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+ Avoir la émouna - une bataille constante :

-> En tant que loyaux serviteurs d'Hachem, notre devoir principal est de travailler à l'amélioration de notre émouna. Il s'agit d'une tâche constante. Il n'y a jamais de moment où une personne peut dire que sa émouna est parfaite et qu'elle n'a plus besoin d'être travaillée.
Une personne peut avoir l'impression que sa confiance en Hachem est totale, mais dès qu'elle devient complaisante, sa émouna commence à s'affaiblir.
Il est écrit à ce sujet : "Si tu laisses tes yeux se détacher d'elle, elle disparaîtra" (Michlé 23,5).
On peut trouver un indice à ce sujet dans la guématria de "serviteur d'Hachem" (avdé Hachem - עבד יהוה), qui équivaut à la émouna (אמונה).
Dans la mesure où une personne désire sincèrement travailler sur sa émouna, telle sera l'aide d'Hachem qu'elle recevra pour l'aider sur ce chemin.
[rabbi David Abou'hatséra]

Emouna – Transformer la rigueur Divine en miséricorde

+ Emouna - Transformer la rigueur Divine en miséricorde :

Lorsqu'une personne croit au plus profond de son cœur, et peut voir avec l'œil de la raison, que tous les jugements difficiles et la souffrance qui lui arrivent sont tous du côté de la grande miséricorde d'Hachem, comme il est écrit : "Hachem réprimande ceux qu'Il aime" (Michlé 3,12), alors elle a transformé le jugement difficile en miséricorde dans son cœur et son esprit.
En conséquence de cela, il est décidé au Ciel de lui accorder de la miséricorde. C'est ainsi que les tsadikim transforment l'Attribut Divin de jugement/rigueur en miséricorde"
[ Bé'er Mayim 'Haïm - introduction ]

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-> "En cherchant un point de mérite et de bien dans le jugement [du Ciel] qui nous arrive, nous méritons de révéler le (bien) caché et d'adoucir le jugement avec la puissance de la bonté qui est toujours cachée au plus profond du jugement [du Ciel].
C'est le secret de l'enseignement du Arizal selon lequel le jugement ne peut être adouci qu'à sa racine (chaar haKavanot - Roch Hachanah 7)."
[ Toldot Yaakov Yossef - Noa'h ]

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-> Selon la guémara (Taanit 21a) : "Pourquoi l'appelait-on Na'houm Ich Gamzou? Parce que, quoi qu'il pouvait lui arriver, il disait toujours : "gam zou lé'tova"(cela aussi est pour le bien).
Il croyait non seulement que les événements difficiles étaient destinés à une bonne issue, mais qu'ils étaient eux-mêmes bons. Puisqu'il y croyait fermement, il méritait qu'il en soit concrètement ainsi.
Tout ce qui arrive dans la vie dépend de la façon dont la personne l'accepte. Lorsqu'elle croit avec une foi parfaite que tout est bon, elle mérite de le voir de ses propres yeux.
[rabbi David Abou'hatséra]

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b'h, voir également :

-> La émouna permet d'adoucir la Rigueur : https://todahm.com/2023/01/24/la-emouna-permet-dadoucir-la-rigueur
-> Notre émouna transforme la rigueur en bonté (par le rabbi de Berditchev) : https://todahm.com/2024/02/28/notre-emouna-transforme-la-rigueur-en-bonte

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+ Les 2 niveaux de émouna :

-> Le plus haut niveau de bita'hon consiste à savoir que tout ce qui s'est passé est exactement la meilleure chose qui puisse arriver. Même si on ne peut pas voir comment il en est ainsi, on renforce notre cœur par la émouna.
Notre vision de la vie façonne le monde qui nous entoure. Si une personne considère les événements de sa vie de cette manière, ils se déroulent vraiment pour le mieux. Ceux qui croient que tout ce qui leur arrive est bon méritent de le voir de leurs propres yeux.
C'est le sens du verset : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4). Sa foi l'anime et transforme le mal qui est en lui en bien.
[c'est le sens de la proclamation de Na'houm Ich Gamzou : "gam zou létova" (cette difficulté que je perçu dans ce monde comme mauvaise, si c'était au Ciel je la qualifierai de bonne chose. ). ]

