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L’unité & la venue du machia’h

"Vous vous tenez debout aujourd’hui tous ensembles, devant Hachem votre D. : vos chefs de Tribus, vos anciens, vos agents, chaque citoyen d’Israël" (Nitsavim 29,9)

-> Le Midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 940) commente :
"‘Vous vous tenez debout’. Quand? Lorsque vous formez ‘aujourd’hui tous ensembles’ un seul groupe (agouda a'hat ). Ainsi, trouvons-nous qu’Israël n’est délivré que lorsqu’il ne forme qu’un seul groupe ...
Même si J’ai placé pour vous des chefs [de Tribu], des juges et des agents, tous sont identiques devant Moi, comme il est dit : ‘chaque citoyen d’Israël’...
Autre explication: Vous tous êtes garants l’un envers l’autre."

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+ L'unité & la venue du machia'h :

-> Yaakov dit à ses enfants : "Vous ne devez former qu'une seule assemblée".
Si les Bné Israël deviennent une seule unité, alors préparez-vous à la guéoula.
[midrach Béréchit rabba 98,2 - sur Vayé'hi 49,1]

-> "Vous vous tenez debout aujourd'hui, vous tous" (Nitsavim 29,9)
Quand? Quand vous êtes tous unis et ne faites qu'un ...
De même, tu peux constater qu'Israël ne sera pas délivré avant de ne former qu'un seul faisceau.
[midrach Tan'houma - Nitsavim 1]

-> "Je les purifierai et ils seront Ma nation et Je serai leur D." (Yé'hezkiel 37,23).
Le rav Yissa'har Teichtal explique que c'est-à-dire qu'en vertu du fait qu'ils s'uniront, Hachem enverra d'en haut un esprit de pureté et tous deviendront dignes d'être la nation de D., et qu'Il soit leur D.

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-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) explique la raison pour laquelle le 2e Temple a été détruit.
Le Temple de Jérusalem constitue le cœur de l'unité de la communauté d'Israël ; c'est lui qui fait de nous une nation.
Du fait de leur désunion, les juifs déméritèrent ce lieu.
[Si nous nous unissons, alors nous méritons la guéoula et le site qui fait de nous une nation]

-> Rav Shaptil (le fils du Chla haKadoch) écrit dans son Vavé haAmoudim :
"La haine, l'égoïsme et la médisance sévissent parmi nous ... et tels étaient les péchés de l'époque du 2e Temple.
Nos Sages (guémara Yoma 9b) affirment : "Pourquoi le 2e Temple a t-il été détruit, alors que les juifs se consacraient à l'étude de la Torah, aux mitsvot, et aux actes de bonté? C'est à cause de la haine gratuite".
Ceci explique pourquoi selon nos Sages (guémara Roch Hachana 18b), nous pleurons davantage le 2e Temple que le 1er.
Pourtant ceci est difficile à comprendre. En effet, nous devrions au contraire pleurer plus intensément le 1er Temple, du fait que le 2e Temple ne possédait ni l'Arche sainte, ni le rideau (paro'hét), ni les chérubins, ni les Tables de la loi.

En réalité, du fait que la haine gratuite règne [toujours] parmi nous, notre deuil pour le 2e Temple est plus intense, car si ce péché a causé la destruction, il empêche certainement le machia'h de venir.
"Toute génération qui n'est pas témoin de la reconstruction du Temple est considérée comme ayant causé sa destruction" (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1 ; midrach Téhilim 137,10) = nous continuons à pratiquer les mêmes attitudes [si négatives à l'égard d'autrui] de l'époque du 2e Temple, et c'est pour cela que notre malheureux et pénible exil dure tant."

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/05/18/35795

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-> b'h, l'importance de l'unité : https://todahm.com/2021/05/23/limportance-de-lunite

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+ Les juifs sont garants les uns les autres :
-> ce verset aborde également ce thème, qui est développé par exemple : https://todahm.com/2022/08/07/36423

Pour chaque louange que le peuple juif donne à Hachem, Hachem fait reposer Sa présence Divine avec eux.
[midrach Béréchit rabba 48,7]

[c'est une des raisons faisant que nos louanges et remerciements à Hachem peuvent changer les décrets et apporter des délivrances (personnelles et collectives)]

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-> Le Séfer Ki Ata Imadi cite Rachi (guémara Béra'hot 4b), qui rapporte une guémara du Yérouchalmi.
La guémara dit que tous les jours nous sommes censés lier la bénédiction de "gaal Israël" avec la Amida, ce qui signifie que nous sommes censés parler d'abord d'Hachem nous faisant sortir d'Egypte, et tout de suite après commencer la Amida.
Le Yérouchalmi dit que lorsqu'une personne fait des louanges à Hachem, c'est comme si elle frappait à la porte du Roi, et que le Roi sortait pour le saluer. Ainsi [après avoir loué/remercié D. de nous avoir fait sortir d'Egypte] c'est le moment idéal pour commencer la Amida.
=> Nous voyons d'ici que lorsqu'une personne apprécie et loue Hachem pour ce qu'Il fait pour nous (les grandes et les petites choses de la vie), alors Hachem se rapproche. Et lorsque que Hachem est proche, nous vivons Sa miséricorde révélée.

