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Lorsque les juifs sont unis, ils s’élèvent spirituellement

+ Lorsque les juifs sont unis, ils s'élèvent spirituellement :

"Regroupez-vous et écoutez, ô fils de Yaakov, et écoutez Israël votre père" (Vayé'hi 49,2)

-> Le rabbi de Slonim (séfer Divré Shmouel) explique les mots de ce verset, en disant que lorsque les juifs se rassemblent, ils ont la capacité [de s'élever spirituellement au point] d'entendre les paroles d'Hachem (d'écouter votre Père qui est au Ciel).
Même s'ils se situent au niveau spirituel inférieur de "fils de Yaakov" (bné Yaakov), ils peuvent s'élever au niveau spirituel élevé de "fils d'Israël".
Le mot Israël (ישראל) est composé des lettres "li roch" (Je suis la tête). Ce nom symbolise donc un niveau élevé. Et ce niveau peut être atteint lorsque les juifs s'unissent (regroupez-vous!).

Cette idée est évoquée dans le verset de : "Et votre peuple n'est composé que de justes" (vé'amé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21).
Le mot "vé'amé'h" (votre peuple), fait référence à un peuple, une nation, qui se trouve à un niveau inférieur.
Cependant, le verset dit que s'ils forment une nation unie, ils sont tous considérés comme des tsadikim.
[même si individuellement on peut être loin d'être un tsadik, par le mérite de notre unité, on accède aux yeux d'Hachem au statut de tsadik. ]

Nos Sages (Pessa'him 56a) disent que Yaakov voulait révéler le moment de la guéoula à ses fils, mais la Chékhina l'a quitté.
Nous pouvons dire qu'après que la Chékhina a quitté Yaakov, il a donné à ses fils un conseil sur la façon dont ils peuvent mériter la lumière divine de machia'h même lorsque la Chékhina n'est pas avec eux. Ils peuvent le faire en se "rassemblant".
Nous voyons par là que c'est par l'unité que nous pouvons mériter la lumière du machia'h et la guéoula.

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-> Le Chla Hakadoch (Déréh 'Haïm To'hakhot Moussar) affirme que Yaakov voulait révéler la date de la guéoula à ses fils (comme l'indique Rachi). C'est pourquoi il leur a demandé de se rassembler, car il n'est pas possible de réaliser la géoula si le peuple juif n'est pas uni.
La destruction du Temple a été causée par la haine gratuite, et tant que cette haine existera parmi nous, nous ne pourrons pas mériter la guéoula finale.

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-> Le Imré Pin'has, rapporte le rav Na'hman de Kossov, disant qu'il y a certaines choses qu’un individu seul ne peut pas accomplir par sa propre prière. Parce que nous sommes éloignés d'Hachem à cause de nos fautes, nos prières ne sont pas toujours en mesure de nous aider.
Cependant, nous pouvons atteindre ces choses si nous nous unissons avec d’autres juifs dans un front uni (ex: comme dans un minyan). Les prières d’un groupe comme celui-ci parviennent toujours à Hachem.

[ ainsi, Yaakov insiste sur l'importance de l'unité, car ainsi nos prières (dont celles pour la venue du machia'h) auront davantage d'impacts au Ciel. ]

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+ Nous avons reçu la Torah grâce au pouvoir de l’unité :

-> "Et ils partirent de Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï ... et Israël campa là en face de la montagne" (Yitro 19,2)

-> Rachi explique qu’ils campèrent "comme un seul homme avec un seul cœur".

-> Le séfer 'Hashkah léTova (Likoutim) dit que la nation se préparait à recevoir la Torah, mais ils ne savaient pas comment se préparer pour être dignes de la recevoir. Ils savaient qu’ils étaient tous imparfaits dans leurs propres voies et ne savaient pas comment rectifier cela.
Par conséquent, ils se sont tous unis dans un lien d’unité, afin que chacun puisse bénéficier des bonnes qualités de chacun.
Ils savaient que chaque individu possédait de bonnes qualités que les autres n’avaient pas, et que par l’unité, ils pouvaient tous s’aider mutuellement. De cette façon, ils ont pu recevoir la Torah.

