Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Un [jour] dans Tes parvis [la terre d'Israël] et ensuite y mourir,
[est meilleur que de vivre] 1 000 années dans un autre endroit"

[Rachi - sur le Téhilim 84;2-3,11]

=> Selon Rachi, le roi David dit que une seule journée en Israël est meilleure que 1000 ans en dehors d'Israël.

-> "Celui qui comprend pleinement l'importance de ce qu'est la terre d'Israël, et ce qu'est la néchama juive (en prenant conscience de tous les bénéfices qu'apportent la terre d'Israël à l'âme d'un juif), il sacrifiera sa propre âme et toutes ses possessions uniquement pour y aller et regarder la terre"
[le 'Hatam Sofer - commentaire sur Chéla'h Lé'ha]

-> Rabbi 'Haïm Sonnenfeld, vivait en Israël dans de grandes privations. Il disait qu'il était prêt à payer un prix encore bien plus élevé pour pouvoir y vivre.
Il expliquait également que toute la grandeur en Torah qu'il a pu acquérir, l'était par le mérite de vivre en Israël et à Jérusalem.

-> "Chaque juif se doit d'aimer Israël, et d'y venir de terres lointaines avec un grand désir, comme un enfant sur les genoux de sa mère"
[Baal ha'Harédim - 59]

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-> La plus grande déception de Moché a été de ne pas avoir pu entrer en Israël.
Il a fait 515 prières dans ce but, montrant à quel point il connaissait la valeur de ce pays.

D'ailleurs, Hachem a dû lui demander d'arrêter de prier pour cela, car par le fait de rester enterré dans le désert, il permettra à toute la génération morte dans le désert d'avoir droit à une résurrection des morts, rendant alors possible leur entrée en Israël.

-> Le midrach (Dévarim rabba 11,10) relate que Moché a demandé à Hachem de le faire comme un petit animal courant dans les bois d'Israël.
En effet, Moché comprenait l'extrême valeur d'être en Israël, et ce même pour un petit animal grimpant à un arbre ...

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-> "Car tes serviteurs affectionnent ses pierres, et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,15)

Les juifs ont toujours aimé Israël, car Hachem aime Israël.

Le midrach (Tan'houma - Massé 6) explique : "Hachem a dit à Moché : 'Cette terre est Ma bien-aimée ... et Israël est Mon bien-aimé ... Je vais amener Mes enfants qui sont Mes biens-aimés à la terre qui est Ma bien-aimée"

La guémara (Kétoubot 112a) raconte l'amour incroyable des géants en Torah de l'époque.
Ainsi, Rabbi Abba embrassait la terre du port d'Acco en arrivant en Israël, et Rabbi 'Hiya se roulait dans la poussière.
En effet, après un long voyage, ces Amoraïm voulaient être enveloppés par les pierres et la poussières du pays, tellement ils en étaient fou amoureux.

La guémara (Méguila 29a) rapporte qu'au moment d'être exilés, les juifs ont pris avec eux des pierres, et c'est avec ces pierres d'Israël qu'ils ont construit les synagogues et les lieux d'étude en exil.
Cette pratique a continué à toutes les époques.

D'ailleurs, après un retour d'Israël, certaines personnes repoussent au maximum le fait de nettoyer leurs chaussures, car : "La poussière d'Israël est sacrée! Quel mérite d'avoir des petites particules d'Israël recouvrant mes chaussures!"

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-> "Hachem ... qui pourrait imiter tes œuvres et Tes merveilles? Ah! Laisse-moi traverser, que je voie cet heureux pays qui est au-delà du Jourdain" (Vaét'hnan 3,24-25)

En se basant sur ces versets, la guémara (Béra'hot 32a ; Avoda Zara 7b) enseigne qu'avant de faire une demande à Hachem, il faut d'abord Le louer, Le remercier.
C'est la raison faisant que dans la amida, les 3 premières bénédictions sont des louanges d'Hachem, et c'est seulement ensuite que nous avons l'audace de faire des demandes concernant nos besoins.

-> b"h, Nous allons rapporter, ci-dessous, un dvar Torah du 'Hatam Sofer sur ces versets (Vaét'hnan 3,24-25).

