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"La réussite dans l'éducation des enfants dépend à 100% de l'aide de Hachem.

Tous les efforts que nous y investissons ne sont là que pour que nous puissions témoigner que nous avons honnêtement essayé de faire de notre mieux, lorsque nous comparaîtrons devant le Tribunal céleste. Mais le succès est totalement dans les mains de D.

Souviens-toi donc, mon cher ami, qu'il faut sincèrement prier pour ses enfants."

[le 'Hafets 'Haïm - à un roch Yéchiva (rav Moché Schneider)]

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-> Selon le rav Avraham Pam, 2 éléments amènent la réussite dans l'éducation : la prière et la nécessité pour les parents de constituer un modèle positif pour leurs enfants.

-> "Il faut beaucoup prier pour réussir avec les enfants, et aucun autre conseil n'est utile."
[rabbi'Haïm Kanievsky - dans son Derekh Si'ha p.71]

-> Un homme demanda au Steïpler une bénédiction pour l'éducation de son enfant.
Le Steïpler lui répondit : "Il faut prier! Que croyez vous? Jusqu'à ce jour, je prie encore pour la réussite de mon fils (rav 'Haïm Kanievsky)."
Cette anecdote date de l'époque où le fils du Steïpler était âgé de 52 ans!

-> On demanda au 'Hatam Sofer, le secret de sa réussite dans l'éducation d'un enfant comme son fils, le Ktav Sofer.
Il répondit : "Savez-vous combien de larmes j'ai versées en priant pour mon fils?"

De même, lorsqu'il parlait de l'éducation de son fils, le rav de Brisk disait : "La réussite dans l'éducation des enfants ne s'obtient qu'avec des Téhilim et des larmes".

A ce sujet, b'h, voir également : https://todahm.com/2019/07/08/9747

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-> "Je lève les yeux vers les montagnes. D'où me viendra le secours?" (Téhilim 121,1)

"Vers les montagnes" (él éarim - אל ההרים) peut également se lire : "vers les parents" (él aorim), [dont l'exemple et les conseils se dressent plus haut que les sommets des montagnes les plus élevées], car ils guident leurs enfants pour les aider à découvrir les sources desquelles jaillira l'aide et le salut.
[midrach Béréchit rabba 68,2]

[dans un monde rempli de tentations et d'inquiétudes, les parents doivent surnager en amour et en exemplarité, afin que leurs enfants puissent toujours avoir les repères pour avoir un vie juive épanouie, réussie et joyeuse. ]

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-> "Heureux l'homme qui craint Hachem, qui prend plaisir à ses commandements. Puissante sera sa postérité sur la terre, une race de justes qui sera bénie." (Téhilim 112,2)

-> Lorsqu'un père qui craint vraiment D., accomplit les mitsvot avec amour, il inspire directement ses enfants et leur communique des forces physiques et spirituelles.

Rabbi Yéhochoua Heschel d'Apta (le Ohèv Israël - paracha Mattot) développe cela :
"Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d'être bien protégés, parce que leur esprit est encore tendre et qu'ils n'ont pas le sens très clair de ce qui est bien et juste.
Ils sont extrêmement impressionnables et il est facile de les influencer.

Lorsqu'un père accomplit une mitsva avec des intentions pure, il crée un messager divin qui s'élève vers les cieux pour rendre hommage à D.
Plus on met d'enthousiasme dans l'accomplissement d'une mitsva, plus beaux et puissants sont les anges créés.

Ces messagers à leur tour, utilisent l'énergie que le père leur a communiquée pour la transmettre aux enfants.

Lorsque nous voyons des enfants accomplir des mitsvot avec zèle ou étudier la Torah de façon assidue, nous devons attribuer cet élan aux forces spirituelles créées par leur père qui pénètrent dans l'esprit de leurs enfants et les poussent à accomplir des mitsvot leur assurant le bien-être, présent et futur."

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+ "Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice (tsédaka) en tout temps" (Téhilim 106,3)

-> Est-il possible de faire continuellement la charité (tsédaka), sans jamais s'interrompre?

Nos Sages répondent (guémara Kétoubot 50a) : ici la tsédaka fait allusion au père qui entretient ses jeunes enfants, garçons et filles [en les nourrissant et en leur fournissant un toit jour et nuit - selon Rachi]

-> En remplissant ses obligations fondamentales vis-à-vis de ses enfants, un parent accomplit-il forcément un acte de charité? N'est-ce pas un devoir?

Rabbi Avraham Feuer répond que selon nos Sages cela dépend de l'attitude et des intentions :

- 1er cas : Cela n'est pas considéré comme de la charité (tsédaka) = si le soucis des parents pour l'enfant émane uniquement de leur sentiment d'amour et de responsabilité envers lui.

La majorité des parents ont un sentiment de possession très poussé à l'égard de leurs enfants, bien plus qu'envers leurs richesses et autres possessions matérielles.
Ils pensent : "Tout ce que nous possédons vient et repart, mais nos enfants sont notre chair et notre sang. Nous les avons mis au monde, les avons élevés et ils sont à nous pour toujours."
C'est une erreur, car tous les êtres humains, enfants y compris sont la propriété exclusive de Hachem.

