Ce n'est pas une coïncidence si nous demandons à Hachem : "Fais-nous voir la consolation pour Sion, Ta ville, dans le "Rétsé", le passage que nous ajoutons dans le Birkat haMazon du Shabbath.
C'est parce que la ségoula la plus sûre pour avoir la Délivrance (guéoula) est l'observation du Shabbath.
['Hafets 'Haïm - Maamré h'é'Hafets 'Haïm 54]
Catégorie : Temps prémessianiques
A l’époque du machia’h
+ A l'époque du machia'h :
-> Au cours de la période précédant l'arrivée du machia'h, les problèmes/souffrances du peuple juif augmentent. Nous pouvons le voir de nos propres yeux. Pourquoi cela?
Le 'Hafets 'Haïm l'explique par un machal.
Il est normal qu'un commerçant vende sa marchandise à crédit.
Il tient le compte de ce qui lui est dû dans ses registres, et de temps en temps, les clients paient leurs dettes et continuent d'acheter d'autres marchandises à crédit.
Mais si le commerçant décide de fermer son magasin, il exige que tout le monde commence à payer en liquide. Non seulement cela, mais il s'assied et calcule combien on lui doit et dit à tous les clients qui achetaient à crédit de payer leurs dettes.
Si un client demande pourquoi il a changé de politique et se plaint : "Vous m'avez toujours laissé payer à crédit", expliquera le commerçant : "C'est vrai. Tant que j'ai travaillé dans ce magasin, j'ai été patient et j'ai volontiers permis à mes clients d'acheter à crédit. Mais maintenant que je ferme mon commerce, je dois régler toutes les dettes et fermer les comptes."
C'est ainsi que Hachem dirige ce monde. Les générations se succèdent, et Il est patient avec elles : si elles n'ont pas payé leurs obligations dans cette réincarnation, elles peuvent revenir et payer dans la prochaine.
Mais maintenant, alors que l'arrivée du machia'h est imminente, la conduite d'Hachem avec ce monde est sur le point de changer. Le monde fonctionnera différemment à l'époque du machia'h et dans le monde de la récompense. Il n'y aura plus de "crédit", plus d'enregistrement de ce qui est dû "sur le compte". Au contraire, toutes les dettes seront arrivées à échéance et tout le monde devra payer.
Il n'est pas étonnant que les problèmes se soient multipliés : Hachem ne fait que recouvrer nos dettes.
Comme le disent nos Sages :(guémara Sanhédrin 98a) : "si vous voyez une génération où les problèmes coulent comme un fleuve, attendez-le (le machia'h)".
['Hafets 'Haïm - Si'hot 'Hafets 'Haïm - vol.2, p.40]
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[le yétser ara nous pousse à croire que si nous avons des problèmes c'est que Hachem nous aime pas tellement nous sommes mauvais spirituellement, mais là réalité est opposé : Hachem nous aime tellement qu'Il solde les comptes du "magasin" pour se dévoiler et passer tout le temps en pleine proximité avec nous, Ses enfants adorés. ]
Servir Hachem dans la joie & guéoula
+ Servir Hachem dans la joie & guéoula :
-> Notre Créateur nous a donné une bonne terre et a construit pour nous le Temple. Il nous a donné beaucoup de bénédictions et de biens à crédit, à condition que nous le servions de tout notre cœur. Mais nous n'avons pas payé nos dettes et nous avons été expulsés de notre terre.
Comme il est écrit : "parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. dans la joie et le contentement du coeur, lorsque tout était en abondance. Et tu serviras tes ennemis que Hachem enverra contre toi, dans la faim, dans la soif, dans le dénuement et dans une pénurie absolue ..." (Ki Tavo 28,47-48).
Après 70 ans (suite à la destruction du 1er Temple), nous avons été autorisés à retourner sur la terre, et Hachem a de nouveau construit pour nous un Temple, encore une fois à crédit.
Mais une fois encore, nous ne l'avons pas servi avec sincérité et joie, et une fois encore, il a détruit le Temple et nous a expulsés du pays.
Aujourd'hui, nous nous tenons devant Hachem pour lui demander de revenir une 3e fois, et de nouveau à crédit. Nous promettons que cette fois-ci, ce sera "avec bonheur dans la reconstruction de Ta ville, et avec joie dans Ton service [dans le Temple]", et pas comme les autres fois.
