Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsque l'homme étudie la Torah, il apprend à connaître les pensées de D."

[Avot déRabbi Nathan - chap.4,1]

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-> "Moi D., Je domine les hommes. Et qui Me domine?
Les tsadikim."
[Tana déBé Eliyahou - chap.2]

-> "Lorsqu'un homme étudie la Torah de façon désintéressée, D. lui permet de se soustraire aux lois de la nature, et de plus, celles-ci se soumettent alors à sa volonté!"
[Rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique 4, chap.8]

"D. protège ceux qui Lui font confiance comme un homme protège la prunelle de ses yeux"

[midrach Tan'houma - Haazinou 32,1
- "Il le protège, Il veille sur lui, le garde comme la prunelle de Ses yeux"]

"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

[Rachi - Haazinou 32,2
- "Que mon enseignement ruisselle comme la pluie" - Le Cantique de Moché]

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-> "Ce n'est pas en vain que vous peinez pour l'apprendre [la Torah] : une grande récompense lui est attachée "car elle est votre vie"."
[Rachi - Haazinou 32,47]

-> Rabbi Méïr dit : "Quiconque étudie la Torah de façon désintéressée ... est appelé ami, bien-aimé, adorateur du Créateur, un homme qui aime les hommes, qui réjouit D. et ses semblables ; la Torah le revêt d'humilité et de crainte." (Pirké Avot 6,1)

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"La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie."

-> Rachi commente : La Torah que j’ai donnée à Israël, elle est la vie donnée au monde, tout comme la pluie est la vie donnée au monde quand le ciel distille de la rosée et de la pluie.

Rachi enseigne également que Moché demande que la Torah soit absorbée par Israël comme la pluie qui permet de vivre et comme la rosée qui est toujours accueillie avec satisfaction car contrairement à la pluie, elle ne dérange jamais personen.
Les rafales de vent donnent de la force et de la vigueur à la végétation, de même que les efforts pour assimiler la Torah font grandir ceux qui l'étudient.

-> Moché veut que ses paroles de Torah pénètrent la nation et la rendent féconde, comme la pluie et la rosée, qui sont toujours productives.
[Ibn Ezra]

-> Pour les érudits capables d'assimiler de grandes connaissances, la sagesse de la Torah est comme une pluie forte et pénétrante et comme de puissantes rafales de vent ; pour ceux qui ne peuvent saisir qu'une petite partie de son infinité, la Torah est comme la rosée ou les gouttelettes d'eau qui même en petite quantité, sont toujours bienfaisantes.
[Sforno]

-> Il y a une différence entre la pluie et la rosée.
La pluie a pour origine les vapeurs qui montent de la terre, qui ensuite se condensent en nuages.
La rosée a pour origine le ciel.
Nos Sages nous disent que pour acquérir la Torah nous devons faire des efforts, et également que nous devons mériter de l'aide Divine.
A l'image de la pluie, la Torah doit provenir de la Torah [nous devons y investir tous nos efforts, capacités].
A l'image de la rosée, qui provient du ciel, au final c'est l'aide Divine qui nous permet de véritablement acquérir la Torah.
[le verset cite d'abord la pluie (nous devons chercher à l'acquérir de notre mieux), et ensuite la rosée (nous obtiendrons la Torah alors comme un cadeau du Ciel)]
[Ktav Sofer]

En ce sens, le Sfat Emet enseigne qu'au début nous devons nous forcer à acquérir la Torah quelques soient les efforts que cela nous demande (à l'image de la pluie qui peut tomber très fort et être dérangeante, désagréable sur le moment), et ce n'est que par la suite que nous pouvons réaliser à quel point la Torah est douce et agréable (à l'image de la rosée).

-> Pourquoi la Torah est-elle comparée à la pluie et à la rosée?
La pluie vient d'en-haut et est un élément actif dans le processus de croissance de la production de la terre.
La rosée va entraîner que la terre va libérer ses propres minéraux, ce qui va aider la production à se développer.
La Torah Ecrite ressemble à la pluie, qui vient directement d'en-Haut ; la Torah Orale ressemble à la rosée.
La Torah repose en chacun des juifs. Nous avons besoin de faire sortir la Torah qui est en nous afin de nous aider à accomplir la volonté de Hachem.
[Avné Nézer]

[l'homme = arbre des champs, a besoin de la pluie et de la rosée, de la Torah Ecrite et Orale, afin de s'épanouir et de produire de beaux fruits!]

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+ "Car ce n’est pas une chose vide pour vous (מכם)" (Haazinou 32,47)

Le terme "מכם" (mikèm) ayant pour valeur numérique 100, c’est comme si l’on disait : « Si vous la (la Thora) trouvez vide, c’est parce que vous l’étudiez 100 fois (comme la valeur de מכם) » et non pas 101 fois.
Si vous trouvez la Torah vide, cela vient de vous (מכם), de votre faute!
[Péninim Yékarim]

=> Selon le Nétsiv, si la Torah est vide, c'est à cause de vous, c'est-à-dire par notre faute les versets ne nous sont pas compréhensibles, car nous ne nous donnons pas assez de mal.
Rabbénou Bé'hayé dit que c'est un manque (le fait que la Torah soit vide à nos yeux) qui a son origine dans notre intelligence, nous ne sommes pas arrivés au niveau nécessaire pour la comprendre.

