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La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) …  (1ere partie)

D. dit à Avraham avinou (il y a près de 3800 ans !) : "Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera le signe de l'alliance entre Moi et vous. " (Béréchit 17,10-11).

Il est écrit ensuite dans la Torah (17,14) : " Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance : cette âme sera retranchée de son peuple ; elle a enfreint Mon alliance."

-> La guémara Nédarim (32a) : "Grande est la Mila puisqu’elle est équivalente à toutes les mitsvot de la Torah"

-> Cette guémara nous enseigne aussi : "Grande est la Mila, car sans elle, le monde n’existerait pas. "

-> Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 31a) de dire : "A travers la brit Mila, on entretient une relation [suivie] avec D., tout comme deux personnes unies par une alliance."

-> Rabbi Its’hak ‘Haver (Or Torah 28) : "À travers cette mitsva, une personne est enracinée dans la émouna (la foi). "

-> La Mila est le symbole de l’identité juive, comme le dit le Rambam (Moré Névou’him) :
"Il doit y avoir une marque physique commune à toutes les personnes qui ont cette foi : la reconnaissance qu’il n’existe qu’Un seul D. "

Le rav Moché Tendler a dit une fois lors d’une Mila au sein d’un club des officiers de l'armée :
" Chaque élève officier, chaque officier, doit porter l’insigne de son corps d’armée en permanence, en signe de loyauté envers l’armée de son pays qu’il sert si fidèlement.

Pour les juifs, et cela dès le Patriarche Avraham, une brit [Mila] est l’insigne et le symbole qui montre notre engagement envers D.ieu, notre Général en Chef, que nous servons d’une manière consciencieuse et loyale.
Aujourd’hui, nous avons apposé cet insigne sur le soldat le plus récent d’entre nous. "

On peut aussi citer l’histoire suivante (guémara Ména’hot 43b) :
" Lorsque le roi David entra dans les bains publics et qu’il vit qu’il s’y tenait nu, il s’écria : "Malheur à moi, car je me tiens nu, sans faire de mitsva. "

Mais lorsqu’il se souvint de sa Mila, il fut consolé.
Et après être sorti des bains, il composa un chant à ce sujet, ainsi qu’il est écrit : "Au chef des chantres, au 8e, psaume de David" (Téhillim 12,1) : sur la Mila, qui fut donnée le 8e [jour]. "

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-> "La mila est le signe imprimé dans notre chair pour témoigner que D. nous a choisis parmi toutes les nations ; nous sommes Son peuple, les brebis de Son troupeau. Et de génération en génération, nous avons l'obligation de Le servir et de proclamer Sa louange."
[le Tour - Yoré Déa 260]

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-> Le Rambam (Guide des égarés) écrit : "on enlève le prépuce, dans la mitsva de la brit mila, dans le but d'affaiblir la force de l'envie distinctif telle la signature du Roi".

-> Le Ramban est en désaccord avec le Rambam et écrit : "la brit mila permet à l'homme d'avoir une alliance, et un signe distinctif telle la signature du Roi. (Tikouné Zohar 22)

A partir de ces 2 avis, les Sages ont fixé que : "Ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D. vivant". Ainsi, en réalité, la mitsva de la brit mila a deux buts essentiels :
- affaiblir la force corporelle qui provient du mauvais penchant, tel qu'il est écrit :"Écarte-toi du mal" (sour méra - Téhilim 34,15) ;
- ajouter de la sainteté au corps du juif, comme il est écrit dans la suite de ce Téhilim : "Fais le bien" (vaassé tov - Téhilim 34,15).

-> Le rav Pin'has Fridman enseigne :
Cependant, chez un nouveau-né de huit jours, le mauvais penchant n'exerce pas encore son emprise de façon concrète ; quant à l'acquisition de la sainteté, le nouveau-né n'a pas encore atteint l'âge de la raison, et ne comprend pas cela.
En effet, l'essentiel de la mitsva de la brit mila (circoncision) aura ses répercussions dans l'avenir. Quand le nouveau-né grandira et arrivera à l'âge de raison, alors il pourra affaiblir la force du mauvais penchant, et ajouter à son corps de la sainteté.
Ainsi lorsqu'un membre du peuple d'Israël accomplit le commandement de la brit mila, il se prépare et se projette vers l'avenir, pour faire le bien. De même, Hachem nous récompense, mesure pour mesure, et regarde uniquement l'avenir, lorsque c'est pour le bien, afin d'envoyer Sa délivrance.

