Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

J'aime les pauvres. Pourquoi?
Parce que D. les aime.
[rabbi 'Haïm de Tsanz]

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-> Ici-bas, je n'ai peur de rien ni de personne, en vérité. Pas même d'un ange.
Mais le gémissement du mendiant me donne le frisson.
[rabbi Houne de Kolechitz]

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-> Bien plus que le riche ne donne au pauvre, le pauvre donne au riche.
Le riche a davantage besoin du pauvre que le pauvre du riche mais ni l'un ni l'autre n'en ont conscience.
[rabbi Chmelke Nikolsbourg]

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-> Si le machia'h devait venir sur un cheval superbe et non pas à dos d'âne, tout riche s'imaginerait être le machia'h.
[rabbi Its'hak Meïr de Gour]

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-> Le pauvre veut avoir de l'argent pour vivre. Ce qu'il veut, c'est la vie.
Le riche veut la vie pour avoir de l'argent. Ce qu'il veut, c'est l'argent.
[rabbi Arié Loeb de Sapoli]

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-> Quand un homme est pauvre, il ne se considère pas comme responsable de cette pauvreté. Il adresse ses récriminations à D.
Le riche, lui, dit avec arrogance : c'est mon intelligence qui m'a conduit à l'abondance.
[rabbi Moché de Koznitz]

-> Il est très facile au pauvre de s'en remettre à Hachem. A qui d'autre voudriez-vous qu'il se confie?
Mais qu'il est difficile au riche d'avoir confiance en Hachem. Toute sa fortune est là qui lui crie : Fie-toi à moi.
[rabbi Moché Loeb de Sassov]

C'est dans l'amour du prochain que repose la gloire divine.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Tout homme a, au fond de lui, une lumière sainte qui brille plus fort à l'heure où le cœur aime.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

-> Il n'est pas d'homme qui n'éprouve, à un moment de sa vie, d'amour pour son créateur.
[rabbi Aharon de Karlin]

-> Si tu aimes les juifs, tu parviendras facilement à l'amour de D.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

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- Rabbi, apprenez-moi à craindre D.
- Cela, je ne le sais pas mais je peux t'apprendre à aimer D. : commence par aimer ton prochain.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Il faut vivre dans la joie ; il faut vivre dans l'amour. D'ailleurs, c'est une seule et même recommandation.
[rabbi Moché de Kobrin]

La réprimande

+ La réprimande (Méam Loez - Dévarim 1,2) :

-> Lorsque l'homme accepte la réprimande, abandonne la faute et se repent, il peut faire pencher la balance vers le mérite et répandre le bien dans le monde entier.
Il mérite alors des bénédictions comme il est écrit : "Mais ceux qui réprimandent [les réchaïm] s'en trouvent bien, et il leur vient de bonnes bénédictions" (Michlé 24,25)."

Celui qui fait les reproches et celui qui les accepte méritent des bénédictions. Si l'homme réprimandé se repent, il apporte ainsi une bénédiction à ses descendants.
[...]

L'homme qui hait la réprimande est pire que celui qui néglige un commandement.
S'il néglige un précepte, le repentir, Yom Kippour et les souffrances peuvent faire expiation même s'il aurait mérité la mort.
Cependant, l'homme qui déteste les remontrances mourra, comme il est écrit : "Qui hait la réprimande mourra" (Michlé 15,10). Chaque jour, il continuera à se souiller par sa faute et il aboutira au Guéhinam.

Le roi Salomon dit : "L'oreille qui entend la réprimande de vie demeurera parmi les sages" (Michlé 15,31). La personne qui accepte la réprimande mérite d'être appelée sage car elle comprend que les reproches lui sont adressés pour son bien.

La vie de l'homme dépend de sa capacité à accepter les remontrances grâce auxquelles il abandonnera ses mauvaises voies et héritera de la vie future.
"Les réprimandes dictées par la morale sont un chemin de vie" (Michlé 6,23) ...

Si un médecin prescrit à un malade les remèdes indiqués dans son état, il n'est pas certain qu'ils le guériront. Et même s'ils le guérissent, ils ne le revigorent pas mais le sauvent seulement de la mort.
Par contre, la réprimande conduit l'homme à la vie du monde futur : "une langue bénéfique est un arbre de vie" (Michlé 15,4).

Hachem nous a accordé un grand bienfait en nous donnant l'occasion d'être repris. La réprimande nous sauvera du jugement à venir et nous fera mériter la vie au monde futur.
Avraham a réprimandé ses contemporains, les a guéris par sa langue bénéfique et les a mis sous la protection de la Présence Divine.
"Une langue bénéfique est un arbre de vie" = les remontrances d'Avraham ont sauvé ses prochains de l'idolâtrie et les ont conduits à la vue au monde futur.
La crainte du ciel d'une personne se révèle lorsqu'elle accepte les remontrances et fuit la faute comme on fuirait un serpent. Dans ce cas, elle aimera la personne qui l'a réprimandée.

Après avoir décelé un manquement chez rabbi Akiva, rabbi Yo'hanan l'a réprimandé et l'a frappé en présence de rabban Gamliel. Rabbi Akiva l'en a aimé encore davantage.
Le roi Salomon dit à ce sujet : "Réprimande le sage et il t'aimera" (Michlé 9,8). Lorsqu'une personne réellement sage est réprimandée, elle comprend que c'est pour son bien.

La guémara raconte la façon dont le roi Salomon a accepté avec amour les réprimandes de sa mère.
Pendant les 7 ans qu'avait duré la construction du Temple, le roi Salomon n'a pas goûté au vin. Mais le jour où le Temple a été terminé, Salomon était très heureux et s'est permis de boire.
L'alcool l'a fait dormir jusqu'à 10 heures du matin tandis que les clés du Temple se trouvaient sous son oreiller. Tous les juifs étaient déconcertés car l'inauguration du Temple devait avoir lieu ce jour-là.
Il était 10 heures (la 4e heure du jour) et l'on n'avait pas encore offert le sacrifice quotidien (tamid) du matin.
Inquiets à l'idée que le moment du sacrifice soit dépassé, les juifs sont allés décrire la situation à sa mère [Batchéva].

