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Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)

+ Voir la vie avec humilité :

-> "Une personne avec l'humilité, peut accepter les malheurs et les souffrances.
Une personne arrogante, cependant, ne peut tolérer des événements malheureux."
['Hovot haLévavot 6,10]

Pour un arrogant, une situation difficile l'est encore plus, car il se dit : "ça ne va pas comme JE veux, et je ne peux rien y faire".

Hachem lui fait justement comprendre que ce n'est pas lui le dieu sur terre, et ce sentiment d'impuissance lui est difficile à supporter.
Il est alors forcé à se tourner vers l'unique adresse utile de ce monde : Hachem.

Une personne humble, par nature, accepte facilement ce que la vie lui amène, car venant de D.

-> Il est plus facile d'accepter de mauvaises situations, lorsque nous réalisons qu'elles ne sont que temporaires, et que si D. nous les envoie c'est que nous avons les capacités d'y faire face.

Nous ne sommes que de passage dans ce monde, alors pourquoi se prendre la tête.
Le présent est peut être plein de souffrances, mais la vie passe vite, alors tâchons de profiter quand même, surtout que de meilleurs jours viendront après cette tempête passagère.

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-> "Au final, tout ce qui nous arrive est pour le bien.

La guémara (Nidda 31a) raconte que 2 personnes voulaient voyager par bateau.
Une des 2 s'est cassée le pied et ne pouvait plus faire le voyage, tandis que son ami est monté sur le bateau.

Cette personne ayant raté le bateau, a maudit son malheur.
Quelques jours plus tard, cependant, elle a entendu que ce bateau a coulé, avec tous ses passagers noyés.

Cette même personne a alors commencé à louer Hachem, réalisant que son absence sur le bateau était la meilleure chose pouvant lui arriver.

Pour cette raison, une personne doit accepter toute souffrance qui lui arrive car elle n'a aucun moyen de savoir tout le bien qui lui arrivera en conséquence de ce qui lui semble ostensiblement comme un événement négatif."

[Or'hot Tsadikim - chap.9]

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-> Selon nos Sages, il incombe à toute personne de bénir Hachem avec joie pour les souffrances, de la même façon qu'on le fait sur le bien.
[guémara Béra'hot 54a et 60b]

Il faut avoir conscience qu'aucun être humain ne peut savoir ce qui lui est véritablement bon, et ce qui est mauvais.
On ne peut voir que le présent et pas le futur, et ce avec un esprit limité (on n'est pas D.!).

Il faut accepter que les souffrances proviennent afin de pousser une personne à améliorer ses actions, ce qui est un grand bien, comme il est écrit : "Hachem le châtie, tel un père le fils qui lui est cher" (Michlé 3,12).

Cette amour de D. qui se manifeste en nous donnant des souffrances, n'est pas uniquement pour nous préserver des châtiments dans le monde à venir, mais également afin d'élever une personne et l'aider à devenir la plus vertueuse possible.

[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> La guémara (Taanit 21a) nous donne un modèle dans le fait de voir que toute chose se finira pour notre bien.

Cet homme s'appelait : "Na'houm, ich gam zou", car il disait toujours : "gam zou létova" (cela est aussi pour le bien).

Même les choses que la majorité des gens perçoivent comme étant mauvaises, ne le sont pas, car en fin de compte elles sont à notre bénéfice.

Le rav Dessler enseigne que cela ressemble à quelqu'un qui a subi avec succès, une opération sur une maladie qui était potentiellement mortelle.
L'opération en elle-même était très douloureuse, mais dans ces circonstances, elle était nécessaire à la survie de la personne.

Cela doit être notre attitude face aux malheurs : encore une opération de réussie!

-> Il faut préciser pour ce concept de 'gam zou létova' :
1°/ à utiliser après les faits, et ne pas s'en servir pour justifier sa paresse ou pour fuir ses responsabilités.

Nous devons faire de notre mieux et tout mettre en oeuvre dans l'action.
Ce n'est seulement lorsque plus rien ne peut être fait que nous pouvons dire : c'est pour notre bien! [sinon agis!]

2°/ à utiliser sur nous-même plutôt que sur les autres.
Lorsque notre prochain souffre, nous ne devons pas nous contenter de lui dire : "c'était pour le meilleur!"
Il faut lui mettre en avant quelques aspects positifs, et surtout avoir beaucoup d'empathie, d'écoute.