D'après cela, nous pouvons comprendre l'eseignement : "Alors chantèrent Moché" (az yachir Moché - Béchala'h 15,1), le mot אז (az - alors) a une valeur numérique de 8.
Moché dit : "par le mérite de la brit mila qui nous a été donnée au 8e jour, la mer s'est fendue" (Mékhilta ; midrach Yalkout).

À leur sortie d'Égypte, la mer s'est fendue, et ce uniquement par le mérite futur qu'ils accepteraient la Torah au Mont Sinaï. S'il en est ainsi, quel mérite possédait Israël pour que Hachem regarde uniquement le bien dans l'avenir?
Le mérite de la brit mila. De la même façon que le peuple d'Israël s'inquiète d'accomplir cette mitsva pour affaiblir le futur mauvais penchant de l'enfant et lui donner les outils nécessaires pour accomplir le bien à l'avenir, ainsi mesure pour mesure, Hachem regarde leur avenir pour le bien et fend la Mer Rouge.

=> Comment l'homme peut-il mériter que l'Éternel regarde uniquement le bien qu'il réalisera à l'avenir? C'est uniquement par le mérite de la mitsva de la brit mila, celle-ci représentant une préparation et un regard tourné vers notre avenir pour réaliser le bien. C'est ainsi que Hachem agit, mesure pour mesure, et regarde vers l'avenir uniquement le bien, pour nous juger par Sa bonté.

+ "Et la vérité est qu’il ne fait nul doute que si le monde entier était vide, même un seul instant, de notre implication et de notre étude de la Torah, tous les mondes, à la fois les mondes spirituels supérieurs et les mondes matériels inférieurs, seraient détruits instantanément et serait réduits à néant, D. préserve."

[Rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - 4,11]

« Tu ne convoiteras point » : la racine du mal …

+ "Tu ne convoiteras point" : la racine du mal ... (par le Rabbi Yissocher Frand)

-> "Le Gaon de Vilna fait remarquer dans [son] Even Chéléma que "Tu ne convoiteras pas" englobe tous les autres commandements. C’est la racine du mal.
-> Rav 'Haïm Vital écrit que c’est la raison pour laquelle il apparaît comme le dernier des 10 commandements, car il est comparable à tous les commandements ensemble. […]

Pourquoi sommes-nous tellement sujet à la convoitise?
Pourquoi désirons-nous ce que nous n’avons pas ?

La réponse réside dans un manque fondamental de émouna, une confiance insuffisante en la providence et l’assistance du Créateur.

Si nous étions convaincus, au plus profond de nos êtres, que nous possédons ce que nous possédons car ainsi est la volonté de D., et que les autres ont ce qu’ils ont, car ainsi est la volonté de D., nous n’aurions aucun problème (même si nous ne sommes pas à même de comprendre pleinement le plan divin).

Mais le problème réside dans le fait que, consciemment ou inconsciemment, nous croyons encore que nous avons le contrôle, que si nous faisions un peu plus d’efforts nous obtiendrons ce que nous désirons.

Nous ne pouvons simplement pas accepter que nous ne sommes pas maîtres de notre destinée."

=> Le manque de confiance en D., est la source de la jalousie, racine du mal ...

"Tout celui qui peut étudier la Torah et qui ne l'étudie pas, qui pouvait accomplir un commandement positif de la Torah et s'en abstient, qui transgresse une interdiction de la Torah, est appelé : voleur."

[Paroles de Rabbi Chimon Bar Yo'haï - Zohar haKadoch]

Rabbi Shlomo Falache nous explique qu'en fait, chaque fois qu'un homme s'abstient d'étudier la Torah et de faire des mitsvot, il empêche D. de déverser la lumière, les bienfaits et les bénédictions dans le monde.

Nous savons que la nature de D., à l'inverse de celle de l'homme, est de donner, comme nous le voyons dans le Téhilim (145,16) : "Ouvres ta main et rassasies toutes les créatures selon leur volonté." (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson).

Le Midrach Rabba de commenter :
-> lorsqu'un homme a une éponge en main, et qu'il veut en libérer l'eau qui y est contenue, il doit la presser, et donc faire un effort.

-> en revanche, D. doit faire un effort pour retenir la bénédiction, puisqu'il lui suffit d'ouvrir Sa main pour que l'abondance soit prodiguée à l'humanité.

=> Quelqu'un qui ne fait pas la volonté de D. l'empêche de gratifier le monde de bien, et c'est pourquoi il est appelé voleur.

