Imaginez comment vous vous sentiriez, si vous avait donné un cadeau à quelqu'un, sans aucune obligation de le faire, et que celui-ci se plaint que vous ne lui avez pas donné un présent d'une valeur 2 fois plus importante.
Ne regretteriez-vous pas de lui avoir donné quelque chose?
Lorsque nous n'apprécions pas ce que Hachem nous octroie, nous agissons exactement de la même manière.[Maguid de Doubno - rabbi Yaakov Krantz]
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-> Pour moi, mon lit est ma tombe.
Si j'ai le mérite de me lever vivant [le matin], grâce à D., je saute de mon lit pour servir le Maître du monde, qui m'a sauvé des griffes de la mort.
[rabbi Mordé'haï Kaminetzky]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
"Lorsqu'une personne ne fait que penser à toute la bonté que Hachem fait pour elle, alors elle est créditée d'une mitsva positive de la Torah, celle de : "véza'harta ét kol adéré'h" (Tu te souviendras de tout le chemin [que Hachem ton D. t'a fait parcourir] - Ekev 8,2)."
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva - chap.3]
Le Séfer 'Harédim compte cela comme une des 613 mitsvot.
=> Combien de mitsvot nous pouvons obtenir facilement en faisant ressortir tout le positif que Hachem fait constamment pour nous!
Ainsi, non seulement notre vision de la vie en devient plus belle, mais en plus nous obtenons de sublimes mitsvot, aux mérites et bénédictions éternelles.
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-> Hachem nous comble de tellement d'énormes bontés (ce dont nous pouvons avoir conscience n'est même pas une goutte d'eau dans un océan!), que nous Lui serons toujours infiniment redevable.
De plus, D. étant parfait, Il n'a besoin de rien de notre part.
=> Le 'Hafets 'Haïm explique que d'une certaine façon, un moyen pour rendre à Hachem Ses bontés est : en les reconnaissant, en Le remerciant, et en comprenant qu'elles ne viennent pas grâce à nos mérites (qui sont toujours comme insignifiants par rapport à tout ce que nous recevons de D.!).
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-> Le 'Hida enseigne que lorsqu'un juif est dans une situation difficile, il y a des anges Accusateurs au Ciel qui essayent de lui porter préjudice, et pour mériter d'être sauvé, il faut les en arrêter.
Le fait de dire des bontés de Hachem et d'exprimer notre reconnaissance pour ce qu'il fait, va permettre de stopper toute nuisance de ces anges Accusateurs.
Par conséquent, le 'Hida commente :
- "Peut-être diras-tu en ton cœur, "Ces peuples sont plus nombreux que moi, comment pourrais-je le chasser?" (paracha Ekev 7,17) = cela fait référence à ces anges Accusateurs.
=> Que doit-faire une personne qui a contre elle de nombreux anges Accusateurs, et qui ne sait pas comment les vaincre?
- La réponse est dans le verset suivant : "Ne les crains pas! Souviens-toi assurément de ce que Hachem ton D. a fait" (paracha Ekev 7,18) = saches apprécier et remercier Hachem!
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-> "Ce peuple, je l'ai formé pour Moi, pour qu'il raconte Ma louange" (Yéchayahou 43,21- téhilati yéssapérou - תְּהִלָּתִי יְסַפֵּרוּ)
Le Chla haKadoh commente : notre but principal dans ce monde est de louer et de remercier D.
Ainsi, combien ce serait merveilleux si les gens avaient Hachem sur leurs lèvres en permanence.
Il ajoute qu'en ce sens, il faut dire constamment :"béézrat Hachem" (avec l'aide de D.), et également il faut Le remercier pour la moindre des choses (même la plus minime).
Et cela est considéré comme louer D. en permanence!
-> "Je bénirai Hachem en tout temps, constamment j’aurai Ses louanges à la bouche" (Téhilim 34,2)
Le Chla haKadoch explique :
- "Je bénirai Hachem en tout temps" = il s'agit des moments fixes pour la prières : cha'harit, min'ha, arvit.
