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"Si vous glorifiez Mon nom, alors Je vais faire que Mon nom soit glorifié par vous".
[Torat Cohanim - A'haré Mot 13]

=> Si nous sanctifions le nom de D. (kidouch Hachem), alors Hachem va créer d'autres opportunités pour que nous puissions le sanctifier.

"Béni soit celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui" (Yirmiyahou 17,7)

-> Le Sfat Emet (Térouma - תרל"ד) commente : le plus nous plaçons notre confiance en Hachem, le plus de bonnes choses nous arriveront.
Le bita'hon en lui-même amène de grandes délivrances sur une personne.

-> Le Messé'h Hokhma (Ekev 10,20) explique ce verset ainsi :
Yirmiyahou promet ici de grandes bénédictions à une telle personne ["celui qui place sa confiance en Hachem et dont Hachem est son appui"], le comparant à un arbre planté le long d'un fleuve qui a une source d'eau constante et infaillible pour le soutenir.
Une personne qui a confiance en Hachem [D. peut tout me donner], va profiter d'une subsistance constante et infaillible, sans peur ni anxiété.

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-> Le 'Hovot haLévavot rapporte l'idée suivante :
- Ainsi parle Hachem : "Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans les gens [plutôt qu'en D.]" (Yirmiyahou 17,5)
et à l'inverse : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem, alors Hachem sera sa sécurité" (Yirmiyahou 17,7).
- "Quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa bonté" (Téhilim 32,1).

=> Dans une même situation, celui qui verra positivement les choses avec confiance en Hachem, alors il a la promesse d'être entouré de la bonté de D., d'être béni par Hachem, ...

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->"Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem, véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7).
Cela signifie : Qui est la personne qui est bénie d'avoir confiance en Hachem?
"véaya Hachem mivta'ho" : or, nos Sages disent que le terme : "véaya "(ce sera – והיה), est un mot qui implique de la joie.
Ainsi, si une personne est joyeuse, heureuse [en toute situation], alors cela prouve qu'elle a véritablement confiance en Hachem.

-> Le Arougat haBossem commente ce verset (Yirmiyahou 17,7) :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

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-> "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" (Yirmiyahou 17,7)

=> La répétition "qui se confie en Hachem, et dont Hachem est l’espoir" demande un éclaircissement.

-> Le rav Chimone Sofer (le petit-fils du ‘Hatam Sofer) donne l'explication suivante :
parvenir à une confiance intègre en Hachem est certes un travail très difficile. Néanmoins, l’homme fera tout ce qui est en son pouvoir, renforcera sa confiance en Hachem, et Hachem l’aidera à parvenir à parfaire cette vertu, comme toutes les mitsvot, car nos Sages (guémara Souca 52b) enseignent : "Si Hachem ne lui venait pas en aide (à l’homme), il ne pourrait y parvenir".
Hachem se tient à la droite de l’homme afin de l’aider. Dès lors, on peut lire le verset ainsi : "Béni soit l’homme qui se confie en Hachem", qui s’efforce de placer sa confiance en Lui, "et dont Hachem est l’espoir", qui méritera grâce à cela que Hachem l’aide à acquérir cette confiance intégralement.

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-> "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem et pour qui Hachem est son appui" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7)
Le Arougat haBossem commente :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

-> "J’ai placé Hachem en face de moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid – Téhilim 16,8)
Le Baal Chem Tov explique : le mot chiviti (שיויתי) est à rattacher au terme : chiv'yon (l’égalité - שיווין ou השתוות). Dans tout ce qui lui arrive, l’homme doit ressentir que cela lui est égal, que ce soit lorsqu’on le loue ou lorsqu’on l’humilie et dans tous les autres domaines également.
Lorsqu’il mange des mets succulents ou des aliments ordinaires, tout est égal à ses yeux ...
Pour tout ce qui lui arrive, il se dira : "Cela m’a été envoyé par le Ciel et telle est Sa volonté ..., mais de son propre point de vue, cela fait aucune différence.
C’est un niveau très élevé.

