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"La Torah fut donnée pour faire la Paix dans le monde"
[Rambam - Lois de 'Hanoucca 4,14 ]

La souffrance dans ce monde

+++ La souffrance dans ce monde :

"Its'hak devint vieux, et ses yeux s'obscurcirent" (Toldot 27,1)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 45,9) disent que Its'hak savait à quel point l'Attribut d'Hachem de jugement strict peut être effrayant, impitoyable, pour une personne après sa mort. C'est pourquoi il a demandé à souffrir dans ce monde afin de trouver l'expiation.
La réponse d'Hachem fut la suivante : "Tu demandes une bonne chose. Je vais commencer à mettre cela en œuvre [avec toi]". Et Il le fit en le rendant aveugle ("ses yeux s'obscurcirent").

-> Le Yalkout Chimoni (remez 942) déclare également : "Chaque fois qu'Hachem vous inflige une souffrance, vous devez vous souvenir du bien que cela vous apportera dans le monde à Venir."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : lorsqu'une personne souffre dans ce monde, c'est très difficile. On souhaite ne pas avoir à souffrir. Mais une fois qu'une personne se rend dans le monde à Venir (olam aba) et qu'elle voit combien elle bénéficie des souffrances qu'elle a endurées dans ce monde et qu'elle voit comment elle est récompensée pour chaque miette de douleur qu'elle a ressentie, elle souhaitera avoir souffert davantage dans ce monde (olam azé).

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[ pour une souffrance d'une même intensité, l'impact est énormément plus élevé dans ce monde que dans celui à Venir. ]

Se réjouir de son prochain, c’est amener les bontés du Ciel sur nous

+++ Se réjouir de son prochain, c'est amener les bontés du Ciel sur nous :

"Ceux que vous bénissez seront bénis" (Toldot 27,29)

-> Le séfer Divré Shmouel écrit à propos de ce verset que la Torah nous donne un bon conseil sur la façon de se sauver des périodes difficiles de la vie.
Dans ces moments-là, il faut s'efforcer d'aimer son prochain juif de tout son cœur et se réjouir de sa réussite. Si l'on agit ainsi, on sera béni par toutes les bénédictions.
Lorsque le verset dit que ceux que vous bénissez seront bénis, il indique que ceux qui bénissent les autres seront eux-mêmes bénis.

Malheureusement, le yétser ara réussit à implanter la jalousie et la haine dans nos cœurs. De nombreuses personnes ne sont pas heureuses pour leurs amis lorsqu'ils réussissent parce qu'elles les envient (ex: pourquoi lui et pas moi!) ou en viennent à moins les aimer.
C'est ainsi qu'une personne devient incapable de réussir elle-même.

Le Divré Shmouel dit qu'une personne doit s'efforcer de ne pas ressentir cela et au contraire doit [se forcer à] se réjouir de la réussite de son prochain. De cette façon, elle sera capable de réussir elle-même et sera sauvée de [mauvais décret] qui la menace.

Si une personne est attirée par Hachem, et que son désir dans ce monde est pour Lui, alors après, quand elle s'en éloigne, elle est attirée vers Lui et il lui est accordé un chemin pour s'élever, par le même chemin qu'elle souhaitait être attirée chaque jour dans ce monde.
[Zohar 1,99a-b]

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=> Après notre mort, nous sommes dans un monde où la Vérité devient évidente, ce qui annule le libre arbitre, et donc la possibilité d'acquérir des récompenses et d'évoluer spirituellement grâce au mérite d'avoir surpasser notre yétser ara.
Cependant, plus dans ce monde une personne aspirera à Hachem, plus elle méritera que son âme puisse être davantage rapprochée d'Hachem même après sa mort.
Il n'y a pas de plus grand plaisir, honneur, fierté, que d'être encore plus proche de la Source, d'Hachem.