 

Source (b"h) : rav Yankel Abergel : "Une goutte de lumière pour illuminer la journée" (goutte n°167)

Enseigner la Torah dans ce monde permettra même d’enseigner la Torah dans le monde à Venir.
[guémara Sanhédrin 92a ]

Machia’h & retour de la prophétie dans le peuple juif

+ Machia'h & retour de la prophétie dans le peuple juif :

-> Le machia'h sera un prophète, qui sera le second seulement par ses capacités prophétiques après Moché Rabbénou. [Rambam - Michné Torah - Téchouva 9,2 ]
Cependant, avant son arrivée, il sera annoncé par Eliyahou, qui sera lui-même prophète. Ceci, disent les prophètes, est la preuve qu'avant l'arrivée effective du machia'h, la prophétie reviendra au peuple juif.
Comme le dit le dernier prophète Mala'hi dans sa prophétie finale : "Voici que je vous envoie Eliyahou HaNavi avant la venue du jour grand et redoutable d'Hachem" (Mala'hi 3,23).
Cela est nécessaire car le machia'h sera un roi, et un roi ne peut être oint que par un prophète.

Le rétablissement de la prophétie est un prélude très important à l'arrivée du machia'h. Ainsi, lorsque nous parlons de la venue du machia'h (biat hamachia'h), cela fait référence au moment où le machia'h reçoit cet esprit de prophétie et accomplit sa mission. [Arba Méot Shékel Kessef]

Le prophète Yoël va jusqu'à dire que la prophétie ne sera pas seulement donnée aux dirigeants ou aux grands hommes et femmes de notre peuple, mais qu'elle deviendra un phénomène généralisé.
Il écrit : "Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos anciens auront des songes prophétiques, et vos jeunes gens auront des visions" (Yoel 3,1).
Il s'agit d'une référence au fait que tout le peuple juif est doté de capacités prophétiques : hommes, femmes et même enfants.
D'autres soutiennent qu'en réalité, toute l'humanité parviendra à cette claire reconnaissance de D., mais que seuls les juifs atteindront la capacité prophétique dont parle le prophète.

Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 12) nous rappelle que l'ensemble du peuple juif a déjà été prophète dans l'histoire juive. Lorsque nous nous sommes tous retrouvés au mont Sinaï, chaque homme, chaque femme et chaque enfant a reçu le pouvoir de prophétie afin de recevoir la Torah directement d'Hachem.
Cela s'est produit lorsque D. nous a donné les deux premiers des 10 Commandements. Cette expérience a été si intense que le peuple n'a pu entendre que les deux premiers et a supplié Moché d'agir comme prophète pour recevoir le reste de la Torah en leur nom.

Lorsque le machia'h viendra, nous pourrons à nouveau étudier la Torah directement d'Hachem et devenir des prophètes à part entière.
Pour être dignes de cette future prophétie, poursuit le 'Hafets 'Haïm, nous devons accepter la Torah, l'étudier avant son arrivée et accepter les mitsvot, ce qui signifie les accomplir au mieux de nos capacités.
Plus nous investirons notre vie dans la Torah et les mitsvot, plus nous pourrons profiter de l'incroyable révélation lorsque le machia'h apparaîtra enfin.

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+ Pouvoirs prophétiques d'un enfant et d'un adulte :

-> Pourquoi le prophète Yoel qualifie-t-il les visions des enfants de "prophéties" et celles des aînés de simples "songes/rêves" ?
Habituellement, le pouvoir de prophétie n'était atteint que par des hommes et des femmes de valeur qui faisaient beaucoup d'efforts pour développer leurs pouvoirs prophétiques. Bien que la prophétie soit un don accordé par Hachem, tout comme l'intellect peut se développer par le travail acharné et le labeur mental, de même, dit le Rambam, une personne peut développer ses pouvoirs prophétiques par l'étude de la Torah, les activités spirituelles et les prières.
De ce fait, les enfants et les masses n'étaient pas en mesure d'acquérir une quelconque forme de pouvoir prophétique, car leur capacité à atteindre les sommets des visions spirituelles ne leur était pas accessible en raison de leur jeune âge ou de l'absence d'autres responsabilités.

Cependant, à l'époque du machia'h, l'esprit d'Hachem, dit Yoel, imprégnera tous les êtres humains, quel que soit leur âge ou leur statut social.
Selon les Malbim, puisque les jeunes enfants naîtront à une époque où la présence divine sera si palpable, ils atteindront le plus haut niveau de prophétie (la névoua).
Les anciens, en revanche, ayant mûri à une époque non prophétique, bien antérieure à la Rédemption (guéoula), leur niveau de prophétie n’atteindra pas celui des jeunes enfants et restera au niveau des 'halomot (des rêves, songes).
Entre les rêves et la prophétie complète se trouve un niveau appelé 'hezyonot (des visions). Ce niveau sera atteint par les jeunes qui naîtront avant la Rédemption, mais qui atteindront l’âge adulte à l’ère messianique.

