Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsque l'homme prend conscience que Hachem est la source de tout, du bien et du mal, alors il guérit peu à peu de ses angoisses et des menaces qui pèsent sur lui ; il comprend qu'il n'est pas soumis au "mal" ou au "bien" par hasard.

Le "mal" n'est qu'une sanction de la faute afin de la regretter, car il existe un D. de justice.
L'homme devient alors conscient de sa faute ; il soupèsera alors ses actions et ses paroles afin d'accomplir la volonté du Créateur.

[Rabbi Moché Miller]

Rabbi Akiva fait ce commentaire : "Si un homme et sa femme sont méritants, la Présence Divine résidera parmi eux, sinon un feu les consumera"

Rava précise : le feu de la femme est plus dévastateur que le feu de l'homme.
Pour quelle raison?
C'est parce que pour la femme (icha - אשה) les lettres (aléph et chin, qui forment le mot : éch - feu - אש) son juxtaposées, tandis que pour l'homme (ich - איש) ces lettres (qui forment le mot אש) sont séparées (par la letttre "youd").

[guémara 17a]

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-> Lorsque les 2 conjoints sont méritants, en demeurant fidèles l'un à l'autre et en suivant le chemin "droit" de la Torah, Hachem distribuera les lettres de Son Nom י-ה, le youd à l'homme (איש) et le hé à la femme (אשה).

Mais s'ils ne sont pas méritants, Hachem retirera Son Nom, donc les lettres youd et hé, et il ne restera plus chez chacun que les lettres aléph et chin qui forment le mot אש (éch - feu) ; ce couple va alors à sa perte par le feu de la dispute.
[Rachi]

-> Le rav 'Haïm Vittal dit que celui qui porte atteinte à sa paix conjugale provoque le départ de la présence Divine de son foyer et la disjonction du Nom divin : les lettres Divines Youd et Hé, respectivement placées en l’homme et en la femme, se détachant d’eux.

-> Tant qu'Adam était seul, il s'appelait : "adam" (אדם).
Lorsque Hachem lui a donné sa compagne 'Hava, ils se sont appelés : "éch" (אש).
Hachem a dit : "S'ils suivent Mes voies et accomplissent Mes commandements, Mon Nom י-ה sera posé sur eux pour devenir איש et אשה dignes de ce Nom, et Je les épargnerai de toute détresse ; sinon Je retirerai d'eux Mon Nom, c'est-à-dire les lettres youd et hé, et ils redeviendront אש (un feu), selon le verset : "Car ce sera un feu dévorant jusqu'à la perdition" (Iyov 31,12).
Ils se "brûleront" alors l'un l'autre jusqu'à se détruire mutuellement.
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.12]

-> La lettre youd (י) du milieu du mot איש, qui s'écrit en plein יוד, a pour guématria : 20.
La lettre chin (ש) du milieu du mot אשה, qui s'écrit en plein שין, a pour guématria 360;
La guématria totale de ce couple de lettre est donc de 380 (20+360) ; si on ajoute les 6 lettres (de איש et אשה), on obtient 386 qui est la guématria du mot : "Ché'hina" (Présence Divine - שכינה), de valeur 385 auquel on ajoute 1 pour le mot lui-même (le kollel), soit au total 386.

Il y a donc ici une allusion au fait que la Présence Divine (chékhina) règne au "milieu" du couple.
[Ben Ich 'Haï]

L'avare n'a pas confiance en Hachem et porte constamment son œil (ayin - עין) sur son argent (késsef - כסף).
Ce lien entre son œil (עין) de guématria 130 et son argent (כסף) de guématria 160, donne une guématria totale de 290, qui est la valeur numérique du mot : "tsar" (étroit - צר).

[lorsque nous regardons notre vie par des yeux matériels (argent), plutôt que spirituels, il en découle que nous avons un regard qui est très étroit. Nous passons à côté de notre vie, se comportant de façon très petite par rapport à nos potentialités! ]

Par contre, l'homme généreux et bienveillant fait confiance à Hachem et porte constamment ses yeux vers Lui.

[Ben Ich 'Haï]

Quiconque se consacre uniquement à la Torah, sans pratiquer des actions de bonté (guémilout 'hassadim), est semblable à un homme sans D.

[rav Houna - guémara Avoda Zara 17b]

"Hachem fait correspondre l'un à l'autre" (Kohélet 7,14) ...