Alors que (chez une personne âgée) la force physique s'affaiblit et que le feu des désirs s'éteint, l'intellect se renforce, sa lumière se répand, sa compréhension se purifie et l'on se réjouit de ce que l'on a compris [et le désir d'Hachem s'accroît].
[Rambam - Guide des égarés III,51]

[cela illustre le lien entre matérialité  (physique) et spiritualité. ]

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-> Celui qui atteint un âge avancé ... il faut s'attacher aux Sages et aux livres de connaissance (juifs), et ses yeux s'ouvriront à ces questions, et il ne faut pas gaspiller ce précieux temps libre.
[ Pélé Yoets - zikna ]

Le mariage

+ Le mariage :

-> La guéoula viendra lorsque toutes les âmes qui doivent venir dans ce monde seront descendues du monde supérieur. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous nous réjouissons des mariages, car ils conduisent à la venue d'enfants dans le monde et rapprochent ainsi la guéoula.
La joie d'un mariage indique l'approche de la guéoula, et c'est là l'allusion de la guémara (Yébamot 62a) : "Le fils de David ne viendra pas avant que toutes les âmes du corps [au ciel] n'aient été achevées [ne soient descendues dans ce monde]".
C'est la joie d'un mariage ; c'est pour les âmes qui viendront dans ce monde en conséquence ; c'est l'union, et par elle nous nous rapprochons de la guéoula. C'est pourquoi nous disons dans les 7 bénédictions du mariage [la bénédiction de] : "Célébrez grandement", [allusion à] la construction du Temple, car c'est à partir de cette joie que le Temple sera construit.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Likoutim ]

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-> Le Zohar décrit comment Hachem fait venir les âmes des parents décédés du gan Eden afin qu'elles se réjouissent des mariages de leurs enfants. Les générations précédentes viennent également participer à la célébration.

En ce sens, il est écrit : "Au moment d'un mariage, les âmes des ancêtres arrivent du monde de la Vérité, jusqu'à 3 générations en arrière ; c'est le cas pour tout Israël, et il y a ceux pour qui [les âmes viennent] même [des générations antérieures]."
[rabbi Yossef Its'hak Schneersohn - séfer haMaamarim Kountresim 1,38b ]

[même si nous ne les voyons pas physiquement, nous devons renforcer notre certitude que nos parents, grands-parents et arrières grands-parents décédés sont tous là, à notre mariage.
De plus, par le biais du mariage nous pouvons rapprocher la guéuola, et donc la résurrection des mots, où nous retrouverons nos ancêtres. ]

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+ Apporter de la joie aux mariés :

-> Nos Sages (Béra'hot 6b) proposent 3 suggestions quant à l'importance d'apporter de la joie aux mariés :
1°/ se réjouir avec les mariés, c'est comme recevoir la Torah ;
2°/ c'est comme apporter une offrande de remerciement aux mariés ;
3°/ c'est comme si l'on reconstruisait une des parties détruites de Jérusalem.
Chacun d’entre elles représente une manière dont le mariage symbolise l’interaction d'Hachem avec le monde.

Au sujet de : c'est comme apporter une offrande de remerciement aux mariés.
Les mariés sont deux entités distinctes, l'une étant l'homme et l'autre la femme, et en tant que telles, elles sont complètement séparées. Leur union vient d'Hachem qui les réunit ... et lorsque quelqu'un apporte de la joie au marié, leur union est complétée, et [cela exprime la notion que] c'est Hachem qui unit le couple.
Cela enseigne que tous les changements dans la réalité, comme le fait qu'ils se séparent physiquement en mâle et femelle, viennent d'Hachem. Cet aspect [d'apporter de la joie aux mariés est] "comme si l'on offrait un korban de remerciement" (guémara Béra'hot 6b) ... qui n'existe que pour enseigner que tous les changements dans la réalité sont dus à Hachem.
[le fait qu'on offre une offrande de remerciement, exprime la reconnaissance que D. est présent dans toute situation (rien ne peut se passer sans un décret de D.) et dans chaque changement de la réalité d'une personne. Par notre joie et nos mots, on conforte les mariés dans l'idée qu'ils ont fait le bon choix, et par là ils en viennent à remercier et apprécier davantage la Providence Divine (en capitalisant dessus, le couple sera moins tenté d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, car convaincu que c'est le meilleur choix, car validé par Hachem). ]

En ce qui concerne ce qu'il est dit [qu'apporter de la joie aux mariés est considéré] "comme si l'on reconstruisait une des ruines de Jérusalem", l'interprétation est que l'union des mariés apporte l'achèvement de la formation de l'homme ; parce qu'il était auparavant considéré comme une forme déficiente, et qu'il est maintenant considéré comme une forme complète. Cela est comparable à la reconstruction des ruines de Jérusalem, car l'union des époux est un édifice, une nouvelle entité, construit par Hachem.