Moché a prié Hachem durant toute sa vie (dont 40 années en tant que dirigeant du peuple juif), et cependant, il n'a pas ressenti le besoin de louer D. avant de commencer ses prières.
Il a toujours parlé à Hachem : "comme un homme parlant à son ami" (Chémot 33,11), libéré de toute formalité propre à la Royauté (Hachem étant Le Roi).

Ce n'est qu'après être entré en Israël, sur la partie la moins sainte : à l'est du Jordain, que Moché a acquis une conscience [nouvelle] de l'importance de la grandeur de Hachem.
Cette prise de conscience lui a alors rendu impossible d'aborder D. comme avant, d'une façon aussi informelle (il faut d'abord que je Le loue, que j'exprime Sa grandeur, que je Le remercie!)

On peut noter qu'à ce moment, Moché avait déjà passé 3 périodes de 40 jours au Ciel, pendant que tout le peuple l'attendait.
Mais malgré le fait d'avoir vu la Gloire divine au Ciel, il n'avait pas ressenti le besoin de commencer ses prières par des louanges. Ce n'est que son entrée en Israël qui a entraîné cela.

Le 'Hatam Sofer conclut : "le sol de la terre d'Israël a plus de sainteté, et est à un niveau supérieur aux Cieux qui sont au-dessus de 'houts la'Arets"

=> C'est énorme!
Marcher en Israël est plus grand que de marcher dans les Cieux d'en dehors d'Israël.

On comprend pourquoi Moché, qui a passé 120 jours au Ciel, voulait tellement rentrer en Israël, car c'est encore mieux!! 🙂

Notre relation avec les souffrances

+ Notre relation avec les souffrances :

-----------> Sur le passé :
" 'havivim yissourim" = les souffrances sont précieuses (guémara Sanhédrin 101a)

Nos souffrances sont des trésors qui nous ont permis de réparer nos fautes, de nous rapprocher de Hachem, ...
N'oublions pas que peu de souffrances dans ce monde, a une valeur énorme dans le monde à venir.

=> Nous ne devons pas y être triste, ni s'en plaindre, car c'est une bonté de Hachem à notre égard.

[nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).]

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+ "Je Te remercie pour m'avoir répondu (anitani - עֲנִיתָנִי)" (Téhilim 118,21)

-> Pour la majorité des commentateurs, le mot : עֲנִיתָנִי provient de : עונה (oné - une réponse).
Le roi David remercie Hachem de répondre à ses prières.

-> Le 'Hida (Haggada de Pessa'h pé é'had) comprend ce mot comme signifiant : "pour m'avoir fait souffrir", de la racine : עינוי (inouï - souffrance).
Ainsi, selon le 'Hida, le roi David remercie [rétroactivement] Hachem pour les souffrances qu'il a pu subir.

-> Selon Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,4), bien que nous devons prier Hachem afin qu'Il nous protège de tout malheur, nous devons néanmoins nous réjouir lorsque des malheurs nous frappent.
Nous devons réaliser que nous bénéficierons de ces souffrances comme nous l'aurions fait dans une affaire commerciale très rentable.
[En effet, pour un petit moment désagréable, nous avons ensuite un bénéfice énorme et éternel! ]

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-> Notre maître le "Beit Yossef", Rabbi Yossef Caro, a mérité un Maguid, un envoyé du Ciel qui lui a enseigné les secrets de la Torah et lui a révélé des choses grâce auxquelles il s’est purifié et a mérité des révélations sublimes.
Dans l’une des révélations par le Maguid (Maguid
Meicharim - paracha Emor), il lui a été dit : "Ces souffrances qui sont venues sur toi, si tu les avais souffertes sans écarter ta pensée de la Torah un seul instant, tu te serais élevé à des degrés si élevés que tu ne peux les concevoir!"

-> Dans un de ses moments les plus difficiles de sa vie, rabbi 'Haïm Friedlander a dit à sa femme : "La volonté du Créateur n’est pas seulement que l’homme mange du chocolat, mais aussi des choses amères et des douleurs, c’est cela la volonté de Hachem!"

-----------> Sur le présent et le futur :
"lo èm vélo shra'ran" = ni elles (les souffrances), ni leur récompense (Rabbi El'azar - guémara Béra'hot 5b).

