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Garder sa langue

+ Garder sa langue :

La 1ere et la dernière lettre de la Torah Écrite forment le mot : "lév" = le cœur, et c'est ce que Hachem attend le plus de nous.
b'h, Nous allons voir que l'importance de garder sa langue se trouve en allusion dans la Torah Orale.

La lettre "mém a une forme ouverte : מ et une forme fermée : ם.
Lorsque nous commençons à parler, nous ouvrons notre bouche avec le "mém ouvert" (מ), et quand nous terminons, nous fermons notre bouche avec le "mém fermé" (ם).

La Torah Orale (au sens des 6 traités de michna) :
- commence par la michna Béra'hot et avec un "mém ouvert" (מאימתיי).
En effet, les premiers mots sont : "méémataï korim ét Shéma" (מאימתיי קורין את שמע - A partir de quelle heure peut-on réciter le Shéma?) ;

- et se termine par la michna (Ouktsin), dont la dernière lettre est un "mém fermé" (בַשָּׁלוֹם).
En effet, elle se finit par le Téhilim (29,11) : "Que Hachem donne de la force à Son peuple! Que Hachem bénisse Son peuple par la paix!" (ה' עֹז לְעַמּוֹ יִתֵּן ה' יְבָרֵךְ אֶת עַמּוֹ בַשָּׁלוֹם).

=> La leçon que nous apprenons est que la seule forme de discours digne d'intérêt est la discussion de sujets de Torah. [en dehors des autres paroles véritablement nécessaires]

Par comparaison, toutes les autres conversations sont insignifiantes.

[d'après le Zéra Kodéch (Vaéra) - rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz]

"Les juifs doivent se fier à D. comme un enfant a confiance en son père.

L'enfant ne comprend pas toujours les actes de son père mais cela ne l'empêche pas de s'en remettre entièrement à lui.
Les juifs doivent avoir une foi inébranlable en Hachem et savoir que tous Ses actes et Ses commandements ont pour seul but le bien de Son peuple."

[le 'Hizkouni - rapporté dans le Méam Loez (Réé - 14,1-2)]

"On doit ressentir que nous ne pourrons jamais retrouver un autre [femme] comme elle, qu'elle est la partie la plus précieuse de notre maison.
De même que les singes sont éloignés d'un être humain, de même l'est [notre femme] en comparaison des autres femmes."

[Zohar haKadoch I,p.49]

[une fois que nous nous sommes mariés, il faut être certain que Hachem a donné Son accord, qu'il n'y aucune autre femme qui peut mieux nous convenir.
Nous devons en permanence se focaliser sur ses qualités (minimisant ses défauts : elle est humaine comme nous!), au point que selon le Zohar les autres femmes deviennent à nos yeux comme des animaux (singes)! ]

"La dégradation des générations provient essentiellement du manque de vigilance des gens pour le vol et la spoliation sous toutes ses formes.

C'est la plus grande accusation pesant sur l'homme, conformément au commentaire de nos Sages (midrach Vayikra rabba 33,3) sur le verset : "Or la terre s'était corrompue" (Noa'h 6,11) : "Ils ont rempli une mesure de fautes, celle du vol étant le principal chef-d'accusation".

[rav Shmouël Wosner - rapporté dans le Omatok haOr
- à propos de la guémara (Erouvin 100b) : "Si la Torah n'avait pas été donnée, nous aurions appris [l'interdiction du] vol de la fourmi".]

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+ "D. dit à Noa’h : "la fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de brigandage à cause d’eux"." (Noa’h 6,13)

-> Rachi = D. a décidé la condamnation des habitants de la terre à cause du vol.

-> "Viens et vois comment est grande la force du vol.
La génération du déluge a transgressé toutes les prescriptions qui lui avaient été faites (meurtres, incestes, ...), mais finalement, elle n’a été détruite qu’à cause du vol."
[rabbi Yo'hanan - guémara Sanhédrin 108a]

-> Ceci peut être compris à la lumière de l'explication du rav Shimhon Hirsch concernant la raison pour laquelle un éved Ivri (esclave hébreu) fut la première mitsva que Moché Rabbénou enseigna au peuple juif au mont Sinai : "Le vol montre le mépris le plus direct de l'idée du droit de propriété, et une personne qui vole perd son droit à la liberté et est vidée de sa sainteté intrinsèque qui l'élevait au-dessus de la mondanité physique".