Rabbi Akika explique (ce verset) : Il (Hachem) a créé des tsadikim et aussi des réchaïm ; Il a créé le Gan Eden et aussi le Guéhinam.
A chaque personne sont attribuées 2 parts : l'une au Gan Eden et l'autre au Guéhinam.

Si un homme a le mérite d'être un tsadik, il prendra une double part au Gan Eden : la sienne et celle de son prochain.
Si un homme est un racha, il prendra une double part au Guéhinam : la sienne et celle de son prochain.

[guémara 'Haguiga 15b]

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=> Comment le tsadik peut-il bénéficier d'une part de Gan Eden initialement réservée à son prochain?

-> "Il ne nous est pas donné de comprendre la tranquillité des réchaïm, ni les souffrances des tsadikim" (Pirké Avot 4,15).

Rachi explique qu'Hachem apporte le bien-être et un état de tranquillité au racha dans ce monde-ci, afin qu'il prenne dans le Guéhinam non seulement sa part mais aussi la part de Guéhinam du tsadik (juste).
De même, Hachem apporte des souffrances à un tsadik dans ce monde-ci afin qu'il prenne dans le Gan Eden non seulement sa part, mais également celle d'un racha qui a perdu la sienne.

-> Le Beit haLévi (Noa'h) enseigne :
Toute action d'un homme, bonne ou mauvaise, a une influence sur tous les autres hommes.
C'est ainsi que lorsqu'un racha commet une transgression, il renforce le désir de commettre cette transgression dans le monde, même chez les tsadikim.
C'est pourquoi, lorsqu'un tsadik commet une transgression occasionnelle, une grande part de cette faute est attribuée au racha qui l'a influencé indirectement.
Ainsi, le racha est sanctionné pour ses propres fautes (qu'il expiera dans sa propre part du Guéhinam) et aussi pour les quelques fautes du tsadik commises sous son influence (que ce racha expiera dans la part du Guéhinam de son prochain tsadik).

De même, la bonne action d'un tsadik renforce le désir de bien agir dans ce monde, même chez le racha.
C'est pourquoi le tsadik recevra sa récompense non seulement dans sa part de Gan Eden, mais également dans celle de son prochain racha dont les quelques bonnes actions ont été réalisées sous influence du tsadik.

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-> Le Iyoun Yaakov explique :
Dans ce monde-ci, souvent grâce au tsadik, le monde bénéficie de certains bienfaits et même le racha en tire profit.
C'est pourquoi, en échange de ce mérite, le tsadik prendra aussi la part du monde futur du racha.

De même, à cause de l'attitude du racha, certains malheurs s'abattent sur ce monde-ci et même le tsadik subit ces malheurs.
C'est pourquoi, en échange du tort qu'il cause, le racha prendra également la part du Guéhinam du tsadik.

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tom.4,p.118) écrit :
La récompense dans le monde à venir dépend des efforts fournis par la personne sur terre.
Ainsi, si Réouven choisit la voie du mal, il aura une influence négative sur Chimon qui aura ainsi plus de difficultés à choisir la voie du bien.
Si Chimon choisit quand même, par son libre arbitre, la voie du bien, avec des efforts plus grands à cause de l'attitude de Réouven, alors la récompense de Chimon sera donc supérieure (double) dans le Ciel : il prendra donc sa part du Gan Eden, ainsi que celle de Réouven.

De même, si Réouven choisit la voie du bien, il aura une influence positive sur Chimon qui aura plus de facilité à choisir la voie du bien.
Si Chimon, malgré cette facilité, choisit quand même, par son libre arbitre, la voie du mal, il sera donc davantage sanctionné, ce qui explique sa double part dans le Guéhinam : la sienne et celle de Réouven.

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-> b'h, également sur le fait que chacun de nos actes impacte le monde environnant : https://todahm.com/2020/12/26/29654

Certes, il est possible et même naturel qu'un homme ressente de l'amertume et de la tristesse en pensant à ses fautes. Malgré tout, la tristesse et le désespoir sont à rejeter, car si l'on médite à l'immense Bonté d'Hachem, qui réside parmi nous et est avec nous malgré tous nos impuretés, cela doit déjà suffire pour en ressortir renforcé, et en tirer une joie intense.