Nous ne souhaitons pas les souffrances, car nous ne savons pas si nous arriverons à tenir, sans exploser spirituellement parlant.
De plus, en demandant à être dans une situation difficile, on n'est pas garanti d'avoir une aide divine, contrairement au cas où c'est Hachem qui nous y met directement.

Par exemple, dans la guémara (Kétouvot 33b), Rav affirme : "Si 'Hanania, Michaël et Azaria avaient été frappés, ils auraient servi les idoles [plutôt que de se jeter dans la fournaise]".

De même, le roi David, en demandant à Hachem à être mis dans une situation de test, à l'image de nos Patriarches, ne va pas réussir à surmonter l'épreuve car ne bénéficiant pas de l'aide Divine particulière puisque l'initiative venait de lui-même et non pas de D.
[de même seul Hachem sait ce que nous sommes capables de supporter, ainsi nous ne devons pas souhaiter d'être dans une situation difficiles, comme en ayant es souffrances.
Tâchons plutôt de nous surpasser par la joie que nous déployons en appréciant ce que Hachem nous donne dans la vie, par la capacité de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, ...]

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-> Le Maharcha (guémara Baba Métsia 85a) rapporte la guémara (Baba Métsia 84b) qui relate que rabbi El'azar disait au début de la nuit : "Venez mes souffrances!", tandis qu'au matin, il disait : "Repartez mes souffrances, afin que je puisse étudier la Torah dans la journée".
[Rabbi El'azar subissait des souffrances d'amour (issourim chel aava).
En effet, la guémara (Baba Métsia 84b) dit : "les souffrances ... lui ont été infligé "par amour" et ont disparu "par amour".]

[on voit que malgré les bénéfices d'avoir des souffrances, cela ne fait pas le point s'il y a une perte d'étude de Torah.]

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-> "Quiconque se réjouit dans les épreuves apporte le salut au monde par son mérite" (guémara Taanit 8a)

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+ N'oublions pas :

-> "Tout ce que fait Hachem est pour le meilleur"
(kol dé'avid ra'hmana létav avid - guémara Béra'hot 60b)

-> "D. n'est que bon pour Israël" (Téhilim 73,1)

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/07/21/14301

"Lorsque nous disons des mots des Téhilim, le roi David récite ces mêmes mots dans sa tombe, en même temps que nous"

[Rabbi Yaakov de Castro (1525–1610) - élève du Radbaz - Oholei Yaakov]

-> La guématria du mot Téhilim est de : 485, qui est la même que : min achamayim (מן השמים).
Les Téhilim sont un cadeau du Ciel afin de nous aider à nous connecter à Hachem.

-> Selon le rav Tzvi Elimelech de Dinov, le mot : בראשית, fait référence à : יעקב אמר תהלים בביתו של רמאי (Yaakov a récité des Téhilim dans la maison de ce fourbe - Yaakov amar Téhilim bévéto shél ramaï).

D'ailleurs, selon Rabban Chimon ben Gamliel, il récitait entièrement le livre de Téhilim chaque nuit. [midrach Béréchit rabba 68,11]

De même que Yaakov a récité des Téhilim dans la maison de Lavan (le fourbe), afin de le vaincre, nous devons les utiliser comme armes afin d'être sauver de tous nos adversaires.

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-> "La seule force qui reste à ces juifs exilés est celle de leurs prières"
[Rabbi Its’hak – sur le Téhilim 102,18-19 – midrach Cho’her Tov]

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-> Rabbi Na’hman de Breslev fait remarquer que dans le 1er verset de Chémot, les dernières lettres des 5 premiers mots permettent de former le mot : Téhilim.
Il y a : וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים => on obtient : תהילים.

De plus, les dernières lettres des 5 mots suivants de ce même verset permettent de former le mot : Téchouva.
Il y a en effet : מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ => on obtient : תשובה.

Avec le livre de Chémot commence le début véritable de notre exil (descente des juifs en Egypte).
=> La Torah nous donne les armes pour nous en sortir : Téhilim (prière du cœur) et Téchouva (dynamique continue d’amélioration personnelle, selon les standards de la Torah).