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-> "Car ce n'est pas une chose vide de vous" (Haazinou 32,47)

=> Ce verset parle de la Torah et dit à son propos qu'elle n'est pas vide "de vous". Nos Sages s'interrogent sur le sens de ces 2 mots. Que signifie qu'elle n'est pas vide "de vous"?
Et nos Maîtres de répondre : "La Torah n'est pas vide. Et si vous la trouvez vide, sachez que c'est "de vous"!"
Que signifie cet enseignement?

-> Le rav Shlomo Wolbe explique que parfois, un homme étudie un texte de Torah et se confronte à une difficulté qui lui laisse l'impression que l'enseignement qu'il étudie ne peut pas être juste ou qu'il est exagéré, ou encore qu'il est trop surprenant ... Il se confronte à un passage qu'il trouve quelque peu "vide" et creux. Il ne correspond pas à sa réalité, à son mode de raisonnement. Ce Texte ne lui parle pas, ne fait pas écho en lui.

C'est là que la Torah apporte son éclairage en affirmant : "Si tu le trouves vide, c'est "de toi"". C'est-à-dire que quand un homme trouve un "vide" dans la Torah, cela vient révéler qu'en fait ce "vide" en lui. Et c'est ce vide qui se projette dans son étude.
Chaque homme a de nombreuses facettes dans sa personnalité. Il a des forces intellectuelles : d'abstraction, de synthèse, de logique, d'approfondissement, de concentration ... Ainsi que des forces au niveau du caractère : patience, volonté, maîtrise de soi, organisation, générosité ...
Au moment où un homme se met à étudier, il se confronte avec la Torah qui est "Torah de vérité". Et là, toutes les facettes de sa personnalité sont en réadaptation par rapport à la Vérité Divine. Et c'est là que peuvent apparaître les difficultés. Tous les manques et les failles qu'un homme a en lui sont les véritables causes des difficultés et du sentiment que ce passage est "vide", problématique ou incongru.
La Torah est tel un laser qui passe au scanner toute notre personnalité. Nos problématiques et conflits intérieurs vont se refléter et se projeter dans cette étude. On s'y verra en fait soi-même comme dans un miroir. Ainsi, à chaque embûche ou blocage que l'on rencontre dans son étude, on doit savoir qu'il y a là l'indication qu'on a en soi une certaine faille à corriger. Et quand on l'aura corrigé, ce passage nous deviendra alors clair, logique et éclatant de vérité.
La Thora incarne la perfection, elle exige de nous, pour la comprendre au mieux, de se remettre soi-même en question pour corriger par elle, nos propres imperfections. Soyons Sages et humbles et acceptons de voir les failles en nous-mêmes et pas dans la Torah, D. Préserve, car elle est Divine et parfaite.
C'est ainsi qu'elle nous fera avancer et atteindre le perfectionnement de soi.

-> "Chaque Roch 'Hodech est comme un Roch Hachana en miniature."
[Séfer haTodaah]

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-> "Le jour précédant Roch 'Hodech est appelé : "Yom Kippour Katan", car il est comme un jour de Kippour en miniature, un moment où les fautes du mois précédant peuvent être expiées."
[Pri 'Hadach 17 ; Chlah sur Pessa'him 29 ; Michna Broura 566,12]

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-> S'il n'y avait pas eu la faute du Veau d'or, le jour de Roch 'Hodech aurait été un Yom Tov, comme tous les autres.
Cependant, c'est uniquement dans ce monde que Roch 'Hodech est diminué.
Au Ciel, Roch 'Hodech a la même sainteté que les autres Yamim Tovim
, et lorsque que l'on dit : "mékoudach ha'hodéch" dans ce monde, le mois reçoit toute sa sainteté au Ciel.
[Tour, Pirké déRabbi Eliézer]

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-> ‘Hodech (le mois - חדש) a une valeur numérique de 312.
Il y a 12 façons de combiner les lettres du Tétragramme (יהוה), et chaque mois est éclairé par une de ces combinaisons.
Et 12 fois le Tétragramme [de guématria 26] a la valeur numérique de 312, à savoir « ‘hodech" (חדש).
Le mot désigne un renouvellement (ex: 'hodech -> 'hadach (nouveau) -> lé'hadech [renouveller - לְחַדֵשׁ]), tous les mois le temps se renouvelle en fonction de la combinaison des lettres du Tétragramme.
Et pourtant, il nous a été remis le pouvoir de changer les temps et les combinaisons pour passer de la justice à la miséricorde, ainsi qu’il est dit : "ha’hodech hazé la'hem" : le mois est pour vous, la chose est entre vos mains.
[Bné Yissa'har]

"Tout homme doit renforcer dans son cœur la foi qu’il est sûr qu'Hachem ne rejette aucune prière d’aucun juif.
Même si la Grandeur d’Hachem n’a pas de limite, malgré tout il Lui est très précieux d’écouter les paroles de prière de Son Peuple, et même la prière de celui qui est au plus bas de l'échelle Lui procure une satisfaction et un plaisir."

