La bouche est la plume du cœur.
[Rabbénou Be'hayé - 'Hovot Halevavot - Chaar Habe'hina 5 ]
Catégorie : Moussar/Pensée juive
Tout comme on voit nos défauts en se regardant dans le miroir, de même les fautes qu'on observe chez les autres sont le reflet des nôtres.
[Baal Chem Tov - rapporté dans Pitgamim Niv'harim]
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[avant de penser à juger autrui, il faut d'abord se juger nous-même! ]
Selon nos Sages (Béra'hot 6b), les paroles de quelqu'un qui a la crainte du Ciel (yirat chamayim) pénètrent [dans le cœur].
Hachem s’exile avec les Bné Israël
+ Hachem s'exile avec les Bné Israël :
-> Il est dit : "Je veux éclater en plaintes et en sanglots à cause des montagnes" (Yirmiyahou 9,4), c'est-à-dire à cause des Bné Israël, comparés à de hautes montagnes, envoyés en exil, avec (un carcan pesant comme) une meule sur la nuque et les mains attachées dans le dos.
Lorsqu'ils arrivèrent en Babylonie, ils se croyaient perdus, car ils pensaient que Hachem les avait abandonnés pour toujours.
Selon Rabbi Chimon, à ce moment-là, Hachem appela toutes les légions célestes et leur demanda : "Que faites-vous, ici? Mes enfants bien-aimés sont en exil en Babylonie et vous, vous êtes là! A présent, descendez tous en Babylonie et Je vous accompagnerai!"
C'est le sens du verset : "Ainsi parle Hachem ... En votre faveur, J'ai envoyé [en exil], Je les ai tous fait descendre avec des meules" (Yéchayahou 43,14).
Le début du verset "J'ai envoyé [en exil]" laisse entendre que D. Lui-même s'est exilé.
La suite "Je les ai tous fait descendre avec des meules" s'applique aux légions célestes contraintes de partir elles aussi en Babylonie. Quand elles arrivèrent dans ce pays, les cieux se sont ouverts et le prophète Yé'hézkel put les voir grâce à une inspiration sacrée.
Il dit alors aux Bné Israël : "Votre Maître est ici avec toutes les légions célestes qui sont venues habiter avec vous!"
Pour qu'ils le croient, il dut leur révéler, avec la permission du Très-Haut, tout ce qu'il avait vu.
Dès lors, ils se réjouirent et n'eurent plus aucune peur de l'exil, sachant que Hachem ne les abandonnerait jamais.
[Zohar - Chémot 2b]
La terre d'Israël est appelée "la bonne terre" (arets atova - Ekev 8,10), parce que le monde entier est nourri grâce à elle, même après que les Bné Israël en ont été chassés.
Celui qui se délecte des plaisirs de la table doit rappeler avec nostalgie dans la Birkate Hamazone (les bénédictions après le repas) la Terre sainte et le Palais du Roi, qui est détruit ; Hachem le lui comptera comme s'il avait reconstruit les ruines du Temple.
[Zohar - Térouma 157a]
-> Au Séder de Pessa'h, dans "é'had mi yodéa", nous disons 8 comme le "chmona yémé mila" (le 8e jour où l'on circoncit le nouveau-né mâle), et affirmons ainsi que c'est un mérite exclusif au peuple juif.
Ensuite, nous exposons un autre mérite exclusif au peuple juif, 9 comme les "ticha ya'hé léda" (les 9 mois de grossesse).
=> En quoi cela est-il un avantage spécifique aux juifs? N'est-ce pas valable pour toutes les femmes?
Malgré tout, il existe une différence essentielle entre les 9 mois du peuple juif et ceux des nations du monde. Une mère juive porte en son sein "un centre d'études portatif", où le bébé étudie la Torah durant neuf mois.
En revanche, en distinguant l'impur du pur, la mère de Mo'hamed (de tout non juif) porte aussi son enfant durant neuf mois, mais il est accompagné par des anges du mal.
La Torah nous enseigne : "Lorsqu'une femme ayant conçu enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours" (Vayikra 12,2).
Le Ohr Ha'Haim Hakadoch nous explique ce que nos Sages nous enseignent dans le Sifra : les enfants d'Israël sont concernés par ce sujet, mais les non-juifs, les idolâtres ne le sont pas. Il est écrit dans le verset "pour dire", ce qui est un langage d'élévation. Ce sujet de pureté s'apparente aux enfants d'Israël et non aux idolâtres. Hachem a transmis à Son peuple cette notion élevée de respect, mais pas aux non-juifs dont l'âme et le corps sont impurs.
Les nations du monde n'ont aucun rapport avec cette élévation suprême, appartenant uniquement au peuple d'Israël.
Nos Sages ont dit : "Vous êtes appelés Adam, mais les idolâtres ne sont pas nommés Adam" (guémara Yévamot 61a). Le mot "Adam" (homme) vient de l'expression : "Adamé La'élion" = "Je ressemble à l'être Supérieur".
Seuls les enfants d'Israël, qui ont cette faculté de s'élever, sont appelés : "Adam". Ils peuvent rendre impure la tente, alors que les idolâtres ne le peuvent pas.
C'est la caractéristique du peuple d'Israël, dont les femmes enfantent au bout de neuf mois et doivent se purifier.
[rav Barou'h Rozenblum]
Selon nos Sages : si l'être humain savait que ce qu'il possède ne lui appartient pas, il ne se plaindrait jamais.
Lorsque l'on sait que nos biens ne sont qu'en dépôt chez nous, nous n'avons aucune remarque à faire sur notre vie, aucune remise en question à avoir envers Hachem.
L'encens vient expier la médisance. Les Sages affirment qu'aucun être humain ne peut éviter la "poussière de médisance" (avak lachon ara).
Mais à Yom Kipour, les juifs s'élèvent au niveau des anges et il convient d'expier alors cette faute "de la poussière de médisance" par une poudre d'encens plus fine que le reste de l'année.
[Maharal - Sermon de Shabbath téchouva - A'haré Mot 16,12]
L'Ecole de Rabbi Yichma'el (guémara Soucca 52b) enseigne : Si ce malpropre (le mauvais penchant) se porte à ta rencontre pour te provoquer, entraîne-le à la maison d'étude. S'il est comme une pierre, il sera réduit en poudre; s'il est comme du feu, il volera en éclats.
Le Gaon de Vilna (Michlé 25,22) explique :
si le mauvais penchant veut te dissuader d'apprendre la Torah, entraîne-le à la maison d'étude, même dans un but intéressé, afin d'en arriver par la suite à le faire de manière désintéressée. S'il est comme une pierre, c'est-à-dire si ton cœur est dur comme une pierre et bouché par les désirs matériels, il sera réduit peu à peu en poudre quand tu l'abreuveras d'enseignements allégoriques et de leçons de morale.
Et si le mauvais penchant est comme du fer, si l'homme est dur et irritable, il fera voler en éclats ce défaut par la consommation de "pain", d'une autre nourriture spirituelle, à savoir les Hakakhote, comparables à du feu et capables d'éteindre le feu de la colère.
L'étude de la Torah et la générosité sauve des souffrances post mortem.
[Chaaré Kédoucha 2,7]