- "constamment j’aurai Ses louanges à la bouche" = c'est le restant de la journée, où nous sommes impliqués dans nos activités quotidiennes, et où nous devons également multiplier les occasion pour toujours en venir louer D.
[plus nous louons D. sur des choses concrètes et personnelles de la vie, plus nous en venons à avoir de la confiance en Lui.
Par ailleurs, cela nous sera bien utile pour traverser le plus sereinement possible nos moments plus difficiles de la vie, puisque entouré par de la confiance, de l'amour envers Hachem, qui est constamment si bon avec Moi!!]
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-> Le Saba de Kelm rapporte la guémara (Béra'hot 57a) qui affirme que même nos rêves proviennent d'un ordre Divin.
Ainsi, lorsque Hachem accorde un mauvais rêve, cela compte comme une souffrance, et lorsqu'une personne a un bon rêve, elle se sent bien et il faut Le remercier pour ce cadeau.
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-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 1,4) affirment qu'il valait la peine à Hachem de créer le monde uniquement pour la mitsva des bikourim, dans laquelle le propriétaire d'un terrain remplissait un panier contenant ses premiers fruits de sa récolte annuelle (bikourim) et les amenait comme don au Temple.
Le midrach (Tan'houma - Ki Tavo 1) dit que par le mérite de cette mitsva, le propriétaire méritera que toutes ses prières soient répondues.
=> Qu'est-ce que cette mitsva a-t-elle de si spéciale?
-> Le Alshich haKadoch (commentaire de la Haggada - tsé oul'mad) répond que l'essence de cette mitsva est d'apprécier les dons que nous fait Hachem, et de Le remercier pour cela.
Et cela est si puissant, que ça suffit pour que D. crée le monde.
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Chaque jour, nous terminons chacune de nos 3 prières, par le : "alénou léchabéa'h laadon akol" = "il nous revient de louer Le Maître de Tout".
-> Selon le 'Hida (Ma'hzik Béra'ha 132), citant rabbi 'Haï Gaon, cette prière est si spéciale que : "cela signifie qu'il n'y a pas de plus grande éloge/louange que nous pouvons donner à notre Créateur.
C'est au-dessus de toute louange qui peut être prononcée dans ce monde (véala al kol achéva'hot chébaolam)".
C'est pourquoi, il dit que nous devons la réciter lentement, avec intention.
-> Le Kol Bo écrit que le : "alénou léchabéa'h" a été composée par Yéchoua bin Noun.
C'est une prière si élevée que nous devons la réciter en étant debout!
De plus, elle est si puissante qu'un des guéonim s'est interrogé sur comment nous pouvons avoir la permission de la dire en dehors de la terre d'Israël. En effet, il affirma qu'une telle louange ne devrait à priori être récitée que dans le lieu qui est le plus proche de Hachem.
-> Le rav Pinkous (Nefech Shimshon) écrit que nous traversons toutes les parties composant la prière, et cela révèle alors au grand jour de magnifiques trésors de bontés, et les forces du mal ont envie de venir nous les voler pour en alimenter le mal.
Nos Sages savaient qu'en terminant nos prières par "alénou léchabéa'h", cela permettrait de bâtir un mur de protection, qui a la capacité d'empêcher les forces du mal à prendre quoique ce soit des trésors générés par notre prière.
-> Le Séder haYom écrit que la prière de "alénou léchabéa'h" est une ségoula pour la protection.
En effet, elle protège une personne de tout mal qui pourrait lui arriver durant cette journée.
=> On voit à quel point cette prière qui est le summun des louanges que nous pouvons adresser à Hachem, peut générer des flux de bontés sur nous.
Il en découle qu'à chaque fois que nous avons la possibilité de louer D., nos paroles ont un pouvoir énorme, entraînant des conséquences positives au-delà de toute imagination.
==> Le plus nous louons/remercions Hachem, le plus nous nous permettons de bénéficier du meilleur dans notre vie!
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-> "Que Ta bonté, Hachem, s’étende sur nous, comme nous y comptons de Ta part!" (Téhilim 33,22)
Un étudiant en yéchiva ne doit jamais marcher les épaules voûtées. Il doit se tenir droit.