-> "Guéris-moi, Hachem, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé, car tu es l'objet de mes louanges" (Yirmiyahou 17,14)
Le Séfer Machmia Shalom explique ainsi ce verset : si quelqu'un est malade et a un grand besoin de miséricorde, il devra dire : "S'il te plaît Hachem, guéris-moi, car alors je pourrai Te louer et Te remercier".
Le fait que même une personne dise qu'elle va louer Hachem est déjà un mérite suffisant pour être sauvée.

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-> Certaines personnes pensent (plus ou moins consciemment) : "Je sais qu'Hachem peut m'aider, mais je ne pense pas qu'il le fera parce que je ne mérite pas d'être aidé! (qui suis-je pour que Hachem se "dérange" pour moi? je ne suis pas un tsadik! ; combien de fautes? .. )".
La guémara (Béra'hot 4b) nous dit que quelqu'un qui prie la Amida tous les jours, après avoir récité la bénédiction de "gaal Israël", est considérée comme un "ben olam aba" (quelqu'un qui mérite le monde à Venir).
Rabbénou Yona (Béra'hot 4b) demande : pourquoi une si grande récompense pour une tâche aussi facile?

Il explique qu'une réponse est que lorsqu'une personne mentionne les miracles qu'Hachem a fait pour nos ancêtres en Egypte, et qu'elle croit qu'Hachem continue de faire des miracles pour Son peuple, puis demande immédiatement de l'aide à Hachem pour ses propres problèmes et sa propre vie, cela démontre d'un vrai bita'hon. Cette personne croit que Hachem l'aidera et le bita'hon est fortement récompensé.

[c'est d'ailleurs tout le schéma de nos prières : remercier Hachem sur le passé, puis faire nos demandes sur le futur. Par cela on renforce d'abord notre bita'hon, ce qui devient alors un énorme mérite pour l'accomplissement de nos demandes. ]

Plus une personne croit que tout ce qui lui arrive vient d'Hachem pour son bien, plus le niveau qu'elle atteindra sera élevé, et plus elle aura de plaisir dans le monde à venir.
['Hafets 'Haïm - al haTorah Vaét'hanan 6,5]

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-> "Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans le fils d’Adam, impuissant à secourir. Que son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière : le jour même ses projets sont anéantis. Heureux qui a pour appui le D. de Yaakov, et met son espoir en Hachem, son D." (Téhilim 146,3-5)

=> Pourquoi le fait que l'homme finira par mourir vient-il expliquer le fait que nous ne devrions pas compter sur lui maintenant? Peut-être que de son vivant, il peut aider?

Le Ménorat haMaor explique : le Téhilim nous dit que : "Ne placez pas votre confiance [en l'homme] ... son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière" = on ne doit pas compter sur l'homme qui ne peut vivre que grâce à l'oxygène qui circule dans tout son corps. Mais plutôt il faut compter sur Celui qui injecte la vie en lui, car Il est le Seul qui compte.

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-> "Hachem a beaucoup de messagers"
[guémara Kiddouchin 62a - arbé chlou'him lamakom]

[autrui ne sera au mieux qu'un intermédiaire pour nous soigner, pour nous conseiller, pour nous rendre service, ... mais la source première est Hachem, qui peut tout, qui contrôle tout.]

"Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11)

=> Comment une personne ouvre-t-elle sa bouche?

-> Le Séfer Ki Ata Imadi, rapporte l'explication suivante du Séfer méHachem Yatsa haDavar :
lorsqu'une personne sourit et est heureuse, c'est ainsi qu'elle ouvre sa bouche.
Si l'on peut dire, Hachem nous dit dans ce verset des Téhilim : "Je veux vous voir sourire. Je ne veux pas que vous vous promeniez dans Mon monde triste tout le temps".
Hachem est prêt à nous récompenser en exauçant nos demandes si nous parvenons à surmonter notre nature et à être heureux en toutes circonstances.

=> Ainsi, si "Ouvre largement ta bouche" [en étant autant que possible toujours joyeux], alors "Je [Hachem] la remplirai" de bonnes choses en récompense.

Lorsqu'une personne remercie Hachem, elle devient si élevée que, si l'on peut dire, elle s'accroche à Hachem.
[Maharal - Guévourat Hachem - chap.64]

-> Le Noam Elimélé'h (paracha Vayigach) ajoute que lorsqu'une personne s'accroche à Hachem, elle entre dans une sphère différente, un endroit où aucun ange n'est autorisé à entrer.
Il écrit que par conséquent en remerciant et en louant Hachem, une personne peut obtenir le salut encore plus rapidement qu'avec la prière.

=> Ainsi remercier Hachem nous permet d'être tellement connectés à Hachem, que par cela nous pouvons recevoir les plus grandes délivrances.

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-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 3,17) et le Séfer 'Harédim (chap. 9,23) comptent le fait de remercier Hachem comme une mitsva positive de la Torah.