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-> "Combien la faute du vol est grave, car du Ciel on se hâte d’écouter le cri de celui qui a été volé, et les portes ne sont pas fermées devant ceux qui crient de cette façon."
['Hafets 'Haïm - Sefat Tamim ch. 3]

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

-> L’auteur du Yalkout haGuirchoni souligne que Hachem, miséricordieux, ne punit pas l’homme directement, mais tout d’abord ses biens : comme par les affections lépreuses qui touchaient en premier lieu les murs de sa maison, puis ses vêtements.
=> S’il en est ainsi, pourquoi n’appliqua-t-Il pas ce principe pour les contemporains de Noa’h, dont Il décréta directement la mort?

Leur argent ne leur appartenait pas, puisqu’ils l’avaient volé ; il était donc impossible de les punir par ce biais.
C’est la raison pour laquelle D. dut les sanctionner en les anéantissant. D’où le sens de cet enseignement de nos Sages : "Leur décret ne fut scellé qu’à cause du vol" : le Créateur dut les détruire par le déluge, car, en tant que voleurs, ils ne pouvaient pas être châtiés autrement.

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-> "La terre s’était remplie d’iniquité" (Noa'h 6,11)

=> Pourquoi les hommes de la génération du déluge, qui transgressaient de graves péchés comme l’idolâtrie et l’immoralité, furent-ils anéantis précisément à cause du vol ?

L’auteur du Pir'hé Chochana, l’un des élèves du ‘Hafets ‘Haïm, rapporte cette réflexion de son Maître :
il répond en s’appuyant sur cet enseignement de nos Sages : "Quand la mesure est pleine de fautes, quel est le principal chef d’accusation? Le vol".
Pourquoi? Dans le traité Avot, il est dit : "Celui qui accomplit une mitsva acquiert un défenseur et celui qui commet un péché acquiert un accusateur". Or, ces anges créés par la mitsva ou la avéra sont le reflet de l’acte étant à leur origine. Par exemple, si une mitsva a été exécutée avec zèle, l’ange qui en découle sera lui aussi zélé, alors qu’une autre faite avec paresse donnera naissance à un ange paresseux.

Or, le vol est généralement entrepris avec effronterie, si bien qu’il engendre un ange effronté.
Lorsque les péchés de l’homme outrepassent la mesure, il a de nombreux accusateurs, mais seul l’un d’entre eux, insolent, prend les devants pour s’empresser de l’accuser : celui créé par le vol.
Les autres cherchent également à l’accuser, mais n’ont pas la même audace. C’est pourquoi, parmi les nombreux péchés perpétrés par l’homme, le vol est son principal chef d’accusation, principe confirmé au sujet de la génération du déluge.

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-> "Car la terre était remplie de violence devant eux (Noa'h 6,13)

-> Rachi : Le décret contre eux n’a été scellé qu’à cause du vol

-> Le Tiféret Shlomo enseigne :
Le midrach rapporte qu’Avraham a demandé à Chem le fils de Noa’h comment ils avaient été sauvés du déluge, et que Chem lui a répondu que c’était par le mérite d’avoir eu pitié des animaux, des bêtes sauvages et des oiseaux qu’eux aussi avaient mérité la pitié du Ciel.

Par conséquent, si les gens de la génération du déluge avaient eu pitié les uns des autres, eux aussi auraient éveillé envers eux-mêmes la pitié du Ciel, et ils auraient été sauvés eux aussi du déluge.
Mais comme ils n’ont pas eu pitié les uns des autres et volaient et se montraient violents envers le prochain, il n’y a pas eu de pitié dans leur jugement, et le décret a été prononcé contre toutes leurs fautes mises ensemble.

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=> Pourquoi la punition de la génération du déluge, qui a été scellée parce qu’ils s’étaient livrés au vol, a-t-elle pris cette forme-là, de la descente d’un déluge, et non celle d’une autre forme de destruction?

Le Kli Yakar explique :
"Comme tout ce qui est volé rentre dans le domaine de quelqu’un d’autre, il est juste de leur infliger des cataractes d’eau, car alors chaque goutte touche l’autre et rentre dans son domaine.
Il est dit à propos des pluies de bénédiction : "Qui a creusé des rigoles à l’averse", d’où l’on peut déduire que chaque goutte a un canal particulier, et il y a de la place entre chaque goutte, pour que l’une ne pénètre pas dans le domaine de l’autre.
Or si quelqu’un a volé en entrant dans le domaine de l’autre, il est juste que les pluies de bénédiction se transforment pour lui en déluge, car alors toutes les gouttes se mélangent."

