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Accomplir une mitsva – Ce qui se passe sur notre âme

+ Les mitsvot :

-> "Lorsqu'on s'apprête [à accomplir] une mitsva, cette mitsva est toujours pleine de la lumière de la vie de tous les mondes , chaque mitsva est remplie de lettres, grandes, merveilleuses parmi les 613 commandements qui sont, leur tour, interdépendantes de chaque commandement, de toute la vie des mondes qui est dans le secret de la foi."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Que se passe-t-il dans l'âme lorsqu'une personne s'apprête à accomplir une mitsva?
Une mitsva de la Torah est également remplie de lettres vibrantes et d'un courant de force divine inspirante. Les mitsvot elles-mêmes sont des fontaines de vie, comme le dit la Torah : "l'homme qui pratique ces mitsvot obtient par elles la vie" (A'haré Mot 18,5).
Les mitsvot sont des voies qui permettent aux lettres hébraïques de couler depuis leur source divine vers l'âme. La force de vie des mitsvot ajoute à la vitalité de l'homme. Elles sont les circuits et les conduites de vie. Et elles aussi, à l'instar des lettres, sont des microcosmes d'existence, jaillissant avec l'énergie qu'Hachem confère au monde.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, il reçoit une nouvelle dose d'énergie et de vie.
Lorsque les lettres de son âme s'associent aux lettres de la mitsva, une explosion se produit.
Comme une fusion nucléaire d'atomes, une nouvelle vie est libérée pour l'âme et pour tous les mondes.
C'est l'union de l'âme et de la mitsva qui apporte au monde son renouvellement constant.
Et comme chacune des mistvot est intégralement liée aux 613 commandements de la Torah, lorsque nous en accomplissons une, nous libérons la puissance de toutes en une réaction en chaîne qui envoie des ondes de sainteté et de lumière à travers l'univers.
Tel est le mécanisme qui apporte la vie au monde. Nos Sages (Shabbath 88a) ont ainsi enseigné que si, D. préserve, les juifs cessaient d'étudier la Torah, ne serait-ce qu'un instant, le monde entier prendrait fin (Néfech ha'Haïm chap.4&11).

L'interrelation entre les 613 préceptes de la Torah recèle certes un immense potentiel, mais pose également des problèmes ... Lorsqu'une personne n'accomplit qu'une partie des 613 mitsvot, sa force de vie est amoindrie.
Ce qui est vrai dans la vie d'une personne l'est aussi dans la vie de la nation. Ainsi, lorsque la nation juive dans son ensemble ne respecte pas toutes les mitsvot, que ce soit par faiblesse spirituelle ou à cause de l'exil, c'est toute sa vie qui est mutilée et la bonté divine apparaît dans le monde dans une lumière terne, brisée.

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-> "La lumière du D. de vie, la lumière de la vie du monde, vit en harmonie parfaite dans la splendeur de chaque mitsva."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Dans l'observance d'une mitsva, l'âme rencontre la lumière divine. Telle est la signification de la prière de yi'houd que certains juifs prononcent avant d'accomplir une mitsva (léchem yi'houd ...).
La mitsva est le vecteur qui unit Hachem et Sa Chékhina à l'ensemble du peuple juif.
Un juif s'attache à Hachem, non seulement par une méditation abstraite, mais également par la réalisation de mitsvot pratiques.
Lorsque nous accomplissons les mitsvot, nous lions notre vie à la volonté d'Hachem et à la force de vie divine qu'Il a implantée en nous.
Telle est la voie vers la vie authentique, en adhérant à la force de vie divine dans l'accomplissement d'une mitsva, comme nous disons dans la Torah : "Et vous qui êtes restés fidèles à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).

