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+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

La Amida

+ La Amida :

-> Le rav Shimshon Pinkous (Siddour Téfila) nous explique que la prière est un voyage au plus proche de la présence divine :

1°/ tout d'abord, nous arrivons au mont du Temple (Har haBayit) = les bénédictions du matin ;
2°/ puis, nous entrons dans la cour du Temple (la Azara) = les korbanot et les Péssouké déZimra ;
3°/ puis, au moment où nous disons comme les anges : "kadoch, kadoch, kadoch", nous faisons face au Sanctuaire (le Heichal), où il y a la ménora, le mizbéa'h (l'Autel) et la choul'han ;
4°/ Au moment de dire la amida, nous entrons dans le Saint des saints (kodech haKodachim), lieu où même la personne la plus sainte du peuple juif (le Kohen gadol) ne pouvait y entrer qu'une seule fois par an (à Yom Kippour).
Et nous, nous pouvons y entrer 3 fois par jour!!
[d'ailleurs, au moment de la Amida, la loi juive (Michna Béroura 94,7) demande que nous concentrons nos pensées vers la terre d'Israël, vers Jérusalem, vers le Temple et nous devons nous imaginer soi-même comme si l'on se tenait devant le Saint des saints, le lieu le plus saint de la terre, en face du Aron où la présence divine réside. ]

Ensuite, nous faisons le chemin inverse :
3°/ après la amida, nous récitons Achré et Ouva léTsion = on retourne alors dans le Sanctuaire (Hekhal) ;
2°/ puis nous allons de nouveau dans la Cour (Azara) = en disant le Chir chel Yom ;
1°/ et enfin nous nous retrouvons sur le mont du Temple = en prononçant : Ein Kélo-hénou et le passage des kétoret.

C'est la fin de la prière, nous retournons à notre quotidien, mais comment ne pas garder clairement le souvenir de ce périple, de ce moment d'énorme proximité avec D.

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-> Nos Sages enseignent que :
- les anges sont appelés : "ceux qui sont debout" (Omdim), car ils ne peuvent pas avancer et progresser, ils restent toujours dans l’état où ils ont été créés.
- les hommes sont appelés : "ceux qui marchent" (Méalé'h), car tant qu’un homme est vivant, il peut avancer, progresser et toujours s’améliorer.

=> Pourquoi la Amida ("debout") est appelée ainsi en lien avec "omdin"?

-> Le rabbi de Berditchev explique qu'au moment de la Amida on attend un niveau tellement élevé puisqu'on est vraiment au plus proche d'Hachem, dans une sainteté extrême, que même un homme vivant ne peut plus élevé davantage.

-> "Vous serez saints parce que Moi, Hachem, votre D., je suis saint" (kédochim tiyou ki kadoch ani ... - Kédochim 19,2)
Selon le midrach (Vayikra rabba 24), le verset dit : "Tu seras saint" : On pourrait penser que nous devons être aussi saints qu'Hachem. C'est pourquoi le verset se termine par "Parce que je suis saint", afin de montrer que ma sainteté est plus grande que la vôtre.
[ainsi, la Amida (debout) est un moment où nous voyageons et nous élevons spirituellement tellement que nous ne pouvons plus aller plus haut.]

-> Nos Sages enseignent que de notre vivant à chaque Amida nous avons la chance et l'honneur d'avoir un face à face maximal avec Hachem, mais qu'après notre mort cela se fera en fonction de nos actions, mérites, de ce monde.
En un sens, chaque Amida est un moment magique d'intimité avec papa Hachem d'une façon éclatante, dont le libre arbitre et nos limitations humaines nous empêchent d'en avoir pleinement conscience.
Cette énorme proximité avec la sainteté d'Hachem nous impacte considérablement.
Même un grand fauteur, pendant sa Amida, il peut se tenir debout (omed) en privé et en amour avec Hachem.