[le Kedouchat Levi]

Souffrances & Téchouva

+ Souffrances & Téchouva :

-> Lorsque Hachem envoie des souffrances sur une personne, Il l'implore de s'améliorer.
En effet, Il nous rappelle périodiquement de notre mortalité afin que nous fassions téchouva.
[Kav haYachar 77]

-> Se dire : "C'est ainsi que le monde fonctionne, il est normal que des difficultés arrivent", c'est un acte de cruauté, car cela entraîne les gens à continuer à mal agir ...
[Mais plutôt, ] cela doit nous servir à réveiller notre cœur et ouvrir le chemin vers un retour vers Hachem.
[Rambam]

-> Malheur à la personne qui ne se repent pas suite à des difficultés, car elle a souffert pour rien, et sa punition va être doublée car elle ne croit pas que ses fautes en sont la cause.
[Or'hot Tsaddikim - Téchouva]

[Lorsque notre cœur ne bat plus pour Hachem, Il doit utiliser un défibrillateur (les chocs de la vie) pour le faire redémarrer.
En l'absence de réaction, D. est obligé d'en augmenter la puissance des décharges, même au prix que nous en souffrions davantage. En effet, la vie spirituelle de Son enfant (nous) est jeu!]

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-> "Il est certain qu'au final nous devrons tous faire téchouva, que ce soit dans cette incarnation ou bien dans la prochaine, car personne n'est totalement repoussée."
[le Tanya]

=> Qu'attendons-nous pour faire maintenant téchouva par amour pour Hachem, plutôt que plus tard en y étant forcés par la crainte?

-> "Lorsqu'une personne accepte sur elle-même les réprimandes de Hachem, et qu'elle corrige ses actions et ses pensées, il convient de se réjouir de ses souffrances, car elles ont permis d'atteindre de très hauts niveaux spirituels."
[Arvé Na'hal - Bé'houkotaï]

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-> "Si après avoir fauté et reçu sa punition, l'homme accepte ses souffrances expiatoires avec amour et se repent, Hachem a pitié de lui et le délivre des souffrances qui avaient commencé à s'abattre sur lui."
[Chné Lou'hot haBrit - rapporté par le Méam Loez - Ki Tissa 34,6-7]

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/11/08/le-but-des-malheurs-que-nous-revenions-vers-papa-hachem

"Nous devons faire téchouva par amour, issu d'un sentiment de gratitude envers Hachem pour l'abondante bonté qu'Il a déversée sur nous depuis notre arrivée dans ce monde."

[le Mabit - Beit Elokim - Chaar haTéchouva 1,98]

"Pour aimer Hachem ton D. pour écouter Sa voix et t'attacher à Lui, car il est ta vie et la longueur de tes jours" (Nitsavim 30,20)

-> Par définition, aimer signifie s'attacher à l'objet de cet amour sans aucune considération égoïste.
Or, comme c'est par l'étude de la Torah que l'on acquiert l'amour de D., cette étude doit se faire au nom de la Torah exclusivement (de façon désintéressée), et non pour le bénéfice que l'on peut en retirer.

Celui qui étudie la Torah avec d'autres motivations n'aime pas la Torah : il s'aime lui-même!
Il n'accédera donc jamais à l'amour de D.

[le Maharal - sur la guémara Nédarim 62a]

La joie dans les mitsvot (2e partie)

"Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. dans la joie et le contentement du cœur" (Ki Tavo 28,47)

+ La joie dans les mitsvot (2e partie) :

+ La joie de faire une mitsva = une mitsva en soi

-> La joie que nous ressentons lorsque nous réalisons une mitsva, est elle même une mitsva.
L'indicateur du fait d'aimer faire quelque chose est la joie ressentie.
Ainsi, si nous apprécions d'accomplir des mitsvot, nous devons en être joyeux.
[Rabbénou Bé'hayé]

[ne pas être joyeux dans les mitsvot, c'est dire à D. : ça me saoule de faire Ta volonté! Quelle corvée!!]

-> Il y a 3 façons de se rapprocher d'Hachem : en Le craignant, en L'aimant, et par la joie.

Se réjouir dans chaque mitsva, par amour pour Lui, qui nous l'a demandé (uniquement pour notre bien) ... nous devons nous considérer comme invité à la table du palais royal.
Lorsque la joie nous conduit à chanter et à danser, cela est considéré comme servir Hachem, et c'est un moyen de s'attacher à Lui.
[Rabbi Yéhouda haLévi - Kouzari 2,50]

-> La joie est un principe essentiel du service divin, comme le dit le roi David : "Servez Hachem avec joie, présentez-vous devant Lui avec des chants d'allégresse" (Téhilim 100,2).