Il est dit que celui qui apporte de la joie [aux mariés] : "Il reçoit la récompense de l'acquisition de la Torah, qui a été donnée avec cinq voix" (Béra'hot 6b) ....
La Torah a été donnée avec cinq voix [le mot "voix" apparaît cinq fois dans le récit du don de la Torah (Yitro 19,16-19)]. [La Torah est l'ordre divin qui a été donné au monde, et elle apporte l'achèvement/perfection au monde. Par conséquent, celui qui apporte de la joie à la mariée et au marié complète l'union de la mariée et du marié, au point qu'il y a une réalité achevée, et une personne est considérée comme le monde entier ... l'homme étant un microcosme du monde entier.
De même, la Torah est un microcosme du monde entier. Lorsque l'on apporte de la joie aux mariés, dont l'union est l'achèvement d'une personne, qui est le monde entier, on mérite ainsi la Torah, qui est également la réalité achevée du monde entier, ce qui explique pourquoi la Torah a été donnée avec cinq voix.
Cette interprétation est incontestablement vraie et claire pour quiconque comprend la sagesse.
[Maharal, Tiferet Yisrael 30]

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-> Le sujet de l'épouse céleste est bien connue : il s'agit de la communauté d'Israël dans son ensemble [la source de toutes les âmes juives] et, en particulier, de l'étincelle divine qui se trouve à l'intérieur de chaque juif.
Le mot "épouse" (kalla) dérive de kilayon, qui signifie "achèvement" ou "expiration", comme dans : "Mon âme aspire, elle expire [kalta], aux parvis d'Hachem" (Téhilim 84,3).
Il s'agit de l'amour naturel et essentiel qui est enraciné dans chaque étincelle divine et qui consiste à vouloir mourir pour l'Unique, parce qu'il fait effectivement partie du Divin et qu'il est attiré par sa source ...
[un juif est prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le nom d'Hachem, car il y a une étincelle Divine dans l'âme du juif qui est attirée à Hachem. Combien de juifs même très loin de la religion ont été prêts à mourir pour D., leur intériorité aspirant à retrouver Sa source, à se jeter d'amour dans les bras d'Hachem. ]

Mais même si l'âme d'une personne est enracinée dans le désir et la passion d'être constamment attirée vers la source de sa formation ... en étant toujours en mouvement vers le Haut ..., néanmoins, ce [désir] est caché et enfermé dans une personne, et n'est en aucune façon révélé ... et c'est pourquoi le mot "mariée" (kalla) est dérivé de kilayon, comme dans : "Mon âme ... expire [kalta]", car cela fait référence à l'amour qui est caché dans l'endroit mystérieux du cœur du peuple juif ...
[ainsi tout juif a un désir de se connecter avec Hachem, mais cela est caché/latent et a besoin d'être révélé. ]

C'est l'idée de la danse devant la mariée : en dansant devant elle, nous éveillons en elle un point de connexion, la faisant passer du caché au révélé, et elle devient une sorte de réceptacle pour s'unir à son mari.
En effet, par sa joie et son plaisir, que nous lui transmettons en dansant devant elle, elle s'élève, et ce qui est bloqué en elle s'éveille et se révèle, son désir d'union ...
Il en va de même pour l'étincelle divine dans l'individu, que l'on appelle une mariée [d'Hachem] ; par la danse que nous exécutons devant elle, ce qui était caché en elle [c'est-à-dire l'amour de l'âme juive] s'illumine et se révèle.
[rabbi Dov ber Schneersohn - drouché 'Hatouna 2 - p.659 ]

=> Danser devant la mariée lui procure joie et ravissement, lui permettant de révéler son désir intérieur et son aspiration ardente pour son époux.
Chaque juif, et la communauté d'Israël dans son ensemble, est l'épouse d'Hachem. Dans leur essence spirituelle, ils aspirent à Hachem, mais ils doivent faire sortir ce désir et cette aspiration de leur lieu de dissimulation pour être révélés.
Lorsque nous dansons et nous réjouissons (de notre relation privilégiée, notre grande proximité avec Hachem par rapport aux autres nations), il est possible de révéler des sentiments qui sont latents en nous.