-> Selon le midrach (Yalkout Michlé 551), bien que Hachem a des millions d'anges qui Le servent et Le Louent en permanence, tout ce qu'Il veut, ce sont les louanges de notre part, celles des juifs.

-> Le Séfer Ki Ata Imadi écrit qu'au Ciel, la bonté d'Hachem est clairement reconnaissable de tous. Les mala'him, les sérafin, les vé'ofané hakodech ne cessent de chanter les louanges d'Hachem, car ils y ont naturellement attirés.
Cependant, l'endroit où louer Hachem a le plus de valeur est ici dans l'obscurité de ce monde.
Si pendant des moments difficiles, un juif parvient encore à louer Hachem et à croire qu'il est bon envers lui, alors c'est inimaginable à quel point il est aimé par Hachem.
En effet, un juif, enfant précieux d'Hachem, arrive alors à trouver Son amour, même dans les moments où il semble n'y avoir aucun amour à trouver. Combien cela est apprécié par notre papa Hachem!

-> Le Birkat Avraham écrit que si une personne se rendait au palais d'un roi et demandait une aide financière, elle pourrait être envoyée vers le trésorier. Si quelqu'un demandait de l'aide pour un problème médical, il serait envoyé à l'officier en charge de la santé.
Mais si quelqu'un venait et demandait à pouvoir remercier le roi pour la façon dont il dirige le royaume, les gardes ne l'enverrait vers aucun fonctionnaire mais plutôt ils lui ouvriraient alors les portes et le laisseraient remercier personnellement le roi.
Le Birkat Avraham écrit qu'il en est de même lorsque nous voulons remercier Hachem pour ce qu'Il nous octroie : les portes sont ouvertes et il nous est permis de L'approcher (le Maître du monde qui peut tout nous accorder!).

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-> Nous ne réalisons pas tout ce que Hachem fait pour nous à chaque instant.
Le Pélé Yoets (Siddour Yaavets) demande : pourquoi dans la Amida disons-nous : "guéris-nous, Hachem et nous serons guéris" (réfaénou vénérafé), et ce même pour les personnes en bonne santé?
En effet, en bonne santé nous devrions plutôt prier : "S'il Te plaît, Hachem, protèges-moi de tomber malade".
Le Yaavets explique qu'il n'y a cette question uniquement parce que nous n'avons aucune idée de ce qui se passe dans notre corps. Il y a des éléments internes nocifs dans le corps dont Hachem nous guérit constamment.

La guémara (Nidda 31a) affirme : "même celui pour qui le miracle a été accompli ne reconnaît pas le miracle [qui a été accompli pour] lui" (én baal aness makir bénisso).
Ainsi, malgré tout le bien révélé que Hachem nous donne, il y a infiniment plus dont nous n'avons aucune idée.
[et cela pour préserver le libre arbitre, nous éviter un sentiment de honte lié à la redevabilité, pour nous permettre d'avoir des mérites en Le remerciant (bien que tout puisse être expliqué naturellement), ...]

"Les jugements d'Hachem sont vérité : ils sont parfaits tous ensemble" (Téhilim 19,10)

-> Le Gaon de Vilna explique que lorsque Hachem porte un jugement sur quelqu'un, Il prend d'abord en compte comment cela affectera tout le monde autour de celui qui est jugé. Si même un seul individu ressentirait une douleur non méritée à la suite de ce jugement, alors Hachem s'abstiendrait de l'exécuter.
[ainsi si Hachem prend en compte les souffrances indirectes causées par un jugement, alors à plus forte raison qu'Il prend en compte avec précision les souffrances pouvant nous arriver directement. Hachem est en contrôle de tout, et rien (même la plus petite chose) ne peut se passer sans un décret Divin.]

-> La guémara (Sanhérin 108) rapporte que D. retarda de 7 jours la date de début du Déluge (maboul).
En effet, le tsadik Métouchéla'h venait de mourir, et pour ne pas perturber les 7 jours de son deuil, le Déluge fut repoussé de 7 jours (Béréchit 7,4 - Rachi).

-> Le rav 'Haïm Kanievsky a rapporté qu'il a entendu dire son oncle le 'Hazon Ich : "Ce n'est pas l'avion qui s'écrase, ce sont les gens qui s'écrasent. S'il n'y a ne serait-ce qu'une seule personne dans un avion qui n'est pas censée s'écraser, l'avion ne s'écrasera pas".

"C'est une mitsva positive d'accepter la façon avec laquelle Hachem nous traite"
[mitsvat assé létsadék ét adin al kol méora - Séfer mitsvot guédolot - mitsva 17]

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-> Si une personne se dit : "Bien que ce soit difficile pour moi et que je ne comprends pas pourquoi cela m'arrive, je Te fais confiance Hachem ; Tu sais ce que Tu fais, et si c'est ainsi que Tu veux que cela se passe actuellement, je l'accepte et continue à vivre heureux", alors cette personne accomplit cette mitsva.
De plus, le Maharam 'Hagiz (Eilé haMitsvot - mitsva 296) écrit qu'elle réaliserait également une autre mitsva : "Je sois sanctifié au milieu des Bné Israël" (vénikdachti béto'h Bné Israël - Emor 22,32), parce qu'en acceptant la volonté d'Hachem avec amour nous glorifions Son Nom, et c'est un kiddouch Hachem.