-> "Dès que nous sommes sur le point de réaliser une mitsva, toutes les lettres vivantes qui constituent notre essence se développent, nous devenons plus grands, plus forts et plus puissants dans la lumière de la vie et de l'existence suprême, resplendissante et riche de la richesse de la sainteté universelle, de la lumière de la Torah et de la sagesse .... et l'univers tout entier se renouvelle dans la lumière et la vie.
Le monde est jugé méritant grâce à nos actions ; la lumière et la vérité, la bonne volonté et la satisfaction intérieure embellissent chaque visage."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Lorsque nous allons accomplir une mitsva, l'énergie de nos âmes et la mitsva agissent l'une sur l'autre et toutes les lettres qui constituent notre essence grandissent grâce à une injection de sainteté, de Torah, de suprême sagesse et de vie.
Si nous étions au niveau adéquat pour vivre cette union spirituelle, si nos sensibilités étaient en harmonie avec l'incommensurable richesse de notre vie intérieure divine, lorsque nous allons accomplir une mitsva, nous ressentirions la même extase et la même joie que des fiancés lorsqu'ils s'avancent vers le dais nuptial pour devenir mari et femme.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, les lettres de son âme sont exaltées par une force de vie accélérée.
Les lettres de la Torah des mondes supérieurs de l'existence fusionnent avec les lettres de l'âme individuelle. Ce "mariage" entre les mondes supérieurs et inférieurs suscite une union de splendeur et de joie. Notre volonté et la volonté divine ne font qu'un.
Nous-mêmes et le monde sommes remplis d'une force, d'une sagesse, d'une sainteté, d'une vaillance, d'une harmonie et d'une joie célestes.
La même plénitude qui présida au don de la Torah revient désormais vers nos âmes.
C'est dans la rencontre de l'homme et de la mitsva que se réalise le projet de la vie. L'homme est en accord avec la volonté divine. L'âme adhère à Hachem.
Les mondes se rejoignent et cette union conduit au renouveau de la création tout entière.

Du fait de la connexion de l'âme à l'ensemble du monde, la moindre mitsva, apparemment mineure est, en fait, une action cosmique qui remplit le monde d'une bénédiction indescriptible.
La réalisation d'une mitsva remplit le monde de Torah, de bonté intérieure et de vérité.
Nous tenons entre nos mains le sort de l'existence. Nos bonnes actions infusent du mérite au monde (Rambam - Hilkhot Téchouva 3,1).
[ "Quiconque accomplit l'une des mitsvot apporte du mérite au monde" (guémara Kidouchin 40b) ]
En observant les mitsvot de la Torah, non seulement nous élevons le niveau de notre propre vie, mais nous améliorons le monde tout entier.
De plus, au tribunal céleste, le jugement d'Hachem en est adouci.

En effet, Hachem a mis entre nos mains la clé de l'existence. La bénédiction divine et la vie sont dispensées dans le monde en fonction de ce que nous faisons (Néfech ha'Haïm 1,3).
En un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3).
Israël est, au sens figuré, la source de la puissance divine. Ce sont nos actions qui permettent à la bonté d'Hachem de se manifester dans le monde.
Du fait de l'unité de la création tout entière, les mitsvot que nous accomplissons sur terre ouvrent les valves de la bénédiction céleste dans les mondes supérieurs.
En accomplissant la volonté divine, nous amenons au mariage du ciel et de la terre.

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-> ceci est issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/10/08/la-grandeur-des-lettres-de-lalphabet-hebraique

Des cadeaux à D.

+ Des cadeaux à D. :

-> Lorsqu'un juif sert Hachem, il ne s'agit pas d'un cadeau pour Lui, mais de l'accomplissement d'une obligation.
Mais lorsqu'une personne élève des étincelles [de sainteté], il s'agit d'une sorte de don de cette personne à D.

Telle est la signification profonde du dicton de nos Sages : "Lorsqu'une personne est jugée après sa mort, on lui demande : "As-tu fait honnêtement ("bé'émouna") tes affaires?" (nassata vénatata béémouna - guémara Shabbath 31a).
Lorsqu'un juif fait des affaires avec un non-juif et que le juif tire profit de ces affaires, il est en mesure d'élargir son service divin. Les étincelles incrustées parmi les nations sont ainsi rehaussées.
L'expression hébraïque pour "as-tu fais tes affaires" (nassata vénatata) signifie littéralement : "Avez-vous élevé et donné?"
Ainsi, le premier verbe de l'expression "faire des affaires" [nassata, qui signifie "as-tu élevé ?" fait allusion à l'élévation des étincelles [de sainteté].
Dans ce contexte, les autres mots (vénatata béémouna) peuvent être compris comme signifiant : "Avez-vous donné honnêtement (fidèlement à la volonté de D.)?" En effet, comme nous l'avons expliqué auparavant, en élevant les étincelles, le peuple juif offre un cadeau à D.