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+ "Hachem est bon pour tous, Sa pitié s'étend à toutes Ses Créatures" (Téhilim 145,9)

-> Le 'Hovot haLévavot (introduction au Chaar haBé'hira) explique que Hachem s'occupe avec bonté de chacune de Ses créatures, mais malheureusement la plupart des gens sont "aveugles" et ne parviennent pas à reconnaître l'extrême grandeur de la bonté d'Hachem.

-> De même, le Rambam (Moré Névou'him 3,12) écrit que puisqu'Hachem est la "bonté ultime", alors chaque chose qu'Il fait est incontestablement bon, comme il est écrit : "Hachem est bon pour tous".
Hachem ne fait que des bonnes choses, et ce n'est qu'en raison de notre incompréhension (nous sommes humains, donc limités), et que nous avons fauté initialement en écoutant le lachon ara du serpent, que parfois nous penons que Hachem nous traite méchamment.

L’importance de ne pas être jaloux d’autrui

+ L'importance de ne pas être jaloux d'autrui :

-> Le Agra déKala écrit :
"Il est connu que les 10 Commandements sont un synopsis de toute la Torah, et que le dernier des 10 Commandements : "Tu ne convoiteras pas" (lo ta'hmod) est un résumé de tous les 10 Commandements.
[Ainsi, "Tu ne convoiteras pas" est l'essence de toute la Torah.]
"Tu ne convoiteras pas" signifie que nous devons être satisfait de ce qu'Hachem nous a donné, même s'Il se retient de nous accorder quelque chose de bien qu'Il a donné à d'autres.
Nous devons être satisfaits du fait que seulement Hachem sait ce qui est véritablement bien pour chaque personne. Et par conséquence, il n'y a aucune raison d'être jaloux de notre prochain."
[et cela constitue le résumé de toute la Torah!]

-> Le rabbi Méïr de Prémichlan disait que l'essence de toute la Torah est de faire du 'hessed, d'aimer les autres juifs (ahavat Israël), et d'avoir de bonnes midot. Etre jaloux d'autrui est l'exact opposé de ce qu'est la Torah.

Trouver du temps pour la Torah

+ Trouver du temps pour la Torah :

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne :
Manquer de temps n'est pas une raison valable pour ne pas étudier la Torah.
Lorsque Hachem a proposé la Torah à la nation d'Essav, ils Lui ont demandé ce qui est écrit dans la Torah, et Hachem leur a répondu que la Torah interdit le meurtre.
Ils ont répondu : 'Notre père nous a béni : "tu ne vivras qu’à la pointe de ton épée (al 'harbékha tikhyé - Toldot 27,40), alors comment pouvons-nous accepter la Torah qui interdit le meurtre? Cela va retirer toute notre source de vie!'
De la même façon, toutes les nations du monde n'ont pas voulu accepter la Torah car elles ont dit qu'en l'acceptant cela les empêcherait de vivre.
Nous disons la même chose qu'eux, lorsque nous affirmons ne pas trouver de temps pour étudier la Torah, car cela va nous retirer de la subsistance.

[d'une certaine façon, nous avons obtenu la Torah grâce à notre émouna aveugle (naassé vénichma) en Hachem, et en manquant de émouna sur notre subsistance (en faisant une hichtadlout exagérée au détriment de la Torah), alors nous nous comportons d'une façon similaire aux autres nations qui n'ont pas témoigné d'une émouna solide. (leur faisant perdre le droit à la Torah!)
Ainsi, un juif se doit de regarder avec honnêteté son temps, et en trouver pour étudier la Torah.]

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-> Nos Sages (Kidouchin 40) disent : "Lorsqu'on désire faire une mitsva, et qu'on est empêché de la faire [indépendamment de notre volonté], alors on est crédité comme si on avait [réellement] réalisé la mitsva".
En se basant sur cela, le 'Hochen Yéhochoua explique que lorsqu'on étudie à chaque fois que nous le pouvons, alors cela atteste que si nous avions davantage de temps nous étudierons davantage la Torah.
C'est ainsi que même si nous étudions par exemple une heure par jour (car c'est tout le temps que nous avons de libre), alors nous avons au crédit comme si nous avions étudié la journée toute entière.

