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"Aucun membre de la nation [juive] ne devrait jamais dire : "Que suis-je et quel est mon pouvoir pour que je puisse avoir un impact sur un aspect quelconque de l'univers?"
Nous devrions tous comprendre et intérioriser la grandeur et la puissance de nos actions, de sorte que chacune d'entre elles s'élève et ait un impact sur les plus hauts sommets des mondes suprêmes."
[rav 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haim - chaar 1, chap.4 ]

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-> Selon le Néfech ha'Haïm (chaar 1, chap.3), l'être humain a été créé "bétsélem Elokim" (à l'image de D.), en ce sens que nous avons le pouvoir, par nos pensées, nos actions et nos paroles, d'influencer toute la création, en bien comme en mal.
Hachem appelle la nation juive "béni bé'hori Israël" (mon premier-né - Chémot 4,23). Ce titre n'est pas destiné à gonfler notre égo collectif ; il exprime plutôt la profonde responsabilité que notre Créateur nous a confiée. Tout comme un premier-né est censé donner l'exemple aux frères et sœurs qui le suivent, nous sommes ici pour donner l'exemple au monde, et sanctifier le nom d'Hachem par la même occasion.
[rav Naftali Horowitz]

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-> Notre néchama vient d'un endroit encore plus élevé que celui des anges, comme l'affirme le Tanya (Ch. 2), après avoir décrit le néfech habéhémit (l'âme animale) :
"La seconde âme, spécifiquement juive, est véritablement une émanation de D., comme il est écrit : "Il [Hachem] souffla dans ses narines une âme de vie" et [nous le disons dans nos prières] : "Tu as soufflé [cette âme] en moi".
Et il est écrit dans le Zohar : "Celui qui souffle, souffle de l'intérieur", c'est-à-dire de son intérieur et de son être le plus profond.."

Le Baal Ha Tanya (Iguéret HaTéchouva - chap.4) développe ce point :
"Même si Hachem ne possède pas de forme physique, la Torah parle néanmoins dans le langage des gens ordinaires ... et l'analogie ici est que, contrairement aux anges qui sont décrits comme venant du "souffle de Sa bouche", la néchama (âme) d'un juif vient d'un "endroit" plus profond."

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-> La guémara (Béra'hot 10a) souligne les aspects entre la néchama et sa nature Divine :
"Tout comme Hachem remplit le monde entier, l'âme remplit également tout le corps physique. Tout comme Hachem voit mais n'est pas vu, l'âme voit mais n'est pas vue. Tout comme Hachem soutient le monde entier, l'âme soutient le corps entier.
Tout comme Hachem est pur, l'âme est pure. Tout comme Hachem réside dans un sanctuaire intérieur [secret], l'âme réside également dans un sanctuaire intérieur [secret]."

Communiquer avec les morts par nos prières

+ La guémara (Béra'hot 18b) cite des opinions divergentes sur la question de savoir si les âmes de ceux qui sont décédés sont conscientes de ce qui se passe dans notre monde physique.

Néanmoins, les Tossafot (16b) écrit que toutes les opinions s'accordent sur le fait que, par la prière de ceux qui sont encore parmi les vivants, les âmes défuntes peuvent être informées des événements qui se déroulent dans le monde des vivants.

Les désirs sont illimités, alors que les choses nécessaires sont peu nombreuses et restreintes dans certaines limites. Une personne a besoin de nourriture, de vêtements et d'un logement.
Le superflu, en revanche, est sans fin. Ceux qui sont ignorants dans leur pensée souffrent constamment parce qu'ils ne peuvent pas obtenir les nombreuses choses superflues que d'autres possèdent.
Les vertueux et les sages, en revanche, connaissent leur but dans ce monde et ne recherchent que ce qui est nécessaire.
[Rambam - Moré Névou'him 3,12]

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-> Le midrach (Kohélet 1,34) nous dit que celui qui a un en veut deux, celui qui en a deux en veut quatre, et ainsi de suite à l'infini. Ceux qui courent après la richesse ne sont jamais satisfaits.
Comme le dit le midrach : "une personne quittera ce monde en ayant satisfait moins de la moitié de ses désirs". En effet, jusqu'à la fin, il voudra le double de ce qu'il possède.