Grâce à ce processus, l'élévation des étincelles trouvées parmi les non-juifs par le peuple juif, des convertis parmi les nations rejoignent le peuple juif.

[ élever les étincelles de la Divinité enfouies dans le monde non juif implique à la fois d'utiliser les ressources du monde non juif à des fins saintes et d'inspirer les non-juifs qui sont destinés à se convertir à se convertir effectivement au judaïsme. Ces 2 façons d'élever les étincelles sont des "dons" que nous offrons à Hachem. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Kora'h 18,7 ]

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=> Comment offrir un cadeau à Hachem alors que nous sommes obligés de Le servir en toute situation?
En transformant nos activités quotidiennes banales en actes visant à élever les étincelles divines au sein de la réalité matérielle.

[ ainsi même dans nos occupations banales, nous pouvons faire plaisir à Hachem en Lui offrant (élevant) de nouvelles étincelles de sainteté. ]

Lorsque le peuple juif accomplit la volonté de D., l'Attribut de Royauté (mal'hout) de D. est élevé.

Ce concept est évoqué dans le verset : "Kalev apaisa le peuple contre Moché, en disant : '"Monter, nous monterons" (Chéla'h Lé'ha 13,30). La Torah emploie ici une double forme du verbe "monter" (alo naalé) comme pour dire : "monter" (alo), il y aura des élévations de Sa royauté [mal'hout], "nous monterons" (naalé), chaque fois que nous sommes nous-mêmes élevés en accomplissant la volonté de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,33 ]

"Ce n'est pas parce que vous êtes plus nombreux que tous les peuples que Hachem vous a désirés et vous a choisis, car vous êtes le moins nombreux de tous les peuples. C'est plutôt par amour de Hachem envers vous et parce qu'Il respecte le serment qu'll a prêté à vos ancêtres que Hachem vous a sortis avec une main forte et t'a délivré de la maison d'esclavage, de la main de Pharaon, roi d'Égypte." (Vaét'hanan 7,7-8)

-> Le Ramban commente ainsi ces versets :
"Car le choix, dans tous les domaines, est la sélection d'un élément parmi les autres. Et Hachem a dévoilé la raison pour laquelle Il vous a choisis : c'est par amour envers vous. Car Il vous a jugés dignes de recevoir Son amour, et d'être choisis, plus que tous les peuples.
Et celui qui est élu doit être capable de supporter tout ce qui provient de la personne qui l'aime. Et le peuple d'Israël possède cette capacité plus que tout autre peuple."

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-> Dans le passage exposant les Dix Commandements figure le verset suivant (Yitro 20,6) : "Et Qui fait preuve de bonté pour les milliers de générations, pour ceux qui M'aiment et qui observent Mes Commandements".

Le Ramban explique ce verset de la façon suivante : "Lorsque Hachem, affirme Qu'll fait preuve de bonté pour ceux qui L'aiment, Il fait référence aux juifs qui sont prêts, à tout instant, à se livrer à la mort pour sanctifier Son Nom. Car seuls ceux qui reconnaissent la grandeur de Son Nom et refusent à tout prix de servir les dieux étrangers, et même au sacrifice de leur vie, sont considérés comme aimant véritablement Hachem."

=> Hachem a choisi de faire du peuple d'Israël Son peuple de prédilection, parce qu'll l'aime. Et cet amour provient du fait qu'll apprécie particulièrement le fait que les juifs soient prêts à sacrifier leur vie pour Lui. Cette capacité d'autosacrifice pour l'honneur de l'Hachem, qui est inhérente au peuple d'Israël, est l'expression par excellence du grand amour qui brûle en lui pour Hachem.