Cependant ceux qui ne recherchent pas à utiliser chacun de leurs moments de disponible pour étudier la Torah (mais des fois oui, des fois non), alors ils témoignent que s'ils avaient davantage de temps, ils ne l'utiliseraient pas nécessairement pour étudier la Torah.
C'est pourquoi, lorsque ces gens n'utilisent pas de façon active dans la Torah leurs moments de libre, alors non seulement ils perdent ces temps (non exploités), mais en plus ils perdent la journée toute entière (qui n'est plus considérée comme entièrement consacré à la Torah).

[dans le même ordre d'idée nous avons une obligation toute particulière d'étudier le Shabbath. En effet, ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir le faire à plein temps la semaine, attestent ainsi que dès qu'ils ont un moment de libre (la journée de Shabbath), alors ils l'exploitent pour la Torah! ]

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-> Le rav Israël Salanter enseigne que nous ne savons pas la date exacte du don de la Torah (le 6 ou 7 Sivan), ni où se trouve exactement le mont Sinaï (il y a différents avis, mais rien de certain).
Ainsi, nous ne savons pas quand et où la Torah a été donnée, et ce afin de nous enseigner que tout moment et tout endroit sont parfaits pour se consacrer à la Torah.

[en effet, parfois on se dit : "je ne peux pas étudier ici : l'atmosphère n'est pas assez productive pour l'étude", ou bien : "je ne peux pas apprendre maintenant, je ne suis pas assez en forme" ...
De même que nous ne connaissons pas l'endroit, ni le temps idéal pour le don de la Torah, de même nous devons considérer chaque endroit et moment comme idéal/parfait pour que l'on étudie la Torah.
(le yétser ara repousse tout à plus tard (et donc à jamais, car le temps passé ne reviendra jamais!), quand l'endroit et le temps seront hypothétiquement meilleurs!) ]

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+ Avoir conscience de la valeur du temps :

-> Le rav Yonathan Eibschutz fait remarquer que toute personne très malade serait prête à donner tout son argent pour pouvoir vivre même quelques instants de plus.
Mais nous qui sommes en bonne santé, nous sommes prêts à gâcher tellement de temps, le tuant sans scrupule, voir le sourire aux lèvres!
La raison est que nous n'apprécions pas la valeur du temps à sa juste valeur.

Plus quelqu'un a conscience de la valeur du temps, plus il est vigilant à l'utiliser au mieux.
[c'est tout le travail principal du yétser ara : que nous déprécions notre temps pour l'exploiter le moins possible. Il nous anesthésie dans des futilités, il nous fait croire que nous sommes immortels, qu'il y a encore plein de temps (plus tard!), ...]

[nous sommes dans ce monde pour un temps très court, durant lequel nous devons accumuler un maximum de Torah et de mitsvot, qui constituerons toutes nos ressources pour notre éternité, car ensuite il n'est plus possible d'exploiter ainsi le temps (la Vérité éclate, et notre libre arbitre disparaît).]

-> Nous devons ainsi constamment travailler sur la gestion de notre temps, développer notre volonté sur ce qui est essentiel (préparer notre monde éternel), et le plus important prier Hachem (car sans Lui, on n'est et ne peut rien!).

Tout juif a une part dans la Torah

+ Tout juif a une part dans la Torah :

-> Les 10 Commandements commencent par "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage" (Yitro 20,2).
=> Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je suis Hachem qui a créé le monde"?

