Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"3 choses font pleurer Hachem chaque jour : Il pleure sur ceux qui ont la possibilité d'étudier la Torah et qui ne le font pas, sur ceux qui n'ont pas la possibilité de l'étudier et qui l'étudient quand-même, et enfin sur les chefs de communauté qui abusent de leur pouvoir (par orgueil)."

[guémara 'Haguiga 5b]

<--->

=> Où Hachem se tient-Il lorsqu'Il pleure et sur quoi pleure-t-Il?

-> "Mais si vous n'écoutez pas, Mon âme pleurera en secret sur cette arrogance" (Yirmiyahou 13,17)
De ce verset, Rav apprend qu'Hachem ne "pleure" que dans un endroit discret, appelé : mistarim (מסתרים), lorsqu'Israël est arrogant et refuse de L'écouter.

Donc, contrairement aux Anges, Hachem ne verse pas de larmes à l'extérieur, en dehors de ce lieu "mistarim", même au moment de la destruction de chacun des 2 Temples.
[...]

"Majesté et splendeur devant Lui, force et joie dans Sa résidence" (Divré haYamim I 16,27)
Comment peut-on alors parler de pleurs d'Hachem?

Selon Rav Papa : Hachem manifeste sa joie publiquement dans les "chambres" externes, et pleure discrètement dans les chambres internes.
[d'après la guémara 'Haguiga 5b]

-> Ce n'est pas Hachem Lui-même qui pleure chaque jour, mais Il dit à son entourage qu'il convient de pleurer quotidiennement sur les 3 choses mentionnées dans la guémara ci-dessus, et ainsi on explique la question : "Hachem pleure-t-Il?"
[Rabbénou 'Hananel]

<--->

=> Pourquoi Hachem pleure-t-Il sur ceux qui ont la possibilité d'étudier la Torah et qui ne le font pas?

-> Hachem est considéré comme un père pour Israël, selon le verset : "Vous êtes les enfants de Hachem, votre D." (Réé 14,1).

Hachem sait que, par l'étude de la Torah, l'homme peut atteindre un véritable bonheur ressenti dans son âme pour l'éternité.
Lorsque Hachem voit Ses enfants perdre leur temps si précieux pour des activités vaines et ne pas étudier la Torah alors qu'ils ont la possibilité de le faire, Il en souffre et Il pleure de ce temps gaspillé et de ce bonheur perdu par Ses enfants.

Cette souffrance est d'autant plus grande que la perte de ce bonheur est irréversible, car l'acquisition de la Torah ne peut se faire que dans ce monde-ci, comme il est dit : "Car cette mitsva que Je te prescris aujourd'hui ... n'est pas au Ciel"(Nitsavim 30,11).
Hachem désire donc que nous utilisions ce temps précieux, qu'Il met à notre disposition sur terre, pour la Torah et pour notre bonheur éternel.

['Hafets 'Haïm - Torat haBaït, 5]

<--->

=> Pourquoi Hachem pleure-t-Il sur ceux qui n'ont pas la possibilité d'étudier la Torah et qui le font quand même? Cela devrait être l'inverse!

-> Il est évident que c'est au prix de gros efforts louables et de sacrifices qu'un homme, qui n'a pas la possibilité, étudie quand-même la Torah. Or, Hachem s'associe toujours aux difficultés d'un homme et à ses souffrances, selon le verset : "Je suis avec lui dans la détresse" (Téhilim 91,15).

Hachem s'associe donc, à travers Ses pleurs, à la détresse de cet homme et aux sacrifices qu'il a consentis pour étudier la Torah malgré sa situation difficile.
[d'après la guémara Taanit 16a]

-> Hachem apprécie et redouble d'amour pour cet homme qui continue à étudier la Torah dans des conditions difficiles.
Hachem pleure sur les privations de son corps (fatigue, manque de sommeil, ...) bien que cela soit pour le bien de cet homme.