- 2e cas : C'est considéré comme de la charité (tsédaka) = lorsque le souci prioritaire des parents est de faire ce qui est le meilleur pour l'enfant, et le plus conforme à la volonté de Hachem.
Leurs objectifs privés ne doivent pas compter.

En effet, combien de jeunes existences n'ont-elles pas été gâchées par des parents égoïstes qui ont voulu imposer leur ambitions personnelles à leur progéniture?

[plutôt qu'ils s'épanouissent en fonction de leurs qualités propres, nous projetons en eux ce que nous aurions désiré faire de la vie, ce qui pourra faire que nous serons bien vu par notre entourage, ...]

Les enfants sont la propriété de D., qui a confié aux parents le privilège de les "adopter et de les élever".
=> Lorsque la seule considération est le bien de l'enfant, alors cela devient à chaque instant une occasion donnée par D. de faire du bien (tsédaka).

 

"Celui qui empêche ses yeux de voir tout spectacle incorrect méritera de contempler la présence Divine.
Comme le dit le prophète : "Et qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... tes yeux contempleront le Roi dans Sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17)."

[midrach Vayikra rabba 23,13]

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-> "Détourne mes yeux de la vue de choses frivoles, fais-moi vivre dans Tes voies" (le roi David - Téhilim 119,37)

L'homme sans la Torah n'a aucun avantage par rapport à un animal.
Ce n'est que la connaissance de la Torah qui fait une distinction avec les animaux, et qui le rend méritant d'être appelé un homme, car la Torah est l'objectif de la Création.

[Maharcha - guémara Sanhédrin 99b]

Le roi David dit à Hachem : "Maître de l'univers! ... Le riche se fait remarquer [devant Toi] grâce à sa richesse [qui lui permet d'être généreux]. Mais que doit faire le pauvre?"

"Le pauvre atteindra la célébrité grâce à ses enfants ... D. accorde aux pauvres des fils qui deviennent des maîtres de Torah."

[Tana débé Eliyahou rabba - chap.18]

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-> "C'est un avantage pour moi d'avoir connu la misère, pour que j'apprenne Tes préceptes." (Téhilim 119,71)

-> Chmouël dit : "Ne négligez pas les enfants des pauvres car c'est d'eux que sortira la Torah!"
[guémara Nédarim 81a]

Le Ran de commenter : "Parce qu'ils sont pauvres et ne possèdent rien qui puisse les distraire de l'étude.
D'autre part, la condition de leurs parents les remplit d'humilité, ce qui représente la première des conditions pour l'étude de la Torah."

+ Une personne généreuse ne doit pas disperser plus de 20% de ses revenus pour la charité afin de ne pas s'appauvrir elle-même.
[selon la guémara Kétoubot 50a]

-> Le Chita Mékoubétset (s'appuyant sur le midrach Vayikra rabba 34,16) enseigne :
Ce quota de 20% ne s'applique qu'aux dons habituels qu'on fait aux pauvres.
En revanche, il n'est pas en vigueur lorsqu'il s'agit de soutenir ceux qui étudient la Torah. Cette forme de charité n'est pas considérée comme un don, mais comme un investissement dont les profits sont garantis.

Il est donc permis de disperser autant d'argent qu'on veut pour soutenir l'étude de la Torah, car le roi David a signé un certificat qui garantit ce dépôt : "Il est prodigue envers les [talmidé 'hakhamim] pauvres, sa bienfaisance dure à tout jamais" (Téhilim 112,9).

Le pouvoir des larmes

+ Le pouvoir des larmes :

-> "Car Hachem a entendu le bruit de mes sanglots. Hachem a exaucé ma supplication, Hachem a accueilli ma prière" (Téhilim 6,9-10)

Le Chla haKadoch dit que les larmes sincères donnent bien plus de poids à la prière, et lorsqu'on ne parvient pas à pleurer, on devrait au moins prier d'une voix brisée avec "des bruits de sanglots".

-> "La prière mêlée de larmes a un effet aussi certain que le remède prescrit par le plus expert des médecins"
[Ibn Ezra - commentaire Téhilim 39,13]

-> Du jour où le Temple a été détruit, toutes les portes de la prière ont été fermées. Cependant, les portes des larmes n’ont pas été scellées, car il est dit : "Ne reste pas silencieux devant mes larmes" (Téhilim 39,13).
[guémara Baba Métsia 59a]

-> "Les portes du Ciel ne sont jamais fermées aux larmes"
[guémara Béra’hot 32b]

-> Celui qui pleure en priant fait sangloter avec lui les étoiles et les constellations pour que sa prière soit écoutée.
[Chilté Guiborim - Mordé'haï - Béra'hot 4]

-> Même si un homme ne mérite pas que sa prière soit exaucée en regard de ses actions, il est possible que D. l'agrée quand il récite de nombreuses supplications baignées de larmes ou lorsqu'il épanche son cœur en formulant des requêtes touchant au domaine spirituel, comme l'étude de la Torah.
[séfer 'Hassidim 130]

-> Concernant la puissance des prières récitées avec des larmes, le séfer Ha'Hasidim (ot 130) écrit :
"Certaines personnes ne méritent pas que leurs prières soient exaucées par Hachem, mais parce qu'elles prient avec force et avec larmes, et qu'elles pleurent et implorent Hachem sans cesse, Il accepte leurs prières et accomplit leur volonté, même si elles n'ont aucun mérite ni aucune bonne action."