Etre dégoûter de notre exil, condition préalable à la guéoula

+ Etre dégoûter de notre exil, condition préalable à la guéoula :

"C'est pourquoi tu diras aux Bné Israël : "Je suis Hachem, et Je vous ferai sortir du fardeau des égyptiens"" (Vaéra 6,6)

-> Le séfer Kol Mévasser rapporte que le rav Bounim de Peshischa demande pourquoi Hachem dit qu'il sortira les juifs "du fardeau" (sivlot) de l'Egypte. Pourquoi ne dit-Il pas simplement qu'Il les sortira de l'esclavage en Egypte?
Il répond en disant que "le plus grand malheur, c'est quand on ne sent plus la douleur".

Il explique qu'au début de la servitude, l'esclavage était très dur pour le peuple juif. Mais au bout d'un certain temps, ils se sont habitués à la douleur et à la souffrance, qui sont devenues leur nature. Ils ont commencé à tolérer leur vie difficile et n'ont plus été dérangés par elle.
[au début c'est dur, mais après cela devient notre train-train quotidien]

Lorsque Hachem vit que les juifs commençaient à tolérer ce que les égyptiens leur faisaient subir et qu'ils étaient devenus tellement prisonniers de la dépravation et de l'immoralité de l'Egypte qu'ils commençaient à ne plus s'en préoccuper, Il dit qu'Il devait les sauver immédiatement. Cela ne pouvait plus attendre.
Hachem déclara : "S'ils sont déjà capables de tolérer les égyptiens, il n'y a pas d'autre choix que de les délivrer maintenant! "

[ le mot "sivlot" peut être traduit par "sovel", qui signifie tolérer. Le mot "sivlot" peut être traduit par "sovel", qui signifie tolérer. Ainsi, le verset peut être compris comme disant qu'Hachem a vu qu'Il devait sauver la nation de leur situation de tolérance des égyptiens. ]

-> De même, il est dit au nom du 'Hidouché haRim que la première étape de la délivrance consiste à se dégoûter de l'exil. Tant que nous sommes capables de tolérer d'être dans l'exil, la guéoula ne peut arriver.
C'est dans cet esprit qu'il explique qu'Hachem a d'abord dû sortir la nation des "sivlot" d'Egypte. Il a d'abord dû leur faire cesser de tolérer l'exil et les dégoûter des égyptiens. Ce n'est qu'ensuite qu'Il a pu les délivrer.

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[pour provoquer la venue du machia'h, nous devons être dégoûter de cet exil, au point d'exiger de tout cœur à Hachem de nous en sortir.
Cependant, à nous de décider : est-ce que cela viendra par nous-même (en travaillant pour que notre intériorité crie à Hachem, malgré qu'en apparence tout va relativement bien dans notre vie), ou bien est-ce que Hachem devra la provoquer en nous envoyant des galères extérieures, nous poussant à vouloir échapper à cet exil?
Dans Sa bonté, Hachem fait que le confort de notre exil est plutôt bon, et dans la routine quotidienne, il peut être facile de ne pas être tant que cela dégoûté par notre vie. On s'habitue et on apprécie globalement notre situation.
Pourtant, pour provoquer la guéoula, on doit certes remercier Hachem pour ce que l'on a, mais une condition préalable est de développer un dégoût de notre état actuel en tant que juif, car on veut qu'Hachem se dévoile, on veut vivre dans une réalité d'un amour et d'une proximité sans limite avec papa Hachem! (on en a marre qu'Il soit aussi dissimulé!) ]

La puissance de l’unité, comme le fait d’avoir Yaakov à nos côtés pour nous aider

+ La puissance de l'unité, comme le fait d'avoir Yaakov à nos côtés pour nous aider :

"Yaakov acheva de donner des ordres à ses fils, il ramena ses pieds dans le lit ; il expira et fut réuni à son peuple" (Vayé'hi 49,33)