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot Shavouot 5562) écrit :
"La Torah n'a pas été donnée à des individus en particulier, elle a été donnée à tout le peuple juif, à la fois la 'helbéna (les personnes les plus bas) ensemble avec les béssamim (les tsadikim).
Cela a été fait de façon intentionnelle pour permettre à chaque juif d'obtenir une part dans la Torah ...
C'est la raison pour laquelle nous avons reçu la Torah peu après la sortie d'Egypte, bien que nous n'étions pas encore méritant du don de la Torah.
Cela nous enseigne qu'on ne doit jamais perdre espoir d'acquérir une part dans la Torah.
Et même si nous sommes à un niveau très bas, nous sommes équivalent au plus grand".

-> A la sortie d'Egypte, les juifs étaient arrivés au 49e niveau d'impureté (sur 50), les anges ont même dit à la mer Rouge : "Pourquoi les juifs doivent-ils être sauvés alors que les égyptiens se noient? Les juifs ont également vénéré des idoles!"
Si la Torah a pu leur être donnée, il est évident que la Torah peut également nous être donnée. Chaque juif a un droit à l'étude et à l'observation de la Torah.
[rav Elimélé'h Biderman]
[c'est notre yétser ara qui nous pousse à penser que Hachem ne nous désire pas tant que ça, qu'Il n'accorde pas d'importance à notre étude de la Torah, comme cela on ne s'y investit pas pleinement. Or, la réalité est totalement opposé à cela!
On peut l'illustrer avec les paroles du Steïpler : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites ]

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-> "Ils se tinrent debout au bas de la montagne" (Yitro 19,17)
Le Beit Aharon (roch 'hodech Sivan) dit que ce verset fait allusion au faible niveau de la nation juive lorsqu'ils ont reçu la Torah.
Il écrit : "Tout le monde peut recevoir la Torah, peut importe ce qu'il est. Même ceux au niveau le plus bas peuvent recevoir la Torah.
C'est le sens du fait que la Torah a été donné aux juifs alors que "ils se tinrent debout au bas de la montagne".

-> Le Zohar (vol.2, 68) écrit : "Yitro était un prêtre respecté de premier rang. [A l'époque, ] il était comme "le pape" pour tous les types de cultes d'idoles.
Lorsqu'il loua Hachem en disant : "maintenant je sais que Hachem est plus grand que tous les autres dieux" (ata yadati ki gadol Hachem mikol élokim), alors l'honneur d'Hachem a été augmenté dans tous les mondes, en-haut et en-bas".

Nos Sages rapportent que de nombreux prêtres d'idolâtries attendaient de voir la réaction de Yitro face aux miracles de la mer Rouge. En effet, Yitro était le responsable spirituel des non-juifs de cette époque, et ils agiraient en fonction de ce qu'il ferait.
C'est pourquoi lorsque Yitro loua Hachem pour les miracles de l'ouverture de la mer Rouge, ils ont suivi son exemple, et ils ont également loué Hachem.
Cela a créé un énorme kidouch Hachem.

=> Dans la Torah, le don de la Torah suit le récit de Yitro qui rejoint le peuple juif.
Quelle est la signification de cet enchaînement des choses?

Rabbi Leibele Eiger (Torat Emet - Yitro) explique que la Torah veut encourager chaque juif à accepter la Torah. Personne ne doit ressentir qu'il n'est pas assez méritant, car peu importe à quel point il a pu chuté [spirituellement], il n'est pas tombé plus bas que Yitro. [qui avait essayé toutes les adorations d'idoles possibles, et était la référence, le chef mondial des idolâtres]
Si Yitro a pu recevoir la Torah, alors nous aussi.
[quoiqu'il puisse faire, un juif sera toujours appelé : "fils adoré d'Hachem", et par ce lien (à l'inverse des non-juifs) nous avons toujours énormément de valeur aux yeux d'Hachem!]

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-> Le midrach (Tan'houma - Dévarim) écrit :
"Hachem a proposé la Torah à toutes les nations du monde, mais elles l'ont refusée.
Alors, Hachem a proposé la Torah aux Bné Israël, qui l'ont acceptée."