Cependant, même si le bita'hon d'une personne n'est pas assez forte pour croire que ces épreuves sont bonnes en elles-mêmes, elle peut encore se raccrocher à un niveau moindre de bita'hon.
On peut au moins se résoudre à croire que quelque chose de bon en résultera à la fin. Il est vrai que c'est difficile à supporter pour le moment, mais c'est une préparation pour des temps meilleurs à venir. [à la différence des non juifs, un juif doit prendre du recul sur l'instant présent, car il vit pour : un court passage dans ce monde, et une éternité dans le monde à Venir. ]
[Rabbi Akiva était un élève de Na'houm Ich Gamzou, et il a pris conscience que pas tout le monde était au niveau de bita'hon demandé par son maître, et il a déclaré : "Tout ce que Hachem fait, Il le fait pour le bien" (Béra'hot 60b). J'arrive pas à me réjouir sereinement d'un bita'hon total sur le moment, mais j'arrive au moins à me convaincre qu'au final il en résultera de bonnes choses de cette difficulté. ]
[...]

La grande bonté et la miséricorde d'Hachem sont cachées au plus profond de tout ce qui nous arrive. Hachem est la bonté ultime, et tout ce qu'Il fait est uniquement dans le but de bénéficier à l'humanité.
Même si nous ne pouvons pas le voir comme tel avec nos yeux limités de mortels, nous devons nous rappeler qu'il en est ainsi. En fin de compte, nous mériterons de découvrir la bonté qui était cachée derrière nos moments les plus difficiles.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 90b) nous disent qu'une personne doit bénir Hachem pour les choses apparemment mauvaises qui lui arrivent, tout comme elle bénit Hachem pour les bonnes choses.
Rabbi Yochiyahou Pinto (le Riaf - commentaire sur Ein Yaakov) explique que toutes les choses difficiles qui arrivent à une personne dans ce monde ne servent qu'à la préparer au bien ultime qu'Hachem souhaite lui accorder.

Emouna = faire du troc avec Hachem

+ Emouna = faire du troc avec Hachem :

-> "Ceux qui mettent leur espoir en Dieu renouvelleront leur force" (vékoyé Hachem ya'halifou koa'h - Yéchayahou 40,31).
Le mot utilisé pour "renouveler" est "ya'halifou" (יַחֲלִיפוּ), qui est le même terme que celui utilisé pour le mot : faire du troc, échanger ('halifin - חליפין).
Lorsque nous plaçons notre confiance en Hachem, en échange, Il nous donne la force de faire face à nos difficultés.

Lorsque le Maharam Shik était malade, il demanda au Yitav Lev de prier pour son rétablissement.
Le Yitav Lev répondit en citant ce verset et en expliquant que lors d'un kinyan 'halifin (acquisition par troc), dès qu'une partie prend possession de ce qu'elle veut acquérir, l'autre partie devient immédiatement propriétaire de ce qu'elle reçoit en échange (Kidouchin 28a).
De même, nous faisons un échange avec Hachem. Lorsque nous Lui accordons notre confiance, nous recevons immédiatement une nouvelle force en échange.
[rabbi David Abou'hatséra]

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[ il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = ainsi lorsque nous témoignons de la confiance en Hachem malgré qu'on peut traverser des moments difficiles, on lui donne de la force dans un monde obscure et majoritairement l'ignorant. Hachem prend avec plaisir et fierté notre émouna, bita'hon, et en échange Il nous donne de la force positive de vie.
Il s'agit d'une sorte de troc spirituel. Une personne donne son espoir et sa confiance à Hachem, et en échange Hachem lui donne une force fraîche et renouvelée.
Plus nous témoignons de émouna et de bita'hon, plus nous aurons en retour de courage et de force d'âme nécessaires pour continuer malgré les adversités. ]

La émouna est le canal par lequel Hachem nous envoie toutes les bénédictions du monde.
Dans la mesure où une personne perfectionne sa émouna, elle se transforme en un récipient capable de recevoir les dons d'Hachem.

