Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsque je me sens mal qu'uniquement des bonnes choses n'arrivent qu'aux autres, je me rappelle que je suis également "autre" chez autrui."
[Sagesse juive]

[la nature humaine est telle que ces mêmes personnes sur lesquelles je me plains que l'herbe y est plus verte, vont également se plaindre que l'herbe est plus verte chez moi!
Dans ce cas, mon regard se focalise uniquement sur ce qui va me permettre de me plaindre de mon sort, sur la petite chose que je n'ai pas.
J'oublie de globaliser (les + et les -) et d'apprécier ce que j'ai déjà, préférant être dans un état de perpétuelle recherche d'un nouvel élément manquant, propice à mon bonheur!]

"Une personne seule, qui est assise et étudie la Torah, la présence divine est avec elle"

[guémara Béra’hot 6a
-> afilou ya'hid ha'osék baTorah haShé'hina chrouya]

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-> Le rav Soloveitchik dit à ce sujet :
"Lorsque je suis immergé dans l'étude de la Torah, je ressens comme si Hachem se tient debout derrière moi, mettant Sa main sur mon épaule, regardant avec moi le texte se trouvant sur la table et souhaitant m'entendre à ce sujet.
[...]
Lorsque j'ouvre une guémara, seul ou avec d'autres personnes, comme lorsque j'enseigne, j'ai l'impression d'entendre les doux pas de quelqu'un d'invisible, qui vient et s'assoit avec moi ... regardant par dessus mes épaules ...
Ceci n'est pas mystique ... [comme la guémara Béra'hot (6a) l'affirme : ] à chaque fois que nous étudions la Torah nous avons un rendez-vous, une rencontre avec Hachem."

-> La Présence Divine n’a jamais, et ne quittera jamais le Kotel.
[ex: midrach Chémot rabba 1,2 ; midrach Bamidbar rabba 11,2 ; midrach Chir haChirim rabba 2,22]

-> Hachem dit au sujet d’un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!"
[guémara Sotah 4b]

=> Partout dans le monde, dès qu'une personne devient orgueilleuse, alors Hachem va la quitter.
En effet, il ne peut y avoir que l'un ou l'autre : soit D., soit de l'orgueil!
Cependant, l'exception à cette règle se trouve au Kotel, où la Présence Divine y réside toujours.

==> Ainsi, le rav Karelenstein affirme que d'une certaine façon au Kotel, l'orgueil est forcée de partir, ce qui entraîne le fait que tout visiteur ressent naturellement davantage d'humilité en ce lieu.

"Plus forte que notre espérance en sa venue, le machia'h espère venir. Mais pour cela, il faut que tout le peuple juif l'attende et l'espère.
[...]
Le malheur, c'est que le peuple juif ne l'attend pas. Les juifs formulent des mots creux ("nous l'attendons!"), alors qu'au fond d'eux, ils ne l'attendent pas le moins du monde."

[le 'Hafets 'Haïm]

"A qui la Torah sourit-elle?
A celui qui se donne de la peine pour elle, en prévision des jours futurs."

[midrach Chémot rabba 52,36]

"Lorsqu'une personne reçoit des honneurs, le Tribunal Céleste examine minutieusement son dossier pour voir si elle mérite de tels honneurs.
Il n'est pas bon d'avoir son dossier qui est scruté en détail, car qui n'a pas des fautes sur lesquelles il faut rendre des comptes?"

[le Baal Chem Tov]

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D'un côté, nous devons honorer autrui, mais d'un autre côté lorsque nous sommes honorés, nous devons faire attention à ne pas tout s'attribuer à soi-même.
En effet, puisqu'à l'origine de toute chose il y a Hachem qui l'a rendu possible, ne pas rendre à D. ce qui Lui revient, c'est comme si l'on s'habillait des habits Divins et qu'on proclamait que c'était les nôtres.

D'ailleurs, le 'Hida affirme que si l'on a un regard rempli d'honnêteté, de vérité, alors l'orgueil disparaît.
[en réalité c'est à 99,9999...% grâce à D.]

=> absolument tout n'existe que grâce à D., ainsi lorsqu'une créature proclame que son "moi" existe de manière autonome, alors au Ciel on va analyser de manière approfondie cette personne.

A l'inverse, lorsque l'on fait partie d'une communauté, lorsque l'on remercie Hachem pour toute chose, alors notre "moi" est quasi-nul faisant qu'il n'y a pas de matière à nous juger dans les moindres détails.
Le Or’hot Tsadikim enseigne que l’humilité sauve une personne de beaucoup d’épreuves.
En effet, puisqu’elle se considère comme insignifiante, alors au moment de la juger rien ne sera suffisamment significatif pour amener sur elle des épreuves.