-> Le Imré Emet (5667) souligne que Hachem aurait véritablement donné la Torah aux non-juifs s'ils l'avaient acceptée.
Ainsi, si même un non-juif peut potentiellement étudier et observer la Torah, alors à combien plus forte raison un juif, qui a en lui une partie d'Hachem [beaucoup plus élevée que les non-juifs] et qui est un descendant des Patriarches [et Matriarches], peut lui étudier la Torah et observer les mitsvot.

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-> Il est écrit : "Je vous ai portés sur l'aile des aigles, Je vous ai rapprochés de Moi" (Yitro 19,4)

L'aigle est un animal non cashère, impur.
Le Sfat Emet (rapporté par son fils le Imré Emet - Yitro 5691) explique que Hachem nous a porté sur un oiseau non casher afin de nous enseigner que même celui qui a beaucoup fauté (et qui est à l'image d'un animal impur, non casher), s'il étudie la Torah alors il sera rapproché d'Hachem.
En effet, peu importe le niveau où l'on est, l'étude de la Torah a la faculté de nous élever à de très hauts niveaux.
C'est ce qui s'est passé en Egypte : les Bné Israël étaient au 49e niveau d'impureté, et Hachem les a amené très proche de Lui jusqu'à ce qu'ils soient aptes à recevoir la Torah, qu'Il leur parle directement.

De plus, la nature d'un aigle est de muer/renouveler ses plumes chaque année, et il devient alors comme un tout nouvel oiseau (voir Rachi - Téhilim 103,5).
Ainsi, Hachem nous a pris sur les ailes d'un aigle pour nous apprendre à être comme l'aigle, qui recommence toujours à nouveau.
[à l'image de l'aigle qui perd ses plumes pour de nouvelles, de même nous devons savoir se renouveler (avoir un regard neuf, frais), toujours s'améliorer, faire téchouva (en quittant nos mauvaises habitudes, comportements - à l'image de l'aigle qui perd ses plumes et devient comme un nouvel oiseau), ... ]

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-> Les 10 Commandements commencent par "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage" (Yitro 20,2).
=> Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je suis Hachem qui a créé le monde"?

Les Richonim expliquent que la sortie d'Egypte est en réalité une meilleure source pour renforcer notre émouna que la Création du monde, car en plus de la émouna, la sortie d'Egypte nous renforce dans la Providence divine (hachga'ha pratit) constante et également à quel point Hachem aime le peuple juif.

+ Tout celui qui souhaite mériter des délivrances d'Hachem sera attentif au commandement d'honorer son père et sa mère et de pourvoir à tous leurs besoins.
[Zohar - rapporté par le rav Bénayahou Shmouëli]

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-> Tout celui qui honore ses parents, le Créateur se souviendra de lui.
Par le mérite d'avoir honoré ses parents en s'inquiétant de pourvoir à tous leurs besoins, Hachem se souvint de Noa'h et témoigna : "Car en toi J'ai vu un juste devant Moi". Par ce mérite, il fut préservé du Déluge.
Par le mérite d'avoir honoré son père en accomplissement sa volonté, le roi David eut le mérite d'épouser la fille du roi Chaoul.
[...]
Il est rapporté dans la guémara que tout celui qui honore son père et sa mère profite d'une aide providentielle unique pour comprendre l'étude de la Torah.
En ce sens, les élèves du Arizal racontent à son sujet qu'il se souciait d'aller chaque vendredi chez sa mère, la rabbanite Sarah afin de lui embrasser la main avant Shabbath. Il eut le mérite, par l'honneur qu'il lui rendit, d'accéder à des niveaux très élevées.
[Séfer Méa Chéarim]

"Que ta maison soit une maison de réunion pour les Sages" (Pirké Avot 1,4)

-> Le Sfat Emet rapporte la guémara (Yérouchalmi 6b [ou 3a selon d'autres versions]) :
Rav Guidel dit : Quiconque dit une parole au nom de celui qui l'a prononcée [doit] considérer que [ce dernier] se tient devant lui".