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-> A quoi servent les portes des larmes si elles sont toujours ouvertes?

Le rabbi de Gour répond que s'il est vrai que les larmes sincères ont toujours droit d'entrée aux cieux, les portes restent en revanche verrouillées devant les larmes hypocrites.

Même si ces portes ne sont pas verrouillées, elles sont néanmoins fermées, et seul un puissant flot de larmes provenant des profondeurs de notre être est capable de les ouvrir.
[à l'image d'une grand porte majestueuse, qui nécessite que nous y consacrons toutes nos forces pour l'ouvrir!]

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-> "Les larmes sont la transpiration de l’âme"
[Rabbi Samson Raphael Hirsch]

Devant les larmes de quelqu'un qui s'efforce d'ouvrir les portes de son cœur (au point d'en pleurer!), Hachem ouvre les portes des Cieux.

Les larmes ne doivent pas traduire le découragement ou la tristesse, mais plutôt cette émotion profonde face au Tout-Puissant.

[de même que l'on transpire lorsqu'il fait chaud, de même notre âme transpire (larmes) lorsque l'on désire ardemment être plus proche de D., lorsque l'on réalise à quel point notre sauvetage dépend uniquement de Hachem (comme un laser qui est puissant car c'est un concentré de faisceaux lumineux, de même notre prière est puissante et pleine de larmes car nous ne nous éparpillons pas en plusieurs scénario pour obtenir notre aide : il n'y a que TOI, papa Hachem!), ...]

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-> La Torah nous indique qu’Essav vivait dans le pays de Séir, à Sdé Edom (cf. Béréchit 33,2 ; 33,16 ...)
Le Tana déBé Eliyahou (rabba 24) dit : "Par le mérite des 3 larmes que Essav a pleuré, il lui a été accordé Har Séïr, où il y a toujours beaucoup de pluie."

[on voit que le pouvoir des larmes est énorme, au point où même un racha comme Essav va avoir de belles choses grâce à elles. Alors à combien plus forte raison pour nous! ]

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-> Les larmes emportent avec elles les impuretés qu'il y a dans le cerveau.
[rabbi Pin’has de Koritz]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/08/08/les-larmes

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-> Depuis la destruction du Temple, un mur de fer nous sépare de notre Père céleste, empêchant nos prières de s'élever correctement. Toutes les portes par lesquelles nos prières s'élevaient autrefois ont été verrouillées, à l'exception d'une seule qui reste ouverte à jamais. C'est la porte des larmes qui n'est jamais fermée, comme il est écrit : "Hachem, entends mes prières et écoute mes cris. Ne taisez pas mes larmes" (Téhilim 29,13).

Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 1,18) explique qu'un jeûne est comme un korban, dans lequel nous offrons notre chair et notre sang diminués à Hachem, et les larmes avec lesquelles nous prions sont comme les libations qui accompagnaient le sacrifice (korban).
La porte des larmes n'est jamais fermée, car les larmes sont faites d'eau, qui représente la bonté. Les larmes proviennent du "côté droit" de la bonté ('hessed), correspondant à la main droite d'Hachem qui est toujours tendue pour accueillir ceux qui reviennent à la téchouva. [voir aussi Rabbénou Yona - Chaaré haAvoda 11]

-> Tout comme les larmes sont un grand mérite pour que nos prières soient acceptées, elles sont également efficaces pour aider à l'acceptation de notre téchouva.
Le Tikouné Zohar (11,p.26b) affirme :
"Toutes les portes sont fermées, à l'exception de la porte des prières qui n'est jamais fermée. Personne ne peut ouvrir ces portes avant l'arrivée du maître des larmes, dont il est écrit : "Elle l'ouvrit et vit un enfant qui pleurait et eut pitié de lui" (Chémot 2,6).
Aucune chambre du Ciel ne peut être ouverte, si ce n'est par les larmes. Lorsque les Bné Israël reviendront à la téchouva en pleurant, nous mériterons l'accomplissement du verset "(Elle) eut pitié de lui".
Il est écrit à ce sujet : "C'est par les larmes qu'ils viendront" (Yirmiyahou 31,8). Par le mérite de leurs larmes, ils (les juifs) seront rassemblés et reviendront d'exil."

-> Les larmes ont un grand pouvoir pour aider nos prières à être acceptées au Ciel.
[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Michpatim ]

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Vayikra) nous explique :
Depuis la destruction du Temple, toutes les portes du Ciel ont été fermées, à l'exception de la porte des larmes (Béra'hot 32b).
Même si une personne n'est pas digne de voir ses prières acceptées, si elle appelle Hachem à l'aide, Hachem est sûr d'avoir pitié d'elle.
Ainsi, le sel des larmes doit être versé sur les korbanot de nos prières.
Il y a une alliance de sel, puisque Hachem a promis d'accepter nos prières déchirantes. Même lorsque toutes les autres portes ont été fermées, la porte des larmes restera toujours ouverte.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Matot) écrit :
Pour ceux qui sont capables d'étudier la Torah, la sainteté de la Torah purifie leur âme.
Pour ceux qui ne savent pas comment étudier la Torah doivent purifier leur âme par des larmes de téchouva.
Pour faire allusion à cette distinction, le verset précise : "Tout ce qui n'a pas été utilisé dans le feu doit passer par l'eau" (Matot 31,23). Quiconque n'est pas capable de se purifier par le feu de la Torah doit plutôt compter sur l'eau des prières déchirantes pour purifier son âme de faute.