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+ Principe du placement des kadich dans la prière :

-> La prière a été instituée pour la réparation et l'élévation des mondes.
1°/ le début de la prière jusqu’à "Baroukh Chéamar" correspond au Monde de la "Assyia" (l’action),
2°/ puis jusqu’au "Yotsère" on se trouve dans le monde de la "Yétsira" (Formation),
3°/ puis jusqu’à la Amida dans le monde de la "Bria" (Création),
4°/ et enfin la Amida elle-même correspond au monde de la "Atsiloute" (Emanation), qui est le monde spirituel le plus élevé.
5°/ Ensuite, on redescend progressivement, puisque, pendant les jours de la semaine, on ne peut se maintenir que provisoirement à un tel niveau. Ainsi, de “Achré” à “Téfila Lédavid”, on redescend dans le monde de la “Bria”,
6°/ puis jusqu’à "Ene Kadoche KaChem" (Kavé) au monde de la "Yétsira",
7°/ et enfin jusqu’à "Alénou Léchabbéa’h" au monde de la "Assyia".

Le Kaddich a été institué à chaque passage d’un monde à un autre. En effet, cette prière comporte un nombre précis de mots et de lettres ayant une signification kabbalistique spécifique, qui permet que l’ascension des mondes s’opère parfaitement et entièrement.

-> C’est la raison pour laquelle le Kaddich est rédigé en araméen, afin que les forces impures ne s’élèvent pas elles aussi lors de l’ascension des mondes, en s’y accrochant pour y puiser de la vitalité.
Ces forces comprennent l’araméen, et lorsqu’elles entendent les saintes et redoutables louanges contenues dans le Kaddich, elles se soumettent et ne peuvent s’élever.

De plus, grâce â la ferveur avec laquelle nous récitons le Kaddich, les étincelles de sainteté qui sont la source de vitalité de ces forces impures se détachent d’elles et s’élèvent pour se lier avec la Sainteté, ce qui provoque un affaiblissement de ces forces et leur dispersion.
C’est pourquoi le Zohar qualifie le Kaddich comme "brisant des chaînes de fer".
[d'après le Kitsour Choul'han Aroukh du rav Ich Maslia'h ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Joie et crainte d’Hachem

+ Joie et crainte d'Hachem :

-> Nos Sages écrivent que si une personne accomplit des mitsvot dans la joie mais néglige de les faire précéder d'une conscience, d'une crainte et d'une révérence appropriées à l'égard d'Hachem, appelées yirat Hachem, non seulement la joie n'est pas une mitsva, mais elle est également considérée comme une simple folie et elle peut éloigner la personne de la Torah.
Nos Sages expliquent que cela est dû au fait que la yirat Hachem (crainte de D.) est le récipient par lequel tous les autres aspects du service divin sont accomplis. Si une personne n'a pas le récipient, elle n'est pas en mesure de soutenir un niveau plus élevé.

-> Le yétser ara incite une personne à négliger d'atteindre la yirat Hachem appropriée, en la convainquant qu'il suffit d'aimer Hachem et de se réjouir de Le servir.
Rabbi Na'hman de Breslev assimilait les mitsvot accomplies avec une joie ancrée dans l'ego ou les arrière-pensées à un "feu étranger", ce qui était la faute de Nadav et Avihu (Chémini 10,1-2).

-> Nos Sages nous rappellent qu'il faut "se réjouir en tremblant", c'est-à-dire qu'il faut associer de la crainte à nos réjouissances afin qu'elles ne se transforment pas en vaines sottises.
Une fois qu'une personne acquiert une véritable yirat Hachem, elle éprouvera une grande joie et un grand plaisir à accomplir les mitsvot.
[plus nous avons conscience devant qui nous sommes (le Roi des Rois), qui nous demande d'accomplir Sa volonté ... alors plus cette crainte va servir de tremplin vers davantage de joie, de fierté.
Par ailleurs, la crainte d'Hachem permet de diminuer la taille de notre égo, et donc de laisser davantage de place pour que Hachem réside en nous. Il en résulte davantage de joie, car le plus grand plaisir est le fait d'être plus proche de la Source de toutes les bontés Hachem. ]

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-> Le Séfer ha'Hinoukh (432) affirme que le commandement d'avoir la yirat Hachem inclut le fait de s'éveiller au sentiment qu'Hachem surveille attentivement toutes nos actions, en particulier lorsqu'une occasion de fauter se présente.
L'essentiel est de s'habituer à se rappeler à chaque instant qu'Hachem se tient à ses côtés à tout moment.
Hachem voit tout ce que nous faisons, connaît toutes nos pensées, nous observe à chaque instant, et rien de bon ou de mauvais n'arrive à une personne sans la volonté d'Hachem.

