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Prier à la synagogue

+ Prier à la synagogue :

-> Le Ramban (Ramban - Bo 13,16) écrit que "l'obligation pour toutes les créatures" de remercier et de louer Hachem est le but de la Création :
"Il n'y a pas d'autre raison pour la Création, et au Ciel, rien n'est plus désiré que le fait qu'une personne sache et reconnaisse que Hachem l'a créée.
Le but d'élever la voix dans la prière et de se rassembler à la synagogue, et le mérite de faire la prière en groupe (minyan), c'est qu'il y ait un endroit où les gens peuvent se rassembler et remercier Hachem de les avoir créés et amenés à l'existence, et qu'ils puissent le faire savoir et dire devant Lui : "Nous sommes Tes créations"."

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hessed léAvraham) ajoute :
Les paroles du Ramban nous apprennent que pour atteindre le but de notre existence, nous devons nous rassembler spécifiquement à la synagogue. Si nous nous rassemblons ailleurs, là où il n'y a pas de lieu fixe pour la prière, nos prières ne seront pas entendus correctement, comme le disent nos Sages : "La prière d'un homme ne sera entendue nulle part ailleurs que dans la synagogue" (guémara Béra'hot 6a).
[...]

Selon nos Sages (guémara Baba Batra 16b), le yétser ara descend sur terre et incite une personne à fauter, puis monte au Ciel et éveille la colère d'Hachem. La permission lui est accordée de prendre l'âme et de la punir.

Le yétser ara, par exemple, incite une personne à prier sans kavana, à omettre de dire un amen ou à parler pendant la prière.
Après avoir mis son plan à exécution, il retourne au Ciel pour accuser la personne de ses fautes et lui demander de pouvoir la punir et la faire souffrir.
Mais ensuite, la sainteté de la synagogue la défend : combien de fois cette personne fréquente la maison d'Hachem, combien de prières sont dites dans la synagogue, combien le Ciel est glorifié grâce à cette personne, combien de bénédiction et d'amen elle a pu y dire comme il le faut.
Et, après tout, elle n'a pas fauté volontairement (par rébellion contre volonté de D.), et ce n'est pas quelque chose qu'elle fait tout le temps. Si cette personne s'est trompée et a trébuchée, elle doit être pardonnée au nom de la sainteté de la synagogue et de l'affection d'Hachem à son égard.
['Hessed léAvraham - p.26,72 ]

Daniel a prophétisé que le racha Névou'hadnétsar qu'il serait mis au ban de la société, que pendant 7 ans il vivrait comme un animal afin qu'il prenne conscience que c'est Hachem qui établit les rois.
Ensuite, Daniel lui a donné un conseil pour éviter une telle destinée : "C'est par la charité que tu effaceras ta faute" (Daniel 4,24) ...
[si même pour un énorme racha comme Névou'hadnétsar ce conseil s'applique, alors à plus forte raison pour nous-même. ]

La tsédaka et le 'hessed sont comme 2 puissants défenseurs [au Ciel] qui ne permettent pas aux pouvoirs de la justice/rigueur [Divine] de s'activer.
Mais lorsqu'ils s'arrêtent, l'ange Accusateur intervient immédiatement et fait de son mieux pour obtenir un verdict négatif à l'encontre de la personne. Toute personne intelligente s'accrochera à la midda du 'hessed avec ses 2 mains et ne la lâchera jamais, et la bonté d'Hachem, à son tour, ne la quittera jamais.
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.8 ; hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - p.247 ]

Nos paroles interdites viennent souiller nos mot sacrés (Torah, prière)

+ Nos paroles interdites viennent souiller nos mot sacrés (Torah, prière) :

-> Dans cette tefillah, quelques phrases plus loin, nous disons : "Telle est l'obligation de toutes les créatures devant Toi... de remercier, de louer, de faire l'éloge..." Pourquoi, alors, disons-nous ici que "c'est par la bouche des hommes droits que Tu es loué" ? Si c'est l'obli-
Si l'on considère que toutes les créatures sont obligées de louer Hachem, pourquoi seuls les hommes droits louent-ils Hachem ?
Le Chafetz Chaim donne une réponse tirée du

Selon le Zohar (dans Pékoudé), des anges Accusateurs sont assignés aux mauvaises paroles (lachon ara) et aux mots dénigrants qui sortent de la bouche d'une personne.
Lorsque cette même personne prononce des paroles saintes, telles que des paroles de Torah et de prière, ces forces impures viennent souiller les paroles saintes, et elle ne mérite pas d'augmenter le pouvoir de sainteté dans le monde avec les paroles de Torah et de prière.