=> Ainsi, lorsque nous étudions et citons les noms les noms des Sages, nous avons le mérite qu'ils se présentent devant nous. Après une étude sérieuse, il se peut qu'ils soient des centaines de tsadikim qui viennent dans notre propre demeure pour écouter les paroles que nous rapportons en leurs noms au sein de notre foyer.
C'est une façon d'appliquer pour de vrai le : "que ta maison soit une maison de réunion pour les Sages".

-> Le rav Israël Meïr Lau enseigne à ce sujet :
La bénédiction qui se déverse dans nos maisons est à alors infinie, la paix peut y régner, car ce sont nos Sages [en Torah] qui font régner la paix dans le monde. Là où ils se trouvent règne la paix.

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-> Cette michna des Pirké Avot se comprend évidemment dans son sens littéral.
Surtout, en ajoutant le fait que : "Plus grande est la fréquentation (proximité avec les Sages) de la Torah que l'étude en soi" (rabbi Chimon ben Yo'haï - guémara Béra'hot 7b).
[on apprend concrètement comment mettre en vie les valeurs de la Torah, et indirectement cela nous influence positivement, nous tire vers le haut.]

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-> Celui qui aime [s'attache à] un Talmid 'hakham, la Torah s'attachera à lui et à sa descendance.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Par le fait de se lever en l'honneur d'un Talmid 'hakham, on méritera d'acquérir la Torah [dont il est le représentant].
[Séfer haMidot - limoud]

-> Il sera très bénéfique d'observer la bouche du Rav pendant qu'il enseigne.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui entend l'enseignement de la bouche même du Rav, en profitera davantage.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

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-> Nous avons accès à la sagesse des plus grands maîtres des générations précédentes grâce aux nombreux livres qui ont été publiés.
En achetant ces livres, nous transformons nos maisons en un lieu de rencontre pour les Sages ...
Nous devons nous rappeler que nous assis à la poussière de leurs pieds, que notre compréhension n'est qu'une goutte dans l'océan de leur vaste connaissance, et approcher la discussion avec le respect adéquat.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,4]

L’étude de la Torah

+ L'étude de la Torah (rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Un homme qui dit des paroles de Torah ('hidouché oraïta), par cela il réjouit Hachem.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Si tu enseignes la Torah selon ton niveau et non au-dessus, Hachem réalisera tes demandes.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui se détache de l'étude de la Torah, s'attachera au Satan.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui étudie la Torah lichma (désintéressée, pour l'honneur d'Hachem), établit la paix entre le cortège d'en-haut et sa représentation ici-bas, il protégera par son mérite le monde entier, il sera considéré comme le bâtisseur des palais céleste et terrestre, et il rapproche la Délivrance.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Grâce à une interprétation positive des paroles de la Torah, l'individu pourra amener la Délivrance.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Grâce à l'étude de la Torah, tu mériteras d'obtenir la paix.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui assombrit sa face [par l'étude intensive de la Torah] en ce monde, Hachem la lui fera briller dans le monde futur.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Si un homme étudie la Torah jusqu'à épuisement, il adoucira la rigueur des jugements et ravivera la miséricorde divine, qui s'épanchera également sur son père dans sa tombe.
[Séfer haMidot - limoud]

-> L'étude de la Torah mènera à la émouna, qui à son tour conduira à la sanctification du Nom Divin.
[Séfer haMidot - limoud]

-> L'étude de la Torah revêt plus d'importance que la présentation de sacrifices perpétuels [dans le Temple].
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui s'occupe de la Torah la nuit, ressemble au Cohen qui effectue son service [dans le Temple].
[Séfer haMidot - limoud]

-> Tout ce que l'homme a étudié dans ce monde-ci, sans parvenir à en saisir complètement le sens, lui deviendra parfaitement compréhensible dans le monde futur.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> L'étude de la Torah déclenchera l'effroi parmi les nations, afin de les dissuader de faire la guerre contre Israël.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah, les ennemis battront en retraite.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah et aux actes de bienfaisance, les adversaires de l'homme s'écrouleront devant lui.
[Séfer haMidot - mériva]

-> Grâce à l'étude de la Torah, l'individu pourra résister au feu du combat.
[Séfer haMidot - mériva]