Le pouvoir de prière de nos Tsadikim

+ Le pouvoir de prière de nos Tsadikim :

Hachem écoute chacune des prières d'un tsadik parce que ce dernier est très proche de Lui, aussi rapproché de Lui que l'oreille l'est de la bouche.
[Gaon de Vilna - michlé 15,29]

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-> Si le tsadik a le pouvoir de guérir, celui-ci est conféré par la sainteté que l'étude de la Torah offre à toute personne qui s'y consacre avec amour, respect et dévouement.
[Noam Elimélé'h - paracha 'Houkat]

-> La guémara (Soucca 14a) enseigne que les prières et les bénédictions d'un tsadik sont comparées à une fourche. De la même façon qu'une fourche retourne le grain sur la terre et le jette d'un endroit à l'autre, [le mérite] des prières du tsadik [lui donnent la force de] renverser, pour ainsi dire, l'Attribut de Jugement strict de Hachem, en le remplaçant par l'Attribut de Miséricorde.
[c'est pourquoi, une situation qui peut paraître désespérée, peut être complétement transformée par les prières d'un tsadik. En effet, le mauvais décret qui est venu sur nous par la stricte justice Divine, va être réactualisé par la miséricorde/bonté infinie de D.]

-> "Si les enfants d'Israël reçurent l'ordre de se faire recenser par Moché et Aharon, c'est parce qu'en se présentant devant eux et en disant son nom, chacun y gagnait mérite et longévité ... car Moché et Aharon (les tsadikim de la génération) allaient prier pour lui."
[Ramban - Bamidbar 1,45]

[un véritable tsadik a un tel amour pour son prochain juif, qu'il va prier de toutes ses forces pour lui!
Or, il est écrit : "le tsadik décrète et D. accomplit" (guémara Shabbath 59b)]

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-> Il est vrai que : "Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18).

Si D. est proche de tous ceux qui l'invoquent, pourquoi tant de prières restent-elles sans réponse?

Le rav Avraham Feuer répond que c'est parce qu'Il est proche de : "ceux qui L'appellent avec sincérité" = Hachem répond à ceux qui L'invoquent avec une confiance absolue.
En effet, nous avons tendance à "miser sur 2 chevaux" à la fois, et fonder nos espoirs de réussite sur d'autres facteurs aussi en plus de notre confiance en D.

[un tsadik est arrivé à mettre ses espoirs consciemment et inconsciemment à 100% en Hachem. Il a donc un énorme pouvoir de prier.]

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que l'essentiel de la préparation à la prière, c'est avant tout d'apprendre à se concentrer pour mettre tous ses espoirs en D., d'admettre au plus profond de nous-même que nous dépendons uniquement de Hachem (ex: non également de notre patron, ...)

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-> Celui qui est en quête de Hachem doit rechercher la compagnie des tsadikim, ils sont plus proches de D. que n'importe qui, et Il désire profondément leurs prières.
[Ramban - Chémot 18,15 et Dévarim 33,1]

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haYessodot - chap.22) affirme que le pouvoir du tsadik dépasse celui des anges.
Les anges n'ont pas de libre-arbitre, mais le tsadik obéit à Hachem de son propre gré, et ce malgré les tentations qui l'assaillent.
D. lui rend donc la pareille en accomplissant ses désirs.
[faisant Sa volonté à 100%, Il en fait de même avec la leur!]

-> Rabbi Yonathan Eibeschetz (Yaarot Dvach) écrit que les prières du peuple juif sont attirées vers les magnifiques prières des tsadikim, et s'attachent à elles.
Lorsque les portes des cieux s'ouvrent pour laisser passer les prières du tsadik, les prières de tout le peuple pénètrent en même temps.

-> Le 'Hatam Sofer (notes sur Ora'h 'Haïm 102) enseigne qu'il est ainsi particulièrement recommandé, lorsqu'on prie, de se tenir aux côtés d'un tsadik.

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-> Rachi (Vayéra 21,17) écrit : La prière du malade lui-même vaut davantage que celle que les autres récitent pour lui, car elle est exaucée en premier.

Cependant, le Maharcha (Béra'hot 34b) écrit qu'il se peut que la prière du tsadik soit acceptée par D. avec autant d'empressement.

C'est pourquoi le Rama (Yoré Déa 335,10) tranche que lorsqu'une personne est malade, les membres de sa famille doivent se rendre auprès d'une éminente personnalité de Torah de l'endroit pour prier d'implorer Hachem en sa faveur.