En effet, la posture d'une personne révèle l'image de soi, et quelqu'un qui étudie la Torah doit témoigner de son appréciation pour la grande valeur de ce dans quoi il est engagé.[rav 'Haïm Mordé'haï Katz (roch yéchiva de Telshe)]
On a demandé à un sage : "Que peut faire une personne pour soulager son désir de revanche, puisque la Torah interdit de se venger?"
Il a répondu : "Faites quelque chose pour vous améliorer. Lorsque vous deviendrez une personne meilleure, cela tourmentera vos ennemies au plus haut point."
[rabbi Avraham Twerski]
-> "Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune" (Kédochim 19,18)
"Celui qui méprise et déshonore les sages en Torah (talmidé 'hakhamim) n'aura pas de part dans le monde à Venir."
[Rambam - Michné Torah]
"Le pouvoir de la prière est tellement puissant, que même les prières provenant d'un racha, qui devrait normalement n'avoir aucun crédit au Ciel, sont néanmoins acceptées et répondues.
C'est pourquoi, Moché a été forcé de demander à Hachem de ne pas écouter les prières, ni d'accepter les sacrifices de Kora'h et de ses acolytes."[rav Shimon Moché Diskin]
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-> "Moché, fort contristé, dit à Hachem : N’accueille point leur hommage!" (Kora’h 16,15)
Le Saba de Slobodka déduit de ce verset la redoutable force de la prière.
Bien que les hommes ayant apporté l’encens à D. fussent en tort, Moché dut demander à D. de ne pas l’accepter, c’est-à-dire de repousser leur prière, à laquelle l’encens est équivalent.
Il craignait que Hachem l’agrée et donne ainsi Son aval à leur conception hérétique, ce qui aurait remis en question l’ensemble de la Torah.
"En général, tout problème finit par s'arranger, à des exceptions près. Quelle est donc la différence entre une personne confiante en D. et celle qui ne l'est pas?
Le souci et le doute"
[Rav Yé'hezkel Levinstein]
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-> "Le roi Salomon a écrit : "D. a fait les hommes pour être droits ; ce sont eux qui ont recours à de nombreux calculs/roueries" (Kohélet 7,29).
Les "nombreux calculs" sont les ennemis du bonheur."
[Rav Shimshon Raphael Hirsch]
[à partir du moment où l'on prend la place de D., en sachant mieux que quiconque ce qu'il nous faudrait dans la vie, alors nous nous privons d'une vie de bonheur. ]
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-> "Les jours du pauvres sont tous mauvais, mais qui a le cœur content est toujours en fête" (Michlé 15,15)
Selon nos Sages, il s'agit du pauvre dans sa tête.
Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon - chap.5) explique qu'un pauvre dans sa tête correspond à quelqu'un qui manque de émouna et de bita'hon, et [par conséquent] tous ses jours sont assombris par la négativité, le pessimiste.
[autrui à plus/mieux que moi, je suis inquiet car il se peut que dans le futur je n'aurai pas assez, ...
Ce que j'ai déjà c'est normal, et ce que je pense être manquant n'est qu'injustice Divine à mon égard!]
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-> Un des passages les plus connus de la prière est le : achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a’am chéka’ha lo" (Heureux est le peuple dont c’est ainsi pour Lui).
Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), explique ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c’est comme ça" (chéka’ha lo), véritable gage de sérénité.
D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a’am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.).
=> Dans notre vie, n’hésitons pas à utiliser la puissante arme des juifs, qu'est le : "c’est comme ça!" = telle est la volonté de D.
[certes c'est difficile, certes je comprends rien, certes sur le moment je pense que c'est une mauvaise chose pour moi, ... mais si telle est la volonté de Hachem (ka'ha lo = c'est ainsi pour D.!), alors en réalité c'est bien! ]
-> Le Séfer ki Ata Imadi rapporte les paroles d'une personne :
"Chaque fois que je suis sur le point de m'énerver ou de m'inquiéter, je pense en moi-même : Cela est sous le contrôle de Hachem. Si c'est ce que D. veut, alors cela doit être le meilleur scénario possible. Et alors pourquoi dois-je me sentir mal, si Hachem est en train de réaliser le meilleur pour moi!"