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-> Grâce aux découvertes dans la Torah, la Providence d'Hachem se dévoile davantage aux hommes.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Grâce aux découvertes dans la Torah, le nombre de convertis au judaïsme grandit.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

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-> Lorsqu'un homme se rend disponible afin d'enseigner à tous sa connaissance de la Torah, celle-ci [par réciprocité] lui sera donnée en cadeau.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui révise son étude, la Torah elle-même sollicitera d'Hachem qu'Il lui révèle les raisons et secrets de la Torah.
[Séfer haMidot - limoud]

-> En étudiant la Torah de manière approfondie, l'individu parviendra à mieux prier ...
Manquer à l'étude de la Torah entraîne un manque au niveau de la prière, et réciproquement.
[Séfer haMidot - limoud]

-> La Torah elle -même a été confié à tout Israël ; mais le Pilpoul (art de la dialectique), seul Moché en fut gratifié, et par bienveillance, il l'a offert à tout Israël.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> Celui qui ne ressent pas l'envie d'étudier, s'abstiendra de dire le moindre mal contre les autres.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Un individu qui ne comprend pas ce qu'il étudie, ce sera de toute évidence parce que la rigueur des jugements plane sur lui.
[Séfer haMidot - limoud]

[nous devons prier à Hachem pour cela, pour qu'il nous aide à comprendre ce qu'on étudie.
Le Chla haKadoch écrit que le peuple juif s'est repenti avant de recevoir la Torah. D'ici, nous devons apprendre que lorsque l'homme a des difficultés à comprendre son étude ou à approfondir certains sujets de la Torah, cela est dû à une klipa qui a été créée à cause de certaines fautes et qui fait écran entre lui et entre sa capacité de comprendre ce qu'il étudie.
Ainsi, l'homme devra constamment, avant d'étudier ou de faire une mitsva, se repentir et reconnaître ses erreurs en les abandonnant.]

-> A cause de propos hérétique, l'homme n'éprouvera pas de désir à l'étude.
[Séfer haMidot - limoud]

-> Par sa largesse de cœur, l'individu pourra déduire une chose d'une autre [dans la Torah].
Pratiquer la charité lichma (désintéressé), te fera mériter d'étudier la Torah lichma.
[Séfer haMidot - limoud]

-> La découverte de nouveautés dans la Torah et la pratique de la charité, s'éveilleront mutuellement.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Celui qui déteste le mensonge, au point de le considérer comme abominable, éprouvera le désir d'étudier.
[Séfer haMidot - limoud]

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-> Alors que le tsadik aura à déployer d'importants efforts pour obtenir une chose ou un dévoilement quelconque dans la Torah, une personne moins élevée [spirituellement] y accèdera ensuite sans aucune difficulté ; et cela, parce que l'ouverture a été déjà réalisée [par le tsadik].
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

-> Les personnes de "petite foi" n'obtiendront que difficilement des révélations dans la Torah.
[Séfer haMidot - 'hidouchin déoraïta]

+ A la fin des temps, lors de la guerre de Gog et Magog, la totalité des oppresseurs du peuple juif durant l'histoire sera réincarnée pour effectuer la réparation des dommages commis à son encontre.
Depuis Pharaon, en passant par Nabuchodonosor Haman, les empereurs romains jusqu'à Hitler, tous les tyrans de ces dernières décennies qui oppressèrent Israël, se réincarneront durant la dernière génération et accéderont au pouvoir de leurs nations afin de préparer leur propre chute et glorifier ainsi majestueusement le Nom de D.
[Tsor ha'Haïm - Béchala'h]

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-> "Les eaux se retournèrent, elles couvrirent les chars et les cavaliers, toute l'armée de Pharaon qui était entrée derrière eux dans la mer, il n'en resta pas un seul" (Béchala'h 14,28)

-> Le midrach (Mékhilta Béchala'h 6) enseigne :
Il ne resta pas un survivant à l'exception de Pharaon au sujet duquel il est écrit : "Mais voici pourquoi Je t'ai laissé vivre, pour te faire voir Ma puissance dans le monde".

