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La kavana dans la prière

+ La kavana dans la prière :

-> "de Le servir de tout ton cœur" (Ekev 11,3)
La guémara (Taanit 2a) explique que le service du cœur, c'est la prière. La concentration est donc essentielle.

-> Hachem désire le cœur.
[guémara Sanhédrin 106b ]
[en prière, on ne doit pas seulement faire bouger nos lèvres, on doit faire faire bouger notre cœur vers Hachem. ]

-> La prière de l'homme n'est écoutée que s'il "met son âme dans sa main", c'est-à-dire s'il prie avec kavana (concentration et ferveur).
[voir le texte guémara Taanit 8a ]

-> La personne qui prie doit orienter son cœur vers le ciel, comme il est écrit : "Guide leur cœur, que Ton oreille soit attentive" (Téhillim 10,17).
[guémara Béra'hot 31a ]

-> Lorsque tu pries devant Hachem, ne laisse pas ta prière devenir un devoir routinier. Elle doit être une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem (Pirké Avot 2,13).
Si un homme prie comme une tâche routinière, sa prière n'est pas une supplication [et n'est pas acceptée favorablement].
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Celui qui prie doit s'imaginer que la Présence Divine (Chékhina) est devant lui.
[guémara Sanhédrin 22a ]

-> Lorsque vous priez, soyez conscients de Celui devant Qui vous vous tenez.
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Si quelqu'un ne se concentre pas bien sur sa prière, [il est considéré comme insolent et] il mérite d'être frappé à coups de marteau afin qu'il se concentre.
[guémara Béra'hot 34a ]

-> Pendant la prière, n'ayez pas un cœur double, une partie portant son attention à Hachem et l'autre partie portant son attention à d'autres choses.
[midrach Tan'houma - Ki Tavo 1 ]

-> Le Roch (Or'hot 'Haïm 36) écrit : "Concentre-toi sur tes prières parce que la prière est le service du cœur. Si ton fils te parlait en pensant à autre chose, cela ne te contrarierait-il pas? Alors à bien plus forte raison lorsque toi, qui viens d'une goutte repoussante, tu t'adresses au Roi du Monde! [...] A quoi bon demander pardon d'avoir dit si souvent 'Pardonne-nous' [dans l'Amida] sans penser à ce que nous disons".

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-> Si un homme s'est bien concentré pendant sa prière, il peut être sûr qu'elle est entendue.
[midrach Dévarim rabba 2,1 ; Yérouchalmi Berakhot 5,5 ]

-> Deux hommes sont alités pour la même maladie, ou sont montés sur l'échafaud pour le même délit. Tous deux prient [d'être sauvés, pourtant la prière de l'un est exaucée et l'autre ne l'est pas.
Pourquoi cela?
Celui qui a fait une "prière entière" [c.-à-d. avec kavana] est exaucé et celui dont la prière était "incomplète" n'a pas été exaucé.
[guémara Roch Hachana 18a ]

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-> La guémara (Béra'hot 32b) énonce quatre choses qui demandent un renforcement constant, l'une d'elles étant la prière.
Rachi commente : un homme doit toujours s'encourager de toutes ses forces pour y parvenir.

-> Dans la guémara (Shabbat 127a), la concentration dans la prière est comptée parmi les choses pour lesquelles un homme reçoit les fruits de la récompense dans ce monde tandis que le capital est gardé pour le monde futur.

-> A D. ne plaise de prendre cela à la légère, car si on le fait et qu'on ne s'efforce pas de se concentrer, c'est comme si l'on montre qu'on ne croit pas que la Chekhina est devant soi. Il faut donc se renforcer et faire des efforts, et au moins vouloir se concentrer autant que possible, et s'en désoler. Et celui qui fait l'effort de se purifier bénéficiera de l'aide divine.

La Torah orale est difficile à étudier car elle est comparée à l'obscurité, comme il est dit : "Le peuple qui marchait dans l'obscurité voit une grande lueur" (Yéchayahou 9,1).
Selon le midrach (Tan'houma 58 - ot guimel), il s'agit de ceux qui se consacrent à l'étude du Talmud et qui perçoivent une grande lumière car Hachem éclaire leurs yeux pour discerner entre l'interdit et le permis, entre l'impur et le pur"

"Les mots de Torah sont comme du vin. De même que le vin réjouit le cœur, de même les mots de Torah réjouissent le cœur."