[lorsque la naturalité de la vie nous pousse à nous plaindre de ce qui nous arrive, mais que nous confiants nous acceptons la volonté d'Hachem, alors nous faisons un énorme kiddouch Hachem dans le Ciel, qui a par ricochet un impact considérable sur nous et le monde ci-bas.]

"Ceux qui sont honnêtes en matière d'argent sont ceux qui mériteront d'être avec Hachem dans Sa section (bim'hitsato), comme il est écrit : "Mes yeux sont sur les fidèles du pays, afin qu'ils habitent avec Moi" (Téhilim 101,6)"
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.15]

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-> Le Réchit 'Hokhma (chap. Massa ouMatan) dit que le véritable déterminant pour savoir si une personne est considérée comme un tsadik est la façon avec laquelle elle traite les autres en ce qui concerne l'argent.

As-tu attendu la délivrance?

+ L'une des questions posées à une personne après 120 ans est : "As-tu anticipé/attendu la délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a).
Le sens simple est : "as-tu anticipé la venue du machia'h?" (ex: s'il vient aujourd'hui, suis-je prêt à recevoir cette nouvelle réalité où l'on ne pourra plus faire téchouva, où l'on ne pourra plus vraiment obtenir de mérites? Est-ce que je désire et travaille à être bien habillé spirituellement parlant, à avoir des yeux propres qui pourront voir le machia'h, ...?)

-> Le Beit haLévi (mitsvat haBita'hon) explique que cela signifie également : "As-tu ancipité la délivrance d'Hachem dans chaque situation difficile dans laquelle tu as pu te trouver?"

-> Ainsi après notre mort, on nous demandera si nous avons fait notre maximum pour garder espoir que Hachem peut nous sauver de tout problème.
Selon le rav David Ashear, on retrouve cela dans le verset (Téhilim 27,14) :
- "Espère en [la délivrance de] D." (kavé él Hachem) = nous sommes obligés d'espérer en la délivrance d'Hachem ;
- "renforce et encourage ton cœur" ('hazak véyaamets libé'ha) = et si cela tarde à venir, et que nous sommes prêts à désespérer, alors nous devons nous renforcer ;
- " et espère [encore] en [la délivrance de] D." (vékavé él Hachem) = et encore une fois espérer que Hachem va t’aider.

Le rav Ashear ajoute à ce sujet :
Chaque fois que nous avons espoir que Hachem peut nous aider, nous sommes crédités de la mitsva : "kavé él Hachem" (place ton espoir en Hachem), et nous pourrons répondre après notre mort à la question : "As-tu anticipé la délivrance?".
[en ce sens, si notre délivrance personnelle face à un soucis prend du temps, nous ne devons pas désespérer (car cela n'est pas en vain), mais plutôt nous renforcer, surtout que Hachem peut tout, et Il nous l'amènera à la seconde où cela sera le mieux pour nous.]
Plus cela nous est difficile de garder espoir, plus la mitsva est précieuse.
Nous devons également avoir à l'idée que c'est de cette façon dont Hachem souhaite que nous Le servions en renforçons notre espoir (et non pas en abandonnant).
[de même que plus tard nous allons Le servir dans la tranquillité et la facilité (b'h), mais là Hachem attend de nous que nous musclions notre émouna dans la réalité, face à une tempête de la vie nous devons faire au mieux pour rester debout ferme dans notre confiance en papa Hachem. ]
La tâche d'un juif est d'espérer.

Le bitoul Torah & la destruction du Temple

+ Le bitoul Torah & la destruction du Temple :

-> Le Ram'hal (Déré'h Ets 'Haïm) écrit que toutes les souffrances juives ont pour cause à leur racine : un relâchement dans l'étude de la Torah.
Lorsque le peuple juif est engagé comme il le faut dans l'étude de la Torah, alors les tragédies sont tenues en suspens et peuvent être complètement annulées.
Bien que le prophète Yirmiyahou mentionne le manque d'étude de la Torah comme la cause de la destruction du 1er Temple, tandis que la destruction du 2e Temple provenait de la haine gratuite (comme l'enseigne la guémara Yoma 9b), le Ram'hal comprend qu'en réalité notre exil actuel est principalement causé par le bitoul Torah.
Dans les mots du Ram'hal : "il en ressort que toute la colère d'Hachem s'est enflammée sur Son peuple juif uniquement à cause du manque d'étude de Torah" (nimtsa kol akaas chékaas Hachem al amo Israël, ou bichvil aTorah).

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-> La guémara (Yérouchalmi 'Haguiga 1,7) enseigne : "Nous constatons que Hachem a renoncé pour Israël (à lui tenir rigueur) au sujet de l’idolâtrie, de l’inceste et du meurtre (les fautes qui ont conduit à la destruction du Temple) mais pour leur rejet de la Torah, il n’a pas renoncé".