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2019/10/02/10801-2

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-> b'h, également sur la notion du vol : https://todahm.com/2014/05/18/vous-ne-volerez-point

"Toutes les paroles de Torah que l'homme prononce avec ses lèvres et tous les souffles de paroles de Torah émanant de la bouche de l'homme qui étudie dans ce monde fusionnent avec l'air du monde pour se transformer en saintes formes spirituelles, qui déjà dans ce monde-ci, habillent l'homme, car elles sont vraiment une réalité spirituelle.

Après cela, lorsque l'homme quitte ce monde, elles le mènent aux racines des lettres de la Torah d'En-Haut, qui est la vie du monde futur.
Alors ses paroles et ses souffles se tiennent devant Hachem, et Lui demandent de juger favorablement cet homme.
Elles élèvent leurs voix et ne se taisent point, sans arrêt, elles implorent de juger favorablement cet homme afin qu'il soit épargné du jugement du guéhinam (enfer), tel qu'il est dit : "à ton coucher, elle te protégera".

De plus lors de la résurrection des morts, la Torah parlera et dira le mérite de l'homme, selon le degré qu'il s'est attaché et investi en elle, tel qu'il est dit : "et tu en parleras à ton réveil".
Et grâce à la Torah, ces hommes se lèveront entiers pour la vie éternelle."

[Zohar (paracha Vayichla'h 175) - rapporté dans le "Matok Midvach" de rabbi Daniel Frisch]

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-> b'h, par exemple, également à ce sujet : https://todahm.com/2019/07/08/une-torah-de-vie

"Celui qui est doté de sagesse et sort de sa pesanteur pour s'adonner à l'étude de la Torah mérite que la voix de sa Torah se fasse entendre dans le Gand Eden.
Hachem l'écoute et les tsadikim lui demandent : "Maître du monde! De qui vient cette voix?"

Hachem leur répond alors : "C'est celle du tsadik Untel, c'est l'âme sainte qui repose en lui qui s'adonne à la Torah. Ecoutez-le donc, car sa voix m'est plus chère que tous les chants et les louanges que les anges M'adressent."

C'est à ce propos qu'il est écrit dans Chir haChirim (8,13) : "Celle qui est assise dans les jardins".
Hachem dit : "Tu es une âme sainte résidant dans ce bas monde, entre les déshonneurs et les souillures du corps, et si malgré cela tu t'adonnes à la Torah au milieu de la nuit, alors les âmes du Gan Eden écouteront ta douce et agréable voix.
C'est pourquoi, fais résonner la voix de Ma Torah, car Moi aussi J'aime la voix de ta Torah, et ainsi par le mérite de l'étude de la Torah, Je te donnerai une grande récompense dans le monde futur"."

[Zohar 'Hadach (Béréchit 17) - rapporté dans le "Matok Midvach" de rabbi Daniel Frisch]

"Aime ton prochain comme toi-même : Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)

-> Les lettres hébraïques qui suivent celles de : "réa'ha" (ton prochain - רֵעֲךָ), sont :
- le : ר suivi par :ש ;
- et ע par : פ ;
- et ך par : ל.
Ces lettres forment le mot : "chafal" (שפל) : modeste, humble.

=> Ainsi, nous pouvons traduire : "vé'aavta léréa'ha" = "aimer", c'est-à-dire "choisir", le mot qui est le "prochain" de "réa'ha" dans l'alphabet hébraïque.
Il s'agit de : "chafal" (humble) = "choisissez l'humilité", car ainsi vous aimerez votre prochain comme vous-même.

[rabbi Shalom de Belz - Dover Shalom]

[une personne humble n'est pas remplie par son égo, et a donc de la place pour autrui en elle-même!]

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-> Comment pouvons-nous aimer un prochain qui nous traite mal?

Rabbi Shmelke de Nikolsbourg (Imré Chmouël) répond :
Toutes les âmes individuelles d'Israël sont une partie de l'âme globale d'Adam, le 1er homme.
L'âme de chaque juif constitue une étincelle découlant de cette âme d'Adam.