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-> "Il n'y a rien d'autre que Lui (D.), et vous ne pouvez pas me porter atteinte ...
Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux."
[Rabbi 'Hanina - guémara 'Houlin 7b]
-> "Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur" (Vaé'hanan 6,5)
Rachi de commenter : il ne faut pas que ton cœur soit divisé à l’égard de Hachem.
=> Quoiqu'il puisse nous arriver, nous ne devons jamais avoir de mauvais sentiments à l'égard de D.
Dans ce commentaire en hébreu, Rachi utilise ler terme : "amakom" (litt.l'endroit - הַמָּקוֹם) pour dénommer D., qui est partout.
[midrach Béréchit rabba 68,9 : "ou mékomo chél olam, vé'én olamo mékomo"]
Le rabbi Shlomo de Karlin explique qu'on ne doit jamais se dire : "L'endroit dans lequel je suis n'est pas bon pour servir Hachem."
En effet, si D. nous a mis ici, c'est que c'est spécialement ici qu'Il souhaite que nous accomplissions Sa Volonté.
[de même avec nos ressources, capacités, ... ]
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-> "En vérité qui que tu sois ,ou que tu sois, tu es là où D. veut que tu sois pour naviguer là où Il veut que tu navigues"
[Rav Yossef Bentata]
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-> Une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a)
Généralement, cela fait allusion à : "As-tu attendu avec impatience la venue du machia'h?"
Le Beit haLévi (mitsvot haBita'hon) explique que cela signifie également : "Est-ce que tu as attendu avec impatience la délivrance de Hachem, peu importe la gravité de la situation?"
En effet, une des obligations de tout juif est de croire que Hachem peut nous sauver de tout problème, de toute maladie, ... et ce en un instant.
Le Beit haLévi nous enseigne qu'il n'est pas suffisant de croire en cela, il faut également attendre avec impatience notre délivrance personnelle, au point où l'on devra répondre de cette question après notre mort!
[plus nous avons conscience que ce qui nous arrive provient à 100% de D., plus nous avons conscience que la fin de nos difficultés dépend à 100% de D.]
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-> "Hachem est le Roi, Hachem était le Roi, Hachem sera pour toujours le Roi" (Hachem mélé'h, Hachem mala'h, Hachem yimlo'h léolam vaéd)
=> Pourquoi commencer par le temps présent? Il aurait été plus logique de débuter par le passé, puis le présent et enfin le futur.
-> Le rav Shimshon Pinkous répond que lorsqu'une personne traverse un moment compliqué, quelque soit la problématique, il lui est difficile de percevoir que Hachem est avec elle.
En pensant au passé, une telle personne arrive à la certitude que : "Hachem s'occupe de moi".
En pensant au futur, elle a de l'espoir et pense : "Un jour sûrement Hachem viendra m'aider.
Mais concernant le présent, on a tendance à ne pas ressentir D., à se sentir tout seul, car après tout si c'est un moment difficile, cela ne peut être que le signe que Hachem m'a [momentanément] abandonné.
=> Nos Sages ont décidé d'appuyer d'abord sur : "Hachem est le Roi" = Il est le Roi, c'est Lui seul qui a décrété mes souffrances avec précision et pour mon bien ultime.
Ce qui se produit est forcément ce qu'il y a de mieux pour moi, même si sur le moment c'est désagréable et que je ne peux le comprendre (je ne suis pas D.).
Et seulement ensuite, nous pouvons parler du passé et du futur.
Il est garanti qu'une prière [sincère] amène de la bénédiction.
Si une personne voit que ses prières sont répondues, cela est une forme de bénédiction.
Mais même dans le cas où une personne a prié encore et encore pour une même chose, et qu'elle n'a toujours pas obtenu ce qu'elle désirée, alors Hachem considère comme si elle avait reçu ce qu'elle demandait, et qu'ensuite cela lui avait été repris.