Et si Hachem ne le pourvoit pas d'une parnassa plus large ou d'une meilleure santé, c'est pour une de ces 2 raisons :
- Hachem sait qu'il risque de quitter le "bon chemin" sur lequel il est engagé, si ses conditions s'améliorent ;
- ou bien Hachem maintient ces difficulté afin d'augmenter la récompense de cet homme dans le monde à venir.
['Hafetes 'Haïm - Torat haBaït, 9]

<--->

=> Pourquoi Hachem pleure-t-Il sur un chef de communauté qui impose une crainte à sa communauté?

-> Lors de la transmission de pouvoir de Moché, guide d'Israël, vers son successeur Yéhochoua bin Noun, le verset dit : "Moché "prit" Yéhochoua et le mit en présence d'El'azar haCohen et de la communauté" (Pin'has 27,22).

Rachi explique le mot : "vayika'h" (il prit) : "Il l'attira par des paroles d'encouragements et lui fit connaître la grande récompense réservée aux chefs de communauté d'Israël dans le monde à venir".

Mais si le chef de communauté s'enorgueillit sur la communauté des enfants d'Israël qu'il dirige, en lui imposant une autorité excessive, il n'est plus digne d'être leur chef de communauté et perd la grande récompense prévue.
C'est pourquoi Hachem pleure sur la perte de récompense et de bonheur de ce chef de communauté en raison de son orgueil.
['Hafetes 'Haïm - Torat haBaït, 5]

-> Selon la guémara (Roch Hachana 17a), tous ceux qui auront imposé à la communauté qu'ils dirigent une crainte excessive, qui n'est pas léchem chamaïm, descendront en enfer (Guéhinan) et y demeureront.
Hachem pleure donc sur le sort peu envieux de ces dirigeants.

De plus, selon la guémara (Roch Hachana 17a), ces chefs de communauté tyranniques n'auront pas le mérite d'avoir un fils disciple des sages (talmid hakham).
Ainsi, le comportement excessif de ce père, chef de communauté, a pour conséquence l'empêchement d'étudier de ses fils ; il a donc causé un bitoul Torah à cause de son abus de pouvoir.
[Iyoun Yaakov]

"Au moment du jugement d'un homme (pour ses mauvaises actions), Hachem tient compte de ses bonnes actions"
[Rech Lakich - guémara Yébamot 78b]

-> Rachi commente :
"Au moment où Hachem juge les mauvaises actions d'un homme, Il mentionne ses bonnes actions et ses mérites."

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar si'ha 98) enseigne :
Cette conduite bienveillante d'Hachem, favorable à l'homme jugé, contraste avec celle des juges sur terre qui ne jugent que les méfaits de cet homme ...
En réalité, il ne s'agit pas seulement de nous rassurer sur le fait que nos bonnes actions ne sont pas oubliées pendant notre Jugement, mais plus que cela, Hachem tient à se rapprocher de la personne jugée pour une mauvaise action, et précisément à ce moment-là, Hachem se remémore ses mérites.

Ainsi, l'instant où nous sommes jugés (comme à Roch Hachana par exemple) devient un instant privilégié de rapprochement d'Hachem et de mise en valeur de nos mérites.

"Tout homme qui n'a pas d'épouse ne peut pas être appelé : "Adam" (Homme)."

[rabbi El'azar - guémara Yébamot 63a]

<--->

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.3,p.33) commente :
Hachem a doté l'homme et la femme d'un pouvoir de donation (koa'h hanétina) par lequel ils se complètent mutuellement au cours de leur vie matrimoniale.
Le donneur apporte au receveur le complément qui lui manque, et le receveur permet au donneur d'exercer son pouvoir de donation.
Par cet échange réciproque, l'unité du couple se renforce, car chacun donne et reçoit.

Plus l'homme et la femme sont différents, plus cette complémentarité est nécessaire et devient une source d'amour mutuel.
Mais si chacun des 2 membres du couple veut vivre une vie égoïste en ne pensant qu'à prendre (koa'h hanétila), la discorde s'installe, voire même la haine.

Nous comprenons pourquoi un homme non marié ne peut pas être entier, car il n'échange pas et ses manques demeurent ; il ne peut donc pas être appelé : Adam.