Mais "un roi établit le pays avec justice" (mélé'h bémichpat yaamid aréts - Michlé 29,4), et même si Hachem accède à notre demande, les Accusateurs prétendront que la justice l'empêche d'accéder à nos requêtes. En effet, si nous avons renié nos promesses à 2 reprises et que nous n'avons toujours pas remboursé nos dettes (de servir Hachem dans la joie), qui nous dit que nous tiendrons notre promesse cette fois-ci?
Mais il y a une solution : nous pouvons prouver que nous sommes sincères!
Au lieu d'essayer d' "acquérir" le service d'Hachem en une seule fois, comme ce sera le cas lorsque la guéoula arrivera, et que nous aurons une énorme dette de joie et de sincérité dans notre service Divin, nous pouvons montrer que nous pouvons être sincères dès aujourd'hui dans notre avoda.
Nous pouvons prouver aujourd'hui que nous aimons étudier la Torah, que nous sommes sincèrement heureux de pouvoir faire la prière, que nous nous réjouissons de chaque mitsva que nous accomplissons.
Nous ferons alors taire nos Accusateurs, et nous mériterons une guéoula complète et l'énorme avodat Hachem qui sera accomplie dans la joie et l'allégresse très bientôt!
['Hafets 'Haïm - Beit Israel - chap.6 ]
Davantage de démocraties dans le monde = la guéoula est proche
+ Davantage de démocraties dans le monde = la guéoula est proche :
-> Une vague de modernisme a déferlé sur le monde. Partout, les nations déposent leurs rois et échangent leurs monarchies contre des démocraties, organisant des élections libres.
Le 'Hafets 'Haïm y voyait un signe de l'imminence de la guéoula.
En effet, puisque la guéoula est imminente, alors les nations devront rendre compte de la manière dont elles ont traité les juifs.
La plupart d'entre eux voudront prétendre : "C'est la faute du roi, du tsar, du chancelier ... Ils nous ont obligés à le faire ..."
Qu'a fait Hachem? Il a remplacé les monarchies et les dictatures par un régime démocratique, élu par le peuple, et pourtant les décrets n'ont pas diminué. En fait, ils sont devenus encore pires, et lorsque le jour viendra où elles recevront leur punition, celle-ci sera clairement justifiée.
[hé'Hafets 'Haïm 'Hayav ouPa'alo - p.363]
"Et le feu de l'autel brûlera dessus (l'autel). Et le Cohen se vêtira d'habit de lin ..." (Tsav 6,2-3)
-> "Et le feu de l'autel brûlera" (vé'éch amizbéa'h tokad bo) :
La Torah nous apprend [que lorsque la guéoula arrivera], la colère de D. s'enflammera et consumera tous ceux qui ont fait souffrir et éprouvé le peuple d'Israël.
... Le feu de l'autel rappelle les souffrances que les nations nous ont fait subir. De ce même feu, le Maître suprême (Hachem) qui est caché de tous, s'habillera de vengeance et vengera Son peuple.
-> "Et le Cohen se vêtira d'habits de lin" :
Le Cohen symbolise la bonté et la miséricorde. On nous apprend ainsi que même ces qualités qui représente habituellement le bien elles seront d'accord qu'il faut venger les souffrances que les nations ont fait subir au peuple juif.
[Ohr ha'Haïm haKadoch ]
Venue du machia’h & grandeur de chaque juif
+ Venue du machia'h & grandeur de chaque juif :
-> Selon le 'Hatam Sofer, lorsque nous serons bénis d'avoir un Temple à travers lequel nous pourrions nous connecter avec Hachem, cela n'est pas l'état idyllique du peuple juif.
Le but ultime est qu'Hachem se connecte à nous sans aucun intermédiaire.
=> Pourquoi, alors, aurions-nous besoin d'un Temple lorsque le machia'h viendra?
Le 'Hatam Sofer (drouchim véAggadot 'Hatam Sofer - p.187) écrit qu'à l'avenir, lorsque le machia'h viendra, nous n'aurons pas besoin du Temple comme lieu de résidence de la Présence Divine (Chékhinah).
Nous n'en aurons besoin que pour offrir des sacrifices (korbanot). La Chékhina résidera directement sur chaque juif.
-> Le Sforno (Chémini 11,2) va dans le même sens en soulignant qu'avant la faute du Veau d'or, la Torah ne fait aucune mention du Michkan. Il n'y avait pas non plus de commandement pour restreindre notre alimentation à la nourriture cachère.
Avant que le peuple juif ne commette la faute du Veau d'or, chaque juif était digne d'avoir son propre lien personnel avec Hachem. La Présence d'Hachem (Chékhina) reposait sur chaque juif et il n'y avait pas besoin d'intermédiaire : un Michkan ou d'un Mikdach.