Dans ce cas, c'est également une bénédiction, sous forme d'expiation (kappara).Cela est une énorme bonté de Hachem, puisque uniquement en implorant D. pour une chose et en ne l'obtenant pas, nous pouvons parvenir au même résultat qu'en subissant des souffrances.
Par exemple, en priant pour une maison encore et encore, et en ne l'obtenant pas, cela est similaire au fait de perdre toute sa maison (idem pour des sommes d'argent, ...).[rav Aharon Kotler sur la prière - citée par le rabbi Lugassi - rapportée par le rav David Ashear (Séfer li'hyot émouna tome 4 - p.201)]
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-> Le Maharcha (guémara Kidouchin 29b) écrit que toute chose obtenue par le biais de la prière, ne vient jamais réduire nos mérites.
Même si une personne n'est pas digne d'une certaine bénédiction, la prière elle-même en est le paiement.
[ne pas prier, c'est se priver de faire descendre les flux de bénédictions qui n'attendent que d'arriver sur nous, c'est également risquer d'obtenir des choses par un miracle d'Hachem, ce qui viendrait alors réduire nos mérites éternels du monde à Venir.
A l'inverse, même un racha s'il prie, il peut obtenir l'aide de D.!
Hachem est impatient de nous entendre pour avoir la possibilité de nous combler du meilleur, et notre yétser ara fait tout pour que notre prière apparaisse routinière, sans véritable importance à nos yeux, afin que nous négligeons cette opportunité incroyable!]
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-> Le rav Wolbe (Alé Chour) écrit que les difficultés se produisent car la Présence Divine est cachée.
Chaque fois qu'une personne dit une bénédiction avec une conviction que Hachem est activement impliqué dans le monde, alors cela révèle Sa Présence ici, et cela amène une lumière spéciale de Hachem dans ce monde.
C'est alors que d'une manière automatique, les difficultés disparaissent.
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On peut comprendre l'importance des prières (dualité : remercier & demander), par le fait que :
-> "Tout l'objectif de la Création [de ce monde] est afin que nous réalisions que Hachem est notre D., et pour Le remercier de nous avoir créés" (Ramban - fin paracha Bo)
-> "L'objectif des mitsvot est de nous amener à aimer et à nous attacher à D.
Le plus nous avons Hachem à l'esprit, le plus nous Le remercions, et le mieux nous réalisons notre mission dans ce monde." (Ibn Ezra)
"La joie qu'a un juif pour son prochain et les bénédictions qu'il lui souhaite, sont acceptées par Hachem comme les prières du Cohen Gadol dans le Saint des Saints [le jour de Kippour]."
[Baal Chem Tov - Séfer Kéter Chem Tov]
=> Lorsque nous éprouvons une joie sincère pour autrui, c'est similaire aux prières de la personne la plus sainte, dans le lieu le plus saint, le jour le plus saint.
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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2017/09/27/5606
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-> La guémara (Béra'hot 53b) dit : "Celui qui répond "amen" à une bénédiction est plus grand que celui qui a dit la bénédiction" (gadol aoné amèn yotér min amévaré'h).
Le Tiféret Shlomo explique la raison : lorsque quelqu'un récite une bénédiction, il remercie Hachem pour l'objet de sa bénédiction (de la nourriture, des amis, une vision, la santé, ...).
Celui qui va répondre "amen" à cette bénédiction, va quant à lui, remercier Hachem pour le bien que son prochain reçoit.
Or, une personne qui remercie D. pour un bienfait d'autrui, est plus grande que celui qui remercie D. pour son propre bienfait.
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-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)
Le Sfat Emet écrit qu'une partie de cette mitsva est d'être heureux des réussites et autres moments joyeux d'autrui.
Une bonne nouvelle de mon prochain ne change rien à ma vie (ex: le mariage d'un de ses enfants, il a gagné une somme d'argent, ...), mais je dois tendre à ressentir les mêmes sentiments/émotions que lui (ex: c'est comme si j'avais marié un de mes enfants, j'avais obtenue une somme d'argent).
-> Par exemple, la guémara (Béra'hot 6b) dit que réjouir les mariés et partager leur joie est équivalent à reconstruire une des ruines de Jérusalem.