Elle a réveillé Salomon, l'a attaché à un poteau, s'est mise à le frapper et lui a dit :
"Ton père avait plusieurs femmes. Lorsque le prophète Nathan lui a annoncé qu'il aurait un fils, appelé Salomon, qui régnerait sur le monde entier, chacune de ses femmes se dit : 'Si je mérite de donner naissance à ce fils, j'offrirai tous les sacrifices que D. a ordonnés dans la Torah".
Finalement, c'est moi qui ai eu le mérite de te mettre au monde. Je me suis levée très tôt le matin et j'ai offert tous les sacrifices que j'avais promis.
Mais à présent, à la 4e heure du jour, tu es encore au lit! Les clés du Temple sont sous ton oreiller et les portes sont fermées! Que diront les gens? C'est moi qu'ils blâmeront pour ton ivresse.
Chacun sait que ton père était un saint. Toutes les femmes de ton père on prié de donner naissance à un fils qui gouvernerait, qui serait parfait en Torah et prêt à recevoir la prophétie. Et toi, tu t'occupes de manger et de boire comme les rois ordinaires qui s'abandonnent à la boisson et s'enivrent.
Cela peut te conduire à commettre tous les péchés du monde! Si tous les mystères du monde te sont révélés, est-ce une raison pour te gorger de vin? Que feras-tu si tu dois rendre la justice? Tu ne pourras déterminer qui est coupable et qui est innocent en état d'ivresse!"

Elle a continué à le réprimander ainsi et à le battre, tout en s'exclamant : "Tous les rois d'Orient et d'Occident viennent te demander conseil. Est-il convenable de t'enivrer de la sorte?"
Salomon a avoué à sa mère qu'il avait mal agi et a résolu de ne jamais recommencer.

Ceci nous apprend que si un homme commet un méfait et qu'on le lui reproche, il doit reconnaître la vérité et décider de s'en abstenir à l'avenir. Cependant, s'il ridiculise ceux qui lui font des remontrances ou si, pour toute réponse, il leur crie : "Qui vous a permis de me juger?", c'est le signe qu'il n'est pas vraiment enraciné dans le judaïsme.
Par contre, celui qui craint D. et sait qu'on le réprimande pour son bien ne se mettre pas en colère même si son interlocuteur est inférieur à lui.

Généralement, l'homme désire aider ses amis. Si l'un d'eux est malade, il fera venir un médecin à son chevet et lui achètera les remèdes nécessaires. Il tentera de contribuer à sa guérison afin d'observer le commandement d'aider son prochain.
A plus forte raison l'homme doit-il s'efforcer de s'aider lui-même!
Il y parviendra en écoutant les remontrances. Il peut également aller à la synagogue et écouter attentivement les réprimandes du rav lorsqu'il enseigne la voie à suivre et les erreurs à éviter.

Grâce à cela, il gagnera 2 choses. Nous avons déjà mentionné que l'homme qui détourne l'oreille des réprimandes ne sera pas agréé lorsqu'il demande à D. de l'aider dans une situation difficile.
Comme il a détourné son oreille des paroles de Torah, mesure pour mesure, D. détourne, pour ainsi dire, l'oreille de lui.

De plus, cet homme gagnera à écouter les paroles du rav car cela lui permettre de s'écarter de la faute. Une fois qu'il se sera rendu compte de ses transgressions, il ne souillera plus son âme ...

L'homme qui ne fait même pas l'effort d'aller à la synagogue où le rav enseigne ou donne un serment, il ne peut prétexter l'ignorance car s'il n'est jamais allé apprendre, il en porte l'entière responsabilité.

Hachem dit à Israël : "Voyez combien vous m'êtes précieux. Si un homme tombe du toit et se casse les bras et les jambes, il va consulter un médecin et celui-ci bande ses membres brisés. Mais lorsque vous fautez par vos mains, vos pieds et vos autres membres, il suffit que votre oreille accepte les remontrances pour que votre corps entier soit guéri.
Il est écrit : 'Ecoutez et votre âme vivra' (Yéchayahou 55,3) : si vous écoutez et évitez la faute, votre âme vivra".
[...]

L'une des raisons pour lesquelles un homme n'accepte pas la réprimande est la colère. Personne ne veut lui faire de reproches parce qu'on craint qu'il ne s'emporte. Même si un ami décide de lui parler et de lui adresser des remontrances, il ne les acceptera pas.

Jérusalem a été détruite notamment parce que ses habitants n'écoutaient pas les reproches des prophètes.

Quiconque accepte les réprimandes mérite de monter chaque nuit pour regagner sa place au Gan Eden, appelée la montagne de D., où D. révèle aux tsadikim les secrets de la Torah.
De plus, il sera sauvé du châtiment qu'il est destiné à recevoir en quittant ce monde : la punition de la tombe ('hibout kakévère) dont ni les tsadikim ni les enfants ne sont épargnés.

Cependant, certains échappent à cette peine : ceux qui meurent la veille de Shabbath, qui pratiquent la charité et l'hospitalité, qui prient avec ferveur ainsi que ceux qui écoutent les remontrances.

[Selon les Pirké Avot,] l'un des 48 moyens d'acquérir la Torah est d'aimer la réprimande.
Moché a réprimandé les Bné Israël (début paracha Dévarim) avant de leur expliquer la Torah pour leur apprendre qu'on mérite la Torah si l'on aime et accepte les reproches.

Les Bné Israël de la génération du désert étaient habitués à se réprimander les uns les autres. Si un homme voyait son ami faire quelque chose de mal, il le lui signalait.
Par conséquent, ils ont accepté de bon gré les reproches de Moché.
Hachem a dit à Moché : "Puisque les Bné Israël ont accepté tes réprimandes, tu dois les bénir" (Yalkout Chimoni 796), car quiconque écoute les réprimandes de son prochain et les accepte mérite les bénédictions.

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-> Rabbi Yonathan Eibschutz dit que faire la morale aux autres n'est possible que si on adresse le reproche ou la remontrance à soi-même en même temps qu'à autrui.
C'est d'ailleurs pourquoi il est écrit : "Examinons nos actes!". Au pluriel.