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-> Le Messé'h 'Hokhma dit : "Lorsqu'Its'hak fut prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom du Créateur, cela a fixé dans la nation juive la force de toujours vouloir se rattacher à Sa volonté du plus profond du cœur et de sacrifier sa vie, s'il le faut, pour sanctifier Son Nom."

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-> Le rav Barou'h Rozenblum enseigne : afin d'obtenir un bon jugement, nous avons besoin d'un miracle. Et le moyen de bénéficier d'un miracle est de sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom de Hachem.
Lorsque l'homme est prêt à livrer sa vie entre les mains du Créateur, il fait taire l'Accusateur. Et lorsque la force de celui-ci est annulée, alors la voie est toute tracée devant l'homme, pour qu'il ressorte blanc comme neige comme par exemple au jugement de Roch Hachana.

Joie & Israël

-> Le rav Méir Shapiro (Nitsotsé Ohr haMéïr) affirme qu'il n'existe pas de joie (sim'ha) comparable à celle d'entrer en terre d'Israël.
Cette notion est évoquée le verset : "véhaya ki tavo él aarets" (et ce sera lorsque tu entreras dans le Pays [terre d'Israël] - Ki Tavo 26,1).
Le Or Ha'Haïm haKadoch enseigne que le terme véhaya fait référence à un moment de joie et de bonheur. Aller en terre d'Israël constitue la joie ultime.

On le constate aussi dans le séfer Béréchit. Lorsque Yaakov quitta la terre d'Israël, le verset (Vayétsé 28,18) rapporte qu'il versa de l'huile, alors qu'à son retour en terre d'Israël, il versa à la fois de l'huile et du vin (Vayichla'h 33,14).
Comme nous le savons "le vin réjouit le cœur de l'homme" ; donc sa consommation de vin à son retour symbolisa la joie exceptionnelle qu'il ressentit en entrant en terre d'Israël.

"Parce que les repentants (baal téchouva) sont limités par leur nature, D. leur vient en aide et Il implante en eux un esprit de pureté qui leur permet d'atteindre l'amour de D."
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva - chaar 1,1]

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Un homme qui prend sur lui de se repentir bénéficie d'une aide divine qui transcende les lois de la nature.
C'est à nous de faire le premier pas de retour vers Hachem, et on sera aidé pour davantage L'aimer.

Avoir de la miséricorde envers autrui

+ Avoir de la miséricorde envers autrui :

-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte qu'un jour, Rabbénou haKadoch était sur la route, et qu'à un moment il croisa un veau qui était conduit à l'abattoir. Dès qu'il vit Rabbi, il courut dans sa direction, enfouit sa tête sous le pan de son vêtement et se mit "à pleurer à chaudes larmes".
Rabbi lui dit : "Vas-y (à l'abattoir), car c'est pour cela que tu as été créé!"
Une voix céleste proclama alors : "Puisque Rabbi n'a pas eu pitié du veau, il devra subir des souffrances". [il a reçu 13 années de souffrance]

Cette guémara est particulièrement étonnante, et nos maîtres apprennent d'ici que de la même manière que l'homme se comporte, ainsi on se comporte avec lui depuis les Cieux.

-> Le Ba'h (Lois sur Kippour - Tour Ora'h 'Haïm - chap.605) écrit : « Adopte bien ce principe: tous les jours où tu seras miséricordieux envers ton ami, alors toi aussi tu seras pris en pitié (par le Ciel), et cela ne concerne pas uniquement ton ami, mais même toutes les autres créatures, comme il est écrit : 'Sa pitié s'étend à toutes Ses créatures' (Téhilim 145,9)".

-> Rabbi 'Haïm Palaggi (Réfoua vé'Haïm) écrit : "Lorsque quelqu'un a un malade dans sa maison, il se montrera indulgent même avec les oiseaux du Ciel, car la chose est vérifiée et expérimentée : ils imploreront pitié pour lui".