Le 'gam zou létova' ne doit pas être une excuse pour ne pas aider autrui (ex: se dire : les souffrances sont ultimement pour son bien, donc pourquoi lui venir en aide?).

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+ Voir la vie en se focalisant sur le spirituel :

-> "Une personne doit travailler sur elle-même afin de ne ressentir aucune souffrance sur le manque de biens matériels"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]

-> "Une personne qui place la priorité de sa vie à obtenir de la connaissance en Torah et à accomplir des bonnes actions, réalise que ses possessions matérielles ne sont à elle que temporairement.
Une telle personne est consciente que pendant la nuit elles peuvent disparaître totalement.

Puisque sa priorité est son élévation spirituelle, même si elle perd sa maison, avec ce qui est dedans, elle ne s'en sentira pas triste"
[le Maguid de Doubno]

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-> "Ce monde est comme un rêve.
Les gens qui sont dérangés par des problématiques matérielles, sont comme au milieu d'un cauchemar.

Je suis éveillé et conscient d'à quel point sont illusoires les souffrances de ce monde.
[...]
Souffrir à cause de problèmes matériels est similaire à un enfant qui a construit une maison avec des brindilles et de la paille, et s'amusant beaucoup avec, jusqu'à ce que quelqu'un arrive et la lui détruise.
L'enfant crie et se plaint amèrement à son père, car il ressent que ce dernier doit tuer cette personne pour son crime.
Mais son père reste calme, car il est conscient que son fils réagit de façon exagérée.

De la perspective de l'enfant, ce qui s'est passé est une tragédie, mais le père sait que ce n'est pas une grande perte.

De même, lorsqu'il s'agit d'une perte matérielle, n'allez pas comme vous le souhaitez, ne réagissez pas de façon exagérée en leur donnant une importance [vitale]"

[Pélé Yoét - Tsa'ar]

[dans le monde futur, le matériel n'a plus de valeur (contrairement au spirituel), alors pourquoi y donner autant d'importance dans ce monde éphémère. ]

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+ Voir le positif :

-> "A chaque fois que nous souffrons, tâchons de trouver quelque chose de positif dans nos souffrances.

Un des bénéfices de nos souffrances est le fait que par la suite nous apprécions davantage les choses."

['Hochma ouMoussar]

On s'habitue à tout, même au bonheur.
Nos moments difficiles permettent de redonner toute leur saveur, toute leur appréciation aux bons moments.

Un bon exemple est lorsque nous tombons malade, et que nous apprécions par la suite ce que nous prenions pour acquis, normal.

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-> "Les souffrances sont un grand professeur.
Elles nous enseignent les limites de nos forces, nous rappelant la fragilité de notre santé, le caractère instable de nos possessions, et l'impuissance de nos biens qui ne nous ont que été prêtés et que nous devrons rendre dès que leur Propriétaire (Hachem) le désirera.

Les souffrances viennent vous rendre visite et vous enseignent sur notre fausse grandeur.
Elles enseignent la modestie."
[Rabbi Chimchon Hirsch - 'Horeb]

-> "Nous ne devons pas voir la maladie et la douleur négativement.
Les souffrances nous enseignent l'humilité.

Nous apprenons que nous n'avons pas une puissance totale sur nous-même"
[Rav Wolbe - Alé Chour]

[aucun être vivant ne peut faire le moindre mouvement si Hachem ne lui a pas donné son accord! Nous oublions souvent cela, et nous nous permettons même de donner des conseils à Hachem sur sa manière d'agir]

-> "Les souffrances casse l'arrogance et la prétention d'une personne.
Cela amène à l'humilité et à accepter la souveraineté de Hachem"
[Rabbi Avraham Chmouel Finkel - Nétivot haMoussar]

[Même les personnes les plus anti-religieuse, face aux souffrances, se casse et s'ouvre à D.]

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-> "Les souffrances ont la faculté de diminuer les envies d'une personne.

Lorsqu'une personne souffre, elle se rend compte qu'il lui est possible de vivre sans assouvir ses envies, sans honneur et sans l'approbation d'autrui.
Petit à petit, on devient libre de ce sur quoi nous avions pu être auparavant attachées.