[Torat Avot]

L'incirconcis est attaché au yétser ara appelé : "ra" (mauvais).
Lors de la circoncision (brit mila) de l'enfant, le retrait de son excroissance éloigne le yétser ara et l'enfant circoncis devient bon (tov).

[Maharcha - guémara Sota 12a]

Rech Lakich : "Hachem ne frappe jamais Israël sans avoir préparé à l'avance le remède aux maux qu'Il va lui infliger" ...

Mais il n'agit pas de même avec les autres nations : Il les frappe (d'abord) et ensuite Il opère leur guérison.

[guémara Méguila 13b]

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=> Pourquoi, pour le peuple d'Israël, le remède précède la "maladie"?

-> Hachem nous a promis de ne jamais détruire le peuple d'Israël, dans le verset : "Oui, Je serai avec toi (Israël), Je le jure, pour te secourir ... toi, Je ne te détruirai pas, Je te frapperai avec mesure, mais Je ne pourrai te laisser impuni" (Yirmiyahou 30,11).

Même lorsque Hachem devra frapper le peuple d'Israël, ces souffrances n'auront pas pour but de le détruire, mais uniquement de le guérir et de le nettoyer de ses iniquités.
C'est pourquoi le remède aux "coups" reçus était déjà préparé avant les "coups".
[Maharcha]

-> Si le coup/maladie n'était pas précédé par le remède, Israël frappé par les coups serait en danger, car les accusateurs sont nombreux, rendant plus difficile le miracle de leur sauvetage.
En créant à l'avance le remède, les accusateurs sont affaiblis, rendant ainsi plus facile la réalisation du miracle et leur sauvetage.
[Ben Ich 'Haï]

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=> Pourquoi avec les nations, la "maladie" précède le remède?

-> Contrairement à Israël, les nations risquent une destruction [n'ayant pas d'assurance de ne jamais être détruite]. C'est pourquoi, Hachem leur envoie d'abord un "coup dur" à titre de vengeance [de leurs iniquités] ...
S'ils se repentent, Hachem créera alors un remède pour eux, afin de faire cesser ce coup.
[Maharcha]

-> Le Malbim écrit que : pour les juifs, le châtiment donné n’est pas une fin en soi.
Si D. frappe Ses enfants, c’est afin de les réveiller à la téchouva, et de retirer "l’excroissance de leurs cœurs" ; ce qui n’est pas le cas lorsqu'Il inflige Ses coups aux nations du monde, pour lesquelles ils constituent un but en soi.

[le Maharal (Ohr 'Hadach) dit que l'intention d'Hachem lorsqu'il punit les nations est le coup lui-même ; tandis que pour Israël c'est le remède. Ainsi, tout se déroulera selon cette intention et ce but.]

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-> La lettre samé'h (ס) qui symbolise le secret (sod - סוד) [qui sera le remède], s'associe au coup (maka - מכה) pour former le mot : sam'ha (un soutien - סמכה).

[en 1ere position il y a le remède (qui est alors secret), ensuite seulement il y a le coup, mais finalement on obtient toujours un soutien, un libération de Hachem.]
[d'après le Ben Ich 'Haï - guémara Méguila 13b]

"Cela aussi, c'est pour le bien" (gam zou létova)

[Na'houm Ich gam zou - guémara Taanit 21a]

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=> Quel est le sens de : gam zou létova?

-> Le rav Dessler (tome.1,p.12) enseigne :
Na'houm voulait dire : tout ce qui nous paraît être négatif ou malheureux ne comporte rien de mauvais, car la finalité de toute épreuve est le bien, et la situation finale sera meilleure que la situation antérieure ...
Lorsqu'une situation difficile s'éclaircira, nous découvrirons que les souffrances n'étaient mauvaises qu'extérieurement.

[d'ailleurs en allusion à cela, le Ben Ich ‘Haï (guémara Taanit 21a) fait remarquer que le mot : "oï" (malheur - אוי) a la même valeur numérique que le mot : "tov " (bien – טוב)]

Cette attitude de "gam zou létova" donne au peuple d'Israël la force intérieure de ne jamais se laisser abattre par les événements apparemment malheureux.

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-> Na'houm Ich Gam Zou était convaincu, en toutes circonstances, que l'événement d'aujourd'hui, même malheureux, n'est qu'un maillon d'une chaîne qui ne peut mener qu'au bien.