L'essentiel [pour les parents] est de réfléchir à la grandeur du mérite et de la joie qui leur sont venus du fait qu'Hachem a déposé entre leurs mains une âme [précieuse] dans un corps saint, comptant sur eux pour la garder du mieux (qu'ils peuvent), en éduquant et en guidant l'enfant sur le chemin qui mène à la Maison d'Hachem ...
[ceci est particulièrement vrai à la date d'anniversaire d'un enfant, qui est moment de remerciement à Hachem (appréciation et prise de conscience de l'importance de ce don) et de réflexion sur comment l'éduquer au mieux. ]

Un sujet crucial concernant le nouveau-né est qu'après sa venue au monde, il doit être immédiatement entouré de choses saintes. On sait que les choses qu'un nourrisson, même âgé d'un jour, voit et entend ont un impact sur son développement. Par conséquent, le fait que le nourrisson soit entouré de sainteté est source de bénédiction et de succès pour [ses parents] qui méritent de l'élever vers [une vie qui comprend] la Torah, le mariage et les bonnes actions.
[rabbi Mena'hem Mendel Schneerson - Torat Mena'hem - Hitva'adouyot 5747 ]

"Chacun est considéré comme aveugle jusqu'à ce que Hachem lui ouvre les yeux" (midrach Béréchit rabba 53,14).
Mon maître et grand-père (le 'Hidouché haRim) explique ce qui suit : Tous les besoins de toutes les créatures sont préparés pour lui en tout temps et en tout lieu, mais ils sont cachés aux yeux de l'homme.
Lorsque Hachem ouvre les yeux, une personne voit que tout ce dont elle a besoin est devant elle.
[ Sfat Emet - 'Houkat 5659 ]

=> Hachem a déjà préparé pour l'homme tout ce dont il a besoin, mais cela n'est pas toujours évident. Il faut que Hachem ouvre les yeux de l'homme pour qu'il s'en rende compte.

Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction

+ Prier = nécessaire pour faire descendre la bénédiction :

-> Nos prières [quotidiennes] pour la santé, la subsistance et autres peuvent être comprises comme suit : même si [notre part annuelle de subsistance] est fixée par Hachem à Roch Hachana et Yom Kippour, cette décision divine ne s'applique qu'à l'expression de l'amour divin d'une manière générale, avant qu'il ne prenne une forme physique/matérielle concrète.
Cependant, chaque jour, nous demandons [dans nos prières] que l'amour bienveillant qui nous est réservé, et qui provient des niveaux spirituels les plus élevés, prenne la forme physique concrète [d'une bonne santé et de moyens de subsistance].
[rabbi Shalom Dov ber Schneersohn - Kountres ouMaayan 19,2 ]

=> Au début de chaque année, Hachem accorde à chaque personne sa part annuelle d'amour bienveillant divin, mais celle-ci reste sur un plan spirituel élevé dans les mondes supérieurs. La façon dont cet amour divin se manifeste dans l'existence quotidienne dans ce monde temporel dépend de la prière quotidienne.

Les souffrances

+ Les souffrances :

-> Pourquoi parle-t-on de "souffrances d'amour" (guémara Béra'hot 5a)? N'avons-nous pas expliqué que la souffrance [dans ce monde est comprise comme] une punition pour les quelques fautes qu'on a pu commettre [et elle doit donc être considérée comme un "jugement" et non comme de l' "amour"] ?
Même ainsi, celui qui a fauté sans le savoir ne mérite pas d'être puni dans le Guéhinam et dans le "puits de la destruction" (béér cha'hat [Téhilim 55,24], lieu de la punition dans le monde à Venir) pour son erreur.
Au contraire, il doit être purifié de cette faute, sanctifié et purifié, afin de le rendre apte à accéder, dans le monde à Venir, au niveau qui correspond à ses bonnes actions.
C'est pourquoi Hachem, a eu pitié de Sa nation et de ses pieux, et leur a donné [le commandement d'apporter] des offrandes pour expier les fautes commises sans le savoir.
Lorsque, [comme à notre époque,] le Temple n'est pas debout, Il leur envoie des souffrances afin de les purifier de leurs fautes commises sans le savoir ....
Cette souffrance est donc l'expression de l'amour et de la compassion d'Hachem pour une personne.