C'est le sens de : "Partout où Je permettrai que Mon Nom soit mentionné, Je viendrai à vous et Je vous bénirai" (Yitro 20,21) = où que puisse se trouver (spirituellement comme physiquement) un juif, la Présence d'Hachem reposera sur lui.
"Ils me feront un sanctuaire (mikdach), afin que je puisse résider au milieu d'eux (béto'ham)" (Térouma 25,8) = Le Mikdash existait "béto'ham", à l'intérieur de chaque membre de juif. Par conséquent, à ce moment élevé de l'histoire, il n'y avait tout simplement pas besoin d'un conduit ou d'un intermédiaire pour combler le fossé entre un juif et D., car ils étaient directement connectés ; Hachem était intimement lié avec chaque juif, sans aucune nécessité d'intermédiaire.
A ce moment de notre histoire, alors que chaque juif se trouvait dans un niveau si élevé, nous n'avions pas besoin du stimulant spirituel qu'offre le fait de manger strictement casher. Nous étions donc autorisés à consommer tous les aliments. Après la faute du Veau d'or, la Chékhina est partie et Hachem n'a pas permis à Sa Présence de demeurer sur le peuple juif. Le corps du juif n'était plus digne de servir de lieu de repos à la Chékhina.
Moché pria, et finalement Hachem acquiesça, permettant à Sa Chékhina de reposer sur le peuple juif une fois de plus. Cependant, elle ne serait plus présente que par l'intermédiaire du Michkan ou Mikdach.
Hachem n'autorisait plus Sa Chékhina à reposer sur chaque juif.
De plus, le peuple juif est contraint de ne manger que de la nourriture casher. Le peuple juif était tombé dans un niveau dans laquel la Chékhina ne pouvait pas reposer directement sur leurs entités physiques, et avait besoin du soutien spirituel des aliments casher purifiés.
Selon le Sforno, le concept de manger uniquement de la nourriture cachère n'aurait jamais vu le jour sans la faute du Veau d'or.
Le Sforno conclut sur l'idée que lorsque machia'h viendra, les choses redeviendront ce qu'elles étaient auparavant. Hachem fera à nouveau reposer Sa Chékhina sur tout le peuple d'Israël sans aucun support, sans le Michkan ou le Temple. Nous pourrons à nouveau nous connecter personnellement avec le Hachem, sans intermédiaire.
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=> On voit ici la grandeur de tout juif. Notre but n'est pas simplement d'avoir une relation avec Hachem par le biais du 3e Temple, mais notre ambition c'est d'avoir une connexion personnelle/unique avec papa Hachem qui est direct et totale, sans aucun intermédiaire.
Guéoula & penser à la souffrance de la Présence Divine en exil
+ Guéoula & penser à la souffrance de la Présence Divine en exil :
-> Hachem nous dit de pleurer sur la douleur de la Chékhina, sur le fait que l'honneur d'Hachem a été déshonoré, de la même manière qu'un petit enfant pleurerait s'il causait de la peine à son père.
Hachem nous dit que le Satan ne peut pas s'opposer à une telle prière. Lorsque l'on pleure pour l'honneur d'Hachem, tous les anges Accusateurs n'ont pas le pouvoir de faire obstacle à cette prière.
En Egypte également, les juifs ont prié pour l'honneur d'Hachem. Le verset dit : "Les Bné Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent ; leur plainte monta vers D. ... Hachem entendit leurs soupirs et il se ressouvint de Son alliance avec Avraham, avec Its'hak, avec Yaakov" (Chémot 2,23-24).
Nos saints séfarim disent qu'en plus de pleurer/gémir à cause de leur travail (le dur esclavage), ils pleuraient "vers Hachem". Ils ont crié pour l'honneur d'Hachem, et cette prière a été entendue.
[on voit que le fait de gémir sur l'honneur d'Hachem est ce qui a déclenché la Délivrance d'Egypte. Or, la guéoula finale ressemble à celle d'Egypte, d'où l'importance de prendre en considération la souffrance actuelle d'Hachem pour provoquer la guéoula. ]
[Tiféret Shmouël - sur Téhilim 62,13 ]
Guéoula : Tichri ou Nissan
+ Guéoula : Tichri ou Nissan :
-> Le guémara (Roch Hachana 10b) rapporte un désaccord entre Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua concernant le mois au cours duquel le peuple juif sera délivré à l'avenir.
Un sage (Rabbi Yéhochoua) soutient que la guéoula aura lieu en Nissan, tandis que l'autre (Rabbi Eliezer) est d'avis qu'elle se produira en Tichri.