-> Nos Sages enseignent : "Viens et vois combien est considérable la force de la faute de la Torah (la négligence de l’étude). En effet, Jérusalem n’a été détruite, ainsi que le Temple, uniquement par la faute de la Torah" [voir Tana déBé Eliyahou rabba 18,29]

-> "Jérusalem a été détruite seulement à cause du mépris vis-à-vis de l’étude de la Torah" (midrach Ei'ha 20).
[en étudiant moins que ce qu'on pourrait, on exprime qu'il y a mieux, plus intéressant que la Torah]

-> Le rav Shach enseigne que la nation juive est considérée comme une même entité. Si une partie du peuple juif étudia la Torah sérieusement, l'apprenant dans la pureté et sans péché, alors cela est comme une musique pure et enchanteresse pour Hachem. Et même si ce n'est pas toute la nation qui étudie la Torah, néanmoins, l'entité du peuple d'Israël produit des mélodies "magiques" qui captivent Hachem.
Cette étude est si douce et agréable pour Hachem, qu'Il va ignorer les fautes du reste des juifs. Il fera tout ce qui est nécessaire pour préserver cette magnifique musique, même si cela signifie fermer le yeux sur les autres fautes commises par le restant de la communauté juive.
C'est comme cela que le 1er Temple n'a pas été détruit malgré le fait que les 3 péchés capitaux étaient réalisés.

Par contre, si ceux qui sont sérieusement engagés dans l'apprentissage de la Torah devaient s'arrêter, alors le bouclier serait perdu.
A ce moment-là, Hachem n’ignorerait plus les fautes du reste de la communauté, et la nation entière en subirait les terribles conséquences.

Ainsi, pendant les siècles menant à la destruction du Temple de nombreux juifs ont choisi de quitter le chemin de la Torah, et s'engageaient dans des fautes (avérot) comme les péchés capitaux. Hachem a ignoré cela grâce aux douces mélodies de la Torah, permettant au Temple de tenir et aux juifs de rester en terre d'Israël.
Cependant, finalement la situation a changé. Ceux qui étudiaient la Torah se sont relâchés dans leur étude. [d'une certaine façon, la mélodie jouée n'était alors plus si agréable, ... ]
Lorsque l'étude comme il le faut de la Torah a diminué, Hachem n'était plus incité à ignorer les péchés commis par le restant du peuple. Sans la protection de la Torah, alors plus rien n'arrêtait la destruction du Temple, et le peuple juif a reçu sa punition pour avoir violé les 3 péchés capitaux.

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Sur ce sujet, on peut rapporter une autre raison de la destruction du Temple liée à la Torah :
-> "[le Prophète s’interroge]… Pourquoi le pays (Jérusalem) a-t-il été perdu et dévasté comme un désert, de sorte que personne n’y passe? (Yirmiyahou 9,11) ...
Rabbi Yéhouda a dit au nom de Rav : Parce qu’ils n’ont pas récité de bénédiction sur la Torah avant [de l’étudier]" [voir guémara Baba Metsia 85b]

-> A ce propos, le Ran explique au nom de Rabbénou Yona que la Torah n’était pas importante à leurs yeux au point de mériter une bénédiction ; ils n’étudiaient pas dans une intention pure et en conséquence de cela ils négligeaient la bénédiction qui précède l’étude.
-> Le Ba’h [Tour Ora'h ‘Haïm Siman 47] explique quant à lui qu’ils étudiaient pour leurs intérêts matériels et personnels, et non pas pour s’attacher à la dimension spirituelle et divine de la Torah d’où la conséquence logique du retrait de la Chékhina.

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-> La guémara (Yoma 69b) nous dit qu'à l'époque du 1er Temple, nos Sages ont aboli le yétser ara de la tentation pour l'idolâtrie (avoda zara). Ils ont réussi à l'éliminer, et un lion a alors été vu sortant du Temple.

La guémara (Makot 24b) nous apprend qu'après la destruction du 2e Temple, Rabbi Akiva se promenait parmi les ruines du Temple avec quelques Sages, et ils ont vu un renard gambader parmi les décombres (il sortait du Saint des Saints.).

Le Arou'h laNer (Makot 24b) explique la symbolique des 2 animaux qui ont été vus sur le mont du Temple au moment de leur destruction respective.
Le 1er Temple a été détruit principalement à cause du péché flagrant de l'idolâtrie, qui est une tentation puissante et dévorante. Elle était donc représentée par le puissant lion.
Le renard n'est pas particulièrement grand ou puissant, mais il est intelligent et sournois. Cela symbolise la cause principale de la destruction du 2e Temple.
Un yétser ara intelligent et sournois a détruit le 2e Temple : il s'agit de l'inclinaison à être inflexible envers les autres, à se chamailler entre les membres de la communauté et aves ses amis, sans raison importante. La "sinat 'hinam" (haine gratuite, sans fondement) est le stratagème astucieux du yétser ara, symbolisé par le renard, qui a causé la destruction du 2e Temple.