-> b'h, de nombreux divré Torah sur la réprimande/reproche : https://todahm.com/2019/07/07/9477-2

-> Faire des reproches : l'importance de donner l'exemple & paroles positives avec ses enfants (applicable aussi avec autrui) : https://todahm.com/2021/05/09/32461

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+ Les reproches (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Accepter les reproches est très important. Personne n'est parfait, il est recommandé à chacun de les écouter. Même le Gaon de Vilna, avec toute sa grandeur, a demandé au Maguid de Doubno de le reprendre. Car par l'acceptation des reproches on peut construire une maison, un foyer, une famille, un peuple entier.
Si on n'aime pas les reproches, si on n'évalue pas convenablement le reproche et le reprocheur, on peut perdre une maison, une famille, et même tout le peuple.

Le Temple a été détruit. Jérusalem a été détruite. Des millions de gens, des femmes et des enfants ont été égorgés à Jérusalem.
Durant 7 ans, les agriculteurs non juifs n'ont pas mis d'engrais dans leurs champs, parce que le sang des juifs était engorgé dans la terre et faisait office d'engrais. Un fleuve de sang coulait depuis Bétar jusqu'à la méditerranée.

La guémara (Shabbath 119b) nous donne la raison de la destruction de Jérusalem : "Rabbi Chimon bar Aba a dit à rabbi 'Hanina : Jérusalem a été détruite seulement pour la raison que l'un l'autre ne se reprenait pas".
Chacun disait : "Mes enfants, D. merci ... Je suis, D. merci, religieux ...". Mais au final, cette autosatisfaction a fait du mal à tout le peuple d'Israël, car nous voguons tous dans le même navire.
[...]

Deux ordonnances se suivent dans la Torah. Le verset (Kédochim 19,17) dit : "Ne hais point ton frère en ton cœur", et à suite du même verset : "reprends ton prochain".

Cette juxtaposition est plein d'intérêts. Nos Sages ont déterminé qu'il y a un lien étroit entre ces 2 versets : si tu ne reprends pas ton ami, si tu ne lui fais pas de reproches, c'est un signe qu'il t'est indifférent. Un mari qui reprend son épouse, il lui dévoile qu'elle est importante à ses yeux. Si elle ne lui était pas chère, il ne la reprendrait pas. Lorsqu'on cesse de se reprendre l'un l'autre, c'est la fin du foyer, c'est le signe d'un mauvais lien dans le couple ; les liens se détachent. C'est la raison de l'indifférence du mari vis-à-vis de son épouse. Elle n'agit pas convenablement et lui ne la reprend pas.

Lorsqu'on voit un enfant faire de bêtise dans la rue, si des gens passent et ne lui font aucun reproche, c'est le signe qu'il n'est pas leur enfant. S'il s'agissait de leur fils, ils l'auraient évidemment repris.
Il n'a pas été dit par hasard : "car celui qu'Il aime, Hachem le reprend (châtie)" (Michlé 3,12).
Hachem reprend celui qu'Il aime. nous aussi désirons emprunter Ses voies, nous ne devons pas éviter de reprendre nos bien-aimés.
[...]

Nous devons habituer nos enfants à entendre des reproches. La valeur des reproches est énorme et merveilleuse. Grâce à eux, on peut avoir une vie agréable et heureuse, sinon on risque de perdre l'essentiel de la vie.

Un père peut entretenir son fils durant 20 ans, mais s'il ne le reprend pas, il n'y a aucune valeur à tous ses dons. Même s'il lui a donné des habits, des affaires pour se marier et tout ce qu'il faut pour élever ses enfants, un travail et une voiture, une maison et tout le bien, s'il n'a pas appris à son fils à accepter des reproches, il l'a privé de l'essentiel.
Parce que l'enfant grandira comme un sauvage, et il ne fera que ce qu'il veut. Et s'il fait une chose inhabituelle ou un acte désagréable pour son entourage, il ne se laissera pas reprendre.
Que vaut tout le bien qu'il a reçu, quelle est la valeur de la femme qu'on lui a donné, quel avantage tirera-t-il de la maison qu'on lui a construite, qu'y a-t-il de bon dans l'argent qui l'entoure et les enfants qui lui sont nés?
Il peut tout saboter et détruire, parce qu'il n'est pas habitué à accepter ce qu'on lui dit et ce qu'on lui fait remarquer, et il n'est pas prêt de se corriger, même avec celui qui essaye de lui faire changer ses soi-disant bonnes manières.

En revanche, un père qui a habitué son fils à entendre des reproches, il a mis dans ses mains les clés du bonheur dans tous les domaines. Chaque remarque est reçue, il tente d'améliorer ses voies et de s'adapter à chacun dans toutes les situations.
Même s'il ne reçoit pas tout le bien du monde d'ici-bas, de lui-même, il s'adaptera à une voie pour une vie heureuse. Car ses oreilles sont habituées à accepter, il n'est pas offensé par les remarques, il comprend que c'est dans son intérêt.

"Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël" (Dévarim 1,1).
Cependant, pour quelle raison la Torah met-elle l'accent sur "ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël". N'a-t-il pas dit d'autres choses?
En vérité, un grand nombre de choses ont été dites par son intermédiaire, mais les paroles qui ont tenu et maintenu les Bné Israël sont les reproches qu'il a prononcés. Si un homme ne sait pas accepter un reproche, qu'est-ce qui le maintiendra dans sa vie?
[...]

Après que la Torah nous a écrit les mitsvot "ne hais point ton frère en ton cœur", et "reprends ton prochain", elle nous a également ordonné : "Ne te venge ni ne garde rancune".
Ce n'est pas un hasard si ces mitsvot sont l'une à la suite, car elles ont une grande affinité entre elles.

Nous avons entendu souvent un homme répondre à son ami le reprenant, ou une femme répondre à son mari à la suite d'un reproche : "Tu veux que je te rappelle tes défauts?". C'est exactement l'intention de la Torah par cette juxtaposition. Lorsqu'on te fait un reproche, il n'y a ni place pour se venger ou pour garder rancune.
Ecoute le reproche en silence et avec soumission. Même si tu as quelque chose à dire au reprocheur, même s'il est plus pitoyable que toi, c'est une obligation de se taire et de recevoir le reproche.
"Ne te venge ni ne garde rancune", ne réponds pas au reprocheur par des reproches.