Le midrach (Cho'her Tov 100) commente : "Lorsque tu te tiens en prière devant Hachem, laisses ton cœur se réjouir que tu pries selon qui est incomparable"

C'est cela la vrai joie, se réjouir d'avoir le privilège de servir le Maître du monde, qui n'a pas d'égal.
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Nos Sages disent : "La présence divine ne vient se poser sur une personne uniquement au travers sa joie dans une mitsva" (guémara Shabbath 30b).

Hachem s'est énervé contre les juifs : "parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur" (Ki Tavo 28,47)

-> Nous devons servir D. avec de la joie ["Servez Hachem avec joie" - Téhilim 100,2]

La joie ajoute de l'enthousiasme et de l'amour pour D., et nous pousse à nous lier avec Lui.
Lorsqu'une personne est triste en accomplissant les mitsvot, c'est comme si un serviteur sert son maître avec un visage triste.
Il faut essayer d'être joyeux à chaque fois que nous faisons une mitsva.
[Rabbi 'Haïm Vittal - Chaaré Kéducha 2,4]

-> Ce n'est qu'au travers sa réjouissance qu'un homme peut atteindre la perfection dans la réalisation d'une mitsva.
[Gaon de Vilna]

-> Selon Rabbénou Bé'hayé : "Servez Hachem dans la joie" peut aussi se traduire par : "Servez Hachem par la joie". C'est la joie qui mène à la perfection du Service d'Hachem. ]

-> Il faut ressentir de la joie en servant Hachem, et ressentir de la joie d'avoir de la joie en Le servant.
[Kédouchat Lévi]

-> Le Pélé Yoets enseigne qu'être heureux de faire les mitsvot alors que nous traversons une période difficile de notre vie, a beaucoup plus de valeur, que lorsque tout va bien.

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-> En se focalisant sur le gain éternel que nous apporte la réalisation des mitsvot, nous ne serons pas dérangés par les difficultés que cela implique.
[Maguid de Dubno - Séfer haMidot]

-> Une personne qui ressent de la joie dans la pratique des mitsvot en oublie toutes ses souffrances et malheurs.
En comparaison du fait de faire la volonté de Hachem et d'en devenir plus proche de Lui, elles sont alors sans importances et futiles.
[...]
Une personne qui a de la joie en faisant de bonnes actions (selon la Torah) a plus de joie qu'une personne trouvant une importante somme d'argent.
[Rabbi Yonathan Eibeschetz - Yaarot Dvach]

-> Le Avné Nézer dit qu'à chaque fois qu'il mettait son talit et ses téfilin, il avait la même joie que si il avait gagné le gros lot au loto.

-> Le rabbi Shlomo de Zvhil disait que le plus grand des fauteurs (baalé avérot) n'avait pas autant de plaisir et de joie dans ses actes, que lui en avait lorsqu'il mettait ses téfilin.

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-> Une personne renoncerait volontairement aux plaisirs de ce monde pour de la spiritualité, si elle prenait du plaisir dans son étude de la Torah.
[Rabbi Yé'hezkel Levenstein]

=> Il est nécessaire d'éprouver de la joie lorsque l'on fait des mitsvot, afin d'éviter d'être tenté par ce que le yétser ara a à nous vendre.

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+ Joie : matérialité vs spiritualité

-> Lorsque nous aimons vraiment une personne nous avons beaucoup de plaisir à pouvoir faire ses envies, et il doit être de même avec Hachem, en faisant Sa volonté.

Au final, nous devons en ressentir un plaisir si intense qu'aucun autre plaisir de ce monde puisse être comparable.
[Rabbi Yonathan Eibeschetz - Yaarot Dvach]

-> Le seul type de joie qui peut être vraiment total est celui de réaliser une mitsva.

En effet, la joie concernant de la matérialité est forcément limitée, car le matériel n'est que temporaire.
Mais la valeur d'une mitsva est éternelle, ce qui fait que la joie d'en faire est sans limite.
[...]
On peut avoir plus de plaisir dans la spiritualité que dans la matérialité.
C'est pourquoi, une personne qui s'aime vraiment va rechercher les plaisirs spirituels.
[...]
Les plaisirs matériels ont une durée très courte, et tout de suite après l'avoir vécu, le plaisir n'est plus là.

[Rabbi Sim'ha Zissel Ziv - Hokhma ouMoussar]

[investir dans la spiritualité, c'est investir dans de l'éternel, c'est faire ce qu'il y a de mieux pour sa vie.

Par ailleurs, cela amène une plénitude intérieure car notre véritable "moi" (notre néchama) se réjouit que nous fassions ce que nous devons faire de notre vie, et non pas que nous tuons le temps, ce que le yétser ara nous pousse à faire.]