Nos Sages ont également mentionné une autre approche de la souffrance. Ils ont dit : "Dans l'académie de Rabbi Yichmaël, on enseignait : Quiconque a passé 40 jours sans souffrir a [déjà] reçu sa récompense dans ce monde [par opposition au monde à venir]" (guémara Arakhin 16b).
L'explication est la suivante : Il y a des choses qui arrivent naturellement à une personne, comme des désagréments occasionnels, des douleurs corporelles dues à la consommation d'aliments avariés ou des maux de tête dus à l'exposition au soleil. Ce sont des aspects gênants de la vie qui arrivent même aux rois. La seule personne qui est épargnée par ces [petits ennuis] est la personne maléfique qui est destinée au guéhinam et qui reçoit sa récompense dans ce monde. Le Ciel veille à ce qu'une telle personne puisse obtenir tout ce qu'elle veut dans ce monde [afin d'être pleinement punie dans l'autre].
[ Ramban - Torat haAdam - Cha'ar haGuémoul ]

=> La souffrance a remplacé les offrandes que le peuple juif apportait lorsque le Temple lorsqu'il était en service. Le but de la souffrance est de purifier une personne de ses fautes dans ce monde et de la sauver de la punition dans le monde à venir. [selon nos Sages : une petite souffrance subie dans ce monde, équivaut à une énorme souffrance à subir dans le monde à Venir. ]

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-> Vous devez savoir que la réprimande d'Hachem [par la souffrance] est pour le bien de l'homme. En effet, si un homme faute devant Hachem et fait quelque chose de mal à Ses yeux, la réprimande de D. accomplit 2 choses : L'une est d'expier ses fautes et d'effacer son iniquité ...
C'est par la maladie du corps que la maladie de l'âme est guérie, car la faute est une maladie de l'âme ...
Le second [objectif de la réprimande divine] est de rappeler à une personne qu'elle doit se repentir de ses mauvaises voies.

Mais s'il n'intériorise pas la réprimande, s'il ne s'humilie pas à la suite de la réprimande et s'il n'opère pas une véritable transformation intérieure, malheur à lui et malheur à son âme. Car il a enduré des souffrances et subi un châtiment pour sa faute, mais sa faute n'a pas été expiée, et il finit par recevoir un double châtiment [dans ce monde et dans l'autre].
Mais lorsqu'une personne est réceptive aux reproches divins et qu'elle améliore son caractère et son comportement, elle doit se réjouir de sa souffrance, car elle lui a été immensément bénéfique à bien des égards. La souffrance est une raison de remercier Hachem, tout comme n'importe quel autre succès [dans la vie].
[ Rabbénou Yona - chaaré téchouva 2,3-4 ]

=> Hachem veut le meilleur pour l'homme. C'est pourquoi, lorsqu'Il fait souffrir l'homme, Son intention est de guérir la maladie de son âme et de lui rappeler qu'il doit changer ses mauvaises habitudes.
Si une personne n'intériorise pas ce message, elle finit par être punie 2 fois, une fois dans ce monde et une fois dans l'autre. Mais lorsqu'elle est réceptive au message divin, elle doit être heureuse et reconnaissante pour les souffrances qu'elle a subies.

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-> Nos Sages donnent des conseils judicieux pour débarrasser son cœur de toute tristesse ou inquiétude persistante concernant des questions de ce monde, ou même [des difficultés avec] les enfants, la santé ou les moyens de subsistance ...
[Acceptez avec joie] que ceci est également une bonne chose. Son bénéfice n'est tout simplement pas apparent aux yeux des mortels, puisqu'il émane du monde caché/dissimulé, qui est plus élevé que le monde révélé.
[rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Likouté Amarim 26 ]

=> La souffrance est une bonté divine qui vient d'en-Haut. En réalité, elle provient d'un niveau spirituel plus élevé que la bonté qui nous est révélée. La souffrance, qui apparaît dans ce monde comme une obscurité, provient en fait d'une révélation divine cachée et élevée, d'une lumière divine extrêmement forte.
[rien de mal ne vient d'Hachem, et dans le monde de Vérité nous constaterons qu'une souffrance qu'on aura perçue sur le moment comme horrible, en réalité ce sera elle qui nous donnera le plus de bonté pour embellir notre monde à Venir éternel. ]