Les souffrances peuvent nous aider à ouvrir les yeux afin de voir qui nous sommes réellement (le vrai moi) et sa richesse interne."
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]

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-> Le Chlah rapporte que l’œil est composé de la pupille noire et de l'orbite blanche.
La vision se produit par la pupille.

Pourquoi les hommes voient-il par la partie noire de l’œil et pas par la blanche?

Pour faire comprendre à l'homme que, généralement, tant qu'on ne voit pas tout en noir, on ne voit pas vraiment ...

Lorsque l'on broie du noir, que l'on tombe, on en arrive à ouvrir les yeux sur le fait que c'est D. qui gère le monde.

"Lorsqu'un homme étudie, D. est exactement son rabbin.
Il l'aide à comprendre les paroles de la Torah."

[le 'Hafets 'Haïm - 'Homat hadat - chap.11]

"Le respect des parents inclus d'honorer ceux que les parents honorent, car si un enfant méprise ceux que son père et sa mère respectent, ce sera pour ces derniers une honte et un déshonneur."

['Hafets 'Haïm - Maasé lémélé'h al haTorah - Yitro]

"Dans notre génération, où l’obscurité est tellement grande et que l’on ne voit pas de lumière, Hachem est encore plus proche de celui qui souhaite se rapprocher de Lui.

Alors que dans les générations passées, il fallait beaucoup d’effort et de peine pour se rapprocher de Lui, à notre époque, toute action qu’un juif fait pour se rapprocher, lui donne le mérite d’obtenir des niveaux encore plus élevés."

[le Beit Avraham]

"Par son souffle, D. a créé le monde, et par Son souffle, il le maintient, et ce souffle est le même que celui de ceux qui étudient la Torah"

[le Zohar - rapporté par le 'Hafets 'Haïm - 'Homat hadat - chap.8]

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"C'est mon D., je lui rends hommage" (zé Eli vé'anvéou - Béchala'h 15,2)

-> Le Targoum Ounkélos traduit cela par : "C'est mon D. et je lui construirai un temple".

Le 'Hafets 'Haïm de commenter ('Homat hadat) :
"Grâce à la splendeur de la Torah que l'homme étudie en ce monde, une "maison sainte" est construite dans le Ciel.
[...]
Combien devons-nous nous réjouir lorsque nous méritons de construire un tel temple!
En effet, si un roi vient habiter dans la maison d'un de ses sujets, la joie et la fierté de ce dernier et de sa famille seront sans bornes. "
[à plus forte raison lorsqu'il s'agit de Hachem]

Chacune de nos bonnes actions, de nos paroles de Torah, ... va contribuer à embellir notre "maison sainte" dans le Ciel, dans laquelle nous allons vivre pour l'éternité en union avec papa Hachem.
Dans ce monde, tâchons d'utiliser au maximum nos potentialités, afin d'y faire la plus belle des décorations possibles, et ce en l'honneur de Hachem.

-> Le rav Chimchon Raphaël Hirsch écrit : "Je veux m’offrir à D. comme une Demeure ; que tout mon être et toute ma vie lui deviennent un Temple de Gloire et un Foyer de Révélation."

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-> Sur ce verset, Rabbi Mendel de Kotsk a dit : "Je ferai de ma personne un sanctuaire pour Lui, car le plus grand de tous les sanctuaires est celui que le serviteur de D. édifie en se sanctifiant."

-> Rachi donne une autre explication : Je proclamerai Sa beauté et Sa louange aux habitants du monde.

De cette idée de beauté dans le service de D., nos Sages (guémara Shabbath 133b) déduisent qu'il faut s'efforcer d'embellir les mitsvot, comme par exemple en ayant une belle Soucca, une belle paire de téfilin, ...

[il est important de proclamer cette grandeur de D. en nous-même, et de L'embellir à nos yeux (et non seulement aux yeux des autres).
Par ailleurs, en plus d'un embellissement matériel, il faut également embellir nos actions par de la joie, du zèle et de la fierté de réaliser la volonté de l'Unique, Hachem. ]

Le 'Hafets 'Haïm ('Hovat haChmira) a enseigné : "Toutes les mitsvot seront belles, extérieurement et intérieurement, c'est-à-dire que nous devons les réaliser pour la gloire de D."