Tichri (תשרי) est un mois de jugement, comme l'indique le fait qu'il est épelé en commençant par la dernière lettre du alef-beit (ת), puis l'avant-dernière lettre (ש), et ainsi de suite, dans l'ordre inverse (décroissant) du alef-beit.
En revanche, la séquence normale (croissance) du alef-beit fait allusion à la bonté et à la miséricorde. Nissan est également appelé "le mois du printemps", et le mot pour "printemps" (אביב) commence par les lettres de l'alef-beit dans son ordre normal.
Nissan est donc un mois de miséricorde, comme le montre le fait que D. a utilisé Son attribut susmentionné de bonté abondante pour délivré le peuple juif [en Egypte] au cours de ce mois.
C'est là le cœur de l'argument susmentionné dans le Talmud. Le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré à Tichri soutient que même à Tichri, mois de jugement, le peuple juif sera jugé digne d'être délivré, puisque tous le servent. Cela implique toutefois que si, à D. ne plaise, ils sont jugés insuffisants, ils ne seront pas délivrés.
En revanche, le sage qui affirme que le peuple juif sera délivré en Nissan, mois de la miséricorde, soutient que même si le peuple juif se trouve au niveau le plus bas et n'est pas digne d'être délivré, Hachem le délivrera grâce à Son abondante miséricorde et à Sa bonté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,4]
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-> Le rabbi de Berditchev fait un commentaire similaire (Kédouchat Lévi - Tazria 12,2) :
Si la guéoula finale arrive, rapidement de nos jours, par un réveil d'en bas (par nos mérites, bonnes actions), alors la guéoula aura lieu au mois de Tichri. Bien que ce mois soit dominé par le jugement (voir Tikouné Zohar 35), nous n'avons pas à craindre que l'ange Accusateur, l'Attribut de la justice/Rigueur, nous accuse d'être indignes de la guéoula puisqu'elle viendra, si D. le veut, à la suite du réveil d'en bas et que nous l'aurons donc méritée.
Mais si la guéoula se produit à la suite de l'abondante compassion d'Hachem, elle aura lieu spécifiquement au mois de Nissan, lorsque les jugements sévères ne prévalent pas du tout et nous n'avons donc pas à craindre que l'ange poursuivant nous accuse d'être indignes.
Cette qualité de Nissan est en allusion dans son l'autre nom de ce mois qui est "le mois du printemps" ('hodech aviv - Bo 13,4). Le mot pour "printemps" (אָבִיב - aviv) commence par les deux premières lettres de l'alef-beit, dans l'ordre.
En revanche, les trois premières lettres du mot "Tichri" (תשרי) contiennent les lettres de l'alef-beit dans l'ordre inverse.
En effet, Nissan est une période où la lumière directe (croissante), correspondant au 'hessed (bonté) prédomine, tandis que Tichri est un mois où la lumière de retour (inverse/décroissant), indiquant le jugement, prédomine.
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+ Il y a des jours propices où D. accorde Sa bonté à la nation juive et révèle Son amour pour elle.
Le jour le plus propice est celui de Pessa'h (au mois de Nissan).
C'est pourquoi la Torah dit spécifiquement : "Ce jour-là" (bayom aou - Béchala'h 14,30), c'est-à-dire "en ce jour propice, précisément, Il a sauvé le peuple juif [en Egypte] et lui a révélé Son amour".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 14,30]
=> Pessa'h (au mois de Nissan) est une période propice à la manifestation de l'amour de D. à notre égard (peu importe que nous soyons méritants ou pas).
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-> b'h, autres divré Torah sur ce sujet de guéoula propice en Tichri et Nissan : https://todahm.com/2017/08/01/la-gueoula-plus-propice-en-tichri-ou-en-nissan
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-> Le jour de Souccot, nous lisons la Haftarah de la guerre de Gog et Magog, et le Tour (Ora'h (Haïm - siman 490) cite le rav 'Haï Gaon qui explique que c'est parce que la guerre commencera à Souccot, et que la résurrection des morts, lorsque les morts reviendront à la vie, aura lieu à Pessa'h.
L’attente de la guéoula
+ L'attente de la guéoula :
-> Nous allons rapporter une réflexion du 'Hafets 'Haïm (Lettres du 'Hafets 'Haïm - lettre 18).
Il écrit que de nombreuses personnes lui ont demandé pourquoi, bien que nous ayons vu se réaliser de nombreux signes annonciateurs de l'arrivée du machia'h, et qu'il y ait un terrible 'hilloul Hachem (profanation du nom d'Hachem) dans le monde, nous souffrons encore et il ne semble y avoir aucun signe de la guéoula. Pourquoi Hachem retarde-t-il la guéoula?
