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"Il a vu que la tranquillité est bonne et que la terre est agréable ; il a incliné son épaule pour porter" (Vayé'hi 49,15)

-> Rachi sur "Il a incliné (vayét) son épaule" = il a abaissé son épaule, comme dans : "Il a incliné (vayét) les cieux" (II Chmouel 22,10), "Inclinez (atou) vos oreilles!" (Téhilim 78,1).

-> Le Beit Israël affirme que Rachi fait allusion au fait que si une personne tend l'oreille pour entendre et accepter le joug du Ciel (plutôt que de se focaliser sur son ressenti d'humain, se soumettant à son égo), alors les Cieux se plieront à elle.
Plus une personne fait sa part, plus elle recevra l'aide du Ciel.

L’unité peut supprimer nos souffrances

+++ L'unité peut supprimer nos souffrances :

"Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours" (Vayé'hi 49,1)

-> Le Imré Noam explique ce verset en citant le verset : "Leurs dents sont comme des lances et des flèches, et leur langue est comme une épée tranchante. Sois élevé au-dessus des cieux, Hachem" (Téhilim 57,5-6).
Nos Sages (midrach Téhilim 7) affirment que le roi David a dit à Hachem : "Puisqu'il y a parmi eux des gens qui provoquent des querelles et qui parlent du lachon ara, retire Ta Chékhina du milieu d'eux."
Nous voyons par là que la discorde et le lachon ara font que la Chékhina quitte la nation juive, tandis que l'unité fait que la Chékhina demeure parmi nous.
Lorsque la Chékhina est parmi nous, nous sommes appelés "Knesset Israël" (l'assemblée d'Israël), car Hachem n'est avec nous que lorsque nous formons une assemblée unifiée.

Le verset déclare : "Dans toutes leurs souffrances (à chaque juif), Il (Hachem) souffre avec eux, et l'ange de Sa présence les a sauvés. Il les a rachetés par Son amour et par Sa pitié" (Yéchayahou 63,9).
La façon dont ce verset est écrit est différente de la façon dont il est lu. Il est écrit "lo tsar", avec un alef (לא צָר - il ne souffre pas avec eux), mais il est lu "lo tsar", avec un vav (לוֹ צָר - il souffre avec eux).
Ainsi, le verset semble dire à la fois qu'Hachem ne souffre pas avec une personne lorsqu'elle souffre et qu'Hachem souffre avec la personne qui souffre.

Les premiers commentateurs expliquent cela par la parabole d'une mère dont le fils unique a commis un crime et a été condamné par le roi à recevoir de nombreux coups de fouet. La mère se rendit auprès du roi et se plaignit : "Il est vrai que mon fils a commis un crime et qu'il mérite une punition, mais je n'ai rien fait de mal. Pourquoi mériterais-je d'être punie? Si vous fouettez mon fils, je souffrirai encore plus que lui. Il n'est donc pas juste de lui faire subir cela!"
Le roi accepta ses paroles et pardonna à son fils la punition qu'il méritait vraiment.
De même, le verset dit qu'Hachem ressent la douleur de du peuple juif. C'est pourquoi Il fait en sorte qu'ils n'aient "aucune douleur", car la Chékhina ne mérite pas de souffrir à cause de leurs fautes.

Cela n'est vrai que dans les moments où le peuple juif est uni. Dans ces moments-là, la Chékhina est avec nous et toute douleur que nous ressentons est ressentie par la Présence Divine (Chékhina).
En revanche, en période de division et de conflit, la Chékhina n'est pas avec nous et ne ressent pas notre douleur, notre souffrance, ce qui nous expose au risque d'être sévèrement punis pour nos fautes.

Cela explique pourquoi Yaakov a demandé à ses fils de se rassembler. Il leur disait d'être unis, et s'ils le faisaient, il serait en mesure de leur raconter tout ce qui se passerait jusqu'à "la fin des jours", ce qui est une référence à la Chékhina éternelle.
Il disait ainsi que s'ils avaient de l'unité entre eux, la Chékhina serait toujours avec eux et supprimerait toute douleur et toute souffrance parmi eux. [au point de mettre un terme à l'exil ("arrivera la fin des jours"), avec la venue du machia'h]

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=> ainsi, plus les juifs font en sorte d'être unis, plus Hachem retire des souffrances, malheurs, qui devaient nous arriver.
L'impact de notre unité est si puissant que cela peut déclencher immédiatement (hayom!) la guéoula.