[cette réalité est incroyable : plus je développe cette crainte issue du fait qu'Hachem m'observe constamment et à conscience de la moindre de mes pensées, alors plus je peux développer une joie profonde à l'idée que Hachem est si fier et heureux de mon comportement. Il connaît mes forces et mes faiblesses, et apprécie du moindre effort fait pour Lui.
Rien de me vient sans décret d'Hachem, et chaque seconde je suis important aux yeux d'Hachem, au point qu'Il m'accorde encore la possibilité de vivre. ]

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-> Le Baal Chem Tov dit que lorsqu'une personne n'a pas de yirat Hachem, Hachem lui envoie des difficultés, telles que des problèmes financiers ou autres, afin de lui rappeler d'être conscient d'Hachem.
Il s'agit en fait d'une grande bonté de la part d'Hachem.
En fait, le Séfer Yéré'im (1:405) écrit : "Le commandement d'avoir la yirat Hachem est extrêmement précieux en ce sens qu'une personne peut l'accomplir mille fois par jour, car chaque fois que son cœur 'fait un battement' en se souvenant des mitsvot, il accomplit le commandement d'avoir de la yirat Hachem".

Cela signifie qu'avant d'accomplir l'un des commandements, une personne doit prendre du recul et ressentir un sentiment de révérence en reconnaissant qu'elle est sur le point d'accomplir un commandement explicite du Roi des rois qui se tient devant elle.
Les tsadikim ont averti qu'une personne devrait craindre davantage la barrière qui se dressera entre elle et Hachem en commettant une faute que toute répercussion douloureuse potentielle liée à la réalisation de la faute elle-même.

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-> Tous nos Sages ont écrit qu'il est approprié de fixer des moments dans la journée pour prier Hachem de nous aider à acquérir la yirat Hachem. Il faut exprimer verbalement à Hachem, avec des larmes et des supplications, à quel point il est important pour soi de progresser dans les niveaux de yirat Hachem.

Puis, après ces prières, on doit utiliser notre esprit pour contempler l'exaltation d'Hachem.
Selon nos Sages, Hachem répond toujours aux prières d'une personne pour qu'elle parvienne à un état supérieur de yirat Hachem.
Il est bon pour une personne de choisir des versets qui parlent positivement d'un tel état et de les utiliser régulièrement. Chaque personne peut choisir les versets qui lui plaisent et changer les versets qu'elle utilise de temps en temps.
Voici quelques exemples de versets qui parlent avec éloquence de l'atteinte de niveaux de yirat Hachem : Béréchit 42,18 ; Chémot 20,17 ; Dévarim 5,26 & 10,12 ; Méla'him II 17,25 ; Yéchayahou 33,6 ; Méla'hi 3,16 ; Téhilim 2,11 & 5,8 &19,10 & 36,2 & 66,11 & 111,10 & 112,1 & 119,63 &128,1 ; Michlé 1,7 & 14,27 & 31,30 ; Iyov 28,28 ; Kohélet 3,14 & 7,18 & 12,13 ; Né'hémia 7,2.

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+ La crainte du Ciel = une nécessité spirituelle :

-> Le Baal Chem Tov dit qu'une personne doit s'efforcer et persévérer pour atteindre un état de crainte d'Hachem plus que pour atteindre un sentiment d'amour d'Hachem.
En effet, l'amour est déjà enraciné dans un sentiment de crainte et de respect.

Le rabbi de Berditchev explique que si l'on pouvait accéder à la jouissance spirituelle avant d'acquérir un sentiment de conscience ou de révérence à l'égard d'Hachem, il n'y aurait plus de choix du libre arbitre.
Le Baal haTanya estime qu'il n'est pas trop difficile d'acquérir la crainte du Ciel, car une personne peut s'y plonger à tout moment, et Rabbi Zacharie Mendel conseille de prier pour la révérence lorsqu'on est dans un état de joie.

-> Selon le 'Hozé de Lublin, il est impossible d'atteindre un niveau spirituel quelconque sans yirat Hachem.
Le rabbi de Karlin fait remarquer que lorsqu'une personne n'a pas la crainte d'Hachem, elle comble cette lacune par d'autres craintes. Comme le disent les 'hassidim breslev : "celui qui craint l'Unique ne craint personne, et celui qui ne craint personne craint tout le monde".