Et dans son livre Roua'h 'Haïm (Ora'h 'Haïm chap.605), il écrit : "Ainsi ils avaient l'habitude de faire pour un malade ayant besoin de compassion : ils lançaient de la nourriture aux oiseaux sur les toits afin d'exercer de la pitié sur les créatures. En agissant ainsi, ils espéraient en retour déclencher une miséricorde Céleste en faveur du malade, selon l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 151b) : 'Tout celui qui éprouve de la compassion envers les créatures, recevra en retour de la compassion de la part du Ciel'."

-> Rabbi Nathan Wachtfogel soulève la question suivante : quel était le reproche adressé à Rabbi, en fin de compte? Le veau était entré sous son manteau, comment était-il censé réagir?
Hachem nous apprend, à travers l'anecdote avec Rabbi, un très grand principe : si une quelconque créature, que ce soit un homme ou un animal, vient vers toi et te demande de lui fournir un refuge, ne le repousse pas, mais fournis-lui l'abri pour lequel il vient à ta rencontre.

L'étude des lois de Shabbath (en particulier en profondeur) sert à rectifier le pegam habrit (tous les dégâts causés par les fautes de la brit).
[rav Avraham Bornstein - intro Eglé Tal]

Les conjoints = les meilleurs amis

+ Les conjoints = les meilleurs amis :

-> L'une des bénédictions (la n°6 dans l'ordre) que nous prononçons lors des shéva bra'hot est : "Saméa'h téssama'h, ré'im ahouvim" (Réjouissez-vous, amis affectueux).
Comment comprendre que nous faisons allusion à la relation entre un mari et une femme à celle entre des meilleurs amis. Ne serait-il pas préférable de parler simplement d'une relation entre mari et femme?

-> Le Rambam (Pirké Avot 1,6) explique qu'un "réia" (un ami), est défini comme quelqu'un avec qui nous ne gardons pas de secrets. Nous lui disons tout : le bon comme le mauvais.
La raison pour laquelle nous nous sentons si à l'aise pour partager tous nos profonds secrets avec eux est que nous leur faisons confiance. Nous savons qu'il ne répétera pas ce que nous lui avons dit et qu'il ne portera pas de jugement, quoi que nous lui disions. C'est la définition d'un ami.
Si c'est vrai, combien de vrais amis avons-nous vraiment? A combien de personnes sommes-nous prêts à dire à peu près n'importe quoi sur nous-mêmes et à leur faire totalement confiance ?

Il n'y a probablement qu'une seule personne : son épouse.
La femme d'un homme est probablement la seule personne qui sait tout de lui, et il lui fait confiance. C'est la bénédiction que nous donnons à un couple de jeunes mariés :qu'ils deviennent les meilleurs amis du monde.
C'est pourquoi, très souvent, les femmes s'inquiètent si leur mari ne leur dit pas tout. Pourquoi?
Ce n'est pas par curiosité. C'est parce qu'une fois qu'un mari laisse sa femme en dehors de quelque chose, cela montre que l'amitié n'est pas encore complètement formée. S'il ne peut pas partager quelque chose avec elle, c'est qu'il manque quelque chose à la relation.
[on ne parle pas de partager du lachon ara pour le kiff. ] ....

L'un des objectifs essentiels du mariage est d'être expressif, ouvert et clair.
Un homme doit s'efforcer de faire participer sa femme à sa vie. Si quelque chose d'intéressant lui est arrivé et qu'il y pense, il doit en faire part à sa femme. S'il a entendu une belle histoire, il doit la raconter.
Le bavardage est essentiel à la relation. Si un homme est prêt à partager même des choses simples, apparemment sans importance, avec sa femme, cela montre en fait à quel point elle est importante pour lui.
Si un mari ne partage que les "grandes" expériences, sa femme n'est pas mieux qu'une étrangère. Même avec des inconnus, nous partageons de grandes expériences de la vie.