Le 'Hatam Sofer (dans ses Drachot - daf 61) propose une explication différente.
[ la guémara (Béra'hot 61b) rapporte que lorsque les Romains interdirent l’étude de la Torah, Rabbi Akiva continua d’enseigner en public. Un juif qui était sorti du chemin, et qui se nommait Papous Ben Yéhouda, lui demanda : "Akiva, n’as-tu pas peur des Romains?"
Le Rav lui répondit : "Voilà à quoi cela ressemble : un jour, un renard vit des poissons qui fuyaient dans tous les sens. Que faites-vous? demanda-t-il. Nous évitons les filets des pécheurs! Pourquoi ne venez-vous pas sur la terre à côté de moi, au moins vous ne serez plus embêtés par les pièges des pécheurs?
Les poissons lui répondirent : imbécile que tu es! Si nous sommes en danger dans notre environnement naturel, alors à plus forte raison si nous allons dans un endroit où la mort nous est promise. Pareil pour nous : tant que nous étudions, nous sommes en vie comme il est écrit: ‘Car elle est ta vie...’ mais si nous arrêtons de l’étudier, nous sommes déjà morts". ]

Ainsi, Rabbi Akiva disait à ses détracteurs que si sa vie était en danger pendant qu'il étudiait la Torah, alors qu'il nageait dans l'océan de Torah (yam chel Torah) où il est censé s'épanouir, alors à combien plus forte raison sa vie serait-elle en danger s'il abandonnait les propriétés vivifiantes de l'étude de la Torah.

Dans la parabole de Rabbi Akiva, le renard représente la tentation du bitoul Torah, le fait de ne pas s'engageait dans l'étude de la Torah alors qu'on pourrait le faire.
["L’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b – én mayim ella Torah]
Le renard exhorte le poisson de quitter l'eau, ce qui est analogue aux romains essayant de persuader Rabbi Akiva et ses étudiants de cesser leur étude de la Torah.

Le 'Hatam Sofer ajoute que le renard, que Rabbi Akiva et les Sages qui l'accompagnaient, ont vu se promener dans les ruines du 2e Temple était une vision symbolique, dépeignant que la grande tragédie de la destruction du 2e Temple trouve son origine dans le bitoul Torah.
Indépendamment des autres facteurs en jeu, la racine ultime du problème était le ralentissement de l'étude de la Torah.

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+ Avoir conscience de l'importance du fait d'étudier la Torah :

-> "A l'époque qui précédera l'arrivée du machia'h, l'effronterie grandira ...
Les Sages de la Torah seront dédaignés et l'on méprisera ceux qui craignent le péché. La vérité sera bannie. Les jeunes outrageront les vieillards et les adultes se lèveront devant les plus jeunes. Le fils méprisera son père, la fille se dressera contre sa mère, la belle-fille se dressera contre sa belle-mère, le père de famille sera haï dans son foyer. La face de la génération sera celle d'un chien. Le fils n'éprouvera aucune honte devant son père.
Sur qui peut-on s'appuyer désormais, sinon sur notre Père Céleste?" (guémara Sota 49b)

-> La michna nous décrit ce que sera le monde à la période précédent la venue du machia'h, énumérant malédiction après malédiction.
La dernière chose de la liste est que le peuple juif jettera son regard au Ciel, reconnaissant qu'il n'y a personne sur qui compter si ce n'est Hachem.

=> En quoi ce dernier élément de la liste est-il une malédiction? Au contraire, cela montre que nous continuerons à avoir foi en Hachem, même lorsque le monde qui nous entoure s'effondre et que nos valeurs sont bafouées. Etant fidèles à notre émouna, certains de ne dépendre que de Lui pour la guéoula : pourquoi est-ce une mauvaise chose? Pourquoi est-elle inclus dans cette michna?

-> Le rav Mordé'haï Gifter et le rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim) expliquent qu'il s'agit en fait de la tragédie ultime, parce qu'en réalité nous avons sans équivoque quelque chose d'autre sur lequel nous appuyer : nous avons l'étude de la Torah.
Apprendre la Torah pourrait nous sauver, nous protéger et nous garder de tous les maux du monde.
La plus grande tragédie qui devrait se produire dans les jours qui précéderont la venue du machia'h sera que le peuple juif croisera les bras dans un désespoir total, criant : "Que pouvons-nous faire? Tout est entre les mains d'Hachem".
Ceci est la pire ligne de conduite : jeter nos yeux vers le Ciel, croyant qu'il n'y a pas d'autre option qui s'offre à nous. C'est une honte pour la Torah!

Au contraire, Hachem désire que nous comprenions qu'étudier la Torah a le pouvoir de modifier le cours des événements mondiaux. Toutes les situations auxquelles les juifs sont confrontées peuvent être grandement améliorées et résolues si nous nous engageons dans l'étude de la Torah.
Abandonner et placer notre sort uniquement entre les mains d'Hachem est la plus grande catastrophe de toutes (de la liste de la guémara ci-dessus), car cela est une insulte pour la Torah.
La Torah est la source de vie (mékor 'haïm), et en ce sens l'élément de fin de la liste de la guémara ci-dessus est en réalité la pire des tragédies qui se produira avant la venue du machia'h.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin était le disciple principal du Gaon de Vilna. Il ne s'engageait pas dans de la narration d'histoires, et ses livres ne contiennent généralement pas d'anecdote ou de récit. Cependant, à une rare occasion il va rapporter l'incident suivant concernant le Taz. (dans son Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 1,1)
Une femme est venue au Taz, pleurant à propos de son fils qui était très malade, et elle avait peur qu'il ne décède, elle implorait donc le Taz de l'aider à sauver la vie de son fils.
La femme a répondu qu'elle ne voulait pas que le Taz intercède personnellement, mais plutôt elle implorait que la Torah qu'il étudiait vienne intervenir pour son fils, puisque : "Hachem et la Torah ne font qu'un" (koudcha bri'h hou véOraïta 'had hou).