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+ Le retour des Juifs en Israël et le retour de la prophétie : quel est le lien?

-> Comme nous l’avons déjà vu, le rétablissement de la prophétie est un élément essentiel du déroulement de la venue du machia'h. Cependant, quelques conditions doivent être remplies pour que la prophétie puisse être pleinement réintroduite auprès du peuple juif.

1°/ Premièrement, la prophétie ne peut avoir lieu qu’en Terre d’Israël et dans aucun autre pays.

L’histoire nous a montré qu’il existe des exceptions à cette règle. Par exemple, le prophète Yona reçut l’ordre de quitter Israël et de se rendre au nord-est, à Ninive, pour prophétiser. Sa mission était d’avertir le peuple du malheur imminent qui attendait leur ville s’il ne se repentait pas de ses mauvaises voies devant Hachem.
Ninive était hors d’Israël et Yona était un prophète. Pourtant, il était nécessaire que Yona transmette sa prophétie à cette ville non juive, même si elle était hors d’Israël.
Malgré cela, la prophétie qu'il devait donner au peuple de Ninive fut reçue par Yona alors qu'il était encore en Terre d'Israël, car la Terre elle-même est hautement propice à recevoir la prophétie d'Hachem.

2°/ Une autre condition nécessaire au retour de la prophétie est que la majorité du peuple juif réside en terre d'Israël pour que le prophète reçoive sa prophétie. Ceci est basé sur le verset de la Torah : "Hachem ton Seigneur suscitera un prophète au milieu de toi" (Choftim 18,15).
Israël n'est considéré comme "au milieu de toi" que lorsque la majorité du peuple juif y réside. Cela signifie que de tout le peuple juif du monde entier, idéalement la totalité ou au moins cinquante pour cent d'entre eux, doit vivre en Terre d'Israël.
En ayant la plupart des juifs du monde vivant en Israël, l'énergie spirituelle propice à la prophétie est suffisamment concentrée pour permettre à la puissance de la prophétie d'exister en Israël.
Cela signifie que le prophète n'a pas simplement reçu la prophétie quand il le voulait. La prophétie lui est venue lorsqu'il a pu canaliser la puissance des nombreux juifs résidant en Terre sainte d'Israël.
Le prophète a alors reçu la prophétie grâce au peuple qui l'entourait en Israël, et non en dépit d'eux.

Libre arbitre

+ Libre arbitre :

-> Hachem a mis une limite à l'existence du bien et du mal. Il a décrété dès le début que tout cela prendrait fin, et qu'à ce moment-là l'unité de D. sera révélée, et que le bien du monde sera réparé pour l'éternité.
Ainsi, chaque jour qui passe rapproche le monde de la perfection, et Hachem fait constamment en sorte que les choses se produisent, de diverses manières, selon Son profond conseil, afin d'amener le monde à cette perfection.
[Ram'hal - Daat Tévounot - sect.48]

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-> Chaque personne est libre : si elle veut s'engager dans la voie du bien et être un individu juste (tsadik), elle a la liberté de le faire ... Personne ne l'empêche de faire le bien ou le mal ...
Le Créateur n'impose pas à une personne d'être bonne ou mauvaise ... En effet, le Créateur ne force pas les gens et ne leur ordonne pas de faire le bien ou le mal. Au contraire, tout [choix] leur est donné.
[Rambam - Hilkhot Téchouva - chap.5 ]

-> Selon le rav Yaakov Filber (Ayélét Hacha'har) :
Même si le fait de suivre les décrets d'Hachem et d'observer ses lois sont des questions soumises au libre arbitre, à propos desquelles on dit qu'elles ne sont pas sous le contrôle de D., cela n'est vrai qu'au niveau individuel. En d'autres termes, la Providence divine n'intervient pas pour forcer une personne à agir d'une certaine manière.
En revanche, lorsqu'il s'agit de la collectivité, le libre arbitre est limité et le plan divin s'impose. Et puisque la rédemption (guéoula) est l'état d'être juif idéal, qui ne peut se produire que lorsque le peuple d'Israël habite sur sa terre et vit sa vie selon la Torah, le plan divin de rédemption ne peut pas être retardé à cause des mauvais choix d'Israël.
Par conséquent, si Israël ne s'est pas encore repenti au moment où la fin des temps arrive, la loi de la rédemption d'Israël aura la priorité sur la loi du libre arbitre. Hachem forcera alors les juifs à suivre Ses voies, comme il est dit : "Je vous ferai suivre Mes décrets, observer Mes lois et les accomplir" (Yéchayahou 36,27).
Cela explique les paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,5) : "La Torah a déjà promis qu'Israël finirait par se repentir, à la fin de son exil".