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+ "Voici mon D. et je veux L'embellir, le D. de mon père et je L’élèverai" (Béchala'h 15,2)

-> La guémara (Nazir 2b) enseigne l'idée que le mot : "anvé'ou" (je veux L'embellir) a pour racine le mot : "naé" (beau), le verset signifiant alors : "Je serai beau devant Hachem par mes mitsvot". Comment peut-on réaliser cela?
La guémara de répondre : Je ferai devant Lui une belle Soucca, un beau loulav, ...

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada Nazr 2b) de commenter :
La guémara nous apprend que nous devons s'embellir par les mitsvot. Mais qu'est-ce que cela signifie?

Ce qui est le plus important dans toute mitsva, c'est d'avoir des bonnes intentions au moment de la réaliser.
Nous devons accomplir les mitsvot pour être beau aux yeux de Hachem, et non pas aux yeux des êtres humains.
Le fait qu'une personne ressente une grande joie à l'idée que son action lui permet de s'embellir aux yeux d'Hachem, va avoir pour conséquence qu'elle va réaliser les mitsvot d'une manière encore plus belle en l'honneur de Hachem.

[D. n'a besoin de rien, et c'est pour nous que nous rendons plus belles les mitsvot, comme une matérialisation de notre conscience de la grandeur des mitsvot (ex: elles nous embellissent devant Hachem!), et de la chance de pouvoir réaliser la Volonté du Maître du monde, pour notre bien ultime!]

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-> "Moché et les enfants d'Israël chantèrent ce cantique à Hachem" (Béchala'h 15,1)

Immédiatement à partir du moment où la mer Rouge commença à se diviser, l'ensemble du peuple juif a chanté pour Hachem (midrach Chémot rabba 23,4).
Que vient nous apprendre ce midrach?

Même si le peuple n'était pas encore sauvé, et qu'ils avaient toujours l'armée égyptienne à ses trousses, ils ont immédiatement tous chantés à Hachem.
La raison est qu'ils ne chantaient pas parce qu'ils étaient définitivement sauvés (n'étant pas encore en lieu sûr), mais parce que le Nom de Hachem a pu être sanctifié grâce à l'ouverture de la mer Rouge.
C'est là que réside la grandeur de leur Chira : le peuple tout entier a entonné un chant uniquement en l'honneur de D.
[le 'Hen Tov]

[de même, lorsque nous embellissons les mitsvot (dans l'action et dans la pensée, comme par exemple en ayant un sentiment de joie), nous témoignons de notre fierté de pouvoir sanctifier, d'augmenter la Gloire de Hachem dans le monde, par la réalisation des mitsvot.]

-> Selon le Maharam Schick, après la venue du machia'h nous chanterons une Chira indépendamment de ce qui peut nous arriver, car nous serons alors pleinement persuadés que tout n'est que pour le bien.

[En embellissant les mitsvot, nous nous détachons de ce monde matériel, et nous témoignons d'à quel point nous gagnons des milliards éternels, à chaque mitsva réalisée.
Le fait de dépenser de l'argent, de faire des efforts, ... est inexistant par rapport au gain infini et éternel qui en découle. Quelle affaire incroyable papa Hachem nous permet de réaliser constamment!
L’embellissent est ce qui vient lutter contre la routine dans notre relation avec D., d'une perte et d'une confusion des véritables valeurs, ... C'est reprendre sa vie en main, et mettre de la vie dans notre vie, nous évitons d'être des morts vivants, en pilotage automatique (chaque mitsva étant unique, et non répétitive!).]

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-> "Ils dirent en disant (vayomérou lémor) ... Voici mon D. et je veux L'embellir, le D. de mon père et je L’élèverai" (Béchala'h v.15,1-2).
Selon le midrach haGadol, cette répétition apparente, nous apprend que le peuple répétait les mots de Moché, qui savait que dire.