==> Nous sommes jugés proportionnellement au zoom que nous mettons sur notre personne.
Plus nous nous voyons comme grands (orgueilleux), alors plus nos actions serons vues en grand, nous obligeant à rendre des comptes sur les moindres petits détails.

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-> Le mot : "lév" (coeur - לב) a la même guématria que : "kavod" (honneur - כבוד), soit 32.

Le 'Hafets 'Haïm enseigne qu'il faut faire très attention à ne pas recevoir d'honneur supplémentaire dans ce monde.
Il dit que notre récompense du monde futur, peut se trouver diminuée du kavod (non nécessaire) que l'on reçoit dans ce monde.

L'aspect fondamental est comment on ressent le kavod (כבוד) en nous, dans notre cœur (לב).
Si notre approche est d'avoir des honneurs pour notre personne alors c'est dangereux, par contre si nous voyons les honneurs comme une opportunité de diffuser la parole de Hachem alors cela est positif.
=> Tout dépend de notre sentiment dans notre cœur (grandir notre égo ou bien grandir Hachem en faisant sa volonté?).

Par exemple, le rav Nevenzhal écrit que nous pouvons utiliser le kavod pour influencer autrui à faire des mitsvot.

"La plus grande sagesse n'est pas d'être extrêmement intelligent, mais plutôt d'obéir aux commandements de Hachem sans trop se poser de question"

[le Pardes Yossef - rabbi Yossef Patznovsky]

"Chaque prière et chaque mitsva que nous pouvons réaliser, chaque mot de Torah que nous pouvons étudier, a pour conséquence d'apporter du mérite à nos parents comme si c'était eux-mêmes qui accomplissaient cet acte [même s'ils sont déjà morts!].
De cette façon nous pouvons réaliser la mitsva d'honorer ses parents bien davantage que tout honneur que nous pouvons leur témoigner [de leur vivants] dans ce monde, et cela sera une source de satisfaction pour eux."

[le 'Hida - Kikar léEden - Likoutim 5]

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-> "La principale manière d'honorer [ses parents] se trouve après leur mort (guémara Kidouchin 31b).
Chaque jour, nous devons faire tout notre possible pour amener du plaisir à l'âme de nos parents [en réalisant un maximum de mitsvot, ce qui à chaque fois permet d'élever et de réjouir encore davantage leur âme].
[...]
Même si l'on considère son père [et/ou sa mère] comme un tsadik parfait, dont l'âme profite de la vie après la mort, nous devons penser aux mitsvot que nous faisons comme autant de moyen d'offrir des délices à nos parents aimés, ce qui va permettre que leur âme soit [à chaque fois davantage] bénie."

[Pélé Yoets - Kiboud av vaEm]

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-> "Celui qui donne à la tsédaka pour l'âme d'un décédé, même s'il n'a pas de lien de famille avec lui, apporte assurément à cette âme un apaisement et un immense bénéfice."
[Chla haKadoch - rapporté par le 'Hafets 'Haïm (Ahavat Hessed part.2, chap.5)]

-> Le Aish Kodech dit :
"Chaque fois que nous faisons une mitsva au profit d'un décédé, nous devons avoir à l'esprit que nous sommes réellement en train de nous lier avec lui ou elle.
Nous fournissons l'acte, et c'est comme si le défunt le faisait avec nous".

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessd) écrit que le plus grand gain que nous pouvons donner à une âme est lorsque nous renforçons notre étude de la Torah, et nos actes de bonté ('hessed).

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-> Le 'Hida, citant le Arizal, enseigne que chaque année le jour de l'anniversaire de décès, l'âme est réévaluée afin de déterminer si elle sera élevée dans le Gan Eden.

[selon nos Sages, le jour de l'anniversaire de décès, l'âme du décédé descend réellement dans ce monde proche de sa tombe. Si la famille est là-bas, elle peut parler à l'âme et le défunt entendra tout ce qu'ils disent.]

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-> La guémara (Sanhédrin 104a) dit que toute action positive qu'un enfant fait dans ce monde va bénéficier également à ses parents dans le monde à venir.
Ainsi, nous devons voir également chaque mitsva comme du respect de ses parents, car ainsi nous leur envoyons davantage de ressources pour leur éternité, davantage de proximité éternelle avec Hachem, ...
[on ne parle pas de cadeaux éphémères, mais éternels! et qu'on ne peut plus obtenir après notre mort! ]
Ainsi, chaque jour nous devons courir après les occasions de faire des bonnes actions, et cela par amour pour nos parents (en plus de notre amour, de notre fidélité à Hachem).]

"Je place de nombreuses photos de mes enfants et de mes petits-enfants sur les murs de ma maison. Je souhaite pouvoir constamment les observer, et me rappeler les grandes bontés que Hachem m'a accordées!"

[rabbi Moché Schwab]

"A la fin, ce n'est pas les années de ta vie qui comptent, mais plutôt la vie dans tes années!"

[rav Avraham Linkener]