.]

"Depuis que la Torah orale a été mise par écrit, il nous incombe d'apprendre, d'enseigner, de sauvegarder et d'exécuter les paroles de la Torah.
Enseigner la Torah est plus important qu'apprendre la Torah. Par conséquent, celui qui influence le peuple à observer les mitsvot reçoit une récompense incommensurable."
[Avné Nezer de Sochatchov - dans son intro au Eglé Tal]