Si nous jugeons isolément chacun des événements de notre vie, nous aurons une lecture fausse de chaque "segment" de notre vie.
Par contre, si nous intégrons tous les "segments" de notre vie dans un bilan global qui mène finalement au bien, chaque "segment" sera lu avec un autre éclairage plus positif et plus juste.
[rabbi ‘Haïm Chmoulévitch – Si’hot Moussar (si’ha 13)]

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-> "Tout homme doit s'habituer à dire : "Tout ce qu'Hachem fait, c'est pour le bien qu'Il le fait""
[rabbi Akiva - guémara Béra'hot 60b]

-> L'intention de Rabbi Akiva dans l'expression : "c'est pour le bien qu'Il le fait" (létov avid) est : de ce mal actuel va sortir du bien.
Par contre, Na'houm par l'expression : "gam zou" (même cela), voit le bien dans l'événement malheureux lui-même.

Ainsi, Na'houm se place à un niveau supérieur à celui préconisé par rabbi Akiva, ce qui justifie son titre : "Ich gam zou" supérieur hiérarchiquement au titre de : rabbi, portée par les autres Tanaïm.
[d'ailleurs Na'houm Ich Gamzou fut un des maître de rabbi Akiva]
[Maharcha]

-> Le Maharal (Nétiv haBita'hon) enseigne que "zé" (de gam zé létova) est un mot qui finit par la lette hé qui représente ce monde-ci (qui a été créé par la lettre hé - guémara Yébamot 62).
Pour avoir la émouna dans la bonté d'Hachem malgré les épreuves, il faut dépasser les apparences de ce monde-ci, et c'est pour cela que Na'houm ne disait pas "gam zé" mais "zou".

Une fois le hé disparu, il a ajouté un vav. La particularité du vav est d'être une lettre qui a le pouvoir d'inverser le passé en futur et le futur en présent, comme par exemple : vayédaber = il a parlé ; véaya = il sera.
C'était la force de Na'houm : au-delà de la couche d'obscurité des épreuves de la vie, il savait révéler la bonté d'Hachem et inverser les apparences pour révéler l'intériorité des choses.

De plus, "zou" a une guématria de 13, ce qui signifie "gam zou létova" = tout ce que Hachem fait, Il le fait avec Ses 13 Attributs de bonté et de compassion, et même si extérieurement cela a l'air d'une action de rigueur, ce n'est que miséricorde, amour de D.

Par ailleurs, "zou" (זו) a la même guématria que le mot : "aava" (אהבה) et que "é'had" (un - אחד), car tout ce que Hachem fait, Il le fait avec amour et il n'y a pas plusieurs sortes d'actions d'Hachem, tout est profondément bon, ce n'est que de façon superficielle et extérieure que nous voyons des facettes différentes.

Na'houm arrivait à identifier ou croire que l'intériorité de chaque évènement est de la lumière d'Hachem et de la bonté infinie, et il mérita que : "Celui qui fait confiance à Hachem pourra espérer, même au sommet de la souffrance, que l'obscurité dans laquelle il se trouve soit la raison de sa propre lumière" (Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 2,5).

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-> La guémara (Taanit 21a) dit que Na’houm Ich Gam Zou fut appelé ainsi parce que quoi qu’il lui arrivât, même un malheur apparent, il disait toujours "cela aussi est pour le bien" (גם זו לטובה).
=> Si c’est le cas, alors pourquoi son nom était-il Na’houm Ich Gam Zou et non Na’hum Ich Gam Zou lé-tova?

Le rabbi Yéhochoua Alt répond : Na’houm Ich Gam Zou a été appelé ainsi afin de mettre l’accent sur "gam zou" (זו גם) = c’est-à-dire que, tout comme dans le passé, Hachem était avec nous et que nous avez vu que c’était pour le bien, Il sera également avec nous à l’avenir.

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=> Quelques allusions dans l'expression : gam zou :

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
1°/ L'expression : "gam zou" (même ceci - גם זו) est formée des mêmes lettres hébraïques que celles du mot : "mizoug" (mélange - מזוג).
Il y a ici une allusion : si les souffrances d'aujourd'hui sont acceptées avec amour alors la miséricorde d'Hachem se mélangera à cette rigueur (midat hadin) afin de la tempérer.

2°/ Les 2 lettres du mot : zou (זו), de valeur numérique 7 (zaïn) et 6 (vav), font allusion respectivement à la Torah Écrite composée de 7 livres, et de la Torah Orale composée des 6 traités de michnayot.
Ainsi, par le mérite de l'étude de la Torah Écrite et de la Torah Orale, la rigueur est adoucie et devient pour le bien (létova).