-> Le Divré Yé'hezkel commente également sur le fait que la descente en exil (début de Chémot) : "Et voici les noms des enfants d’Israël qui vinrent" (וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים) a pour premières lettres qui forment : Téhilim (תהילים), car avec les Téhilim chaque personne peut quitter son Egypte et ses impuretés personnelles.

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-> "Si on connaissait la puissance des téhilim, on ne s'arrêterait jamais d'en dire"
[Tséma'h Tsédek]

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-> Bien qu'extérieurement c'est nous qui tenons le livre de Téhilim, en vérité, c'est lui qui nous tient debout, plein de vie dans ce monde d'obscurité ...

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-> "[Tu] ne fermeras pas ta main à ton frère nécessiteux" (Réé 15,7 – לֹא תִקְפֹּץ אֶת-יָדְךָ, מֵאָחִיךָ הָאֶבְיוֹן )

Le rav Israël de Rizhin nous enseigne :
Les 1eres lettres de ces mots sont : lamed, tav, youd, mém et hé, et permettent de former le mot : Téhilim (תהילים).
Le fait de réciter des Téhilim pour une personne pauvre est bien, mais ce n’est pas assez, il faut également ouvrir sa main et lui donner de la subsistance matérielle.

"Avec tous nos efforts et toutes nos tentatives dans l'arène politique, les gens devraient être conscients que : 'Avec une seule Tossafot, une personne peut annuler de nombreux mauvais décrets' "

['Hazon Ich]

-> "Nos pieds se tiennent fermes dans tes portes, ô Jérusalem" (Téhilim 122,2)
Qu'est-ce qui a permis à nos pieds de tenir pendant toute la guerre?

La guémara (Makot 10a) répond que c'est grâce aux portes de Jérusalem, qui sont une allusion à ceux qui sont investis dans l'étude de la Torah.

"Hachem dit [à Israël] : 'Je vous aime!' "

[aavti ét'hèm - Mala'hi 1,2]

Quoique nous puissions faire, Hachem nous aimera toujours de façon inconditionnelle, et c'est Lui-même qui nous l'assure ...

"La Torah est un commentaire sur l'âme juive, permettant à chacun d'entre nous de pénétrer dans les profondeurs de son âme"

[Rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 196]

"Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Le sens profond du verbe hébreu doublé "Je ferai assurément du bien" [étév étiv] est que la bonté de la bienfaisance divine doit être apparente.
En effet, les expressions de la bonté divine sont parfois dissimulées, et parfois, elles sont tellement cachées que, au contraire, les expressions divines de bonté peuvent sembler préjudiciables, puisque la bonté intérieure est cachée.
En revanche, lorsque D. accomplit des actes manifestes de bonté à l'égard d'une personne, la bonté est révélée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

=> Yaakov a demandé à D. que Sa bonté nous soit toujours apparente.

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-> Ainsi, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev affirme que lorsque Hachem envoie de la douleur et de la souffrance, cela est en réalité bénéfique pour une personne.
Alors que la situation semble mauvaise, elle est en fait bonne. Cependant, on ne peut pas voir la bonté divine avec des yeux humains.
Il compare cette situation à celle d'un médecin qui incise le corps d'une personne pour l'opérer. Il semble causer des souffrances au patient, mais en réalité, il le guérit.
En conséquence, le verset dit que tout ce qu'Hachem fait est certainement bon et que nous devrions accepter que même les choses qui semblent mauvaises sont en réalité pour son bénéfice.

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+ Une bonté révélée :

-> "Tu as dit : "Je te ferai assurément du bien"" (véata amarta étev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)

-> Ce verset contient également une prière pour que la bonté d'Hachem ne reste pas cachée et soit révélée.
Le rav Moché Leib de Sassov explique la double expression "hétev étiv" comme signifiant que même si une personne traverse une période difficile, elle doit croire que sa souffrance est pour son propre avantage.
Cependant, il est très difficile pour une personne de faire face à la douleur et à la souffrance, même si elle sait qu'elle en bénéficie. C'est pourquoi Yaakov a demandé au "tov d'être tov". Il a prié pour que la bonté soit révélée afin qu'elle soit clairement visible, ce qui rendrait la situation plus facile à gérer.

