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Ne plus avoir d’aspiration à grandir = faut prier!

+ Ne plus avoir d'aspiration à grandir = faut prier!

-> Il y a des moments où une personne peut se sentir tellement brisée par les circonstances de la vie qu'elle ne peut même pas se résoudre à vouloir grandir (spirituellement).
Elle peut se sentir ainsi dans un domaine particulier de la croissance, ou peut-être même dans tous les domaines. Dans de telles circonstances, y a-t-il un espoir de croissance?

Cependant, il est essentiel de comprendre que même si l'on ne pense pas vouloir grandir (spirituellement), [en réalité, en nous,] on le veut vraiment. Chaque juif veut grandir. C'est inhérent à la nature même de l'âme juive.
La raison pour laquelle une personne peut avoir l'impression de ne pas vouloir grandir est que son désir est enfoui au plus profond d'elle-même. Par conséquent, elle ne le ressent pas. Il est pourtant là.

La preuve qu'elle est là, même si elle n'est pas ressentie, est que malgré le fait qu'on ne veuille pas grandir, on admettra probablement qu'on a envie de grandir.
Et même s'on ne veut pas vouloir grandir, on voudra probablement vouloir grandir. Et même si on ne veut pas vouloir grandir, il est probable qu'on veuille vouloir grandir, et ainsi de suite.
Cela peut être enfoui profondément, mais c'est là parce qu'un juif veut toujours grandir (spirituellement).

L'objectif est donc de permettre à ce "désir" de remonter à la surface. Pour ce faire, il faut d'abord le localiser, c'est-à-dire déterminer à quelle profondeur il est enfoui et à combien de "désirs" il se trouve.

Ensuite, il faut en parler à Hachem : dites-lui que vous n'avez pas d'envie de grandir. Dites-lui à quelle distance se trouve votre "désir". Dites-lui pourquoi vous pensez que vous n'avez pas envie de grandir et ce qui vous en empêche. Demandez-lui de l'aide.

Il faut se fixer un moment régulier pour avoir cette conversation avec Hachem. Ce peut être une fois par jour, une fois par semaine ou même une fois par mois. Si, au bout d'un certain temps, la conversation devient robotique, parlez-lui moins souvent, il est important que la conversation reste significative.

Si, au bout d'un certain temps, on ne sent pas de changement dans son désir et qu'on ne veut pas encore croître plus intensément (même un peu), il faut essayer d'avoir une conversation plus fréquente avec Hachem.
Si cela ne suffit pas, il faut essayer de parler à Hachem du fait qu'on essaie, que cela ne nous aide pas et que c'est frustrant.

Plus on parle à Hachem de ce qu'on veut, plus on s'attaque à ce qui bloque notre "désir", et plus on s'approche de le faire remonter à la surface. Ce faisant ... on grandit.
[rav Kalonymus Shapira - Aish kodech ]

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-> Le rav Kalonymus Shapira révèle que, tout comme la émouna et l'amour pour Hachem, le désir de se rapprocher d'Hachem est naturel pour un juif, et provient de son âme. Toute déconnexion d'avec elle est un sentiment, et non la réalité, et parce que quelque chose s'y oppose.

"Chaque personne doit se demander : 'Quand mes actes atteindront-ils ceux d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov, qui ont acquis ce monde et l'autre grâce à leurs bonnes actions et à l'étude de la Torah?' " (Tana déBé Eliyahou - chap.23)

-> Le Yalkout Chimoni (Vaét'hanan 830) cite cet enseignement d'une manière quelque peu différente : "Une personne est obligée de se demander : 'Quand mes actes atteindront-ils ceux d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov' ".