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-> Par la souffrance, notre corps devient soumis, car toute souffrance est appelée tsarot (difficultés/troubles) parce qu'elle resserre (métsirin) et opprime le corps.
Lorsque le corps est écrasé par les difficultés, l'âme brille et se développe, car lorsque le côté physique de l'homme est maîtrisé, sa forme spirituelle se développe ...
Le mot tsara (souffrance) est lié au mot tsoura (forme spirituelle), car c'est à travers les tsarot (souffrances) que la tsoura (composition spirituelle) se développe.
Il s'ensuit qu'à travers la souffrance et les troubles, la forme spirituelle d'une personne, son âme, grandit.
[ rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 170 ]

=> La souffrance illumine l'âme d'une personne et diminue l'importance de son corps et du matérialisme dans sa vie. Ainsi, celui qui souffre est purifié et nettoyé, et peut avoir une influence positive sur beaucoup d'autres. La souffrance vécue par chacun correspond à son âme et à la manière dont il est censé servir Hachem en tant qu'individu.

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+ Réagir à la souffrance

-> Celui qui pense que la souffrance lui arrive "par hasard" suscitera une réaction divine négative. Hachem se comportera avec lui comme s'il s'agissait d'un "hasard", sans protection particulière. Il y a certainement une raison derrière la souffrance et un but qu'elle accomplit.

Lorsqu'une personne fait l'expérience de la souffrance, elle doit examiner attentivement ses actions. Ainsi, la souffrance peut être un moteur de transformation positive et de repentir.
Lorsqu'une personne constate qu'elle commence à souffrir, elle ne doit pas penser que c'est le fruit du hasard. Car celui qui croit cela sera puni mesure pour mesure. Il ne sera pas protégé par Hachem et sera soumis au hasard, comme le dit la Torah : "Si vous agissez hostilement à mon égard ... moi aussi je me conduirai à votre égard avec hostilité" (Bé'houkotaï 26,21-24).
C'est une grande punition, car le monde est rempli de tant d'événements aléatoires qui soufflent [comme des vents], et celui qui est abandonné par le Ciel n'a aucune protection ...

Mais si une personne éprouve de la souffrance et [pourtant] pense qu'elle n'a pas fauté, elle doit prêter une attention particulière à son comportement et elle trouvera une raison à la souffrance. Elle doit examiner attentivement ses actions et se repentir.
[ rav Its'hak Abouhav - Ménorat haMaor 5:3:1:1 ]

-> Lorsqu'une personne rencontre une difficulté, qui affecte son corps, ses biens ou toute autre chose, elle doit l'accepter avec joie de la part de son D.
Elle doit supporter la souffrance de bon gré, en acceptant le jugement divin, au lieu de souffrir de colère à cause du décret ...
Sache, mon frère, que nous n'aurions pas loué Avraham pour avoir supporté les 10 épreuves que D. lui a fait subir s'il ne les avait pas toutes acceptées de D. de bon gré et avec bienveillance. C'est ce que dit le verset [à propos d'Avraham] : "Tu as trouvé son cœur fidèle devant Toi" (Né'hémia 9,8) ...

Quel que soit le type de souffrance, elle peut vous être infligée comme une punition afin d'obtenir le pardon de vos fautes ; ou bien elle peut être initiée par D. comme une épreuve ou un test afin qu'Hachem augmente votre récompense à travers la souffrance et agrandisse votre part [dans le monde à Venir].
Quel que soit le type d'épreuve, vous devez accepter ce que D. vous apporte de bon gré et avec bienveillance.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot 8,3 ]

-> Comment l'homme doit-il réagir dans la détresse? Que doit-il faire pour ne pas pourrir dans son malheur?
La réponse halakhique à cette question est très simple. La souffrance a pour but d'élever l'homme, de purifier son esprit et de le sanctifier, de nettoyer son esprit et de le purifier de la superficialité et des scories de la grossièreté, de sensibiliser son âme et d'élargir ses horizons.
En général, le but de la souffrance est de réparer les imperfections, défauts, de la personne humaine.