De même, Rabbi Avraham Hamalach a calculé que sans crainte d'Hachem, il est impossible de connaître Hachem.

-> Selon nos Sages, la yirat Hachem d'une personne doit être pure, sans aucune tristesse. Elle doit apporter la tranquillité et l'harmonie intérieure.
Si la yirat Hachem n'apporte pas à une personne la tranquillité et l'harmonie intérieure, c'est le signe que quelque chose ne va pas et qu'il faut y remédier.

La joie de la sainteté

+ La joie de la sainteté :

Il existe 2 types de joie :
1- La joie de l'âme animale, comme le plaisir physique/matériel, la jouissance de l'esthétique, et la joie qui provient des traits négatifs.
2- La joie de l'âme Divine, que nous pouvons appeler la Joie Sainte.

Rabbi Tsadok de Lublin dit que la Joie Sainte est la nourriture de l'âme.
Selon rabbi Leibele Eiger, tous les types de joie entourent le cœur, mais restent à l'extérieur du cœur. Seule la Joie Sainte est à l'intérieur du cœur.

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-> "Le monde de la joie est plus spirituel que le monde de la sagesse".
[Maggid de Mézéritch]
[ainsi, pour entrer en relation avec Hachem, la joie est la voie la plus efficace et avantageuse. ]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 418) affirme qu'une personne qui se concentre sur les choses matérielles de ce monde dans le seul but d'en tirer du plaisir passe à côté de la mitsva d'aimer Hachem.

Rabbi Moché de Kobrin déclare que l'âme juive provient du "monde des plaisirs", et si elle ne goûte pas au plaisir de la Joie Sainte, elle tombera dans la poursuite des plaisirs physiques de ce monde.

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 2:7) établit qu'une personne doit être joyeuse.
Et rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa dit que ce que [papa] Hachem attend de chaque juif, c'est qu'il soit dans un état de joie, car la principale joie d'un parent est de voir son enfant éprouver une joie intérieure qui se lit dans ses yeux et sur son visage.
[Hachem désire le coeur, un coeur rempli intérieurement de joie, et pour cela seule la Joie Sainte nous le permet.
Si notre coeur n'est pas rempli à l'intérieur de joie, alors Hachem est moins lié à nous. ]

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-> Rabbi Méïr, le fils du rabbi de Berditchev, dit que nous sommes récompensés dans ce monde pour la joie avec laquelle nous accomplissons les mitsvot.
Il ajoute que nous ne parlons pas ici de la récompense pour la mitsva, car la véritable récompense pour une mitsva (qui est spirituelle) ne peut être atteinte dans ce monde (qui est physique). Cette récompense concerne plutôt la joie qu'une personne a éprouvée en accomplissant la mitsva.

-> Rabbi Barou'h de Kossov enseigne que la joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus importante pour Hachem que l'accomplissement de la mitsva elle-même.
En fait, le Maggid de Mézéritch dit que l'aspect principal de l'accomplissement d'une mitsva est le plaisir qu'une personne éprouve en l'accomplissant.

[l'idée est puissante : la finalité n'est pas de faire la mitsva, mais bien de développer profondément en nous un sentiment ardent de Joie Sainte.
Etre joyeux n'est pas un simple bonus, mais une nécessité fondamentale! ]

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+ La danse Divine :

-> Le niveau de joie le plus profond mène à la danse. Le 'Hatam Sofer dit que la véritable danse inspirée par la joie ne peut provenir que de la joie qui découle de l'accomplissement d'une mitsva.

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec une joie telle qu'elle l'amène à danser et à applaudir au-delà de son contrôle, les souffrances qui lui étaient attribuées lui sont retirées.
D'autres Sages ont déclaré que c'était le niveau auquel se trouvait le roi David lorsque le verset dit qu'il "sautillait et dansait devant Hachem" (Shmouel I 6,16).

-> Le Beit Aharon dit que la danse est un niveau supérieur à la prière parce que la prière se fait uniquement par la bouche, alors que la danse se fait avec tous les membres, accomplissant ainsi le verset "Tous mes os [louent Hachem]".
C'est pourquoi rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a demandé au rabbi de Sassov de prier pour lui, en particulier lorsqu'il dansait.