Considérons les implications de cette idée.
Il arrive parfois qu'une personne se donne un coup à la tête involontairement. Si de rage, elle prend un bâton et frappe sa main pour avoir blessé sa tête, vous allez penser qu'elle a perdu l'esprit.
Pourquoi devrait-elle s'infliger encore plus de douleur?

Il en est de même si un juif blesse volontairement son prochain juif.
Si la personne blessé se venge, elle s'inflige un dommage contre elle-même.

=> Considérons plutôt que tout est décrété par D., et que Hachem possède plusieurs moyens d'administrer la justice.

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-> "Comment pouvons-nous aimer un méchant (racha)?

Pensez de la façon suivante : l'âme de chaque personne est une part du D. Tout-Puissant.
Par conséquent, ayez pitié de l'étincelle Divine qui est emprisonnée à l'intérieur de l'homme méchant, et aimez cette étincelle."
[Rabbi Shmelke de Nikolsbourg - Chémen haTov]

-> "J'espère pouvoir aimer un bon juif autant que D. aime un racha"
[rabbi Aharon de Karlin - Birkat Aharon]

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-> Lorsque vous voyez votre ami commettre une faute, ne l'incriminez pas.
A la place, pensez : "Quelles excuses pourrais-je imaginer pour m'exonérer si j'avais été dans sa situation?"

Appliquez la même excuse à votre ami et faites de votre mieux pour l'exempter de toute faute.
C'est le sens du passage : "Aime ton prochain comme toi-même".
[rabbi Ména'hem Mendel Haguer de Kossov - Even Chtia'h]

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-> "Aime Hachem ton D." et "Aime ton prochain" sont effectivement 2 commandements distincts, mais par essence, aimer D. et aimer son prochain forment un seul et même commandement.
C'est la tâche du tsadik de transformer les 2 amours en un seul.
[le Ohev Israël - Esser Orot]

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-> Le Noam Elimélé'h enseigne :
Le Zohar nous enseigne que l'âme habille le corps comme un vêtement, imprégnant les membres et les organes.
L'âme désire aimer Hachem, mais notre matérialité est un obstacle.

Au sens figuré, la Torah nous instruit par le verset ci-dessus d'aimer notre voisin, c'est-à-dire D. (comme dans le verset de Michlé (27,10) : "N'abandonne ni ton ami, ni l'ami de ton père"), comme nous-mêmes.
De la même façon que votre âme aime Hachem d'un amour entier, ainsi vous, le double corporel, devez aimer D. d'un amour véritable, afin que le corps et l'âme se complètent harmonieusement.

"Toutes les langues doivent leur existence au fait qu'elles possèdent à minima un mot avec une racine hébraïque.
Ce mot de la langue sacrée est l'étincelle de vie qui donne la vitalité à cette langue."

[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri Haarets - Ki Tétsé]

"Devant l'infinité de D., le saint le plus élevé et l'homme simple le plus bas sont égaux"

[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk]

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-> Nous savons tous que D. a créé le monde ex nihilo, à partir du néant.
Nous disons qu'Il a créé quelque chose à partir de rien (yéch méAyin).

Un tsadik fait exactement le contraire. Il transforme quelque chose en rien (ayin miyéch).
Il asservit tous les attributs à D., comme l'a fait le roi David lorsqu'il disait : "A Toi Hachem appartiennent la grandeur, la puissance, la gloire, l'autorité et la majesté" (Divré haYamin I 29,11).
Le tsadik les retourne à leur racine où elles sont absorbées et dissoutes.

[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri Haarets - Béréchit]

[plutôt que d'abreuver son égo (en ramenant tout à nous), il faut reconnaître la véritable origine première de toute chose!]

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-> Le rabbi Aharon de Karlin (Birkat Aharon) écrit de même :
"Hachem a créé le monde de matière à partir de rien.
Un tsadik créé le rien à partir de la matière ; il purifie [alors] le monde physique, pour le transformer en spiritualité."

Chaque chose a une intériorité et une extériorité : une vérité intérieure profonde et une apparence extérieure.

Le monde aussi possède ces 2 caractéristiques.
La terre d'Israël est l'intériorité et l'essence du monde, alors que les autres pays en sont l'extériorité et l'apparence.

[rabbi Pin'has Shapiro de Korets - Imré Pin'has (Inyanim Chonim)]