<--->

-> Il n'y a pratiquement aucun endroit ou moyen pour qu'un homme puisse arranger son caractère et devenir complet, si ce n'est dans sa maison et son comportement en cet endroit.
A chacun Hachem donne la femme dont il a besoin et qui correspond [le mieux] pour compléter son objectif.
[rabbi 'Haïm Vittal - début du Chaaré Kédoucha]

"Heureux les enfants d'Israël! Tant qu'ils font la volonté d'Hachem, aucun peuple ne peut les dominer ; mais lorsqu'ils ne respectent pas Sa volonté, ils deviennent soumis à une nation sans importance et même aux animaux de cette nation!"

[rabbi Yo'hanan - guémara Kétouvot 66b]

Le mot racha (רשע) est composé du mot : rach (pauvre - רש) et de la lettre "ע" (ayin - signifiant : œil).
Il y a ici une allusion au fait que le racha appauvrit "l’œil de Hachem" omniprésent et qui voit tout.
C'est pour cela que dans sa vision erronée de ce monde, il ose prétendre : "Il n'y a point de D.!"

[rabbi 'Haïm Vittal]

[un racha reconnaît intérieurement la toute-puissance de Hachem, et cette pensée l'obsède, car elle l'empêche d'agir à sa guise.
Pour se sentir libre de toute restriction, il tient à étouffer la voix intérieure de sa conscience en répétant sans cesse : "Il n'y a point de D.!" (rav Lumbroso)
Plutôt que de voir clairement la Vérité de la Grandeur de Hachem, un racha va se fermer les yeux (appauvrissant sa vue) à toute conscience de Divinité, pour mieux se permettre de servir librement sa divinité personnelle : le culte du moi je!]

"Plus un homme est donneur, plus il est à l'image de son Créateur, et plus il est important ('hachouv)."

[Ben Ich 'Haï - guémara Kétouvot 5a]

"Un juif se sent davantage serein et en sécurité lorsqu'il vit sur sa Terre (Israël)"

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si’ha 90)]

"Quiconque fait pâlir le visage de son prochain, par une insulte ou un affront en public, n'aura pas droit au monde à venir."

[Tossefot - guémara Sota 10b]

<--->

-> "Il est préférable de se jeter dans une fournaise plutôt que d'humilier son prochain en public"
[guémara Kétouvot 67b]

-> "Faire blêmir de honte son prochain publiquement équivaut à verser son sang"
[guémara Baba Métsia 58b]

"Pourquoi allons-nous au cimetière?
Afin que les mort prient (et intercèdent) en notre faveur dans le Ciel"
[guémara Taanit 16a]

<--->

-> "Les morts ne connaissent rien des souffrances des vivants sur cette terre" (guémara Béra'hot 18a-18b)

Tossefot (guémara Sota 34b) enseigne : Les morts ne sont pas informés, mais si les vivants prient pour qu'ils intercèdent en notre faveur [auprès d'Hachem], alors ils en seront informés.

<------------------------->

-> Si les vivants viennent sur les tombes des morts à un moment d’épreuve pour dire qu’ils ne voient pas d’où viendra le salut si l’on n’a pas pitié d’eux du Ciel, les morts en souffrent alors certainement davantage, participant aux souffrances des vivants.
Et le salut vient par leur souffrance, car Hachem a pitié de nous à cause de leurs mérites.
[Maharam Shick]

<--->

-> Le Maharal enseigne que le cimetière est le lieu de repos des tsadikim, et ainsi c’est un lieu pur et saint et la prière y est mieux entendue.
Celui qui prie sur les tombes des tsadikim ne doit pas s’adresser aux morts, mais demander à Hachem d’avoir pitié de lui par le mérite des tsadikim qui reposent ici.

"On tire au sort dans l’urne, mais la décision du sort vient de Hachem"
[Michlé 16,33]

-> En hébreu le hasard, la coïncidence se traduit par : mikré (מקרה).
Si on retourne les lettres de ce mot, cela donne : rak méHachem (seulement de Hachem - רק מה׳).

=> Dans notre vie, rien ne vient par hasard, mais dans ses moindres détails par Hachem, avec un amour infini à notre égard.