Le Panim Yafot (Réé 14,22) demande pourquoi le midrach parle d'une progression de un à deux, de deux à quatre? Pourquoi n'a-t-il pas simplement dit : "Celui qui a 1 euro veut 200 000 000 000 euros?"

La réponse est que si une personne réalisait d'emblée qu'elle ne serait jamais heureuse, quelle que soit la quantité de richesse qu'elle possède, elle serait repoussée par la poursuite et passerait sa vie à rechercher quelque chose de plus accessible, de plus significatif et de plus satisfaisant à la place.
Elle s'arrêterait et penserait : "Si je ne suis pas heureux même avec 200 milliards d'euros, à quoi bon essayer? Autant faire quelque chose de valable de mon temps."
La dernière chose que le yétser ara veut, c'est que nous nous rendions compte de la futilité de la poursuite, et c'est pourquoi il essaie une autre tactique : il nous trompe. Il nous fait croire que la raison pour laquelle nous ne nous sentons pas satisfaits est que nous n'en avons pas encore assez, mais qu'une fois que nous aurons atteint 2, nous serons satisfaits. Nous pourrons alors cesser de courir après les choses et poursuivre l'idée qui nous tient à cœur.
Cependant, une fois que nous avons atteint 2, il dit : "Oups, nous avons fait une erreur. Deux n'était pas suffisant, mais c'est seulement à cause de l'inflation. Sans aucun doute, 4 fera l'affaire."
Et ainsi de suite jusqu'à la fin. Comme l'a dit un jour un sage : "les gens n'ont jamais assez de choses dont ils n'ont pas besoin".

"Essayez de rendre votre émouna plus réelle et plus vivante.
Lorsque vous parlez de la sortie d'Égypte, imaginez l'esclavage. Efforcez-vous d'avoir une image mentale claire de chacune des plaies, et imaginez l'ouverture de la mer Rouge.
En ce qui concerne le don de la Torah, imaginez le feu, le son du shofar et la voix d'Hachem émanant du Ciel.
Faites cela régulièrement et la foi deviendra plus réelle et fera davantage partie de vous."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

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-> Le 'Hovot haLévavot (chaar haBé'hina) suggère d'étudier les merveilles de la Création comme un autre moyen de renforcer notre émouna.
La myriade de détails de la création et la sagesse du Créateur qui les sous-tend peuvent faire des merveilles pour notre émouna.

-> Le rav Avigdor Miller travaillait constamment sur ce sujet. Il trouvait toujours de nouvelles façons de s'émerveiller du plan et de la conception inhérents à la création, et de les rendre réels pour lui et ses élèves.
On peut citer :
"Regardez le fruit, puis l'arbre dont il est issu Le bois de l'arbre n'a aucune saveur. D'où vient le fruit? Et regardez à l'intérieur! Il contient des graines qui donneront un autre fruit. Supposez que vous trouviez une pièce de monnaie cachée au fond d'une pomme, ne seriez-vous pas étonné? Si vous mettez cette pièce dans le sol, c'est un objet mort. Mais si vous mettez une graine dans le sol, elle devient un arbre!
Pouvez-vous faire cela? Quelqu'un d'autre que le Créateur peut-il faire cela?"

Guéoula – La grande réjouissance du peuple juif

+ Guéoula - La grande réjouissance du peuple juif :

-> L'ère du machia'h sera une ère de profonde joie pour le peuple juif, comme le dit le prophète Yirmiyahou (31,12) : "Alors la jeune fille se réjouira dans la danse circulaire avec la musique, les jeunes et les vieux ensemble, et je transformerai leur deuil en joie, je les réconforterai et je les ferai se réjouir de leur chagrin."