[les 7 livres de la Torah sont : Béréchit, Chémot, Vayikra, Bamidbar (formé de 3 livres) et Dévarim.
En effet, dans la paracha Béaaloté'ha du Séfer Bamidbar, les 2 versets 35 et 36 du chapitre 10, entourés de 2 lettres noun renversées, constituent un "livre" à part qui sépare le "livre" en amont et le "livre" en aval, pour former au total 3 "livres" dans Bamidbar.]

3°/ Le mot : zou (זו) est formé de 2 lettres, de valeur numérique respective 7 (ז) et 6 (ו).
Or, dans l'alphabet hébraïque :
- il existe 7 lettres qui portent à leur sommet 3 taguim (fioritures ou couronnes - תגים) qui sont : ג ז ט נ ע צ ש
- et il existe 6 lettres qui ne portent au sommet qu'un seul tag (תג) qui sont : ב ד ה ח י ק.

Le mot : zou (זו), dont les lettres ont pour guématria 7 et 6, fait allusion au nombre de ces lettres avec tag ou taguim [couronne], qui symbolisent la rigueur (midat hadine), laquelle nécessite une réparation (un tikoun) et un adoucissant.

[Le mot : aava (amour) a une valeur de 13, comme celui de : zou.
Ainsi, "gam zou" (même ceci) est en réalité du bien, un acte d'amour de papa Hachem à notre égard.
"gam zou" = dans nos moments difficiles nous devons nous rappeler que la vraie couronne (tag, taguim) n'est relative qu'à Hachem, qui est l'Unique, le Roi des rois. Ceci nous aide à accepter que : " c'est pour le bien", que rien ne peut nous arriver si D. n'a pas émis un décret permettant que cela arrive.]

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-> Le 'Hida écrit :
La valeur numérique de l'expression : gam zou létov (גם זו לטוב) est de : 103, qui devient : 104 en ajoutant l'expression elle-même (avec le kollel). C'est la même guématria que celle de : Na'houm (נחום).

Donc, lorsque le père de Na'houm l'a nommé ainsi, le jour de sa circoncision (brit mila), il a été inspiré par le Ciel de choisir ce prénom associé à la qualité future de son fils de pouvoir dire en toutes circonstances "gam zou létov".

De même, chaque père est inspiré par le Ciel dans le choix du prénom de son fils qui définit son intériorité.
[ b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2014/10/23/limportance-du-nom ]

Rav Na'hman dit : "Des pensées impures (lascives) sont plus pénibles que le péché lui-même"
[guémara Yoma 28b]

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-> Lorsque rav Na'hman affirme que les pensées impures sont plus pénibles que le péché lui-même, c'est au sujet du néfech (l'âme) qu'il fait cette comparaison.
En effet, des mauvaises pensées détruisent davantage le néfech et rendent plus difficile la réparation de ce défaut (pgam) sur le plan spirituel que le péché lui-même.
[Sfat Emet]

-> Les pensées impures se font avec la tête et l'intellect, la partie la plus importante de l'homme, alors que la transgression concrète se fait par les membres du corps, moins importants.
Or, la rébellion d'un prince important (comparait à l'intellect) contre le roi est plus grave que celle d'un serviteur (comparé aux membres du corps).
Cela explique pourquoi les pensées impures sont plus pénibles que les actes.
[Rambam - Moré Névou'him 3,8]

-> Bien qu'une transgression avec une femme interdite, soit plus grave que des pensées lascives sans acte, cependant les pensées impures sont plus pénibles pour le corps, car le désir n'est pas satisfait.
[Rachi]

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-> "Hachem n'assimile pas une mauvaise intention à une action mauvaise" [guémara Kidouchin 40a].

Selon le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.125), cela signifie que ces mauvaises intentions (pensées impures) ne sont pas jugées et sanctionnées aussi sévèrement que les actes ; cependant il a commis une transgression dans son cœur.
Cette transgression dans le cœur est la source du mal qui peut conduire au péché concret.

C'est à cela que faisait allusion rav Na'hman lorsqu'il affirme que les pensées impures sont plus pénibles que le péché lui-même, car le travail spirituel de l'homme doit se porter essentiellement sur le cœur.