Cette formulation suggère une obligation réelle, pas moins que toute autre obligation trouvée dans les enseignements de nos Sages, que nous devons nous efforcer d'accomplir avec messirout néfech (abnégation, don de soi).
Dans toutes les situations où l'on peut se trouver au cours de notre vie, nous devons essayer de suivre les traces des Patriarches (Avot), et leur mérite nous aidera à le faire.
Dans la mesure où l'on s'efforce d'atteindre cet objectif avec la messirout néfech (agissant au mieux de nos capacités personnelles), nous méritons la lumière et l'assistance du Ciel.
[rabbi David Abou'hatséra]

En servant Hachem, une personne éprouve un grand plaisir, car elle sait que son service réjouit Hachem, comme le dit le verset : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
À son tour, une personne sait (au moins inconsciemment) que cette joie et ce plaisir Divins descendent dans tous les mondes, où il est annoncé : "Honorez ceux qui accomplissent la volonté du Maître" (Zohar 3:52a, 265a).
Il ne peut y avoir de bonheur et de joie plus grands que ceux-là.

Néanmoins, cela ne constitue pas la manière idéale de servir D., car cela implique une attente de récompense, à savoir le plaisir que l'on ressent à donner de la joie à D.
Dans son Hilkhot Téchouva (10,4-5), le Rambam qualifie une telle approche de "pas complètement pour le Ciel" (lechem chamayim). Idéalement, une personne devrait servir Dieu simplement parce qu'Il est le Maître et le Dirigeant qui insuffle la vie dans tous les mondes et dans toutes les âmes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 16,1 ]

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[pour la majorité des gens, il faut reconnaître la nécessité de passer par un service Divin avec un part d'intérêt (même élevée comme le faire pour apporter du plaisir à D.), pour plus tard pouvoir le faire 100% lechem chamayim. En ce sens, il est important d'avoir cette phase où l'on vit pour apporter de la joie, du plaisir, à Hachem. ]

La joie principale qu'une personne éprouve provient de l'élévation des étincelles Divines par son service Divin.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora 14,34 ]

[ même la chose la plus éloignée de la sainteté doit avoir une étincelle de Divinité en elle afin de lui permettre d'exister. Ces étincelles ont une source élevée, mais elles sont "tombées" et doivent être récupérées, affinées et élevées jusqu'à leur source de sainteté, un processus connu sous le nom de "beirour hanitsotsot" (l'affinage des étincelles). ]

Moments difficiles = témoignages que Hachem nous aime!

+ Nos moments difficiles = témoignages que Hachem nous aime!

- Le rabbi Mendel de Kotsk a demandé à un de ses 'hassid, qui se plaignait que chaque fois qu'il se sentait se rapprocher de Hachem, une épreuve survenait et l'en détournait : "Comment as-tu appris à ton fils à marcher?

- Le 'hassid de répondre : "Je me suis mis un peu devant lui et j'ai ouvert les bras. Quand il s'approchait de moi, je reculais d'un pas."
- Le rabbi de Kotsk de lui dire : "Tu vois bien que quand ton fils voulait se rapprocher, tu t'éloignais. C'était par amour pour lui, pour qu'il puisse apprendre à marcher.
De même, Hachem s'éloigne parfois de nous quand nous nous rapprochons, et c'est aussi une marque d'amour, pour que nous continuions d'avancer."

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-> C'est quand son père le laisse se débrouiller qu'un enfant apprend à marcher.
L'instant où son père lâche sa main est porteur d'un amour bien plus grand que lorsqu'il la tient et l'accompagne.
[rav Akiva Tatz]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou vol.3) explique que les instants où les difficultés submergent une personne, où Hachem paraît s'éloigner, n'ont d'autre but que d'obliger la personne à exercer son libre arbitre.
Quand, alors qu'elle se trouve en situation difficile, une personne effectue les bons choix, elle accède à des niveaux spirituels supérieurs, réalise pleinement son potentiel spirituel et se rapproche ainsi de Hachem.

[=> on voit bien que si D. s'éloigne de nous, c'est pour qu'au final nous puissions nous retrouver davantage proches de Lui.
Les épreuves sont un passage temporaire indispensable pour pouvoir resserrer éternellement nos liens d'union avec papa Hachem. Ainsi, lorsque D. nous en envoie, ce n'est pas un signe de rejet, mais au contraire c'est un signe d'amour : Il désire que nous soyons encore plus en proximité avec Lui!]