-> Un jour à la sortie de Yom Kippour, le Baal Shem Tov voulut provoquer un certain changement dans le monde, et il se mit à prier pour cela. Pendant ce temps, ses 'hassidim dansaient à l'extérieur (la tradition hassidique veut que l'on danse à la sortie Yom Kippour), et en raison de la grande joie et de l'agitation, la danse a débordé dans la pièce privée du Baal Shem Tov et ils l'ont attrapé dans le cercle. Immédiatement, ce pour quoi le Baal Shem Tov priait s'est réalisé. Le Baal Shem Tov a alors déclaré que danser dans la joie peut accomplir plus que des prières avec concentration.

-> On dit que quiconque voyait danser le Shpalah Zaide faisait téchouva sur-le-champ, car sa danse éveillait chez tous ceux qui la voyaient le désir et l'envie de retourner à Hachem.
On raconte également que le rabbin Réouven Horowitz n'arrivait pas à dormir la nuit de Shabbat tant sa joie était grande. À tel point qu'il chantait et dansait toute la nuit, et que les habitants de sa ville se divisaient en 4 groupes pour faire des rotations afin de danser avec lui toute la nuit.

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-> Il y a des personnes justes qui lorsqu'elle se réveille le matin et font la bénédiction pour être juif (chélo achani goy[a]), elles dansent de joie, inspirées par le fait d'avoir une capacité et une opportunité spéciales de servir et de se lier avec Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev dansait en raison de la joie qu'il ressentait en prononçant de simples bénédictions avant de consommer de la nourriture.
D'ailleurs, il est certain qu'il éprouvait davantage de plaisir à bénir qu'à manger.

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-> Le 'Hidouché haRim dit qu'en dansant, une personne peut atteindre un état de dépassement physique appelé hispachtout hagachmiout.
Ce concept de hispachtout hagachmiout a été expliqué par le Baal Shem Tov comme signifiant un attachement avec Hachem si fort qu'une personne ne ressent pas le monde physique ou les besoins de son corps.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev, la hispachtout hagachmiout est un grand plaisir pour l'âme parce qu'il lui donne un peu de repos par rapport à la lourdeur du corps.

-> Une autre façon de faire de la hispachtout hagachmiout est de chanter des mélodies sacrées. C'est ce que l'on fait dans chaque foyer juif le Shabbat et les jours de fête.
Les tsadikim composaient des mélodies qui permettaient à l'auditeur consciencieux d'oublier immédiatement les absurdités auxquelles il pensait et de s'élever à un état de sainteté, de clarté et de désir de s'attacher à Hachem.
Rabbi Na'hman de Breslev dit que même une personne qui n'est pas un bon chanteur devrait s'habituer à chanter des mélodies qui amènent son cœur à un état de sainteté et de pureté.
Et le Shoul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 98:1) établit que la hispachtout hagachmiout est un niveau approprié à atteindre lors de la prière.

- >Tout comme le niveau de hispachtout hagachmiout, le niveau de séparation et de dépassement du sentiment de notre ego, appelé bitoul hayéchout, est similaire à celui du hispachtout hagachmiout.
Le Baal Hatanya écrit qu'il est impossible de comprendre la grandeur d'Hachem sans hispachtout hagachmiout et bitoul hayéchout.
En effet, une personne doit parvenir à ne rien vouloir d'autre qu'Hachem, qu'il s'agisse de plaisirs physiques, de plaisirs spirituels, de questions de ce monde ou de questions du monde à Venir. Toute personne qui poursuit l'un de ces désirs est toujours dans un état où elle se considère comme un individu séparé d'Hachem.
[la plus grande joie est lorsque 100% de notre être (et 0% de notre égo) proclame : je ne veux qu'une chose : me lier le plus possible avec toi Hachem!! ]

Cinquante années d'étude de la Torah et de service d'Hachem ne peuvent pas lier une personne à Hachem aussi bien que le fait d'accepter la souffrance avec amour.
[rav Shnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

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-> Le Steïpler a reconnu que le fait de souffrir est difficile à supporter, mais il a souligné que les souffrances passées ont une grande valeur et deviennent une source de bénédiction.
Après la guérison, la douleur ressentie précédemment par un malade équivaut à une fortune en mérites. [Kréna déIgarta]
[en ce sens, il est écrit : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - guémara Sanhédrin 101a)]