[Dans leur contenu les paroles de la Chirat haYam étaient les mêmes, mais dans leur forme chaque juif avait la possibilité de personnaliser et d'exprimer pleinement ses sentiments d'une manière qui lui était propre.
Il en est de même dans la pratique des mtisvot, nous devons certes les vivre personnellement (en les embellissant!), mais cependant, cela doit se faire dans le cadre imposé par nos Sages. ]

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-> Rabbi Yo'hanan, ainsi que Rech Lakich expliquent : 'Lorsque le Temple était érigé, l'Autel expiait les fautes d'une personne [par les sacrifices qui y étaient brûlés].
De nos jours, il n'y a plus de Temple, mais la table [sur laquelle on mange] fait l'expiation de nos fautes' [guémara 'Haguiga 27a]

-> Rachi de préciser : au travers l'hospitalité à des invités.

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Vayikra p.97) commente cette guémara : "lorsque la table d'une personne est comme un Autel (mizbéa'h), alors toute sa maison devient comme le Temple."
Il est écrit : "C’est mon D. et je l’embellirai" ( זֶה אֵלִי וְאַנְוֵה - Béchala’h 15,2).
"C'est mon D." (zé éli - זֶה אֵלִי) est l'acronyme du verset : "Voici la table qui est devant Hachem!" (זֶה הַשֻּׁלְחָן אֲשֶׁר לִפְנֵי יְהוָה - Yé'hezkel 41,22).

=> Selon le 'Hatam Sofer, si tu veux proclamer D. (zé éli), alors il faut faire de sa maison un magnifique lieu de résidence pour Hachem.

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-> La guémara (Chabbath 133b) rapporte 2 interprétations du terme : "véanevéhou" (וְאַנְוֵהוּ) :
1°/ "‘C’est mon D., et je veux L’embellir’ = c’est-à-dire : embellis les mitsvot en Son honneur. Construis en Son honneur une belle Soucca, prends un beau Loulav, un beau Chofar, de beaux Tsitsit, un beau Séfer Torah, et écris-le en Son honneur avec une belle encre et une belle plume, par les soins d’un scribe expérimenté et attache-le avec de belles ficelles."
2°/ "Aba Chaoul dit : ‘Je veux L’embellir’ [signifie:] – Efforce-toi de Lui ressembler [le mot וְאַנְוֵהוּ - Véanevéhou s’apparente aux mots: והוא אני Ani Vahou – ‘moi et Lui’: ‘Je vais Lui ressembler dans le sens où je m’attache à Ses voies’ – Rachi]. De la même manière qu’Il est charitable et miséricordieux, toi aussi, sois charitable et miséricordieux."
("Ressembler à D." [והוא אני] revient alors à faire de soi un Demeure [נָוֶה – Navé] pour Lui)

[le ‘Hatam Sofer (guémara Soucca 29b) explique le lien qui existe entre les 2 interprétations rapportées par la guémara : "On voit souvent des personnes faire preuve de grands scrupules pour l’embellissement de leur mitsva, et investir de grandes sommes dans un magnifique Etrog ou Loulav. Mais dès lors qu’il s’agit de céder leur argent à la Tsédaka, les scrupules s’évaporent soudain et le coeur devient de pierre. Voilà pourquoi, après le thème de l’embellissement des mitsvot, Aba Chaoul vient souligner que l’essentiel n’est pas de posséder la plus belle Soucca, mais bien d’être bon et charitable à l’image de D." ]

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-> La Mékhilta apporte une autre explication : "Rabbi Yossi Haguélili a dit : ‘Rends D. beau, (dans le sens) loue-Le devant toutes les Nations du Monde (et sanctifie ainsi le Nom de D.)’."

"Une terre où coule le lait et le miel" (Ki Tissa 3,33)

Selon le 'Hatam Sofer (sur guémara 'Houlin 142b) bien que le sens simple de ce verset soit vrai (les fruits d'Israël sont bénis matériellement), il nous apprend quelque chose d'ordre spirituel.
En Israël, les fruits ont une intense concentration de sainteté.

Une Torah pure, sans aucune déformation, est dénommée : "du miel et du lait coulent sous ta langue" (Chir haChirim 4,11).
Ainsi, manger des fruits d'Israël, c'est faire rentrer en soi une sainteté, qui va nous permettre de davantage aimer Hachem et d'avoir davantage d'attachement à Lui.

Le 'Hatam Sofer fait remarquer que : "Où coule le lait et le miel" (זבת חלב ודבש - zavat 'halav oudvach), a les dernières lettres qui forment : שבת (Shabbath).
En effet, de même que la nourriture de Shabbath (notre Shabbath dans le temps) a une sainteté spéciale, il en est de même avec celle de la terre d'Israël (notre Sabbath dans l'espace).