-> Le rav Nathan Wachtfogel (Léket Réchimot -Tsipita liyechoua) a fait une observation sur ce verset : "Ces mots représentent une grande et merveilleuse garantie quant à la guéoula des juifs.
Hachem n'a pas oublié les cris des humbles ; chaque goutte de sang juif qui a été versée et chaque souffrance et détresse infligées au peuple juif pendant toutes les années de son exil seront transformées en bonheur et en joie.
En fait, chaque once de douleur ressentie par chaque juif pendant toute la durée de l'exil sera transformée en joie!"

-> Dans la suite, le rav Wachtfogel décrit plus en détail la joie singulière qui accompagnera notre délivrance ultime :
Nous ne pouvons que nous fier aux paroles de nos prophètes et à la demande du roi David lorsqu'il dit : "Fais que nous nous réjouissions selon les jours où tu nous as affligés, les années où nous avons été témoins du mal".
Chaque moment de souffrance produira de la joie, comme le dit le prophète Yirmiyahou (31,12) : "Je transformerai leur deuil en joie, Je les consolerai et Je les ferai se réjouir de leur chagrin".
Le sang juif qui a coulé comme de l'eau vivra encore, revitalisé devant Hachem. Le sang des martyrs juifs crie encore comme il l'a fait dans leurs derniers instants.
Toutes ces souffrances et toutes ces âmes attendent ce grand réconfort, cette grande joie et la vengeance qu'Hachem exercera sur les nations tourmentées.

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-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 12,5) écrit :
"Et à cette époque (suite à la venue du machia'h), il n'y aura ni famine ni guerre, ni envie ni concurrence. Le bien coulera en abondance, tous les plaisirs seront disponibles comme de la poussière, et le monde entier sera uniquement occupé à connaître Hachem".

-> Selon le prophète Yéchayahou (11,9) : "Car [après la guéoula] la terre sera remplie de la connaissance d'Hachem comme l'eau recouvre le fond de la mer."

-> Avec la guéoula nous bénéficierons d'une incroyable proximité avec Hachem, dont le prophète Yéchayahou (62,5) en donne une analogie : "Et comme la joie d'un fiancé pour une fiancée, votre D. se réjouira pour vous."

Le pouvoir de protection du bita’hon

+ Le pouvoir de protection du bita'hon :

-> "Sachez aussi que le bita'hon ne dépend pas des mérites de chacun, car même si quelqu'un n'est pas une personne droite/honnête, mais que son bita'hon en Hachem est fort, le pouvoir de son bita'hon le protégera, et Hachem fera preuve d'une grande bonté à son égard.
C'est ce qu'écrit le Gaon de Vilna, et j'ai entendu dire que le midrash (Yalkout Chimoni - Téhilim, fin du remez 719) le dit aussi."
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - Kountres Néfoutsot Israël - chap.8]

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-> "Celui dont le cœur est plein de bita'hon [c'est-à-dire qui a une grande quantité de bita'hon], même s'il transgresse des interdictions très sévères, est meilleur que celui qui manque de bita'hon car il en vient ainsi à la jalousie et à la haine, même s'il s'engage dans la Torah et dans des actes de bonté, car cela ne peut être que pour se donner une bonne réputation."
[Gaon de Vilna - Even Chéléma - chap.3]

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-> Cette approche du Gaon de Vilna et du 'Hafets 'Haïm semble également être soutenue par le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 4,5).
Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit qu'après que Kayin ait vu que son offrande n'a pas été acceptée, il a d'abord pensé que l'étendue de l'implication d'Hachem dans la vie de l'homme après les 6 premiers jours de la création était limitée.
Il a supposé "que le Créateur était dégoûté de Ses créations et ne les surveillait pas".

Cependant, lorsque Kayin vit que son offrande avait été rejetée alors que celle de son frère avait été acceptée, il reconnut que le rejet de son offrande n'était pas dû à une déficience dans la hachga'ha d'Hachem (providence Divine), mais plutôt à une déficience au sein de Kayin lui-même.
Bien que Kayin n'ait pas laissé cette reconnaissance affecter ses actions et qu'il a tué son frère, le Ohr ha'Haïm (Béréchit 4,15) note que Kayin a néanmoins trouvé grâce auprès d'Hachem et a reçu une protection spéciale de Sa part sous la forme d'un signe protecteur placé sur lui pour sept générations.