Le 'Hafets 'Haïm ajoute qu'à l'avenir, toutes nos paroles et tous nos actes nous seront montrés ; aucune chose ne sera oubliée. Il y a des paroles et des actes que nous regrettons d'avoir prononcés ou faits, et nous savons que nous serons gênés de les voir, mais notre consolation est qu'en même temps que ces actes embarrassants, on nous montrera aussi nos mitsvot et nos bonnes actions, et toute la Torah que nous avons étudiée, dont chaque mot est une mitsva en soi.
Il est certain que toutes ces bonnes actions et ces bonnes paroles plaideront en notre faveur.

C'est comme si quelqu'un voulait acquérir pour lui-même un magnifique ensemble de Shas (Talmud).
Le libraire lui a montré 20 magnifiques volumes de Shas reliés en cuir. Lorsqu'il a vu la beauté de la reliure, il n'a même pas pris en compte le coût et a acheté le coffret.
De retour chez lui, il commença à feuilleter les pages des volumes, et plus il les tournait, plus il était contrarié. L'ancien propriétaire du coffret avait étudié le soir à la lumière d'une bougie, et les pages s'étaient tachées de taches d'huile, et les lettres étaient brouillées par les gouttes de cire, de sorte qu'il était presque impossible de les voir.
Il regrette maintenant de s'être laissé convaincre par les louanges du vendeur et de ne pas avoir pris la peine d'ouvrir les volumes pour voir ce qu'il achetait.

Voilà ce qu'il en est de quelqu'un qui se permet de dire des choses interdites : lachon ara et rékhilout, insultes et moqueries ...
Même si a on étudié les 6 ordres de la Michna et complété tout le Shas (Talmud) plusieurs fois, on n'aura même pas une seule massechta (traité) pour plaider en sa faveur lorsqu'on montera au Ciel. En effet, les forces impures produites par nos paroles interdites se colleront aux mots de la Torah qu'on a étudiés et [éternellement après notre mort] ils paraîtront offensants et répugnants.

Il en va de même pour la téfila. La prière est notre substitut à la avoda dans le Temple.
Si un Cohen réalise son service avec un vase sale, il profane tout le travail qu'il a accompli.
De la même manière, une personne doit faire attention à ce qu'elle dit et faire téchouva avant de commencer à étudier ou à prier, car Hachem veut les prières de ceux qui sont "droits", et uniquement "c'est par la bouche des hommes droits que Tu es loué".

Le lachon ara souille la bouche d'une personne, comme il est dit : "car je suis un homme aux lèvres impures" (Yéchayahou 6,5).
Si on tente de dire une prière avec une bouche sale (de paroles interdies), alors celle-ci ne sera pas acceptée.
C'est pourquoi on doit faire téchouva avant de prier et nettoyer notre bouche de toute souillure, et on doit prendre la résolution de faire attention à l'avenir à ne pas dire de mauvaises paroles. Alors notre prière sera acceptée facilement!
[ 'Hafets 'Haïm - Chemirat haLachon - vol.2, chap.26 ; Za'hor léMyriam - chap.24 ]

Existe-t-il un juif qui soit seul, ne serait-ce qu'une fraction de seconde?
Hachem est toujours avec nous, où que nous allions ... et tout particulièrement dans nos moments où l'on souffre, Hachem est avec nous dans notre douleur!

Comment un juif peut-il se sentir seul? Comment ne ressent-on pas qu'Hachem est [constamment] avec nous, qu'Il nous guide à chacun de nos pas avec amour?
['Hafets 'Haïm - Akédat Its'hak - p.64 ]

Si quelqu'un n'a pas d'enfant, il méritera d'en avoir en faisant [beaucoup] d'actes de 'hessed (bonté).
Nos Sages (guémara Baba Batra 9b) enseignent : "Quelqu'un qui fait régulièrement la charité aura des fils sages, riches et versés dans la haggada".

Pourquoi les gens court-il après telle ou telle ségoula pour les enfants, mais ils ne réalisent pas que la meilleure ségoula au monde est celle que nos Sages nous a donnée!
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.8 ; hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - p.247 ]

Souffrances – non-juifs & juifs

+ Souffrances - non-juifs & juifs :

=> Pourquoi les nations vivent-elles dans la tranquillité alors qu'elles sont autorisées à persécuter une nation? Pourquoi le peuple juif est-il le seul à souffrir d'une douleur et d'une misère incessantes?