[de même lorsque nous souhaitons "shana tova oumétouka", nous espérons que l'année à venir soit bonne (tova) d'une manière visible, ressentie clairement (métouka - douce). ]

-> Nous prions Hachem : "Montre-nous, Hachem, Ta bonté, et Ton salut, Tu nous le donneras" (Téhilim 85,8).
Le rav Barou'h de Mézibou'h explique que tout ce que fait Hachem est miséricordieux et bon, mais que certains actes de bonté nous sont révélés, tandis que d'autres sont cachés à notre compréhension.
Nous demandons à Hachem de nous montrer Sa bonté, ce qui signifie qu'elle devrait nous être révélée de manière à ce que nous puissions comprendre en quoi ce qu'Il fait est bon pour nous.

"Tous les plaisirs de ce monde ne sont qu'imagination et ne peuvent être vus que dans l'obscurité ! Si nous allumons une bougie, du feu, le feu de la Torah, tout cela disparaît !"

[Rabbi Yéhouda Leib 'Hassman - le Or Yaël]

-> "Si vous apportiez à l'âme tous les délices matériels, elle ne leur accorderait aucune valeur car elle fait partie des êtres célestes"

[midrach Kohélet rabba 6,7]

Mais quand l'homme s'approche de D. et se lie avec Lui, l'âme éprouve un sentiment de perfection extraordinaire.

La vie de Yaakov

+ "Souvenez-vous … ce sur quoi vous pleurez aujourd’hui, vous en rirez demain.
[...] Demain tu pleureras de ce dont tu ris aujourd'hui"

[le Gaon de Vilna – lettre adressée à sa famille]

-> "Cela aussi est pour le bien"
[guémara Taanit 21a - Na'houm Ich Gam Zou ]

-> "Ce que D. fait, c'est pour le bien"
[guémara Béra'hot 60b - Rabbi Akiva, élève de Na'houm Ich Gam Zou ]

-> "Tout homme doit bénir D. pour le mal, comme pour le bien" [Béra'hot, michna 5, chap.9]

-> "Le malheur de l'homme est qu'il a tendance à juger l'événement d'aujourd'hui (l’instantané) alors même qu'il n'est qu'un petit maillon d'un grand projet prévu par Hachem.

La lecture de ce maillon, pris isolément, est souvent à l'opposé de la lecture de ce même maillon intégré dans le projet divin global
[...]
Lorsqu'on aura une vision générale de l'ensemble des événements, avec le recul, on verra alors la droiture de D. et de ses jugements envers nous."

[Rabbi 'Haïm Chmoulévitch]

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+ La vie de Yaakov (paracha Vayétsé) :

-> Le Baal haTourim fait remarquer que la paracha Vayétsé est entièrement fermée ("stouma"), c'est-à-dire qu'elle ne comporte aucun espace blanc, ni aucune interruption.

Habituellement, les espaces blancs et interruptions (פ ou ס) ont été donnés par D. à Moché pour qu'on puisse méditer et réfléchir entre 2 paragraphes.
Leur absence dans cette paracha, vient nous enseigner qu'il faut globaliser toutes les étapes de la vie de Yaakov pour avoir une lecture juste.

Un jugement de chacun des moments pris isolément entraînerait une lecture fausse, à une interprétation en mal.

En effet, la vie de Yaakov est une suite d'épreuves.
On peut citer par exemple :
-> Son frère Essav cherchait à le tuer.
Si Essav était l'ami de Yaakov, ce dernier aurait été fortement influencé par son frère jumeau et son ascension aurait été freinée.

-> un beau-père Lavan trompeur qui ne respecte pas sa parole et qui va jusqu'à remplacer Ra'hel par Léa sous le dais nuptial.
Sans cela, Yaakov n'aurait épousé que Ra'hel et on n'aurait pas bénéficié de 12 tribus de sensibilité différente qui font la richesse du peuple juif.

-> une fille (Dina) violée.
Sans cela, la fille (de la honte) née de cette union n'aurait pas été envoyée en Egypte, et Yossef qui l'a épousée n'aurait pas trouvé de femme juive pour se marier.