-> Le rav Shmouel Shmaryahu d’Ostrovtze (séfer Zikhron Shmouel) explique que la Torah nous enseigne une leçon pour toutes les générations futures. Nos Sages nous disent que les parachiot allant de Chémot jusqu'à Michpatim (celles dites de "Chovavim") sont un moment (particulièrement propice) pour chaque juif de rectifier sa propre âme. Pendant la période où nous lisons les récits de la sortie d’Egypte, chaque juif est censé traverser son propre exode personnel en échappant aux forces impures qui nous assaillent. Nous sommes tous censés livrer bataille contre ces forces et en ressortir dans un état de pureté.

Avant de commencer cette bataille, Yaakov dit à ses fils comment vaincre les forces de l’impureté.
Il dit que l’objectif principal doit être de s’assurer qu’ils sont en paix les uns avec les autres et qu’ils forment une équipe unie (tous les juifs ont un même objectif final, un même papa). Il a été dit à chacun d’entre eux de voir le bien chez ses frères et d’adopter les traits positifs qu’ils voient chez les autres. De cette façon, ils pourraient tous se renforcer mutuellement et ainsi s’améliorer.

Lorsque les juifs se lient de cette manière dans ce monde, leurs âmes s’unissent également dans les mondes supérieurs, ce qui nous est d’un grand bénéfice à tous égards.

Le Zikhron Shmouel utilise ce concept pour expliquer le verset : "Je rassemblerai encore d’autres vers Lui, avec ceux qu’il a rassemblés" (Yéchayahou 56,8).
Cela signifie que lorsque les âmes se rassemblent et s’unissent dans ce monde, Hachem rassemble les âmes des tsadikim dans les mondes supérieurs, et elles apportent le salut aux gens de ce monde.
Cette idée se retrouve également dans le midrach, qui dit que Yaakov a dit à ses fils que s’ils suivent son conseil et restent unis, il sera toujours avec eux. Mais sinon, "je me reposerai avec mes pères" = je resterai dans le monde supérieur et ne viendrai pas à votre secours.

Ainsi, le verset dit que Yaakov a conclu "létsavot ét banav". Le mot "létsavot" signifie "tsavta", c’est-à-dire "s’unir". Yaakov disait à ses fils (et plus généralement à tous ses descendants) de s’unir et leur promettait que s'ils le faisaient, alors ils seraient toujours ses fils et qu'il serait toujours avec eux.

L’unité mène à toutes les bonnes choses

+ L'unité mène à toutes les bonnes choses :

-> "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle pour contenir la bénédiction d'un juif, sauf la paix (shalom)" (michna Ouktzin 13,12).

-> Le rav Its'hak de Vorka explique que chaque juif a son propre mazal. Une personne peut avoir un mazal dans les affaires, tandis qu'une autre a un mazal avec ses enfants. L'un a le mazal de la bonne santé, ...
Si un groupe de personnes est vraiment uni, lorsque l'une d'entre elles manque de parnassa ou de quoi que ce soit d'autre, tous les autres membres du groupe en souffrent. Lorsque l'un d'entre eux a besoin de quelque chose, ils ont tous l'impression de manquer personnellement de cette chose parce qu'ils sont de vrais amis.
Si tel est le cas, même si un seul membre du groupe possède le mazal de la richesse, ils deviendront tous riches. En effet, aucun d'entre eux ne se sentira riche si l'un d'entre eux manque de moyens de subsistance.
Puisqu'ils sont dans l'unité (comme un), alors afin d'accomplir le mazal de la richesse d'une personne, tous doivent se voir accorder la richesse.
Il en va de même pour toutes les bonnes choses de la vie, comme les enfants, la santé, ... Si un membre du groupe a le mazal pour cela, tous les membres du groupe doivent également le recevoir.