-> Le 'Hafets 'Haïm compare cela à 2 individus marchant ensemble la nuit dans l'obscurité, au milieu d'une tempête de neige, et ils se sont égarés. Ils errèrent jusqu'à ce que leur énergie soit épuisée et qu'ils s'effondrent. La neige continua à tomber et ils furent bientôt ensevelis sous une épaisse couche de neige.
Le lendemain matin, ils ont été retrouvés non loin de la ville. Les gens les ont immédiatement libérés de leurs tombes gelées et les ont transportés à l'hôpital. Le médecin les a examinés et a immédiatement commencé à réchauffer l'un des patients, à le gifler et à lui masser vigoureusement les membres.

Quelqu'un observa le traitement du médecin et dit : "Regardez, 2 corps ont été amenés ici, et cet homme blesse l'un d'eux et le maltraite avec une cruauté implacable. C'est de la discrimination pure et simple, ou peut-être un acte de vengeance bizarre!"
"Imbécile !", lui dira-t-on. "Le médecin a examiné les 2 patients et a déterminé que l'un d'eux était mort de froid et qu'il n'y avait aucune chance qu'il soit réanimé, donc il ne le traite pas du tout. L'autre a un faible pouls, ce qui signe qu'il est encore en vie, et le médecin fait tout ce qu'il peut pour rétablir la circulation du patient et augmenter sa température corporelle".

Telle est notre situation. Les nations sont "gelées" et rien ne peut être fait pour les ranimer. Pourquoi leur infliger des souffrances si elles ne leur apportent rien?
Mais le peuple juif est vivant. Nous avons juste besoin d'être réchauffés et ranimés par un vigoureux "massage" de souffrance pour faire circuler notre sang [spirituel] ...
[Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p.38 ]

Chaque personne a besoin d'instiller dans son cœur la connaissance qu'aucun être humain n'a le pouvoir de lui faire quoi que ce soit de mal. Tout est issu d'un décret d'en-Haut.
Si une personne est imprégnée de cette reconnaissance, elle ne ressent pas le besoin de se venger ou de garder rancune.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.3]

"Sa bonté [d'Hachem] à notre égard est immense" (Téhilim 117,2).
Par Sa grande bonté, Hachem nous récompense comme si la main qui mettait les tefillin était la nôtre, la force de les mettre était la nôtre (sans Hachem on s'écroulerait immédiatement sans force, sans vie), la connaissance de la façon de les mettre était la nôtre, et les téfilin eux-mêmes étaient les nôtres (tout ce qu'on peut avoir c'est parce que Hachem nous permet de l'avoir), et Il nous paie une récompense totale, parfaite.

"Et Toi, Hachem, Tu as de la bonté" (Téhilim 62,13) = combien grande est Ta bonté envers nous, "car Tu rends à un homme selon son acte" (id. 62,13)) = tu le rends comme si l'acte était entièrement le sien.
Comme s'il méritait vraiment une telle récompense abondante et que ce n'était pas vraiment une bonté qu'il la reçoive.
"Car Sa bonté envers nous est immense" (ki gavar alénou 'hassdo) = la grandeur de la bonté est que nous la recevons comme si elle provenait à 100% de nous.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed - vol.2, chap.4 ]

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-> L'homme n'est capable d'aucune action sans l'aide d'Hachem.
Tout mouvement nécessite une certaine énergie et toute énergie est un don divin.
Toute mitsva qu'un homme accomplit, toute Torah qu'il étudie, est en fait accomplie par Hachem.
"Partout où Je fais mentionner Mon nom" (Pirké Avot 3,7), même si c'est Mon énergie qui est utilisée pour étudier la Torah et accomplir les mitsvot, "Je viendrai à vous et Je vous bénirai" = Je vous récompenserai comme si vous aviez utilisé votre propre énergie.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,7]

Chacune de nos souffrances vient d’en-Haut

+ Chacune de nos souffrances vient d'en-Haut :

-> Selon le 'Hafets 'Haïm, lorsqu'une personne éprouve de la souffrance, elle doit savoir qu'elle vient d'en-Haut. La seule façon de s'en débarrasser est de se tourner vers Hachem par la prière, d'appeler à l'aide et d'intensifier l'étude de la Torah et les mitsvot.

Ceux qui pensent que la souffrance est due à quelque chose qu'ils ont eux-mêmes fait et qui essaient par tous les moyens autres que de se tourner vers Hachem pour y mettre fin, sont stupides. Ils sont comme un prisonnier portant des menottes en fer, et au lieu de supplier le juge d'alléger sa peine, ils se tortillent et se débattent, bougeant dans tous les sens, agitant les bras dans tous les sens pour essayer d'enlever les menottes. Rien de ce qu'il fait ne l'aidera.
Tout ce qu'il réussit à faire, c'est de se tordre le dos, tandis que les menottes lui entaillent la peau, laissant des cicatrices sur ses poignets.