=> Quel mérite Kayin aurait-il pu avoir pour qu'Hachem accomplisse un tel miracle en sa faveur?
Le Ohr ha'Haïm explique que Kayin a reconnu après sa faute que sans l'aide d'Hachem, il ne pourrait pas vivre en sécurité et serait tué. Ce faible niveau de bita'hon qu'il était dépendant d'Hachem était suffisant pour qu'Hachem justifie de lui accorder une protection spéciale.

Dans les mots du Ohr HaChaim :
"Parce que [Kayin] a reconnu et compris que si Hachem ne le protégeait pas, quiconque le trouverait le tuerait, et c'est à grâce à cette 'mitsva' [de confiance en D.], que Hachem a eu pitié de lui."

Ceci est très similaire aux mots de Téhilim 127 :
"Un chant d'ascension pour Shlomo. Si Hachem ne construit pas une maison, ses bâtisseurs ont travaillé en vain ; si Hachem ne protège pas une ville, le gardien a veillé en vain."
Le message de ces versets est que même avec tous nos efforts et notre hichtadlout, si Hachem ne nous assiste pas, nos efforts n'ont pas de sens.
Kayin comprenait également ce message. C'était un homme désespéré qui venait de tuer son frère en le poignardant à plusieurs reprises, et qui craignait que d'autres ne se vengent de lui.
Il ne s'agit pas d'une reconnaissance d'Hachem par un sentiment d'aspiration à se rapprocher de Lui par l'amour, ni même d'une reconnaissance par la peur. Elle semble plutôt motivée par l'intérêt personnel de Kayin, semblable à l'"athée dans un trou de renard" classique qui se tourne vers D. lorsque l'ennemi tire de tous les côtés.
En dépit du fait que Kayin était un meurtrier, Hachem récompense ce petit niveau de reconnaissance de la providence divine par un miracle, une protection spéciale qui reste en vigueur non seulement pendant un ou deux jours, mais pendant sept générations ... quel exemple extraordinaire du bonté d'Hachem lorsque nous nous tournons vers Lui avec bita'hon.

Kayin est bien sûr puni plus tard pour le crime qu'il a commis, mais il a reçu un sursis extraordinaire (temporaire) parce qu'il a reconnu sa dépendance à l'égard d'Hachem.
Kayin est un autre exemple du principe expliqué par le Gaon de Vilna et le 'Hafets 'Haïm, selon lequel même un fauteur (à l'image de Kayin qui a tué son frère et décimé des milliards de potentiels êtres humains) peut récolter les bénéfices de la protection accordée par Hachem s'il reconnaît simplement le contrôle d'Hachem sur sa vie. [à plus forte raison pour chacun d'entre nous peu importe les fautes que nous avons pu faire, peu importe nos mérites, uniquement car c'est un règle : tu as du bita'hon en D., alors Hachem t'aide et de protège grâce à cela! ]

Bien qu'il ne faille pas s'attendre à des miracles flagrants ou s'y fier, Hachem a de nombreux moyens et de nombreux messagers pour protéger ceux qui se tournent vers Lui avec bita'hon.
[nous pourrons en avoir pleinement conscience que dans le monde à Venir de Vérité, et combien nous pleurerons de ne pas avoir eu plus de bita'hon de notre vivant, car on aurait pu avoir facilement tellement d'aide Divine! ]

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-> "Celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10)

-> Selon le Maguid de Mézéritch : il ne s’agit ni d’une recette miracle, ni d’une bénédiction, ni d’une promesse. C’est purement une réalité et une loi naturelle : celui qui place sa confiance en Hachem est enveloppé de bonté.

-> "Même si c'est un racha et qu'il a confiance en Hachem, alors il sera entouré de la bonté [d'Hachem]."
[midrach Yalkout Chimoni 719 - afilou racha oubotéa'h b'Hachem, 'hessed yéssovévénou]

-> De même, selon le midrach (Téhilim 32,12) : "Rabbi Eléazar dit au nom de Rabbi Aba : même un racha qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté".