Cela explique la parole de nos Sages selon laquelle le seul récipient qu'Hachem peut utiliser pour contenir les bénédictions est la paix. Ce n'est que si le shalom et l'unité prévalent au sein du peuple juif que chacun peut recevoir toutes les bénédictions du monde.
Il est certain qu'au moins certains membres de peuple juif ont le mazal de recevoir chaque bénédictions. Par conséquent, lorsqu'il y a de l'unité entre tous les membres du peuple juif, chaque bénédiction doit être accordée à chaque individu.

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[chaque juif a son heure, chaque juif peut avoir des mérites personnels qu'on ne peut soupçonner, chaque juif peut avoir des mérites de ses ancêtres, d'enfants à venir, ... et grâce à l'unité que l'on a avec autrui, on peut tous bénéficier de cela.
Par ailleurs, plus nous sommes unis (malgré que cela ne soit pas toujours naturel), plus papa Hachem est heureux et fier de voir ses enfants proches, et du coup Il nous comble plus facilement et largement de bénédictions. ]

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-> "Celui qui forme leurs cœurs ensemble, qui comprend toutes leurs actions" (Téhilim 33,15).

-> Le Divré Israël (Klalé Oraïta - ot 5) explique ce verset en disant que l'unité est très puissante. Il cite la déclaration du midrach (Béréchit rabba 38,6) selon laquelle la paix est si grande que si les juifs vivent ensemble en paix, même s’ils adorent des idoles, Hachem dit qu’Il ​​ne peut pas les punir parce que la paix entre eux.
Mais si les juifs se disputent entre eux et ne s’entendent pas, Hachem dit qu’ils peuvent être punis parce qu’ils n’ont pas la paix.

Cela nous enseigne que lorsque les juifs vivent ensemble dans l’unité, même s’ils n’en sont pas dignes, ils trouveront toujours la réussite, le succès.

C’est le sens du verset. Lorsque les cœurs sont "formés ensemble", c’est-à-dire que les juifs s’entendent et sont en paix, alors Hachem "comprend toutes leurs actions", c’est-à-dire qu’Il ​​justifie leurs actions et ne trouve pas de raisons de les punir.

[ grâce à notre unité, d'une certaine façon c'est comme si Hachem nous voyait sous notre plus belle image spirituelle (les fautes étant comme occultées), entraînant qu'on peut recevoir davantage de belles bénédictions, aide Divine, de proximité avec Hachem, ... ]

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-> Lorsque Hachem voit que des juifs s’aiment vraiment mutuellement, ils sont alors littéralement comme un seul corps. S’il en punit un, Il punirait également l’autre. Ce serait injuste car un seul d’entre eux a commis une faute. Par conséquent, Hachem les laisse les deux, les exonérant de châtiment.

Plus nous avons d’amis (considérant tout juif comme notre prochain) et plus nous sommes unis, mieux ce sera. Même si un décret est émis contre l’un des membres de notre groupe uni selon lequel il mérite d’être puni, Hachem ne le punira pas.
En effet, Il verra à quel point punir l’un d’entre nous nous fera du mal à tous, et ce n’est pas juste. [si Hachem déclare que seul A doit avoir une souffrance, et qu'Il constate que B, C, ... vont en souffrir par ricochet, alors Il ne peut pas l'appliquer. La justice d'Hachem étant précise. ]
Par conséquent, la punition est annulée en raison de l'unité.
[ rabbi de Lisk - séfer Akh Pri Tévoua (paracha Vayigach) - citant le Baal Akéda]

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[ ex: on doit se considérer comme potentiellement la seule personne du peuple juif (ou d'un entourage) qui ne doit pas souffrir dans un malheur, difficulté, et que grâce au fait que nous faisons l'effort de partager la douleur d'autrui, alors Hachem pourra l'arrêter, ou à défaut réduire son ampleur, sa gravité. ]

Le machia’h arrivera d’une manière soudaine

+ Le machia'h arrivera d'une manière soudaine :

+ Yaakov appela ses fils et dit : "Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera (ét acher yikra) à la fin des temps" (Vayé'hi 49,1)

-> Le séfer Yalkout Moché, cite le Baal Shem Tov, qui dit que le mot "yikra", arriver, a une connotation de "mikré", un événement qui arrive par hasard.
Cela indique que le machia'h viendra d'une manière imprévue. Les gens seront assis et feront leur travail ou étudieront la Torah. La vie se poursuivra comme d'habitude, et il arrivera soudainement.