La raison pour laquelle une personne éprouve de la souffrance/douleur, par exemple, si quelqu'un l'insulte et la maudit, c'est parce qu'elle a la possibilité d'expier ses fautes, comme le disent nos Sages à propos du verset : "Considère cela dans ton cœur" (Vaét'hanan 4,39) = que ce sont tes fautes qui te maudissent (midrach Dévarim rabba 2:27).
Même si quelqu'un vous frappe volontairement, cela aussi devait arriver et vient [forcément avec l'accord] du Ciel. [cette personne devra évidemment rendre des comptes à Hachem]

En provoquant ces événements, Hachem nous fait une faveur, car c'est ainsi que nos fautes peuvent être expiées.
Si une personne accepte pleinement cela, elle ne verra pas la nécessité de répondre à quelqu'un qui l'insulte. Au contraire, elle remerciera Hachem de lui avoir donné l'occasion d'expier ses fautes.
Comme le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "Ceux qui sont insultés mais ne répondent pas, qui s'entendent injurier mais ne répondent pas, qui agissent par amour et se réjouissent de la souffrance, c'est d'eux qu'il est écrit : "Que ceux qui l'aiment soient comme le soleil lorsqu'il est dans sa plus grande force" (Shofim 5,31)."
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 22 ; Chem Olam chap.3]

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-> " Je te rends grâce car Tu m'as répondu, Tu as été mon sauveur" (Téhilim 118,21)

Le Beit haLévi interprète les mots : "Je Te remercie car Tu m'as répondu" (odé'ha ki anitani - עֲנִיתָנִי), selon la connotation de "inouï" (עינוי), de souffrance : "Je Te remercie de m'avoir infligé des souffrances.
Il deviendra clair rétroactivement que la souffrance que nous avons vécue était en elle-même notre salut (vatéhi li lichouva - Tu as été mon sauveur).

-> Le rav Aharon Leib Steinman enseigne :
En ce qui concerne les souffrances que nous avons déjà endurées, nous devons les considérer comme une bonne chose, car la douleur est déjà passée, et il ne vous reste plus que ses mérites. [on prie pour ne plus en avoir dans le futur. ]
[...]
Il est écrit : "Je Te remercie pour ce que Tu m'as fait souffrir" (Odé'ha, ki anitani - Téhilim 118,21).
La première phrase se situe au passé (anitani). La phrase suivante se lit : "vatéhi li lichoua", ce qui signifie littéralement : "Tu deviendras pour moi un salut" = nous remercions Hachem pour les souffrances qu'Il nous a infligées dans le passé, car elles nous apporteront le salut dans l'avenir.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

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-> Cinquante années d'étude de la Torah et de service d'Hachem ne peuvent pas lier une personne à Hachem aussi bien que le fait d'accepter la souffrance avec amour.
[rav Shnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

-> Le Steïpler a reconnu que le fait de souffrir est difficile à supporter, mais il a souligné que les souffrances passées ont une grande valeur et deviennent une source de bénédiction.
Après la guérison, la douleur ressentie précédemment par un malade équivaut à une fortune en mérites. [Kréna déIgarta]
[en ce sens, il est écrit : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - guémara Sanhédrin 101a)]

"Par quoi puis-je rendre à Hachem toute Sa bonté à mon égard?" (Téhilim 116,12)

-> Le Targum explique que ce verset dit : "Toutes Ses bontés sont des obligations pour moi".

-> C'est ce que dit le roi David dans son humilité : Il est vrai que j'ai des raisons de me sentir supérieur aux autres. Je suis le roi, l'un des géants de la génération (guédolé hador) en sagesse et en Torah, et un prophète. J'aurais peut-être des raisons d'être orgueilleux si j'avais reçu tout cela par mes propres efforts et mon travail personnel. Mais j'ai reçu tous mes talents comme un don du Créateur du monde. Ma sagesse et mes qualités sont une bonté d'Hachem.
Si je n'utilise pas pleinement ces qualités, elles me demanderont de rendre des comptes 100 fois plus que n'importe qui d'autre et j'aurai une dette énorme.

Plus je reçois de bienfaits, plus on exige de moi. "Comment puis-je rendre à Hachem ce qu'il m'a donné, alors que toutes Ses bontés reposent sur moi? Quand est-ce qu'elles m'obligent à en tirer le meilleur parti?"
['Hafets 'Haïm - Chemirat haLachon - Chaar haTévouna - chap. 14 ]