Combien c'est dommage si les souffrances de l'homme ne l'amènent pas à une crise spirituelle [à l'image d'un électrocardiogramme], et que son âme reste figée et privée de pardon.
Quel dommage pour celui qui souffre si son âme n'est pas réchauffée par la flamme de la souffrance et si ses blessures n'allument pas en lui "la bougie de D." (Michlé 20,27).
Lorsque la douleur erre dans le vaste monde comme une force aveugle sans but, un acte d'accusation cinglant contre cette personne qui gaspille sa souffrance est décrétée [du Ciel].
[ rabbi Yossef Dov Solovétchik - Kol Dodi Dofek 7-9 ]

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-> Les gens pensent souvent qu'il y a plus de mal que de bien dans le monde ; de nombreux dictons et chansons des nations s'appuient sur cette idée. Ils disent qu'il est rare de trouver un bon événement, alors que les mauvais événements sont nombreux et durables. Non seulement les gens du commun font cette erreur, mais même beaucoup de ceux qui se croient sages ...
La raison de cette erreur est que cet ignorant, et ceux qui lui ressemblent parmi les gens du peuple, jugent le monde entier en ne regardant qu'une seule personne. En effet, l'ignorant croit que le monde entier n'existe que pour lui, comme s'il était le seul facteur pertinent. S'il lui arrive quelque chose qu'il n'aime pas, il en conclut immédiatement que l'univers entier est mauvais. Mais s'il considérait l'ensemble de l'existence et se rendait compte de la petite partie de l'univers qu'il est en réalité, la vérité deviendrait évidente.

Quelles sont les causes du mal dans le monde?
Le premier type de mal est celui qui arrive aux hommes en raison de la réalité naturelle de la création et de la décomposition, à savoir le fait qu'ils possèdent un corps physique ... Vous constaterez cependant que les maux de ce type qui frappent l'homme sont très peu nombreux et n'arrivent que rarement ...
Le deuxième type de mal est constitué par le mal que les hommes se font les uns aux autres ... Les causes en sont nombreuses et bien connues ; ce type de mal n'est cependant pas répandu parmi les hommes dans tous les pays du monde. Au contraire, cela arrive rarement ... Ce type de mal affecte de nombreuses personnes au cours des grandes guerres, mais même celles-ci ne sont pas fréquentes dans le monde entier.
Le troisième type de mal est celui qu'une personne se cause à elle-même par ses propres actions. C'est le groupe le plus important ... Tous les peuples se plaignent particulièrement de ce type de mal ... Ce mal provient des vices de l'homme, tels que le désir excessif de manger, de boire et d'avoir une activité sexuelle, l'excès et les mauvaises habitudes dans ces domaines, ou une nourriture de mauvaise qualité.
[ Rambam - Guide des égarés III:12 ]

-> Au cours de la vie d'une personne dans ce monde, il est possible qu'elle connaisse des périodes de douleur et de souffrance (réelles ou imaginaires). Mais nous savons et pouvons témoigner que tout cela est [guidé par] la providence divine. Il est clair pour nous que les choses ne se produisent pas "par hasard" dans notre monde. Les événements douloureux font partie du plan divin qui tient compte de l'individu, de sa famille, de toutes les autres personnes [touchées par ces événements] et de ce qui leur arrive.
Une personne qui pense rationnellement comprendra que les choses qui lui sont arrivées font, en vérité, partie d'un système de providence divine à l'œuvre dans le monde.

[Les apparences extérieures peuvent être trompeuses, et peuvent même évoquer l'interprétation exactement opposée de ce qui se passe réellement. Pour quelqu'un qui ne comprend pas la médecine, un chirurgien peut sembler torturer une personne innocente et sans défense, en entamant sa chair avec un couteau tranchant. Mais dès que nous lui expliquons qu'il observe un chirurgien expérimenté, sensible et humain, qui tente de sauver la vie d'un patient, son interprétation de la scène entière se transforme. ]
[Notre incapacité à comprendre la souffrance] est due au fait que nous n'acceptons pas la promesse [divine] du Médecin ou du Chirurgien (Hachem - rofé kol bassar) selon laquelle la douleur et la souffrance temporaires seront très bénéfiques.
[ rabbi Mena'hem Mendel Schneerson - Emouna ouMada - p.84 ]