Le rav de Satmar (le Divré Yoel) écrit : "J'ai entendu au nom de rav Elazar de Raisha, qui a entendu du Divré 'Haïm, qui lui l'a entendu directement du rabbi de Rophitz, que nous n'aurons pas besoin de passer par toutes les souffrances et les épreuves que nos Sages ont prédits au sujet des jours précédant l'arrivée du machia'h parce que les tsadikim des générations passées ont déjà rectifié cela.
Au lieu de cela, le tailleur "il sera assis dans sa boutique et coudra, et l’aubergiste sera assis dans son auberge, et soudain, l’annonce sera faite que le machia’h est arrivé!"

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-> Pourquoi est-il écrit : "pitom yavo él hékhalo" (le machia'h "viendra soudainement dans Son sanctuaire" - Mala'hi 3,1)?
Le peuple d'Israël dans cette génération [précédant la venue du machia'h] dira : "Est-il possible que nous voyons le monde fonctionner comme il l'a toujours été, et cependant la guéoula arrivera cette année?"
Mais ils ne savent pas que le machia'h arrivera soudainement.
[midrach Hechalot Rabbati 36,5]

-> "pitom yavo él hékhalo" (le machia'h "viendra soudainement dans Son sanctuaire" - Mala'hi 3,1)
Le rav Moché Sorotzkin dit que le risque d'être pris au dépourvu est que nous n'ayons aucune chance de nous y préparer ; et nous serions alors exclus de cet incroyable moment qu'est la guéoula.
Par conséquent, on nous envoie des souffrances pour nous motiver à nous préparer à l'avance, afin que notre expérience du machia'h soit à un niveau spirituel élevé.

"Il a vu que la tranquillité est bonne et que la terre est agréable ; il a incliné son épaule pour porter" (Vayé'hi 49,15)

-> Rachi sur "Il a incliné (vayét) son épaule" = il a abaissé son épaule, comme dans : "Il a incliné (vayét) les cieux" (II Chmouel 22,10), "Inclinez (atou) vos oreilles!" (Téhilim 78,1).

-> Le Beit Israël affirme que Rachi fait allusion au fait que si une personne tend l'oreille pour entendre et accepter le joug du Ciel (plutôt que de se focaliser sur son ressenti d'humain, se soumettant à son égo), alors les Cieux se plieront à elle.
Plus une personne fait sa part, plus elle recevra l'aide du Ciel.

L’unité peut supprimer nos souffrances

+++ L'unité peut supprimer nos souffrances :

"Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours" (Vayé'hi 49,1)

-> Le Imré Noam explique ce verset en citant le verset : "Leurs dents sont comme des lances et des flèches, et leur langue est comme une épée tranchante. Sois élevé au-dessus des cieux, Hachem" (Téhilim 57,5-6).
Nos Sages (midrach Téhilim 7) affirment que le roi David a dit à Hachem : "Puisqu'il y a parmi eux des gens qui provoquent des querelles et qui parlent du lachon ara, retire Ta Chékhina du milieu d'eux."
Nous voyons par là que la discorde et le lachon ara font que la Chékhina quitte la nation juive, tandis que l'unité fait que la Chékhina demeure parmi nous.
Lorsque la Chékhina est parmi nous, nous sommes appelés "Knesset Israël" (l'assemblée d'Israël), car Hachem n'est avec nous que lorsque nous formons une assemblée unifiée.

