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Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem?

+ Comment le peuple juif et les autres nations sont-ils nourris par Hachem? :

"Tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras Hachem ton D." (Ekev 8,10)

-> Rabbi Its'hak déclare : Heureux sont les Bné Israël car Hachem a voulu d'eux et les a rapprochés de Lui d'entre tous les peuples. Par le mérite d'Israël, Il nourrit et rassasie le monde entier. Et maintenant que le peuple d'Israël est en exil, le monde reçoit une double part afin que le reliquat suffise pour les Bné Israël.
Quand ces derniers résidaient en Terre sainte, la nourriture descendait pour eux et ils donnaient le reliquat aux peuples idolâtres pour leur subsistance. Maintenant qu'ils sont en exil, c'est l'inverse : la nourriture est attribuée aux nations et Israël en reçoit une part.

C'est comparable à un roi qui a préparé un repas pour les gens de sa maison: tant qu'ils accomplissent sa volonté, ils partagent son repas et on donne aux chiens les os à ronger.
Mais quand les gens de sa maison n'accomplissent pas sa volonté, le roi ne leur laisse, pour les punir, que les os et donne le reste du repas aux chiens.
De même, lorsque les Bné Israël accomplissent la volonté de leur Maître, ils mangent à la table du Roi et tout le repas est préparé en leur honneur; eux, ils donnent "les os", le reliquat, aux idolâtres.
Quand ils n'accomplissent pas la volonté de leur Maître (Hachem), ils partent en exil et le repas est donné aux chiens ; eux, ils ne reçoivent que les restes.
"Hachem dit : Ainsi les Bné Israël mangeront leur pain souillé chez les peuples où Je les disperserai" (Yéhézkel 4,13), car ils consomment le reliquat de leur repas immonde.
Malheur au fils du roi qui doit attendre de recevoir les miettes de la table du serviteur!
[Zohar - Térouma 152b]

Parfois, un juif(ve) est soumis à des influences astrales néfastes, mais s'il est bon (tov), on lui fait du bien et la chance lui sourit, car il reçoit une assistance directement d'Hachem, et non des astres (mazal) [à la différence des autres nations].
C'est le sens du verset : "L'homme bon s'attire la bienveillance d'Hachem" (Michlé 12,2). Lui-même, et non celle des astres.
[Gaon de Vilna]

Aspirer à davantage – le Michkan Supérieur et inférieur

+ Aspirer à davantage - le Michkan Supérieur et inférieur :

"Moché vit tout le travail et voici, ils l'avaient fait comme Hachem l'avait ordonné, ainsi avaient-ils fait. Et Moché les bénit." (Pékoudé 39,43)

-> Le séfer Likouté Yéhouda explique la répétition de "ils l'avaient fait ... ainsi avaient-ils fait" par l'explication suivante, au nom de son grand-père, le Imré Emet :
Rachi (Béchala'h 16,17) dit qu'il existe un "Michkan Supérieur" qui correspond en parallèle au "Mikdach inférieur".
Lorsque nous sanctifions le Mikdash en ce monde et accomplissons Sa volonté, nous consolidons également le Mikdach Supérieur au Ciel.

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-> Le verset dit que Moché vit le travail accompli par le peuple selon l'ordre d'Hachem, et comment le peuple d'Israël construisit un Michkan pour accomplir la parole d'Hachem, il vit qu' "ainsi avaient-ils fait", ce qui signifie qu'ils avaient également construit un Michkan au Ciel.
Le verset dit que Moché vit cela car lui seul était capable de voir ce qui se passait au Ciel.

Une fois le Michkan achevé, Moché donna la bénédiction citée par Rachi au peuple d'Israël.
[Il leur dit : "Que ce soit la volonté de D. que la Chékhina repose sur l'oeuvre de vos mains", puis a récité le verset : "Que la bienveillance d'Hachem soit sur vous ..." (Téhilim 90,17). ]
Le Imré Emet explique cette bénédiction en disant qu'après l'achèvement du Michkan, le peuple commença à se sentir mal, estimant qu'il aurait pu faire encore plus et créer un Michkan encore plus parfait.
[d'une certaine façon, si on savait l'impact de toute mitsva au Ciel, à quel point cela fait plaisir et rend fier Hachem, à quel point cela impact positivement tous les mondes, tous les juifs (morts comme vivants) ... on ne l'aurait pas fait avec tant de légèreté. ]

Voyant leur cœur brisé, Moché dit que ce désir de servir Hachem encore mieux qu'avant était si précieux qu'il semblait qu'ils avaient construit un autre Michkan à partir de zéro.

Le Imré Emet explique que c'est pourquoi Moché les bénit avec le verset (Téhilim 90,17) qui semble se répéter : "Que la bienveillance d'Hachem soit sur vous, et puisse-t-Il faire établir fermement l'oeuvre de nos mains ; oui, l'oeuvre de nos mains puisse-t-Il l'établri fermement".
Il explique qu'ils avaient d'abord établi un Michkan, mais qu'il était incomplet, car il manquait le cœur brisé. Une fois leurs cœurs brisés, c'était comme s'ils l'avaient établi une fois de plus, cette fois de manière complète.

Pensées distrayantes pendant la prière

Nos séfarim hakédochim disent qu'en acceptant d'aimer tous nos concitoyens juifs avant de prier, nous sommes sauvés des pensées impures qui ruinent les prières.
[Yisma'h Yisraël - Michpatim 21,1]

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[en ce sens nous donnons de la tsédaka avant la prière, le matin nous lisons les paroles du Arizal affirmant que nous aimons tout juif, nous prononçons le "léchem yi'houd" avec "béchem kol Israël", nous faisons la prière et nos demandes en employons le "nous" (et non le JE), ...]