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]

Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem

+ Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem :

-> "Si l'on prie et que l'on n'est pas exaucé, il faut prier de nouveau" (guémara Béra'hot 30b).

-> Le Zéra Kodech (Vayigach 44,18) enseigne :
On ne doit pas abandonner, et on doit se tourner vers Hachem une fois de plus, car Hachem désire les prières du peuple juif.
Même si quelqu'un fait la prière plusieurs fois et ne reçoit pas ce qu'il a demandé, il ne doit pas dire qu'il a essayé et qu'il n'a pas réussi et que, par conséquent, il ne voit pas de raison d'essayer à nouveau. Au contraire, il doit persister à prier Hachem, car chaque prière suscite Sa compassion.

Hachem veut que nous lui parlions. C'est pourquoi Il place en chacun de nous une " 'hélek Eloka mimaal", une portion sainte Divine (tout juif a toujours une partie d'Hachem en lui!), qui aide nos prières à être acceptés.
Chaque fois que nous prions, cette portion sainte qu'Hachem a placée en nous prie à nos côtés, ce qui permet à nos prières d'être acceptées.

Tout juif a constamment en lui une partie d'Hachem (même si on est tombé plus bas que bas, même si l'on fait les pires choses, une partie Divine reste en tout juif). Nous pouvons toujours continuer à parler à Hachem et Il entendra et acceptera nos prières.
Ainsi, il faut toujours se rappeler que lorsqu'on prie, une partie d'Hachem prie avec nous. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer et il faut toujours continuer à prier.

L’honneur que je reçois est celui de mes ancêtres

+ L'honneur que je reçois est celui de mes ancêtres :

-> Il est écrit : "Si quelqu’un fuit l’honneur, l’honneur le poursuivra" (guémara Erouvin 13b).

Le rabbi de Plontch explique :
"cette guémara signifie que l’honneur court après lui, c’est-à-dire que si celui qui fuit l’honneur est parti, l’honneur court après ses descendants. Mon père, le rav Moché de Radzamin a fui l’honneur qu'il méritait. C’est pourquoi l’honneur court après moi ...

Nous voyons souvent des hommes qui sont très humbles et qui ne veulent aucun honneur. Et c’est ainsi qu’ils ne reçoivent aucun honneur du tout.
Leurs fils, en revanche, deviennent des personnes très honorées et sont traités avec beaucoup de respect. C’est parce qu’ils ont hérité de leurs pères l’honneur qui leur était dû. Les pères ont fui l'honneur, mais l’honneur a rattrapé leurs enfants."

Celui qui loue Hachem pour Sa bonté et tout le bien qu'Il fait, à la fois de manière ouverte et cachée, il mérite, grâce à sa louange/remerciement à Hachem, que ses prières soient acceptées.
[séfer Béérot Mayim - Vayigach 44,18]

La Torah et la sainteté de la terre d’Israël

+ La Torah et la sainteté de la terre d'Israël :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte (ano'hi éred im'ha mitsrayéma), et Je te ferai assurément remonter" (Vayigach 46,3-4)

-> Le séfer Mé haChilo'h demande pourquoi Yaakov avait-il peur de descendre en Egypte (devant quitter la terre d'Israël où il se trouvait). Pourquoi Hachem a-t-il dû lui dire de ne pas avoir peur?

Il répond en citant le midrach (Béréchit rabba 16,7) qui dit : "Il n’y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Il dit que Yaakov avait peur de ne pas pouvoir étudier la Torah en dehors de la terre d'Israël. [rien que l'idée de pouvoir comparaison l'étude en Israël et en dehors est impossible, tellement la différente est énorme! ]
Pour le calmer, Hachem lui dit : "Ano'hi, je descendrai avec toi". Le mot "Ano'hi" fait allusion à la Torah. Ainsi, Hachem disait qu’Il ​​lui donnerait la Torah [d'Israël] même en dehors de la terre d'Israël.

Cependant, Yaakov n’était toujours pas calmé. Bien que Hachem lui ait promis qu’il aurait toujours la Torah en dehors de la terre d'Israël, il avait toujours peur de ne pas mériter autant de sainteté car aucune terre n’est aussi sainte que celle d'Israël.
Hachem lui dit alors : "Je t'en ferai monter aussi" = Il lui promettait de l’aider à atteindre de grandes hauteurs de sainteté (kédoucha), même en dehors de la terre d'Israël.