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-> La Torah relate, à propos d'Agar et de son fils que Hachem "entendit le gémissement de l'enfant" (Vayéra 21,17).
Or, la Torah ne dit à aucun moment que l'enfant avait poussé le moindre gémissement.
Rabbi Mendel de Vork explique : "C'est qu'il existe des cris silencieux. Ils parviennent à trouver le ciel en profondeur et seul le Maître des cieux les entend".

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+ "Le juste est la fondation du monde" (michlé 10,25)

-> Le Yaarot Dvach nous encourage de prier avec ferveur pour le bien de nos tsadikim, parce que c'est d'eux que nous dépendons : grâce à eux il y a la vie, la bénédiction et le bien dans le monde.

-> La guémara (Nédarim 49a) nous demande de prier quotidiennement pour nos grands érudits, parce qu'ils peinent dans l'étude de la Torah, ce qui les affaiblit physiquement et les rend plus vulnérables aux maladies.

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-> Un exemple de l'impact du mérite de nos Sages dans notre prière :
Une terrible tempête avait attaqué en pleine mer 60 marins, ils supplièrent alors Hachem de les sauver grâce au mérite du tsadik rabbi El'azar ben Chimon, et la mer se calma.
Dès qu'ils regagnèrent la terre ferme, les marins s'empressèrent donc de se rendre chez le tsadik avec de nombreux présents (coffres débordants de richesses) pour lui témoigner leur gratitude.
[ guémara Baba Métsia 84b]

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-> Turnus Rufus, gouverneur de Rome, avait fait le projet d'assassiner Rabban Gamliel, chef spirituel du peuple juif.
Celui-ci fut mis au courant du péril qui le guettait par un message secret envoyé par un romain : "Le maître du nez est en danger.
[guémara Baba Métsia 84b]

Le Maharal explique que l'ensemble du peuple juif ressemble au corps humain ; chaque juif a son propre rôle à jouer, tout comme chacun des organes du corps a une fonction bien définie.

C'est par les narines que D. a introduit la vie dans le corps du 1er homme (cf. Béréchit 2,7), et c'est par elles qu'Il continue à insuffler l'oxygène vital à ses descendants.

De même, le souffle de vie et les forces de l'esprit sont insufflées à tout le peuple par l'intermédiaire de leurs guides, qui sont comparables au "nez" de la nation.

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-> "Rabbi Akiva dit : Le peuple juif est comparé à un oiseau. De même que l’oiseau ne peut voler sans ses ailes, ainsi le peuple juif ne peut rien faire sans Ses Anciens"
[midrach Vayikra rabba 11,8]

-> La guémara (Nédarim 40a) enseigne : "Si les jeunes vous disent de construire tandis que les Anciens vous conseillent de détruire, écoutez donc le conseil des Anciens et ignorez les jeunes ... Car la "construction" des jeunes est destruction, alors que la "destruction" des Anciens est en réalité très constructive."

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-> "Le juste avec la crainte de D." (Chmouël II 23,3). Nos Sages (Moed Katan 16b) commentent : "Hachem demande : Et qui Me gouverne? D. répond : Le juste (tsadik). Lorsque J'émets un décret, les justes l'annulent".
D. a donné la capacité et le pouvoir aux justes, par leurs prières, d'annuler tous les décrets sévères. Ainsi, les justes règnent, pour ainsi dire, sur Hachem.
[...]
Par leurs prières, les tsadikim annulent tout décret sévère et suscitent la bonté et les bénédictions généreuses de D. pour le peuple juif.
[...]
Les justes, par leurs prières, transforment l'attribut du jugement en miséricorde, empêchant ainsi la colère divine.
[...]
Quels sont les tsadikim dont les prières sont exaucées?
Ceux qui s'attachent continuellement à Son grand Nom, qui sont dans un état de "néant" et qui craignent et tremblent d'effroi devant la majesté et la grandeur de D.
Leurs prières et leur crainte de D. sont efficaces. C'est à leur sujet que Dieu dit : "Qui domine sur Moi? Les justes."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 44,18]

'Hizkiyahou supplia Hachem de se souvenir du mérite qu'il avait acquis en retirant le Livre des Remèdes (Séfer réfouot - ספר רפואות) de la circulation.
[guémara Béra'hot 10b]

-> Rachi (guémara Pessa'him 56b) commente :
'Hizkiyahou avait rendu cet ouvrage inaccessible en voyant que ses contemporains, sûrs d'y trouver le remède à leurs maux, ne soumettaient pas leur cœur à D. lorsqu'ils étaient malades.

=> Imaginons qu'on ait accès à un tel livre de remèdes, capable de guérir toutes les maladies!
Un tel ouvrage existe bel et bien, et certains l'attribuent à Adam, auquel D. avait révélé ces secrets.
Selon d'autres, ce livre prodigieux était l'oeuvre du plus sage des hommes : le roi Salomon.

=> La décision de 'Hizkiyahou ne contredit-elle pas la halakha établissant que rien ne prime sur la sauvegarde de la vie humaine ("il vivra par elles" - A'haré Mot 18,5)?
Des millions de vie n'auraient-elles pas pu être sauvées grâce aux remèdes consignés dans cet ouvrage? Comment se permit-il d'agir ainsi?