-> Au sujet de Hillel l'Ancien : "Même lui vit un crâne flotter sur l'eau. Il lui dit : c'est parce que tu as noyé que l'on t'a noyé, et ceux qui t'ont noyé seront noyés à leur tour" (Pirké Avot 2,7).

-> Selon le Arizal (Chaar haGuilgoulim), l'âme Moché et celle d'Hillel provenaient d'une même racine.

-> Par ailleurs, selon Zohar haKadoch (A'haré Mot 76a) :
"Viens et constate, concernant celui qui transgresse les commandements de la Torah, que ses transgressions montent et descendent, et laissent des traces sur son visage afin que les êtres des mondes supérieurs et du monde d'en-bas le regardent et déversent des malédictions à son encontre".

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pinhas) commente :
Lorsqu'Hillel vit le crâne, il put lire ce qui était inscrit sur le crâne et il sut qu'il s'agissait de celui de Pharaon le racha. C'est pourquoi il déclara avec certitude que ce dernier était mort noyé car il avait lui-même noyé.
Les mots de la michna des Pirké Avot : "même lui vit un crâne" font allusion au fait qu'Hillel n'était autre que la réincarnation de Moché, qui "vit" lui aussi le crâne en question et "comprit" qu'il appartenait à la réincarnation de Pharaon puni, dans cette génération, mesure pour mesure pour avoir noyé les Bné Israël, comme il est écrit : "Tout mâle nouveau-né, jetez le dans le fleuve" (Chémot 1,22).

Hillel s'adressa ensuite au peuple d'Israël et non plus au crâne en disant : "Non seulement Pharaon a été noyé parce qu'il t'a noyé, mais il en sera de même pour toutes les autres nations du monde qui te nuiront. Elles seront aussi punies, comme Pharaon. C'est le sens des paroles d'Hillel : "Et ceux qui t'ont noyé, seront à leur tour noyés".

[Dans les Pirké Avot, lorsqu'il est dit que Hillel vit un crâne (golgolet - גלגלת), l'étymologie est la même que le mot : réincarnation (guilgoul - גלגול).]

Moché savait que Pharaon fut épargné afin de témoigner auprès des nations du monde de la grandeur d'Hachem et sanctifier ainsi Son Nom en racontant la sortie d'Egypte. Cependant, la justice Divine ne dépend ni de l'espace et ni du temps et Pharaon devra revenir en réincarnation pour subir son châtiment.

Hillel souhaitait renforcer les juifs de sa génération dans la foi en la justice Divine, dans la notion de récompense/punition. [et qui est au-delà de l'espace et du temps]
En effet, à l'époque d'Hillel, ses contemporains souffraient des persécutions romaines. Ainsi Hillel rassura le peuple juif en lui expliquant qu'à l'avenir, Hachem vengera Son peuple.
De la même façon que Pharaon fut puni des générations plus tard à travers une réincarnation qui endura mesure pour mesure son lot de réparation, de même tous les oppresseurs du peuple juif devront rendre des comptes, mesure pour mesure, que ce soit dans cette vie ou dans une autre, car chacun sera réincarné pour effectuer sa réparation, mesure pour mesure, en fonction du mal qu'il aura commis.
[à notre niveau nous ne pouvons pas appréhender les actions d'Hachem, surtout en se détachant de la notion de temps.]

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-> Si nous souhaitons juger les actes d'Hachem, nous devons prendre en considération que Sa justice [s'étend] sur plusieurs générations et peut ne devenir compréhensible que dans une seule génération ...
Ainsi, mieux vaut ne pas se poser trop de questions.
[Moussar Israël]

+ Si nous souhaitons juger les actes d'Hachem, nous devons prendre en considération que Sa justice [s'étend] sur plusieurs générations et peut ne devenir compréhensible que dans une seule génération ...
Ainsi, mieux vaut ne pas se poser trop de questions.
[Moussar Israël]