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+ La joie dans la prière :

-> Si une personne apprend à prier comme il le faut, avec enthousiasme et en comprenant ce qu'elle dit, elle va en tirer un énorme plaisir.
[Rabbi Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou]

-> La guémara (Béra'hot 31a) dit que nous devons faire attention à ne pas prier tout en étant triste, que nous devons plutôt ressentir de la joie de réaliser une mitsva.

Selon le Arizal (Chaar haKavanot - Birkat hachkhar), il est interdit de prier lorsque l'on est triste.
Il ajoute que si malgré tout nous prions (triste), nous n'avons alors pas la possibilité de tirer profit de l'importante lumière qui descend sur une personne lorsqu'elle prie.

-> "Lorsque tu te tiens en prière devant Hachem, laisses ton cœur se réjouir que tu pries selon qui est incomparable" (midrach Cho'her Tov 100).

Le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.19) explique que c'est cela la véritable joie : ressentir dans son cœur l'extase ultime d'avoir le mérite, le privilège de pouvoir servir le Maître du monde, qui n'a pas d'égal.
A cela vient s'ajouter la récompense, véritablement inconcevable, que Hachem par amour déverse sur nous lorsque nous faisons Sa volonté.

-> Rabbi Moché Schwab (Maarché Lév) dit qu'au moment de prier, nous devons d'un côté ressentir la gravité de parler face à face directement avec Hachem, et d'un autre côté, nous devons être plein de joie d'avoir ce mérite énorme de pouvoir faire la volonté du Créateur.

-> Lorsque l'on prie convenablement, on peut arriver à ressentir ce que dit le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) :
"Lorsqu'une personne mérite de devenir consciente de la réalité de Hachem, elle peut éprouver une joie sans limite.
Tous les plaisirs de la chair disparaissent immédiatement.
Son âme est enveloppée d'une sainteté, et c'est comme si elle avait quitté le corps et qu'elle s'envolait vers les Cieux supérieurs.

Lorsqu'une personne se transcende jusqu'à ce niveau, un monde totalement nouveau s'ouvre à elle.
Il est alors possible de devenir comme un être céleste.
Tous les plaisirs de ce monde ne valent rien en comparaison du plaisir intense qu'a une personne en se liant avec Son Créateur".

-> Le rav Chakh disait que lorsqu'il était dans la amida (face à face avec Hachem que peut avoir tout juif 3 fois par jour!), c'étaient les plus beaux moments de sa vie.

-> Le Zohar souligne l'importance de prier le Birkat haMazone avec beaucoup de joie, car nous y exprimons notre gratitude à D. pour toute la nourriture qu'il nous accorde.
Notre joie profonde est l'expression de notre reconnaissance sincère, car sinon c'est plutôt une lecture d'un texte imposé.

[d'une manière générale, le schéma de nos prières est : remerciements + demandes en conscience que tout vient de D.
Avoir de la joie au moment de prier, témoigne que l'on ressent ce que l'on dit : un infini merci papa Hachem! Tu es le meilleur car ... et ... et ... ]

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+ La joie d'étudier la Torah :

-> Il faut ressentir de la joie à chaque fois que nous étudions la Torah ou prions.
['Hafets 'Haïm - Michna Broura 1,10]

-> Les plaisirs physiques peuvent rendre heureux et joyeux, mais cela n'est absolument pas comparable aux plaisirs que l'on a en faisant des efforts dans la sagesse (de la Torah).
['Hazon Ich - Kovets Igrot]

-> Lorsqu'une personne étudie la Torah et en éprouve du plaisir, son être se lie avec la Torah.
[ce sentiment de se lier avec la source de la vie, avec l'origine première, avec Hachem est un honneur et un énorme plaisir]
[Rabbi Avraham de Sochotchov]

-> La Torah est le délice de Hachem ; il est donc tout à fait naturel que nous réjouissions d'un tel trésor.
[Rabbin 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6]

-> Plus nous éprouvons de la joie à étudier la Torah, plus nous aurons des capacités à retenir ce que nous avons étudié.
[le Steïpler - Birkat Perets]

-> Rabbi Eliyahou Lopian enseigne qu'il faut chercher à toujours avoir du plaisir dans son étude de la Torah, car en cela nous serons moins tentés d'être attirer par la matérialité.
[en maintenant le feu d'amour pour la Torah, nous évitons d'aller voir la concurrence (matérialité) qui vend du rêve en toc (yétser ara), voir de se rebeller contre la Torah.]

Le rav Moché de Kobrin disait de même : "Si nous ne cherchons pas la joie inhérente à la sainteté, nous nous tournerons naturellement vers les plaisirs matériels."

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin dit que nous devons être heureux pour ce que nous pouvons étudier, plutôt que de faire dépendre notre joie sur la finalisation d'objectifs d'étude importants.