C'est dur? Certainement!
La nature humaine empêche d'être en accord avec un individu qui nous dit des choses rudes. Tu as envie de lui répondre en lui lançant une bonne vanne à la figure.
Se taire à ce moment est difficile au plus haut point. Il suffit d'une seule allumette pour embraser tout un baril d'essence et incendier tout le quartier. Une seule allumette!
Oui, une seule, car l'essence est inflammable. Tu voudrais répondre, mais "il n'y a ni sagesse, ni prudence, ni résolution qui vaillent contre Hachem".
Il nous a ordonné dans Sa Torah de ne pas se venger ou garder rancune, nous devons appliquer Ses ordres sans discuter. C'est un commandement de la Torah.

Nous devons développer la fibre de l'acceptation des reproches d'urgence. Même un reproche par allusion doit nous influencer!
Celui qui prend personnellement et convenablement en compte ces choses, il aura une merveilleuse existence. Il faut une force mentale phénoménale pour accepter un reproche.
La plupart des gens n'en ont pas, parce que naturellement, l'homme n'apprécie pas d'être repris, qu'on lui dise quoi faire. Personne ne veut voir ses défauts à l'affiche, ou même évoqués ou débattus.
Et lorsqu'on lui rappelle ses défauts, cette nature le pousse à lancer au visage du reprocheur ses propres défauts. C'est pour cela que la Torah nous a dit : "Ne te venge ni ne garde rancune".
[...]

C'est incroyable, la plupart des femmes, lorsqu'elles veulent s'acheter une tenue, demandent à une de leurs sœurs ou à une bonne amie de les accompagner pour les conseiller dans leur choix.
Généralement une femme ne se suffit pas de l'avis de la vendeuse, car elle n'est pas objective, elle veut vendre. Mais sa conseillère la plus proche, ne désirant que son bien, lui dira les vraies carences du vêtement.

Incroyable, pourquoi dans ce cas n'avons-nous jamais entendu parler d'une conseillère pour le service divin et la correction des traits de caractère.
Comment elle inspecte le vêtement en vue d'y trouver un défaut, de la même manière, elle inspectera ses agissements, et la reprendra sur ses carences. Pourquoi pas? Mais nous n'en avons jamais entendu parler!

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-> Ailleurs, rabbi Nissim Yaguen enseigne également à propos de l'obligation de réprimander :
"La guémara (Shabbath 55a) dit que celui qui peut réprimander les membres de sa famille et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de ces derniers. Celui qui peut réprimander les habitants de la ville et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de toute la ville.
Celui qui peut réprimander le monde entier et ne le fait pas, sera puni pour les fautes du monde entier.

La michna (Shabbath 54b) dit que la vache du chef d'Israël, rabbi El'azar ben Azaria, sortait le Shabbath avec des ornements, ce qui veut dire une transgression du Shabbath.
La guémara explique qu'il ne s'agissait pas de la sienne, mais de celle de sa voisine, mais puisqu'il ne l'a pas réprimandée, elle a été sienne.

Réfléchissons. Nous étudions cette michna de génération en génération, dans toutes les demeures d'Israël, au gan eden, dans la yéchiva d'en-Haut et d'en bas, et tous disent et répètent que sa vache a profané le Shabbath.
Et lui, doit dire : "Ce n'était pas la mienne mais celle de ma voisine, mais puisque je ne l'ai pas réprimandée, elle a été dite mienne!"

De là, nous voyons la gravité de la responsabilité d'un homme vis-à-vis de son entourage. S'il en est ainsi pour la vache de sa voisine, à fortiori lorsque la femme ou les enfants transgressent le Shabbath.

A cause de cette faute, selon la guémara de Jérusalem, les dents de rabbi El'azar ben Azaria se sont détériorées du fait de tous les jeûnes auxquels il s'est astreint! C'est-à-dire qu'il a jeûné toute sa vie pour la faute de ne pas avoir réprimandé sa voisine pour la profanation du Shabbath par sa vache.
[...]

La haine gratuite est ce qui a engendré la destruction du 2e Temple.
Le Nétsiv de Volozhin (dans l'introduction du livre de Béréchit) dit qu'à cette époque, il y avait des juifs qui se consacraient entièrement à la Torah, des tsadikim et des 'hassidim.
Chacun était persuadé de sa propre perfection. Il était certain d'être le tsadik parfait, et que son ami était l'hérétique qu'il fallait poursuivre jusqu'à la mort.

Cette haine gratuite est encore actuelle, et empêche jusqu'à présent la reconstruction du Temple.
Notre réponse est de transmettre le message divin avec douceur. Celui qui a la possibilité de rapprocher et de renforcer les autres devra le faire ainsi."

Les avantages d’habiter en terre d’Israël

+ Les avantages d'habiter en terre d'Israël (par le Méam Loez - Vaét'hanan 3,27)

-> Le fait que Moché ait prié à de nombreuses reprises d'être autorisé à entrer en terre d'Israël et d'y vivre et que nos 3 Patriarches habitaient en terre sainte nous montre les avantages d'habiter en terre sainte.
Dans sa prière, Moché a dit par exemple : "Si je ne suis pas autorisé à entrer à pied en terre sainte, laisse-moi y aller par les airs comme un oiseau ou en creusant un tunnel sous le sol".
En effet, la terre d'Israël n'est pas dirigé par un ange mais par D. Lui-même, comme il est écrit : "C'est un pays qui se trouve constamment sous la surveillance de D." (Dévarim 11,12).
Même lorsque le peuple juif commet de nombreuses fautes, D. le juge et ne livre pas aux anges de destruction.

Nos Sages disent : "La terre d'Israël rend sage en Torah". Toute cette terre et son air, aussi haut que l'on monte, ne sont pas livrés à la domination d'un ange de destruction qui pourrait troubler l'esprit de l'homme, l'aveugler et l'empêcher de comprendre la Torah ...