D'ailleurs, c'est peut être pour cela que Moché a dit aux explorateurs : "Vous prendrez des fruits de la Terre" (Chéla'h Lé'ha 13,20).
Il avait conscience que le yétser ara allait tout faire pour que cette mission, très importante pour l'avenir du peuple juif, soit un échec.
Il avait également conscience que le fait de manger des fruits d'Israël allait donner davantage de forces pour surmonter les défis.

Malheureusement, au lieu de l'écouter en les mangeant, les explorateurs les ont ramené afin de pouvoir encore mieux dénigrer la terre.

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-> Une terre où coule le lait et le miel" : cette expression est aussi une allusion aux Secrets de la Torah, comme l’enseigne la guémara (‘Haguiga 13a) : "[A la question posée par les Sages à Rav Yossef : "Apprends-nous le récit du Char Céleste (la vision de Ezéchiel)?" celui-ci leur répondit: ]
"Le Miel et le Lait sous ta langue" (Chir haChirim 4,11), cela [signifie que] les choses qui sont plus douces que le Miel et le Lait (les Secrets de la Torah) doivent rester sous ta langue (cachées)".

[Le mot ‘Halav (lait - חלב) est l’acronyme de ‘Hokhma (Sagesse - חכמה), Lav (32 - ל"ב) [allusion aux 32 Sentiers de la Sagesse].
De même, le mot Dvach (miel - דבש) est l’acronyme de Daat (Savoir - דעת), Bina (Entendement - דעת) et Sékhel (Esprit - שכל).
Tout cela est une allusion au fait que "la Terre d’Israël (où coulent le Lait et le Miel) rend sage" (guémara Baba Batra 158b).
'Hatam Sofer]

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-> "[Une Terre] qui ruisselle de Lait et de Miel" = cette expression est mentionnée 16 fois dans la Torah et 5 fois dans les Prophètes – selon le Baal Hatourim sur Dévarim 6,3.
La première citation de cette formule apparaît dans l’épisode du "Buisson Ardent", lorsque D. annonça à Moché la Délivrance de Son Peuple : "Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour le faire monter depuis cette contrée-là vers une contrée belle et spacieuse, vers un Pays qui ruisselle de lait et miel".
[de même, lorsque les explorateurs revinrent de leur séjour, ils commencèrent leur récit par les termes suivants :
"Nous sommes entrés dans le Pays où tu (Moché) nous avais envoyés : oui, vraiment, il ruisselle de Lait et de Miel, et voici son fruit" (Chéla'h Lé'ha 13,27)]

-> Le midrach (Mékhilta de RachBi, 13,5) enseigne :
"Rabbi Elièzer a dit : Le lait, c’est le lait des fruits. Le miel, c’est le miel de dattes.
Rabbi Akiva a dit : Le lait, c’est vraiment du lait, aussi est-il dit : ‘En ce jour, les montagnes ruisselleront du jus de la vigne, les collines feront couler du lait’ (Yoël 4,18). Le miel, c’est le miel du bois (fabriqué par les abeilles), aussi est-il dit : ‘En arrivant dans le bois, le Peuple vit du miel ruisselant’ (Chmouël I 14,26)".

-> "Tu écouteras donc, Israël, et tu observeras avec soin, afin de prospérer et de multiplier sans mesure, ainsi que Hachem, D. de tes pères, te l'a promis, dans ce pays ruisselant de lait et de miel" (Vaét'hanan 6,3).
Rabbi Elièzer et Yonathan Ben Ouziel (Vaét'hanan 6,3) semblent être du même avis (la référence aux fruits d’Israël) puisque ce dernier "traduit" notre expression par : "Une Terre dont les fruits sont gras comme le lait et doux comme le miel".
De même, Rabbi Akiva et Onkelos sont du même avis (la référence à la Terre elle-même), puisque ce dernier traduit l’expression par : "Une Terre qui fabrique du lait et miel".