-> Le rav Mordé'haï Gifter explique :
Le geste de 'Hizkiyahou nous apprend une importante leçon : une vie dénuée de prières ne vaut pas la peine d'être vécue, et par conséquent elle ne vaut pas non plus la peine d'être sauvée!

Avant cette époque, les hommes étaient beaucoup plus proches de Hachem. Un début de maladie suffisait à leur faire comprendre qu'ils s'étaient détournés de Lui, ils se repentaient immédiatement et s'humiliaient devant D.
Ce n'est qu'ensuite qu'ils consultaient : le Livre des Remèdes.

Mais à l'époque de 'Hizkiyahou, sachant qu'ils pouvait trouver une solution immédiate dans le livre, le peuple se mit à ignorer le message que lui apportait la maladie.
On commença à se fier à cet ouvrage plutôt qu'à son auteur (Hachem).

=> C'est pourquoi 'Hizkiyahou et les Sages furent tous d'accord sur le fait qu'il était préférable de faire disparaître le Livre des Remèdes, et de laisser les gens souffrir, si tel était le seul moyen de guider les hommes vers la véritable source de guérison : Hachem et Sa miséricorde.

En effet : "Ta grâce vaut mieux que la vie, mes lèvres proclament Tes louanges" (Téhilim 63,4)

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-> Le Baal Chem Tov a dit une fois à un médecin :
"Vous ne voyez le malade que sur le plan physique. Moi, je le soigne sur un plan spirituel.

Nous possédons tous 248 organes et 365 vaisseaux sanguins, qui correspondent aux 248 mitsvot positives de la Torah et à ses 365 mitsvot négatives.
Lorsqu'un homme obéit à l'un de ces commandements, l'organe ou le vaisseau correspondant à cette mitsva sont touchés.

S'il a transgressé un grand nombre d'interdictions, de nombreux vaisseaux seront affectés, et une circulation du sang défectueuse met la vie de l'homme en danger.

J'ai parlé à l'âme de ce malade et je l'ai appelée au repentir.
Le malade a conçu un désir sincère de téchouva, et Hachem a pardonné ses fautes.
Les organes et les vaisseaux du malade ont alors commencé à revivre : à partir de là, il a été possible de le guérir par des remèdes ordinaires."

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-> "Une maladie ne peut être guérie sans l'aide de Hachem'" ('Hayé Adam 65,1)

-> Le rav Eliyahou Lopian a rendu visite à un élève qui refusait de prendre le traitement préconisé par le médecin.
Il prit le médicament dans sa main, et dit à son élève : "Répète après moi, mot pour mot : "Yéhi ratson - Que Ta volonté fasse, Hachem, mon D. et le D. de mes pères, que ce remède m'apporte la guérison, car Tu accordes la guérison même si elle est imméritée" (issu du Choul'han Aroukh OH 230,4).
Puis, il mit le médicament dans la bouche du jeune homme et s'assura que ce dernier l'avait bien avalé.

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-> "Chaque faute est gravée et imprimée dans les os de celui qui la commet"
[Massékhét Kala rabbati 3]

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-> Selon le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 331,2), à notre époque, on ne doit plus compter uniquement sur le miracle, et un malade a l'obligation de se soumettre à l'ordre naturel des choses et faire appel au médecin pour se soigner, sachant que finalement tout est dans les mains de D.
Il dit en effet, que personne aujourd'hui n'est plus au niveau du tsadik décrit par le Ramban, qui se tournant constamment uniquement vers Hachem, peut attendre une guérison de Lui-même (sans avoir recours à un médecin).

-> Suite à cela, le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 336) écrit :
"[De nos jours,] Si une personne ne se met pas à la recherche du meilleur médecin disponible, elle commet une faute d'arrogance parce qu'elle se considère plus méritante que les Grands des générations précédentes, qui eux consultaient les meilleurs médecins.
Elle se comporte comme si elle méritait qu'on lui fasse un miracle."

-> Le Birké Yossef (Yoré Déa 336), fait remarquer que la guématria de : "ché'hina" (Présence Divine - שכינה) est de : 385, qui est la même que : "rofé 'hinam" (celui qui guérit gratuitement - רופא חנם).

[Même si l'on fait notre hichtaldout en allant chez un médecin compétent, nous devons savoir que l'Unique médecin c'est Hachem, et que gratuitement, "simplement" en déversant notre cœur en prières, téchouva, bonnes actions, ... nous pouvons tout faire changer (én mazal lé'Israël!)]

"Prenez l'habitude de regarder chaque jour le monde d'un œil neuf, comme si vous veniez d'y mettre le pied.
Pensez à l'infinité de trésors merveilleux dont nous jouissons ...
Le soleil qui brille, l'air, la nature, la vue, l'odorat, l'ouïe, le toucher, ...

Chaque jour, observez tout ce qui se trouve au alentour d'un regard nouveau : vous transformerez alors la monotonie en expérience enrichissante."

[Rav Nathan Tsvi Finkel - le Sabba de Slobodka]

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+ "Que notre âme (néchama) loue Hachem" (Téhilim 150,6) , que nos Sages commentent : "pour chacune des respirations (néchima) que nous avons"

-> Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie. (midrach Béréchit rabba 14,11)

Nous devons remercier notre Créateur à chaque instant, parce qu’à tout moment, nous respirons et notre corps fonctionne.