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-> On a vu qu'une personne qui a du bita'hon recevra la protection d'Hachem qui l'accompagnent, même si c'est un fauteur.
Nous devons cependant noter que Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - cha'ar haBita'hon - chap.3 - 4e introduction) n'est apparemment pas d'accord, puisqu'il déclare :
"Celui qui viole les règles et les mitsvot d'Hachem ... [même s'il] a du bita'hon en Lui, ses espoirs seront déçus lorsqu'il se rebellera [contre Lui] et il ne sera pas digne d'être appelé quelqu'un qui a du bita'hon en Hachem."

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Lorsque nous prions de tout cœur à Hachem, c'est un signe que nous dépendons totalement de son aide, que nous nous remettons à Lui.
En ce sens :
-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

[par exemple : nos Sages enseignent qu’un voleur qui demande de tout cœur à Hachem de l’aider à réussir son cambriolage, et bien Hachem va l’aider!
En effet, c’est une loi de la nature : si nous prions à Hachem de tout notre cœur, alors forcément nous avons de forte probabilité de l’obtenir!]

Chaque page de guémara ou de michna qu'une personne apprend dans une période difficile a plus de valeur que 100 pages apprises dans une période plus confortable, comme le dit Avot déRabbi Nathan (3,6) qu'une fois dans la souffrance a plus de valeur que cent fois sans souffrance ...
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - fin du Chaar Hachzkarat haTorah]

=> Le 'Hafets 'Haïm y écrit que chaque mitsva accomplie dans la souffrance est considérée par Hachem comme plus précieuse que 100 mitsvot accomplies dans une atmosphère calme et détendue.
[combien nous devons autant que possible profiter de ces moments, qui bien que désagréables, nous offrent des capacités d'évolution spirituelle énormes.]

La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien

+ La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien :

-> Au moment de l'événement, il faut placer sa confiance et ses pensées en Hachem pour qu'il nous aide dans tout ce que nous avons besoin de faire ...
Rabbi Akiva dit : "Tout ce que le Miséricordieux a fait est pour le bien" ... et grâce à son bita'hon en Lui, cela est devenu pour le bien, à partir de quelque chose qui semblait être mauvais ...
Combien grand est le trait de bita'hon, où les gens placent leur foi en Hachem de tout leur cœur, au point que tout ce qui leur arrive est pour le mieux.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haBita'hon]

-> Le rav Yossef Bloch (Iguéret al haBita'hon) note que ce pouvoir de transformation que le bita'hon peut avoir sur des expériences apparemment douloureuses ou difficiles, selon le Maharal, semble avoir été accepté par le Ramchal (Daat Tévounot - siman 36) également.
Le Ram'hal affirme qu'il existe 2 voies par lesquelles Hachem dirige le monde, l'une par le biais de la récompense et de la punition (sha'har véonéch), et l'autre par le biais de la révélation de l'unité d'Hachem (gilouï hayi'houd).
Le Ram'hal affirme que si l'on s'adresse à Hachem avec une confiance totale dans le contrôle qu'Il exerce sur les événements du monde, alors Hachem ne nous jugera pas en fonction de nos actions ou de nos mérites ; au contraire, Hachem nous sauvera certainement :
"Car Il ne nous tiendra pas pour responsables de nos actions et n'attendra pas nos mérites ... Il nous sauvera certainement, puisqu'Il est le maître de tout et qu'Il peut faire ce qu'Il veut."

=> Le fait d'avoir du bita'hon approprié peut non seulement renforcer notre moral lorsque nous faisons face à des défis dans la vie, mais aussi aboutir à avoir un résultat favorable. Quelle extraordinaire bénédiction de la part d'Hachem! [on peut tout transformer par notre émouna concrète dans la difficulté! ]

"Lorsque, dans l'avenir, le monde entendra ces deux mots : "Je suis Hachem", toutes les questions qui tourmentent les gens à propos du monde trouveront une réponse et les mystères qui les bloquaient seront effacés ; tous les sujets seront clarifiés et illuminés et toute l'humanité verra comme un seul homme comment Hachem a tout fait pour notre bénéfice."
[ 'Hafets 'Haïm - al HaTorah - Vayigach ]