-> Le guémara (Ketouvot 112a) raconte : "Rami Ben Ezéchiel passait un jour à Bné Brak lorsqu’il remarqua des chèvres qui broutaient sous un figuier ruisselant de miel, tandis que de leur mamelles tombaient des gouttes que de leurs mamelles tombaient des gouttes de lait. Et le lait se mêlait au miel. ‘Une Terre qui ruisselle de
lait et miel’, se dit-il"
[le lait fait ici référence au lait de l’animal, tandis que le miel se réfère au miel des fruits].
C’est à la suite de cette vision que Rami Ben Ezéchiel comprit que l’expression: ‘Une Terre qui ruisselle de lait et miel' signfiie : "une Terre où se mélange le lait (de la mère) avec le miel (de la Terre)".
[Chvout Yaakov]

"Tu te lèveras et tu monteras vers l'endroit que Hachem ton D. choisira" (Choftim 17,8)

-> Le Sifri de commenter : "Cela nous enseigne que la terre d'Israël est plus élevée que toutes les autres terres, et que le Temple est plus élevé que toute la terre d'Israël."

D'un point de vue géographique, l'Everest est le point le plus élevé du monde, comment comprendre l'affirmation du Sifri?

Le Kaftor vaFérach (Rabbi Ashtori haParchi) explique que Hachem a a créé le monde à partir de la Pierre de Fondation (éven shétiya), qui est située sur le mont du Temple, là où se tenait le Saint des Saints.
Ainsi, c'est de cette pierre que s'est développée Jérusalem, puis la terre d'Israël, et seulement ensuite le restant du monde.

Puisque la terre est ronde, quel pays peut se déclarer comme étant au-dessus des autres (la Chine, les Etats-Unis, ...)?

La seule façon de répondre est de demander à Son Créateur, par où a-t-Il commencé sa formation.
Le 1er endroit qui a émergé est le plus élevé, puisqu'étant l'ADN, qui par effet effet domino va créer Jérusalem, puis Israël, puis le restant du globe.

=> Ainsi, le monde ressemble à un Etrog, dont le Temple est la tête couronné qui règne sur l'ensemble du globe, et dont l'Everest n'est qu'une bosse sur un des côtés.

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-> Le roi Chlomo décrit le monde comme : "La terre [d'Israël] et ses cours" (Michlé 8,26).

Ce qui montre à quel point Israël en est son centre principal.

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-> "Je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers" (Kohélet 2,5)

Le roi Chlomo rapporte qu'il a planté en Israël toutes les sortes d'arbres et de végétations qui existent au travers le monde.

Comment cela est-il possible, sachant qu'un climat approprié est nécessaire à chaque fois?

Rachi, répond en citant le midrach Tan'houma (Kédochim 10).
Comme on a pu le voir précédemment, le monde entier s'est développé à partir d'Israël.
La terre d'Israël, qui est la base du développement du monde entier, possède une multitude de canaux, dont chacun est relié à un endroit du monde qu'il permet d'alimenter.

Le roi Chlomo dans sa sagesse, a pu identifier le lien de correspondance pour chacun de ces canaux, et il y a planté les arbres et les végétations appropriés.
Par exemple, il a mis un poivrier d'Ethiopie (Koush), sur le canal menant à l'Ethiopie, afin qu'il puisse avoir les minéraux et le climat propices à un développement optimal.

=> Face à toutes les merveilles que l'on peut trouver à travers le monde, on doit se dire qu'elles proviennent toutes d'Israël.
Sachons l'apprécier à sa juste valeur!

-> "Il n'y a pas de bien, si ce n'est la Torah"

[én tov ella Torah - guémara Avoda Zara 19b]

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-> "Combien est grande la Torah, car sans elle, le ciel et la terre ne pourraient pas continuer d'exister"

[gédola Torah, chéilmalé Torah lo nitkayémou chamayim va'arets - guémara Nédarim 32a]

"La tristesse qui suit la faute est pire que la faute elle-même.

Davantage qu'il n'espère t'amener à fauter, le yétser ara guette ce sentiment de tristesse que tu ressentiras après la faute.

En effet, la tristesse est le pire mal au monde, face auquel nous devons toujours être vigilant."

[le 'Hozé de Lublin]

"Celui qui se contente de ce que le Créateur lui a destiné est le plus riche de tous les hommes"

[Rabbi Chlomo Ibn Gabirol - rabbin du 11e siècle]