-> Lorsque nous étudions la Torah, il faut ressentir de la joie pour nos efforts, car tant que l'on a fait de son mieux, nous n'avons aucune raison d'être découragé.

Les efforts investis sont l'objectif de l'étude (le résultat étant un cadeau que nous fait Hachem).
[Rabbi Nathan Wachtfogel]

[la récompense n'est pas sur le nombre de pages étudiées, mais sur l'effort investi par rapport à ce que l'on pouvait faire]

-> "Si une personne s'immerge sincèrement dans l'étude de la Torah, rapidement les sentiments de difficultés disparaissent et elle trouvera alors qu'aucun plaisir (de ce monde) ne peut se comparer à celui d'étudier la Torah avec ferveur"
['Hazon Ich - Kovets Igrot]

[certains grands Sages disent que les 5-10 premières minutes d'étude sont difficiles, mais une fois dépassées, c'est le kiff ultime!]

-> Ressentir de la joie lorsqu'un autre étudie, démontre que notre joie lorsque nous étudions provient d'une source sincère, et non uniquement pour notre gain personnel.
[Rabbi 'Haïm de Volozhin]

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+ Mais aussi :

-> Dans les plaisirs matériels, nous éprouvons plus de plaisir dans l'anticipation d'une chose que dans sa réalisation.
En terme de plaisirs spirituels, comme l'étude de la Torah et les bonnes actions, plus nous en avons envie, plus nous aurons de plaisirs à les faire.
[le Beit haLévi - Béréchit]

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - Chap.7) explique qu'en agissant extérieurement, on peut influencer nos sentiments internes.
En effet, puisque nous avons plus de contrôle sur nos actions que sur nos émotions, nous devons faire des actions externes qui vont générer de la joie et de l'enthousiasme internes à vouloir grandir spirituellement.

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+ A ce sujet, Rabbi Na'hman de Breslev enseigne :

-> On doit accomplir les mitsvot avec une joie si intense que l'homme ne voudra aucune récompense relative au monde à venir pour cette mitsva, mais Hachem lui donne l'occasion de réaliser une autre mitsva, ce qui constituera le salaire de la précédente, car il tire profit de la mitsva en elle-même.
[Likouté Moharan - Torah 5,1-2]

-> Grâce à la joie que l'individu éprouve à accomplir une mitsva, Hachem le couvrira de sa protection
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Le fait qu'un homme accomplisse une mitsva avec joie, sera un signe que son cœur est intègre avec son D.
[Séfer haMidot - Sim'ha]

-> Grâce au fait qu'on transpire en faveur d'une chose en rapport avec la sainteté, on accède à la joie.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 6]

-> Grâce à la joie de la mitsva, la sainteté est rendue parfaite, et on élève la vitalité et la sainteté qui sont dans les écorces (forces impures) ; c'est pourquoi lorsqu'on réalise la mitsva avec joie, on fait monter la Présence divine en dehors des écorces.

On doit s'éloigner énormément de la tristesse, car les écorces correspondent à la tristesse, et elles expriment la rigueur du jugement ; et quand la tristesse prend le dessus, cette situation relève de l'exil de la Présence divine qui est la joie d'Israël ; la suppression des écorces et l'élévation de la sainteté se font principalement grâce à la joie.
[Likouté Moharan - Torah 24,2]

La joie dans les mitsvot (1ere partie)

"Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. dans la joie et le contentement du cœur" (Ki Tavo 28,47)

+ La joie dans les mitsvot (1ere partie) :

-> "L'ultime réussite pour un homme consiste à s'attacher à Hachem en accomplissant les mitsvot dans la joie"
[Nétsiv - Ar'hév Davar - Chémot 5,3]

-> Un homme doit se réjouir de chaque occasion où il sert Hachem, soit en pensée, soit dans son comportement.
Même si les actes eux-mêmes ne durent qu'un bref moment, leur impact est immense.
[Rav Aharon de Karlin - Beit Aharon]

-> Le terme Sim'ha est un acronyme pour : "Sim'hat mitsva "hiouv hou" : nous sommes obligés d'accomplir les mitsvot dans la joie.
Même une pensée positive passagère produit des résultats édifiants.

Lorsqu'un homme se réjouit de faire une mitsva, sa récompense est plus grande que celle octroyée pour l'accomplissement de la mitsva elle-même.
['Hida - Tsiporen Chamir]

Autre enseignement important du 'Hida sur ce sujet : https://todahm.com/2019/10/02/10736

-> Selon rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h), la joie de faire une mitsva est plus importante que la mitsva en elle-même.

-> Lorsqu'un homme sert Hachem avec joie, sa mitsva est ennoblie, et sa récompense est démultipliée en ayant 1000 fois plus de valeur que si elle était réalisée sans joie.
[Or'hot Tsadikim - Chaar Sim'ha]

-> Ne prenez pas à la légère [le fait de servir Hachem dans la joie], car la récompense [de cela] est infiniment grande.
[le Arizal - Chaar haKavanot]

D'ailleurs, le Séfer 'Harédim écrit : "Tous [les niveaux spirituels] qu'a pu atteindre le Arizal, sont venus en récompense du fait qu'il était débordant de joie et de bonheur, au plus au point, à chaque fois qu'il réalisait une mitsva."