-> Le rabbi Israël Friedman de Rozhin (Knesset Israël) commente :
"L'âme est constamment en train d'essayer de quitter le corps, seul D. ne lui permet pas de partir. [chaque nouvelle respiration étant ainsi un véritable miracle!]
Ainsi, l'homme renaît à chaque instant.

Cette pensée doit être une source d'inspiration lorsque vous vous sentez déprimé en priant, pensant que vous, avec tous vos défauts, êtes indigne de vous tenir devant le Tout-Puissant.
Considérez simplement que vous êtes né l'instant d'avant et que vous êtes vierge de toute faute.
En effet, vous avez des raisons d'être reconnaissant envers Hachem."

-> De plus, nos Sages enseignent que l'homme prend 18 inspirations par minute, pour rappeler que : 18 ('haï - חי), symbolise la vie.
[le besoin d'exprimer constamment notre gratitude est vital pour tout juif, de même qu'il est nécessaire de respirer pour vivre!]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 14,9) dit qu’il faut prier D. pour chacune de nos respirations : על כל נשימה ונשימה תהלל י ה (pour chacune des respirations (néchima) que nous avons).

Le Kédouchat Levi (sur Yom Tov de Roch Hachana) explique qu’à chaque expiration, notre néchama cherche à quitter le corps pour retourner à sa Source. Mais Hachem, dans sa miséricorde, l’empêche.

Le Maguid of Mézérich écrit que lorsqu’on expire, la néchama s’attache à sa Source et lorsque l'on inspire, Hachem nous la restitue. Quelque part, nous renaissons donc à chacune de nos respirations!
Cela doit nous emplir d’un sentiment de renouveau et de ferveur.

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-> Selon Aboudraham, la guématria du mot : "modim" (nous remercions - מודים) est de 100, en allusion à l'affirmation de la guémara (Ména'hot 43b) selon laquelle un homme doit réciter au moins 100 bénédictions chaque jour.

D'ailleurs, le Téhilim : "mizmor létoda" (le Téhilim de la reconnaissance/remerciement) est le 100e chapitre des Téhilim. [Mégalé Amoukot - 239]

Le midrach (Bamidbar rabba 18,17) raconte que sous le règne du roi David, une épidémie ravagea le pays, faisant quotidiennement une centaine de victimes.
Elle ne cessa que lorsque le roi David institua l'habitude de réciter 100 bénédictions chaque jour.

=> En quoi cela était-il un antidote à ce fléau?

Le midrach (Tan'houma - fin Vézot haBéra'ha) dit : "Les réchaïm sont considérés comme morts de leur vivant déjà".
Pourquoi cela?

Le rav Avraham Feuer explique :
"Parce qu'ils sont insensibles à tous les bienfaits que Hachem prodigue à l'humanité.
Rien n'inspire à leur âme le désir de louer D., et d'un point de vue spirituel, ils sont morts.

Au contraire, les tsadikim sont constamment vivants, car ils louent et remercient D. pour chacun de Ses bienfaits.

Ainsi, en demandant de dire des bénédictions pour lutter contre l'épidémie, le roi David se conforme au texte de la Amida (modim) : "Tous les vivants te rendront grâce!""

[chaque prière étant une occasion ["imposée"] nouvelle d'exprimer notre gratitude à Son égard!]

=> Un juif est considéré comme vivant, lorsque tout devient une occasion de remercier Hachem.

-> "Le vivant, oui le vivant, voilà celui qui Te loue" (Yéchayahou 38,19)

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-> Le Daat Zékénim (paracha Ekev) écrit que si quelqu'un récite la prière de Modim (dans la Amida) comme il le faut, son mérite est équivalent à la récitation de 100 bénédictions.
On trouve une allusion à cela dans la guématria du mot "modim" (nous remercions - מודים) qui est de 100, correspondant aux 100 bénédictions que l'on doit prononcer en signe de remerciement pour chaque détail de notre vie.
[en effet, le thème sous-jacent aux bénédictions est la gratitude pour tout le bien dont Hachem nous accorde]

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-> "Aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car Hachem n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d'homme, il n'y en avait point pour cultiver la terre" (Béréchit 2,5)
Rachi commente : Et pour quelle raison n’avait-Il pas fait pleuvoir ? Parce que "d’homme, il n’y en avait pas pour travailler la terre". Il n’y avait donc personne qui pût apprécier les bienfaits des pluies. Et lorsque l’homme est arrivé, il a reconnu que les pluies étaient nécessaires au monde. Il a prié pour elles, et elles sont tombées. C’est alors que les arbres et les végétaux se sont mis à pousser.

-> "Hachem a créé le monde pour que nous Le connaissions et que nous Le remercions de nous avoir créés".
[Ramban - fin paracha Bo]

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-> L'essence, la dénomination même du juif, a pour origine : "Yéhouda" : https://todahm.com/2018/12/09/7677

-> Le midrach (Vayikra rabba 9,7) rapporte qu'il est si important d'exprimer sa gratitude, que dans le futur tous les sacrifices deviendront inutiles à l'exception du : "korban toda" (le sacrifice de remerciement/reconnaissance), qui restera toujours en vigueur.
Il en sera de même pour les prières, qui seront toutes abolies, sauf les bénédictions de remerciements (odaa), qui seront toujours maintenues.