La joie amène la réussite

+ La joie amène la réussite :

-> Le rav Yé'hezkel de Kouzmir (Hagahot Divré Israël - paracha Béhar) dit que la joie est un moyen pour obtenir de la parnassa.
Il le prouve à partir du verset : "Réjouis-toi Zévouloun, dans tes sorties" (chéma'h Zévouloun bétsété'ha - Vézot haBéra'ha 33,18).
Rachi explique : "Puisses-tu réussir dans tes affaires (dans le commerce)".

Nous voyons que "joie" est synonyme de "réussite, succès".
Pourquoi le verse utilise-t-il le mot "joie" pour désigner la réussite (cf. Rachi)?
Parce que lorsqu’une personne est joyeuse, elle mérite de trouver la réussite, le succès. [et donc être joyeux nous apporte davantage de parnassa! ]

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+ Grâce à notre joie, Hachem nous aide :

-> A la fin de sa vie, le rav Moché de Kobrin dit à ses proches 'hassidim : "Je suis déjà âgé et je peux vous dire que si vous êtes toujours joyeux, Hachem vous aidera certainement dans toutes les situations et empêchera les mauvaises choses de se produire. Mais sans joie, qui sait ce qui pourrait arriver ...?"

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+ La joie permet au salut de s’épanouir :

-> Le séfer Beit Yaakov (Alexander - paracha Vayéra) affirme que renforcer son niveau de joie est une solution pour apporter tous les types de salut, de délivrance à nos problèmes.
L’auteur raconte qu’il s’est rendu un jour chez son rabbi, le rav Bounim de Peshischa, et lui a demandé de prier pour son fils, qui était très malade.
Il écrit : "Le Rabbi m’a dit que la seule solution qu’il avait pour moi était d’être toujours joyeux. J’ai écouté ses conseils et j’ai donné de l’argent aux 'hassidim pour manger, boire et me réjouir ensemble. Et mon fils a été immédiatement guéri!"

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-> Quelqu’un a demandé un jour au Yessod véChorech ha'Avoda de Slonim : Nos Sages (guémara Baba Métsia 59a) disent que les portes des larmes ne sont jamais fermées. Qu’en est-il des portes de la joie?
Il répondit : "La chambre [au Ciel] de la joie n'a aucune porte. Elle est toujours complètement ouverte!"

-> "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées." [guémara Baba Métsia 59a]

Le rav Dessler explique qu'en réalité les portes de la prière sont également ouvertes. Le problème est que les portes de notre cœur sont fermées.
Nous ne prions pas avec kavana, et ainsi nos prières n'ont pas la force nécessaire pour s'élever.
Pleurer ouvre le cœur, et alors les portes sont ouvertes pour recevoir nos prières.

[ l'autre option est d'être joyeux, nos prières peuvent alors monter au Ciel sans porte qui puissent les empêcher de passer! ]

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-> Lorsque l'on cesse d’être joyeux et qu’on devient triste/déprimé, cela nous conduit à tomber de plus en plus bas jusqu’à oublier Hachem. [tellement nous sommes noyés dans notre "malheur" ]
Plus un juif est joyeux, plus il peut se rapprocher d'Hachem. Et inversement, une personne triste s’éloigne d'Hachem.
[rabbi de Rouzhin]

[or, plus nous sommes proches d'Hachem, plus nous sommes proches des bénédictions et d'avoir de belles choses dans notre vie. ]

Etre joyeux grâce à la émouna

+ Etre joyeux grâce à la émouna :

-> Le séfer Or'hot Tsadikim (char 9) écrit que celui qui fait confiance à Hachem et croit en Lui de tout son cœur sera toujours heureux. Il sera capable de faire face à tout ce qui se présente à lui sans s’effondrer.
Il compare cela à un malade qui doit prendre des médicaments pour guérir. Même si le médicament est amer, il a confiance que c'est pour son bien.
De même, si quelqu’un a la émouna en Hachem, même s’il traverse des moments amers, il aura confiance que c’est pour son bien et il sera naturellement joyeux.

Il dit que lorsqu’un juif est joyeux, c’est un signe qu’il croit et fait confiance à Hachem, car la émouna et le bita'hon sont la source du bonheur.