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-> Le meilleur moyen d’éviter que des pensées distrayantes ne surgissent dans notre esprit pendant la prière est d’étudier la Torah avant de commencer la prière.
[Tiféret Shmouel - sur Esther 9,25]

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-> Le Gaon de Vilna (sur Esther 9,25) conseillait de prier avec un sidour (même si on connaît le texte par coeur), car c'est une ségoula pour éviter les pensées distrayantes.

Lorsqu'une personne se rend [humble] comme le désert qui est libre pour tous, la Torah lui est présentée comme un cadeau.
[guémara Nedarim 55a]

"La sagesse d'une personne illumine son visage"
['hokhmat adam ta'ir panav - Kohélet 8,1]

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-> Moché a mérité les rayons de gloire, car D. rend mesure pour mesure.
Comme Moché ne voulait pas que l'on sache qu'il avait mérité la sagesse, D. lui donna ces rayons de gloire, un visage lumineux, par lequel tout le monde se rendrait compte que Moché avait effectivement mérité d'acquérir la sagesse.
[Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

Arbre fruitier & érudits en Torah

-> Le verset (Kédochim 19,23) dit à propos de la mitsva de la orlah : "Lorsque vous arrivez dans le pays et que vous plantez un arbre fruitier".

-> Le Ohr ha'Haïm HaKadoch explique que ce verset peut être interprété comme faisant référence aux érudits en Torah, car nous constatons qu'un érudit en Torah est parfois comparé à un jeune arbre ou à un arbre.
Ce verset nous dit qu'en entrant en terre d'Israël, nous devrions avoir pour objectif principal de planter et d'élever des érudits en Torah. L'air de la terre d'Israël rend sage et purifie l'âme, ce qui permet d'atteindre des niveaux élevés dans l'étude de la Torah.

La crainte d’Hachem

"Le début de la sagesse est la crainte d'Hachem" (Téhilim 111,10).

-> La crainte d'Hachem est la première étape de la sagesse. L'homme peut atteindre ce niveau par lui-même. Comme le dit la guémara : "Tout est décrété dans le Ciel, sauf la crainte du Ciel, comme il est dit : "Que vous demande Hachem, sinon de Le craindre?" (Béra'hot 33b sur Ekev 10,12).
[...]

La crainte d'Hachem est la clé pour obtenir la sagesse, la connaissance et la compréhension de toutes les autres mitsvot ...
Néanmoins, il est impératif d'ajouter la sagesse à la crainte d'Hachem.
La crainte d'Hachem agit comme un récipient auquel la sagesse peut être ajoutée. En ajoutant de la sagesse, l'homme améliore la qualité de sa crainte d'Hachem, ce qui lui permet d'obtenir encore plus de sagesse.

Il existe différents niveaux de crainte d'Hachem. Le niveau préalable est celui de la honte.
Lorsque rav Yo'hanan ben Zakaï était sur son lit de mort, ses étudiants l'ont supplié de les bénir.
Il répondit : "Que Hachem veuille que vous ayez autant de crainte pour Lui que vous en avez pour les hommes."
Ils furent stupéfaits et dirent : "Et pas plus que cela?"
Rav Yo'hanan répondit : "Si seulement il en était ainsi! Les gens fautent en privé afin que les autres ne soient pas témoins de leur acte" [guémara Béra'hot 28b ]

C'est le niveau fondamental de la crainte : éviter la faute de crainte d'être vu dans une situation embarrassante.
"Pour que vous mettiez la crainte de Lui devant vous-mêmes, afin que vous ne péchiez pas? Cela fait référence à la honte" (guémara Nédarim 20a).
L'homme s'abstient de fauter en présence d'autres personnes. Il est certain qu'il devrait s'abstenir de fauter lorsque l'Être omniscient est témoin de ses moindres faits et gestes.

Ces sentiments de honte ne doivent pas nous dissuader de servir Hachem. Au contraire, nous devrions nous réjouir de l'occasion qui nous est donnée de Le servir. Cependant, nous devons réaliser que c'est la bonté et la compassion d'Hachem qui nous permettent de Le servir, et non nos propres mérites. Comme l'explique le midrach (Torat Cohanim - Chémini), cette situation est comparable à celle d'une femme fiancée au roi, mais trop gênée pour l'approcher. Sa sœur lui dit : "Prends de l'assurance! C'est pour cette raison que tu as été fiancée à lui".
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,1]

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[à un autre niveau, on peut imaginer que toute notre famille, tous nos ancêtres, ... seront réunis après notre mort pour voir la vidéo de notre vie. Peut-on imaginer notre honte lorsqu'ils verront toutes nos fautes, ou bien souhaitons nous offrir un "spectacle" dont ils seront fiers de nous pour l'éternité?! ]

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-> "Le résultat de l'humilité est la crainte d'Hachem" (Michlé 22,4).
En effet, le but de l'humilité est d'aider une personne à atteindre le niveau de crainte d'Hachem. Tant que l'humilité d'une personne n'est pas complète, sa crainte d'Hachem ne peut être parfaite.
Et la source de tout cela est la sainte Torah. Comme le dit le verset, "Au commencement de la sagesse est la crainte d'Hachem" (Tebillim 111,10). Cela signifie que le but ultime de la sagesse est d'acquérir la crainte d'Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

Lorsqu'une personne décide de se rapprocher d'Hachem, Hachem insuffle à son foyer un esprit d'harmonie afin qu'aucune discorde ne naisse de son adhésion aux mitsvot.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,12]

Mieux vaut du pain sec [mangé] en paix qu'une maison pleine de festins [accompagnés] de disputes.
[Michlé 17,1 ]