-> son fils préféré Yossef qui disparaît durant 22 ans
Cela a permis de commencer l'exil prévu sans servitude ni pour Yaakov, ni pour sa famille.
Yaakov y est descendu avec les honneurs, et non enchaîné de force.

-> la séparation de Binyamin.
Yaakov s'est plaint d'être obligé d'envoyer Binyamin : "Pourquoi m'avez-vous causé ce mal en disant à cet homme que vous avez encore un frère?" (Mikets 43,6)

Rabbi Lévi commente ce verset dans le midrach rabba (91,10) :
"Jamais Yaakov n'a prononcé des mots déplacés, sans valeur, sauf ici.

D. (mécontent) dit : "Moi, je m'occupe de faire régner son fils (Yossef) et lui (Yaakov) dit : 'Pourquoi m'avez-vous causé ce mal'? "

=> On reproche à Yaakov d'avoir jugé de façon isolée un événement de sa vie, car s'il l'avait intégré dans la globalité, il aurait eu un éclairage très positif.
En effet, c'est cette séparation de Binyamin qui va par exemple lui permettre de retrouver son fils Yossef.

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A l'image d'une personne se faisant charcuter sur une table d'opération, de quelqu'un souffrant chez le dentiste, d'une femme qui accouche dans la douleur, ...
Sur le moment, une personne extérieure dira : "Mais quel assassin! Quelle violence du médecin!"

Mais avec du recul : on est sauvé de quelque chose de grave pour notre corps, on n'a plus de maux de dents, on a un enfant, ...

On accepte ce mal nécessaire, car on s'est qu'il en résultera un bien énorme!
[on le demande, et même on paie pour cela!]

=> Dans notre vie personnelle, ce qui peut nous sembler négatif aujourd'hui, prendra plus tard un caractère positif, car D. les a intégré dans une chaîne qui mène au bien ultime.

Sur le moment lorsque c'est dur, il faut savoir se dire : "Je ne comprends pas ce qu'il se passe! C'est vraiment difficile, mais si Hachem souhaite que je passe par là, Il en a ses raisons, et c'est forcément un pas de plus, nécessaire, vers mon bonheur ultime. Je comprendrai la logique des choses plus tard."

Dans la pratique, c'est cela avoir confiance en Hachem.

Parfois, nous passons dans un tunnel où il fait tout noir, mais c'est un chemin qui au final nous permet d'avancer beaucoup plus vite vers davantage de proximité avec papa Hachem.
[le kiff ultime!]

[l'épreuve est un médicament nécessaire, et la émouna est l'enveloppe sucrée qui aide à avaler cette pilule plus agréablement.]

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+ Une autre explication faisant que cette paracha a la particularité d'être entièrement fermée :

-> Selon le Sfat Emet, cela fait allusion à l’idée suivante : bien que Yaakov a quitté physiquement la terre d’Israël (de Béer Chéva à 'Haran), il n’a jamais coupé ses liens émotionnels avec elle.
Son cœur et son esprit sont restés en Israël de son départ à son retour.
Ses yeux sont toujours restés concentrés sur le futur, moment où il y retournera.
Ainsi, cette paracha ne contient pas de sauts de paragraphe.

Chaque personne rencontre des difficultés dans sa vie, mais nous devons nous rappeler qu'il s'agit de tests d'Hachem, qui ne met jamais personne à l'épreuve au-delà de ses capacités.
Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté dans sa vie, c'est [qu'Hachem a jugé] qu'elle est capable de la surmonter.
Selon le Sifté Tsadik (Vayé'hi 14) : "Les ténèbres ne s'abattent pas sur une personne s'il n'y a pas un moyen de les éclairer".
[ "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force" (guémara Sota 13b). ]

Lorsqu'une personne rencontre une certaine difficulté sur son chemin, c'est un signe certain qu'elle a la force intérieure nécessaire pour la surmonter.
[...]

Certains expliquent que c'est la signification des mots de Barou'h Shé'amar : "barou'h gozér ou'mékayem" (béni soit Celui qui décrète et maintient). Lorsque Hachem impose un décret sévère à quelqu'un, Il lui donne également la force de le supporter, de se maintenir debout.
[rabbi David Abou'hatséra]