[midrach rabba]

"Il est faut de penser qu'une personne qui apprécie d'étudier la Torah, manque le lichma (d'agir de façon désintéressée).
L'essence même de cette mitsva est d'étudier la Torah avec joie et plaisir."
[le Rabbi de Sochatchov dans son introduction du Eglei Tal]

Pouvoir de la Torah

+++ Pouvoir de la Torah … A méditer …

-> "Une personne qui étudie assidûment [la Torah] réalise un acte de bonté pour tous les juifs, en leur donnant un mérite protecteur"

[Kovets Igros 'Hazon Ich 1,63]

Le 'Hazon Ich disait également : "La meilleure défense pour tout pays est l'effort fait pour la Torah".

Il expliquait ainsi qu'aussi longtemps que Rabbi Shimon Shkop et Rabbi Baruch Ber Leibowitz étaient en vie, les nazis ne pouvaient pas envahir la Lituanie, car leur intense effort pour la Torah protégé le pays.
Rabbi Shimon Shkop est mort le 22 octobre 1939 ; et Rabbi Baruch Ber Leibowitz le :17 novembre 1939.

-> "[Les personnes non religieuses] ne savent pas que l'étude d'une Tossafot a le pouvoir d'annuler de nombreux mauvais décrets"

[le 'Hazon Ich - paroles entendues par Rabbi Shaul Barzam]

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-> "Plus l’étude de la Torah est répandue, plus on s’évite des temps difficiles, et plus on annule les accusations portées contre Israël."

[le ‘Hafets ‘Haïm – dans son livre : « chem Olam I » – chapitre 22]

+ Le Rav Chakh a dit une fois en plein cours (durant la guerre du golfe), qu’il développait un nouveau raisonnement sur le Rambam capable de détourner un missile.
Dans les faits, un missile a bien été détourné, au même moment, pour tomber dans la mer, à proximité de Tel Aviv.

+ Le Rav Chajkin disait à ses élèves (durant la guerre avec l’Irak) :

-> “Nous faisons la guerre avec nos propres armes : la guémara.
La Torah est l’arme la plus puissante. […]
Aucune force militaire ne peut aussi bien aider que la Torah et la Téchouva.”

-> “Chaque cours de Torah constitue une bombe [contre nos ennemis].”

-> “C’est avec ces armes que nous gagnerons la guerre : les téfilin, c’est plus fort que tous les tanks.”

"Aucun plaisir de ce monde ne peut égaler l'extase de se plonger dans les profondeurs du Talmud.

Une personne qui a réellement goûté à la joie et à l'extase de l'étude de la Torah, ne peut plus trouver de véritable jouissance parmi les plaisirs de ce monde."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

"Afin que ... vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux qui vous entraînent à l'infidélité" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi - Béra'hot 1,5) :
"Rabbi Lévi a dit : le cœur et les yeux, sont les 2 entremetteurs pour le péché.
D. a dit : si tu me donnes ton cœur et tes yeux, je saurais que tu m'appartiens entièrement."

A première vue, l'ordre des choses est inversé, puisque ce sont d'abord les yeux qui voient et qui incitent le cœur à commettre un péché ; n'aurait-il donc pas fallu écrire : afin que ... vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux?

Le Alchikh dit que les yeux d'un individu ne lui appartiennent pas toujours, parfois il voit sans intention, par force, non par volonté, et c'est pourquoi l'on ne met pas en garde et l'on ne punit pas la vue en premier lieu.

Que met-on en garde et que punit-on?
Le 2e regard, le voyeurisme, la contemplation de l'impudicité, car c'est alors le cœur qui s'entremet auprès des yeux et les pousse à voir et à regarder.

=> Il se trouve, donc, que le cœur est le 1er incitateur et les yeux, le second, et c'est pourquoi il est dit d'abord : "afin que ... et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur", et ensuite seulement "... et de vos yeux".

"Que Hachem éclaire Sa face pour toi" (Nasso 6,25)

Rabbi Avigdor Miller de commenter :
"Etant donné que D. agit mesure pour mesure (guémara Sotah 8b), D. éclaire Sa face pour ceux qui éclairent/illuminent leur face/visage à leur prochain". (Sing, You Righteous - p291)

Selon le Sforno, la notion de "Que D. éclaire" renvoie au fait : "que D. t'éclaire afin que tu sois capable de percevoir la sagesse infinie de la Torah ... La personne jouit de la quiétude nécessaire pour s'élever au-dessus de ses besoins matériels élémentaires."

Selon Rabbi Na'hman de Breslev : Souris à la vie, et D. te donnera de véritables raisons pour sourire.

Selon le Zohar (II- 184b) : "Lorsqu'une personne offre un visage lumineux ici bas, une présence lumineuse l'éclaire d'en-haut".

-> "Rabbi Matya ben 'Harach dit : Sois le 1er à saluer tout homme" (Pirké Avot 4,15)

-> Selon la guémara (Béra'hot 17a), personne n'a devancé le salut de Rabbi Yochanan ben Zakaï, même un non juif (vendeur) au marché.