=> Il est important qu'un homme montre à sa femme qu'il veut passer du temps avec elle, et cela se fait par le biais de conversations sur de petites choses.
Plus le mari s'autorise à partager avec sa femme, plus la relation s'épanouit. S'il se retient, le couple n'a pas encore atteint la relation idéale entre mari et femme. Il y a encore une barrière entre eux.
Les maris doivent faire confiance à leur femme et ne pas avoir peur de leur révéler leurs secrets.

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[il faut être vigilant à ce que notre femme garde de l'estime de nous, et il ne faut pas raconter trop fréquemment des choses qui nous dévalorisent grandement à ses yeux ... ]

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+ Renforcer l'appréciation mutuelle :

-> De nombreuses personnes hésitent à parler des bonnes choses qu'elles font pour les autres. Elles préfèrent rester discrètes et faire le bien de manière cachée. Cependant, lorsqu'il s'agit de relations, en particulier dans un mariage, il est important qu'une personne fasse savoir à son conjoint qu'elle a fait quelque chose de bien pour lui.
Si un mari a fait la vaisselle et que sa femme ne le saura jamais à moins qu'il ne le lui dise, il est important qu'il le lui dise. Si quelque chose s'est renversé pendant qu'elle était sortie, et qu'il a nettoyé, et qu'elle ne saura jamais ce qui s'est passé, ne soyez pas timide, faites-le lui savoir.

La guémara (Bétsa 16a) dit que si une personne rend service à un ami, elle doit le faire savoir à son ami. Rachi explique que nous avons l'obligation d'informer l'autre personne d'une relation de tout ce qui peut la renforcer. Même s'il est important d'essayer de cacher notre gentillesse, il est encore plus important de renforcer les relations avec les autres.

L'idée de dissimuler la gentillesse est fondée sur la volonté d'éviter d'embarrasser la personne qui reçoit la gentillesse. Il est trop difficile et embarrassant pour eux de recevoir des autres, mais parfois, ils n'ont pas le choix, et le fait de dissimuler nos actions minimise leur douleur. Mais il s'agit là d'une situation différente. [cela peut être également une forme de pudeur, de discrétion]
Dans un mariage ou une relation amicale, lorsque notre ami ou notre conjoint voit que nous avons fait quelque chose pour lui, cela le rend heureux, c'est la preuve de notre amour pour lui.
Plus nous en révélons, mieux c'est.

Imaginez qu'un mari achète un cadeau pour sa femme et s'arrange pour qu'elle le reçoive anonymement. Ce serait un gaspillage d'argent. L'intérêt du cadeau réside dans le fait qu'il l'a acheté pour elle. Ici, la situation est la même, un conjoint aimerait voir que sa moitié fait des efforts pour lui.
En fait, un rav important rapporte qu'il arrive qu'un homme soit assis à table avec sa femme et que celle-ci lui demande de lui passer quelque chose. Parfois, l'objet est encore plus proche d'elle que de lui. Il peut même avoir envie de lui dire : "Va le prendre toi-même!". Mais la véritable raison de sa demande est de tester son amour pour elle. Elle veut voir s'il tient toujours à elle.
Cela peut se produire notamment après un petit désaccord au sein du couple. Le conjoint qui demande une petite faveur teste la situation pour voir si tout est rentré dans l'ordre.

"Le peuple juif, en raison de sa nature spirituelle plus élevée [que les autres], sera la première nation au monde à faire téchouva ...
Israël (les juifs) est poussé de l'intérieur à s'unir à la lumière d'Hachem dans le monde, qui est exempt de transgression et d'actes répréhensibles.
Chaque chute (de son lien avec Hachem) entache l'intégralité de sa perfection intérieure, mais à la fin, sa puissante force vitale triomphera de la déviation, et il reviendra à une santé complète.
Cette santé [spirituelle] complète commencera à revigorer (la nation) avec une grande force et la lumière de la téchouva brillera d'abord en elle.
Par la suite, Israël sera le canal spécial pour répandre l'aspiration intérieure de la vie à la téhouva dans le monde entier, pour éclairer les ténèbres du monde et élever sa stature".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,8 ; Orot, Orot haTé'hiya 72]