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-> Dans la amida, la bénédiction "modim" (nous remercions) est la seule dont l'officiant ne peut pas nous rendre quitte, indiquant par là que la nécessité de gratitude est personnelle.

De plus, cette prière est la plus longue [de la amida], témoignant de l'importance fondamentale de la reconnaissance.

D'ailleurs, les 1ers mots d'un juif à son réveil sont : "modé ani" (Je te remercie), où le verbe : "remercie" (modé) vient avant le sujet : "je" (ani).
=> C'est en exprimant notre gratitude, que nous pouvons véritablement exister. [il y a de "JE", que s'il y a au préalable : "merci!"]
A la différence de l'animal, l'humain se caractérise par sa capacité à accepter et apprécier sa relation de dépendance avec son environnement.
C'est contre nature, mais c'est vivre juif!

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-> Dans cette bénédiction (de modim), nous nous inclinons à 2 reprises devant D. : au début en disant "modim" (nous remercions), et à la fin lorsque nous disons : "barou'h" (béni [Tu es Hachem]).

La guémara (Baba Kama 16a) sanctionne sévèrement celui qui manque à cette obligation, et déclare que quiconque ne s'incline pas en récitant cette bénédiction sera puni et verra sa colonne vertébrale déformée et tordue comme celle d'un serpent.

Le Maharcha explique qu'initialement le serpent du Gan Eden se déplaçait à la verticale, et il avait une posture semblable à celle de l'homme, parfaitement droite.
C'est cela qui le rendit arrogant et présomptueux, et au lieu d'éprouver la moindre gratitude envers D., il conçut une envie et un orgueil grandissants.

Il communiqua son mécontentement à 'Hava, la convainquant que s'il lui était interdit de manger de l'arbre de la Connaissance, elle n'avait aucune raison d'éprouver de la reconnaissance envers D.

La guémara (Sota 9b), dit que pour punir le serpent de son ingratitude, Hachem lui retira la position verticale

=> Ainsi, celui qui ne se prosterne pas en récitant ce texte, agit à la manière du serpent, et mérite donc un châtiment similaire et verra sa colonne vertébrale déformée.

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-> Rabbi Nathnaï dit : "Je suis reconnaissant à ma tête, car chaque fois que j'arrive à la bénédiction "modim", elle s'incline toute seule!"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 2,4]

Il ne s'agit pas d'une attitude routinière, mais plutôt le fait qu'il se rend compte d'à quel point il est difficile pour l'homme de soumettre humblement à D. et d'accorder le crédit de tous ses accomplissements à Son Créateur.

=> Sa tête était constamment occupée par des réflexions sur la grandeur de Hachem, et il n'avait donc aucun effort à fournir pour s'incliner à ce moment de la prière.

[j'ai beau être une tête, en m'inclinant c'est comme si je la déposais au sol, affirmant que tout ne provient que grâce à Toi Hachem!
Notre façon de faire modim, témoigne de notre comportement au quotidien de rechercher toutes occasions pour Le remercier.

La gratitude envers D., permet d'apprécier la vie (se focalisant sur tout le positif), et c'est en ce sens que dans la répétition de modim, nous remercions Hachem de pouvoir Le remercier (modim chéana'hnou modim la'h!).
Elle donne également envie de s'investir à faire au mieux Sa volonté, à minima par reconnaissance! (s'Il me fait autant de bontés, alors Ses mitsvot sont forcément pour mon bien!)]

Les gens se plaignent d'être 'nécessiteux'. Ils ont besoin de ceci! Ils ont besoin de cela!

Ils récitent pourtant chaque matin la bénédiction : "Bénis sois-Tu Hachem notre D., roi de l'univers, qui a pourvu à tous mes besoins" (chéassa li kol tsorki).
Cela signifie clairement que tout ce dont j'ai besoin, Hachem me l'a donné ; et s'Il ne me l'a pas donné, c'est que je n'en ai pas besoin!

[le Steïpler]

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-> "Hachem est mon berger, je ne manque de rien" (Téhilim 23,1)

Le roi David affirme que l'on doit savoir que toute situation dans laquelle on se trouve est parfaite, que tout est pour le mieux, puisque étant la volonté de Hachem.
[...]
Notre relation avec D. peut être comparée à celle du troupeau avec son berger.
Parfois, le troupeau voudrait avancer mais le berger l'oblige à rester au pâturage, car il sait qu'il n'y en a rien de meilleur dans cette région aride.
De même, Hachem nous empêche parfois d'avancer vers ce que nous croyons être des "verts pâturages", parce qu'Il connaît mieux que nous la "configuration du terrain".

A l'inverse, le troupeau veut parfois se reposer mais le berger l'oblige à poursuivre sa route. Il semble cruel, mais en réalité, il protège les animaux qui lui sont confiés et s'efforce de les éloigner des bêtes sauvages ou d'autres dangers.

Celui qui apprend à reconnaître qu'il n'est qu'un mouton très fragile, accepte avec confiance et sérénité les directives du Berger (Hachem).

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,4]