Le Taz a ensuite dédié la Torah qu'il apprendrait à ses élèves ce jour-là en tant que mérite pour le garçon malade. La fièvre de l'enfant est immédiatement retombée et il s'est complètement rétabli.
Le rav 'Haïm de Volozhin écrit que cela est valable également à notre époque, et que tout celui qui étudie sérieusement la Torah, son étude a la capacité de ramener les morts à la vie. La Torah peut protéger et sauver le peuple juif.
[libre arbitre oblige, on ne s'en rend pas compte actuellement, mais dans le monde à Venir on nous montrera l'impact incroyable de notre Torah. A quel point on a sauvé des vies (cela est valable aussi spirituellement parlant, en donnant de la vie morale et spirituelle à autrui, et aussi moralement en redonnant de la joie et davantage d'envie de vivre, ainsi que matériellement, ... ).]

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-> Le rav Moché Feinstein était en train d'étudier dans un beit midrach de sa yéchiva lorsque quelqu'un est entré en courant. Il a informé le rav Moché Feinstein qu'un adolescent d'environ 14 ou 15 ans venait d'être renversé par une voiture et avait été transporté à l'hôpital dans un état critique.
Il a demandé au rav Feinstein s'il pouvait interrompre l'étude dans la yéchiva et demander à tout le monde de réciter des Téhilim au nom du garçon blesssé.
Le rav Feinstein a refusé, disant à l'homme que l'étude de la yéchiva continuerait sans interruption.
Lorsque l'homme a insisté sur la question, le rav Feinstein l'a informé qu'il était sûr que l'adolescent blessé n'était pas de notre peuple et qu'ils ne pouvaient pas arrêter d'apprendre la Torah pour prier.
L'homme a été choqué par les paroles du rav Feinstein : "J'ai vu que l'enfant blessé avait une kippa!"
Le rav Feinstein dit à cet homme de lui faire confiance.

Finalement, les détails entourant l'événement sont devenus connus. Un enfant juif marchait sur le trottoir quand soudain un adolescent non-juif est passé par là, lui a arraché la kippa de la tête et a couru dans la rue sans regarder s'il y avait des voitures qui arrivaient. Il a été renversé par une voiture et a été grièvement blessé.

L'homme qui avait initialement demandé la lecture de Téhilim exprima son incrédulité : "Comment le roch Yéchiva aurait-il pu le savoir?"
Le rav Feinstein lui a répondu : "au moment où le garçon a été heurté par la voiture, j'étais en train d'étudier intensément [la Torah]. Mon étude était d'une telle intensité qu'elle offrait une protection à tout juif dans le voisinage. Il serait impossible qu'un enfant juif soit blessé à une telle proximité de l'endroit où j'apprenais avec tant d'efforts".

-> Le 'Hazon Ich est réputé pour avoir dit que tant que le rav Borou'h Ber et le rav Shimon Shkop étaient vivants, Hitler ne pouvait pas perpétrer les atrocités de la Shoa en Lituanie. En effet, la Torah que ces 2 guédolim étudiaient, protégeait la communauté juive lituanienne, et c'est ainsi que la destruction des communautés juives de Lituanie a été retardée jusqu'à ce que ces 2 gédolim soient décédés et que leur étude de la Torah ait cessé.

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-> "Voici les choses dont l'homme jouit des fruits dans ce monde et dont le capital demeure entier dans le monde futur : le respect des parents, la bienfaisance, ramener l'entente entre l'homme et son prochain" (guémara Yérouchalmi Péa 1,1).

=> Normalement, la véritable récompense d'une mitsva ne peut être reçue que dans le monde à Venir (le monde matériel étant limité), pourquoi est-ce différent pour ces mitsvot?

Le Rambam (Pirouch haMichnayot) explique que certes Hachem n'accorde pas la récompense des mitsvot dans ce monde, mais il y a une exception pour des mitsvot spécifiques.
Quand Hachem voit quelqu'un faire du bien aux autres, accomplir des actes de bonté envers autrui, alors Il répond en faisant également du bien à cette personne dans ce monde. Celui qui est magnanime envers les autres recevra la générosité d'Hachem dans ce monde-ci.

Le rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim) interroge sur la présence de la dernière mitsva dans la liste de la michna (l'étude de la Torah). En effet, c'est une mitsva entre l'homme et Hachem. Pourquoi alors serait-elle inclues dans la liste des mitsvot pour lesquelles on recevra un certain degré de rémunération dans ce monde?
A priori, l'étude de la Torah ne profite qu'à la personne qui l'étudie, en quoi est-elle inclue dans une liste de mitsvot avec autrui?