Abbayé, l'un des plus grands sages de Babylonie, a fait l'éloge des sages de la terre d'Israël en disant : "Là-bas un sage vaut autant en sagesse et en acuité que 2 des nôtres. Comme ils habitent en terre d'Israël, l'air aiguise leur esprit. Cela ne veut pas dire que nous manquions de vivacité d'esprit [en Babylonie], mais l'air et la sainteté du pays les rend sages".

Rava, son contemporain, a dit : "Si l'un de nous allait [vivre en terre sainte], 2 de leurs sages ne seraient pas comparables à un seul d'entre nous. La preuve en est que lorsque rav Yirmiyahou était ici, il ne comprenait pas même ce que nos sages enseignaient. Mais lorsqu'il est parti en terre sainte et y a étudié, il n'eut plus d'estime pour nous et nous appelait : "les sots Babyloniens"." [guémara Kétouvot 75a]
[...]

Il est enseigné : "Quiconque habitude en terre d'Israël est comme une personne qui a un D."
Hachem répond à ses prières car aucun ange ne peut lui porter d'acquisition.
Il est également enseigné : "Quiconque habite hors de la terre [sainte] est comme une personne qui n'a pas de D.". Lorsqu'elle prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.

Quiconque habite en terre d'Israël mérite que l'esprit saint (roua'h hakodech) repose sur lui ; son corps est sanctifié.
Lorsqu'une personne a le mérite de mourir en terre d'Israël, son âme monte immédiatement à sa place sous les ailes de la Présence Divine.

Si une personne a le privilège d'habiter en terre d'Israël, c'est le signe qu'elle est juste et qu'elle possède une part au monde futur même si les gens ne la considèrent pas comme vertueuse. Sinon, la terre ne l'accepterait pas mais la vomirait, comme l'estomac vomit un aliment avarié, ainsi qu'il est écrit : "et que la terre ne vous vomisse pas" (Vayikra 18,28).

Il en est ainsi car la personne qui habite en terre d'Israël est dépourvu de fautes. Les souffrances qu'elle y endure font expiation pour tous ses manquements. Son corps est lavé de tout péché, condition nécessaire pour habiter l'endroit où réside la Présence Divine.

Si l'homme n'est pas prêt à observer les commandements (mitsvot) lorsqu'il vit en terre d'Israël, sa faute est plus grave que celle d'un homme habitant dans un autre pays.
Imaginons 2 hommes auxquels le roi a donné un ordre. L'un loge au palais royal et l'autre à l'extérieur. Si tous 2 désobéissent, contre lequel le roi s'emportera-t-il davantage?
Sans aucun doute, contre celui qui habite dans son palais et qu'il rencontre chaque jour.

Bien que nos Sages enseignent : "Quiconque parcourt 4 coudées en terre d'Israël expie toutes se fautes" car la terre elle-même a la faculté d'expier la faute, il n'en est ainsi qu'au moment où un homme arrive de la diaspora. Dès qu'il foule le sol d'Israël et parcourt 4 coudées, ses fautes sont pardonnées, comme il est écrit : "Sa terre expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43). Cependant, la personne qui commet des fautes alors qu'elle habite en terre sainte sera beaucoup plus sévèrement punie que si elle vivait à l'étranger.

Lorsqu'un homme est enseveli en terre d'Israël, c'est exactement comme s'il était enterré sous l'autel dans le Temple, l'endroit où toutes les fautes étaient pardonnées grâce aux sacrifices.
Heureux sont les justes qui habitent en terre d'Israël car ils n'ont de faute ni pendant leur vie ni après leur mort.

Habiter en terre d'Israël est un mérite aussi grand que celui de la circoncision. Ceci est supérieur à tout ce qui a été créé pendant les 6 jours de la Création.
Elimélé'h a été puni avec ses 2 fils Ma'hlone et Kilyone parce qu'ils avaient quitté la terre d'Israël pour échapper à la famine (cf. Ruth 1,3-5).

La guémara raconte que rabbi El'azar ben Chamoua et rabbi Yo'hanan haSandlar ont quitté la terre sainte pour la Babylonie afin d'étudier la Torah chez rabbi Yéhouda ben Bétéra à Nétsivine.
Arrivés à Tsarda, ils ont levé les yeux et ont vu la terre d'Israël. Se souvenant qu'habiter en terre sainte équivalait à tous les autres commandements, ils ont déchiré leurs vêtements, se sont mis à pleurer et sont retournés en terre sainte.

Tant que les juifs habitent en terre sainte, ils sont appelés les enfants de D., comme il est écrit : "Vous êtes des enfants pour Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
De même qu'un fils peut avoir accès à tous les trésors cachés de son père et entrer là où il le désire, les juifs peuvent découvrir tous les secrets de la Torah en terre d'Israël.

Celui qui habite en diaspora est comme un "serviteur" de D.
Un serviteur ne connaît pas toujours les secrets de son maître.
Lorsque Moché a prié avec tant d'insistance, il se définissait comme un serviteur : "Tu as commencé à montrer à Ton serviteur" (Vaét'hanan 3,23).
Moché a prié D. d'entrer en terre d'Israël afin d'atteindre le niveau où il serait considéré comme un fils. Hachem lui a répondu : "Tu es déjà parvenu à ce niveau lorsque Je t'ai ordonné de fabriquer le Michkan. A ce moment-là, Je t'ai révélé tous Mes secrets".

Les tsadikim qui habitent en terre sainte ont une telle influence que leur mérite protège même les juifs en diaspora. Toutefois, les tsadikim de la diaspora ne protègent que les habitants de leur région.

En effet, le monde est divisé en 7 zones. La terre d'Israël se trouve au milieu de ces 7 zones : 3 sont à l'ouest et 3 sont à l'est.
En parallèle, Hachem a créé les 7 planètes principales : Saturne (chabtaï), Jupiter (tsédek), Mars (maadim), le soleil ('hama), Vénus (noga), Mercure (kokhav) et la Lune (lévana).
Chacun de ces corps célestes dirige une de ces zones, mais le soleil est essentiel à ces 7 planètes.
De même que l'astre solaire brille sur le monde entier, l'influx spirituel que D. envoie en terre sainte profite au monde entier.
Les personnes qui habitent en terre sainte ressemblent à une femme dont les yeux sont fixés sur son époux. Ainsi, le mérite des tsadikim vivant en terre d'Israël protège même ceux qui habitent en diaspora, comme le cœur donne la vie à toutes les parties du corps.