Si les juifs étaient dépourvus du rouleau de la Torah, ils ne seraient absolument pas différents des nations du monde
[Sifra]

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-> "Vous devez savoir qu'il s'agit de la véritable Torah d'Hachem, qui nous a été donnée par [Moché Rabbénou], le maître de [tous] les prophètes, aussi bien les premiers que les derniers.
Avec cette Torah, le Créateur nous a séparés du reste du monde."
[Rambam - Iguéret Téman]

-> "Notre nation n'est une nation qu'en vertu de sa Torah"
[rav Saadia Gaon - Emounot VéDéot 43,7 ]

Hachem nous a amenés là où nous sommes aujourd'hui, une situation dans laquelle on peut reconnaître [les débuts de] notre renaissance nationale et le retour de nos captifs sur notre Terre sainte, [tout cela] sous les yeux de l'ensemble d'Israël, ainsi que sous les yeux de nombreuses nations.
[Et puisqu'Il n'a pas fait tout cela pour rien], notre mouvement sortira finalement avec une couronne éternelle et glorieuse, sur laquelle brillera la lumière d'Hachem, et le salut viendra de Sion à Israël, par l'intermédiaire de ses fils/constructeurs, qui se rassembleront et viendront à elle.
Ces choses vraies et justes, issues d'une quête de sainteté et qui sont les paroles fidèles d'Hachem, doivent pénétrer tous les cœurs [juifs], afin de hisser le drapeau d'Israël en pleine gloire et splendeur sur la terre sainte, avec toute la force de son salut.
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - p.242]

Terre d’Israël & monde à Venir

+ Terre d'Israël & monde à Venir :

-> Rabbi Yo'hanan (guémara Pessa'him 113a) enseigne : "Il y a trois groupes de personnes qui héritent du monde à Venir (olam haba) : "Celui qui habite en terre d'Israël, celui qui élève ses enfants dans l'étude de la Torah et celui qui récite la Havdala autour d'une coupe de vin à la fin du Shabbath".

Le Ben Ich 'Haï (dans son Ben Yéhoyada) demande ce qui, dans ces trois choses, garantit une si grande récompense.

Nos Sages (guémara Béra'hot 5a) nous enseignent que trois choses s'acquièrent par la souffrance : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Le Ben Ich 'Haï explique puisqu'à la fois la terre d'Israël et le monde à Venir s'acquièrent par le biais de souffrances, alors celui qui réside en terre d'Israël n'aurait pas besoin de souffrir pour acquérir son monde à Venir.
La souffrance nécessaire pour acquérir le monde à Venir a déjà été vécue en vivant en terre d'Israël. On peut donc comprendre que celui qui vit en terre d'Israël mérite une part du monde à Venir.

Élever ses enfants dans l'étude de la Torah et faire la Havdala avec du vin ont également un lien particulier avec le monde à Venir.
Nos Sages enseignent qu'un fils est la continuation de son père (dans les termes des Chazal, un fils est le "pied" de son père). Toute mitsva accomplie par le fils est considérée comme un mérite pour le père.
Il est évident qu'élever ses enfants dans les voies de la Torah est un investissement qui garantit le monde à Venir.

En ce qui concerne la Havdala, étant donné que le Shabbath est "un goût du monde à Venir" (méen olam haba), celui qui fait preuve de respect pour le Shabbath méritera Olam Haba.

Le Ben Ich 'Haï poursuit en soulignant que le mot אתה (ata) est un acronyme pour ces trois choses.
Le "א" renvoie à "érets Israël", le "tav" à "Torah" et le "hé" à "Havdala".
Le roi David faisait allusion à cela lorsqu'il a dit : "Même lorsque je marcherai dans la vallée de la mort, je ne craindrai pas le mal, car Tu [Atta] es avec moi" (gan ki élé'h bégué tsalmavét lo ira ra ki ata imadi).
Le roi David dit que même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, il n'a jamais eu peur parce qu'il s'est appuyé sur le mérite de ces trois choses, auquel le mot "ata" fait allusion.