-> Le rav Aharon Leib Steinman enseigne :
En ce qui concerne les souffrances que nous avons déjà endurées, nous devons les considérer comme une bonne chose, car la douleur est déjà passée, et il ne vous reste plus que ses mérites. [on prie pour ne plus en avoir dans le futur. ]
[...]
Il est écrit : "Je Te remercie pour ce que Tu m'as fait souffrir" (Odé'ha, ki anitani - Téhilim 118,21).
La première phrase se situe au passé (anitani). La phrase suivante se lit : "vatéhi li lichoua", ce qui signifie littéralement : "Tu deviendras pour moi un salut" = nous remercions Hachem pour les souffrances qu'Il nous a infligées dans le passé, car elles nous apporteront le salut dans l'avenir.

Le machia'h viendra parce que le peuple juif servira Hachem avec passion, amour et joie.
[selon le maguid de Mézéritch et rabbi Bounim de Pschisha]

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-> Selon le 'Hozé de Lublin, dans les générations précédant la venue du machia'h, la relation des juifs avec Hachem sera construite principalement autour de l'amour d'Hachem, car cela tire davantage les cordes sensibles [de notre cœur] vers Hachem, plus que n'importe quelle autre chose.

-> Le rabbi Avraham 'Haïm de Zlotchov enseigne que lorsque les nations du monde verront notre passion et notre joie à accomplir les mitsvot (et en particulier, les mitsvot dont nous ne connaissons pas la raison), elles diront que si nous ne trouvions pas de douceur dans les mitsvot, nous ne pourrions jamais éprouver une telle joie à les accomplir. C'est ce qui, en fin de compte, rapprochera les nations non juives à la reconnaissance d'Hachem et de l'authenticité de la Torah.

Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux

+++ Servir Hachem dans la joie = trouver grâce à Ses yeux :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8)

-> La guémara (Sanhédrin 108a) nous dit que Noa'h était également inclus dans le décret selon lequel la toute vie serait détruite par le Déluge, mais qu'il a été sauvé parce qu'il a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Comment trouve-t-on la grâce auprès d'Hachem?

Si une personne accomplit les mitsvot à contrecœur, en pensant qu'elle perd de l'argent ou qu'elle se prive de plaisirs, elle n'observe pas la Torah avec grâce et n'obtiendra pas la grâce d'Hachem.
En revanche, lorsque nous accomplissons la Torah avec grâce = avec joie et en reconnaissant [fièrement] que c'est le but de notre vie, nous obtenons la grâce divine et le pardon de nos fautes.
[rav Moché Feinstein - Kol Ram]

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-> Lorsqu'une personne trouve grâce aux yeux de D., elle est appelée Noa'h, qui est apparenté au mot "tranquillité" (ménou'ha).
En trouvant grâce aux yeux de D., une personne trouve la tranquillité.

[ainsi, le verset : "Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Béréchit 6,8) peut être lu : "la tranquillité [Noa'h] [est vécue par celui] qui a trouvé grâce aux yeux de D.]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 6,8]

Si une personne est certaine que Hachem pourvoira à tous ses besoins, alors toutes ses demandes seront satisfaites par le Ciel.
Mais si une personne se préoccupe continuellement de ses moyens de subsistance et de la subsistance (parnassa) de sa famille, alors ses moyens de subsistance seront réduits par le Ciel.
Hachem agit alors comme l' "ombre" de la personne, prenant exemple sur son comportement, et lui fournit ses moyens de subsistance. De même que la personne s'en remet à D. pour qu'Il réponde à tous ses besoins, de même D. lui fournit tous ses besoins.
[...]
lorsqu'il y a un éveil de notre part en bas (ex: par une émouna/bita'hon accrue), notre effusion émotionnelle incite Hachem à traiter le peuple juif (individuellement et collectivement) avec Ses caractéristiques de bonté, de compassion et d'amour bienveillant.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,1]

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire"" (Vayakel 35,1)

-> Moché a rassemblé les bné Israël le lendemain de Yom Kippour, après leur repentir pour le péché du Veau d'or.
Le Likoutim 'Hadachim explique que la source de la sainteté est l'unité (a'hdout).
Après la faute du Veau d'or, le peuple juif avait besoin d'une infusion de sainteté. C'est pourquoi Moché les a rassemblés en créant un sentiment d'a'hdout (d'unification), l'incarnation de la sainteté.