-> Les Avot déRabbi Nathan (12,3) rapportent que Aharon, le cohen gadol, utilisait le fait de saluer autrui comme un moyen d'influencer positivement autrui.
Devant l'amour d'Aharon, les personnes en venaient à penser : "Aharon me salut à chaque fois d'une manière amicale (bien que j'ai fauté). Comment oserai-je lui faire face une autre fois si je faute?"
De cette façon, Aharon empêchait les personnes de fauter.

-> Rabbi 'Haïm Mordechaï Katz (roch yéchiva de Telz) insistait souvent sur le fait que par le simple fait de dire : "Bonjour!" à autrui, on a le pouvoir d'illuminer toute la journée d'une personne qui se sent un peu abattue.

=> Combien on devrait se forcer à être joyeux, non seulement pour faire que D. nous donne des raisons réelles de l'être, mais surtout pour être des générateurs, des diffuseurs de joie.

Par le fait de saluer une personne, on lui dit : "tu es quelqu'un de bien, qui compte et qui est important à mes yeux, au point où je m'arrête pour te saluer. Par mon sourire, regarde à quel point cela me fait plaisir de te voir ... "
- La personne qui a reçu le salut va se sentir redevable, et va pour se "décharger" de sa "dette" faire de même avec autrui, enclenchant un effet domino ...
- La personne qui va faire le salut, va par le fait de donner de soi-même (être à l'origine d'un salut nécessite un effort), développer en elle de l'amour, un lien/un attachement avec autrui.

Par ailleurs, en étant aimé d'autrui, on a un pouvoir d'influencer positivement autrui, par le fait d'être un exemple à suivre (à l'image d'Aharon).

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-> Rabbi Yehuda Leib Chasman (Ohr Yohail - vol.2) dit que si on rencontre 2 personnes : une habillée de façon élégante, et une autre habillée pauvrement, et que l'on salut la personne bien habillée avec plus d'enthousiasme que la personne vêtue pauvrement, on est coupable d'un mensonge.
En effet, on ne salut pas la personne, mais ses habits.

-> La guémara (Béra'hot 6b) statue qu'une personne est obligée de répondre au salut d'une autre personne à son égard, et que le fait de ne pas le faire s'assimile à du vol (guézel shalom).

-> Rabbi Yechezkel Sarna (Daliyot Yechezkel - vol2) a dit : " Si on apprécie le fait que l'homme est créé à l'image de D., on considérait comme un privilège de pouvoir saluer ses semblables"

"Il n'existe pas de personne aussi nue que celle qui ne possède pas de Torah et le mérite d'accomplir les mitsvot"

[Tana débé Eliyahou - ch.27]

Le 'Hafets 'Haïm de dire (Ahavat 'Hessed 3,7) :
"Nous sommes obligés d'habiller les êtres humains qui en ont besoin.
A plus forte raison, nous sommes obligés de fournir des habits spirituels à ceux qui en sont dépourvus."

A propos de ceux qui essayent de deviner la date de venue du Machia'h, le 'Hazon Ich a déclaré :
"Celui qui dit, ne sait pas ; celui qui sait, ne dit pas"

[rapporté par Rabbi Asher Bergman ( The 'Hazon Ich Haggada) ]

"Toute personne qui fixe du regard une femme mariée, affaiblit son yétser tov"

[Beit Yossef - Even haEzer 21 - citant Rabbeinou Yona]

-> "Soyez très prudent avec les pensées et les visions indécentes, car elles causent des dégâts énormes à tout développement spirituel"
[Rabbi Yehonatan Eibeshitz - Yaarot Dévach 1;165]

-> "Quoi que vous puissiez apprendre durant la journée au Kollel (lieu d'étude), vous le perdez durant le trajet aller/retour, à moins que vous ne fassiez attention à ce que vous regardez"
[le Steïpler à un jeune kollel man - cité dans le Léchichno Tidrichou]

-> D'un côté plus positif, le Steïpler a dit (Kariena d'Igarta 15,2) :
"Par le fait de maîtriser ses désirs, une personne amène un grand kiddouch Hachem ... et mérite ainsi une incroyable aide divine dans tous les domaines, que ce soit dans l'étude de la Torah, dans l'amélioration de son caractère, et même dans tout domaine lié à ce monde."

-> Le Gaon de Vilna écrit qu’à chaque fois qu’un juif se retient de regarder ce qui ne convient pas, il acquiert un pouvoir de prière considérable.
A ce moment précis, il peut s’adresser à D. et obtenir de très grandes choses.
[rapporté dans un dvar Torah du rav Its’hak Kats]