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-> Nous disons dans le Shéma : "Hachem Elokénou, Hachem é'had" (Vaét'hanan 6,4).
Hachem Elokénou = Hachem est notre D. maintenant, mais pas le D. des autres nations.
Il est destiné à être "Hachem é'had" = le D. unique, comme il est dit : "car alors je changerai les nations en une langue pure, afin qu'elles puissent toutes invoquer le Nom d'Hachem" (Tséfania 3,9), et comme il est dit : "ce jour-là, Hachem sera un et Son Nom sera un" (Zé'haria 14,19)."
[rav Aryeh Gibber]

[ainsi le Shéma doit être un grand moment de renforcement.
On ferme les yeux pour s'imaginer l'obscurité de notre exil, de nos soucis, et là d'un côté on se réjouit d'avoir la chance d'être juif(ve) d'être unique dans la Vérité (Hachem Elokénou), et ensuite d'un autre côté, on prend conscience de la finalité prochaine de toute chose : la guéoula, avec le dévoilement au monde entier d'Hachem (Hachem é'had). Tous nos soucis n'en sont plus vraiment car l'arrivée du machia'h est imminente, notre situation dans ce monde n'est que temporaire face à l'éternité de bonheur absolu qui arrive. ]

Le miracle de la survie juive

+ Le miracle de la survie juive :

-> Pour démontrer qu'Hachem continue de diriger le monde de manière surnaturelle, même aujourd'hui, il faut se rappeler l'existence même et la survie du peuple juif après des milliers d'années d'exil parmi les nations.

-> Le miracle de la survie des juifs parmi les nations est un plus grand miracle que ceux qu'Hachem a accomplis pour le peuple juif en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
[rav Yaakov Emden - intro de son siddour]

-> Déjà au 11e siècle, Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5) affirme que le miracle de la survie juive s'apparente aux miracles de l'ouverture de la Mer Rouge et du mont Sinaï.
Le 'Hafets 'Haïm (Nid'hé Israël 44) écrit longuement sur la réalité totalement miraculeuse de la survie du peuple juif.

-> "Sans la puissance de Hachem, comment une nation (c'est-à-dire Israël) pourrait-elle survivre parmi toutes les nations?"
[les Sages de la Grande Assemblée - guémara Yoma 69b]

-> Cela est au cœur du Séder de Pessa'h (véhi chéamda) :
"Car ce n'est pas qu'un seul [ennemi] qui s'est levé contre nous pour nous détruire mais, dans chaque génération, ils se lèvent contre nous pour nous détruire ; et Hachem nous sauve de leur main!"

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-> Selon le rav Aharon Kotler, le lien vibrant et durable entre le peuple juif et la Torah à travers des milliers d'années est un miracle encore plus grand que celui de la survie improbable de notre nation à travers ces mêmes millénaires.

-> Le rav Aharon Kotler (michnat Rav Aharon IV - p.227) dit:
"À une époque comme la nôtre (les années suivant la Shoa), de nombreuses questions sont soulevées et beaucoup de consternation se fait jour. Nombreux sont ceux qui voient leur émouna s'affaiblir et vaciller. Mais cela se produit chez ceux qui n'ont pas la Torah.
Au contraire, lorsque l'on voit clairement la réalisation de la garantie de la Torah, "qui n'est pas oubliée par notre descendance" (chélo chi'hékha mipi zar'o), cela renforce notre émouna dans la nature Divine de la Torah.
Après tout, il ne peut y avoir de plus grande preuve que les propres mots de la Torah :"Ce chant parlera devant eux comme un témoin, car il ne sera pas oublié de la bouche de leurs descendants" (Vayélé'h 31,21).
L'éternité même de ce chant témoigne de son origine. Il y a des milliers d'années, la Torah nous a assuré qu'à chaque génération et à chaque période d'obscurité et de destruction, il resterait intact, inséparable des juifs. Tout a été prédit dès le début! Les prédictions de troubles et de détresse, d'une part, et les assurances de survie et de salut, d'autre part, tout cela a trouvé son expression à notre époque."