Tel fut le cas d'Avraham Avinou. Grâce à ses efforts pour grandir dans la émouna, Hachem l'a béni de tout.
Il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans les jours, et Hachem avait béni Avraham en tout" ('Hayé Sarah 24,1)
Le Zohar (I, 'Hayé Sarah 129a) explique que par le fait d'avoir perfectionné sa émouna ("était vieux, avancé dans les jours"), Avraham a mérité d'être "béni en tout" (bakol). Le mot "kol" fait référence à l'ensemble de la bonté parfaite, d'où découle chaque bénédiction individuelle dans le monde (Chaaré Orah - chaar 1).
Le récipient apte à contenir l'attribut du "kol" n'est rien d'autre qu'une émouna parfaite en Hachem.
Selon la perfection de la émouna d'Avraham en Hachem, il a mérité l'attribut de "kol", qui comprend toutes les bénédictions du monde.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Tout comme Mordé'haï a élevé Esther de l'enfance à l'âge adulte, de même lorsqu'une personne a la émouna qu'Hachem la sauvera de ses problèmes, cela a le pouvoir de faire fructifier les graines de la délivrance de ses difficultés.
[rabbi de Radzhil - Ohr Its'hak - Vaéra]

[ de même qu'en ayant de la émouna on s'élève au-dessus de la naturalité de voir les choses (puisqu'on ne cherche pas à comprendre, et qu'on met tout nos espoirs en D.), de même notre émouna va être ce qui va nous élever au-dessus de nos problèmes, nous en sauvant. ]

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-> "Je suis noire mais belle, ô filles de Jérusalem. [Bien que je sois aussi sale] que les tentes de Kédar, [je deviendrai aussi pure] que les rideaux de Shlomo." (Chir haChirim 1,5).

-> Nos Sages (midrach Chir haChirim 1:5:1) expliquent cela comme les paroles du peuple juif : "Je suis noir par mes propres actions, mais je suis beau par les actions de mes ancêtres".

Ici, "les actes de mes ancêtres" font référence à la émouna de la nation juive, qui a été implantée dans nos cœurs par nos saints Patriarches (Avot).
Même si nous n'avons pas mérité d'observer la Torah correctement, et qu'en ce sens nous sommes noircis et déshonorés, nous sommes toujours beaux dans la émouna de nos ancêtres, que nous n'avons jamais abandonnée.
[rabbi David Abou'hatséra]

[ ainsi, même un juif qui s'est énormément salit spirituellement par de mauvaises actions, par le mérite d'avoir de la émouna il reste beau aux yeux d'Hachem, et mérite ainsi de recevoir de belles bénédictions. ]

Hachem est présent partout, entourant et remplissant tous les mondes, et accordant [à chaque instant] la vie à tous.
[Zohar - tikoun 7, 91b ; Raya Méhemna - Pin'has 225a ]

Aucune pensée ne peut saisir Hachem.
[Zohar - Intro 17a ]

La émouna est la tâche principale à laquelle une personne doit s'atteler tout au long de sa vie.
[rav Its'hak de Ziditchov ]

Voler – Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné

+++ Voler - Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné :

"Il advint, à l'époque où le menu bétail entre en chaleur, que j'ai levé les yeux et vu dans un songe ; or, voici que les moutons qui fécondaient le bétail étaient cerclés, pointillés et rayés." (Vayétsé 31,10)

-> Selon Rachi : Bien que Lavan eût tous mis à part tous les moutons afin que les brebis ne donnent pas naissance à des petits à leur ressemblance, les anges les amenaient depuis le troupeau confié aux fils de Lavan vers celui détenu par Yaakov.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haTévouna 11) demande comment les anges ont été autorisés à prendre des moutons du troupeau de Lavan et à les amener à Yaakov. Ne s'agit-il pas d'un vol?