Lorsque le Temple existait et que nous habitions sur notre terre, la bénédiction et l'abondance nous parvenaient directement de la main de D.
Les autres nations se partageaient les restes comme un esclave qui dépend de son maître.
A présent, à cause de nos fautes, la situation a changé : D. donne toute l'abondance aux nations et nous ne pouvons espérer que les restes. Pourtant, aujourd'hui encore, bien que le Temple soit détruit et que la terre sainte soit désolée, le monde entier est nourri par le mérite de la terre d'Israël.

La terre sainte est appelée "la terre des vivants" (érets ha'haïm). A la résurrection, les morts qui y sont ensevelis se lèveront les premiers, y compris Yéroboam et ses acolytes qui ont fauté et fait fauter autrui.
Ils ont déjà reçu leur châtiment lorsque Jérusalem a été détruite et que la terre sainte a brûlé pendant 7 ans par le feu et le soufre. Ils se lèveront donc à la résurrection.
De plus, grâce au mérite d'avoir été enterrés en terre d'Israël, ils sont épargnés de la punition au Guéhinam, car comme nous l'avons mentionné, la terre sainte a le pouvoir d'expier les fautes : "Sa faute expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43).

Ceux qui meurent en terre sainte ont un avantage supplémentaire : ils meurent par un ange de miséricorde.
Ceux qui meurent hors de la terre d'Israël sont frappés par l'ange de la mort.

Mourir en terre sainte est une très grande chose. Hors de la terre d'Israël, les hommes meurent par l'intervention de l'ange de la mort. De nombreux anges de destruction les entourent et tentent d'empêcher leur âme de s'élever. L'âme souffre et prend des chemins détournés pour pouvoir monter En Haut.
Par contre, l'homme qui a parcouru ne serait-ce que 4 coudées en terre d'Israël a l'assurance d'être attendu au monde futur (ben olam aba).
Ainsi, les hommes pieux d'autrefois aimaient la terre sainte et embrassaient sa poussière comme il est écrit : "Car Tes serviteurs se languissent de ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15).
La terre d'Israël n'est pas mise sous la garde d'un ange mais elle est sous le regard de D.
Ainsi, si une personne meurt en terre sainte, l'ange de la mort n'a aucun pouvoir sur elle. Pour D., c'est comme si elle avait été enterrée sous l'autel. Son âme monte directement au Gan Eden et ni les anges de destruction ni les accusateurs célestes n'ont de pouvoir sur elle.
[b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/23/mourir-et-etre-enterre-en-terre-disrael ]

C'est un mérite particulier que de se soucier de fournir sa subsistance à un parent homme ou femme habitant Jérusalem, et à plus forte raison aux sages de la Torah qui habitent et étudient en terre d'Israël.
Par le mérite de ce parent ou de l'érudit, le donateur comptera parmi les premiers à se lever lors de la résurrection.

La terre d'Israël a été sanctifiée par 10 degrés de sainteté.
Lorsque Ezra est arrivé de Babylonie à Jérusalem, il a prononcé 10 décrets pour élever le peuple à ces 10 degrés. En entrant en terre sainte, Yéhochoua avait, lui aussi, posé 10 décrets qui correspondent aux 10 degrés de sainteté successifs existant dans les différentes parties du pays.

Hachem dit qu'Il avait juré aux Patriarches de leur donner le pays [d'Israël] mais qu'ils n'avaient rien reçu de leur vivant. Cela nous apprend que si un fils hérite de bienfaits dans ce monde même si son père est déjà mort, le père en est heureux dans le monde futur comme s'il en avait lui-même bénéficié.
A l'inverse, il en est de même lorsque les souffrances s'abattent dans le monde. Dans le monde futur, le père souffre des tourments que son fils endure ici-bas.
[Méam Loez - Dévarim 1,8]

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[ -> Une des plus grandes peines des parents est de voir leurs enfants qui se disputent, qui ne veulent pas se voir. Ainsi, même après leur décès, les conflits entre frères et sœurs causent d'énormes souffrances à nos parents. ]

-> Cela est valable avec notre papa Hachem : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
En ne travaillant pas à voir tout ce qui nous arrive pour notre bien, alors on en vient à davantage se plaindre, à souffrir de notre vie, et en conséquent on génère davantage de souffrances à notre papa Hachem [et à nos parents].

Etre un éternel non voyant dans le monde futur :

+ Etre un éternel non voyant dans le monde futur :

-> Nous savons par nos Sages que nous avons 613 organes, et de même, 613 mitsvot à observer. Celui qui transgresse un interdit, il annule une mitsva, et il soustrait l'organe qui est en correspondance avec cette mitsva. Dans le monde futur, il ne pourra pas se servir de cet organe.

Si un homme est non voyant dans ce monde, ce n'est pas si grave ... Après tout, dans ce monde, nous ne nous y trouvons que pour quelques dizaines d'années. Par la suite, lorsque nous arriverons dans le monde de la vérité, il verra comme tout le monde, et même mieux, car il n'a pas du tout détérioré et rendu ses yeux impurs.

En contrepartie, un homme qui est intelligent ici-bas, regardant tout et ne maîtrisant pas son regard, lorsqu'il arrivera au monde futur, éternel et infini, il sera non voyant. Il ne verra rien du tout!

Ses parents viendront à sa rencontre, sa femme, ses enfants, lorsqu'arrivera leur jour de quitter ce monde, mais en ce qui le concerne il ne verra rien!
Notre patriarche Avraham se tient là-bas, le roi Salomon, le roi David. Et lui? Il tâtonne dans l'obscurité!
Même la Splendeur divine dont jouissent les tsadikim, le malheureux ne pourra rien voir, n'est-ce pas la plus grande perte possible?
[...]