Le verset déclare : "Dans toutes leurs souffrances (à chaque juif), Il (Hachem) souffre avec eux, et l'ange de Sa présence les a sauvés. Il les a rachetés par Son amour et par Sa pitié" (Yéchayahou 63,9).
La façon dont ce verset est écrit est différente de la façon dont il est lu. Il est écrit "lo tsar", avec un alef (לא צָר - il ne souffre pas avec eux), mais il est lu "lo tsar", avec un vav (לוֹ צָר - il souffre avec eux).
Ainsi, le verset semble dire à la fois qu'Hachem ne souffre pas avec une personne lorsqu'elle souffre et qu'Hachem souffre avec la personne qui souffre.

Les premiers commentateurs expliquent cela par la parabole d'une mère dont le fils unique a commis un crime et a été condamné par le roi à recevoir de nombreux coups de fouet. La mère se rendit auprès du roi et se plaignit : "Il est vrai que mon fils a commis un crime et qu'il mérite une punition, mais je n'ai rien fait de mal. Pourquoi mériterais-je d'être punie? Si vous fouettez mon fils, je souffrirai encore plus que lui. Il n'est donc pas juste de lui faire subir cela!"
Le roi accepta ses paroles et pardonna à son fils la punition qu'il méritait vraiment.
De même, le verset dit qu'Hachem ressent la douleur de du peuple juif. C'est pourquoi Il fait en sorte qu'ils n'aient "aucune douleur", car la Chékhina ne mérite pas de souffrir à cause de leurs fautes.

Cela n'est vrai que dans les moments où le peuple juif est uni. Dans ces moments-là, la Chékhina est avec nous et toute douleur que nous ressentons est ressentie par la Présence Divine (Chékhina).
En revanche, en période de division et de conflit, la Chékhina n'est pas avec nous et ne ressent pas notre douleur, notre souffrance, ce qui nous expose au risque d'être sévèrement punis pour nos fautes.

Cela explique pourquoi Yaakov a demandé à ses fils de se rassembler. Il leur disait d'être unis, et s'ils le faisaient, il serait en mesure de leur raconter tout ce qui se passerait jusqu'à "la fin des jours", ce qui est une référence à la Chékhina éternelle.
Il disait ainsi que s'ils avaient de l'unité entre eux, la Chékhina serait toujours avec eux et supprimerait toute douleur et toute souffrance parmi eux. [au point de mettre un terme à l'exil ("arrivera la fin des jours"), avec la venue du machia'h]

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=> ainsi, plus les juifs font en sorte d'être unis, plus Hachem retire des souffrances, malheurs, qui devaient nous arriver.
L'impact de notre unité est si puissant que cela peut déclencher immédiatement (hayom!) la guéoula.

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]

Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem

+ Un juif ne doit jamais désespérer de prier Hachem :

-> "Si l'on prie et que l'on n'est pas exaucé, il faut prier de nouveau" (guémara Béra'hot 30b).

-> Le Zéra Kodech (Vayigach 44,18) enseigne :
On ne doit pas abandonner, et on doit se tourner vers Hachem une fois de plus, car Hachem désire les prières du peuple juif.
Même si quelqu'un fait la prière plusieurs fois et ne reçoit pas ce qu'il a demandé, il ne doit pas dire qu'il a essayé et qu'il n'a pas réussi et que, par conséquent, il ne voit pas de raison d'essayer à nouveau. Au contraire, il doit persister à prier Hachem, car chaque prière suscite Sa compassion.

Hachem veut que nous lui parlions. C'est pourquoi Il place en chacun de nous une " 'hélek Eloka mimaal", une portion sainte Divine (tout juif a toujours une partie d'Hachem en lui!), qui aide nos prières à être acceptés.
Chaque fois que nous prions, cette portion sainte qu'Hachem a placée en nous prie à nos côtés, ce qui permet à nos prières d'être acceptées.

Tout juif a constamment en lui une partie d'Hachem (même si on est tombé plus bas que bas, même si l'on fait les pires choses, une partie Divine reste en tout juif). Nous pouvons toujours continuer à parler à Hachem et Il entendra et acceptera nos prières.
Ainsi, il faut toujours se rappeler que lorsqu'on prie, une partie d'Hachem prie avec nous. Par conséquent, il ne faut jamais désespérer et il faut toujours continuer à prier.