[En effet, tel est le pouvoir de partager les sentiments d'autrui.]
=> Certes, nous devons louer et remercier Hachem pour ce qu'Il fait dans notre vie, mais également pour ce qu'Il fait dans la vie de notre prochain.
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Le roi David écrit :
-> "Beaucoup disent: "Qui nous fera voir le bonheur?" (Téhilim 4,7)
= de nombreuses personnes sont dans l'anticipation de recevoir les bontés qu'ils espèrent (un bon chiddoukh, une maison, de l'argent, ...).
-> "Tu me mets plus de joie au cœur [qu’à eux], au temps où abondent leur blé et leur vin" (Téhilim 4,8)
= le roi David affirme qu'il a davantage de joie dans son cœur lorsqu'il voit Hachem donner des bénédictions aux autres personnes.
=> Le roi David était arrivé à ce très haut niveau, et nous devons aspirer à y arriver autant que possible.
La nécessité de remercier Hachem
+ La nécessité de remercier Hachem :
-> La guémara (Shabbath 32a) nous enseigne que si Hachem réalise un miracle pour une personne, cela diminue ses mérites dans le monde à Venir (qui est éternel).
-> Cependant, nos Sages (midrach Téhilim 18) nous rapportent que si Hachem accomplit un miracle pour une personne, et que cette personne chante une chanson de louanges à Hachem pour Le remercier du miracle, alors on pardonnera à cette personne toutes ses fautes.
De plus, reconnaître qu'un miracle provient de D., et l'apprécier, peut permettre également de restaurer les mérites perdus.
=> Par conséquent, non seulement nous ne perdons rien d'avoir bénéficié d'un miracle, mais en plus nous gagnons une expiation totale de nos fautes!
-> Le Shomer Emounim (Maamar Hachga'ha Pratit - chap.23) ajoute que si telle est la récompense pour avoir dit merci à Hachem pour un miracle évident, quelque chose qui n'est vraiment pas difficile à apprécier, alors combien plus en est-il lorsqu'une personne remercie Hachem pour un miracle caché.
Or, nous avons tous des miracles cachés qui se produisent pour nous à chaque instant.
[la naturalité est une autre appellation de la notion de miracle dissimulé (je vois, j'entends, je bouge, ...)]
Le Shomer Emounim (idem.) écrit également que si Yossef haTsadik a atteint autant de réussite, c'est uniquement parce qu'il avait toujours Hachem sur ses lèvres.
Il appelait constamment D. à l'aide, et immédiatement ensuite, il Le remerciait, reconnaissant que c'est Lui qui lui amène la réussite.
La Torah dit à propos de Yossef : "Tout ce qu'il faisait, Hachem le faisait réussir dans sa main" (Vayéchev 39,3).
Ce verset nous enseigne que nous avons tous la possibilité d'avoir la même réussite [que Yossef], pour peu que nous suivons son comportement.
-> "Car Hachem est bon, Sa bonté est éternelle" (ki tov Hachem, léolam 'hasdo - Téhilim 100,5)
Le Shomer Emounim (idem.) explique que lorsque nous proclamons que : "Hachem est bon" [et qu'Il nous aide], alors : "Sa bonté est éternelle" = nous amenons [par cela] Sa bonté sur nous et le monde entier.
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-> Notre âme ressent le plus élevé des plaisirs, lorsque nous nous focalisons sur la bonté de Hachem, et que nous Le remercions pour cela.
Et lorsque notre âme est heureuse, alors nous sommes heureux!
[rabbi Avigdor Miller]
-> Le Yessod véShorech haAvoda écrit que personnellement il remercie Hachem pour la moindre petite bonté dont il peut bénéficier chaque jour.
Le 'Hozé de Lublin dit, qu'il lui a été révélé du Ciel à quel point est appréciée par Hachem, une telle attitude.
[c'est une habitude à avoir, qui est rapide, et dont les résultats sont énormes : plus nous remercions Hachem, et plus Il nous donne des occasions nouvelles de pouvoir Le remercier!]