Ô combien faut-il être vigilant à maîtriser ses yeux (chmirat haénayim). Toute la sainteté de l'homme tient dans le regard.
Nos Sages ont dit : celui qui se domine et ferme les yeux, mérite de voir Hachem.
Celui qui, à D. ne plaise, trébuche et regarde l'indécence, on ne le fait pas rentrer dans le monde futur.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/09/32779

-> aussi : https://todahm.com/2021/09/10/32965

Nous sommes de passage dans ce monde

+ Nous sommes de passage dans ce monde :

-> Nous devons nous rappeler que toute notre vie dans ce monde n'est qu'un bref voyage.
Nous sommes ici-bas temporaires, et dans peu de temps, nous allons monter à notre vraie place dans le monde futur, alors que notre corps restera ici dans la tombe.
Aucun de nous ne reste ici éternellement ...

[Nous sommes semblables à une personne qui prendrait l'autobus et qui y mettrait des tapis, une cuisine, du papier peint, ...
Nous nous trouvons dans ce monde pour un voyage d'une courte durée, quelques dizaines d'années, mais nous n'hésitons pas à beaucoup nous investir pour le rendre confortable, plutôt que de préparer notre maison éternelle.
Nous sommes capables de se prendre la tête, de se gâcher le voyage de notre vie, alors qu'il est tellement rapide et éphémère!
En effet, le yétser ara nous persuade que nous allons rester ici très très longtemps (immortel) ...]

Dans ce monde, nous vivons 70, voir 80 ans ... Le monde futur, il est sans fin ...
Si nous voulons diviser 120 ans en éternité, on ne pourra pas obtenir le moindre résultat.
En ce sens, aucun homme ne peut être considéré comme plus d'une seconde dans le monde d'ici-bas ...
Si on annonce à un homme qu'il devra souffrir durant une seconde, et par la suite être riche jusqu'à la fin de ses jours, aucun n'hésitera!
Dans ce cas, nous devons ainsi considérer ce monde par rapport au monde futur ... Mieux vaut souffrir toute une vie dans ce monde, et même 10 fois plus, pour obtenir au final, après 120 ans, une richesse éternelle dans le monde de l'éternité.
[...]

Certaines personnes richissimes, se servent d'ustensiles valant une fortune pour manger, des couteaux et des fourchettes en or ...
Mais même ces gens-là, lorsqu'ils vont en pique-nique, n'emportent pas ce genre de vaisselle. Ils comprennent que lorsqu'on se trouve en déplacement, et que l'on mange de façon inhabituelle, on se contente de vaisselle à usage unique.

Dans ce cas, pour quelle raison, nous qui vivons dans ce monde pour 70 ans ou au mieux 80 ans, prétendons-nous qu'il faille se servir de la vaisselle la plus onéreuse possible?
Pourquoi ne comprenons-nous pas que notre vie est provisoire, et que nous ne devons pas consacrer plus de pensées qu'il n'en faut, pour des ustensiles qui ne nous servirons que pour une courte durée?
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> De temps en temps on entend dire que tel homme se plaint de n'avoir pas de quoi vivre. Mais je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de n'avoir pas de quoi mourir.
['Hafets 'Haïm]

Un homme peut pratiquer toutes les mitsvot de la Torah qui concernent les relations de l'homme avec D., il peut même parvenir jusqu'aux plus hauts sommets de l'adhésion à la divinité ; tout cela ne représente rien s'il n'est pas réellement attentif aux douleurs des hommes.
[rabbi Its’hak de Vork]

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-> "Aimer son prochain, l'aimer véritablement, c'est ressentir ses besoins et porter en soi sa souffrance"
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> "Ainsi a été créé le monde : tout homme doit savoir donner mais aussi recevoir. Celui qui ne sait pas faire l'un aussi bien que l'autre ressemble à un arbre stérile"
[rabbi Its'hak Eisik de Zidatchov]

-> Un homme doit se préoccuper des besoins spirituels avant de s'en faire pour les besoins matériels.
C'est en tout cas ce qu'il doit faire quand il s'agit de ses propres besoins. Mais s'il s'agit de ceux d'autrui, les besoins matériels ont priorité.
[rabbi Israël Salanter]

-> Si tu veux relever un homme enfoncé dans la boue, ne pense pas qu'il suffit de lui tendre la main.
Il te faut descendre complètement, jusque dans la boue.
Une fois là, attrape-le solidement et hisse-le en même temps que toi vers la lumière.
[rabbi Chlomo de Karlin]

[ex: lorsque l'on voit notre prochain qui est tombé moralement dans la boue, il faut savoir descendre et se mettre à son niveau, se placer dans sa situation, pour l'en ressortir, lui redonner le goût et le sourire à la vie.]

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-> "Ne sois pas partial pour le pauvre, dans son procès" (Michpatim 23,3)
Le rabbi de Lublin explique que cela veut dire qu'il ne faut pas prendre le parti de D. dans le procès que lui fait un mendiant.
[cela montre à quel point nous devons juger positivement un mendiant, et lui apporter ce qu'il a besoin matériellement, en écoute, en mots d'encouragement, ...]

Reconnaître sa valeur propre

+ Reconnaître sa valeur propre :

-> L'homme peut être plus élevé que l'ange, car l'âme de l'homme provient du Trône de Gloire, rien n'est plus grand qu'elle.
L'âme que Hachem a insufflé en l'homme provient de l'essence d'Hachem, c'est une partie du Très-Haut.

Si l'homme avait la croyance, la conviction et le ressenti qu'il est une partie d'Hachem, il se comporterait autrement à la maison, au travail et en tous lieux.
Un homme qui n'a pas encore mérité un réel attachement à Hachem, un homme qui ne ressent pas qu'il se tient face à Hachem, doit prendre le deuil d'avoir perdu son rang.
[puisqu'une partie de D. est en nous, lorsque l'on se concentre sur les besoins de notre âme plutôt que de notre égo, on suit l'exemple du roi David : "Je mets constamment Hachem devant moi" - shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
[...]

Une des erreurs majeures de l'homme provoquant beaucoup d'échecs et de grandes souffrance est la non-reconnaissance de sa valeur propre.
Un homme peut atteindre la lune, apprendre de nombreux sujets scientifiques, mais il ne se connaît pas lui-même, il ne sait pas du tout quelle est la nature et l'essence de l'homme.