-> Le Baal Chem Tov avait l'habitude de dire : "Même si l'on ne devait recevoir aucune autre récompense que la joie et le plaisir d'accomplir une mitsva, cela serait suffisant."

-> Hachem nous a donné la Torah avec une abondance de mitsvot
Nous pouvons nous en servir à volonté.

Même la mitsva la plus infime a plus de valeur que tous les trésors matériels de ce monde.
Cette existence, foisonnant de joyeuses opportunités, doit nous satisfaire au point de nous combler entièrement.
[le 'Hafets 'Haïm - Chem Olam]

-> Les mitsvot ont été données pour notre bonheur et notre plaisir ultime.
L'objectif des lois de la Torah est de donner à une personne une façon de vivre qui va lui améliorer considérablement sa vie.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel - Tnouat haMoussar]

-> Les mitsvot ont été données dans notre intérêt et pour notre plaisir.
C'est pourquoi on doit ressentir énormément de joie lorsqu'on en réalise une.
[Rabbi Yonathan Eibeschetz - Yaarot Dvach]

-> C'est parce que nous sommes tellement impliqués dans des problématiques matérielles que nous avons perdu notre sensibilité à la quantité importante de bonheur et de joie que nous pouvons ressentir en accomplissant une mitsva.
[...]
Nous devons ressentir de la joie à agir d'une manière qui amène de la satisfaction au Créateur de l'univers.
[...]
Nous devons ressentir plus de bonheur et de plaisir à servir Hachem que si nous devions vivre tous les plaisirs qui existent.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - part.2 chap.11]

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-> "Its'hak a été le 1er enfant à naître juif (circoncit à 8 jours).
Il a été appelé Its'hak car la sainteté de la nation juive dépend de la joie au moment de l'accomplissement des mitsvot et de la réalisation du service de D."
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot II,146a]

[Lorsqu’il est né, Sarah a dit : « D. m’a fait un rire (ts’hok assa li Elokim - Vayéra 21,5-6)]

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-> Les 10 épreuves avec lesquelles Hachem a éprouvé Avraham n'auraient pas attesté de sa grandeur, s'il ne les avait pas acceptées dans la joie et de bon cœur.
['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech 3,27]

=> Ainsi, l'existence du peuple juif repose sur la joie de Avraham à toute épreuve, conscient que c'est uniquement Hachem qui est derrière, et ce dans les moindres détails.

-> La michna des Avot déRabbi Nathan (34,9), nous apprend qu'il y a en hébreu (lachon hakodech) 10 mots différents pour exprimer la joie : sasson, sim'ha, guila, rina, ditsa, tsahala, aliza, 'hedva, tiféret et alitza.

Le Séfer Machshévét Israël fait remarquer que nous trouvons cela dans aucune autre langue, car le caractère propre d'un juif est d'être joyeux!

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-> Le rav 'Haïm Vittal rapporte les enseignements de son maître le Arizal (introduction au Chaar haMitsvot) :
Comment se fait-il qu'autant de personnes réalisent les mitsvot, et qu'elles n'ont pas les récompenses promises par nos Sages?

A l'origine tout dépend du fait que nous ne devons pas considérer une mitsva comme une lourde charge, comme un fardeau dont nous devons vite nous débarrasser, mais plutôt nous devons avoir à l'esprit que nous gagnons des milliers de milliers de pièces d'or.

La joie que nous devons ressentir dans notre cœur et notre âme au moment d'accomplir une mitsva doit être sans limite, et nous devons en avoir un énorme désir, comme si on nous donner des milliers de milliers de pièces d'or pour l'accomplir."

[Hachem nous a multiplié les mitsvot, comme autant d'occasions de gagner des millions.
Comment pouvons-nous utiliser cette bonté de Hachem, pour en devenir blasés : "encore je dois me lever pour aller prier!" ; "encore je n'ai pas le droit de faire ça", ...
Les mitsvot ne sont pas des punitions, mais des cadeaux d'amour de D. pour nous, qu'Il multiplie au maximum.
=> Sachons donc avoir un sourire de remerciement lorsqu'on les fait. ]

-> Notre attitude envers la plus petite élévation spirituelle doit être similaire au bonheur et à l'excitation de trouver un trésor caché.
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