Le rav El'hanan Wasserman explique que lorsqu'une personne étudie la Torah, elle fait effectivement profiter autrui, car elle protège ainsi le peuple juif, elle soutient le monde entier.
Il ajoute : "L'étude de la Torah d'une personne est le plus grand acte de bonté que l'on puisse accomplir, car il profite à l'ensemble du peuple juif".
[libre arbitre oblige on ne s'en rend pas compte, mais telle est la réalité. Tous les juifs étant liés les uns aux autres, lorsqu'un juif étudie la Torah il injecte du positif qui bénéficie à tous les juifs. ]

On peut citer par exemple :
-> "Plus l’étude de la Torah est répandue, plus on s’évite des temps difficiles, et plus on annule les accusations portées contre Israël."
[le ‘Hafets ‘Haïm – dans son livre : "chem Olam I" – chapitre 22]
-> "Une personne qui étudie assidûment [la Torah] réalise un acte de bonté pour tous les juifs, en leur donnant un mérite protecteur"
['Hazon Ich - Kovets Igros 'Hazon Ich 1,63]

-> Notre engagement dans l'étude de la Torah est un poison pour les forces du mal (sitra a'hra).
Et pour le peuple juif, l'étude de la Torah est un élixir de vie (sam ha'haïm).
[Ram'hal - Dére'h ets 'Haïm]

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-> "A l'époque où le Tempe fut détruit, les Sages de cette génération décrétèrent ... que l'on doit laisser une place [sur le mur], d'une coudée carrée, en face de l'entrée sans peinture" (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm - siman תקס).

Ainsi, lorsque l'on construit une maison, nous avons l'obligation de laisser un espace d’une ama carrée inachevé en souvenir de la destruction du Temple.
Le Pri Mégadim s'empresse de souligner que cette halakha ne s'applique qu'au domicile d'une personne. Lorsqu'une synagogue ou un beit hamidrach est construit, il n'est pas nécessaire de faire un "zé'her lé'Hourban" (un souvenir pour la destruction [du Temple]).

Le rav Shlomo Zalman Auerbach explique la raison de l'exemption d'une synagogue : "dans un endroit où il y a de l'étude de la Torah, il n'y a pas de destruction" (bémakom chéyech Torah én 'hourban).

=> Tant que le peuple juif étudiait la Torah dans la pureté le Temple n'a pas été détruit. Il en est de même dans nos institutions de Torah, où c'est comme si le Temple se tenait toujours "debout" dans un bâtiment où l'étude de la Torah a lieu.

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-> Pendant la période des 9 jours de deuil précédant le 9 Av, lorsque l'on participe à un siyoum on peut se réjouir, en mangeant par exemple de la viande.
Quelle est la raison derrière cette possibilité de sortir momentanément du deuil?

Le rav Lazer Gordon (le rav et roch Yéchiva de Telz) explique que lorsque quelqu'un termine un traité du Talmud, lorsque son engagement dans l'étude de la Torah l'amène à terminer une partie de la Torah (un traité), il n'y a plus de 'hourban (destruction [du Temple]).
Là où l'étude sérieuse et dévouée de la Torah a lieu, il n'y a pas de destruction.

Le siyoum ne crée pas une occasion joyeuse d’échapper à l'aveilout (endeuillé). Mais plutôt, il va rendre comme s'il n'y avait plus rien à pleurer, puisqu'il n'y a plus de 'hourban.
Comme le dit le rav Zalman Auerbach : "dans un endroit où il y a de l'étude de la Torah, il n'y a pas de destruction".

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-> Le rabbi de Klausenbourg nous enseigne la chose suivante :
"Malheureusement, les gens négligent énormément l'étude de la Torah, ce qui est considéré comme une grave faute. Ils ne réalisent même plus la gravité de leur comportement, au point qu'ils se sont persuadés qu'il est tout à fait autorisé de ne pas étudier la Torah.
L'homme n'arrive pas à prendre conscience que chaque fois qu'il discute de choses futiles, au lieu d'investir ce temps dans l'étude de la Torah, il annule plusieurs mitsvot positives de la Torah. Le Gaon de Vilna (Chenot Éliahou Péa 1,1) nous révèle, qu'à travers chaque mot de Torah qu'on étudie, on accomplit la mitsva d'étudier la Torah ...

Malheur à nous, que va-t-on répondre le jour du jugement?
Car malheureusement, il n'existe aucun homme sur terre qui ne soit pas concerné par cette faute-là. Et même les individus qui sont très pris par leurs occupations professionnelles, s'ils faisaient un bilan sérieux de leur emploi du temps, c'est évident qu'ils se rendraient compte qu'ils perdent beaucoup de temps dans des activités futiles et dérisoires.
Et cette faute a également des répercussions sur la qualité de la prière, comme il est dit : 'Celui qui détourne son oreille pour ne pas écouter des paroles de Torah, même sa prière sera une abomination.' (Michlé 28,9)"