Si les êtres humains croient qu'ils descendent du singe, c'est qu'ils le pensent. C'est-à-dire que cela a commencé à l'envers : c'est parce qu'ils pensent être des animaux. Mais s'ils reconnaissaient leur essence, ce qu'est un homme, ils ne croiraient pas descendre du singe.
Un homme ne sachant pas ce qu'est un diamant peut prétendre que le diamant est issu de l'orange, mais un homme qui connaît la valeur phénoménale du diamant, sait évidemment que le diamant n'en est pas issu.
[plutôt que de se voir comme une version améliorée d'un singe, on doit observer le véritable nous-même en mettant : "constamment Hachem devant moi"]

Un homme doit savoir qu'il a en lui-même une âme qui est une partie d'Hachem, avec des forces spirituelles phénoménales qu'il doit exploiter.
[...]

Un homme est naturellement enclin à se dévaloriser. Que suis-je?
Il pense ainsi de sa personne : je ne suis rien, un simple juif.

Mais lorsqu'il arrivera dans le monde de la vérité, on lui dira : "Monsieur, tu as assassiné le prophète Chmouël, tu as tué notre Patriarche Yaakov!"
Quel est le sens?
Dans le ciel on lui montrera qu'on lui avait donné des forces, des outils, des possibilités, de la sainteté et de l'inspiration Divine pour devenir le prophète Chmouël, et il ne s'en n'est pas servi.
Il a été oisif, il a perdu son temps dans des vanités, en lisant les journaux et en bavardant avec des amis.

Nous investissons trop de forces et de temps pour les vanités de ce monde.
Un homme pense qu'il est simple, qu'il ne sait rien. Mais comme précédemment, dans le ciel on lui dira qu'il est accusé du meurtre de rabbi Akiva Eiger et du Gaon de Vilna ...
Lorsque notre âme était dans le ciel, on a crié : "Pourquoi avez-vous donné tant de forces au Gaon de Vilna, donnez m'en aussi!"
Et ainsi vous en avez reçu, mais vous ne vous êtres servi en rien. Ce gâchis n'est-il pas regrettable?
Nous gâchons tous les jours des forces énormes pour des bêtises et des vanités.
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Ne pas exploiter ses potentialités = c'est donner ces forces à autrui :

-> Nos Sages (Yalkut Chimoni - remez תתקעז) disent : "L'habitude du monde est que 1 000 commencent à étudier la Torah écrite, et il en sort 100 ; 100 commencent à étudier la michna, et il en sort 10 et 1 seul pour le Talmud, c'est pour cela : parmi mille individus, j'ai pu trouver un homme".

J'ai toujours cru que l'intention de nos Sages était ainsi : qu'un seul individu deviendrait beaucoup plus sage que tous. Mais ce n'est pas la vérité.

Une merveilleuse idée réside dans leurs paroles.
Nous recevons tous des Cieux une abondance de sagesse et de grandeur, mais la majorité des gens ne se servent pas de cette abondance par paresse, à cause des désirs et du fait de leurs mauvais traits de caractère.
Et voilà que l'on constate des Cieux un juif étudiant avec dévouement la Torah, investissant pour elle toute ses forces. Que fait-on?
On prend toutes les forces gâchées par mille et on les donne à ce juif.

Comme une maman qui, à priori, donne à chacun de ses enfants la même part, mais lorsqu'elle voit qu'un de ses enfants, sans mauvais œil, mange bien et que tous les autres ont laissé la plus grande partie de leur assiette, elle prend tous les restes dans une assiette et la donne à son enfant qui a bon appétit, en disant : "Mange mon chéri, ce serait dommage de le jeter".
Ainsi, Hachem fait descendre une abondance de prophétie, d'esprit saint, de la sagesse, et ces forces ne sont pas utilisées, dépensées.
Celui qui s'investit complètement dans la Torah avec sincérité, les reçoit et devint le plus sage de la génération.

Parfois on voit un non juif très intelligent qui a fait une découverte. Comment se fait-il que la sagesse se trouve chez les non juifs, il est notoire que les juifs sont réputées comme sages, chaque roi avait plusieurs conseillers juifs, le bras droit du président des Etats-Unis était juif, dans le monde entier les juifs sont les sages, les médecins, ...
Et de nos jours, il y a beaucoup de non juifs sages, que s'est-il passé?

Le Zohar dit que Hachem a fait descendre sur terre une abondance de sagesse, de connaissances scientifiques, d'intelligence et d'instruction, et puisque les juifs ne s'en servent pas, Il les donne aux peuples du monde.
Dommage pour la perte ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Est racha celui qui hait son prochain mais l'est tout autant celui qui tourne sa haine contre lui-même.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Qui ne s'aime pas ne peut guère aimer les autres.
[rabbi Méïr d'Apt]

-> L'homme qui n'aurait aucune considération pour lui-même, comment pourrait-il en avoir pour son prochain?
[Toldot Yaakov Yossef]

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b'h, voir également :
-> https://todahm.com/2018/03/05/prendre-conscience-de-sa-grandeur-quelques-pensees-de-nos-sages-1ere-partie
-> https://todahm.com/2020/03/22/12395-2

-> https://todahm.com/2021/09/10/33042

Voici la définition de l'homme : un récipient pour recevoir l'abondance d'Hachem.
Hachem désire nous faire du bien, nous abonder en sainteté, spiritualité. Mais nous devons nous préoccuper d'être sans cesse aptes à cela, et qu'aucun "trou" ne vienne invalider le récipient.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev enseigne qu'à chaque instant Hachem fait descendre sur chacun de nous un énorme flux de lumières spirituelles, dont le devenir dépend de notre comportement dans la vie.
Plus nous vivons selon la Torah, plus nous pourrons capter ces flux et les filtrer pour générer de bonnes choses, des bénédictions, de la joie.
Plus on agit en contradiction avec la Torah, plus cela va faire que ces flux vont être filtrés pour alimenter des malédictions sur nous.
Absolument rien de mal ne vient d'Hachem!

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-> "Mon péché est constamment devant moi" (Téhilim 51,5)
Le Alchikh haKadoch explique que la faute se tient face à moi comme une muraille, qui ne laisse pas l'abondance spirituelle d'Hachem de venir vers moi.