+ "Si nous retrouvions une confiance sans faille en D., Il nous protégerait Lui-même et nous sauverait des mains de tous nos ennemis"

[Rabbénou Yéhouda (fils du Roch) - responsa Zikhrone Yéhouda 91]

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-> "Il incombe à tout juif de nourrir une foi parfaite et d'investir toute sa confiance en Hachem. Une telle foi a le pouvoir de modifier le cours de la nature et d'apporter la délivrance."
[rav 'Haïm Pin'has Scheinberg]

"Si l'on implore Hachem pour le succès dans l'étude de la Torah, ou tout ce qui est en rapport avec les besoins du Ciel, et que l'on épanche son [âme dans la prière], Hachem entend cette prière, même si la personne ne compte pas de bonnes actions à son actif, et même si elle est entachée de mauvaises actions."

[Séfer 'Hassidim - simanim 130-131]

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-> "Après la destruction du Temple, les portes de la prière se sont fermées ; tandis que les portes des pleurs n’ont jamais été closes" [guémara Béra’hot 32b].
[Cependant,] il est certain qu'une prière qui vise la spiritualité sera toujours exaucée."
[rav Israël Salanter - rapporté par le rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou vol.4]

-> Le Maharal (Nétivot Olam vol.1 - Nétiv haAvoda) écrit à ce sujet :
"Il est louable qu'une personne demande que Hachem subvienne à ses besoins afin qu'elle puisse Le servir et étudier la Torah. Ainsi, ses prières seront certainement acceptables par Hachem."

[=> lorsque nous désirons des moyens matériels dans un but de renforcer l'honneur du Ciel dans le monde, dans un objectif de mieux évoluer spirituellement, ... cela permet de garantir l'élévation et l’acceptabilité de nos prières.]

"Nous [le peuple juif] nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.

Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."

[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

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-> "Le voici qui se tient derrière notre mur (Chir haChirim 2,9) : ce mur se réfère au Mur Occidental du Temple qui ne sera jamais détruit."
[midrach Bamidbar Rabba 11,2]

Le Rav Eliya Lopian avait pour habitude de dire, lorsqu'il citait ce midrach, que les gens se trompent.
Ils pensent que D. a garanti que le Kotel continuerait d'exister parce que nous avons besoin d'un endroit pour prier, mais cela n'est pas vrai.

Nous avons besoin de prier à proximité de la terre sacrée sur laquelle le Temple était érigée autrefois.
Nous voulons en être aussi près que possible, mais nous n'avons pas besoin d'un Mur.
=> A quoi donc nous sert ce Mur (le Kotel)?

Le rav Lopian répond que nous en avons besoin pour prouver à ceux dont la foi est chancelante, que comme les Sages l'ont affirmé : la Torah est d'origine divine.
Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Mur, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine divine de la Torah".

[=> de même qu'il est totalement improbable que le mur du Kotel n'a pas été détruit durant les centaines d'années d'absence des juifs sur leur terre, de même il renvoie au plus grand miracle de l'Histoire : l'existence du peuple juif, petit en nombre parmi des nations qui ont constamment essayé de le détruire.]

"Il ne devrait pas y avoir d'autre réalité au moment de la prière, à l'exception de Hachem Lui-même."

[rav Yé'hezkel Levenstein]

[La préparation à une prière nécessite de prendre conscience d'à quel point nous dépendons pour tout de D.
Fort de cette réalité, nous nous jetons dans Ses "bras", nous nous attachons à papa Hachem, car de Lui seul vient, est venu et viendra toute bonne chose! ]

Hachem dit à Israël : "Soyez attentifs et vigilants dans vos prières, parce qu'il n'y a pas d'autre mesure plus belle que celle-ci.
Et elle [la prière] est plus grande et plus puissante que les offrandes d'animaux [dans le Temple].

Et même si une personne n'est pas digne de voir ses prières exaucées ... du moment qu'elle prie et implore plusieurs fois, Moi [Hachem], Je serai bienveillant avec elle."

[midrach Tan'houma - Vayéra 1]