-> Pour ressentir de la joie en accomplissant une mitsva, on doit se focaliser sur combien de joie nous aurions eut, si nous avions trouvé une importante somme d'argent.
Une fois qu'on a conscience de cela, on doit réaliser à quel point nous gagnions davantage en réalisant des mitsvot.
Nous aurons alors toujours plus de joie à les faire.
[...]
Représente-toi dans ton esprit la grande joie que peut avoir quelqu'un qui a été sauvé d'être brûlé vivant. A la dernière seconde, il a été sauvé de la mort certaine, et il a alors été élevé à la position de roi.
Représente-toi dans ton imagination chaque détail d'une telle situation.
Ressens le soulagement d'être sauvé. Ressens l'allégresse débordante d'une telle personne devenant un monarque riche et puissant.
Telle est la joie qu'on doit ressentir lorsque nous accomplissons une bonne action, si l'on apprécie la valeur d'observer les commandements de Hachem.
[le Pélé Yoets - Sim'ha]

-> Une ville était en proie à une épidémie, et quelqu'un a approché le 'Hafets 'Haïm, lui demandant s'il était d'accord de renoncer à sa récompense pour la mitsva de mettre les téfilim pendant une seule journée, afin que grâce à cela l'épidémie puisse s'arrêter.

Le 'Hafets 'Haïm lui a répondu que ce n'est pas comme cela que ça fonctionne.
Pourquoi?
Cela ressemble à une personne entrant dans un magasin de bonbons afin d'en acheter un seul valant quelques centimes, avec un billet d'un million.
Cela n'est pas possible, car il n'y a pas assez de monnaie à lui rendre.

=> La récompense pour la mise des téfilin d'un seul jour, est si importante qu'on ne peut rien avoir en échange dans ce monde, car il n'existe rien pour rendre la monnaie.

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-> "Lorsqu'une personne réalise une des mitsvot, cette mitsva monte et se tient devant Hachem, puis L'orne et dit : "Untel m'a fait, je viens de lui" ... et cela entraîne de la paix (shalom) à la fois dans les mondes supérieurs et inférieurs.
[...]
Heureux est la part de cette personne qui a accompli les mitsvot de la Torah!"
[Zohar haKadoch - Bamidbar 118a]

[notre manque de joie lors de la réalisation des mitsvot provient du fait que l'on ne les considère pas à leur juste valeur.
Un acte, même le plus simple, s'il est fait parce que telle est la volonté de D., le Roi des rois, génère des conséquences phénoménales/infinies, que seul le libre arbitre et notre limitation humaine nous empêche de percevoir dans ce monde.]

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-> L'essentiel du service d'Hachem, que ce soit dans l'étude ou la prière, doit être réalisé dans la joie.
L'essentiel du plaisir et de la satisfaction que l'on procure à Hachem en prononçant les mots de Torah ou de prière, c'est quand on le fait avec joie et plaisir.
Au point que certains Maîtres disaient des propos amusants avant l'étude pour réjouir les élèves, car il est dit : "Servez Hachem dans la joie".
[Maor vaChémech]

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-> Outre le fait que la joie est fondamentale dans le service Divin, elle est aussi révélateur de l'état d'un homme.
En effet, lorsqu'un homme prie ou réalise toute mitsva sans joie, il montre qu'il ne connaît pas Hachem, et ne sait pas comment Le servir.
Car si cela était le cas, il saurait que Hachem est LA source du bien et des bénédictions, et il serait rempli de joie.
Cela ressemble à un homme qui ramasse dans la rue un sac rempli de pierres précieuses, et ne manifeste aucun signe de joie : c'est bien la preuve qu'il n'a aucune connaissance du contenu du sac.
[rav Chimchon Pinkous]

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-> Dans les ta'hanoun, nous disons : "sharnnou mimitsvoté'ha vélo chava lanou"
Le 'Hafets 'Haïm explique : "Nous avons quitté les mitsvot car elles n'avaient pas de valeur à nos yeux".
Nous ne considérons pas chaque pensée de Torah, chaque mot de prière, chaque mitsva, comme étant largement plus précieuses que l'or et les diamants, et par conséquent nous ne les observons pas suffisamment.
=> Ainsi, notre enthousiasme, notre joie, témoigne et développe en nous l'importance de réaliser une mitsva (souhait de Hachem), et nous pousse à en faire le maximum.

[plus nous développons l'importance des mitsvot à nos yeux (comme en témoigne notre joie de les faire), plus nous développement notre importance, notre vraie valeur de nous-mêmes. En effet, nous devons êtres très importants, car Hachem nous a choisi pour être les garants du respect de Sa volonté.
[par exemple, si les juifs arrêtaient d'étudier, le monde se détruirait à la seconde!]
Plus nous croyons en Hachem (par le biais de ses mitsvot), plus nous en venons à croire en notre grandeur, et plus nous agissons avec grandeur!
La joie de faire les mitsvot, va générer une joie de faire ce qu'il y a de mieux à faire, une joie de construire notre éternité, une joie d'être de plus en plus proche de D., une joie d'avoir confiance en D. qui gère et peut tout, ... ]

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-> b'h, il y a une 2e partie sur ce sujet : https://todahm.com/2018/10/10/la-joie-dans-les-mitsvot-2e-partie-2