Il répond que quiconque essaie d'escroquer son ami est tout simplement stupide. Le montant exact de l'argent que l'on gagnera au cours d'une année est décrété à Roch Hachana, et l'on ne peut pas gagner un centime de plus que ce montant.
Si quelqu'un vole son prochain, il n'en tirera aucun profit, car il ne se retrouvera pas avec plus d'argent que ce qui a été décrété pour lui. Au bout du compte, il aura la même somme d'argent, mais il aura aussi commis une faute terrible.

De plus, le vol lui fera perdre l'argent qui lui était destiné, comme l'indique la guémara (Soucca 29b) : "Il y a quatre raisons pour lesquelles les biens d'une personne peuvent lui être confisqués ...", l'une de ces raisons étant le fait de voler autrui.
C'est également ce qu'affirme la Massékhet Déré'h Eretz (Zouta 3) : "Si vous prenez quelque chose qui ne vous appartient pas, vous perdrez ce qui vous appartient".
C'est pour cette raison que nos Sages (guémara Yoma 38b) disent que l'on ne peut pas toucher à quelque chose qui est destiné à son prochain, même de l'épaisseur d'un cheveu.
Même si vous le prenez, il finira par lui revenir.

Par conséquent, bien que Rachi dise que les anges ont pris les moutons de Lavan et les ont donnés à Yaakov, cela était permis, comme le dit le verset plus loin : "Parce que j'ai vu tout ce que Lavan t'a fait".
Lavan avait trompé Yaakov à de nombreuses reprises, et par conséquent, la propriété légitime de Yaakov lui était simplement rendue.

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-> Le Ben Ich 'Haï (drouchim paracha Noa'h) enseigne : "Il ne faut pas essayer de gagner de l'argent par des moyens malhonnêtes, car il a déjà été décrété que l'on sera riche ou pauvre. Au lieu de cela, il faut faire confiance à Hachem et reconnaître qu'Il nous donnera tout ce qu'on est censé avoir."

Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes

+ Donner plus de tsédaka pour expier nos fautes :

"Tout ce que Tu me donneras, je T'en prélèverai le dixième" (Vayétsé 28,22)

-> Nos Sages (guémara Kétoubot 3a) tirent de ce verset qu'une personne ne peut donner plus d'un cinquième (20%) de son argent à la tsédaka.

-> Le rav 'Haïm de Sanz était connu pour avoir donné tout ce qu'il avait à la charité. Il ne s'endormait pas le soir avant d'avoir donné chaque centime qu'il possédait à la tsédaka.
Le séfer Kédouchat Tsion raconte qu'un jour, on lui a demandé comment il pouvait donner tout son argent à la tsédaka alors que nos Sages disent qu'on ne peut pas donner plus d'un cinquième.

Il a répondu : "Ce montant a été décrété pour ceux qui veulent accomplir la mitsva de donner la tsédaka. Cependant, si une personne a fauté et veut expier ses fautes en faisant la charité (tsédaka), il n'y a pas de limite à la quantité qu'elle peut donner, car il est dit que 'tout ce qu'un homme possède, il le donne pour sauver son âme' (kol acher la'ich, yiten béad nafcho - Iyov 2,4)".
[chacun à son niveau, doit être vigilant à ne pas se trouver dans une situation, où il devra recourir à la tsédaka. ]

-> Il est également relaté (séfer Shama Shlomo) que le rav Shlomo de Karlin avait un 'hassid qui donnait beaucoup d'argent à la tsédaka. Le gendre de cet homme vint voir le rav de Karlin pour se plaindre qu'il donnait plus qu'il ne pouvait se permettre.
Le rabbi de Karlin demanda à l'homme pourquoi il n'était pas préoccupé par la déclaration de nos Sages selon laquelle il ne faut pas donner plus d'un cinquième et il répondit : "Si quelqu'un donne pour réaliser la mitsva de donner de la tsédaka, il ne doit pas donner plus d'un cinquième. Mais je donne pour racheter mon âme de mes fautes, comme le dit le verset ("Rachète tes fautes par la charité" - Daniel 4,24) qui dit que cela peut se faire en donnant de la tsédaka. Il n'y a pas de limite à cela."

Le rabbi de Karlin répondit que l'homme avait répondu avec sagesse.

Le machia'h ne viendra pas avant la disparition de la jalousie.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]