Le 'Hafets 'Haïm répond par une parabole.
Un homme d'affaires très riche organisait un mariage pour son fils et invitait tous ses associés fortunés. La cérémonie promettait d'être très glamour, dans la salle la plus chic de la ville, avec tous les airs et toutes les grâces que l'on attend d'un homme de sa stature.
Cependant, le père avait des proches qu'il était obligé d'inviter et qui étaient loin d'être riches. Il craignait de les voir arriver dans leurs vieux vêtements en lambeaux, alors que ses autres invités de marque arrivaient dans leurs plus beaux costumes de laine italiens et leurs robes de soirée.
Il s'efforçait donc de leur parler à l'avance pour s'assurer qu'ils arrivaient à l'événement habillés de manière appropriée, afin de ne pas être une source d'embarras terrible pour eux et pour lui.
Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il en va de même entre Hachem et nous.
Dans nos saints livres, Hachem est considéré comme un marié et le peuple juif comme la mariée. Le jour de la guéoula finale est imminent et Hachem peut l'amener à tout moment. Cependant, nous devons être habillés de manière appropriée pour l'occasion. Hachem va arriver avec tout son saint entourage de créatures célestes et nous devons nous assurer que nos vêtements spirituels sont prêts.
Nous pouvons y parvenir en accomplissant autant de mitsvot et en étudiant autant de Torah que possible.
Cependant, conscient que nous ne sommes pas encore tout à fait prêts, Hachem, dans Son infinie bonté, repousse légèrement la guéoula finale pour nous permettre de finir rapidement de nous préparer afin que nous ne soyons pas gênés d'entrer dans la salle des mariage.
En d'autres termes, toutes les difficultés et tous les problèmes que traverse le peuple juif sont un cadeau en or d'Hachem pour nous permettre de nous préparer au grand jour où la kavanat hayétsira (l'intention/finalité de la création de ce monde) sera accomplie, afin que nous ne soyons pas incapables de participer à la joie du mariage entre Hachem et nous.
-> Réfléchissons maintenant au point suivant. Que se passerait-il si le proche parent pauvre de la parabole ci-dessus avait dit à l'hôte : "Je suis vraiment désolé, mais il m'est tout simplement impossible d'acheter des vêtements appropriés pour le mariage. Je ne veux vraiment pas embarrasser l'un ou l'autre d'entre nous ou gâcher la joie de l'occasion, alors amusez-vous bien et je resterai à la maison. Je préfère cela à une tenue inappropriée qui mettrait tout le monde mal à l'aise".
Si vous étiez l'homme d'affaires et que vous aviez entendu et ressenti la douleur sincère du proche parent pauvre, qui voulait désespérément participer mais ne voulait pas vous mettre dans l'embarras, comment auriez-vous réagi?
Il est tout à fait possible que vous lui ayez dit : "J'apprécie vraiment votre attention et votre considération sincères. Tiens, prends 300 euros, achète-toi un nouveau costume et viens au mariage".
C'est un peu comme si nous priions Hachem d'amener la guéoula, même si nous savons que nous n'avons pas les "vêtements" spirituels appropriés. Parce que nous ne pouvons plus supporter la douleur de voir le grand nom d'Hachem malmené et ridiculisé parmi les nations, nous prions pour qu'Il envoie le machia'h afin que le monde entier reconnaisse enfin qu'Il est le Roi et le Créateur, même si cela signifie que nous ne serons pas en mesure d'y participer pleinement.
Peut-être que si Hachem voit que nous ressentons sincèrement cela, Il nous accordera un nouveau "costume" et nous permettra de nous joindre à la joie et à la beauté de la guéoula finale malgré notre état d'impréparation.
[rav Avraham Tabor]
Nos Sages (Sota 49b) enseignent que l'une des calamités qui surviendront à l'ère prémessianique sera : "la face de la génération sera comme la face d'un chien".
Le 'Hafets 'Haïm (Kovets Maamarim, Vol.1, p.301) explique au nom du rav Its'hak de Volozhin que si quelqu'un lance une pierre sur un chien, celui-ci se jette sur la pierre pour la mordre. Le chien ne comprend pas que ce n'est pas la pierre qui l'a frappé, mais la personne qui a jeté la pierre.
De même, à l'ère prémessianique, l'émouna des juifs faiblira et ils attribueront leurs malheurs à diverses causes sans comprendre que tout vient d'Hachem.